Avec Prisca Thevenot, députée Ensemble Pour la République des Hauts-de-Seine
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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-12-16##
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:06Il est 8h34, nous recevons Prisca Thévenot ce matin qui est députée ensemble pour la République des Hauts-de-Seine,
00:13ancienne porte-parole du gouvernement et proche de Gabriel Attal.
00:17Prisca Thévenot, bonjour.
00:19Bonjour.
00:19Prisca Thévenot, vous êtes d'origine mauricienne, vous connaissez bien l'océan Indien,
00:24quoique vous soyez née à Strasbourg, mais Cyclone, là-bas dans cette région du monde, on connaît les cyclones,
00:35mais celui-là a été ravageur et la population mauricienne appelle l'État au secours, vraiment l'État au secours.
00:45Il faut que l'État, l'État capable de rénover en 5 ans Notre-Dame, doit être capable, me semble-t-il, de porter secours à la population mauricienne.
00:55Alors, je pense que...
00:56Mauraise.
00:57Mauraise.
00:57Voilà, ce que j'allais défendre, effectivement.
00:59Oui, je suis franco-mauricienne, donc effectivement, ce sont des sujets qu'on connaît très bien, les cyclones,
01:04mais là, rappelons que ce qui se passe à Mayotte est sans aucune mesure, on n'a jamais vu de telles forces depuis 1936, je crois.
01:131934.
01:141934, exactement.
01:16Le bilan qui nous revient est effroyable, les images glacent le sang.
01:21Nous avons effectivement besoin que tout le monde soit mobilisé, et c'est ce que l'État a fait, et c'est normal.
01:27Et bien évidemment, les collectivités locales, directement, des renforts ont été envoyés par le ministère de l'Intérieur,
01:33avec de la sécurité sociale civile, mais également des sapeurs-pompiers,
01:37des agents sur les sujets d'énergie, réseau énergie, ont été envoyés depuis la Réunion à Mayotte.
01:44Un centre interministériel de crise a été réuni dès ce week-end.
01:48Je sais que le président de la République sera présent au centre interministériel de crise ce soir à 18h,
01:55donc tout le monde suit avec attention, effectivement, ce qui s'y déroule,
01:59sachant que si le cyclone est passé, les drames vont être d'autant plus importants,
02:04puisqu'on sait qu'il y a énormément de maisons en tôle, de bidonvilles, qui bien évidemment ne résistent pas à ce type...
02:11— Évidemment, l'île sera classée, enfin l'archipel, en état d'urgence.
02:16La déclaration d'état d'urgence sera faite, j'imagine.
02:20— Voilà, ça sera décidé, bien évidemment.
02:23Le plus important, là, c'est qu'on retrouve et qu'on puisse déblayer très rapidement,
02:27parce que là, c'est des instants très très précieux.
02:31— Prisca Thévenot, regardons la politique, maintenant.
02:34François Bayrou commence ses consultations aujourd'hui.
02:37Je vais revenir... Il reçoit Marine Le Pen et Jordan Bardelal à 9h.
02:42Dans 25 minutes, je vais revenir sur la présence du RN dans le bureau de François Bayrou.
02:47Ensuite, il recevra Gabriel Attal, et ensuite Olivier Faure, puis Laurent Wauquiez, dans la journée.
02:52Voilà son agenda.
02:53Est-ce que Renaissance, Ensemble pour la République, participera, votre parti,
02:59participera au gouvernement de François Bayrou ?
03:01— On fera plus que participer, on le soutiendra.
03:03On soutiendra le gouvernement de François Bayrou.
03:06— Et vous y participerez s'il vous sollicite, s'il sollicite des membres du parti ?
03:10— J'imagine que oui, et il n'y a pas de débat.
03:12Maintenant, ce qui est important de le dire, c'est que depuis le début,
03:16effectivement, depuis le début du lendemain de la dissolution,
03:19nous avons été toujours presque la seule et unique force politique
03:23à vouloir faire que ça marche, que ça avance.
03:25Et nous l'avons toujours dit, aussi bien avec Michel Barnier qu'aujourd'hui avec François Bayrou.
