• l’année dernière
Avec Marc Touati, économiste

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2023-03-07##

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News
Transcription
00:00 - Sud Radio Bercov dans tous ses états, le fait du jour.
00:05 - Que se passe-t-il ? Alors le 7 mars on va au point où on va faire le tableau, vous le connaissez tous et toutes.
00:11 Grève générale, on va bloquer, on va bloquer quoi ? On va en parler.
00:17 Et d'ailleurs qu'est-ce qu'on va bloquer ? Mais alors écoutez c'est très intéressant parce que
00:21 rappelez-vous d'ailleurs c'est un des débuts de toutes les émissions de Bercov dans tous ses états,
00:26 ce que disait Brune Le Maire il y a quelques mois, écoutez.
00:31 - Oui les sanctions sont efficaces, les sanctions économiques et financières sont même d'une efficacité redoutable.
00:36 Nous allons livrer une guerre économique et financière totale à la Russie,
00:41 mais le peuple russe en paiera aussi les conséquences.
00:44 On voit l'effondrement du marché, on voit également l'augmentation de l'inflation.
00:48 Nous allons donc provoquer l'effondrement de l'économie russe.
00:52 Alors comparaison n'est pas raison, d'ailleurs on a vu le résultat de l'effondrement de l'économie russe,
00:56 prophétisé par Brune Le Maire, mais alors aujourd'hui il y a la CGT, Emmanuel Lépine,
01:00 le secrétaire général de la Fédération de la Chimie, dit ceci, il dit "on appelle à mettre l'économie à genoux
01:08 et à désorganiser partout et au maximum la production en France".
01:13 Voilà, ce qui va se passer c'est pas possible, s'il faut aller jusqu'au blocage on le fera,
01:18 le député de la France Insoumise de Marseille, Emmanuel Bompard,
01:22 voilà, monter les grèves reconductibles, les enseignants, la santé, l'énergie, les transports, etc.
01:29 Voilà, montée en puissance ou pas, on le saura d'ici la fin du jour,
01:34 et surtout, est-ce que ça va être reconduit demain, après-demain, dans la semaine, et plus si affinités.
01:40 Alors, de quoi s'agit-il ? Et surtout, encore une fois, il ne s'agit pas d'analyser la grève d'aujourd'hui,
01:45 mais les conséquences, u eta, liées à l'état économique de la France, qu'est-ce que ça donne ?
01:51 Alors, avant d'entendre Marc Twaty, qu'on reçoit toujours avec plaisir,
01:56 et je rappelle que Marc Twaty, c'est notre Klaus Schwab à nous,
01:59 Klaus Schwab a écrit "Le Grand Reset", Marc Twaty a écrit "Reset 2",
02:04 et je vous conseille vraiment de lire "Reset 2" plutôt que "Le Grand Reset", c'est plus intéressant.
02:09 Marc, c'est vrai, je le pense.
02:11 - Merci André.
02:12 - Mais en fait... - C'est vrai que c'est différent, c'est complètement différent,
02:15 nous on dit la vérité, comme dans votre émission d'ailleurs.
02:18 - Oui, non mais exactement, et Klaus Schwab, on sait ce qu'il dit, mais enfin, on ne va pas s'aposentir là-dessus.
02:23 Juste, Marc Twaty, on va vous faire entendre, effectivement, quelqu'un qui a sonné le toxin,
02:28 justement, à propos de cette journée du 7 mars, c'est Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement,
02:35 il a dit "Attention, attention, apocalypse now", écoutez.
02:39 - Mettre la France à l'arrêt, ce serait laisser filer une crise qu'on peut encore éviter.
02:44 L'absence de pluie depuis plus de 30 jours maintenant en France fait peser un risque extrêmement fort
02:49 sur l'état de nos réserves en eau cet été.
02:51 Mettre le pays à l'arrêt, c'est prendre le risque d'une catastrophe écologique, agricole, sanitaire, voire humaine, dans quelques mois.
