Avec Steven E. Koonin, physicien et auteur de “Climat la part d’incertitude” Édité chez l’Artilleur.
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NewsTranscription
00:00 Les carottes sont cuites. Les carottes sont cuites.
00:04 Sud Radio Berkhoff dans tous ses états.
00:07 Vous êtes bien dans le face à face du mercredi 22 mars, un face à face très particulier.
00:12 André Berkhoff reçoit Steve Gounin, physicien, ancien conseiller scientifique de Barack Obama,
00:17 pour son livre "Climat, la part d'incertitude" édité chez l'Artiller. Bonjour Steve Gounin.
00:23 Hello, glad to meet you Steve Gounin.
00:26 Oui, on est très très heureux de recevoir un scientifique. Vous savez, il y a des scientifiques, il y a des vrais scientifiques.
00:33 Et puis, il y a ce que j'appellerais, allez, on va pas parler des médecins de plateau ou des généraux de plateau.
00:39 Enfin, il y a des gens qui prétendent avoir réponse à tout et qui ne connaissent pas grand chose.
00:45 Par exemple, je pense à certains néphrologues ou urologues ou autres qui parlent du virus.
00:52 Savez-vous ce qui s'est passé au nom de la science ? Alors, il est professeur de physique à Caltech California Institute of Technology, Steve Gounin,
01:00 et à l'Université de New York, et il est vraiment un des scientifiques les plus reconnus des Etats-Unis.
01:05 Il est de passage à Paris pour présenter ce livre remarquable, passionnant, "Climat, la part d'incertitude",
01:10 parce que lui, il a question à tout, vous savez ce que ça veut dire ?
01:13 Et il a, il rappelle qu'en science, en science, il y a une véritable vertu qui s'appelle le doute.
01:20 Alors, c'est quoi la science et c'est quoi le doute ? Parce que vous dites vous-même, Steve Gounin,
01:26 qu'au nom de la science, on dit beaucoup de choses et on dit quelquefois n'importe quoi.
01:31 C'est quoi la science, comment peut-on la définir ? C'est important.
01:34 Parce que tout le monde parle au nom de la science pour parler de n'importe quoi.
01:40 - André, c'est génial d'être ici et de parler avec vous. Je suis un scientifique et j'ai pratiqué la science depuis 50 ans.
01:50 La science est souvent apprise dans les écoles comme une collection de faits.
02:06 And it is that. But when you practice science, it's a tool for reducing uncertainty.
02:29 And scientists have a language for describing how certain or uncertain things are.
02:36 Some things we understand very well.
02:39 When the apple drops from the tree, as Newton is famous for, we understand that in great detail.
02:47 And we have a language to describe how certain or uncertain things are.
02:54 When the apple drops from the tree, as Newton is famous for, we know exactly why it happens.
03:03 But when you get to more complicated systems, such as our own bodies for example, all of living things, biology, or the climate,
03:14 we can only make very few statements with great certainty.
03:21 - Alors, pourtant, justement, Steve Cohen, on a entendu beaucoup de choses sur le climat.
03:28 Je rappelle que dès les années 50, on nous disait qu'en l'an 2000, ou même avant, la terre allait être sèche,
03:37 qu'il y aurait des millions d'immigrants qui allaient venir.
03:40 Et on a entendu beaucoup de choses sur le climat.
03:43 Dès les années 50, on nous disait qu'en l'an 2000, ou même avant, la terre allait être sèche, qu'il y aurait des millions, des millions de morts,
03:53 que certaines villes seraient recouvertes par les océans, que nous aurions ensuite une migration climatique terrible,
04:03 que nous allions, et aujourd'hui, notamment un certain nombre de rapports, dont le GIEC, disent "attention, le réchauffement climatique,
04:13 et bien écoutez, c'est très simple, c'est, voilà par exemple, le GIEC dit de manière absolument incontestable,
04:20 dit le GIEC, le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, de l'ONU,
04:26 il dit qu'on sait de façon sûre qu'un réchauffement de la température moyenne sur Terre de +1,1°C,
04:34 est établi par rapport à la période 1850-1900.