03:29L'enjeu que nous avons aujourd'hui, c'est pas simplement de se compter entre nous
03:33et de savoir combien de députés Renaissance ou combien de députés Horizon ou LR seront autour de la table.
03:41L'enjeu, c'est que nous ayons à disposition une équipe gouvernementale en action pour la France.
03:47Et c'est ça qui est important aujourd'hui.
03:49— C'est ce que j'entendais déjà lorsque Michel Barnier a été nommé.
03:52— Pardon, mais on a été les seuls à faire en sorte que ça fonctionne,
03:55et on n'a pas été de ceux, elles et ceux qui ont fait des 20 heures ou des tweets
03:58pour réclamer soit un CP, soit une annonce à faire devant les Français.
04:02On a été présents en commission et en séance là où nous devons être,
04:06c'est-à-dire travailler pour les Français. Et c'est ça qui est important aujourd'hui.
04:09Si on commence à se dire « alors tel groupe politique doit avoir tant de sièges, tel autre groupe »,
04:13franchement, les Français vont dire « ça suffit, vous moquez de nous, vous moquez de nous ».
04:17Donc là, aujourd'hui, on doit vraiment être en capacité d'avoir une équipe gouvernementale en action.
04:22— Est-ce que François Bayrou aura plus d'autorité que Michel Barnier ?
04:27La question se pose parce que vendredi matin, dans le bureau d'Emmanuel Macron,
04:32il y a eu confrontation entre ces deux hommes, Emmanuel Macron et François Bayrou.
04:37Mais si, Priska Thévenot, vous le savez. Vous savez bien.
04:40Que s'est-il passé ? Le président de la République voulait nommer M. Lecornu à Matignon,
04:49et puis François Bayrou a dit non. Et François Bayrou s'est imposé.
04:53— Écoutez, j'ai lu beaucoup de choses, effectivement, de vos confrères et d'autres.
04:58— Oui, mais moi, j'ai des témoignages qui confirment.
05:00— Non, mais très bien. Mais ce que je dis simplement, c'est qu'au bout du jour, c'est le président de la République qui nomme.
05:05— Oui, d'accord. Enfin là, l'autorité de François Bayrou est renforcée.
05:09Et celle d'Emmanuel Macron n'est pas vraiment renforcée.
05:13— Très bien. Mais l'autorité de nos institutions est ainsi faite que le président de la République
05:17nomme et préside et le Premier ministre gouverne. Maintenant, je pense vraiment qu'il est 8 h 39, lundi matin.
05:25On attend la nomination du gouvernement. L'ensemble des présidents et des présidentes de groupes vont aller rencontrer le Premier ministre.
05:31Je suis pas sûre que les Français se demandent encore ce qui s'est passé dans les coulisses ou pas les coulisses.
05:35Là, ce qu'ils veulent, c'est savoir comment ça s'est passé dans les chambres qui arrivent.
05:38— Vous avez raison, Priska Thevno. Néanmoins, ça montre et ça démontre quelle est la marge de manœuvre de François Bayrou aujourd'hui.
05:46Bon, moi, j'ai une question. Je suis d'accord avec vous. Le gouvernement...
05:49— Elle est pleine entière, comme celle de Michel Barnier était aussi.
05:51— Le gouvernement sera nommé avant Noël ?
05:53— Ça, ça vous aura pas échappé. Je ne suis plus porte-parole du gouvernement.
05:57— Bon, vous ne savez pas. Bon. Vous n'avez pas l'information. Non, mais vous pourriez y avoir.
06:00— Que je ne sais pas. Non, pas du tout.
06:02— Très bien. Mais est-ce que François Bayrou doit conserver Bruno Retailleau dans son gouvernement ?
06:06Là, vous avez votre idée.
06:08— Mais oui. Non, mais j'ai entendu plein de choses.
06:10Moi, j'ai entendu effectivement le président du Sénat, les Républicains dire qu'il faut le garder.
06:15Je crois que Yael Brown-Pivot aussi s'est prononcé dessus, je crois.
06:18Je pense qu'encore une fois, il s'agit surtout d'avoir une équipe gouvernementale qui est unie,
06:23qui fonctionne avec des nuances, avec des nuances, mais qui arrive à fonctionner ensemble.
06:28— Mais pourquoi ne dites-vous pas oui à ma question ?
