Avec Emmanuel Grégoire, Premier adjoint à la Mairie de Paris
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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-01-12##
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NewsTranscription
00:00 Radio l'invité politique Jean-Jacques Bourdin.
00:05 Bonjour, bonjour à toutes et à tous les Français veulent savoir.
00:08 Parlons vrai ce matin avec Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris.
00:13 Emmanuel Grégoire, bonjour.
00:15 Bonjour.
00:15 Merci d'être avec nous.
00:16 Nous connaissons le nouveau gouvernement, j'y reviens dans un instant.
00:20 Gabriel Attal était hier soir sur TF1, est-ce que vous l'avez regardé ?
00:23 Non, je ne l'ai pas regardé.
00:24 Non, vous ne l'avez pas regardé.
00:25 Bien, quelles sont les qualités et les défauts de Gabriel Attal ?
00:28 Vous l'avez rencontré, vous l'avez...
00:30 Oui, comme beaucoup de socialistes, on le connaît bien puisqu'il a été très longtemps adhérent du Parti Socialiste.
00:36 Quel chemin depuis, je parle de la trajectoire idéologique puisque de la trajectoire carrière.
00:42 Écoutez, c'est quelqu'un qui a de l'énergie, c'est quelqu'un qui est intelligent
00:47 et moi je ne fais pas de procès d'intention sur les personnes.
00:50 Ce que j'observe c'est qu'il a glissé à droite, c'est donc un premier ministre de droite, un gouvernement de droite.
00:55 Ce qui est surprenant avec ce gouvernement, c'est que c'est celui qu'on aurait pu avoir avec François Fillon élu en 2017.
01:01 Et donc, j'ai d'abord une pensée pour les très nombreux électeurs du premier tour et, par défaut, du deuxième tour d'Emmanuel Macron,
01:09 qui se retrouvent avec un gouvernement de droite dur alors que la promesse initiale n'était pas celle-là.
01:14 Et c'est peut-être là qu'est quand même ma réserve sur le plan démocratique, sur le plan philosophique.
01:20 Je comprends le sens de ce remaniement.
01:23 C'est un gouvernement très politique selon vous pour préparer les élections européennes du 9 juin ?
01:27 Je ne sais pas ce que ça veut dire un gouvernement très politique. Tout gouvernement est très politique.
01:30 Oui c'est vrai.
01:31 Y compris quand on nomme des ministres moins politiques, c'est politique de choisir ce type de profil.
01:35 Donc, en revanche, c'est incontestablement un gouvernement de droite et je ne crois pas que le président de la République ait été élu avec ce mandat-là.
01:43 Bien. Un nouveau gouvernement, donc onze ministres, trois ministres délégués, nommés hier, on attend la suite.
01:48 Gouvernement resserré dans un premier temps, marqué par la stabilité évidemment, avec les poids lourds qui restent en place.
01:56 Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Éric Dupond-Moretti, Sébastien Lecornu, ministre du travail, de la santé et de la solidarité, Catherine Vautrin,
02:03 Chiracienne de droite, Stéphane Séjournet, ministre des affaires étrangères, Catherine Vautrin qui sera assistée comme ministre déléguée à la santé par Agnès Pannier-Runacher.
02:16 Des hommes, beaucoup d'hommes au pouvoir.
02:19 Oui, c'est incontestablement un recul historique, un recul historique en matière de fonction régalienne pour les femmes.
02:24 C'est un signe extrêmement inquiétant sur ce qui quand même était désormais devenu un acquis, pas une obligation, mais un acquis en matière de représentation de parité.
02:34 Manifestement, on n'accorde pas beaucoup de confiance aux femmes dans ces fonctions ministérielles.
02:41 Et je pense que c'est un très mauvais signal envoyé, comme si le sujet de la compétence, le sujet de la capacité à porter des politiques publiques reposait sur, finalement, une seule chose,
02:55 c'est d'être capable de générer du bruit et de la fureur. Je trouve que c'est pas un très bon message.