04:39 Et voilà, et que la hausse attribuée aux activités humaines est de 1,7°C.
04:45 C'est 1,7°C, et l'autre c'était 1,1°C.
04:49 Qu'est-ce que vous pensez de ces assertions, et considérez comme incontestables et absolument sûres ?
04:56 C'est ce qu'on appelle incontestable.
04:58 Pour arriver à la science véritable, il faut passer les affirmations politiques,
05:07 les affirmations médiatiques, la plupart des médias, les NGOs,
05:15 et vraiment lire les papiers de recherche.
05:18 Pour voir ce qu'est la science vraiment, il faut aller au-delà, dépasser les discours politiques,
05:27 le discours des médias, de la plupart des médias en tout cas,
05:31 ce que disent les associations, les ONG.
05:34 Et aller dans les papiers de recherche, c'est ce qu'il vient de dire, oui.
05:41 Dans les ressorts, oui c'est ça.
05:44 Oui, les papiers scientifiques et les données sur lesquelles ils sont basés sont la vérité scientifique.
05:52 Et très peu de gens ont le soutien ou la patience pour lire tout cela.
06:09 Il y a très peu de gens qui ont soit la formation, soit la patience pour aller lire ces immenses documents,
06:15 ces documents de base de données.
06:17 Un des objectifs que j'avais quand j'ai écrit ce livre,
06:21 c'était de donner aux experts de non-experts une vue de ce qui était vraiment dit dans les papiers, dans les données,
06:31 et à un grand éleveur dans les rapports IPCC,
06:36 pas les summaries, mais les rapports en fait.
06:40 Et un de mes objectifs dans l'écriture de Sleeve, c'était de donner aux non-experts
06:46 la vision de ce qu'il y a justement dans ces articles scientifiques, dans ces données,
06:51 et y compris dans les rapports du GIEC, mais pas simplement dans les rapports de synthèse,
06:57 dans les vrais rapports qui sont sous-jacents.
07:00 Pas les rapports à dix pages, mais les gros rapports.
07:02 Alors justement, ce que je voudrais demander à Steve Coonan,
07:07 et il en parle dans son bouquin et c'est passionnant,
07:09 c'est que pendant 15 ans, il s'est plongé donc dans ses études sur le climat.
07:14 Et par rapport au discours dominant, ou au discours majoritaire,
07:20 qu'on entend un peu partout en France, aux Etats-Unis, ailleurs,
07:24 de Greta Thunberg jusqu'à un certain nombre d'auteurs,
07:28 qu'est-ce qu'il a lui, qu'est-ce qu'il peut dire, qu'est-ce qu'il a constaté,
07:35 et ce qu'on peut dire aujourd'hui sur le climat,
07:39 qui ne soit pas sujet à caution comme d'habitude ?
07:42 Et qui est en fait indéniable ?
07:44 Il y a quelques choses qui sont assez certaines sur le climat.
07:49 Je pense que c'est assez clair que, au cours des dernières 120 ans,
07:55 la température moyenne sur Terre a été de 1 à 1,2 degrés.
08:03 C'est assez clair.
08:05 Il y a un certain nombre de choses qui sont assez certaines.
08:08 Par exemple, sur les dernières 120 années,
08:11 les températures moyennes ont augmenté de 1 à 1,2 degrés.
08:17 Ça, c'est assez certain.
08:20 Une autre chose dont on est certain,
08:24 c'est que les gaz à effet de serre dans l'atmosphère,
08:28 en particulier le carbone dioxyde,
08:31 ont augmenté assez significativement,
08:34 et que cette augmentation est en grande partie due aux fossiles fossiles que les humains brûlent.
08:41 Autre chose dont on est certain,
08:44 c'est que les gaz à effet de serre dans l'atmosphère,
08:47 et notamment le CO2,
08:49 ont augmenté de façon importante,
08:52 et essentiellement pour des raisons liées à l'utilisation de combustibles fossiles.
