Rachida Dati : "À Paris, tout est chaos !"

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Avec Rachida Dati, maire LR du 7e arrondissement de Paris.
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##L_INVITE_POLITIQUE-2023-03-20##
Transcript
00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Rocher.
00:05 Il est 8h43, Rachida Dati est ma seconde invitée ce matin, maire LR du 7e arrondissement de Paris.
00:12 Bonjour Rachida Dati.
00:13 Bonjour.
00:14 Les parisiens mécontents de la gestion d'Anne Hidalgo a mis mandat.
00:17 Notre sondage IFOP Fille du ciel avec le Figaro et Sud Radio ce matin vous apparaissait comme la première opposante, on va voir ça.
00:24 Nous allons en parler et nous évoquerons aussi l'autre grand dossier du moment, c'est tout de même la réforme des retraites.
00:29 Et les LR qui sont dans une position d'arbitre, est-ce qu'il faut une alliance avec Renaissance, la Macronie ?
00:36 Commençons donc par ce sondage.
00:38 Les parisiens sont moins satisfaits de vivre à Paris globalement et de la gestion d'Anne Hidalgo qu'il y a quelques années,
00:45 même s'ils sont encore quand même 77% à dire qu'ils aiment habiter Paris.
00:49 Ils estiment que Paris évolue mal.
00:51 Comment vous interprétez-vous les résultats de ce sondage ?
00:54 D'abord ce sondage traduit une volonté majoritaire des parisiens de vouloir changer de gouvernance à Paris.
01:03 Ça démontre aussi la satisfaction quand même à un niveau inédit pour un maire et un maire de Paris.
01:09 Moi je regardais dans ce sondage, on voit le comparatif, ne serait-ce qu'avec Bertrand Delanoré,
01:15 Madame Hidalgo et sa majorité sont vraiment très en bas, les parisiens sont très insatisfaits de Paris.
01:22 Mais moi je vous le dis en tant que parisienne, mais aussi vous êtes parisien,
01:25 est-ce que les parisiens sont contents de ce qui se passe à Paris ?
01:28 Non. Vous avez vu la saleté, l'insécurité, la bétonisation à outrance,
01:33 une esthétique qui est quand même totalement dégradée, une mobilité embouteillée,
01:40 c'est le chaos partout.
01:42 Chaos dans les finances, chaos dans l'espace public, chaos dans la gestion, chaos dans le quotidien des parisiens.
01:49 - Rachida Dati, quand on transforme une ville, quand on fait des travaux,
01:53 ce que fait Anne Hidalgo et son conseil municipal, il y a forcément des désagréments aussi.
01:58 Vous avez déjà fait des travaux chez vous, c'est pas très agréable quand on fait des travaux.
02:02 - Mais ça s'organise, vous faites pas les travaux...
02:05 - Vous êtes dans la poussière parfois.
02:07 - Mais justement, vous les faites pas à n'importe quel moment de votre vie, vous choisissez des périodes.
02:13 Par exemple moi dans le 7e arrondissement, j'essaie d'organiser les travaux en fonction d'un calendrier,
02:18 si on donne une autorisation à quelqu'un dans une rue, on donne pas une autorisation dans la même rue, au même moment.
02:26 On choisit les vacances scolaires, on choisit des périodes plus creuses, on choisit peut-être plus l'été que l'hiver.
02:31 Donc c'est aussi, ça s'organise.
02:35 Aujourd'hui à Paris, tout est chaos.
02:38 - Il n'y avait pas d'organisation.
02:40 - Mais bien sûr, vous savez, quand vous avez une ville comme Paris,
02:44 c'est 2,2 millions d'habitants, c'est pas 102 km², c'est une petite ville finalement.
02:50 10 milliards de budget, 10 milliards de dettes, est-ce que vous voyez, est-ce que vous en avez pour votre argent à Paris ?
02:56 Je ne le crois pas.
