• il y a 2 mois
Les informés du dimanche 13 octobre 2024

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00:00Tâche 2 de Sarchip va pouvoir resservice. Vous êtes sur France Info, il est 20h03, Les Informés avec Victor Mathais.
00:1020h, 21h, France Info, Les Informés, Victor Mathais.
00:16Bonsoir et bienvenue dans Les Informés sur France Info à la radio et à la télé Canal 27 de la TNT.
00:22Une nouvelle loi immigration confirme la porte-parole du gouvernement.
00:25Son examen pourrait débuter début 2025, un an après le précédent texte qui avait tant divisé même au sein de la majorité, on s'en souvient.
00:33Annonce faite en plein débat aussi sur le budget et au moment des hommages rendus à Samuel Paty et Dominique Bernard.
00:39Dominique Bernard, ce professeur de français de 57 ans, assassiné il y a un an jour pour jour.
00:44Une cérémonie avait lieu ce matin dans sa ville d'Arras, l'occasion de réaffirmer les principes de l'école dont la laïcité.
00:50Le budget, nous allons aussi en parler ce soir à travers le plan de transport présenté par le nouveau ministre François Duvauvray,
00:57qui propose plus de trajets en car, des cars express pour les courtes distances.
01:01Arguments sociaux et écologiques à l'appui, nous en débattrons.
01:04Et puis, plus fort, plus haut, plus grand que le car, la fusée Space X d'Elon Musk, avec une manœuvre inédite aujourd'hui réalisée,
01:11à rattraper une partie de cette fusée avec un bras mécanique au-delà de l'exploit technologique.
01:16Il sera question de politique à moins d'un mois de la présidentielle américaine, également d'enjeux écologiques.
01:21Bonsoir, Rachel Garrave-Valcarcel.
01:23Bonsoir.
01:23Journaliste politique au journal Le Monde, à vos côtés Amélie Lebreton.
01:27Bonsoir.
01:28Bonsoir.
01:28Présidente de l'agence de communication Coriolink.
01:31Marie Boéton est également avec nous.
01:33Bonsoir.
01:33Bonsoir.
01:34Une grande reportère à La Croix.
01:35Et Serge Simineau.
01:36Bonsoir Serge.
01:36Bonsoir Victor.
01:37Journaliste au service politique de France Télévisions.
01:40Il y a une semaine, le nouveau ministre de l'Intérieur estimait qu'une nouvelle loi immigration faisait partie, je cite,
01:47des urgences.
01:48Bruno Retailleau exaucé aujourd'hui avec cette annonce de la porte-parole du gouvernement Maude Bréjon sur BFM.
01:54Il faudra une nouvelle loi immigration pour adapter un certain nombre de dispositions.
01:59Et donc on présentera ces propositions législatives plus tôt en début d'année 2025.
02:05Et on ne s'interdit pas, au sein de ces propositions législatives, d'y mettre d'autres dispositions
02:11qui, encore une fois, nous apparaîtraient au sein du gouvernement et avec les discussions qu'on aura avec les groupes parlementaires
02:17comme utiles pour protéger les Français.
02:20Il ne doit y avoir, Neyla Latrousse, aucun tabou.
02:23Aucun tabou dit Maude Bréjon.
02:25Une nouvelle loi immigration donc avec un examen du texte dès le début 2025.
02:29Et pourtant dans son discours de politique générale devant les députés il y a maintenant une dizaine de jours
02:34censé présenter les grandes lignes de son action.
02:37Premier ministre Michel Barnier n'en avait pas parlé.
02:40Qu'est-ce qui a changé, Rachel Garabal-Castel depuis le 1er octobre ?
02:43Qu'est-ce qui a changé ?
02:46Qu'est-ce qui a changé ?
02:47Peut-être que désormais, même si on s'en doutait un petit peu avant,
02:50la matérialité du soutien sans participation du RN est de plus en plus concrète chaque jour.
02:58Le gouvernement a survécu à sa première motion de censure sans surprise
03:02grâce à la non-censure du RN.
03:05Là, dans les semaines qui vont venir avec l'examen du budget,
03:08il est probable qu'il y ait une palanquée de nouvelles motions de censure
03:12qui soient déposées sinon par la gauche, au moins par LFI.
03:15Il faudra que le gouvernement y survive.
03:18Ça peut être éventuellement un argument politique pour le RN.
03:21Écoutez, on va laisser passer ce budget même s'il ne nous plaît pas
03:24car on attend de voir ce que va nous proposer le gouvernement
03:28d'un ministre tellement volontariste, Bruno Retailleau, sur l'immigration.
03:32Ça peut être une porte de sortie pour le RN.
03:34C'est ça, milieu breton, c'est une sorte de monnaie d'échange finalement.
03:37Nous avons la loi que vous nous réclamez, le gouvernement qui dirait ça au RN
03:41et en échange, vous ne faites pas tomber Michel Barnier.
03:43Alors il y a de ça, mais ce serait aussi être naïf que de penser qu'il n'y a que ça
03:47parce que pour le coup, il faut que les auditeurs et les téléspectateurs
03:51aient tout à fait en tête que c'est quand elle veut, Marine Le Pen,
03:53qu'elle décide de faire tomber le gouvernement.
03:55C'est terrible mais c'est un peu comme ça.
03:57Mais il y a autre chose...
03:58Un gouvernement sous surveillance du RN.
04:00Exactement.
04:01Mais il y a quelque chose qui est dans le contexte qui a porté la proposition de Bruno Retailleau
04:06qui donc lui, il a fait sa feuille de route bien avant d'être ministre.
04:08Ça fait très longtemps qu'il imagine être éventuellement ministre de l'Intérieur
04:12et donc qu'il sait ce qu'il veut sur la sécurité.
04:14Et il se trouve qu'on sait qu'en communication de crise,
04:18et quand il y a une crise, c'est le moment où le législateur ou l'exécutif
04:22décident de porter une loi comme une réponse à cette crise.
04:25Là, il n'y a pas très longtemps, il y a eu un fait divers.
04:27Ce fait divers, cette assassinat de cette jeune fille,
04:30Philippine, avec ce suspect qui avait été libéré du centre de rétention
04:35administratif dans lequel il se trouvait.
04:37Donc, on s'engouffre quand on est politique dans une brèche de dire
04:41regardez, il y a eu un fait divers, il y a une attente des Français,
04:44il y a un besoin, j'y réponds, je fais une loi.
04:46D'où l'idée de faire passer effectivement la durée maximale de rétention
04:50au centre administratif de 90 à 210 jours, une piste évoquée
04:55pour cette future potentielle loi immigration.
04:58Serge Simignon, on se souvient de la précédente loi immigration
05:00largement censurée par le conseil constitutionnel
05:03qui a laissé des traces chez les Français au sein de la classe politique.
05:06Dont un des rédacteurs était Bruno Retailleau.
05:08Dont un des rédacteurs était Bruno Retailleau.
05:10En quoi le scénario serait différent cette fois-ci ?
05:12En fait, rien n'a changé, comme vous rappelez cet épisode au Sénat.
05:15Mais il faut bien voir que, si on a bien compris,
05:17cette loi concernerait effectivement uniquement
05:20le prolongement des délais dans les centres de rétention.
05:23Mais c'est l'image que veulent laisser Bruno Retailleau et ce gouvernement
05:26qui est importante presque plus que le texte et que le contexte, je dirais.
05:30Il y a eu effectivement le drame de Philippines,
05:34mais on est sur une gestion de calendrier.
05:36Si on veut passer de budget, on se dit qu'en 2025,
05:39on donne déjà un peu à manger au Rassemblement national.
05:42Mais il y a une petite musique, non pas qui me dérange,
05:45mais ils sont aussi sous surveillance du NFP.
05:47Donc c'est ça la complication.
05:49En fait, on part du principe que le NFP va quoi qu'il arrive censurer
05:52et que du coup, on ne le prend pas en compte finalement.
05:54Ce que je veux dire par là, c'est qu'ils ont choisi volontairement
05:57de considérer que le seul juge de paix, c'est le Rassemblement national.
06:00Et c'est cette façon-là de gouverner à laquelle on assiste.
06:03Après, je crois, vous me dites si je me trompe,
06:05depuis 1945, près de 118 lois immigration, en moyenne une tous les deux ans.
06:10Bon, voilà, ils sont dans le rythme.
06:12Après, on verra comment ça se passe.
06:13Mais on a l'impression qu'on hypothèque déjà la fin du budget.
06:16C'est un mauvais jeu de mots sur l'hypothèque.
06:18En rendant quelques comptes déjà au Rassemblement national.
06:22Sauf qu'on ne fera pas qu'allonger la durée de rédention administrative
06:25des personnes clandestines suspectées dangereuses.
06:27Madame Bréjon dit bien, on ne s'interdit rien.
06:30Et on sait très bien que Bruno Retailleau veut absolument remettre sur le métier
06:33des dispositifs qui ont été censurés par le Conseil constitutionnel en janvier dernier.
06:38Notamment le fait d'instaurer un délai de cinq ans
06:40avant de recevoir des allocations sociales.
06:43Le fait de compliquer le regroupement familial.