03:00 Parlons-en de femmes qui ne se ressemblent pas, d'ailleurs, au niveau caractère. Deux femmes dont je vais vous parler. La première c'est Rachida Dati, la seconde c'est Amélie Odea Castera, je le dis, qui ne se ressemblent pas sur le plan du caractère.
03:15 Alors, Rachida Dati, nouvelle ministre de la Culture, c'est un bon choix ?
03:19 Ecoutez, non, je pense que c'est un mauvais choix. D'abord, c'est un mauvais choix parce que la ministre, Rachida Dati, est mise en examen pour corruption.
03:29 Moi, je suis très respectueux de la présomption d'innocence. Je considère que c'est un acquis de la République, c'est un acquis, y compris pour que la justice puisse faire son travail sereinement.
03:39 Mais connaît-on un Français, une Française normale, je dirais comme ça, qui bénéficierait d'une prémotion aussi spectaculaire en étant mise en examen pour corruption ?
03:49 C'est un très mauvais message, c'est, je crois, je le qualifie comme tel, une faute morale, une faute morale, dans ce qui doit quand même rester un principe important en démocratie,
04:01 la présomption d'innocence, évidemment, mais le devoir d'exemplarité aussi, en particulier sur des fonctions aussi éminentes.
04:07 Donc pas de ministre mise en examen ?
04:09 Non, enfin, je veux dire, c'était la règle historique qui s'était installée. Il ne s'agit pas de les condamner à l'avance, il s'agit simplement de permettre à la justice de faire son travail sereinement,
04:17 alors qu'un ministre a évidemment un pouvoir immense, un pouvoir symbolique, un pouvoir médiatique et évidemment des relations, en particulier pour le cas de Rachida Dati.
04:28 Elle était maire du 7e arrondissement.
04:32 C'est différent, elle a été élue maire du 7e arrondissement avant, et ça c'est aux électeurs qui ont décidé.
04:39 On parle d'une nomination, une élection, c'est différent. Moi, je peux avoir mon jugement personnel, mais je respecte le droit souverain des Françaises et des Français, des Parisiennes et des Parisiens,
04:47 de choisir qui le souhaite. Je peux encore une fois avoir mon avis et l'exprimer.
04:51 Mais là, c'est différent. Là, c'est une nomination dans les plus importantes fonctions de la République qui impose un devoir d'exemplarité.
04:59 Donc la présomption d'innocence, oui, mais l'exemplarité, c'est un principe qui est désormais bafoué systématiquement
05:05 et qui ne s'applique pas de façon équivalente lorsque l'on est puissant ou lorsque l'on est faible.
05:10 Et donc je pense que c'est un très mauvais message qui est envoyé aux Français.
05:13 - Mais certains puissants ont dû démissionner, je pense à François Bayou, par exemple.
05:16 - Imaginez la différence de traitement. Avant, un ministre, quand il était mis en examen, démissionnait.
05:23 C'est d'ailleurs le cas au début du premier quinquennat d'Emmanuel Macron.
05:26 Désormais, quand on est mis en examen, on peut être promu et devenir ministre.
05:29 C'est une inversion de la logique historique qui, à mon avis, signe une faute morale.
05:34 - Bien. Emmanuel Grégoire, réaction d'Anne Hidalgo sur WhatsApp.
05:37 Je cite "Je souhaite bon courage aux acteurs du monde de la culture compte tenu des épreuves qu'ils vont traverser
05:43 avec la nomination de Rachida Dati comme ministre de la Culture."
05:46 Que laisse entendre Anne Hidalgo ?
05:48 - Bon, écoutez, qu'Anne Hidalgo et moi, on a l'habitude de faire railler avec Rachida Dati.
05:53 - Oui, honnêtement, beaucoup d'autres du Conseil de Paris.