02:58 Moi je ne me résous pas à ce que 125 000 parisiens quittent Paris tous les ans par écœurement.
03:03 Pas par choix, pas par plaisir, par écœurement.
03:07 Que nos écoles se vident, nous avons 30 000 enfants de moins dans les écoles parisiennes.
03:13 Moi je ne me résous pas à ça.
03:15 - Et pourtant 53% ils sont satisfaits encore pour l'instant, c'est majoritaire pour les écoles primaires.
03:19 - Je suis déterminée à ce que Paris ne décline pas.
03:24 C'est pour ça, je dis aux parisiens, ne vous résignez pas.
03:27 En 2026, ça changera.
03:29 - Bon, ben nous verrons. Est-ce qu'on peut rejeter la faute de tous ces résultats,
03:35 tout sur Anne Hidalgo et la municipalité ?
03:37 Parce que l'endettement, ça avait commencé déjà un petit peu auparavant quand même.
03:41 On est passé de 2001 à 1 milliard, à 10 aujourd'hui.
03:44 Pour quelle contrepartie ? Vous trouvez que le service s'est amélioré ?
03:47 Vous trouvez que la qualité de vie s'est améliorée ?
03:50 - Peut-être que ça viendra par la suite.
03:52 - Vous trouvez que le logement s'est amélioré ?
03:54 Regardez sur le logement social.
03:56 Moi franchement j'ai fait aussi ma campagne là-dessus.
03:58 Est-ce qu'il est normal que les classes populaires à Paris soient mal logées ?
04:02 - Mais il y a plus de logements sociaux.
04:04 - Dans des logements totalement dégradés.
04:07 Regardez dans le nord et l'est de Paris.
04:09 Je vous invite à regarder.
04:10 Beaucoup de logements sociaux ne sont pas occupés parce qu'ils sont dégradés.
04:13 Est-ce qu'il est normal que dans des cités, dans le nord de Paris,
04:16 à Rosa Park, boulevard MacDonald, à la cité des Périchauds,
04:20 vous avez beaucoup de cités à Paris,
04:22 où vous avez des parisiens qui n'ont pas eu l'eau pendant 6 mois,
04:26 qui vont à la fontaine publique chercher l'eau.
04:28 Pas de chauffage, des fuites dans les appartements.
04:31 Est-ce que c'est normal, vu le budget de Paris et vu la dette de Paris ?
04:36 C'est anormal.
04:37 Donc moi, je vous le dis, je m'engage à ce que les parisiens soient logés et soient bien logés.
04:43 - Comment vous voyez justement Paris et les JO de l'an prochain ?
04:47 Est-ce que la ville va être prête et ce sera un test pour Anne Hidalgo ?
04:51 Même si ce n'est pas qu'elle, puisque c'est aussi l'État qui est derrière le gouvernement.
04:54 - Vous avez remarqué que l'État a pris la main sur l'organisation des JO
04:57 et notamment sur l'organisation des infrastructures.
04:59 Parce que là, ça a pris beaucoup de retard également.
05:01 Donc on verra d'ici là.
05:03 Mais aujourd'hui, nous assistons à un véritable retard.
05:06 Regardez toute la polémique autour de la sécurisation de ces JO
05:09 et notamment de la cérémonie d'ouverture.
05:11 Aujourd'hui, l'État a repris la main pour essayer d'avoir une cérémonie d'ouverture sécurisée.
05:17 Parce que moi, je ne souhaite pas que les violences du stade de France
05:20 surviennent au même moment pendant les JO à Paris.
05:23 - Oui, Anne Hidalgo a été pressée pendant quelques années là aussi de dévoiler ses notes de frais.
05:29 Ce qu'elle a fait, là, vendredi dernier, après un bras de fer de plus de 5 ans,
05:32 on y apprend justement les dépenses, par exemple, de vêtements de marque en 2017.
05:38 Qu'est-ce que vous en pensez ?
05:39 D'une part, elle a bien fait de dévoiler ça ?
