Thibaut, militant de 'Dernière Rénovation' : "Le gouvernement a trahie son peuple"

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Transcript

00:00 - Sud Radio Parlons Vrai chez Bourdin, 10h30, midi 30. Jean-Jacques Bourdin.

00:07 - Il est 12h13, je suis heureux de donner la parole à Thibault.

00:11 Thibault qui est avec nous ce matin, qui est un militant.

00:14 Un militant de Dernière Rénovation. Bonjour Thibault.

00:17 - Bonjour Jean-Jacques. - Merci d'être avec nous.

00:19 Dernière Rénovation, expliquez-nous. C'est un mouvement activiste qui défend l'environnement.

00:25 Expliquez-nous exactement.

00:27 - Quel est l'objectif ? Je parle de Dernière Rénovation, pourquoi ?

00:32 Parce que dernièrement, l'un de vos militants, que vous connaissez bien, a interpellé le président de la République.

00:38 C'était au Salon de l'Agriculture.

00:40 Le président de la République, qui... Bon, la discussion ne s'est pas tellement engagée.

00:45 C'est vrai que le militant a posé des questions au président de la République, et il n'a pas attendu la réponse.

00:51 Et il est parti. Mais l'Elysée vous a proposé une rencontre.

00:56 Vous ne seriez pas seul. Il y aurait d'autres mouvements défendant l'environnement.

01:01 Une rencontre. Oui, enfin, pour l'instant, vous n'avez reçu aucune invitation. C'est cela Thibault ?

01:06 - Oui, tout à fait. Pour l'instant, on a répondu à l'invitation d'Emmanuel Macron,

01:11 qu'il a partagée publiquement à la suite de l'interpellation,

01:17 et surtout de l'agression qu'il y a eu sur un autre citoyen qui soutient Dernière Rénovation,

01:23 qui s'est fait violenter par des forces de l'ordre.

01:25 - Il y avait une agression ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

01:27 - Il s'est fait tirer les cheveux et plaquer au sol pour avoir essayé de parler au président.

01:34 Et à la suite de ça, le président Emmanuel Macron a fait une invitation publique

01:39 pour dire que lui était très ouvert au dialogue, etc.

01:42 et que c'était un peu nous qui refusions d'échanger.

01:47 Et donc nous, on a répondu à cette invitation favorablement.

01:51 Et pour l'instant, il n'y a toujours pas de retour au-delà du coup de communication du président.

01:56 - Bon, écoutez, si il y a retour, il y aura...

01:59 Enfin, je ne sais pas s'il y aura un retour, nous verrons bien, de toute façon, nous allons suivre.

02:02 S'il y a retour, vous irez à l'Elysée ?

02:04 - Donc nous, ce qu'on a...

02:06 - Vous irez dialoguer avec Emmanuel Macron ?

02:08 - Nous, on souhaite dialoguer avec Emmanuel Macron, on souhaite dialoguer avec le gouvernement.

02:11 Notre campagne, elle vise à obtenir une revendication,

02:15 et ça a toujours été extrêmement clair, la façon dont le gouvernement peut mettre fin aux actions.

02:20 Donc on est une campagne de résistance civile qui vise à obtenir un plan de rénovation énergétique du bâtiment.

02:26 Depuis le début, ça fait un an, on a envoyé une lettre il y a un an au gouvernement.

02:30 - Votre objectif, c'est obtenir un plan de rénovation énergétique des bâtiments ?

02:34 - Spécifiquement, faire passer les mesures qui ont été élaborées

02:38 par les citoyens de la Convention citoyenne pour le climat, il y a maintenant deux ans,

02:42 qui ont été appuyées par des experts,

02:45 et qui ensuite ont été balayées par Emmanuel Macron dans la foulée.

02:49 On les a reprises, et puisque ce qui n'a pas marché par les urnes,

02:52 ce qui n'a pas marché par la Convention citoyenne pour le climat,

02:55 maintenant on essaye de forcer le gouvernement à adopter ces mesures

03:00 qui bénéficieront au plus grand nombre.

03:02 - Bien, plus largement, il n'y a pas que dernières rénovations,

03:06 il y a plusieurs mouvements d'activistes qui défendent le climat,

03:11 et qui parfois, je ne sais pas moi par exemple,

03:14 j'ai vu dégradation de distributeurs de billets de banque,

03:17 BNP Paribas, blocage de jets privés, des pneus de SUV qui sont dégonflés,

03:25 ça sert à quelque chose ? - Je ne sais pas. A quoi ça sert ?