06:30— Mais en fait, la question, c'est pour faire quoi ? Encore une fois, là, je pense...
06:34— Vendre la loi immigration, par exemple ? Une nouvelle loi immigration ?
06:37— Et qu'est-ce qu'on y met dans cette loi immigration ?
06:39— Je ne sais pas, moi. Je vais pas au gouvernement.
06:41— Je pense qu'il faut écouter. L'enjeu, c'est pas d'arriver avec son agenda personnel politique propre.
06:48L'enjeu, c'est d'arriver avec l'agenda politique des Françaises et des Français.
06:53Et est-ce qu'aujourd'hui, les Français et les Françaises expriment des choses ?
06:56Oui. En première chose, le budget, parce qu'on a besoin de ce budget
07:00pour faire avancer des politiques publiques extrêmement importantes.
07:02Ensuite, un gouvernement, parce qu'on a un certain nombre de propositions de loi
07:05qui sont bloquées à l'Assemblée nationale, qui attendent, notamment,
07:07sur le sujet des enfants porteurs de handicap, les AESH.
07:11On a une proposition de loi très concrète dessus.
07:13Ensuite, il y a, je ne sais pas, des revendications extrêmement fortes,
07:16en ce moment importantes, qui concernent tout le monde, le sujet des agriculteurs.
07:20— Bien sûr.
07:21— Deuxième point, le narcotrafic.
07:23Est-ce qu'on peut déjà avancer sur un agenda que je viens d'énumérer,
07:26qui est quand même bien chargé ?
07:28Et ensuite, on verra les enjeux personnels en 2026, en 2027.
07:32— Oui. Il y a des enjeux personnels, mais il y a aussi de gros enjeux.
07:36Les retraites, la sécurité des Français...
07:39— Tout à fait. Donc le budget.
07:40— Pardon, l'immigration.
07:41— Donc le budget.
07:42— Le budget. Voilà.
07:43— Donc le budget.
07:44— Bon. Mais, Priska Tevneau, quel va être l'objectif de François Bayrou ?
07:49Éviter une censure, évidemment, j'imagine.
07:52Éviter absolument une nouvelle censure.
07:55Alors, est-ce qu'il doit demander au PS de renoncer à utiliser le 49-3 ?
08:02Est-ce qu'il doit le faire ?
08:04Est-ce que François Bayrou doit accepter de renoncer au 49-3, pour éviter une censure ?
08:09— Je pense que la question doit d'autant plus se porter sur, aujourd'hui,
08:12les responsables politiques à l'Assemblée nationale.
08:15— Oui.
08:16— Parce que si on veut que le Premier ministre réussisse,
08:18il va falloir qu'on participe tous à l'aider à réussir.
08:21Ça ne veut pas dire qu'on s'efface.
08:22— Mais est-ce qu'il doit dire au PS, pour pouvoir réussir,
08:25pour se donner les moyens de réussir, « Je renonce au 49-3 » ?
08:28— Non. Le vrai sujet, pour moi, c'est « Qu'est-ce que le PS veut faire aujourd'hui ? »
08:32— Oui.
08:33— C'est plutôt ça.
08:34Si c'est simplement arrivé avec un a priori de menace de censure, sans savoir même sur quoi,
08:39je pense pas que ce soit ça, le PS.
08:42Je pense pas que ce soit ça, la gauche du gouvernement, et j'en suis même sûre.
08:45Donc la question, aujourd'hui, c'est pas ce que le Premier ministre demande aux formations politiques,
08:49c'est ce que les formations politiques attendent d'elles-mêmes pour pouvoir avancer pour les Français.
08:54— Des socialistes au gouvernement ?
08:55— Pourquoi pas ? Pourquoi pas ?
08:57Et je le dis encore une fois.
08:59C'est pour ça que l'enjeu, aujourd'hui, c'est...
09:01La clarification est nécessaire aussi à l'intérieur des mouvements politiques eux-mêmes.
09:04Je pense qu'il y a de grandes avancées qui ont été faites en quelque temps sur le PS,
09:08qui ont commencé petit à petit à se défaire de la mainmise de la LFI.
09:12Je pense qu'il faut quand même le souligner et espérer qu'on va continuer dans cette démarche-là.