06:46Donc, quelque part, ce qui s'est passé avec Philippines,
06:48en effet, c'est le contexte qui va permettre ensuite d'élargir le texte.
06:53On poursuit la discussion dans un instant.
06:5520h10, c'est le Fil Info, avec vous Emmanuel Langlois.
06:58Plus de 2000 personnes dont un grand nombre de parents
07:01venus avec leurs enfants se sont rassemblés
07:03sur la place des héros d'Arras, dans le Pas-de-Calais.
07:06Un an, jour pour jour, ce matin, après l'assassinat du professeur Dominique Bernard,
07:10des textes, des danses et des chants ont accompagné cet hommage rendu
07:14au professeur de français tué par un ex-élève radicalisé islamiste.
07:18C'est la fin du suspense.
07:20S'il n'y aura pas d'augmentation des taxes sur le gaz en France,
07:23promet Maude Bréjon sur BFM TV, la porte-parole du gouvernement
07:26qui corrige ainsi le souhait exprimé par Agnès Pannier-Runacher,
07:30la ministre de la Transition écologique,
07:32qui avait évoqué avant-hier cette possibilité de hausse par voie d'amendements.
07:37Projet de loi de finances, hier, son collègue au budget, Laurent Saint-Martin,
07:40affirmait déjà qu'il n'était pas favorable à une hausse de ces taxes sur le gaz.
07:45En Ukraine, l'armée russe semble gagner du terrain.
07:48Elle revendique la prise d'un nouveau village dans l'est du pays,
07:51près de la ville stratégique de Poprovsk.
07:54Les troupes du Kremlin qui progressent rapidement depuis plusieurs semaines dans la région.
07:58Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lui accueille ce soir la Corée du Nord
08:02d'envoyer des soldats en renfort à l'armée russe.
08:06Et puis Paris réussit pour Elon Musk lors d'une manœuvre spectaculaire.
08:10SpaceX, développée par la société du milliardaire américain,
08:13est parvenu à rattraper le premier étage de sa méga-fusée Starship pendant un vol d'essai.
08:18A terme, les deux étages de la fusée doivent être récupérés et réutilisés après chaque vol.
08:25Un autre exploit, celui de Ruth Shepnagich,
08:28l'athlète kényane pulvérise de presque deux minutes le record du monde féminin du marathon.
08:34Elle s'est imposée tout à l'heure à Chicago aux Etats-Unis en 2h09m57.
08:41France Info
08:4420h, 21h, les informés.
08:47Victor Mathey
08:49Cette nouvelle loi immigration qui pourrait être débattue devant le Parlement
08:54dès le début de l'année prochaine, dès le début 2025,
08:57dit la porte-parole du gouvernement Maude Bréjon, c'était aujourd'hui.
09:01Selon les informations du service politique de France Info,
09:03au-delà des dispositions censurées la dernière fois par le Conseil constitutionnel,
09:07le gouvernement pourrait aussi s'attaquer à nouveau à l'aide médicale d'État
09:12qui permet un accès aux soins aux étrangers en situation irrégulière.
09:15Cette mesure pourrait être revue et transformée en aide médicale d'urgence.
09:19Il y avait déjà eu le débat la dernière fois.
09:22Pourtant, il y a quelques jours, la nouvelle ministre de la Santé Geneviève Dariussec
09:25estimait qu'il n'était pas question de toucher à l'AME.
09:28Qu'est-ce qu'il faut comprendre, Rachel Garaval-Carcel,
09:30que le vrai patron de ce gouvernement, c'est Bonoret Ayo ?
09:33Ou qu'il n'y a pas de patron dans ce gouvernement.
09:37Non, et puis en plus, l'AME, c'est l'un des seuls éléments
09:43où j'ai entendu certains députés de la coalition présidentielle,
09:47disons ça comme ça, du bloc central, dire que ça pourrait être un motif de censure.
09:52C'est à la fois symbolique, parce qu'au fond, ça représente quand même très peu d'argent,
09:57il faut quand même dire ce qui est.
09:59C'est très peu d'argent pour un gain très sensible pour la santé publique.
10:04Donc, je ne sais pas où ça va.
10:07J'ai l'impression vraiment qu'on a une sorte de gouvernement LR
10:12qui fait tous ses fantasmes, alors que quand même, son assiste parlementaire
10:16est en très grande maturité composée des macronistes.
10:19Alors, ça tient une partie des macronistes qui ne sont sans doute pas tout à fait contre
10:22aller vers un changement de l'AME.
10:26Mais peut-être qu'à un moment donné, le fait que les macronistes
10:31ne sont pas en position de pouvoir menacer les revirements...
10:33C'est l'illustre aussi des revirements qu'on a depuis plus d'un mois,
10:35tout le temps, avec des sortes de propositions lancées ici et là,
10:39finalement, de revirements.
10:41Cette cohabitation, finalement, difficile entre macronistes et républicains.
10:44Qu'il y ait des débats dans une coalition de gouvernement,
10:47ça n'est pas en soi choquant.
10:49Ce n'est pas un parti unique.
10:50Ces gens-là se sont combattus lors des dernières élections législatives.
10:53Qu'il y ait des débats, du jeu, si je puis dire, ce n'est pas en soi choquant.
10:57Le problème, c'est que ces gens sont partis dans ce gouvernement
11:00sans aucun contrat de coalition, sans aucun programme de gouvernement.
11:04Dans n'importe quel pays en Europe, quand on forme un gouvernement,
11:07on met sur le papier des mesures sur lesquelles on veut avancer
11:10dans les 3, 4, 5 ans qui viennent.
11:12Ici, ce n'est pas le cas.
11:14Les partenaires de coalition se sont un peu engagés à l'aveugle.
11:17Résultat, ça tire à eux et à Dia.
11:19Et d'ailleurs, la difficulté, c'est que le gouvernement,
11:22il y a des dissonances au sein du gouvernement
11:25qui a quand même une grande partie des LR.
11:28Et de l'autre côté, c'est-à-dire du côté du bloc ou du socle parlementaire,
11:32c'est aussi un peu le bazar.
11:34Parce que cet espèce de bonant-malant, il s'était entendu sur les postes
11:39de ceux qui étaient à la tête de commission.
11:43En fait, tout est remis à plat parce que Laurent Wauquiez
11:45a décidé qu'il allait faire comme il avait envie de faire.
11:47Et les macronistes là-dedans sont un peu perdus, ont perdu leur boussole.
11:51Et on a une partie des macronistes qui pourraient quand même
11:54un jour estimer que c'est la goutte d'eau de trop.
11:58Et c'est là où il pourrait y avoir, il pourrait se tourner...
12:00Qui ne veulent plus se rappeler macronistes d'ailleurs certains,
12:02Gabriel Attal l'a dit cette semaine.
12:03Voilà, qui pourraient donc se tourner vers le bloc plutôt de gauche,
12:06donc plutôt NFP.
12:07Et là, il y aurait un danger pour le gouvernement.
12:09On n'en est pas encore là, mais on voit bien qu'il y a des crispations
12:14de part et d'autre.
12:15Et vous ajoutez à ça les ambitions qui font que les crispations sont exacerbées
12:19parce qu'on a besoin de donner des saillies
12:22quand on est imputatif Premier ministre ou imputatif Président de la République.
12:26On pourra en reparler tout à l'heure, on a certains noms.
12:29– On a vu Serge Siminaud, Sacha Houllier par exemple,
12:32le député ancien macroniste, se plaindre directement
12:36et devant les caméras à Michel Barnier,
12:38à propos de récents propos aussi de Bruno Retailleau.
12:42On peut imaginer que justement d'autres voix s'élèvent
12:44au sein de ce qu'on appelle le bloc central.
12:46– Oui, avant on aimait bien, nous les journalistes politiques,
12:49parler des coulisses, des entourages et tout.
12:52Là, tout se passe à ciel ouvert.
12:53D'ailleurs, on va perdre notre boulot dans cette affaire.
12:55Mais plus sérieusement, il ne pouvait arriver que ça.
12:58Rachid l'a dit, c'est quand même hallucinant qu'on s'en étonne.
13:02Parce que vous avez un ancien Premier ministre à qui on a enlevé son jouet
13:06puisqu'il n'a pas été Premier ministre très longtemps,
13:08qui n'a pas digéré la dissolution, qui est maintenant inséparable…
13:10– Gabriel Attal.
13:11– Voilà, Gabriel Attal, qui est inséparable de l'ancien ministre de l'Intérieur,
13:14Gérald Darmanin.
13:16Et il critique, il tire à bout les rouges sur le budget,
13:19puisqu'on va en parler tout à l'heure.
13:20– Qu'ils ont eux-mêmes préparé le parti.
13:22– Et surtout, toutes les oppositions se font jour.
13:25Contre qui ? Contre le principal responsable de cette situation,
13:28c'est le Président de la République, qui a installé Michel Barnier,
13:31parce qu'il a bien voulu Michel Barnier.
13:33Mais le point de départ, c'était surtout tout, sauf le NFP.
13:35Donc cette situation, qui quand même est issue d'un scrutage,
13:39je rappelle qu'il y a eu plusieurs votes, il paraît qu'on est en démocratie,
13:43et bien on en est là aujourd'hui.
