Avec Roland Lescure, Ministre délégué chargé de l'Industrie
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NewsTranscription
00:00 Et l'invité ce matin, Roland Lescure, ministre délégué chargé de l'Industrie.
00:03 - Bonjour Roland Lescure. - Bonjour.
00:05 - La semaine décisive, sans doute, pour les retraites, les deux camps face à face.
00:08 Nous allons également voir avec vous si la France est vraiment en train de se réindustrialiser.
00:16 La réindustrialisation est-elle en cours ou pas ?
00:19 Commençons donc par la dernière ligne droite sur les retraites.
00:22 Tout le monde est sur le pont, au gouvernement, j'ai cru comprendre,
00:25 pour faire adopter cette semaine à l'Assemblée, 149-3.
00:29 C'est le mot d'ordre ?
00:31 - C'est ce qu'on souhaite évidemment.
00:33 Il y a une première étape importante qui est le vote au Sénat.
00:35 On a ensuite ce qu'on appelle la commission mixte paritaire,
00:38 où 7 députés, 7 sénateurs, plus des suppléants vont se mettre d'accord sur un texte.
00:42 On espère que ça va être le cas, on le pense.
00:45 Et ensuite, une fois que la CMP a adopté un texte,
00:48 ce texte revient dans les mêmes termes à l'Assemblée au Sénat,
00:51 ça ce sera sans doute jeudi.
00:52 Moi je m'attends effectivement que le Sénat jeudi matin,
00:55 et l'Assemblée jeudi après-midi, votent ce texte,
00:57 et qu'on en ait fini avec la réforme de retraite qu'il faudra ensuite mettre en œuvre.
01:00 - Et là, vous lancez l'appel de nouveau aux Républicains, aux LR.
01:05 Sans les Républicains, ça ne passe pas ?
01:07 - Sans les Républicains, ça ne passe pas.
01:09 Et avec un certain nombre de Républicains qui je pense adhèrent à cette réforme,
01:12 et adhèrent aux amendements qui ont été adoptés,
01:15 et à ceux qui vont être mis en œuvre dans le cadre de la CMP,
01:18 je pense que ça va passer. En tout cas on va tout faire pour, oui.
01:20 - Oui, c'est ça. Parce que passer avec le 149-3,
01:24 le 149-3 ce serait un passage en force, c'est ça ?
01:27 Et donc mal perçu par les Français, qui sont contre majoritairement ?
01:31 - Bon, le 149-3 il fait partie de la Constitution, c'est l'article 49-3.
01:35 Cela dit, cette réforme, nous nous souhaitons l'adopter, 149-3,
01:39 avec une majorité absolue à l'Assemblée et au Sénat,
01:42 et on va tout faire pour, il nous reste trois jours pour négocier,
01:45 faire avancer le texte encore par rapport aux avancées déjà engrangées au Sénat,
01:49 et moi je suis confiant là-dessus, je pense qu'on va y arriver,
01:52 mais ça va demander un peu de travail, on en a pour trois, quatre jours.
01:55 - Et quel appel vous lancez au syndicat, qui continue de se mobiliser ?
01:59 - Non mais la mobilisation, elle est respectable,
02:02 ils sont opposés au projet de loi, donc ils s'y opposent,
02:06 et ils s'y opposent avec leurs moyens qui sont des manifestations.
02:08 Après, moi je pense que les blocages qu'on voit aujourd'hui,
02:12 ou les poubelles qu'on voit en arrivant dans votre studio un peu partout dans Paris,
02:16 ça, ça va trop loin.
02:17 Voilà, maintenant, je pense qu'on va arriver avec un processus démocratique
02:21 qui j'espère va atteindre son but d'ici jeudi,
02:24 et que tous les démocrates évidemment, syndicalistes, politiques et autres,
02:28 reconnaîtront que la démocratie a parlé, mais ça, ce sera peut-être l'inconvénient.
02:31 - C'est ça. Vous êtes dans l'industrie, est-ce que vous voyez des salariés travailler jusqu'à 64 ans ?
02:36 - Alors d'abord l'industrie, elle est concernée par la réforme des retraites,
02:39 et notamment pour tout ce qu'on fait sur la pénibilité.