08:59 Et c'est aussi assez certain, tout le monde s'y comprend,
09:03 que cette augmentation des gaz à effet de serre
09:06 exerce une influence chauffante sur la planète.
09:11 Mais on peut voir,
09:25 juste en regardant la température,
09:29 que les choses ne sont pas si simples.
09:32 Mais il suffit de regarder la courbe exacte d'augmentation de la température
09:37 pour constater que les choses ne sont pas aussi simples que ça.
09:40 Car alors même que cette influence, dont je disais qu'elle conduit au réchauffement,
09:56 cette influence s'est fait sentir pendant un siècle entier,
10:00 le réchauffement n'est pas observé sur un siècle.
10:05 Oui, on va arrêter une petite pause publicitaire pendant 1-2 minutes,
10:11 et nous en reprendrons, c'est passionnant.
10:14 Vous nous appelez au 0826 300 300 à Toutil sur Sud Radio.
10:18 Les Français parlent au français.
10:21 Je n'aime pas la blanquette de veau.
10:24 Je n'aime pas la blanquette de veau.
10:27 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
10:30 Et je ne suis pas le seul, la Terre est dans tous ses états,
10:33 le climat est dans tous ses états,
10:35 mais là on est avec un livre qui remet les choses à leur place,
10:39 et les pendule à l'heure, le livre de Stephen Coonan,
10:42 paru aux éditions L'Artilleur,
10:44 "Climat, la part d'incertitude".
10:47 Et je rappelle qu'il est professeur de physique théorique
10:50 à California Institute of Technology, l'université de New York.
10:53 Il a été sous-secrétariat à la science d'administration Obama,
10:57 et surtout il nous dit "attention, attention à écouter certains discours".
11:02 Et justement, Stephen Coonan,
11:05 beaucoup de gens vous parlaient effectivement de la hausse de température,
11:10 que nul ne conteste, entendez, 1°C, etc., on s'entend.
11:14 Vous parlez aussi des effets de serre,
11:18 et l'émission de gaz à effet de serre,
11:21 et des "fossil fuels", comme on dit, des énergies fossiles.
11:25 Mais est-ce que tout ceci,
11:28 est-ce que ça nous amène, comme le dit certains rapports,
11:33 à l'apocalypse climatique dans 20 ans, 30 ans, ou moins ?
11:39 Est-ce que c'est le cas ?
11:43 Il y a une longue séquence d'influences
11:51 que nous devons faire pour comprendre les impacts.
11:55 Il y a comment le climat va répondre aux gaz à effet de serre,
12:00 pas seulement au niveau de la chaleur, mais aussi à la fréquence des tempêtes,
12:03 le niveau de l'eau, la glace, etc.
12:07 Et puis, il y a la question de comment la chaleur,
12:11 peu importe ce qu'elle va être,
12:13 et il y a déjà des incertitudes sur le nombre,
12:15 comment cette chaleur va affecter les écosystèmes,
12:18 mais plus important, la société humaine.
12:21 On voit beaucoup de migrations,
12:23 on voit des villes inundées, etc.
12:27 Ça nous oblige à faire tout un tas de sauts logiques,
12:31 ou d'inférences, en tout cas.
12:34 Cette accumulation des gaz à effet de serre dans l'atmosphère,
12:38 qui modifie le climat,
12:40 déjà de quelle façon ?
12:42 Le réchauffement ?
12:44 Y a-t-il plus de cyclones ?
12:46 La fonte des glaces ?
12:48 Les villes noyées sous la mer ?
12:50 Et puis les conséquences de tout cela,
12:53 à la fois sur les écosystèmes,
12:55 et plus important encore pour nous,
12:57 sur la société.
13:00 La migration, le climat, etc.
13:04 Et la grande incertitude, c'est surtout comment réagir à tout ça,
13:16 et peut-être qu'on aura l'occasion d'en parler tout à l'heure.
13:20 La notion que nous affrontons une catastrophe,
13:23 une crise dans le prochain siècle,
13:26 n'est pas soutenue par ce qui est écrit dans l'IPCC.