13:44Donc la démocratie, c'est de dire à ciel ouvert,
13:46je suis dans ton gouvernement, Michel, mais je ne partage pas grand-chose.
13:49Et quand je ne suis pas dans ton gouvernement,
13:51que j'étais dans l'ancienne majorité, je ne partage rien non plus.
13:53On en est là aujourd'hui.
13:54Il y a un dernier mot de ce que disait François Bayrou dans le JDD ce matin,
13:57dans le journal du dimanche, où il dit, c'est pas bien de critiquer.
14:00Et puis quelques lignes plus loin, il dit,
14:01il ne faut pas toucher aux 5 milliards des collectivités territoriales.
14:04Donc c'est vraiment, c'est freestyle, complet.
14:08– Je crois que ça vous amuse, et que vous acquiescez en même temps,
14:10Rachel Garabal-Garcel.
14:11– Oui, non, mais c'est une situation…
14:14– C'est la 5ème République qui permet ça.
14:17Au fond, personne n'a eu à voter la confiance à ce gouvernement.
14:20Donc globalement, tout le monde peut utiliser les faux fuyants,
14:24que ce soit dans la majorité, comme dans les oppositions d'ailleurs.
14:27– Un mot, Marie Bouéton, sur ce timing, sur cette loi immigration.
14:31– Mais je recherche sur ce qui vient d'être dit.
14:32Je pense qu'en effet, ce qu'il va falloir voir,
14:34c'est vraiment comment la macronie reste ou non unie.
14:37On se souvient que précisément sur la santé, Aurélien Rousseau,
14:40l'ancien ministre de la Santé, avait démissionné en janvier dernier,
14:43suite à cette loi.
14:44– Et il est député du NFP maintenant.
14:45– Totalement.
14:46Donc c'est vraiment là que vont se jouer les équilibres.
14:50– Je voulais vous interroger, oui, sur le timing de ces annonces
14:52sur l'immigration en plein débat, on l'a dit, sur le budget.
14:55Et le jour même de cet hommage à Dominique Bernard,
14:57enseignant assassiné dans son collège l'an dernier
14:59par un ancien élève radicalisé.
15:01Ces annonces n'arrivent peut-être pas par hasard.
15:03– Elles sont tout à fait mal venues.
15:04Je rejoins ce qui a été dit avant, c'est-à-dire qu'on voit bien
15:06qu'il y a un donnant-donnant avec le RN.
15:08Le budget s'ouvre, il s'agit de donner des gages à un RN
15:11qui est, pour le coup, faiseur de roi.
15:13– L'assassinat de Dominique Bernard, 57 ans, c'était le 13 octobre 2023,
15:17dans son collège d'Arras.
15:19Demain matin, tous les élèves de France sont appelés à se recueillir
15:22en sa mémoire et en celle de Samuel Paty, tué lui en octobre 2020.
15:26Ce dimanche, une cérémonie d'hommage avait lieu un an, jour pour jour,
15:29après la mort de Dominique Bernard.
15:30Le maire d'Arras, dans le Pas-de-Calais, Frédéric Leturc,
15:33a pris la parole devant quelques 2000 personnes.
15:36– Il y a un an, la ville d'Arras basculait dans l'horreur
15:39et rejoignait la liste de ces communes frappées par un attentat.
15:43Il y a un an, l'attentat d'Arras retentissait dans la France tout entière.
15:48L'attentat d'Arras retentissait dans le monde entier.
15:52Nous étions suffoqués, nous étions choqués.
15:55Un an plus tard, nous sommes ensemble.
15:58Oui, un an plus tard, nous sommes ensemble, toujours debout.
16:04Oui, un an plus tard, nous sommes ensemble, toujours dans l'incompréhension.
16:09– Le maire de la ville d'Arras, le centriste Frédéric Leturc,
16:13étaient présents aujourd'hui les ministres de l'Intérieur,
16:15de la Justice, de l'Éducation, ainsi que le désormais ancien Premier ministre
16:18dont nous parlions tout à l'heure, Gabriel Attal, restés debout ensemble
16:22malgré l'incompréhension qui persiste.
16:24La résume, sans doute, au-delà des proches de Dominique Bernard,
16:27un sentiment plus large, Marie Bouetton, chez les enseignants notamment ?
16:30– Chez les enseignants qui, en effet, se retrouvent quelque part
16:33en première ligne sur tous les sujets,
16:35l'écart de niveau, les disparités sociales, etc.
16:38et aussi, sur le fond, la laïcité.
16:40Et c'est vrai que je pense qu'il faut vraiment qu'on prenne
16:42toute notre part en tant que société dans un contre-discours humaniste.
16:47Ils ne peuvent pas être seuls à porter ce sujet-là.
16:50On sait que 1 sur 2, maintenant, dit se censurer en classe.
16:53Je pense vraiment qu'il faut qu'on prenne toute la mesure
16:56de notre responsabilité collective à porter ce sujet.
16:59– On va continuer à en parler de cet hommage à Dominique Bernard.
17:02Ce sera après le fil info, l'essentiel.
17:0420h20, Emmanuel Langlois.
17:06– La violence en Guadeloupe, où un enfant de 4 ans a été blessé hier soir
17:10de 4 balles aux abîmes dans une fusillade.
17:13Il est apparemment une victime collatérale, selon la procureure de Pointe-à-Pitre.
17:16Le garçon a été transporté à l'hôpital.
17:18Son pronostic vital n'est plus engagé à l'heure qu'il est.
17:21La veille, ce sont des étudiants qui avaient été pris pour cibles
17:24sur le parking d'un centre commercial, faisant 2 blessés, dont un grave.
17:29Le ministre de l'économie Antoine Armand se rendra demain, lundi,
17:33sur le site de production du Doliprane,
17:35le médicament le plus vendu en France, à Lisieux, dans le Calvados.
17:38Après l'annonce de discussions entre l'entreprise Sanofi
17:42et un fonds d'investissement américain pour le rachat des usines,
17:45le gouvernement croit pouvoir garder des sites de production sur le sol français.
17:50Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou lui exhorte
17:53les casques bleus de l'ONU à quitter les zones de combat dans le sud du Liban
17:57où des chars israéliens ont détruit la porte principale de la base
18:01de la force intérimaire des Nations Unies au Liban, la Finul,
18:04pour franchir la frontière.
18:06La Finul qui dénonce de nouvelles violations choquantes
18:08et demande ce soir des explications à Israël.
18:12Et puis le tennis, c'est Yannick Sineur qui conforte sa place de numéro 1 mondial,
18:15imperturbable malgré l'affaire de dopage dans laquelle il est empêtré.
18:19Le joueur italien a battu le Slav Novak Djokovic en finale
18:22d'une Masters Mill de Shanghai tout à l'heure en 2-7-7-6-6-3.
18:26Et puis Amandine Henry tire sa révérence, elle annonce sa retraite internationale
18:30alors qu'elle est partie jouer au Mexique.
18:32La milieu de terrain annonce dans un tweet qu'elle ne portera plus le maillot tricolore
18:37après 92 sélections en équipe de France de football.
18:51Un an jour pour jour après la mort de Dominique Bernard,
18:54cette enseignante française assassinée dans son collège de la ville d'Arras.
18:58Rachel Garbal-Cartel, c'est important ce genre d'hommage, de cérémonie.
19:02On pense aussi à ces minutes de silence ou autres initiatives
19:04qui auront lieu demain dans les écoles en la mémoire de Dominique Bernard et de Samuel Paty.
19:08La mémoire, c'est important.
19:09Et puis j'ai trouvé cette cérémonie particulièrement réussie
19:13avec aucune prise de parole politique à l'exception du maire d'Arras.
19:17Et honnêtement, ça fait du bien dans ce contexte-là.
19:23Pas de récupération.
19:24Pas de récupération.
19:27Moi, j'ai été très ému, très touché par l'interview qu'a donnée sa veuve Isabelle Bernard
19:33dans le journal Le Monde, où il y a quelque chose de...
19:39On ne sent pas d'esprit de vengeance,
19:41en même temps une incompréhension comme l'a exprimé le maire d'Arras.
19:45Et j'ai trouvé que c'était fait, que tout ça était très bien fait.
19:49Et sans aucun doute nécessaire, on sent encore l'émotion dans la voix du maire.
19:56La difficulté de ces commémorations, de ces moments de mémoire,
20:01c'est justement que peut-être qu'il faudrait qu'ils soient plus récurrents
20:06pour que personne n'oublie.
20:08Pour qu'à plusieurs moments, on se dise que ce n'est pas derrière nous.
20:12Parce que finalement, entre ce qui s'est passé...
20:15Avec un risque aussi de les banaliser peut-être.
20:17Là, il y a quand même eu l'assassinat de Samuel Paty,
20:20il y a eu l'assassinat de Dominique Bernard.
20:22Ce n'est pas anodin quand on est enseignant.
20:26On sait justement que les enseignants, les études montrent qu'ils sont perdus.
20:32Sur l'autocensure, c'est quand même quelque chose
20:34sur lequel toute la société doit s'interroger.
20:36Et aujourd'hui, il y a la mémoire.
20:39Et puis ce qui est frappant, c'est que derrière,
20:41la ministre parle des moyens de sécurité.