05:42 - D'abord, Mme Hidalgo est réfractaire au droit, comme vous le savez.
05:45 À chaque fois, elle ne réagit qu'après une condamnation.
05:48 Les notes de frais, c'est quoi ?
05:50 C'est de l'argent des Parisiens qu'elle utilise pour elle.
05:53 Et donc, ça fait 5 ans qu'un journaliste lui demande
05:57 de donner l'utilisation de cet argent des Parisiens.
06:01 Elle a refusé.
06:02 Il a fallu une condamnation judiciaire obligeant Mme Hidalgo à les produire.
06:07 Qu'a-t-elle fait ?
06:08 Et je trouve ça totalement déloyal vis-à-vis de ce journaliste qui mène cette enquête depuis 5 ans.
06:13 - Pourquoi ?
06:14 - Parce qu'elle donne à un journaliste ami,
06:15 ce journaliste du JDD a toujours été son porte-parole depuis toujours dans la presse.
06:20 - Ah bah, bon, attendez, j'avais été contacté.
06:21 - Non, c'est une réalité.
06:22 - Ah bon ? Bon, d'accord.
06:23 - J'assume, parce que c'est un journaliste qui ne fait que des articles en faveur de Mme Hidalgo.
06:27 Il ne nous appelle jamais sur les projets parisiens.
06:29 Et ce qu'il indique dans le JDD ne correspond jamais à la réalité.
06:33 Elle donne quelques notes de frais à ce journaliste du JDD pour lui dire,
06:38 "ben voilà, je te donne que celle-ci sur une période très courte,
06:42 nous on en veut toutes les notes de frais sur les 6 ans".
06:45 Que révèlent ces notes de frais ?
06:46 Des achats de collants, des achats de sous, des achats de chaussures,
06:50 des achats de robes de Dior ou Courrèges ou de...
06:53 - Oui, bon, mais elle dit que c'était aussi pour représenter,
06:56 c'est-à-dire qu'elle est représentante de la ville de Paris.
06:59 - Non, mais ce sont les mêmes qui font des leçons de morale à tout le monde.
07:02 Et donc l'argent des Parisiens ne doit pas servir à acheter des collants, des culottes ou autre.
07:05 - C'est normal qu'elle soit bien habillée pour représenter Paris.
07:07 - Non, mais c'est pas...
07:08 - Quand vous étiez aux Affaires, vous étiez bien habillée, vous aussi, Rachida Dati.
07:11 - Oui, mais j'ai toujours payé mes vêtements.
07:12 - Oui.
07:13 - Voilà, moi j'ai toujours payé mes vêtements, mes collants et le reste.
07:16 - Oui, donc là vous demandez à ce que tout soit...
07:18 - Qu'elle donne les 6 ans.
07:19 Nous allons les exiger et nous lâcherons pas là-dessus.
07:22 Nous voulons savoir ce qu'elle fait de l'argent des Parisiens à titre personnel.
07:25 - Oui. Sur la grève des zéboueurs, alors il y a des réquisitions,
07:28 mais c'est compliqué parce que les incinérateurs sont fermés.
07:32 Vous accusez Anne Hidalgo, mais elle ne peut pas débloquer les incinérateurs.
07:36 - Arrêtez de dire j'accuse, j'accuse, j'accuse.
07:38 C'est une réalité.
07:39 Quand vous êtes maire de Paris, vous assumez vos compétences.
07:42 Et en assumant vos compétences, quand il y a comme ça des grèves,
07:45 il y a la possibilité d'un service minimum.
07:47 C'est quoi un service minimum ?
07:49 C'est justement un service qui n'entrave pas le droit de grève.
07:52 Moi je trouve que c'est légitime que des salariés puissent exercer un droit de grève
07:57 quand ils sont mécontents.
07:58 Je veux vous dire que ce droit est une grande avancée sociale.
08:01 C'est pas moi qui le mettrai en cause.