05:56 - Que ce soit d'ailleurs dans la majorité municipale de gauche ou même à l'égard des siens à droite.
06:01 Ils n'ont pas la dent très tendre à son endroit, elle les rue-doit.
06:06 Ce qui est difficile avec Rachida Dati, c'est que, évidemment, qu'une opposition s'oppose, c'est normal.
06:11 Et moi, je suis respectueux des convictions de chacun, des engagements de chacun.
06:15 Ce n'est pas bien ou mal. Il y a des gens de gauche, il y a des gens de droite.
06:18 Et par ailleurs, peut-être reviendra-t-on à un climat plus naturel et plus transparent
06:24 sur ce qu'est la gauche et ce qu'est la droite.
06:26 Mais Rachida Dati, elle est sans foin ni loi. Elle utilise tous les moyens.
06:29 - Son comportement que...
06:32 - Je veux rappeler qu'elle a porté plainte contre moi parce que j'avais rappelé au Conseil...
06:37 J'ai une procédure en cours de plainte en diffamation parce que j'avais rappelé simplement
06:41 qu'elle était mise en examen pour corruption.
06:43 Je le redis, elle est mise en examen pour corruption.
06:45 Ça permettra de nourrir les procès qu'elle me fait.
06:48 Elle est sans foin ni loi. Je vais vous donner un autre exemple.
06:51 Avant les législatives, les dernières législatives, elle était candidate suppléante face à Gilles Le Gendre.
06:57 Quelqu'un de ma famille politique. C'est quelqu'un issu d'En Marche à l'époque, Renaissance aujourd'hui.
07:02 Elle n'a pas hésité à porter contre lui des accusations d'une extrême gravité
07:07 en faisant un article 40 dans lequel étaient dénoncées pelle-mêle du harcèlement, etc.
07:12 Ce qui d'ailleurs avait à l'époque généré énormément de presse sur la mise en accusation.
07:18 Elle n'a pas hésité. Évidemment, il a été totalement blanchi.
07:20 Ça a fait beaucoup moins de presse quand il a été blanchi.
07:22 C'est quelqu'un qui ne recule devant rien, mais devant rien, au nom...
07:26 - Sans foin ni loi ? - Oui, c'est vraiment quelqu'un qui ne recule devant rien pour y arriver.
07:32 Ce n'est pas ma conception de la relation qu'on doit avoir avec les autres.
07:38 Et deuxièmement, ce n'est pas ma conception de la relation respectueuse qu'on peut avoir entre des adversaires politiques.
07:46 Moi, je suis quelqu'un de dialogue. On peut avoir des différents, les assumer, y compris avec beaucoup de puissance,
07:52 sans tomber dans les excès, sans tomber dans le trance.
07:56 - Et t'as sa place au ministère de la Culture ? - Écoutez, ça, moi, ça relève...
07:59 - Elle peut apporter un peu de flamboyance, peut-être, à la culture, je ne sais pas.
08:02 - Mais la flamboyance, ce n'est pas le débat du sujet.
08:04 Sinon, on a qu'à mettre des artistes, et ils feront ça bien mieux.
08:08 Le sujet n'est pas celui de la flamboyance.
08:10 Celui, c'est celui du budget, c'est celui de l'orientation, c'est celui de la liberté d'expression des artistes,
08:15 c'est celui du soutien à la création, c'est celui de l'éducation artistique,
08:18 c'est celui du soutien aux équipements, c'est celui du maillage territorial en faveur de la culture,
08:23 c'est celui aussi d'incarner des valeurs.
08:25 Quand on est ministre de la Culture, mais quand on est ministre toujours,
08:27 c'est celui qui vise à clarifier. C'est quoi la position, par exemple, de Rachida Dati sur le cas de Gérard Depardieu ?
08:34 Peut-être sera-t-elle amenée à s'exprimer sur le sujet prochainement.