02:41 Vous savez que souvent dans l'industrie on fait les 3-8,
02:44 souvent dans l'industrie on travaille le week-end,
02:46 et moi quand je vais dans les usines, j'y vais deux à trois fois par semaine,
02:49 je passe ma vie dans les territoires à rencontrer des salariés de l'industrie.
02:53 Ils reconnaissent effectivement que la pénibilité va être davantage prise en compte dans cette réforme,
02:58 et que donc très probablement très peu d'entre eux iront jusqu'à 64 ans.
03:02 Il y aura des requalifications, des gens qui sont aujourd'hui dans les ateliers qui iront vers d'autres métiers.
03:08 On a par ailleurs une industrie qui est en train d'évoluer en profondeur,
03:11 donc je ne vais pas vous dire que l'industrie ce n'est pas pénible,
03:14 mais il y a toutes sortes de métiers aujourd'hui dans l'industrie qui ne sont pas pénibles,
03:17 et qui permettent effectivement d'envisager de travailler jusqu'à 64 ans pour certains d'entre eux.
03:22 Donc ce que cette réforme montre, d'abord, c'est que notre système est extrêmement compliqué,
03:27 donc les gens ont du mal à comprendre déjà un système d'affaires particulières,
03:29 et que deux, ce n'est pas un système qui est à unique.
03:33 Il y a un certain nombre de paramètres qui concernent tout le monde,
03:35 mais ensuite l'adaptation de ces paramètres à vous, à moi et à chacun,
03:39 elle est différente en fonction des parcours de vie.
03:42 La vie, c'est ça, le travail c'est particulier.
03:44 - C'est la raison pour laquelle on se demande si finalement les choses n'ont pas été faites à l'envers.
03:48 Est-ce qu'il n'aurait pas fallu voir avant le travail, la pénibilité, les seniors, etc.,
03:54 avant cette réforme sur la réforme des retraites ?
03:57 Non, il n'y a pas un peu de regret là, quand même ?
03:58 - Non, la pénibilité, les seniors, ils sont intégrés dans cette réforme.
04:02 - Attendez, ils sont intégrés parce qu'il y a de grosses discussions, etc.,
04:07 mais ce n'était pas dans le projet au début, quand même.
04:09 - Non, mais qu'une discussion sur une réforme des retraites
04:12 soit l'occasion d'avoir une discussion sur notre modèle de société, très bien.
04:15 On ne va pas tout régler avec une réforme des retraites,
04:17 et on le sait, il y a encore des réformes à passer,
04:19 notamment sur le rapport au travail qui est en train d'évoluer,
04:22 qui doit faire l'objet de discussions dès le printemps.
04:25 Mais la réforme des retraites, on s'y était engagé pendant la campagne,
04:29 on l'a présentée, on l'a quand même pas mal édulcorée
04:31 par rapport à ce qu'on avait présenté pendant la campagne,
04:33 j'espère qu'on va la voter,
04:35 et qu'ensuite on pourra passer à autre chose, c'est vrai.
04:37 - Oui, bon, venons-en à l'industrie.
04:38 Vous avez une visite dans la région de Cambrai aujourd'hui,
04:41 avec deux usines, l'usine Buitoni et l'usine Théreos,
04:44 les deux menacées de fermeture.
04:46 Quel va être le message que vous allez faire passer ce matin,
04:50 aux deux directions, dans deux cas un peu différents ?
04:52 Buitoni, c'est parce qu'il y a eu un scandale sanitaire.
04:55 - Voilà, à Caudry, Buitoni, fermeture pour un scandale sanitaire il y a un an,
04:59 avec deux victimes, deux enfants et un certain nombre d'intoxications alimentaires.
05:02 Ils ont fait les travaux de rénovation, l'usine peut réouvrir,
05:05 et là ils annoncent qu'ils suspendent l'activité.
05:07 Un, moi je vais rencontrer les élus.
05:09 Deux, évidemment, je vais rencontrer les salariés
05:11 et les représentants des organisations syndicales,
05:13 qui sont inquiets, ils auront une lettre.
05:14 Et trois, la direction, pour les entendre sur quel est leur plan pour cette usine.