09:16— Vous espérez une rupture ?
09:18— Je la souhaite, oui.
09:19— Entre le PS et LFI ?
09:21— Je la souhaite.
09:22— Vous la souhaitez.
09:23Qu'attendez-vous de François Bayrou ?
09:25Donc qu'un budget soit voté, on est bien d'accord, ça c'est essentiel.
09:29Qu'il n'hésite pas à prendre des mesures impopulaires ?
09:32— Oui.
09:33— Oui.
09:34— C'est pas le sujet d'être impopulaire.
09:36— Est-ce qu'il n'est pas menacé par l'immobilisme, François Bayrou ?
09:38Je vous dis ça parce que n'est-il pas lui-même, à vos yeux, le symbole de l'immobilisme ?
09:44— Je crois pas.
09:46Moi j'ai commencé effectivement en 2016 derrière un candidat Emmanuel Macron
09:52et très rapidement on a vu François Bayrou arriver dans notre QG de campagne à l'époque.
09:57Donc j'ai pas l'impression qu'en 2016 nous nous sommes inscrits dans une démarche d'immobilisme.
10:01— Vous parlez de 2016 ?
10:02— Oui.
10:03— Alors je vais vous raconter une anecdote.
10:05— Vous allez me citer les propos de François Bayrou.
10:07— Oui.
10:08Il était face à moi en 2016 sur RMC et BFM TV.
10:12Vous savez ce qu'il disait à propos d'Emmanuel Macron ?
10:14Vous voulez que je...
10:15— Dites-moi, c'est bien.
10:16— Oui, oui, oui.
10:18Je le cite.
10:19« Derrière Emmanuel Macron, il y a des grands intérêts financiers incompatibles
10:24avec l'impartialité exigée par la fonction publique. »
10:27Voilà ce qu'il disait.
10:28— Et donc quelques mois plus tard, il a rejoint Emmanuel Macron parce qu'il y avait quelque chose...
10:32— Comme quoi, la politique ?
10:33— Non, parce qu'en fait, le président de la République, Emmanuel Macron, a quitté ses fonctions
10:37et s'est engagé pleinement.
10:39Et donc je pense que c'est ça qui est important.
10:41Et je ne suis pas sûre que François Bayrou soit homme à venir s'asseoir sur ses convictions.
10:46Donc il est plutôt agréable de voir que quelqu'un, effectivement, évolue
10:50et rejoint une autre formation politique pour pouvoir faire quelque chose qui est plus grand,
10:55c'est-à-dire servir la France.
10:56— Alors François Bayrou ne s'assoit pas sur ses convictions.
10:58C'est ce que vous venez de dire.
10:59— Oui, mais vous me posez la question de qu'est-ce que j'attends de François Bayrou.
11:02— 2022, voilà ce que François Bayrou disait à propos de la réforme des retraites.
11:06Je suis opposé.
11:07— Toutes les cités sur François Bayrou.
11:08— Je suis opposé.
11:09Écoutez, dans la vie, nous déclarons...
11:11— Vous avez raison.
11:12— Et ensuite, comme vous le dites, nous avons des convictions, nous les défendons.
11:16Alors les convictions de François Bayrou.
11:182022, je suis opposé à tout passage en force.
11:22Je suis contre le 49-3.
11:24Voilà ce qu'il disait.
11:25— Oui, pour la réforme des retraites.
11:26— Oui ?
11:27— Oui, mais encore une fois...
11:28— Ben quoi ?
11:29— Heureusement qu'il a le droit d'avoir un avis.
11:32Et pas tout le monde était d'accord pour le 49-3 sur la réforme des retraites.
11:36Encore une fois, c'est pas parce qu'on donne une opinion qu'on n'est pas capable de se retrouver dans un projet collectif.
11:42Et c'est ça, en fait, aujourd'hui, ce que nous demandent les Français.
11:44C'est pas d'être tous en train de dire matin, midi et soir la même chose.
11:47Mais c'est que des nuances politiques existent et qu'elles servent à nourrir un projet global.
11:52C'est pour ça que, pardon, il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale aujourd'hui.