02:57 Alors que chaque seconde compte, le gouvernement a demandé au préfet de prendre dès à présent
03:02 des mesures exceptionnelles, graduelles, temporaires, de limitation ou de suspension des usages de l'eau non prioritaire
03:10 pour les particuliers et les professionnels.
03:12 - Alors formidable. Donc, la grève du 7 mars, c'est d'abord la pollution et le manque d'eau.
03:18 Alors Marc Twaty, effectivement, on en est, l'état de la France, on l'a vu, on l'a vu souvent avec vous,
03:23 on ne va pas revenir sur tous les chiffres, mais de quoi cette grève, économiquement, est-elle le nom ?
03:30 - Alors déjà, je ne vois pas trop le rapport entre, effectivement, les restrictions d'eau et puis la grève.
03:36 Si il n'y a pas de production, justement, on ne consomme pas, finalement.
03:40 Donc, c'est un peu bizarre.
03:42 Je pense que, bien entendu, il ne faut pas noircir le tableau, mais c'est vrai qu'on a une situation économique française
03:46 qui est très tendue. Là, c'est vrai qu'on s'est un petit peu gargarisé sur des chiffres relativement sympathiques.
03:51 On est quand même toujours au bord de la récession, aujourd'hui, en France.
03:55 Et bien entendu, j'ai envie de dire, aujourd'hui, le gouvernement, il est pris à son propre piège.
03:59 C'est-à-dire que si la grève dure, c'est-à-dire si elle s'installe,
04:03 ça aura des conséquences, effectivement, économiques assez conséquentes.
04:06 C'est-à-dire que, pour faire simple, un jour de grève dur, ça veut dire un peu comme aujourd'hui,
04:11 enfin, on verra le détail, mais avec un blocage de l'économie française,
04:14 ça peut coûter 1 milliard d'euros, entre 1 et 1,5 milliard d'euros par jour.
04:19 - Par jour. - Alors, il se trouve, quand même, que si ça dure trop longtemps,
04:22 parce que quand il n'y a que un seul jour de grève et que le lendemain, on reprend la vie normale,
04:25 on peut rattraper une partie qu'on a perdue la veille.
04:28 Enfin, pas tout, par exemple, ce qu'on a perdu dans les restaurants,
04:31 on ne va pas consommer deux fois au restaurant le lendemain.
04:33 Mais bon, c'est vrai que globalement, il y a l'effet de rattrapage.
04:35 Si, par contre, cette grève s'installe, alors là, il y a beaucoup d'entreprises
04:39 qui vont déjà très mal, qui risquent, effectivement, de sombrer.
04:43 On voit que les défaillances d'entreprises sont en train d'augmenter en France.
04:47 Évidemment, si la grève dure trop longtemps, il y aura un vrai impact économique
04:51 avec le risque que la France retombe dans une récession où on est déjà, d'ailleurs, quasiment.
04:55 Il ne faut quand même pas l'oublier.
04:57 Donc, si la grève dure, effectivement, il y a des conséquences économiques assez graves.
05:01 Mais si jamais, d'un autre côté, le gouvernement enlève sa réforme,
05:05 alors là, on va se dire que finalement, il n'est pas crédible,
05:07 il n'arrive pas à réformer, etc.
05:09 Et à ce moment-là, comme on est, comme vous le savez, sur-endettés,
05:13 les taux d'intérêt qu'on paye sur notre dette vont flamber.
05:16 Et si les taux d'intérêt flambent, ça veut dire que c'est les taux de nos crédits qui augmentent
05:20 et que les entreprises, les ménages, ils vont également en souffrir.
05:22 Donc, j'ai envie de dire, quoi qu'il arrive, finalement, on est pris dans le piège
05:26 et malheureusement, on va avoir des lendemains extrêmement compliqués.
05:29 - Mais Marc, toi aussi, ça veut dire qu'on est dans la double contrainte.