13:48 Par exemple, si on regarde l'impact économique
13:53 de l'échauffement,
13:55 de quelques degrés,
13:57 à la fin du siècle,
13:59 l'IPCC a dit, dans son cinquième rapport,
14:03 qu'il y aurait un impact de quelques pour cent
14:07 sur l'économie mondiale.
14:10 Par exemple, si on suppose un réchauffement
14:14 de quelques degrés d'ici la fin de ce siècle,
14:18 pour ce qui est de l'impact sur l'économie,
14:21 le cinquième rapport du GIEC estime
14:25 que cet impact serait de quelques points de pourcentage.
14:29 Et ils disent,
14:31 dans le 10e chapitre du 2e rapport du GIEC,
14:35 qu'il y a d'autres facteurs,
14:38 comme la technologie, les démographies,
14:41 les échanges, la gouvernance,
14:44 qui auront un plus grand impact sur le bien-être humain.
14:48 Et le chapitre 10 dit qu'il y a bien d'autres choses,
14:51 notamment les aspects technologiques,
14:54 démographiques, commerciaux,
14:56 les aspects de gouvernance,
14:58 qui auront un impact beaucoup plus élevé
15:00 sur l'économie mondiale.
15:02 Et il y a 4 ans, quand j'ai trouvé ces informations,
15:21 qu'en général les gens ne lisent pas
15:23 parce que c'est à la toute fin du rapport,
15:25 j'ai été sidéré de lire ça.
15:27 Et d'ailleurs, cette estimation a été confirmée ensuite
15:30 par d'autres études.
15:33 Et c'est ce qu'on appelle en américain
15:35 un "nothing burger", c'est un burger,
15:37 mais il n'y a pas de viande dedans.
15:39 - C'est un sandwich où il y a deux bouts de pain,
15:41 mais pas de viande.
15:43 - Oui, c'est ça.
15:45 Donc, si vous dites qu'il faut suivre la science,
15:47 et que le IPCC est allégeablement
15:50 le meilleur jugement des meilleurs scientifiques du monde,
15:53 c'est ce que ça dit.
15:55 Et puisqu'on nous dit qu'il faut suivre la science,
15:57 et qu'on nous dit dans le même temps
15:59 que le JIC, ce sont les meilleurs scientifiques,
16:01 la meilleure instance scientifique,
16:03 et bien c'est cela que dit le JIC, et pas autre chose.
16:05 - Donc, il faut...
16:07 Alors, qu'elle est, justement,
16:09 pour Steve Koonin,
16:11 qu'elle est à ce moment-là, puisqu'on parle de science,
16:13 et là tout se fait soi-disant au nom de la science,
16:16 comment peut-on définir la science,
16:19 c'est-à-dire l'exercice de la science,
16:21 comprendre que la science,
16:24 si j'ai bien compris, mais corrigez-moi si je me trompe,
16:27 est-ce que la science, ce n'est pas la recherche,
16:30 l'interrogation, la mise en question,
16:33 la contestation, et pas affirmer des vérités
16:36 toutes les semaines, comme étant des vérités éternelles ?
16:41 - Science is a process, as I said before,
16:45 for reducing uncertainty about the world.
16:49 It rests on the data first,
16:52 what we observe about nature,
16:55 in this case the temperature, the precipitation,
16:58 sea level, ice, and so on.
17:01 And then it is about understanding
17:05 the patterns in those observations,
17:08 through known physical principles,
17:11 we know Newton's law, for example.
17:14 - Oui, as I said before,
17:17 science is a process
17:20 that allows to reduce uncertainty,
17:23 and it is based on data.
17:26 First of all, it is data,
17:29 it is the observation of data,
17:32 in this case, the temperature,
17:35 the precipitation, the sea level,
17:38 the ice, and then,
17:41 to understand those curves,
17:44 those evolutions,
17:47 through physical laws,
17:50 for example, we were talking about Newton's apple.
17:53 - Yes, of course.