11:55Donc d'autant plus, ce que j'attends, moi, de François Bayrou aujourd'hui en tant que Premier ministre,
12:00c'est qu'il vraiment s'appuie sur les forces politiques à l'Assemblée nationale.
12:04Il y a de quoi faire un débat politique extrêmement riche,
12:08forte des nuances que les Françaises et les Français nous demandent.
12:10Et c'est ça qu'on doit avoir aujourd'hui.
12:12On ne doit pas considérer que l'Assemblée nationale, c'est juste un outil
12:15pour soit être un passage d'enregistrement pour des lois,
12:18ou alors potentiellement la terreur avec la censure.
12:21C'est pas ça, c'est bien plus que ça.
12:23Dans nos institutions françaises, l'Assemblée nationale est un endroit où on débat.
12:27Souvent fortement, mais où on débat fondamentalement.
12:30– Conférence sociale sur les retraites ou pas ?
12:33– Est-ce qu'il doit rouvrir le dossier des retraites ?
12:36– Mais le dossier de tout sujet peut être réouvert, attendez.
12:39– Vous n'êtes pas contre qu'il y ait une conférence sociale
12:42et qu'on rediscute des fameux 64 ans ?
12:45– Non mais vous savez, le sujet des retraites est réouvert depuis la réforme de 2023,
12:49presque tous les quatre matins, dans l'hémicycle ou en séance.
12:52Je le dis de façon assez simple, et même au cours du dernier mois,
12:55le sujet a été réouvert deux fois, sur la niche législative RN et sur celle de la LFI.
13:01Le problème, ce n'est pas abroger la réforme des retraites
13:04ou abroger la réforme des retraites ou la suspendre,
13:06ou je ne sais quel autre qualificatif encore,
13:08c'est quelle est la proposition de financement en contrepartie.
13:11Parce que l'ensemble des forces politiques aujourd'hui présentes à l'Assemblée nationale,
13:14l'ensemble reconnaît qu'il y a un problème de financement.
13:17Mais face à cela, très peu de formations politiques proposent un modèle de financement.
13:21Donc encore une fois, je pense qu'il faut être responsable.
13:24Simplement dire abroger ou suspendre, ok, on fait quoi tous les mois
13:27avec le versement des pensions de nos retraités ?
13:29On leur dit attendez, levez la main, le temps que les politiques s'entendent ?
13:32Ça ne fonctionne pas. C'est juste pas décent et responsable.
13:35– Et la proportionnelle aux législatives, vous y êtes favorable ?
13:38– C'est un sujet qui peut être ouvert aussi au débat.
13:40C'est un sujet qui monte beaucoup.
13:42– Vous n'êtes pas contre ?
13:43– Moi je ne suis pas contre un débat par défaut.
13:45Maintenant je dis, est-ce que les Français en ce moment se réveillent en se disant
13:47la proportionnelle, la proportionnelle c'est l'urgence, c'est la priorité ?
13:50Je ne suis pas sûre.
13:51– Bon, la France est moins solide et moins fiable sur les marchés financiers.
13:57– Bah oui, j'ai vu la note de Moody's, nous empruntons.
14:00– Du fait de l'instabilité politique, du fait de l'instabilité politique.
14:03– Mais vous croyez que c'est l'instabilité politique
14:05qui a creusé le déficit de la France ?
14:07– Non, il y a deux sujets.
14:08– Non, non, attendez, il y a deux sujets.
14:10– Qui a animé les finances publiques ?
14:12– Il y a deux sujets que vous êtes en train de me poser.
14:15L'instabilité politique qui effectivement a été relatée par la note de Moody's
14:19il y a quelques jours, reflète simplement l'instabilité politique
14:23qui règne dans notre pays.
14:24C'est potentiellement difficulté à se dire
14:27comment nous allons revenir dans le droit chemin
14:29sur le sujet du déficit public, c'est ça.
14:31Ensuite sur le sujet du déficit lui-même.
14:33Pardon, mais j'ai été sur de nombreux plateaux,
14:36et d'ailleurs vous aussi sur vos plateaux,
14:37où pendant la crise Covid, pendant la crise de l'inflation,
14:40on ne nous disait pas comment moins dépenser, mais comment plus dépenser.
