Avec Clémence Guetté, députée LFI du Val de Marne
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##L_INVITE_POLITIQUE-2023-03-14##
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NewsTranscription
00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Roger.
00:03 Et l'invité ce matin Clémence Guettet, députée La France Insoumise du Val-de-Marne.
00:08 - Bonjour Clémence Guettet. - Bonjour.
00:09 - Est-ce que les jeux sont faits pour l'adoption de la réforme des retraites ?
00:13 Qu'est-ce qui est juste ou pas juste ? Quelle contestation encore ?
00:15 L'idée aussi d'une taxe toujours pour les super riches qui est toujours évoquée ici.
00:20 Et là c'est ce que nous allons voir avec vous.
00:21 Et nous évoquerons aussi le débat sur le nucléaire qui a lieu actuellement.
00:26 Alors demain et après-demain se joue l'avenir de cette réforme
00:28 avec la commission mixte paritaire composée de 7 députés, 7 sénateurs chargés de se mettre d'accord.
00:34 Est-ce que vous réclamez, comme votre collègue du PS, aussi de la NUPS, Boris Vallaud,
00:40 que ces réunions soient publiques, retransmises, plutôt qu'à huis clos ?
00:44 - Bah ce serait en effet une bonne chose parce que là, la situation dans laquelle on est,
00:47 c'est une réforme contestée par des millions de personnes,
00:49 3,5 millions dans la rue la semaine dernière.
00:52 Un homme seul, Macron, qui s'entête à vouloir la passer contre la vie de tout le monde.
00:56 Et une commission mixte paritaire, vous l'avez dit, 14 personnes, 10 sur 14,
01:02 qui sont pour cette réforme des retraites.
01:04 Donc ça ne représente absolument pas l'opinion publique.
01:07 Et en plus on dénonce le fait que...
01:08 - Oui mais ils représentent aussi les députés qui sont majoritaires.
01:11 - D'accord, mais à l'Assemblée nationale, ça ne vous aura pas échappé,
01:13 nous n'avons pas voté cette loi.
01:14 Donc ils n'ont pas de mandat de la représentation nationale
01:17 pour nous représenter dans cette commission mixte paritaire.
01:20 Et nous déplorons le fait que, en effet, ça se fait en catimini.
01:23 Et donc ça c'est, en plus, je trouve, un des travers de la Ve République.
01:27 Là, ils nous ont alignés absolument tous les mécanismes les plus vicieux possibles.
01:31 C'est-à-dire, à l'Assemblée nationale, vous aviez cette procédure avec le débat fixé dans le temps.
01:37 Au Sénat, il y a eu la procédure de vote bloqué.
01:40 Peut-être que jeudi, nous aurons encore un 49-3.
01:43 Donc ils utilisent tous ces artifices de la Ve République
01:46 qui visent à nous empêcher de débattre
01:48 et qui visent, in fine, à faire passer une réforme contre la vie du peuple.
01:51 - Oui, mais Clémence Guettet, vous les avez utilisées aussi pour faire ce qu'appellent certains de l'obstruction.
01:57 En déposant des milliers d'amendements.
01:59 - Non. - Vous avez fait la même chose, ça ?
02:01 - Nous avons amendé, et c'était notre droit en tant que parlementaires...
02:04 - Pas qu'amendé, vous changeiez une virgule d'un texte à un autre, quoi.
02:07 - Nous avons déposé des amendements sur le texte potentiellement le plus important de ce mandat
02:11 pour discuter pendant 7 jours de séance qui nous avaient été gracieusement accordées.
02:16 C'est trop court. La responsabilité, c'est celle du Président de la République.
02:19 - Vous n'avez pas gâché la possibilité de négocier, d'arracher quelque chose pour quelques avancées, justement,
02:23 en multipliant ces amendements ? Parfois c'était à la virgule près que ça changeait.
02:27 - C'est intéressant comme question. - Non mais c'est...
02:29 - C'est intéressant comme question parce que fondamentalement, nous n'étions pas là pour négocier.