08:39 Voilà, et donc... - Bon, Emmanuel Lenoir...
08:42 - Je ne commande pas cette nomination qui relève du président de la République et du Premier ministre.
08:46 - Je la commande sur le terrain politique parce qu'y a-t-il, selon vous, et oui, apparemment oui,
08:52 puisqu'elle l'a dit elle-même chez l'Assurance, de l'enjeu de la mairie de Paris.
08:57 Il y a un accord de coalition, vous l'avez compris, entre Renaissance et LR, pour la mairie en 2026.
09:06 - Oui, je l'ai compris, et ça ne surprend personne, et en tout cas pas moi.
09:09 Si vous voulez que la droite travaille avec la droite à une alliance, c'est pas nouveau à Paris.
09:14 De certaine manière, c'est un moment de clarification qui est le bienvenu. Pourquoi ?
09:19 Parce qu'on assiste en fait à la fin de cet espace idéologique totalement gazeux qu'est le macronisme.
09:26 En même temps, y a pas deux en même temps. Le macronisme, c'est ni de gauche ni de gauche.
09:30 C'est la droite. La droite travaillera avec la droite. Je vous dis ça de façon respectueuse.
09:35 J'y vois quand même beaucoup de mauvaise manière sur cet accord, si accord il y a.
09:40 - Mauvaise manière de la part de qui ? - Mauvaise manière de la part d'Emmanuel Macron
09:43 et de la part de Rachida Dati. Parce que finalement, c'est envoyer le message aux Français
09:48 et au monde de la culture, que pour être nommé ministre de la culture, ce qui compte,
09:52 c'est pas le projet qu'on a pour la culture, c'est des petits arrangements pour des élections locales
09:58 qui sont entre nous fort loin. Je crois pas que les préoccupations des Français soient concentrées sur le sujet.
10:03 C'est finalement des petits arrangements entre amis. Je vois pas très bien la dimension culturelle.
10:08 - C'est un coup purement politique sur le dos de la culture selon vous ?
10:11 - Oui, pour moi oui, très clairement. Et le problème des coups, c'est que ça dure jamais très longtemps
10:18 et c'est jamais très efficace. - Bien. Le changement à Paris.
10:22 Un mot sur les municipales. Changement de mode de scrutin. Vous êtes favorable ou pas ?
10:26 - Écoutez, d'abord, un mode de scrutin, faut jamais s'interdire d'y réfléchir.
10:30 Et c'est pas illégitime d'y réfléchir. On sait que ça traverse.
10:33 Mais moi ce qui me dérange, c'est que ce débat est abordé de façon mensongère.
10:37 Mensongère, laissant à penser qu'en gros, on pourrait gagner des élections par défaut.
10:42 À Paris, pas plus que dans n'importe quelle commune de France, on est élu par défaut.
10:48 On est élu ou pas. Et d'une certaine manière, je trouve qu'il y a beaucoup de tripatouillage
10:55 dans la façon dont est abordé le débat. Je le dis d'autant que, vraiment, tout le monde a toujours veillé
11:02 que ce soit le législateur et le conseil constitutionnel, à la représentation proportionnelle.
11:06 Il n'y a pas des voix qui comptent plus ou moins que les autres.
11:09 Et donc, nous, on est tout à fait disponible pour y réfléchir.
11:13 Mais c'est fait totalement dans le dos des collectivités... - Mais vous êtes favorable ou pas ?
11:17 Vous voulez y réfléchir, très bien, mais est-ce que vous y êtes favorable ou pas ?
11:20 - On ne peut pas répondre favorable, on ne sait pas à quoi.
11:22 - On ne sait pas à quoi. - On ne sait pas à quoi.
11:24 Moi, j'entendais dire qu'on voulait faire revenir dans le droit commun les communes de Paris, Lyon et Marseille.
11:30 Et donc, si le droit commun, par exemple, ça veut dire supprimer les arrondissements,
11:33 j'y suis totalement défavorable. Pourquoi ?