05:33 C'est-à-dire que, quelle que soit la solution, ça va être assez dur, sinon très dur.
05:38 - Oui, le problème, c'est qu'on s'est mis nous-mêmes dans ce piège.
05:41 C'est-à-dire que, comme vous le savez, on a une inflation qui est déjà dramatique.
05:45 Beaucoup de Français, aujourd'hui, souffrent, ils ont encore de pouvoir d'achat.
05:48 Donc, on a ajouté, effectivement, cette réforme des retraites, entre guillemets,
05:51 qui d'ailleurs est une réformette, ce n'est pas une vraie réforme de fonds.
05:54 C'est-à-dire qu'on ne va peut-être même pas gagner les 12 milliards annoncés, etc.
05:58 Donc, tout ça, c'est, j'ai envie de dire, tout ça pour ça.
06:01 C'est-à-dire qu'on a une économie française qui est, effectivement, au bord du gouffre,
06:05 qui est sur le fil du rasoir, disons, et si ça s'installe,
06:10 et moi, je pense qu'au-delà de la réforme de la retraite,
06:12 le vrai gralibol des Français, il est notamment lié au pouvoir d'achat.
06:15 - Bien sûr. - Il y a qu'aujourd'hui, le drame est là.
06:18 Et surtout, un tel ordre, on a écouté les paroles de vos deux nommères,
06:22 c'est vrai qu'on a un déni de réalité depuis déjà plusieurs mois, plusieurs années, moi.
06:26 On n'a pas arrêté de dire, ne vous inquiétez pas, il n'y aura pas d'inflation,
06:30 tout est sous contrôle, etc. Et on voit ce qui se passe.
06:33 Aujourd'hui, cette inflation est en train de s'installer.
06:35 - On voit là où se débrouillent, bien sûr, des prix alimentaires, des prix à la...
06:38 - Et donc, et ça va continuer, malheureusement.
06:40 Ce qui veut dire qu'on a ce gralibol, donc on prend un risque très énorme, j'ai envie de dire,
06:45 sachant qu'en plus de cela, on a vu les indicateurs de confiance des ménages de l'INSEE,
06:49 ce n'est pas un sondage, c'est suivi depuis des années par l'INSEE,
06:52 et donc la confiance des ménages aujourd'hui en France est quasiment sur des plus bas historiques.
06:57 C'est-à-dire qu'on est plus bas que pendant le coronavirus,
06:59 on est plus bas que pendant la crise des Gilets jaunes,
07:01 il faut remonter aux phases d'attentat pour retrouver un niveau plus bas.
07:04 Et encore, on est quasiment au même niveau.
07:06 Donc, ça veut dire qu'aujourd'hui, les Français sont très inquiets sur l'avenir,
07:09 et donc, bien entendu, il faut prendre en compte leurs inquiétudes.
07:12 - Bien sûr, bien sûr, la psychologie...
07:14 - Et donc, c'est ça qui est dans le contexte de ce décalage,
07:16 et donc, c'est pourquoi je pense que cette grève fonctionne, entre guillemets,
07:19 et génère l'adhésion.
07:21 - Mais alors, Marc Toitu, on vous répond aussi, attention,
07:26 oui, mais les choses ont changé, le télétravail a changé les règles du jeu,
07:30 on va assister à des situations très hétérogènes,
07:34 le Covid, on a beaucoup appris à produire de chez soi,
07:37 il y a un ralentissement, certes, mais moins qu'imaginé.
07:40 On dit qu'aujourd'hui, effectivement, avec le télétravail,
07:42 en fait, l'économie va quand même continuer,
07:45 même si la grève s'installe pendant un moment.
07:47 Vous en pensez quoi ?
07:49 - Oui, et puis on dit aussi, on va pouvoir prendre le vélo, etc., pour se déplacer.
07:52 Non, il faut être honnête, ça ce sont des remarques de bobos parisiens.