14:43Et c'était normal parce qu'il s'agissait de protéger
14:46les Françaises et les Français face à des crises
14:48qui étaient quand même d'une grande ampleur.
14:50Donc aujourd'hui, maintenant que les crises sont passées,
14:52nous devons revenir à la normale.
14:53Et pour revenir à la normale, nous avons besoin de quoi ?
14:56De stabilité.
14:57Et donc c'est tout ce que nous sommes en train de dire depuis un moment.
15:00Pardon, mais ça fait un moment qu'on le dit.
15:02Appuyer sur la censure, c'est pas anodin sur le budget.
15:05C'est pas anodin.
15:06– Sur les questions financières, la France est en voie de déclassement.
15:09Je ne dis pas que la France est au niveau de la Grèce.
15:12Je me méfie de ce genre de comparaison.
15:14Mais franchement, Emmanuel Macron n'est-il pas le premier responsable
15:18de ce déclassement ?
15:20– Mais arrêtons avec ces…
15:22– On ne peut pas l'exonérer de toute responsabilité.
15:26– Non mais attendez, j'adore les débats qui passent leur temps
15:30à chercher des coupables mais jamais proposer aucune solution.
15:33Et je trouve que ça n'apporte rien.
15:35– Il y a bien des responsables, il ne s'agit pas de coupables.
15:38– Vous savez de quoi est responsable Emmanuel Macron ?
15:41– De quoi ?
15:42– D'avoir tenu ses promesses, engagé en 2016 alors qu'il était candidat.
15:45Sur le chômage, sur la capacité de remettre l'éducation
15:48au centre de nos priorités, sur les forces de sécurité.
15:51– Oui enfin l'éducation voit les résultats.
15:53– On a réinvesti comme jamais.
15:55Est-ce qu'on part de loin ? Oui.
15:56Et je ne suis pas en train de pointer du doigt celles et ceux
15:58qui étaient là avant nous.
15:59Sur les forces de sécurité, sur la justice,
16:01nous avons réinvesti comme jamais.
16:03Est-ce que ça prend du temps ? Oui.
16:04Mais les premières mesures sont là, avec en plus des grosses crises
16:07que nous avons dû affronter tous ensemble.
16:09Mais je n'en peux plus, et je vous le dis d'autant plus,
16:11je n'en peux plus de ce fantasme et de ce récit
16:14qu'en France on ne serait pas capable de relever
16:17des grands combats ensemble, des grands défis.
16:19Vous l'avez dit en début d'interview, je suis franco-mauricienne.
16:22Et je pense que plus que jamais, être patriote,
16:25être patriote c'est effectivement se dire qu'il y a des difficultés,
16:28il y a des défis, mais qu'ensemble on va réussir.
16:30Et s'il y a un pays où on peut réussir beaucoup de choses,
16:33c'est dans notre pays en France.
16:34– Alors comment allez-vous faire, pour vous faire entendre par les Français
16:38qui vous croient de moins en moins ?
16:41Comment allez-vous faire ?
16:43– Moi tout ça c'est bien beau, mais comment allez-vous faire ?
16:45– Déjà arrêtez de parler de nous-mêmes.
16:47Justement, arrêtez, j'espère que sur les prochains jours
16:49on ne va pas assister à des débats sur
16:51il faut autant de PS, il faut autant de LR,
16:53il faut autant de machins dans le gouvernement.
16:55– Pourquoi est-ce qu'on parle de cela ?
16:58Parce qu'il y a eu dissolution, presque à Thévenot,
17:01parce qu'il y a eu une nouvelle situation politique.
17:03– Attendez, vous voulez qu'on reparle de la dissolution ?
17:05À grand plaisir pour parler de la dissolution.
17:07On peut reparler de la dissolution.
17:08Si jamais, au lendemain des élections européennes,
17:11alors qu'un Français sur deux avait voté pour un parti d'extrême,
17:14le Président de la République n'avait rien fait,
17:16il n'avait pas réinterrogé les Français,
17:18on serait encore aujourd'hui, le 16 décembre,
17:20à dire sur tous les plateaux, vous vous rendez compte,
17:22dès une démocratie, le Président de la République
17:24n'a pas réinterrogé les Français,
17:26il ne leur a pas redonné la parole.