20:45Mais moi, je suis atterrée de me dire qu'on parle des moyens de sécurité
20:50des professeurs qui font un métier qui est un métier merveilleux
20:53qui est de permettre à des enfants d'être des citoyens accomplis
20:57et des adultes accomplis.
20:58Donc, ça ne va pas ensemble.
21:00Ce ne sont pas les policiers qui devraient aller protéger les enseignants.
21:04Ça ne devrait pas arriver.
21:05Alors, je suis certainement très naïve.
21:06C'est pour ça que je me dis que de rappeler
21:08que la place de l'enseignant dans ce qu'est la société,
21:11ce serait important.
21:12Et de travailler justement, on y reviendra après,
21:14les moyens qui sont donnés à ces enseignants
21:16pour qu'ils puissent faire correctement leur métier.
21:18Il y a toutes les questions, bien sûr, autour de la laïcité.
21:20La ministre de l'Éducation, la nouvelle ministre Anne Jeuneté,
21:23se félicite dans le journal La Tribune dimanche
21:25que les atteintes à la laïcité soient en fort recul
21:28au sein des établissements scolaires depuis la rentrée.
21:31Serge Similaud, comment il faut interpréter ou manier cet indicateur-là ?
21:34Ce sont des chiffres, mais il est clair qu'on n'aimerait pas avoir
21:39à parler de sécurité lorsqu'on parle des enseignants.
21:41Pour autant, la cérémonie d'aujourd'hui,
21:44et je rejoins Rachel sur le fait qu'elle a été réussie,
21:48sans oublier bien sûr Samuel Paty,
21:50qui sera honoré aussi demain dans la minute de silence,
21:53il y a eu quand même tout un tas de termes utilisés.
21:56Alors, ils n'ont pas parlé aujourd'hui des politiques,
21:58mais ils parlent avant, ils parlent après.
22:00Le pas de vague, la nécessité de la culture de la vigilance,
22:04relancer les protections fonctionnelles pour les enseignants
22:08qui se sentent menacés ou qui sont menacés.
22:11Et d'ailleurs, je crois que c'est la sœur de Samuel Paty qui a dit
22:14qu'on avait signalé que celui qui l'a assassiné était dangereux.
22:20Donc, on sent bien qu'il y a quand même des choses
22:23que l'État doit faire dans ces histoires-là.
22:25Alors, ça nous abîme parce qu'on sait que les enseignants,
22:28sans eux, la société ne serait pas ce qu'elle est.
22:31Pour autant, il faut les protéger.
22:32Alors, ça passe par une écoute, ça passe par des moyens.
22:35Et le budget montre bien qu'on enlève des enseignants.
22:38Donc, c'est bien qu'ils parlent quand il faut,
22:40c'est bien qu'ils agissent quand il faut.
22:42Aujourd'hui, ils se sont tués, mais il va falloir qu'ils agissent.
22:44Et je pense que les enseignants le demandent.
22:46Et Marie l'a dit, il y a un sentiment d'insécurité globale
22:49chez les enseignants qui est un vrai, vrai problème de société.
22:52Il y a ces formations qui existent sur les valeurs de la République,
22:55la laïcité, qui sont expensées aux enseignants,
22:58notamment depuis les attentats de 2015, Charlie Hebdo,
23:00et le 13 novembre.
23:01Avant cela, dès 2012, il y avait eu la charte de la laïcité
23:04lancée par Vincent Payon, l'ex-ministre de l'Éducation nationale,
23:08qui réclame aujourd'hui plus de formations et de moyens
23:11pour l'école primaire.
23:12Alors que vous en parlez, Serge,
23:134 000 suppressions de postes ont été annoncées cette semaine.
23:16Vincent Payon qui était ce soir sur France Info.
23:18On dit priorité aux primaires.
23:20Nous sommes le pays qui donne le moins aux primaires.
23:22Ces enfants dérapent très tôt maintenant, mais à la décision.
23:25Et ça, c'est au-delà de la gauche et de la droite,
23:26puisque tout le monde a reconnu qu'il fallait une priorité aux primaires.
23:29Mais la décision cette semaine, c'est de supprimer 4 000 postes dans le primaire.
23:33C'est quand même extraordinaire.
23:34Donc, nous marchons sur la tête.
23:36Donc, il faut beaucoup de persévérance,
23:39beaucoup de convictions sur les valeurs laïcité, devise républicaine,
23:44enseignement moral et civique, histoire de France,
23:47et puis aussi dans les comportements, les pratiques.
23:50Et la grande réforme qui doit aussi intervenir,
23:53c'est plus d'adultes dans les écoles et une meilleure formation,
23:57une plus grande formation des enseignants.
23:59Plus de formations, plus d'enseignants, plus d'adultes,
24:01plus de personnel, dit Vincent Péion.
24:03Le discours n'est pas nouveau.
24:05Marie Bouéton, il reste le même.
24:06Les choses avancent pourtant lentement.
24:07Mais il a raison de le rappeler.
24:09Et je voulais rebondir sur l'entretien de l'épouse de Dominique Bernard,
24:12qui est exceptionnelle dans le journal Le Monde.
24:15D'abord, parce qu'elle est capable d'une noblesse d'âme incroyable.
24:18Je veux dire, quand elle dit, je me refuse à tomber, à m'effondrer,
24:23et elle crée un prix.
24:25Il faut vraiment saluer l'extrême courage de cette femme
24:27qui avait mille raisons de verser dans le ressentiment.
24:29Un prix littéraire qui serait créé au nom de Dominique Bernard.
24:31Et par ailleurs, elle raconte, je trouve ça très intéressant,
24:34que son époux a eu la fratrie de Mohamed Magouichkov,
24:38qui est poursuivie aujourd'hui pour l'assassinat de Dominique Bernard.
24:41Elle dit qu'il s'entendait bien avec son frère aîné,
24:43qui je crois aujourd'hui est en prison,
24:44qu'il avait une sœur qui était ultra douée.
24:46Et je trouve que ça nous renvoie à l'idée de l'extrême difficulté
24:51de l'évaluation de la dangerosité.
24:53On voit au sein d'une fratrie des élèves,
24:56des frères et sœurs qui sont même très différents.
24:59Et on sait aussi que l'élève en question
25:01avait été vu la veille par les policiers
25:05qui sentaient bien qu'il pouvait passer à l'acte,
25:07mais qui ne pouvaient rien lui imputer.
25:09Ce qui ramène aussi à une réalité du quotidien.
25:11Alors que voilà, on parle de faits divers,
25:13assez abstrait, je ne sais pas, Rachel Caravalcarcel.
25:15Oui, pour repondre sur ce que dit Vincent Peyon,
25:18qui je trouve très intéressant et très modéré
25:20par rapport à la teneur du débat habituellement sur ces questions-là.
25:23Il dit oui, bien sûr, il faut mettre le paquet sur la laïcité.
25:26Mais si on ne met pas aussi le paquet sur liberté, égalité, fraternité,
25:29ça ne fonctionnera pas.
25:31Et ça sera vu comme une valeur négative.
25:33Isabelle Bernard dit qu'il faut refaire de la laïcité une valeur positive.
25:36Et je crois que c'est précisément ce qu'on fait plus depuis 20 ans dans ce pays.
25:39Et comment dire ?
25:41Il y a une partie de la jeunesse, à tort ou à raison,
25:44malgré le travail des enseignants,
25:46qui considèrent que l'école n'est plus un lieu d'égalité.
25:48Il faut aussi que ça redevienne un lieu d'égalité
25:50si on veut pouvoir refaire passer un message sur la laïcité.
25:53Et Vincent Peyon, Marie Bouéton l'évoquait tout à l'heure,
25:55disait aussi que c'était à la société entière.
25:57Il disait que ce n'est pas qu'aux professeurs
25:59de s'occuper d'eux-mêmes, en quelque sorte.
26:01Oui, parce que la société, il faut vraiment s'interroger
26:04sur quelle école voulons-nous pour nos enfants.
26:06Et là, on voit bien que l'égalité,
26:09justement, et le fait qu'on met le paquet,
26:12et on demande vraiment à nos politiques d'être à la hauteur,
26:16c'est un enjeu, là, pour le très court terme,
26:19pour travailler, justement, pour préparer l'avenir.
26:22Avec ces hommages qui auront lieu demain
26:24dans toutes les écoles de France.
26:26Hommage à Dominique Bernard, tué il y a un an, jour pour jour,
26:29et à Samuel Paty, assassiné, lui, en octobre 2020.
26:32Les informés reviennent dans un instant.
26:34Il est 20h30.
26:42À 20h30, l'Info, c'est avec vous, Emmanuel Langlois.
26:44À Israël, qui intensifie ce dimanche
26:46ses frappes au Liban, dans et au-delà des fièvres du Hezbollah.
26:49Le Patagone annonce de son côté que les États-Unis
26:52vont déployer en Israël un système antimissile
26:55face à la menace de l'Iran.
26:57Quant au Hezbollah libanais, il annonce ce soir
26:59avoir lancé des drones explosifs
27:01contre une position militaire près de Haïfa,
27:04la grande ville du nord de l'État hébreu.