11:36 Qui peut laisser à penser que c'est raisonnable de dire qu'on peut gouverner une ville comme Paris,
11:41 la capitale de la France, et Lyon et Marseille, c'est pareil,
11:44 ce sont de très belles et très grandes villes, qu'on peut les gouverner de la même façon
11:48 que n'importe quelle commune de France. Ce n'est pas vrai, ce n'est pas raisonnable de dire ça.
11:52 Les arrondissements, c'est la garantie d'un ancrage territorial.
11:56 C'est la garantie des lieux qui ont les mains dans le cambouis,
11:58 qui sont vraiment collées aux préoccupations de nos concitoyens.
12:02 Donc, se priver de ça, c'est un peu la vision que je sens transpirer,
12:06 mais encore je suis très mal à l'aise pour la commenter,
12:08 puisque rien ne nous a été transmis.
12:10 On nous dit qu'il y a une réforme de mode de scrutin,
12:12 personne n'a été capable de produire un document.
12:14 Je crois que tout ce qui, dans notre pays, considère que pour être efficace,
12:18 il faut recentraliser, est un mensonge et une mystification.
12:22 Ça ne marche ni pour l'État, ni pour les collectivités territoriales.
12:25 - Votre ministre que vous connaissez, c'est Amélie Oudéa Castera,
12:28 vous la connaissez parce que vous travaillez avec elle sur notamment les Jeux olympiques,
12:31 évidemment.
12:33 Ministre de l'Éducation nationale, des Sports, de la Jeunesse et des Jeux olympiques.
12:37 Le Parc des Princes, il y a polémique en ce moment,
12:41 après les déclarations de David Béliard sur l'antenne de Sud Radio,
12:44 ici même, la semaine dernière.
12:47 Est-ce que vous prévoyez de rencontrer la direction du PSG dans les jours qui viennent ?
12:51 - Écoutez, pour rencontrer quelqu'un, il faut que ce soit partagé.
12:54 Donc, on a fait état de notre disponibilité pour travailler.
12:57 Nous avons dit des choses très claires, la maire a dit des choses très claires,
13:00 Annie Dagbo a dit des choses très claires.
13:02 Elle souhaite que le Parc des Princes reste dans le patrimoine des Parisiens.
13:07 - Ne soit pas vendu.
13:08 - C'est un bien des Parisiens et c'est un bien commun.
13:11 Dans l'histoire, l'actionnaire actuel du PSG, il est très bien,
13:17 il a beaucoup apporté au développement du club.
13:20 Et donc nous, nous sommes en soutien du projet de rénovation du parc,
13:23 du développement du PSG.
13:25 - Mais le parc restera la propriété de la mairie de Paris.
13:29 - Parce qu'une décision comme celle-ci, elle nous engagerait pour l'éternité par définition.
13:34 Et donc nous, comme on veut garantir que le PSG reste pour l'éternité,
13:38 - l'éternité c'est long -
13:40 mais au moins pour ce qui relève de notre responsabilité,
13:43 nous souhaitons que le PSG reste au Parc des Princes
13:47 et que le Parc des Princes reste un stade de foot.
13:49 Et pour cette garantie-là, il faut que ça reste le patrimoine.
13:53 - Exactement, un bien commun en faveur des Parisiens.
13:56 - Mais le club pourrait déménager, quitter le parc et construire un nouveau stade.
14:01 - On a plein de propositions à faire.
14:03 On veut juste dialoguer si le président acceptait vraiment
14:08 que ses équipes rencontrent les nôtres.
14:10 Les travaux oui et vite.
14:12 - Oui et vite.
14:13 - L'actionnaire trouvera les moyens.
14:15 - Pour porter la capacité à 60 000 places.
14:17 - L'actionnaire trouvera les moyens de rentabiliser les investissements qu'il fera.
14:20 On a plein de propositions à faire, je le redis.