08:03 Simplement quand il y a un risque sanitaire ou un risque sécuritaire,
08:07 et on l'a vu malheureusement avec ce qui s'est passé,
08:10 toutes les tensions qui ont eu lieu ces derniers jours,
08:12 les incendies de poubelles devant des pieds d'immeubles,
08:15 devant des établissements, qu'ils soient scolaires ou sanitaires,
08:18 mettent en danger évidemment la vie des Parisiens.
08:21 Et l'autre aspect, et ça l'Académie de médecine l'a rappelé,
08:24 il y a un risque sanitaire puisqu'il y a une prolifération de rats à Paris
08:28 qui est déjà...
08:30 - Des gens en temps normal.
08:32 - Des gens en temps normal et qui a été majorée avec cette grève des éboueurs.
08:35 Elle a une responsabilité, c'est de mettre en oeuvre ce service minimum.
08:38 - Donc là vous l'appelez ce matin parce que ça ne bouge pas beaucoup.
08:41 - Vous avez vu l'état de Paris, mais elle était pas là.
08:43 Elle était à Rome pour parler avec le pape de l'accueil des migrants à Paris notamment.
08:47 Mais le sujet c'est qu'elle prenne ses responsabilités,
08:50 puisque si nous avons des manifestations qui vont perler, qui vont continuer,
08:55 il ne faut pas mettre en danger évidemment les Parisiens.
08:58 - Quelle est l'une des solutions ? C'est de faire appel à des sociétés privées ?
09:01 - Le service minimum.
09:02 - C'est ce qui s'est passé un petit peu ?
09:04 - Vous avez un service minimum, vous réquisitionnez des salariés.
09:07 Regardez à l'hôpital, vous avez évidemment, quand il manque de personnel,
09:11 le personnel peut être réquisitionné, et d'ailleurs le personnel porte une blouse
09:14 en mettant en grève dessus, mais il travaille.
09:16 - Mais comment on fait aussi après ?
09:18 - Attendez, le service minimum, c'est pas faire le service à 100%.
09:22 Comme son nom l'indique, c'est un service minimum
09:25 pour éviter tout risque sanitaire et tout risque sécuritaire.
09:28 - Oui, mais comment faire après si les usines d'incinération sont fermées ?
09:32 - De la même manière, la réquisition est possible, le service minimum est possible.
09:36 - Mais ça c'est la préfecture de police.
09:37 - Oui, mais non, mais, ou même avec les communes ou les départements
09:40 qui sont évidemment en charge de cela.
09:42 Mais aujourd'hui, Mme Hidalgo ne veut pas exercer cette compétence.
09:45 - Elle ne veut pas, vous dites très clairement.
09:47 - Elle refuse de protéger les parisiens contre le risque sanitaire et contre le risque sécuritaire.
09:52 - Bon, ben voilà, ça lui sera transmis une nouvelle fois.
09:55 Ce que vous dites, Rachida Dati, vous pensez, 45% des parisiens disent que vous feriez un bon maire.
10:04 Ça vous conforte dans l'idée de vous présenter de nouveau dans trois ans ?
10:09 - Moi, vous savez, je suis maire du 7ème arrondissement depuis 2008.
10:13 J'adore cette mission de maire, ce mandat de proximité, ce mandat d'accessibilité
10:19 et puis le mandat aussi de pouvoir régler les problèmes au quotidien de vos administrés,
10:24 des parisiens plus globalement.
10:26 Et donc, moi j'ai la conviction profonde que mon projet réponse à tant des parisiens.
10:31 Que veulent-ils les parisiens ? Ils veulent une ville où on circule, où on respire,
10:36 où on est bien logé, où on est une ville propre et une ville sécurisée.
10:39 - D'où des travaux nécessaires avant ça ?
10:41 - Oui, ça s'organise, ça s'organise.
10:43 À une petite échelle dans le 7ème arrondissement, j'essaye de l'organiser.