27:07En France et dans le Pas-de-Calais,
27:08Arras a rendu hommage ce matin à Dominique Bernard,
27:11le professeur de français assassiné,
27:13il y a un an, jour pour jour, devant son établissement,
27:16assassiné par un ancien élève radicalisé.
27:19Plus de 2000 personnes ont assisté à la cérémonie
27:22devant le beffroi d'Arras ce matin.
27:24Elle se déroulait depuis hier,
27:26dans le sud de la Gironde,
27:27la manifestation contre le projet de LGV,
27:30de ligne à grande vitesse entre Bordeaux, Toulouse et Dax.
27:33C'est désormais terminé,
27:34annonce ce soir la préfecture dans un communiqué.
27:37Elle a réuni au plus fort de l'événement,
27:39entre 800 et 1000 personnes, selon les autorités.
27:41Sur l'ensemble du week-end,
27:42trois personnes ont été arrêtées
27:44et un fourgon de gendarmerie dégradé.
27:46Hier après-midi, par ailleurs,
27:47une perquisition a été menée ce dimanche
27:50sur le campement des opposants à cette LGV.
27:54À l'étranger encore, crise politique en Islande.
27:56La coalition de partis de gauche et de droite
27:59au pouvoir dans le pays,
28:00depuis novembre 2021, vient d'éclater,
28:02annonce le Premier ministre islandais,
28:04qui propose la tenue de nouvelles élections le mois prochain.
28:07Les divergences concernent notamment
28:09la question des demandeurs d'asile.
28:11Et puis en rugby, Romain Ntamak
28:13devrait être indisponible un mois
28:15après la détection d'une déchirure au mollet
28:17contractée pendant le match d'hier face à Clermont.
28:20L'ouvreur du Stade Toulousain va donc rater au minimum
28:23le premier match de la tournée d'automne du Cas de France.
28:28France Info.
28:3020h, 21h.
28:32France Info, les informés.
28:34Victor Mathey.
28:36Et bienvenue, si vous nous rejoignez
28:38ce soir dans les informés.
28:40Rachel Garraval-Carcel, journaliste politique
28:42au journal Le Monde.
28:44Serge Siminaud, journaliste au service politique
28:46de France Télévisions.
28:47Marie Bouton, grand reporter à La Croix.
28:49Et Amélie Le Breton, présidente de l'agence
28:51de communication Coriolink.
28:53Cette question, à présent, après les cars Macron,
28:56va-t-on parler des autocars ?
28:58Durovray, du nom du nouveau ministre des Transports.
29:01François Durovray, qui expose aujourd'hui
29:03un vaste plan transport avec un plan national
29:06de car express.
29:07Il sera présenté au premier trimestre de l'année prochaine,
29:10il le dit dans les colonnes de Ouest-France.
29:11Se défendant d'opposer le rail à la route,
29:14ces cars seraient réservés à des courtes distances
29:16et financés par les collectivités.
29:18De grandes différences par rapport aux cars Macron
29:20lancés du temps où le président était ministre de l'économie.
29:23Ecoutez les explications sur France Info.
29:25D'Arnaud Aimé, expert transport au sein d'un cabinet privé.
29:29C'est quand même un type d'autocar différent,
29:31ce qu'on appelle les cars Macron.
29:33C'est la libéralisation du transport de longue distance
29:37par les autocars.
29:38Donc, on parle de trajets de plusieurs centaines de kilomètres.
29:41Et d'autre part, on parle de lignes d'autocar
29:43qui ne sont pas du tout subventionnées par les pouvoirs publics.
29:45Par contre, ce dont parle le nouveau ministre des Transports,
29:48François Durovray, c'est des lignes d'autocar express,
29:51plutôt pour des trajets de quelques dizaines de kilomètres
29:54et qui sont plutôt des lignes de transport public
29:57et qui enlèvent du service public.
29:59Autrement dit, qui sont subventionnées aussi par la collectivité.
30:02Même si le ministre l'a rappelé,
30:04il faut aussi que les usagers payent également une part du prix.
30:07Voilà, des cars express pour des distances de 10 à 50 km heure
30:10en zone périurbaine.
30:12Une façon de penser aux habitants proches de grandes villes
30:14mais qui ne bénéficient pas du même système de transport.
30:18Serge Timineau, c'est une bonne idée sur le papier ?
30:20Déjà, comme je suis mauvais esprit,
30:22il n'est pas rattaché à la transition écologique.
30:24C'est vrai, j'allais en parler après.
30:27C'est une bonne idée si ça répond à ce qu'il appelle lui-même
30:31les précaires de la mobilité.
30:33Je crois qu'il les chiffre à plus de 10 millions
30:36et que c'est pour répondre à des trajets entre 30 et 50 km.
30:40Mais je ne peux pas me dire qu'on décorrèle cette affaire d'autocar.
30:45Autocar Macron, c'était facile.
30:47Durovray, il va falloir s'y habituer.
30:49Il parle d'un mouvement global sur la transition écologique.
30:53Surtout qu'en même temps,
30:55il nous parle du fameux plan d'Elizabeth Borne
30:58sur ce qui devait être débloqué pour le ferroviaire
31:02quand elle était effectivement aux affaires
31:04qui est pour l'instant à construire.
31:06On sent qu'on est là vraiment en même temps.
31:09Il reste un peu de macronisme.
31:11Mais après, il ne faut pas non plus oublier
31:13que ça peut être un gain de pouvoir d'achat
31:15pour ceux qui ont des problèmes pour se déplacer.
31:17C'est toujours cet équilibre-là
31:19entre répondre à une nécessité pour le pouvoir d'achat
31:21et quand même ne pas oublier la question de la transition écologique.
31:25Vous l'avez évoqué, Serge.
31:27Ce ministère des Transports n'est plus rattaché
31:30à celui de la transition écologique
31:32mais à celui du partenariat avec les territoires.
31:34Ça veut tout dire ?
31:36J'ai peur que ce soit un symbole.
31:38Surtout que ce gouvernement n'a pas vraiment tranché
31:41sur, pareil toujours, en même temps,
31:43transition écologique ou pas.
31:45On parlait du budget.
31:46On voit qu'il y a beaucoup de mesures.
31:48Le débat entre M. Saint-Martin au budget
31:50et Mme Pannier-Weinacher montre bien que
31:52le gaz, c'est le pouvoir d'achat.
31:54Mais aussi, le gaz, c'est des niches brunes, comme elle dit.
31:56Donc cet arbitrage est compliqué.
31:58Ça, je le comprends.
31:59Mais il va falloir que quelqu'un arbitre, à un moment donné,
32:01choisir entre les uns ou les autres.
32:04On va en parler avec Marie Boéton dans un instant
32:06parce que La Croix consacre sa une et plusieurs articles au sujet.
32:08Demain, je vous voyais faire nom de la tête, Amélie Le Breton.
32:11En fait, il y a deux choses.
32:13Le ministre des Transports, déjà, il a dit
32:15qu'il était dans les mêmes bureaux que Mme Agnès Pannier-Weinacher.
32:18Donc, en fait, tout allait bien sur la transition écologique.
32:20Pardon pour la petite boutade.
32:22Mais ce qui est intéressant dans la façon dont il le présente,
32:24déjà, il a fait son interview dans Ouest-France.
32:26Alors, pour les gens qui nous regardent ou qui nous écoutent,
32:28quand on est un politique et qu'on décide d'aller dans un média
32:30comme Ouest-France, ça veut dire qu'on veut s'adresser aux élus locaux
32:32et qu'on veut leur montrer qu'on va s'intéresser à eux.
32:36Ce qui est bien parce que si M. Barnier arrive à le faire,
32:38c'est ce qu'en a jamais fait Emmanuel Macron.
32:41On le sait, il a quand même des gros problèmes avec les maires
32:44et ce qu'on appelle les corps intermédiaires
32:46dans lesquels les élus locaux font partie.
32:49Et le ministre du Transport, il est sous la responsabilité
32:51de la ministre du Partenariat avec les Territoires.
32:54Catherine Vautrin, c'est nouveau.
32:56Voilà, c'est Made in Barnier.
32:58Donc, il y a peut-être aussi ça dans l'enjeu.
33:00C'est comment est-ce qu'on rattache un peu les wagons,
33:03on rattrape les wagons pour faire pas de jeu de mou.
33:06Avec, justement, les gens qui sont partout en France,
33:10excepté à Paris.
33:12Et puis, c'est intéressant aussi cette idée du quart
33:15parce qu'il va donc présenter sa feuille de route en 2025,
33:18dès le début de 2025.
33:20Et des lignes de quart, ça peut se faire rapidement
33:22parce que peut-être que tout le monde a oublié,
33:24mais il n'y a pas très longtemps, le président de la République,
33:26il avait une super idée.
33:27Il nous avait dit qu'il va y avoir des RER métropolitains.
33:30Bon, il nous l'avait dit.
33:31Ça devait avoir lieu à une grande messe le 30 juin.
33:33Et badaboom, pas de grande messe, rien du tout.
33:36Toujours pas de RER métropolitain.
33:38Or, il y a quand même un enjeu,
33:39parce qu'il va y avoir aussi l'enjeu de financement.