05:18 Moi je souhaite que cette usine reste ouverte.
05:21 Il n'y a pas de raison que les salariés soient les victimes collatérales
05:25 d'un scandale sanitaire qui a eu lieu il y a un an.
05:27 Les salariés, ils n'ont rien fait pour ça, au contraire d'ailleurs.
05:30 Ils ont tenu le coup, ils ont continué à bosser,
05:32 ils sont attachés à leurs outils de travail,
05:34 donc je vais attendre de la direction qu'elle nous fasse des propositions.
05:37 - Est-ce que Nestlé en profite pour finalement fermer ce scandale sanitaire ?
05:42 Parce que l'usine a été mise aux normes.
05:43 - Non, je ne veux pas dire ça.
05:44 Pour l'instant, mes équipes ont échangé avec la direction de Nestlé vendredi.
05:48 Je n'ai pas eu les réponses suffisantes que j'attends d'engagement de la part de Nestlé
05:52 pour continuer à faire fonctionner ce site.
05:55 Donc je les vois aujourd'hui sur site et je vais attendre d'eux des réponses.
05:58 Mais à ce stade, je ne veux pas y voir ni malice, ni objectifs cachés.
06:05 Écoutez, ce n'est pas un secret, évidemment les pizzas qui ont été affectées
06:09 par le scandale sanitaire aujourd'hui, elles ne vendent pas très bien.
06:12 Donc je comprends que la ligne de production historique soit affectée.
06:16 Mais Nestlé, c'est un grand groupe.
06:17 Nestlé a des dizaines et des dizaines de produits.
06:20 Nestlé est un groupe qui est capable d'investir et qui investit en France d'ailleurs.
06:25 Il y a des employés en France, donc moi je souhaite qu'ils continuent à investir en France
06:28 et notamment à Caudry.
06:29 Vous savez, le Nord c'est un département emblématique de ce qui est en train de se passer.
06:33 À une heure de Caudry, il y a une méga-factory de batteries qui est en train d'émerger du sol.
06:39 L'industrie du futur, elle est en train de se développer dans le Nord.
06:42 - On va y revenir dans un instant.
06:43 - Il ne faut pas oublier l'industrie d'aujourd'hui, qui elle souffre notamment de la crise énergétique
06:48 qu'on doit accompagner, mais pour laquelle moi je m'attends à ce que les directions,
06:51 les actionnaires fassent aussi leur partie du boulot.
06:53 - L'usine Théréos par exemple, du groupe Béguin sait, quelle est la raison de la fermeture ?
06:58 - J'aimerais bien le savoir entre nous.
06:59 Donc ça c'est à Éco-d'Oeuvre, c'est à 15 km de Caudry.
07:02 Autant j'ai bien compris les raisons pour lesquelles Nestlé suspend sa production.
07:06 Moi je souhaite qu'ils la reprennent, quitte à ce que ce soit sur d'autres produits.
07:09 À ce stade, je n'ai pas bien compris ce que nous dit Théréos.
07:11 - Parce que c'est rentable.
07:12 - Ça gagne de l'argent. Théréos a doublé ses bénéfices l'année dernière quand même.
07:16 Donc merci, ça va, le sucre a un prix qui est au plus haut.
07:19 Ce qu'ils nous disent, c'est qu'ils s'attendent à ce que la production de betteraves se diminue
07:23 dans les deux ans qui viennent et que pour cela, ils comptent reconsolider leur production
07:28 dans trois usines sur quatre.
07:29 Moi j'ai envie de voir sur piège, j'ai envie de comprendre les chiffres parce que
07:32 à ce stade, une entreprise qui gagne de l'argent, qui ferme une usine,
07:35 je pense que ce n'est pas normal.
07:36 - Oui mais c'est peut-être parce que justement il y a eu une interdiction dans la production
07:40 de betteraves sur l'utilisation de pesticides et ils anticipent, non ?
07:44 - Oui, alors moi je suis le président de la commission des affaires économiques qui
07:48 dans le mandat précédent avait voté une exemption là-dessus.
07:50 Donc je regrette évidemment que cette exemption ne soit pas prolongée.
07:54 Mais pour l'instant, la production de betteraves, elle n'a pas baissé.