07:55 C'est-à-dire que la France, c'est pas ça aujourd'hui,
07:58 c'est-à-dire que pour beaucoup, effectivement, de Français,
08:00 s'il n'y a pas de transport, s'il n'y a pas de train, etc.,
08:02 on ne va pas aller en vélo pour faire 30 km.
08:04 Vous voyez, donc, c'est là, aujourd'hui, où, bien entendu,
08:06 le télétravail, ça permet d'éviter, ça permet de sauver les meubles,
08:10 entre guillemets, pendant un ou deux jours.
08:12 Si ça dure une semaine, là, c'est beaucoup plus compliqué.
08:14 On sait très bien que la productivité du travail,
08:17 évidemment, quand on est en télétravail,
08:19 c'est pas la même que, je dirais, quand on est sur le terrain.
08:22 Parallèlement, il y a beaucoup de métiers qui ne sont pas télétravaillables,
08:26 entre guillemets.
08:27 On parlait des restaurants tout à l'heure,
08:29 on parlait des transports, le travail en équipe, etc.
08:32 Donc, là aussi, on a tendance à sous-estimer,
08:35 mais le vrai problème, je pense qu'on a, aujourd'hui, un risque soviétal.
08:39 On le voit, depuis, on voit les enquêtes récemment,
08:43 la classe moyenne est en train de s'appauvrir.
08:46 Il y a des Français qui, aujourd'hui, à cause de la...
08:48 - Elles sont en train de disparaître, presque.
08:50 - Voilà, mais oui, sauf que la force de la France,
08:52 comme de tout grand pays développé, c'est sa classe moyenne.
08:55 Donc, si, effectivement, la classe moyenne est en train de s'appauvrir,
08:58 on entend même des situations où certains ménages
09:00 sont obligés, entre guillemets, de voler dans les supermarchés.
09:04 Évidemment, il ne faut pas légitimer le voleur,
09:06 il faut qu'il fasse pour qu'il vienne dans la région.
09:08 - Mais, réduit là, ils ne le feront pas par volonté, par bonheur.
09:11 - Alors, c'est là où il y a quand même un gros problème.
09:14 Nous sommes, n'oublions pas, nous sommes, soi-disant,
09:17 la 7ème puissance mondiale, nous avons le poids
09:20 des dépenses publiques le plus élevé du monde,
09:23 23% de notre PIB sont des dépenses sociales,
09:26 donc on serait en droit, vu les impôts qu'on paye,
09:29 d'exiger de ne pas avoir cette situation, justement,
09:32 de délitement, d'appauvrissement.
09:34 Tout le modèle social français ne fonctionne plus,
09:38 donc il faut le repenser complètement.
09:40 Et là, ce qui m'inquiète, c'est qu'on n'a pas de direction.
09:43 On a besoin du leader, on va dire charismatique,
09:46 qui nous dise où aller, où aller.
09:49 - Oui, mais Marc Twaty...
09:50 - Finalement, on ne voit plus, c'est exactement le contraire.
09:52 - Oui, mais Marc Twaty, justement, alors vous parlez "où sont les leaders"
09:54 parce qu'effectivement, on ne voit pas de cap,
09:57 on ne voit pas de traces, on ne voit pas de pistes,
09:59 et surtout, ça permet, encore une fois, je l'ai dit,
10:02 l'auberge espagnole du fantasme.
10:04 Et vous voyez, quand on en arrive, c'est très intéressant.
10:06 Par exemple, Louis Boyard, le tout jeune député de la France Insoumise,
10:11 lui, voilà ce qu'il proposait aujourd'hui de faire.
10:14 Mais c'est un exemple que la crise n'est pas seulement économique,
10:17 elle est aussi, et au moins autant, psychologique, voire psychique.
10:22 Écoutez ce que dit Louis Boyard.
10:24 - Le 7 mars, toute la France sera bloquée contre la réforme des retraites.