33:41Donc, le fait que ce soit avec le ministère du partenariat
33:44avec les territoires, ça va peut-être aussi mieux
33:46faire passer la pilule pour les élus locaux
33:48qui vont sortir le portefeuille.
33:50– Et ce plan de transport HLG à Valcarcel,
33:52avant que le budget 2025 ne soit finalisé,
33:54c'est s'avancer un peu ?
33:56– C'est sûr que c'est s'avancer un peu.
33:58– Vous donnez le rôle de ministre ce soir.
34:00– C'est s'avancer un peu.
34:02Non, tout ce qui permet d'ajouter du transport en commun
34:05au transport en commun est sur le papier une bonne chose.
34:07Après, Amélie fait bien de parler des projets de RER métropolitain.
34:11Il ne faudrait pas que, faute de moyens sur les RER métropolitains,
34:15qui sont vraiment des projets hyper structurants,
34:17je crois que c'est dans une dizaine de métropoles, il me semble,
34:20il ne faudrait pas que, faute de moyens,
34:22on remplace les RER métropolitains par des bus express.
34:27– Ce que dit le ministre, en quelque sorte,
34:29en disant je ne veux pas opposer le rail à la route,
34:31attention il faut développer les deux.
34:33– Très bien, sans doute que ça peut marcher
34:35dans des villes un peu plus moyennes.
34:37Après, il faut être très lucide.
34:40Pourquoi les gens prennent les transports ?
34:42C'est parce qu'ils les trouvent fiables, parce qu'il y a du cadencement.
34:45Or, les bus, si vous ne faites pas des voies de bus dédiées…
34:48– Les cars, Rachel, les cars.
34:50– Les cars, pardon.
34:51Si vous ne faites pas des voies dédiées, là juste sur 40, 50 kilomètres,
34:57votre bus ne passera pas à l'heure prévue, il ne pourra pas être cadencé,
35:01donc il ne sera pas très séduisant pour les gens qui prennent leur voiture.
35:04Donc, méfiance.
35:05– Sur cet équilibre entre indicateurs économiques et urgences environnementales,
35:10Marie Bouéton, vous en parlez,
35:12demain dans La Croix, Michel Barnier qui a présenté avant-hier
35:14la première stratégie pluriannuelle de l'État
35:16sur le financement de la transition écologique,
35:19dans l'un de vos articles, justement, demain dans La Croix,
35:22il est dit qu'on peut, voilà, d'ores et déjà constater,
35:25ce n'est pas nouveau, ces difficultés d'équilibre.
35:27– Oui, on voit bien le dilemme qu'il y a, en effet,
35:29entre les disparités territoriales vraiment incontestables
35:32qui existent entre Français en termes de déplacement,
35:34et puis le fait que cette annonce, il faut quand même dire ce qu'il y a,
35:37c'est une annonce qui est pro-route.
35:39Et c'est vrai que nous, on a décidé de faire une une
35:41sur le coût de l'inaction climatique, c'est-à-dire qu'en effet,
35:44on voit bien qu'il y a une baisse de 2 milliards d'euros
35:46des budgets consacrés à la crise écologique.
35:49Et le problème, c'est qu'on ne pense, et c'est logique…
35:52– Oui, parce que dès son arrivée à Matignon,
35:54Michel Barnier avait parlé de dette écologique,
35:56– De dette écologique et de dette publique.
35:58– De dire la vérité là-dessus, en même temps…
36:00– Il y a eu tout de suite des dotations en moins sur le fonds vert.
36:02– Complètement, et là on voit une baisse de 2 milliards d'euros.
36:04Et c'est vrai qu'on ne pense qu'en termes de points de PIB,
36:08et en l'occurrence, le coût humain et le coût social, en fait,
36:13de la fin de la biodiversité, de la fin des glaciers,
36:17de le prix payé par tous les déplacés climatiques,
36:20un jour, on aura la facture, et le coût sera exorbitant.
36:24– Serge Timinon, vous vouliez rajouter quelque chose ?
36:26– Je voulais juste rappeler que je veux bien qu'il s'adresse au territoire,
36:28au moment où on enlève 5 milliards aux collectivités territoriales.
36:32Et le deuxième point, c'est que le plan Born, qu'elle avait annoncé,
36:34était de 100 milliards pour le train, 100 milliards,
36:37et donc le ministre dit qu'il était à construire.
36:40Donc oui, il a choisi la route, en car, mais il a choisi la route.
36:43– Ça veut dire que quand il dit, attention, ce n'est pas l'un contre l'autre…
36:46– En tout cas, les faits sont têtus.
36:48– On a rarement les moyens de faire les deux.
36:49– Voilà, les faits sont têtus.
36:50– Les faits sont têtus, effectivement.
36:52On continue, les informer dans un instant, 20h40, le Fil Info.
36:56D'abord, Emmanuel Langlois.
36:58– Elle avait été annoncée au début de la semaine
37:00par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.
37:02L'examen de la nouvelle loi sur l'immigration
37:05pourrait démarrer en tout début d'année prochaine au Parlement.
37:08Annonce de la porte-parole du gouvernement Maude Bréjon, tout à l'heure sur BFM TV.
37:13Un an donc seulement après le précédent texte sur ce sujet de l'immigration
37:17qui avait fracturé la majorité à l'Assemblée.
37:21Un an jour pour jour après son assassinat par un ex-élève radicalisé,
37:25un hommage a été rendu au professeur de français Dominique Bernard à Arras,
37:28dans le Pas-de-Calais aujourd'hui.
37:30Plusieurs ministres et des proches de l'enseignant disparu ont assisté à la cérémonie
37:34qui au total a rassemblé 2000 personnes environ.
37:37Un hommage à Dominique Bernard mais aussi à Samuel Paty,
37:40assassiné lui en 2020, est prévu demain lundi dans tous les collèges et lycées de France.
37:46À l'étranger, le ton monte entre la force de l'ONU au Liban et l'armée israélienne.
37:50L'armée israélienne a fini l'accuse de chars israéliens d'être entrés de force dans une de ses bases au sud du Liban.
37:56Elle demande des explications à l'état hébreu quant au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
38:01Il exhorte lui les casques bleus à quitter le sud du Liban.
38:05Le président iranien Massoud Pédeskian s'est entretenu ce dimanche par téléphone
38:11avec son homologue français Emmanuel Macron sur la situation dans la bande de Gaza ainsi qu'au Liban.
38:17La Coupe de l'Amérique à la voile, enfin, le défi néo-zélandais a encore battu le bateau britannique
38:22dans la troisième régate de la prestigieuse compétition maritime.
38:25C'était tout à l'heure au large de Barcelone, la Team New Zealand qui n'a plus que 4 manches à remporter
38:31pour soulever le plus vieux trophée sportif au monde.
38:34France Info, 20h, 21h, les informés, Victor Mathais.
38:44Encore un dernier mot sur ce plan transport présenté par le ministre des Transports
38:50et qui sera détaillé en début d'année prochaine.
38:53Le car est la solution la moins coûteuse et la plus écologique pour faire basculer des gens de la voiture vers les transports publics,
39:00dit donc le nouveau ministre Amélie Lebreton.
39:02Ces car express, est-ce qu'ils peuvent vraiment, selon vous, en convaincre de laisser la voiture au garage ?
39:07Rachel le disait tout à l'heure, tout va dépendre de la façon dont l'offre est présentée.
39:13Si l'offre n'est pas adaptée, il y a plein de gens qui ne se disent pas qu'ils adorent prendre leur voiture
39:18pour faire des dizaines et des dizaines de kilomètres.
39:20Quand on peut prendre les transports en commun, on le fait.
39:23C'est juste que si vous n'avez pas la récurrence assez spécifique,
39:27parce qu'il y a des gens qui commencent très tôt le matin à travailler,
39:29que si vous n'avez pas d'écart régulier...
39:32C'est difficile pour se retrouver dans les bouchons en car plutôt qu'en voiture, c'est pas la peine.
39:36Si vous avez des cars qui n'arrivent pas à l'heure, comme les trains n'arrivent pas à l'heure,
39:39ou les RER n'arrivent pas à l'heure, ça ne va pas aider à ce qu'il y ait un changement de comportement.
39:43Il faut aussi se dire qu'il faut du temps pour amener un changement de comportement.
39:48Des gens qui sont habitués à prendre leur voiture, qui peuvent faire parfois de l'autopartage, du covoiturage.
39:53Là, on va leur dire qu'il y a une nouvelle offre.
39:57C'est bon, je laisse la voiture et puis je vais prendre le car.
39:59Non, il y a toute une acclimatation et donc il va falloir laisser du temps.
40:03Parce que le politique a tendance à ne pas laisser le temps aux choses.
40:06Et donc, si ça ne marche pas, à peu près six mois, on détricote ce qu'on a tricoté.
40:12Mais là, il va falloir laisser le temps à ses cars de s'installer, mettre les moyens.
40:16C'est toujours pareil.
40:17Est-ce qu'ils mettront les moyens pour que les Français puissent se saisir de ce nouveau mode de transport
40:24pour aller aussi à leur bureau ?
40:25Donc, il faut que ça aille d'un point A à un point B.
40:28Et quand on est dans certaines zones, notamment les zones rurales, il va falloir penser à plusieurs points B.