02:33 Nous n'avons pas voulu passer des amendements pour améliorer tel ou tel point
02:37 et faire passer cette réforme qui est profondément injuste
02:40 pour quelque chose de progressiste à la marge sur tel ou tel point.
02:43 Nous ne voulons pas de cette réforme. Le peuple français ne veut pas de cette réforme.
02:47 Nous voulons donc que Macron la retire.
02:50 Il est temps, je crois, d'être sage parce que démocratiquement, ça va laisser des blessures très profondes.
02:54 Si jamais il passe en force, si jamais il s'obstine.
02:57 Ça veut dire que là, dans le même temps, il nous prépare une réforme institutionnelle
03:01 potentiellement pour réconcilier les Français et la politique
03:05 en utilisant dans le même temps sur cette réforme des retraites, tous les processus les plus autoritaires.
03:10 Donc il y a un problème et il doit renoncer ou retourner devant le peuple avec un référendum.
03:15 Il a fait appel à la responsabilité des oppositions.
03:18 Alors, ils ne vous visent pas forcément, c'est plutôt les Républicains.
03:21 Comment vous prenez cet appel ? C'est-à-dire qu'ils sentent que c'est fragile, c'est compliqué ?
03:26 Évidemment, les décomptes qu'on a, ils ne sont pas sûrs du tout de pouvoir le passer avec un vote normal.
03:32 C'est d'ailleurs pour ça qu'ils préparent déjà les esprits avec un 49-3.
03:35 On s'y est habitué avec le budget où il y a eu une dizaine de 49-3.
03:40 Donc là, ils veulent s'assurer d'avoir une majorité et ils usent comme ça des menaces
03:45 avec leurs propres députés de la minorité présidentielle où ils leur disent "vous allez être virés
03:50 si jamais vous ne votez pas cette réforme".
03:53 Et puis avec les Républicains, ils ont comme ça négocié des choses
03:57 et le président fait passer des messages pour s'assurer de leur vote.
04:02 Mais ce qu'ils oublient, c'est que les députés sont libres.
04:04 Par ailleurs, nous avons proposé aux citoyens d'interpeller les parlementaires
04:09 en leur demandant de rendre des comptes sur ce qu'ils allaient voter.
04:12 Les députés sont libres de leur vote et surtout ils doivent le faire en conscience
04:16 vis-à-vis de leurs électeurs et électrices.
04:18 - Le 49-3, il y a l'un de vos collègues députés qui voudrait supprimer cet article.
04:23 Il fait partie de la Constitution, donc pour faire avancer les choses, non ?
04:27 Ou vous, vous êtes favorable aussi à ça ?
04:29 - Alors nous, on a dénoncé les usages du 49-3, mais je vous ai donné d'autres procédés,
04:36 d'autres techniques qui, à mon avis, dans la Ve République, sont problématiques.
04:39 Ce que nous, on vise, c'est une réforme plus large et vous le savez très bien,
04:42 on voudrait convoquer une constituante pour passer à une VIe République.
04:46 Pourquoi ? Parce que la constituante, ça veut dire qu'on se met dans une salle
04:49 et on réécrit les règles du jeu, on réécrit une nouvelle Constitution.
04:52 Donc il y a le 49-3 qui est visé par ce dont vous parliez.
04:55 Nous, on pense que plus globalement, il faut changer les règles du jeu.
04:58 - Oui, vous avez évoqué un référendum tout à l'heure.
05:01 C'est-à-dire, vous voudriez un référendum sur quoi ? Avec quelles questions ?
05:04 - Pour la réforme des retraites. Est-ce que le peuple français est d'accord ou non
05:08 pour la mettre en œuvre ? Et la réponse, c'est non.
05:11 Parce que les Français n'en veulent pas, parce que 90% des gens qui travaillent n'en veulent pas.
05:15 Parce que les gens sont usés par le travail aujourd'hui dans notre pays.
05:18 Et parce qu'en plus, elle est tellement injuste, cette réforme,
05:21 elle est tellement basée sur celles et ceux qui déjà fournissent le plus d'efforts.