17:56 I would like to ask Steve Cohen
17:59 to talk about an example,
18:02 for example,
18:05 what was supposed to happen in Pakistan,
18:08 the Pakistan floods,
18:11 that were supposed to take place,
18:14 it is an example that illustrates
18:17 a certain way of delirium.
18:20 - So let me give you an example
18:23 of how the historical record of observations
18:26 is misrepresented by politicians and the media.
18:29 - Alors, laissez-moi vous donner un exemple
18:32 de la façon dont les séries historiques de données
18:35 sont ensuite, disons, dénaturées dans la présentation
18:38 qu'en font les médias et les hommes politiques.
18:41 - So this past summer, September,
18:44 there were terrible floods in Pakistan.
18:47 - Cet été, en septembre, il y a eu des inondations
18:50 terribles au Pakistan.
18:53 - It occurred, the Pakistani environmental minister
18:56 gets on the media and says
18:59 "This is the worst since 1961".
19:02 - Et quelques jours après,
19:05 le ministre pakistani de l'environnement
19:08 va voir les médias et dit "Ce sont les pires inondations
19:11 que le pays ait vécues depuis 1961".
19:14 - And it's all due to human influences,
19:17 greenhouse gases, and you in the rich countries
19:20 you owe us money.
19:23 - Et tout ça est dû à l'influence humaine,
19:26 aux gaz à effet de serre, et vous dans les pays riches,
19:29 vous nous devez de l'argent.
19:32 - And as a scientist, when I hear "worst since 1961",
19:35 my natural inclination is to ask "What happened before 1961?"
19:38 - Et moi, évidemment, comme je suis scientifique,
19:41 mon premier réflexe quand j'entends quelqu'un
19:44 qui me dit "il est pire depuis 1961",
19:47 c'est "Qu'est-ce qui a fait ça?"
19:50 - Et malheureusement, nous avons des records
19:53 qui remontent à 1850.
19:56 - Et fort heureusement pour la mousson,
19:59 nous avons des séries météorologiques
20:02 qui remontent à 1850.
20:05 - Des observations.
20:08 - Et il y a eu des moussons aussi graves
20:11 ou même pire il y a un siècle,
20:14 quand les influences humaines
20:17 étaient en réalité à peu près négligeables.
20:20 - Mais ce qui a fait que la flotte récente
20:23 ait eu si grand impact,
20:26 c'était trois choses.
20:29 Une, il y avait beaucoup plus de gens
20:32 au Pakistan qu'il y avait.
20:35 Deux, tous les arbres sur les montagnes
20:38 avaient été coupés, et donc la flotte a disparu.
20:41 Et la troisième, les gens vivaient sur des plaines de flotte.
20:44 - Mais il y a trois choses qui sont importantes
20:47 - Mais il y a trois choses
20:50 qui ont rendu la situation
20:53 beaucoup plus grave cette année.
20:56 C'est d'abord la population du Pakistan
20:59 qui n'est plus du tout la même,
21:02 le déboisement qui fait que l'eau a ruissellé
21:05 très facilement depuis les montagnes,
21:08 et puis le fait que les gens habitent
21:11 dans des zones inondables.
21:14 Donc beaucoup des catastrophes dont on nous parle aujourd'hui
21:17 ont des causes humaines, mais ces causes humaines
21:20 n'ont rien à voir avec les gaz à effet de serre.
21:23 - On se retrouve après une petite pause
21:26 avec Steve Cunin, Climat à la part d'Incertitude.
21:29 A tout de suite.
21:32 Nous continuons donc ce dialogue,
21:35 cet entretien avec Steven Cunin sur le climat
21:38 à la part d'Incertitude, et nous étions en train de parler
21:41 justement sur les représentations, sur la manière
21:44 dont on parle, et nous avons parlé justement
21:47 de ce qui se passait avec les
21:50 inondations au Pakistan. On a dit "voilà, l'Occident,
21:53 c'est vous le responsable, où est-ce l'Occident ?