40:32Laisser du temps au temps, c'est le mot de la fin.
40:34Il faut absolument laisser du temps pour que ça s'installe.
40:37Parce que même si ça n'est que du bus, si ça marche, pardon, du car, pardon, c'est quand même une cinquantaine de places.
40:48Globalement, en voiture, le matin, les gens sont seuls dans leur voiture.
40:52Si vous avez un car toute l'hemineur qui est plein de 50 personnes, ça fait en une heure 100 voitures de moins sur la route.
40:58C'est énorme.
40:59Ça peut être énorme sur certaines routes.
41:01Voilà des pistes.
41:02Si le ministre nous écoute, merci.
41:04On a le calibrage.
41:08Nous continuons à parler transport et écologie, mais changeons d'échelle.
41:12Transformons les cars express en fusées.
41:14En l'occurrence, celle de la firme SpaceX du milliardaire Elon Musk, avec cette manœuvre d'ores et déjà considérée
41:20comme une première historique en raison de son degré de précision.
41:24Le premier étage de la méga fusée Starship, 70 mètres de haut, a été récupéré par de gigantesques bras mécaniques au sol lors de son retour sur Terre.
41:32Ce qui permet de recycler, en quelque sorte, l'appareil, explique sur France Info, Philippe Hénard-Ejos, rédacteur en chef du magazine Ciel et Espace.
41:40L'objectif d'Elon Musk, le patron de SpaceX, c'est de rendre l'espace aussi commun que l'aviation civile, si vous voulez.
41:49Son idée, c'est qu'on ne jette pas un avion de ligne.
41:52Une fois qu'il a traversé l'Atlantique, on ne reconstruit pas un autre pour repartir dans l'autre sens.
41:56Donc, son idée, c'est vraiment de réutiliser tous les vaisseaux, de faire en sorte qu'ils soient comme des avions,
42:03qu'ils aient une durée de vie avec de nombreux vols, évidemment, pour abaisser les coûts et pour rendre l'accès à l'espace.
42:10Évidemment, son but ultime, qui est l'exploration, voire la colonisation de Mars, est beaucoup plus accessible.
42:17À votre regard, Serge Siminaud, je vous donnerai la parole après Amélie Lebreton sur cette prouesse qui pourrait changer beaucoup de choses.
42:23Pas seulement pour SpaceX, d'ailleurs.
42:25Oui, alors j'imagine, je ne suis pas spécialiste, que c'était le liner, comme on dit, c'est une manœuvre inédite.
42:30Donc là-dessus, il y a une performance sans aucun doute.
42:32Mais on voit bien que ce soit Elon Musk ou Jeff Bezos qu'ils s'ennuient sur Terre et que les milliardaires ont besoin d'occuper l'espace dans tous les sens du terme.
42:40On sait très bien qu'aujourd'hui, la conquête spatiale, c'est le privé.
42:45Les agences nationales ou européennes, quand c'est le cas, n'ont pas assez de moyens.
42:50Et donc, c'est le privé qui permet à des coûts moindres, avec ce genre de performance, d'occuper, sans mauvais jeu de mots, je le disais, l'espace.
42:58Après, Elon Musk veut coloniser Mars.
43:01Peut-être que si Donald Trump perd les élections américaines, ils pourront coloniser Mars tous les deux.
43:08On rappelle, pour ceux qui ne suivent pas forcément toute l'actualité, qu'Elon Musk est un soutien indéfectible de Donald Trump.
43:14Il sait que s'il revient au pouvoir, il pourra l'aider économiquement, puisque Tesla, la voiture et aussi Space Link, les satellites,
43:20c'est grâce aussi au financement, à l'époque de Donald Trump, président des Etats-Unis, qu'Elon Musk a pu se développer.
43:25Donc, il n'y a pas que l'espace, il y a aussi la politique, mais qu'ils aillent sur Mars et qu'il y ait des transports bientôt, non pas en car, mais en fusée, récupérés et donc économiques.
43:35Je ne sais pas comment enchaîner après ça, Amélie de Breton.
43:37Effectivement, Elon Musk, après avoir eu une idée folle sur l'électrique avec la Tesla, il ne faut pas oublier qu'il y a quelques années, tout le monde le prenait pour un fou.
43:45Il a décidé de voir encore plus grand.
43:49Tout de suite.
43:51Maintenant, il a décidé de voir encore plus grand. En fait, ce n'est pas pour des raisons économiques uniquement qu'il va sur Mars, c'est parce que c'est son rêve.
43:57Pour autant, je vais revenir sur les éléments économiques.
44:00Donc, on l'a vu, c'est un show extraordinaire qu'il a fait.
44:02C'est une prouesse mondiale.
44:04D'ailleurs, c'est les premiers qui font ça.
44:06Ça fait des années qu'il travaille dessus.
44:08Il y a eu énormément d'équipes qui ont travaillé dessus.
44:10Il y avait eu plusieurs essais, d'ailleurs, et c'est le premier qui a réussi.
44:12Et pourquoi est-ce qu'Elon Musk, il fait ça ?
44:14Alors, il faut savoir qu'Elon Musk, il n'a pas fait que ça ce week-end.
44:16Il a fait un show qui s'appelait We Robot, avec un super accent anglais.
44:21Il a fait un événement où il a montré aussi ses taxis sans conducteur et il a montré aussi des humanoïdes qui deviendraient nos super copains dans les maisons.
44:29Pourquoi il a fait ça, Elon Musk ?
44:31Pas juste parce que c'est un super futuriste, mais parce qu'il est en retard.
44:34En fait, il a pris du retard sur certains marchés stratégiques.
44:37Par exemple, sur celui des voitures sans conducteur.
44:40Google va plus vite que lui.
44:42Et sur la Tesla, les Chinois sont là et les Chinois cassent les prix.
44:46Et donc, ça n'aide pas Tesla.
44:48Alors, tout va bien pour Monsieur Musk en termes d'argent, mais il n'est pas dans une dynamique comme la sienne il y a quelques années.
44:55Et effectivement, il joue un jeu dangereux là, parce qu'en plus d'avoir des rêves absolument hallucinants,
45:01il a décidé d'avoir une amitié absolument hallucinante avec Donald Trump.
45:06On y reviendra, Amélie de Breton. Je voulais qu'on reste juste sur la conquête spatiale.
45:09Est-ce que ce qui s'est passé aujourd'hui, c'est une avancée ? Comment on la considère ?
45:13En fait, il a voulu montrer qu'il était très fort vis-à-vis de ses concurrents.
45:19Et oui, pour tous ceux qui suivent l'espace, c'est quelque chose d'incroyable.
45:23Il faut savoir qu'il va pouvoir réutiliser ses morceaux de fusée pour d'autres vols.
45:30Et donc, accentué, il va tayloriser un peu les voyages dans l'espace.
45:35Et n'oubliez pas que ce sont des voyages ensuite commerciaux qu'ils veulent faire.
45:38C'est-à-dire que ce sont des milliardaires qui vont payer un petit coup dans l'espace.
45:42Et puis éventuellement, après-demain, sur Mars.
45:44Rachel Garraval-Karcel.
45:45Oui, c'est vrai que les images sont très impressionnantes.
45:48Et effectivement, dans l'histoire, je ne dirais pas de la conquête spatiale, mais de l'exploration spatiale.
45:55La question de la réutilisation des composants des fusées est clé parce que ça coûte horriblement cher, tout ça.
46:06Mais souvenez-vous que dans les années 80, il y avait une navette spatiale réutilisable jusqu'au début des années 2000.
46:12Donc, ce n'est pas tout à fait une nouveauté.
46:14Mais voilà, économiquement, ça change tout.
46:16Mais par contre, moi, je suis très, très inquiète quand on nous dit, comme le spécialiste juste avant,
46:21qu'Elon Musk veut rendre l'aviation spatiale aussi commune que l'aviation civile.
46:27À une période où il faudrait que l'aviation civile soit moins commune pour qu'on puisse essayer de limiter le réchauffement climatique.
46:34Parce que les images sont très belles.
46:35Mais alors, combien de litres de carburant sont-ils consommés à la seconde sur les images ?
46:41Je ne sais pas.
46:42On parlait écologie, justement.
46:43Marie Bouéton, est-ce que cela peut le dédouaner, en quelque sorte, ce recyclage d'appareils Elon Musk,
46:49de toutes les accusations qu'il pèse sur SpaceX en matière d'environnement ?
46:53Il y a, bien sûr, ces déchets colossaux au décollage, les dommages sur la faune et la flore aussi,
46:58qui sont dénoncés par des associations aux alentours.
47:01Les lancements et aussi, je vais liser cet après-midi, des quantités d'eau absolument astronomiques
47:06dont on a besoin au moment du lancement, précisément.
47:09Donc, je vais être tout à fait dans le sens de ce que dit Rachel.
47:11C'est une aberration écologique.
47:13Et lui, justement, s'en sert pour dire, regardez, finalement, je fais des efforts, je fais du recyclage.
47:17Donc, je vais pouvoir organiser des vols plus fréquents et, selon lui, moins coûteux.
47:24Allez, on va continuer la discussion dans un instant.
47:2620h50, l'essentiel, avec vous, Emmanuel Langlois.