05:25 Ce décalage de 62 à 64 ans, il pèse à deux tiers sur les femmes
05:30 qui ont des carrières hachées, donc c'est absolument immonde.
05:33 - Pourtant, il y a eu des efforts qui ont été faits pour les plus pauvres et puis les femmes.
05:37 C'est ce que dit le gouvernement. - Dites-moi, dites-moi, précisément.
05:40 - Sur les... - C'est des arnaques.
05:43 Il y a des arnaques. Des éléments de langage.
05:46 - Oui, les fameux 1200 euros, c'est ce que le DVD dit sur les femmes.
05:49 - Sur les femmes, ça n'existe pas. Sur les carrières longues, il n'y a rien.
05:52 Donc c'est de l'arnaque totale. - Bon. Et vous, vous êtes jeune.
05:54 Vous avez fait déjà vos calculs, vos comptes pour votre retraite ou pas ?
05:57 - Franchement, même pas, parce que j'ai commencé à travailler tard.
06:01 Mais moi, j'ai pas un métier pénible. En fait, c'est ça la différence.
06:04 C'est que moi, je pense... - Mais c'est quoi un métier pénible ?
06:07 Aujourd'hui, vous n'avez pas un métier pénible.
06:09 Les auditeurs vont se dire "Tiens, c'est facile d'être député".
06:12 Mais c'est quoi un métier pénible ? Et puis peut-être que demain, ça change moins ?
06:15 - J'ai un métier où mon corps est très peu sollicité.
06:17 Je vais vous parler des éboueurs. J'étais à leur côté samedi.
06:21 C'est dans l'actualité, on parle beaucoup de cette grève des éboueurs.
06:23 Les éboueurs, les "rippers", donc ceux qui sont à l'arrière des camions et les conducteurs,
06:28 ça c'est un métier pénible. C'est un métier où on travaille dans le froid,
06:31 avec les intempéries, où on est en plus exposé à des accidents du travail,
06:35 où on doit porter des charges lourdes toute la journée,
06:38 où on est exposé à de la pollution, à des fumées toxiques, etc.
06:42 - C'est pour ça qu'ils partent 5 ans plus tôt. 57 aujourd'hui, 59 demain.
06:46 - J'ai rencontré un monsieur, justement, qui avait été "ripper" pendant très longtemps,
06:50 puis qui était conducteur. Il partait à 62 ans et demi.
06:53 Il m'a dit "Cette réforme, on ne pourra pas".
06:56 J'ai trois collègues qui sont décédés l'année dernière avant de connaître la retraite.
07:00 C'est pour ces gens-là qu'on se bat et qu'on se mobilise.
07:03 Ça c'est des métiers pénibles.
07:04 - Oui, Clémence Guettet, revenons un instant sur le 49.3.
07:07 Est-ce qu'en cas de 49.3, il y aura une motion de censure ?
07:11 Marine Le Pen d'un côté dit qu'elle le déposera,
07:14 Mathilde Panot l'évoque aussi. Est-ce que vous pouvez cette fois-ci vous réunir ?
07:18 - Bien sûr ! Non mais attends, non, non, on ne va pas se réunir avec le Rassemblement National,
07:23 mais bien sûr on va déposer une motion de censure.
07:25 On est une opposition qui s'oppose.
07:27 Et d'ailleurs c'est la différence avec le Rassemblement National,
07:30 qui avait déposé vaguement une centaine d'amendements
07:32 et qui s'accommodent très bien des magouilles entre la droite et les macronistes.
07:37 Nous, sur chaque 49.3 du budget, on avait déposé une motion de censure.
07:40 On le fera là évidemment.
07:42 Il y a quelque chose d'autre qui est en discussion, c'est une motion transpartisane.
07:45 - Alors voilà, j'allais y venir.
07:46 - Voilà. Et donc ça c'est une bonne solution.
07:49 - C'est quoi ? Ça représenterait quoi ?
07:50 Les auditeurs qui vous écoutent, ils se disent "mais c'est quoi une motion transpartisane ?"
07:53 - Ça veut dire que c'est une motion qui rassemblerait
07:55 beaucoup de partis qui siègent à l'Assemblée Nationale.
