Inflation, achats alimentaires ... : les Français s’en sortent-ils ?

  • l’année dernière
Parlons Vrai chez Bourdin avec Flavien Neuvy, directeur de l’Observatoire Cetelem.

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Transcription
00:00 - Sud Radio parle au vrai chez Bourdin, 10h30, midi 30, Jean-Jacques Bourdin.
00:06 - Bien, il est 10h51, nous allons parler d'inflation, nous allons parler d'épargne,
00:11 parce qu'il y a quand même des paradoxes dans ce pays.
00:15 Voilà une France qui souffre de l'inflation, une bonne partie de la France, vous êtes de cela, 0,826, 300, 300, les prix montent, vous le voyez au quotidien.
00:25 Et puis il y a une autre France, celle qui épargne, qui malgré l'inflation épargne.
00:30 Et je donne le chiffre qui est faramineux, 9 milliards d'euros déposés par les Français en janvier sur l'épargne, sur les livrets d'épargne.
00:39 C'est un record depuis 14 ans. Avec nous, Flavien Neuilly qui est directeur de l'Observatoire CTLM.
00:44 Flavien Neuilly, bonjour. - Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:47 - Est-ce que ce chiffre vous surprend, Flavien Neuilly ?
00:51 - Alors disons qu'on est dans un contexte de hausse des taux d'intérêt. C'est vrai que le taux du livret A a beaucoup augmenté.
00:57 - 3% ! - Voilà, c'est ça. Et donc du coup, les gens qui avaient des liquidités disponibles,
01:02 et c'est vrai qu'avec le Covid, les Français ont accumulé quand même pas mal de liquidités disponibles,
01:06 orientent ces liquidités vers ce qui rémunère le plus, les livrets d'épargne. En tout cas, c'est sans risque.
01:12 Et donc du coup, c'est ce qui explique pourquoi on a ce pic-là. Néanmoins, on a un taux d'épargne qui reste très élevé, autour de 15% des revenus.
01:19 Et c'est vrai que c'est un peu une spécificité française, on a un taux d'épargne qui est parmi les plus élevés d'Europe, derrière l'Allemagne.
01:25 - Ouais, derrière l'Allemagne, il est l'un des plus élevés du monde. Bon, loin derrière le Japon, qui est le champion à la matière.
01:31 Mais tout de même, tout de même, Flavien Neuilly. Alors, les Français arrivent toujours à épargner.
01:38 Attention, pas tous les Français. Certains Français arrivent à épargner, et d'autres ont des difficultés chaque mois,
01:46 chaque fin de mois, et même en début de mois, parfois. - Oui, c'est ça. C'est-à-dire que c'est pas homogène, si vous voulez.
01:51 Tout le monde ne met pas de l'argent de côté. Il faut rappeler que la hausse des prix et l'inflation ne touche pas tous les Français de la même manière.
01:57 Ce sont les Français qui ont les revenus les plus faibles, qui sont les plus touchés, parce que ce qui augmente le plus en ce moment,
02:02 ce sont les prêts de l'alimentaire, et le poids des dépenses alimentaires est beaucoup plus important chez les ménages modestes.
02:08 Et donc, ces ménages-là ont déjà du mal à boucler les fins de mois, et évidemment, ils ont encore beaucoup plus de mal à mettre de l'argent de côté.
02:15 Et à l'inverse, ceux qui ont les revenus les plus élevés, eux ont la possibilité de mettre de l'argent de côté,
02:20 et c'est ce qui explique pourquoi on a un taux d'épargne global qui est assez élevé, mais c'est pas du tout homogène entre les Français.
02:25 - Flavien, nous allons prendre Jean-Louis, qui est dans les Bouches-du-Rhône et qui témoigne. Bonjour Jean-Louis.
02:29 - Oui, bonjour. - Bonjour. Merci vraiment d'être avec nous, Jean-Louis.
02:33 - Alors, il n'y a pas de souci. Il y a toujours des émissions intéressantes, même si je ne suis pas toujours d'accord avec les intervenants, mais c'est comme ça.
02:39 C'est normal. Moi non plus, je ne suis pas toujours d'accord, mais bon, qu'est-ce que vous voulez, c'est comme ça.
02:44 Mais au moins, on débat et on s'exprime. Vous ressentez l'inflation, Jean-Louis ?
02:50 - Ah ben oui, c'est énorme, parce que, je veux dire, ne serait-ce que sur l'alimentaire, on peut imaginer que le caddie, en grosso modo,
02:59 a pris 10 et 15 % entre la viande, le poisson, les choses comme ça. On y va vraiment au compte-goût, quoi.
03:05 Ce n'est pas possible entre ça et l'énergie. - Vous faites vos courses autrement, Jean-Louis ?