47:30128 migrantes étaient secourus et ramenés à terre dans le détroit du Pas-de-Calais.
47:34Hier, ils tentaient de rejoindre l'Angleterre à bord de trois embarcations en difficulté, d'après la préfecture.
47:39Au moins 51 personnes sont mortes en tentant de traverser la Manche depuis le début de cette année.
47:45C'est un record, depuis le début des traversées clandestines vers le Royaume-Uni.
47:49Entre 600 et 1 000 personnes, selon les sources, ont manifesté ce dimanche à Remiremont, dans les Vosges,
47:55pour exiger le maintien des différents services de l'hôpital de la ville, dont sa maternité.
48:00Les habitants craignent, en effet, leur fermeture ou leur transfert vers Epinal, la préfecture.
48:04Depuis le 1er janvier, déjà, les urgences de l'hôpital de Remiremont sont fermées la nuit par manque de personnel.
48:11Gérald Darmanin lui met en garde contre toute hausse d'impôts.
48:15Invité du 20h de France de ce soir, l'ancien ministre de l'Intérieur propose davantage de réformes,
48:20comme diminuer l'argent à ceux qui attendent un travail et demander aux Français de travailler plus.
48:26Il propose également de supprimer un jour férié, notamment.
48:30Quatre personnes sont mortes hier soir dans l'accident d'une voiture électrique Tesla
48:35qui a pris feu sur une route départementale à Melles, dans les Deux-Sèvres.
48:39Une enquête a été ouverte, annonce le parquet de New York.
48:42D'après les premiers éléments, le véhicule aurait percuté à vive allure plusieurs panneaux de signalisation.
48:48Et puis, le record du monde du marathon chez les femmes vole en éclat à Chicago, aux Etats-Unis.
48:54La chénienne Ruth Shepnick-Ditch a établi le meilleur chrono de tous les temps,
48:59en deux heures, neuf minutes et cinquante-quatre secondes, soit près de deux minutes de mieux
49:03que le précédent temps de référence mondiale.
49:17Après avoir évoqué cette prouesse technologique réalisée par la société SpaceX aujourd'hui,
49:23d'Elon Musk évoquons effectivement ses liens politiques, Serge Simineau.
49:28Et Amélie Le Breton, vous brûliez d'en parler entre Elon Musk et Donald Trump.
49:33On a vu le milliardaire très récemment à la tribune, aux côtés du candidat républicain, ex-président.
49:39Les histoires d'argent finissent mal en général.
49:42Non mais plus sérieusement, on voit bien que l'intérêt d'Elon Musk dans cette affaire-là,
49:45politiquement, on sait bien qu'Elon Musk, d'ailleurs à travers son réseau X,
49:50ex-Twitter, laisse aller un certain nombre d'idées qui sont proches de celles de Donald Trump,
49:56même sur la vérité, il a un rapport à la vérité assez éloigné, c'est un euphémisme.
50:00Donc cette association est évidente.
50:02Mais je le disais tout à l'heure, il y a un lien économique,
50:05ce n'est pas un philanthrope, Elon Musk, on l'aura compris,
50:07et qu'il a besoin que M. Trump revienne au pouvoir pour pouvoir développer,
50:13on le disait, peut-être rattraper son retard, prendre de l'avance,
50:16en particulier sur ce qu'il a pu développer à l'époque où Donald Trump était président des Etats-Unis.
50:21On est un peu plus de trois semaines de cette présidentielle américaine du 5 novembre.
50:25Elon Musk au plus près de Donald Trump avec cette prouesse d'aujourd'hui.
50:28Amélie Le Breton, ça peut jouer, ça sur le vote ou pas du tout ?
50:31Alors ça ne jouera pas sur le vote.
50:33Ce qui est certain, c'est que depuis des semaines et des semaines,
50:36Elon Musk n'est pas du tout dans la subtilité.
50:39Il est clair, il a un affichage très fort.
50:41Il a fait, pour les téléspectateurs, les auditeurs, il a fait plusieurs meetings de Donald Trump.
50:48Il arrive comme si c'était une star.
50:50Il avait déjà aussi fait des entretiens ou des vidéos sur le réseau social qui lui appartient,
50:56donc X Twitter.
50:58Il utilise tous les canaux possibles pour se mettre en scène avec Donald Trump,
51:03pour montrer à quel point Donald Trump, il est super.
51:05Je dis super parce que pour ceux qui suivent les meetings aux Etats-Unis,
51:10c'est des mots de ce genre là qu'on sort.
51:12Donc voilà à quel point même M. Trump pourrait résoudre tous les problèmes économiques.
51:17On se prend dans les bras, on se félicite.
51:19Il y a beaucoup de congratulations, il y a beaucoup d'emphase.
51:22Et c'est sûr qu'il joue gros parce que, et d'ailleurs il l'a dit dans une interview,
51:26que ça pourrait mal tourner pour lui si jamais...
51:29Alors comme il est convaincu que Donald Trump va gagner,
51:31et de toute façon, il n'y a pas de souci,
51:33mais il y a une petite frange de la population qui n'est pas tout à fait d'accord avec Donald Trump
51:37et qui pourrait voter pour Kamala Harris fortement et que ça pourrait influer le vote.
51:42Et si c'est le cas, il a beaucoup à perdre parce que derrière, le marché pourrait se resserrer.
51:47Alors je vous dis ça et dans le même temps, les Tesla se vendent toujours.
51:50Et puis Elon Musk, il a beaucoup d'argent, donc ça aide pour faire un peu ce qu'on veut.
51:54Marie Bouéton ?
51:55Ce qui est quand même fou, c'est que cet homme, qui est l'homme le plus riche au monde,
51:57concentre entre ses mains autant de pouvoirs.
52:00C'est-à-dire qu'en effet, il écrase la concurrence au niveau spatial en termes de lancements spatiaux.
52:04Même la NASA est tributaire de lui.
52:06Et il se paye l'ex-Twitter X, qui est quand même devenu, qu'on le veuille ou non,
52:12une agora publique décisive pour façonner le débat.
52:17C'est-à-dire qu'en effet, il laisse passer les propos...
52:20Sur lesquels il intervient beaucoup lui-même.
52:22Il intervient énormément et il laisse passer les propos les plus outranciers,
52:24les plus conspirationnistes, etc. Et pas de chance, il soutient Trump.
52:27C'est-à-dire que cet homme concentre quand même entre ses mains des pouvoirs totalement exorbitants.
52:32Et ça devrait tous nous interpeller sur le manque de lutte anti-cartel, oligopole, etc.
52:39Je veux dire, il a quand même un pouvoir, et dans l'espace,
52:41et sur la délibération démocratique dans nos sociétés, qui est considérable.
52:46Rachel Guerra-Waltersell, un mot encore sur le sujet ?
52:48Oui, agora, c'est un joli mot pour parler du dépotoir qui est devenu Twitter.
52:53Alors, ça n'a pas forcément une influence sur le grand public,
52:57mais comme, au moins en France, le microcosme y est, d'une certaine manière, par capillarité,
53:02ça finit par avoir une influence.
53:05Qui s'en plaignent d'ailleurs régulièrement.
53:06Qui s'en plaignent, mais en fait...
53:07On voit aussi beaucoup de messages en disant, je me retire de Twitter, parce que...
53:09Et en fait, quand on n'y est pas, malgré tout, c'est encore un problème, d'une certaine manière.
53:13Donc oui, effectivement, il a une influence énorme.
53:17Après, de fait, c'est vrai, Serge avait raison de le rappeler,
53:20ces affaires dans l'espace ont beaucoup pris sous Trump.
53:24À un moment donné, où les États-Unis étaient moins présents dans l'exploration spatiale,
53:28ça a redonné, parce que c'est aussi très largement subventionné, il faut quand même le dire,
53:33parce que tout ça coûte horriblement cher,
53:35ça a redonné un certain lustre à la NASA et ça n'a pas été démenti sous Joe Biden.
53:42Moi, je me souviens, il y a bientôt deux ans de la visite d'État d'Emmanuel Macron à Washington,
53:46où il y avait une grosse composante espace sur ce voyage
53:51et les membres de la délégation parlaient de coopétition entre l'Europe et les États-Unis sur le sujet.
53:59Parce qu'en fait, quand Musk réussit à faire des lanceurs qui peuvent être réutilisés,
54:06c'est un gros problème pour Arianespace qui, elle, n'a pas encore de lanceurs réutilisables.
54:12Or, jusqu'à il y a quelques années, Arianespace était vraiment ultra dominant dans le lancement de satellites.
54:18Et ça, ça pourrait changer.
54:20Oui, c'est le mot de la fin, c'est déjà la fin ce soir des désinformés.
54:24Merci à tous les quatre, à la Lune de la Croix demain, Marie Bouéton.
54:27Transition écologique, le coup de l'inaction.
54:29Voilà, c'est simple, efficace.
54:31Merci Marie Bouéton, merci Serge Simineau, Rachelle Gara, Val Carcel et Amélie Lebreton.
54:37Merci à tous les quatre, merci aussi à ceux qui ont préparé et réalisé cette émission à retrouver sur le site.
54:43Et l'appli France Info, les informés reviennent demain matin à 9h.
54:46Très bonne soirée.