03:29 - Alors moi, je ne vais pas faire une analyse de toutes les tactiques militantes

03:34 qui existent et qui ont existé dans l'histoire.

03:37 Moi je pense que les tactiques d'action,

03:39 elles ne sont pas choisies par ceux qui les utilisent,

03:41 elles sont définies par nos adversaires.

03:43 - C'est-à-dire ? - C'est-à-dire qu'en fait,

03:45 on ne fait bien que... - Expliquez-vous,

03:48 parce que c'est pour ça, le grand public ne comprend pas.

03:52 Un distributeur, bon, BNP Paribas,

03:54 que BNP Paribas finance l'énergie fossile,

03:59 c'est condamnable, et une immense majorité de Français peuvent condamner.

04:04 Mais sans prendre à des distributeurs de billets de banque de BNP Paribas,

04:09 je ne vois pas le... - La question c'est qu'est-ce qui marche ?

04:12 - Qu'est-ce qui marche ? - Qu'est-ce qui marche ?

04:14 Qu'est-ce qui marche depuis 40 ans Jean-Jacques ?

04:16 - Oui, qu'est-ce qui marche ? - Pas grand chose pour l'instant.

04:19 Les émissions de gaz à effet de serre continuent d'augmenter depuis 40 ans,

04:22 les sécheresses s'aggravent... - Les sécheresses s'aggravent.

04:25 Les émissions de gaz à effet de serre... - Continuent d'augmenter dans le monde.

04:28 - Oui mais ça a beaucoup baissé. - Elles continuent d'augmenter.

04:31 Elles sont beaucoup plus élevées aujourd'hui.

04:33 On a émis la moitié des gaz à effet de serre dans les 30 dernières années,

04:36 sur les 2000 dernières années, la moitié ont été émises sur les 30 dernières années.

04:39 Ça continue d'augmenter. La question ce n'est pas tant de savoir

04:42 est-ce que tel ou tel truc ça marche, etc.

04:44 La limite c'est des débats stratégiques d'activistes.

04:47 - Est-ce que je veux dire qu'il n'y a pas d'autres moyens d'action ?

04:50 - Lesquels ? - Je ne sais pas moi.

04:52 - On a marché dans la rue, 2,5 millions de personnes qui sont allées manifester.

04:56 Qu'est-ce qui s'est passé ? Rien du tout.

04:58 - D'ailleurs vous avez marché dans la rue, ça a très bien marché si je puis dire,

05:02 et ensuite vos manifestations suivantes ont moins bien marché.

05:06 - Oui mais pendant un an il y avait des millions de personnes dans la rue,

05:09 il y a un moment des mobilisations ça ne dure jamais des années avec des millions de personnes dans la rue.

05:12 Emmanuel Macron ne les a pas écoutées. Les scientifiques font des conférences, etc.

05:15 Emmanuel Macron ne les écoute pas.

05:17 On a eu 200 000 gilets jaunes qui sont descendus dans la rue,

05:20 on a eu une convention citoyenne pour le climat notamment.

05:22 Qu'est-ce qui s'est passé après ça ?

05:24 - Les gilets jaunes sont descendus dans la rue parce que le gasoil coûtait trop cher.

05:29 - Non, ils sont descendus dans la rue pour dire

05:33 "la transition écologique ne se fera pas aux dépens des plus pauvres"

05:36 et c'est à ce dessein que servait la convention citoyenne pour le climat.

05:40 Ça n'a pas été écouté. La pédagogie a été faite, ça n'a pas été écouté.

05:44 Il y a un moment, les tactiques sont imposées par la situation.

05:48 Quand on accule quelqu'un dans une ruelle et qu'on lui explique qu'il va crever dans 40 ans,

05:52 le fait de dire que c'est les personnes qui sont acculées qui elles-mêmes choisissent leurs tactiques, c'est faux.

05:58 Les tactiques sont imposées par ce qui est en train de se passer

06:01 et par le fait que le gouvernement refuse toutes les autres alternatives.

06:04 - Mais est-ce que vous ne pensez pas que l'urgence climatique,

06:07 puisqu'on parle du climat, s'est banalisée, dans l'opinion ?

06:12 C'est la raison pour laquelle il y a moins de monde dans la rue pour défendre le climat,

06:17 il y a moins de monde qu'il y a 3, 4, 5 ans, non ?