07:57 Pour l'instant, le fameux buisson, il n'a pas frappé.
08:00 En plus, Marc Fesneau s'y est engagé, on va dédommager si besoin les producteurs de betteraves
08:06 qui seront affectés.
08:07 Mais pour l'instant, je dirais, on crie au feu alors qu'on n'a pas vu une étincelle.
08:10 Donc je trouve que c'est un peu précoce comme décision.
08:13 Maintenant, ils ont peut-être leur raison, c'est aussi pour ça que je souhaite là encore
08:16 rencontrer les élus, rencontrer les salariés et les organisations syndicales qui à ce
08:20 stade, je le comprends, sont furieux, et la direction pour entendre leurs explications.
08:24 Et je ne me laisserai pas faire.
08:25 - Selon vous, ces fermetures dans l'état actuel sont inacceptables ?
08:29 - Alors, celles de Buttony pour l'instant, pas de fermeture, mais de suspension d'activité.
08:33 C'est important, moi je m'attends du coup à ce que l'activité reprenne et je veux
08:37 savoir dans quelles conditions.
08:38 La fermeture de Terrehaus, moi je ne la comprends pas, donc j'ai besoin qu'on m'explique.
08:42 Évidemment, ma priorité absolue, ce sont les salariés.
08:46 Donc on va accompagner, j'allais dire, quoi qu'il arrive, si Terrehaus maintient sa décision,
08:51 on devra se focaliser sur une priorité, les 130 salariés concernés par cette fermeture.
08:58 Il y en a un certain nombre qui seront gardés dans le cadre du stockage du sucre, si j'ai
09:01 bien compris.
09:02 Mais voilà, je veux avoir de la clarté sur tout ça et vraiment donner un message très
09:06 clair aux salariés.
09:07 L'industrie aujourd'hui, c'est ma priorité, l'industrie qui va bien, mais aussi l'industrie
09:11 qui va moins bien.
09:12 - Alors justement, Roland Lescoeur, hier vous avez publié une tribune dans le Chidédé
09:15 pour dire que la France est une nation industrielle.
09:18 Mais est-ce qu'elle est capable de se réindustrialiser véritablement ?
09:22 - Moi j'en suis convaincu.
09:23 On a commencé le boulot depuis 5 ans, grâce au Président de la République et à ses gouvernements.
09:28 On a créé de l'emploi dans l'industrie, 90 000 emplois, ça faisait des décennies
09:31 qu'on en perdait.
09:32 On a créé des usines.
09:33 On parle d'usines qui ferment.
09:35 En 2021, on a ouvert trois fois plus d'usines en France qu'on en a fermées.
09:39 En 2022, on a ouvert deux fois plus d'usines en France qu'on en a fermées.
09:44 Donc au total, en net, à la fin 2022, il y a 80 usines de plus qui en avaient début
09:49 2022.
09:50 Donc oui, on est en train de réindustrialiser la France.
09:52 Et pourquoi ?
09:53 Parce qu'aujourd'hui, il y a une révolution industrielle, une nouvelle, qui est celle
09:57 de la décarbonation, qui est celle de la transition écologique, qu'il faut accompagner.
10:02 On va tous conduire des véhicules électriques d'ici 2035.
10:05 Il faut que ces véhicules électriques soient produits en France.
10:08 On a eu des problèmes d'approvisionnement de paracétamol.
10:10 Il faut qu'on produise des médicaments en France.
10:12 - Alors on est où d'ailleurs pour la relocalisation des médicaments ?
10:14 - Ça avance.
10:15 On a une usine de paracétamol, de principe actif, qui va ouvrir d'ici deux, trois ans.
10:20 Il faut la construire évidemment dans la banlieue de Grenoble.
10:22 Les véhicules électriques Renault et Stellantis se sont engagés à en produire un million
10:28 dès maintenant et deux millions d'ici 2030.
10:30 On va les accompagner pour ça.
10:32 On produit des batteries électriques.
10:33 On va même commencer à creuser des mines en France pour aller chercher du lithium.
10:36 On va le faire de manière responsable.
10:38 - Oui, alors vous allez avoir des soucis avec les écologistes.