14:22 Plein de propositions innovantes.
14:25 - Mais il faut que nous puissions en discuter rapidement
14:28 et le faire sereinement et pas par médias interposés.
14:31 - Bien, les Jeux Olympiques, les VTC crient à la discrimination
14:35 en disant "Pendant les Jeux, nous ne pourrons pas rouler sur les voies olympiques, 185 km".
14:42 Ça va changer ou pas ?
14:44 - Ecoutez, non. D'abord, c'est pas une décision qui relève de la ville de Paris.
14:48 C'est une décision qui relève de l'État.
14:50 Je me souviens de ce débat difficile quant à émerger ce nouveau service des VTC
14:54 qui, je le sais, est très utilisé par beaucoup de vos auditeurs,
14:59 par beaucoup de Français, beaucoup de touristes.
15:01 C'est un sujet qui relève d'un débat national sur "c'est quoi un taxi, c'est quoi un VTC,
15:07 quels sont les droits qu'on autorise à certains et pas à d'autres ?"
15:09 Le taxi, juridiquement, il est reconnu comme un mode de transport collectif.
15:14 Pour simplifier, ce n'est pas le cas sur le plan juridique des VTC.
15:18 Et donc, par ailleurs, moi je respecte le mouvement de revendication des VTC.
15:22 Après, il faut avoir en tête que les taxis ont beaucoup de contraintes qu'on leur impose
15:28 en matière de fonctionnement, en matière de formation, en matière d'achat de licence, etc.
15:33 Et donc, peut-être un jour, faudra-t-il que le législateur, que le gouvernement,
15:39 se penche sur ce sujet.
15:41 Mais, en gros, c'est pas la ville de Paris qui décide de ça.
15:45 Et aujourd'hui, nous ce qu'on souhaite, c'est qu'il y ait un moyen, évidemment,
15:51 de faciliter les mobilités pendant les Jeux Olympiques.
15:54 Les taxis auront accès aux voies olympiques.
15:57 Et c'est vrai que pour l'instant, ce n'est pas le cas pour les VTC, pour des raisons juridiques.
16:01 - Et pas de péniche sur la scène une semaine avant la cérémonie d'ouverture.
16:05 - Oui, écoutez, ça, les JO, je vois bien, semaine après semaine...
16:09 - Ça gronde un peu, ici ou là.
16:11 - Bien sûr que ça gronde, c'est normal.
16:13 On organise le plus grand événement de l'histoire de notre pays,
16:17 mais sans doute de l'histoire tout court, en termes de visibilité médiatique.
16:21 Donc, en gros, on n'organise pas un aussi grand événement
16:24 sans qu'il y ait des cas particuliers à traiter.
16:27 Ce qu'il faut, c'est le faire avec respect, dans le dialogue,
16:31 et puis en l'anticipant le plus possible.
16:35 Mais je ne peux pas laisser à penser qu'il n'y a pas certains acteurs
16:39 pour lesquels il y a des effets collatéraux.
16:41 Mais c'est au prix ou au bénéfice d'une fête pour notre pays,
16:46 pour notre ville, qui va être extraordinaire.
16:48 Anne Hidalgo, elle a beaucoup porté les JO, on lui doit cette organisation des JO.
16:55 Nous, notre préoccupation, c'est de faire d'abord que la vie quotidienne
16:58 puisse continuer en parallèle des JO, sans dommage,
17:00 et deuxièmement, faire en sorte que ce soit la fête pour tous.
17:03 - La vie quotidienne, les livraisons du quotidien
17:06 seront assurées aux mêmes heures,
17:08 dans les quartiers les plus concernés par les JO ?
17:11 - De façon générale, dans tous les quartiers qui ne sont pas concernés,
17:14 la vie continuera normalement.
17:16 Et on se rend compte, on arrive quand même à déstresser
17:19 et à rassurer tout le monde.