10:47 Vous savez très bien que les maires d'arrondissement n'ont pas ou très peu de pouvoir.
10:50 - Oui, juste derrière vous, qui vous talonne, c'est Gabriel Attal.
10:54 Il peut être candidat aussi, l'un de vos rivaux.
10:56 - Vous savez, moi je trouve que la vertu de la démocratie et de la politique,
11:00 c'est que tout le monde peut avoir des ambitions et se présenter.
11:03 La seule chose, c'est qu'à Paris, je suis présidente du premier groupe politique à Paris.
11:07 Ce groupe, il est composé par qui ? Par des maires d'arrondissement qui sont ancrés sur le terrain,
11:12 qui expérimentent des dispositifs pour améliorer la qualité de vie des Parisiens.
11:16 Des élus, y compris dans des arrondissements où nous ne sommes pas majoritaires,
11:20 qui sont ancrés sur le terrain.
11:21 Moi, je crois à l'ancrage du terrain, à la proximité et l'accessibilité.
11:26 Vous savez, si nous sommes dans cette situation en France,
11:28 c'est qu'on paye fortement en partie cette déconnexion des élus et du terrain.
11:33 Donc moi, je suis toujours très prudente sur ceux qui veulent se présenter
11:38 sans jamais avoir eu de connexion avec le terrain.
11:40 - Bon, mais en même temps, il a des responsabilités au gouvernement,
11:43 donc ça lui apporte une certaine notoriété aussi.
11:46 - Oui, mais la notoriété...
11:48 - Et puis il est sur le terrain quand même.
11:50 - Oui, mais attendez...
11:51 - Non mais sur le terrain, en fait, avec le gouvernement.
11:53 - Non mais il est ministre, il a été nommé, il n'a pas été élu.
11:56 - C'est vrai.
11:57 - Ça c'est d'une chose.
11:58 Et la deuxième chose, être ministre, et je l'ai été, c'est pas comme être maire.
12:02 C'est pas comme être en proximité, en accessibilité vis-à-vis des citoyens.
12:07 - Oui, aujourd'hui, autre dossier Rachida Dati,
12:10 il y a la réforme des retraites avec deux motions de censure.
12:14 Les LR sont en position d'arbitre, c'est votre famille.
12:17 Qu'est-ce que vous dites aux LR, vous, ce matin ?
12:20 - Quand vous voyez la situation du pays,
12:23 là nous sommes dans une situation politique totalement bloquée.
12:27 Est-ce que ce pays doit continuer à être gouverné à coup de 49-3,
12:32 ou à coup de chaos dans la rue ?
12:34 Est-ce qu'il y a une majorité alternative ?
12:36 Non.
12:37 Aujourd'hui, la droite, ma famille politique, est une famille de responsabilités.
12:43 Pourquoi je dis ça ?
12:44 La France, je considère que la France, elle est majoritairement à droite dans ses valeurs et ses aspirations.
12:49 Que veulent les Français ?
12:50 Que le pays soit redressé, que l'autorité soit restaurée,
12:54 que ce pays puisse avoir des mesures en faveur du pouvoir d'achat,
12:59 puisque nous traversons une crise inflationniste à un niveau inédit.
13:04 Nous avons la responsabilité, nous avons le devoir de réformer ce pays,
13:08 et de le sortir du chaos.
13:10 Et donc, moi je considère aujourd'hui qu'on n'a pas d'autre choix
13:13 que de trouver un accord politique avec le président de la République
13:16 sur des textes structurants.
13:18 Nous allons avoir d'autres textes, l'immigration, l'école, les institutions...
13:23 Oui, mais ce que disent les Français aussi, Rachida Dati,
13:25 c'est que majoritairement, ils ne sont pas d'accord avec cette réforme des retraites.
13:29 Oui, mais justement sur cette réforme des retraites, regardez celle qui a été votée au Sénat.
13:33 Elle a intégré de nombreuses avancées en faveur des carrières longues, en faveur des femmes.