10:27 Et parce que cette réforme nous concerne, nous aussi les jeunes,
10:30 nous attendons à ce que tous les lycées et toutes les universités
10:32 soient bloquées contre la réforme des retraites.
10:34 C'est pourquoi on lance le hashtag #BlocusChallenge.
10:36 Postez vos plus belles photos de blocus de lycées et d'universités.
10:39 Parmi ces photos, on en tirera une au sort,
10:41 et l'équipe de bloqueurs sera invitée à visiter l'Assemblée Nationale avec nous.
10:45 - Et voilà, le #BlocusChallenge, Marc Twaty, on en est là, le #BlocusChallenge.
10:50 - Vous voyez, comme vous le savez certainement,
10:52 moi je viens des cités HLM d'Orly, vous voyez,
10:54 mais moi, mon espoir, quand j'étais dans les cités HLM,
10:56 mes parents avaient des mois de fin de mois difficiles parfois.
10:59 Déjà, on ne m'a jamais volé, ça c'est sûr,
11:01 mais surtout, on voulait s'en sortir.
11:03 Là, aujourd'hui, on veut bloquer le pays, on veut finalement tout arrêter.
11:07 Ce n'est pas la solution. Ce n'est pas la solution,
11:09 parce que les révolutions, on sait quand ça commence,
11:11 on ne sait pas quand ça se termine.
11:12 Par contre, c'est vrai qu'aujourd'hui, quand on a un taux de chômage des jeunes
11:15 de 60% dans les cités HLM, on voit bien qu'il y a un problème.
11:18 Pourtant, comme je l'évoquais tout à l'heure,
11:20 on a énormément de dépenses publiques, de dépenses sociales,
11:22 donc ce n'est pas un problème de moyens, de quantité,
11:24 c'est un problème de qualité de ces moyens.
11:26 Donc, il faut repenser complètement.
11:28 Et moi, c'est vrai que ce type de discours est très inquiétant.
11:31 On a tous été jeunes, on a tous plus ou moins fait des petites grèves de l'université, etc.
11:35 Mais là, encore une fois, prenez le blocage.
11:38 Qu'est-ce qu'on va proposer ensuite ?
11:40 J'avais apostrophé une fois dans un débat Jean-Luc Mélenchon,
11:42 c'est très beau ce qu'il propose, mais on l'a déjà essayé.
11:45 Ça s'appelait l'URSS, et on sait comment ça était terminé.
11:49 - Ou le Venezuela.
11:50 - Aujourd'hui, le capitalisme, évidemment, il a failli,
11:52 ce n'est pas le meilleur modèle, c'est sûr,
11:54 mais c'est clair que si c'est pour tomber dans le communisme,
11:56 ou dans des modèles de ce type-là, on voit ceux qui existent,
11:58 il n'y en a plus beaucoup, mais il y en a encore qui existent aujourd'hui.
12:00 C'est une catastrophe.
12:02 Donc, ce que veulent ces gens-là, c'est égaliser par le bas.
12:06 Ça, c'est inadmissible, bien entendu.
12:08 Et donc, c'est là où, aujourd'hui, je ne comprends pas
12:10 que les dirigeants français soient inaudibles.
12:12 Parce que face à ce type de discours, on devrait justement
12:14 "pronouer" la réussite, la sortie par le haut.
12:18 Et là, on oppose les Français les uns contre les autres.
12:22 C'est extrêmement dangereux, parce qu'on rentre dans une crise,
12:24 je dirais, d'une sorte de lutte des classes,
12:26 et là, on ne sait pas comment ça va se terminer.
12:28 Parce qu'on voit bien que c'est en train de se choper,
12:30 il y a des tensions, et le fait de dire,
12:32 comme certains j'entends le gouvernement Léor dire
12:34 "non, non, mais c'est rien, ça ne va pas durer,
12:36 ça va, tout va rentrer dans l'ordre",
12:38 comme ça, avec un certain mépris, ça aussi, ça ne passe pas.
