« Ce serait un échec s’il n’y avait pas de texte », a affirmé Olivier Dussopt, ministre du travail, de l’emploi et de l’insertion, sur BFM-TV, vendredi 17 mars, au lendemain de l’utilisation du 49.3 par la première ministre, Elisabeth Borne, pour faire adopter le texte de réforme des retraites. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, sur France Inter, a reconnu que l’utilisation de cet outil constitutionnel représentait « une perte de contrôle du gouvernement » qu’il avait souhaité éviter.
Du côté de l’opposition, l’article 49.3 a provoqué un sentiment d’indignation. Jean-Luc Mélenchon, le fondateur de La France insoumise, a dénoncé « une méthode épouvantable » tandis que le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a accusé Matignon d’avoir adressé « un bras d’honneur irrespectueux au peuple français et à la représentation nationale ».
Du côté de l’opposition, l’article 49.3 a provoqué un sentiment d’indignation. Jean-Luc Mélenchon, le fondateur de La France insoumise, a dénoncé « une méthode épouvantable » tandis que le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a accusé Matignon d’avoir adressé « un bras d’honneur irrespectueux au peuple français et à la représentation nationale ».
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00:00 - C'est un échec ? - Je ne crois pas.
00:02 - Ah non ? - Non, je ne crois pas parce que ce serait un échec s'il n'y avait pas de texte.
00:05 C'est une méthode épouvantable. Et j'ajoute ceci, ce sera une très grande première dans l'histoire parlementaire de la France
00:11 parce qu'on aura un texte qui n'aura été voté librement nulle part, ni au Sénat, ni à l'Assemblée.
00:17 Le 49-3 c'est un moment aussi de perte de contrôle par le gouvernement.
00:20 Si on a fait de façon graduée, c'est parce que jusqu'au bout on a voulu l'éviter.
00:23 Et je l'ai dit moi-même, nous ne voulons pas du 49-3, ce n'est pas une option.
00:26 Nous refusons la banalisation du 49-3. Parce que je ne considère pas que c'est banal un 49-3.
00:31 Elisabeth Borne adresse en réalité un bras d'honneur irrespectueux à la fois au peuple français et à la représentation nationale.
00:39 Elle présente un texte qu'une très grande majorité du pays rejette.
00:43 Je crois que c'est sans appel depuis maintenant plusieurs semaines,
00:46 que la représentation nationale et que les députés qui ont été élus par le peuple français rejettent.
00:51 Et le gouvernement vient dire devant les français, vous aurez quand même par la force,
00:57 parce qu'on est là dans un coup de force démocratique, la réforme des retraites.
01:01 Il n'y a pas eu moins de débats sur cette réforme que sur les autres.
01:04 Ce texte n'a aucune légitimité parlementaire.
01:08 On a raison de se révolter, on a raison de se mobiliser,
01:12 parce que ce texte ne vaut que ce que vaut la parole de quelqu'un
01:15 qui est minoritaire dans le pays, le président de la République.
01:18 Nous voulions tous aller au vote, simplement à partir du moment où il y avait une incertitude,
01:22 il fallait prendre, et la Première ministre l'a fait, ses responsabilités,
01:26 face à ceux qui n'ont pas justement fait preuve de responsabilité,
01:30 qui voulaient s'abstenir ou voter contre, notamment chez un certain nombre de députés LR.
01:34 On peut penser que ce sont les républicains qui aujourd'hui ont la possibilité de faire stop,
01:38 ou encore avec le gouvernement de la République.
01:40 On verra bien lundi.
01:41 Moi je ne crois pas qu'il y ait une majorité d'alternance à celle que nous représentons.
01:45 Et je ne crois pas qu'il y ait un républicain qui ait très envie de retourner voir les électeurs.
01:49 Il y a une partie d'entre eux qui ont été à la hauteur de leur idée, de leur opinion, et de leurs électeurs.
01:56 Et il y a une partie d'entre eux, je le dis ce matin,
01:58 qui ont moins pensé à l'avenir du pays ou à l'avenir de leur propre parti ou de leurs idées
02:04 qu'à ce que pourraient dire les électeurs de leur circonscription.
02:07 – Sous-titrage : Le Crayon d'oreille -