07:58 Ceux de la NUPES, le groupe LIOT,
08:01 qui est un groupe Liberté, Indépendance, Territoire, etc.
08:06 Donc voilà, les quelques frondeurs des Républicains,
08:10 potentiellement des frondeurs macronistes,
08:12 et avec ça nous arrivons à une majorité.
08:14 Et avec ça nous arrivons à faire tomber ce gouvernement.
08:16 Ce qu'on veut leur dire, en mettant cette pression,
08:19 avec ce type d'usage de motion de censure,
08:22 c'est qu'il faut être raisonnable.
08:24 Il faut reculer et il faut retirer cette réforme.
08:26 On n'a vraiment pas apprécié les offres des proches du président de la République
08:30 ce week-end qui nous ont dit "il nous faudrait un mort
08:33 ou de la violence dans tout Paris pour retirer cette réforme".
08:36 C'était dans la presse ce week-end.
08:38 C'est parfaitement irresponsable.
08:40 Nous ne voulons pas de violence
08:42 et nous voulons un règlement démocratique de cette question,
08:45 c'est-à-dire "le peuple ne veut pas de cette réforme, le président la retire".
08:48 - Mais il n'y aura pas de motion transpartisane allant jusqu'au Rassemblement National.
08:51 Ça, vous l'excluez ?
08:53 - Oui, évidemment.
08:54 - Pourquoi ?
08:55 - Parce que, je vous l'ai dit,
08:57 il ne s'oppose pas sur le fond à cette réforme.
08:59 Il s'accommode parfaitement de ce qui se passe à l'Assemblée Nationale
09:03 et de manière plus générale, nous ne voulons avoir rien à faire
09:06 avec le Rassemblement National.
09:08 - Vous ne pourrez pas faire tomber le gouvernement ?
09:11 - Je viens de vous expliquer que si.
09:13 - Oui, mais vous allez avoir du mal à rassembler sans l'ERN, non ?
09:17 - Ah ben non, c'est pas un problème.
09:19 - Vous avez fait les comptes, un peu comme Elisabeth Born qui est en train de faire les comptes.
09:23 Vous pensez que ça peut se jouer à combien de voix, là, sur demain et après-demain ?
09:29 - À une dizaine de voix.
09:30 - À une dizaine de voix ?
09:31 - Oui. Sauf qu'il y a un sujet fondamental quand nous sommes la représentation nationale.
09:36 Et quand il y a une telle discordance entre ce que le peuple, au sens très large,
09:41 pense d'une réforme et la représentation nationale, justement,
09:45 quand il y a un tel hiatus entre les deux,
09:47 nous avons un problème démocratique.
09:49 Et c'est pour ça que je dis que le Président ne doit pas s'entêter.
09:53 Parce que ça laisse des traces dans ce que les gens pensent que nous pouvons porter,
09:58 la façon dont nous pouvons porter leur voix, représenter leurs intérêts, etc.
10:03 - Autre sujet clément-segueté, à l'Assemblée Nationale,
10:06 il y a le projet de loi sur le nucléaire.
10:08 L'objectif c'est d'accélérer la construction de nouvelles centrales, de nouveaux EPR.
10:14 Il y a un point aussi qui est débattu et qui fait couler beaucoup d'encre,
10:19 c'est l'intégration et la refonte avec une fusion de l'IRSN d'à côté
10:26 et l'autorité de sûreté nucléaire, la SN.
10:28 Vous avez beaucoup travaillé sur ce sujet, vous y êtes opposée, pourquoi ?
10:32 - Alors, on y est opposée parce qu'en fait, à terme,
10:35 ça peut mettre en danger la sûreté de nos installations nucléaires.
10:39 Déjà, on est opposé au texte sur le nucléaire de manière générale,
10:42 puisque, vous le savez, il va y avoir des choix de grandes orientations,
10:45 c'est-à-dire, est-ce qu'on veut du nucléaire, du renouvelable, etc.