17:21 Pourquoi ? Les zones, c'est évidemment d'abord le préfet de police
17:24 qui pilote ça, mais je me fais le relais de ce qu'ils disent là-dessus,
17:28 c'est rencontrer les acteurs pour préciser que les restrictions
17:31 sont limitées au maximum, et qu'elles sont ensuite discutées
17:35 par les acteurs très directement concernés,
17:37 pour lever et organiser ce qu'il faut pour que tout le monde
17:40 puisse fonctionner de façon quasi normale.
17:43 Vraiment, on a l'habitude à Paris, en plus d'organiser des grands événements,
17:46 alors là, c'est beaucoup en même temps,
17:49 et ce qui donne le caractère un peu exceptionnel,
17:51 mais la vie quotidienne continuera,
17:54 et en plus de la vie quotidienne, il y aura cette fête extraordinaire.
17:57 - Dernière chose, il y a cinq ans, jour pour jour,
17:59 explosion de la rue de Tréville,
18:01 aujourd'hui, il y a à la mairie de Paris un hommage aux victimes,
18:05 qui est organisé, la mairie de Paris qui continue de considérer
18:08 qu'aucune faute à l'origine de l'accident n'a été commise par ses services.
18:13 - Oui, tout à fait.
18:15 - Vous avez vu que, contrairement à ce que vous aviez demandé,
18:20 les juges d'instruction estiment qu'il n'y a pas matière
18:24 à organiser de nouvelles analyses.
18:26 - Moi, je ne me prononce pas sur le fond.
18:28 - Oui, c'est pas mon rôle.
18:29 - La ville est mise en cause comme personne morale,
18:32 ce ne sont pas individuellement les élus qui sont concernés.
18:34 - Oui, bien sûr.
18:35 - La seule chose que je veux exprimer ici,
18:37 c'est mon immense compassion pour les victimes.
18:40 Je sais que ça a été difficile.
18:41 - Toutes ne sont pas indemnisées cinq ans après.
18:43 - Oui, mais je précise que ce n'est pas la ville de Paris qui en a la charge,
18:47 et que la ville de Paris a mis en place un fonds d'indemnisation unique,
18:50 unique dans l'histoire concernant une collectivité territoriale,
18:54 pour indemniser par anticipation.
18:56 Je sais que ça a été long, je sais que c'est douloureux
18:59 comme tout accident de ce type-là pour les victimes,
19:01 et je ne peux exprimer que ma compassion,
19:04 et dire que la ville de Paris, à la fois,
19:06 elle fait valoir ses droits en justice,
19:08 mais elle fournit tout, tout, pour que la justice fasse son travail
19:12 dans les meilleures conditions possibles,
19:14 pour, d'abord dans l'intérêt des victimes,
19:17 le jour où il y aura un procès, il y aura évidemment un procès,
19:20 mais sur le fond, finalement, ça ne m'intéresse pas,
19:23 ce n'est pas mon rôle.
19:24 Mon rôle, c'est d'être aux côtés des victimes,
19:26 de leur dire que, encore une fois, je comprends leur souffrance,
19:29 je comprends la douleur du délai,
19:31 quand on vit ce type d'accident,
19:34 et j'ai évidemment une pensée encore plus particulière ce matin,
19:37 pour ceux qui ont perdu la vie et leurs familles,
19:41 et je veux dire que le dénouement est proche,
19:43 il y a le temps judiciaire, il y aura le temps des indemnisations
19:46 fixées par la justice, puisque à elle seule,
19:48 il revient de fixer les indemnisations,
19:50 et que notre seule préoccupation, c'est de faire en sorte
19:53 de soulager et d'alléger leur contre.
19:55 - Merci Emmanuel Grégoire d'être venu nous voir ce matin sur Sud Radio.
19:59 Vous voulez réagir, ce n'est pas compliqué, 0826 300 300,
20:02 après les infos de 9h.