17:27Oui, il leur a donné la parole.
17:29Et les Français se sont exprimés massivement d'ailleurs.
17:31Donc c'est qu'il y avait une volonté de vouloir être réinterrogés.
17:34L'enjeu que nous avons aujourd'hui, c'est que, pardon,
17:36je ne vois pas le rapport entre la dissolution
17:38et le gouvernement que nous allons former.
17:39Là, l'enjeu, ce n'est pas de se dire qu'il faut
17:41tant ou tant d'étiquettes politiques.
17:43Il faut des hommes et des femmes, d'expérience,
17:45capables de savoir qu'effectivement,
17:47il faut s'appuyer sur la...
17:49Les Français, non.
17:51Ce sont les Français qui ont voté, cela dit.
17:53On ne peut pas les tenir responsables d'un vote,
17:55au contraire, ils sont en responsabilité, ils ont voté.
17:57Ils ont voté et provoqué l'instabilité politique.
17:59Ils n'ont pas provoqué l'instabilité politique.
18:01Les Français, non, mais attendez, on ne peut pas dire...
18:03Ils n'ont pas provoqué, mais pardon,
18:05l'instabilité politique, elle vient du vote des Français.
18:07Non, elle vient du fait que...
18:09Ah non ?
18:11Une instabilité ne vient pas d'un vote.
18:13Franchement, on doit le chérir dans nos démocraties.
18:15L'instabilité politique vient du fait qu'on a
18:17des forces politiques à l'Assemblée nationale
18:19qui ne sont pas occupées pour le 27 du mois,
18:21mais pour 2027.
18:23Ah bon ?
18:25Mais Gabriel Attal, le premier.
18:27Pas du tout.
18:29Ne me dites pas que Gabriel Attal ne pense pas à 2027.
18:31Est-ce qu'au cours de ces dernières semaines,
18:33il est arrivé avec sa liste de lignes rouges
18:35que ça ne fonctionnerait pas ?
18:37Ah non.
18:39On y reviendra un jour.
18:41Prochain, sans aucun doute, avant 2027.
18:43À votre disposition.
18:45Priska Thévenot,
18:47pensez-vous qu'Emmanuel Macron
18:49ira au bout de son mandat ?
18:51Je vous pose la question.
18:53Vous savez pourquoi je vous pose la question.
18:55Parce que tant de responsables politiques
18:57n'attendent qu'une chose, c'est la démission d'Emmanuel Macron.
18:59Mais pourquoi ? Pourquoi ils l'attendent ?
19:01Pour 2027 ?
19:03Parce qu'ils n'ont qu'une envie, c'est de prendre sa place.
19:05Mais du coup, ils sont en train d'expliquer
19:07qu'un président de la République élu au suffrage
19:09universel direct ne serait donc pas légitime
19:11à finir son mandat tout en voulant eux-mêmes
19:13prendre sa place.
19:15Donc quelle serait leur légitimité à eux ?
19:17Je pense que plus que jamais, aujourd'hui,
19:19alors que nos démocraties sont bouleversées, sont attaquées,
19:21sont challengées, on doit tenir bon.
19:23Le président de la République a été élu jusqu'en 2027
19:25et jusqu'en 2027,
19:27il sera le président de la France.
19:29Que faire avec
19:31le Rassemblement National, presque à Thévenot ?
19:33François Bayrou reçoit.
19:35Reçoit Marine Le Pen
19:37et Jordan Bardella tout à l'heure.
19:39Que faire ? Gouverner,
19:41peut-être ? Proposer d'entrer
19:43dans un gouvernement de coalition ?
19:45Je ne sais pas, moi.
19:47Non, je pense que tout simplement, il faut rappeler
19:49quelque chose.
19:51Il ne faut pas oublier que si en 2016...
19:53C'est un parti républicain !
19:55Si en 2016, François Bayrou
19:57a rejoint Emmanuel Macron, c'est précisément
19:59parce qu'il y avait une menace de l'extrême droite.
20:01Précisément.
20:03Maintenant, force est de constater qu'à l'Assemblée Nationale,
20:05il a plus d'une centaine de députés
20:07Rassemblement National, élus au suffrage universel direct.