10:48 Et en fait, là, le président nous fait des textes pour dire,
10:51 on va accélérer à fond sur le nucléaire avant que nous ayons voté
10:54 sur ce qu'on appelle le mix énergétique.
10:56 Donc, on est contre ce texte.
10:57 Nous, on pense qu'il faut une sortie planifiée du nucléaire
10:59 et aller vers le 100% renouvelable pour une série de raisons,
11:03 de résilience face au changement climatique,
11:05 la cherté de l'énergie nucléaire, notre absence de souveraineté, etc.
11:10 - 100% renouvelable, vous avez vu en Allemagne qu'on en est revenu, en fait.
11:13 Ça ne fonctionne pas.
11:15 - Alors, ils ont beaucoup plus de renouvelables que nous
11:19 dans leur mix énergétique, et ils n'avaient pas du tout le même modèle à la base.
11:23 Nous, notre particularité, c'est d'avoir tout misé sur le nucléaire.
11:26 Là, aujourd'hui, juste pour répondre à votre question sur l'IRSN et la SN,
11:30 il y a un vrai sujet de refonte, en fait, qui est très technocratique,
11:35 mais qui vise à séparer l'expertise et la décision.
11:39 En réalité, ça met en danger la sûreté de nos installations,
11:41 au moment même, je le rappelle, où on constate qu'il y a des fissures dans certains réacteurs,
11:45 où il y a des incidents mineurs, mais où il y a des incidents sur nos installations
11:50 parce qu'elles sont vieillissantes.
11:52 Donc, c'est irresponsable de faire ça, et la NUPES est évidemment contre ce démantèlement,
11:57 mais pas que.
11:58 Des gens du Modem, des gens d'Horizon, des gens de la droite,
12:01 il est possible que nous mettions le gouvernement en échec.
12:03 - En quoi la fusion peut rendre ça plus délicat, plus dangereux ?
12:08 - Parce que ce sera une addition de compétences, en quelque sorte.
12:11 Et on dit aujourd'hui qu'on a le système, peut-être le plus fin,
12:15 pour pouvoir détecter des problèmes, justement, en France.
12:17 - Justement, nous l'avions, et nous l'avons avec cette configuration,
12:21 avec des gens qui ont une expertise dans leur métier qui est absolument précieuse.
12:25 Là, si vous voulez, on va saucissonner, séparer en différents bouts
12:29 et le mettre dans d'autres instances.
12:31 C'est dangereux quand quelque chose fonctionne.
12:34 Pourquoi le mettre en danger comme ça ?
12:36 - Parce que les IRSN se sont mobilisés devant l'Assemblée nationale,
12:39 ils étaient 800 sur 1000 salariés.
12:41 Donc je veux dire, il y a une unanimité contre le projet du gouvernement.
12:45 - Un dernier mot, Clémence Guettet, il y a eu des soucis, on le sait,
12:49 au sein des tensions de la NUPES ces derniers temps.
12:52 Vous, vous travaillez beaucoup aussi sur l'après,
12:54 après la réforme des retraites, probablement, au sein du parti.
12:57 On en est où, justement ?
13:00 Il y a eu un apaisement ou pas ?
13:02 - Alors je pense que le moment nous appelle à la responsabilité.
13:06 On est contre cette réforme des retraites, et ça ne vous aura pas échappé,
13:09 on est unis contre cette réforme des retraites.
13:11 L'intersyndical l'est, et la NUPES l'est également à l'Assemblée nationale et même au Sénat.
13:18 Et nous, nous avons d'ailleurs appelé les organisations syndicales
13:21 à organiser autour d'elles les suites de la mobilisation,
13:24 justement parce que le processus parlementaire arrive à son terme,
13:28 et donc à convoquer la NUPES, les associations, les organisations de jeunesse,
13:32 pour que tous ensemble nous organisions la suite.
13:35 - Bon, on fera les comptes après ? - Oui.
13:37 - C'est ça. Pour l'instant, mobilisation contre la réforme des retraites.
13:40 Merci Clémence Guettet, députée de la France insoumise du Val-de-Marne,
13:43 qui était l'invité ce matin de Sud Radio.
13:45 [Générique]