03:10 - Je fais mes courses, moi, toujours à proximité. C'est plus cette habitude où j'habite. Je vais chez mon primeur à proximité, parce qu'il joue le jeu.
03:20 - Comme moi, comme moi. - Il fait pas mal de promotions, il fait pas mal de choses intéressantes.
03:24 Et après, on est obligé d'aller quand même sur certains supermarchés, et qui, je pense, profitent quand même pas mal de la conjoncture.
03:34 En parenthèse, c'est pas toujours très équitable, c'est pas toujours très justifié.
03:39 - Jean-Louis, est-ce que vous arrivez, parallèlement à ces difficultés, vous faites très attention au prix, est-ce que vous arrivez à épargner ?
03:46 - Alors, épargner, c'est un bien grand mot. Je mets un petit peu d'argent de côté, parce que je suis un privilégié, on va dire, quelque part, malgré que j'ai perdu des revenus de ministre.
03:58 Je suis un petit peu privilégié, je suis en retraite, ça, depuis pas longtemps. J'ai la chance de ne pas avoir de loyer à payer.
04:07 - Ah, important. - Donc, ça, c'est très important.
04:09 Donc, ce qui me permet de mettre, on va dire, un petit peu d'argent de côté, et de pouvoir aussi aider mes enfants, qui, eux, par contre, ne sont pas du tout dans la même configuration.
04:18 - Bien sûr. Mais Jean-Louis, je vais être indiscret, Livret A ?
04:23 - Alors, non, c'est pas vraiment Livret A, c'est une épargne que j'ai sur ma banque. - D'accord.
04:29 - C'est un prix qui vaut un peu pour Livret A, sachant que Livret A, par contre, on met de l'argent là, oui.
04:34 C'est plus pour, on va dire, le mettre de côté sans y toucher que d'épargner. Parce qu'avec 3% et avec une inflation à 15%, on perd de l'argent tous les mois, quoi.
04:42 - Oui, oui, oui, oui, oui. Bien, merci. Enfin, pour trouver un placement à 15%, si vous le connaissez, vous me l'indiquez, hein, Jean-Louis.
04:53 - Bien sûr, bien sûr. Une fois près, aller picoter dans les plateformes boursières, et là, moi, je suis pas du tout là-dedans, quoi.
04:59 - Ah oui, ben c'est sûr, vous avez raison. Merci, Jean-Louis. Merci beaucoup. Flavien Neuilly, est-ce que les Français, parallèlement à ça, prennent de plus en plus de crédits à la consommation ?
05:11 - Non, la réponse est non. Ils n'ont pas recours aux crédits. On voit la production de crédits en France qui a beaucoup baissé sur ces 10 dernières années.
05:19 Le niveau de surendettement, d'ailleurs, qui est à un niveau historiquement bas. Mais par contre, ils font autre chose.
05:23 C'est-à-dire que pour s'adapter à ce contexte inflationniste très difficile à gérer, d'abord, ils font des renoncements, et on vient de l'entendre, Jean-Louis l'a dit, sur les produits alimentaires,
05:31 par exemple, moins de viande, moins de produits frais. Donc il y a des renoncements. Il y a l'utilisation aussi des circuits à discount et low-cost qui sont très porteurs en ce moment.
05:39 Et puis il y a aussi un phénomène qui monte en puissance année après année, c'est le marché de l'occasion. C'est-à-dire que les gens achètent plutôt des produits d'occasion parce que c'est moins cher,
05:46 et ils revendent aussi par eux-mêmes des produits, ce qui leur permet de faire rentrer un petit peu d'argent dans le budget familial, parce que les biens qu'on a à la maison et qu'on n'utilise plus, ça vaut de l'argent.
05:56 Et donc c'est sur toutes ces façons, si vous voulez, de s'adapter qui sont utilisées par les Français, qui sont très très réactifs et qui ne restent pas les bras valants face à ce contexte inflationniste très difficile.
06:07 Merci Flavien Neuville pour l'observation du comportement des Français. Vous êtes directeur de l'Observatoire Cet'Elem. Merci vraiment d'être avec nous Flavien Neuville. Il est 10h57.
06:20 C'est ainsi sur l'antenne de Sud Radio entre 10h30 et 12h00. Vous témoignez, il y a des intervenants tous en direct. Tout le monde est en direct. Je ne pourrais pas faire une émission qui ne serait pas en direct.
06:32 Et dans un instant, nous allons parler des violences conjugales. Changez encore une fois complètement de sujet. Faut-il créer une justice spécialisée ?
06:40 Le débat est en cours dans notre pays. Débat entre 11h et 12h00 sur l'antenne de Sud Radio. Il faut savoir que les condamnations pour violences conjugales sont en forte hausse en France.

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