06:22 - Non, je ne crois pas que c'est parce que l'urgence est banalisée,

06:24 je crois que c'est parce que les gens n'y croient plus,

06:26 parce que les gens sont déprimés par un gouvernement...

06:28 - Ils ne croient plus à quoi ? Ils ne croient plus à l'urgence climatique ?

06:30 - Ils croient au fait qu'il y a un changement politique possible

06:32 par la voie de la manifestation, par exemple.

06:34 Pourquoi est-ce qu'il y a autant d'abstention, par exemple, quand on vote ?

06:38 Pourquoi est-ce qu'il y a aussi peu de jeunes qui vont voter ?

06:40 Pourquoi est-ce que maintenant il y a moins de personnes qui descendent dans la rue ?

06:42 C'est parce qu'une fois qu'on l'a fait, une fois, deux fois, trois fois, cinq fois,

06:44 qu'on est descendu dans la rue gentiment, qu'on a demandé et que rien ne se passe,

06:47 il y a une perte, parce que la manifestation, ça reste quand même

06:51 un acte de confiance envers le gouvernement qui vise à dire

06:56 "on va descendre dans la rue et on va vous dire qu'on n'est pas d'accord

06:58 et on fait confiance qu'une fois que vous comprendrez qu'on n'est pas d'accord,

07:01 là, on ira, là, vous allez agir."

07:04 - C'est la rue qui décide ?

07:06 - Ce sera beaucoup plus "à mon sens"

07:08 - Est-ce que c'est la rue qui décide ou c'est l'urne qui décide ?

07:10 Est-ce que c'est la rue qui décide ou c'est le vote qui décide ?

07:14 - C'est les deux, dans nos systèmes démocratiques.

07:17 Ça a toujours été les deux.

07:19 - C'est-à-dire que l'élu, démocratiquement, dans un pays démocratique,

07:25 l'élu est là pour imaginer des lois et les faire voter ou pas, d'ailleurs,

07:32 et ensuite les faire appliquer, ou pas.

07:35 Est-ce que c'est la rue qui doit dire non et qui doit imposer sa loi ?

07:39 - C'est les deux qui dialoguent.

07:41 Il y a toujours eu les deux depuis qu'on a...

07:43 - Aujourd'hui, on n'est plus dans ce dialogue ?

07:45 - L'expression du peuple se fait entendre de plein de manières différentes.

07:49 Le vote en est une, mais parce qu'il y a plein d'insuffisances dans le système électoral,

07:53 parce que c'est quinquennal, parce qu'on vote et on n'a plus rien à dire pendant 5 ans,

07:58 les gens sont élus sur des programmes qu'ils ne vont jamais tenir...

08:01 - Mais ils sont élus !

08:03 - Oui, mais il y a une toute petite partie de la population qui vote, etc.

08:05 Ça a une certaine valeur, mais c'est extrêmement limité.

08:08 - Vous ne pouvez pas reprocher à ceux qui se présentent à une élection

08:11 le fait que les citoyens n'aillent pas voter ?

08:14 - Non, tout à fait, mais c'est juste qu'il faut prendre acte de ça

08:18 et du fait que ce n'est pas suffisant comme manière de représentation du peuple.

08:23 Les manifestations, les actions directes, etc. sont d'autres mécanismes de représentation du peuple

08:28 et aussi des mécanismes de représentation d'un peuple qui ne peut pas aujourd'hui voter.

08:31 Parce que ce qu'il faut savoir, c'est qu'une partie des gens pour lesquels...

08:34 Enfin, une partie des personnes qui vont bénéficier de ce qu'on est en train de faire,

08:38 ce n'est pas juste les habitants de la France aujourd'hui,

08:40 ce sont des personnes qui ne sont pas nées aujourd'hui,

08:41 ce sont des personnes qui ne peuvent pas aller voter.

08:43 Et donc, on est en train de sceller le destin de personnes

08:45 qui aujourd'hui n'ont pas leur mot à dire dans les politiques,

08:47 que ce soit en France à l'avenir ou que ce soit dans les pays du sud global, par exemple.

08:50 Ils n'ont rien à dire sur le gouvernement Macron, par exemple, aujourd'hui.

08:54 Cédric est avec nous. Bonjour Cédric.

08:57 Bonjour Jean-Jacques Bourdin. Bonjour à votre invité Thibault.