12:41 Donc, c'est ça, moi, qui m'inquiète, c'est qu'on a cette tension
12:44 qui est en train d'augmenter aujourd'hui,
12:46 voilà, entre eux, effectivement, certains,
12:48 entre certains qui disent "allez-y, on va passer ces réformes,
12:51 que que ce soit contenu, cette réforme doit passer",
12:53 et les autres qui disent "bloquons tout", quoi.
12:55 C'est vraiment deux locomotives lancées l'une contre l'autre
12:58 sur les mêmes rails.
13:00 - Et en plus, à l'arrière, si c'était une vraie réforme des retraites,
13:02 bon, on pourrait dire "bon, alors éventuellement,
13:04 le jeu en veut la chandelle", mais c'est une réformette.
13:06 Je rappelle que cette réforme, elle table sur une croissance
13:09 de 2,5% par an, et un taux de chômage à 5%.
13:12 Donc, comme on est à 0,9% de croissance par an,
13:15 le taux de chômage va monter à plus de 7% ou 8% dans les prochains mois,
13:18 et qu'on a même un taux de chômage global de 16,5%,
13:21 on voit bien que ça ne marchera pas, cette réforme,
13:24 donc il faudra la refaire dans 4-5 ans.
13:26 Donc c'est ça que ne comprennent pas les Français.
13:28 Tous les 5 ans, on leur dit "allez, il faut faire une réforme des retraites",
13:30 puis c'est la dernière, et tous les 5 ans, on doit refaire une autre.
13:33 Ça ne colle pas, là, aussi.
13:35 Il y a plein de précipités, très débusées de nos dirigeants,
13:38 et donc c'est ça qui, aujourd'hui, ne fonctionne pas,
13:41 et qui fait qu'on a des tensions.
13:43 Encore une fois, il faut parler avec les gens,
13:45 on ne peut pas rester dans sa tour d'ivoire,
13:47 comme le font certains dirigeants ou certains économistes, etc.
13:49 Et aujourd'hui, on voit bien qu'il y a un ras-le-bol,
13:51 qui est notamment, effectivement, lié à cette inflation,
13:53 et quand on dit aujourd'hui "ah ben l'inflation,
13:55 c'est pas nous, on ne sait pas de quoi faire",
13:57 le gouvernement pourrait baisser certaines taxes qui payent sur les prix,
14:00 il pourrait baisser la PSG,
14:02 - Mais Marc Twaty, Marc Twaty...
14:04 - Relancer la machine, mais on n'a pas cette direction, c'est ça ?
14:07 - Oui, mais voilà, vous revenez toujours à la même chose,
14:09 et vous avez raison,
14:11 ce sont les dirigeants, ou ce sont les plans des dirigeants,
14:13 ce qu'ils veulent faire, et pas travailler aux doigts mouillés,
14:15 et au jour... Vous savez,
14:17 ça me rappelle cette phrase de Brecht,
14:19 quand il disait que le peuple n'était pas content de son gouvernement,
14:21 le gouvernement excédé décida de dissoudre le peuple,
14:24 et d'en élire un autre.
14:26 Est-ce que c'est ça qu'ils veulent ?
14:28 Ou est-ce qu'au contraire, il ne faudrait pas peut-être,
14:30 voir qu'il n'y a pas des dirigeants
14:32 qui ont peut-être d'autres inclinations,
14:34 et en tout cas, surtout, de la volonté et le courage de faire ?
14:37 C'est ça le problème.
14:39 - Merci beaucoup Marc Twaty.
14:41 - Merci.
14:43 - Espérons qu'on va s'en sortir quand même,
14:45 parce qu'on a quand même un pays formidable,
14:47 et c'est dommage de nous gâcher comme ça.
14:49 - Absolument, on est bien d'accord.

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