10:40 - Les écologistes, il va falloir qu'ils choisissent.
10:42 - Oui.
10:43 - Soit on fait de la transition écologique avec des véhicules électriques qui viennent de Chine,
10:47 soit on accompagne cette révolution industrielle de manière à ce qu'elle crée de la prospérité.
10:52 - Au passage, est-ce que vous êtes confiant sur le texte sur le nucléaire qui est étudié
10:59 en ce début de semaine à l'Assemblée nationale pour le faire adopter ?
11:02 - Oui, extrêmement confiant.
11:03 Pourquoi ? Parce que si on souhaite décarboner l'industrie, il va falloir beaucoup, beaucoup,
11:06 beaucoup d'électricité décarbonée.
11:08 Donc du renouvelable, ça on a voté pour accélérer, et du nucléaire.
11:12 C'est un choix stratégique de la France qu'on fait.
11:14 Même le Japon aujourd'hui, on se souvient de Fukushima, est en train de relancer le nucléaire.
11:17 Il faut que la France le fasse.
11:19 On sait faire.
11:19 On va créer de l'emploi, on va créer de l'électricité, et ça va permettre de décarboner
11:24 toute notre industrie.
11:25 - Oui, tout de même, il nous reste deux minutes Roland Lescure.
11:27 Un mot sur le monde automobile.
11:29 Vous avez dit qu'on est en train de mettre en place des gigafactories, des grandes usines
11:35 autour des batteries électriques.
11:37 Sauf que l'Allemagne a remis en cause, vous avez vu la fin du moteur à essence en 2035
11:42 devant l'Europe cette semaine.
11:43 Elle ne veut pas du tout électrique.
11:45 Quel est votre regard et votre position par rapport à ce dossier ?
11:50 - Non, c'est pas qu'elle ne veut pas du tout d'électricité, c'est qu'ils ont une coalition.
11:53 - Non, on ne dit pas qu'elle ne veut pas du tout électrique.
11:55 Elle ne veut pas du tout électrique.
11:56 Nuance, quoi.
11:57 - Ils ont une coalition dans laquelle un des trois partis, les partis libéraux, souhaitent
12:00 avoir des exemptions à un règlement européen qui a été négocié et adopté à l'unanimité
12:04 en juin dernier, qui est, en 2035, on arrête de vendre des véhicules thermiques en Europe.
12:09 Évidemment qu'il faut le faire.
12:11 D'abord, c'est le sens de l'histoire.
12:12 Nos enfants nous le demandent, nos petits-enfants nous le demandent, nos arrière-petits-enfants
12:15 nous le demandent.
12:16 Si on veut sauver la planète, il ne faut pas s'être électrique.
12:18 Deux, je le disais, ça va permettre de créer de l'emploi.
12:21 Et trois, les constructeurs aujourd'hui sont prêts à le faire.
12:23 - Les constructeurs, c'est parce qu'on leur a forcé la main, quoi, évidemment.
12:26 - Une fois que c'est fait...
12:27 - Ils n'étaient pas d'accord, quoi.
12:29 Stellantis, ils vous le disaient, Tavares, non, il ne faut pas faire.
12:32 - Et maintenant, vous savez ce qu'ils nous disent ?
12:33 Maintenant que la décision a été prise, allons-y, ne tergiversons pas.
12:37 - Bah oui, mais sauf que, évidemment, l'Allemagne ne veut pas y aller.
12:40 Parce qu'il y a des carburants de synthèse, il y a des biocarburants...
12:44 - Des carburants de synthèse qui ne décarbonent pas, il faut le savoir.
12:46 Les décarburants de synthèse, c'est une fausse formule magique.
12:48 La vraie formule magique, mais ça, l'Allemagne a un peu de mal, je dirais, à l'admettre.
12:53 C'est le nucléaire et l'éolien qui vont nous permettre de bénéficier d'électricité en masse,
12:58 qui eux-mêmes vont nous permettre de bénéficier de véhicules électriques en masse.
13:02 C'est ça le sens de l'histoire, il faut y aller et arrêtons les tergiversations.
13:05 - Merci Roland Lescure, le ministre en charge de l'industrie, qui a été l'invité ce matin de Sud Radio.