09:01 Thibault qui est un militant de Dernière Rénovation,

09:04 qui est un mouvement activiste qui défend le climat.

09:07 Alors, oui Thibault.

09:09 Bonjour Thibault. J'aurais juste à vous dire qu'en fait,

09:14 il y a beaucoup plus de choses qu'il faudrait peut-être regarder.

09:17 Moi, je travaille dans le transport et en ce moment,

09:20 je fais du démantèlement des éoliennes.

09:22 Est-ce que vous savez les caractéristiques et les problèmes que pose l'éolien

09:26 quand en fait il est démantelé ?

09:27 Vous allez sur les hauteurs de Situ dans l'Aude

09:31 et vous allez voir la déforestation qu'il y a eu,

09:34 vous allez voir tout ce qui a été pourri.

09:36 Il y a de l'huile hydraulique partout par terre.

09:38 J'ai des photos si vous voulez.

09:40 Vous allez voir que tout est détruit.

09:42 On parle également du démantèlement de l'amiante

09:44 et du recyclage de l'amiante.

09:46 L'amiante ne se recycle pas.

09:48 Vous allez à Saint-Etienne-des-Tréchours,

09:50 qui est derrière Bédarieux, dans les hauteurs des hauts cantons de là-bas.

09:54 Ils sont en train de faire des trous dans nos forêts,

09:57 à nous, où j'ai joué quand j'étais môme.

09:59 Ils enterrent tout, ils remettent de la terre par-dessus.

10:02 Oui, mais l'amiante, il faut bien essayer de trouver une solution

10:06 pour démanteler l'amiante.

10:09 Ce n'est pas du démantèlement,

10:11 puisque c'est foutu dans nos forêts.

10:13 Et finalement, c'est nous qui en subissons les conséquences.

10:16 Je pense qu'en plus de ça, on sait comment ça se passe dans les rôles.

10:19 Quand on a des épisodes sévenoles, la dernière fois,

10:21 il y a eu des éboulements.

10:23 Parce qu'en fait, finalement, il n'y a plus rien qui tient,

10:25 puisqu'ils enlèvent les arbres pour faire des trous

10:27 pour pouvoir mettre l'amiante dedans.

10:29 J'ai des photos, j'ai des vidéos, j'ai tout.

10:31 Je peux tout leur envoyer s'ils veulent.

10:33 Merci Cédric.

10:35 C'est vrai qu'il y a des combats écologiques.

10:37 Vous êtes favorable à l'éolien ou pas ?

10:39 Déjà, nous, on n'est pas une campagne sur l'éolien.

10:43 On pourrait avoir plein de débats techniques.

10:45 L'écologie, c'est comme n'importe quel champ d'activité.

10:47 On peut avoir des débats techniques sur plein de choses.

10:49 Nous, en l'occurrence, on est une campagne qui prône la sobriété.

10:54 Nous, ce qu'on prône, c'est le fait qu'on consomme moins d'énergie

10:59 via notamment une mesure comme la rénovation énergétique.

11:01 Il faut bien produire de l'énergie tout de même.

11:03 Oui, mais sauf que du coup, ce pour quoi on se bat,

11:06 c'est pour qu'on en consomme moins avant de se dire

11:08 comment on fait pour en consommer plus et différemment.

11:10 Ce qui est évident aujourd'hui, c'est qu'on ne pourra pas remplacer

11:12 tout l'approvisionnement qu'on a d'énergie actuelle par des éoliens.

11:14 Ce ne sera pas possible pour des raisons matérielles,

11:16 pour des raisons que décrit votre little art de recyclage, etc.

11:18 Après, je ne veux pas entendre le débat de combien de proportions il en faudrait.

11:21 Moi, je ne suis pas un expert et il faut inviter des gens qui sont des experts là-dessus.

11:24 Nous, on s'appuie sur ce que des experts de la rénovation ont donné.

11:28 On n'est pas un mouvement d'experts, etc.

11:31 On est un mouvement citoyen.

11:33 - Vous êtes un mouvement politique ? - Oui, on est un mouvement politique, évidemment.

11:37 C'est sûr qu'on travaille.

11:40 C'est la vie de la cité.

11:42 C'est la vie de comment on crée des conditions d'habitabilité

11:44 qui soient pérennes pour nous, pour les habitants du sud global,

11:46 pour les habitants de France des siècles à venir.