13:38 Est-ce que ce texte est parfait ?
13:40 Non, on considère que le texte n'est pas parfait, sinon nous serions au pouvoir.
13:45 Mais les avancées obtenues dans ce texte ont été obtenues par ma famille politique, par la droite.
13:50 Donc ça veut dire qu'un accord politique en faveur des Français est possible.
13:54 On ne peut pas continuer comme ça.
13:56 Nous avons un devoir de responsabilité.
13:58 Ça ne veut pas dire que nous sommes d'accord avec le président de la République,
14:00 mais est-ce qu'on continue dans le chaos jusqu'en 2027 ?
14:03 Je trouve que ça serait irresponsable de continuer comme ça.
14:06 Et vous avez évoqué une alliance possible, après, de gouvernement ?
14:10 Vous verriez bien, en fait ?
14:12 Non, mais attendez.
14:13 Un accord politique, ou un accord de gouvernement, ça veut dire quoi ?
14:16 De trouver une majorité pour pouvoir réformer le pays.
14:20 Ça ne veut pas dire participation au gouvernement.
14:22 Qu'a fait le Sénat ?
14:23 Le Sénat a obtenu des avancées, il y a eu un accord politique
14:26 en intégrant les demandes des Républicains.
14:29 Nous avons voté le texte, il y a eu une majorité au Sénat.
14:32 Est-ce qu'il y a une participation au gouvernement ?
14:34 Non, ça veut dire qu'un accord politique, c'est de pouvoir se mettre autour de la table
14:37 et de dire comment on évite à la France le déclin et le chaos.
14:42 Les frondeurs LR devront être exclus ?
14:45 Non, mais vous savez, moi je n'ai jamais été pour l'exclusion, je suis pour la discussion.
14:50 Il y a des sensibilités différentes, il faut les entendre.
14:53 Mais maintenant, je dis simplement, aujourd'hui,
14:56 OK, le gouvernement tombe, qu'est-ce qu'on fait ?
14:59 On fait un gouvernement avec la NUPES ?
15:02 On fait un gouvernement avec le Front National ?
15:04 Ce n'est pas ce qu'attendent les Français.
15:06 Les Français souhaitent que la France sorte du chaos et soit redressée.
15:11 Vous pourriez être dans un nouveau gouvernement ?
15:13 Qu'est-ce que je viens de vous dire, monsieur Roger ?
15:15 Vous ne voulez pas entendre ce que je dis ?
15:17 Vous voulez entendre ce que vous voulez.
15:20 Moi, je vous dis, entendez ce que je vous dis.
15:22 Je vous dis, un accord politique, même un accord de gouvernement,
15:25 ça n'est pas une participation au gouvernement.
15:28 C'est de trouver un accord responsable sur des réformes structurantes pour le pays.
15:33 Moi, je voudrais qu'on améliore le texte sur les retraites,
15:36 que le texte sur l'immigration, la maîtrise des flux migratoires, c'est un vrai sujet.
15:40 Un texte sur la réduction des inégalités à l'école, c'est un vrai sujet.
15:44 Avoir des mesures en faveur du pouvoir d'achat, c'est un vrai sujet.
15:47 Voilà, on va avoir une discussion sur la réforme des institutions.
15:50 Et pour cause, c'est nécessaire, surtout le contexte actuel.
15:53 Il faut trouver des accords politiques pour pouvoir sortir la France du chaos.
15:57 Voilà, je vous le dis en responsabilité.
15:59 Ça ne veut pas dire qu'on approuve et qu'on adoube le gouvernement.
16:04 Ça n'est pas la question.
16:05 Merci Rachida Dati, maire LR du 7e arrondissement de Paris, et t'es l'invité ce matin de Sud Radio.
16:10 Dans un instant, les infos de 9h et ensuite Valérie Expert.
16:14 Et puis on va revenir sur ce sondage notamment et sur la réforme des retraites.
16:18 des retraites.

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