20:09Et donc les 577 députés
20:11dont font partie le Rassemblement National
20:13sont parfaitement légitimes
20:15pour être entendus sur des revendications
20:17qu'ils peuvent exprimer et sur la base desquelles
20:19ils ont été élus. Donc c'est tout à fait normal
20:21que le Premier Ministre reçoive l'ensemble
20:23des formations politiques et il reçoit en premier lieu
20:25le Rassemblement National parce que c'est eux
20:27qui ont, pas une majorité, mais le plus grand
20:29nombre de députés. – Oui, le plus gros groupe.
20:31– Point ! Et
20:33à l'inverse, on aurait dit mais pourquoi il ne les reçoit pas ?
20:35Donc il est normal qu'il l'écoute
20:37mais je pense qu'aujourd'hui... – C'est un parti républicain ?
20:39– C'est un parti qui est à l'Assemblée Nationale
20:41et l'Assemblée Nationale est républicaine. – Non, non, attendez. Bon.
20:43Donc c'est un parti républicain ? – Ça sert à quoi de savoir
20:45si c'est républicain par républicain ? – Ben non mais pourquoi
20:47ne pas le dire ? – Ils sont légitimes.
20:49– Pourquoi avoir peur de le dire ? – Je n'ai pas peur
20:51de le dire, je vous le dis d'ailleurs.
20:53– C'est un parti républicain ? – C'est un parti
20:55qui est dans la République, et je vais même plus loin, qui est dans la République.
20:57Maintenant, est-ce que c'est un parti
20:59que je combats sur les idées ? – Non mais ça...
21:01– Oui, mais je préfère le dire aussi. – Oui, mais
21:03vous vous combattez sur les idées
21:05mais vous n'arrivez pas à dire que c'est un parti républicain.
21:07– Mais ils sont dans l'hémicycle, ils sont
21:09à l'Assemblée Nationale. – Bon.
21:11– Ça veut dire que quoi ? On va tirer un rideau
21:13sur un tiers de l'Assemblée en disant
21:15on ne veut pas les regarder, on ne veut pas les écouter.
21:17Ils sont là, et je préfère
21:19les avoir en face de moi pour les
21:21combattre sur le fond et pointer
21:23leurs incohérences
21:25et par moments leur indécence
21:27que de nier
21:29leur existence. Ce n'est pas vrai.
21:31Ils sont là à l'Assemblée Nationale. – Bon, j'ai une dernière
21:33question qui n'a rien à voir avec tout ça.
21:35Vous avez regardé Miss France, l'élection ? – Non mais j'ai suivi.
21:37– Vous avez suivi ? – J'ai suivi, oui.
21:39– Quelle était votre préférée ? Dites-moi, Priska.
21:41– Miss Corse. – Miss Corse ? – Oui.
21:43– Bon, elle n'a pas été élue mais elle a failli.
21:45– C'est le jeu d'un concours. – Elle a failli, c'était un concours.
21:47Bon, très bien. Merci
21:49Priska Thévenot d'être venue nous voir ce matin
21:51sur l'antenne de Sud Radio.
21:53Patrick Roger sera là après 9h et
21:55demain nous recevrons Emmanuel Bompard.
21:57Pourquoi est-ce que LFI
21:59n'accepte pas
22:01de rencontrer François Bayot ?
22:03Pourquoi ? – C'est des légreurs. – Pourquoi ?
22:05– Parce qu'ils sont dans l'égreur. – Dans l'égreur ?
22:07– Oui, en fait le seul truc qu'ils veulent
22:09c'est pas de faire entendre la voix des Françaises et des Français
22:11qu'ils représentent, c'est de faire entendre
22:13qu'une seule voix, celle de Jean-Luc Mélenchon.
22:15Et Jean-Luc Mélenchon a vraiment
22:17une haine de la France, pourquoi ?
22:19Parce que c'est le seul pays qui lui a
22:21empêché ce qu'il attendait depuis longtemps,
22:23l'Elysée. Donc de toute façon
22:25ils ne voudront aucun compromis,
22:27aucune discussion,
22:29mais il n'y a rien de nouveau.
22:31– Merci Priska Thévenot, il est 8h56,
22:33vous êtes sur Sud Radio.