11:49 Est-ce qu'il faut, pour défendre le climat et l'environnement,

11:53 aller plus loin dans la radicalité ?

11:55 C'est une question que vous vous posez.

11:57 Déjà, je ne veux plus qu'on dise "défendre le climat et l'environnement"

12:00 parce que ça ne veut rien dire.

12:01 En réalité, on ne défend pas le climat et l'environnement.

12:03 Ce qu'on défend, c'est les gens.

12:04 C'est les humains, éventuellement les animaux.

12:06 C'est le vivant sur Terre.

12:07 Pour défendre le vivant, est-ce qu'il va falloir plus de radicalité ?

12:12 C'est un débat, je sais, qui est engagé au sein de vos mouvements.

12:18 En fait, moi, je ne le sais pas.

12:22 C'est le gouvernement qui nous le dira.

12:24 Mais ce qui est sûr, c'est qu'il faudra plus de radicalité.

12:28 C'est le gouvernement qui le dira.

12:30 Si le gouvernement ne prend pas les mesures que vous exigez,

12:33 vous devenez plus radicaux.

12:35 En fait, quand on regarde dans l'histoire,

12:37 le fait que des mouvements se radicalisent,

12:39 ça ne vient jamais du fait des gens eux-mêmes qui se disent

12:42 "Ah, il faut être radical, c'est génial, il ne faut pas être radical."

12:44 Vous avez raison ?

12:46 Est-ce que... c'est-à-dire, est-ce qu'on a raison ?

12:48 Je vous pose la question. Est-ce que vous avez raison dans votre combat ?

12:51 Sur les méthodes, je n'en sais rien.

12:53 Moi, tout ce que je peux vous dire, c'est qu'actuellement,

12:54 on a un gouvernement qui est en train d'envoyer à l'abattoir sa population.

12:56 Donc ça, c'est un fait objectif.

12:58 Le gouvernement attrahit sa population, les experts le disent.

13:00 Abattoir, pourquoi ?

13:02 Parce qu'il est en train de créer des conditions dans lesquelles on ne pourra plus vivre.

13:05 Donc quand on a 5 ans aujourd'hui,

13:07 quand vous prenez quelqu'un de votre famille, un enfant,

13:09 je ne sais rien, moi, une enfant de 5 ans,

13:11 et que vous la regardez dans les yeux, vous savez que quand elle aura 30, 35, 40, 50 ans,

13:14 elle va vivre dans des conditions où potentiellement,

13:16 on ne pourra plus avoir autant de gens, ni sur terre, ni en France.

13:18 Ce sera des famines, des massacres, des guerres.

13:20 C'est ça qui se passe quand les rendements agricoles chutent.

13:23 C'est ça qui s'est passé dans l'histoire encore et encore.

13:25 C'est un gouvernement qui pose les fondements d'une société

13:28 dans laquelle l'espèce humaine est vouée à s'éteindre,

13:32 avec les politiques qui sont actuellement menées.

13:35 Donc c'est un acte de trahison du plus haut niveau.

13:38 C'est le plus haut acte de trahison qui peut être fait par un gouvernement.

13:40 Après, on peut débattre pendant des heures,

13:42 est-ce qu'il faut alpaguer, pas comme ça, pas comme ci,

13:45 aller sur la route, pas aller sur la route,

13:47 est-ce que c'est tel mur qu'il faut changer plutôt que les fenêtres, etc.

13:50 C'est super intéressant, c'est du débat technique,

13:52 et il le faut pour faire des politiques qui aient du sens.

13:54 Aujourd'hui, la question, c'est pas de...

13:56 On est dans une maison qui est en train de brûler,

13:58 il y a l'alarme qui est en train de résonner,

13:59 on peut passer des heures à dire

14:00 "est-ce qu'il vaudrait mieux la sonnerie comme ci de l'alarme,

14:02 ou la sonnerie comme ça,

14:03 est-ce que c'est plutôt avec des petites harpes ou avec des tambours ?"

14:05 On s'en fout, la question c'est que c'est ça qui est en train de se passer,

14:08 c'est objectif.

14:09 Donc c'est pas "est-ce que j'ai raison ?"

14:10 C'est un fait, le fait qu'on est en train d'envoyer

14:13 la population mondiale vers une mort certaine.

14:18 Merci à vous, Thibault.

14:20 Merci d'avoir exposé, défendu votre point de vue, vos idées.

14:24 12h27, André Bercoff.

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