21:56 Et vous devez payer." Et Steve Cunin a montré
21:59 que le problème n'était pas là
22:02 du tout. Et il y a justement
22:05 d'autres exemples, Steve Cunin, que vous vouliez donner.
22:08 Un autre exemple.
22:11 - Donc, l'exemple du Pakistan est un politique
22:14 qui misrapprochait les sciences, mais
22:17 parfois, l'IPCC lui-même misrapproche
22:20 les sciences.
22:23 - Dans l'exemple du Pakistan, c'est un ministre, donc un politique
22:26 qui déformait, qui faussait un peu les données scientifiques,
22:29 mais parfois c'est le GIEC lui-même qui fait ça.
22:32 - Par exemple, si vous lisez le plus récent
22:35 rapport qui a été publié par l'IPCC
22:38 le lundi, il y a
22:41 un statement là-dedans
22:44 qu'il y a plus de morts à cause des
22:47 flux de chaleur. C'est un statement complètement
22:50 vrai. Mais c'est le seul
22:53 statement sur les morts à cause des flux de chaleur
22:56 dans le rapport. Quand vous lisez
22:59 les papiers de recherche qui décrivent les morts
23:02 à cause des températures extrêmes, ce que vous apprendrez
23:05 c'est qu'il y a 10 fois plus de gens qui mourront
23:08 à cause des flux de chaleur que des morts à cause de la chaleur
23:11 autour du monde.
23:14 Et comme le monde s'éteint,
23:17 les morts à cause des flux de chaleur
23:20 déclinent plus vite que les morts
23:23 à cause des étoiles extrêmes.
23:26 - Oui, par exemple, dans le dernier rapport du GIEC
23:29 publié lundi, il est affirmé
23:32 qu'il y a plus de gens qui meurent
23:35 en raison des canicules. Alors c'est l'affirmation du rapport
23:38 et elle est vraie, elle est même complètement vraie.
23:41 Mais c'est la seule affirmation qu'on trouve
23:44 qui fasse le lien entre les morts humaines
23:47 et les températures. Sauf que si vous lisez
23:50 l'intégralité du rapport, si vous lisez
23:53 les données... - Les données, pas, je veux dire le rapport
23:56 lui-même, oui. - Il y a dix fois plus
23:59 de gens qui meurent de froid que de gens
24:02 qui meurent de vagues de chaleur.
24:05 Donc le réchauffement, ce que l'on sait
24:08 c'est que le réchauffement de la planète
24:11 conduit à une diminution du nombre de ces morts
24:14 par le froid, plus importante que l'augmentation du nombre
24:17 des morts par les vagues de chaleur. - Il y a presque dix fois plus de morts
24:20 par le froid que de morts par le heatwave, c'est ça ?
24:23 - Oui. - Donc, il faut garder en tête
24:26 en lisant au moins les résumés
24:29 des rapports, que l'IPCC essaie
24:32 de persuader les non-experts
24:35 de ne pas les informer.
24:38 - Et donc, à chaque fois que nous lisons ces "summaries",
24:41 ces résumés du rapport de base, du rapport sous-gestant...
24:44 - C'est synthèse en quelque part. - C'est synthèse. Il faut bien nous rappeler
24:47 que le GIEC cherche à persuader des gens
24:50 qui sont des non-experts et pas à les informer.
24:53 - Et que tout ce qu'ils écrivent
24:56 doit être pris avec un grain de sel
24:59 et scrutinisé profondément.
25:02 - Et que tout ce qui est écrit dans ces rapports
25:05 doit être pris avec des pincettes et regardé
25:08 de très très près.
25:11 - Et alors, donc, pour revenir à l'essentiel,
25:14 à votre livre, mais au fond du problème,
25:17 aujourd'hui, très sincèrement,
25:20 Steve Coonan, parce qu'on a
25:23 vraiment été... Il y a eu le Covid,
25:26 maintenant, il y a la guerre, Russie,
25:29 Ukraine, et toutes ces répercussions.
25:32 Et puis, en permanence, et depuis des années,
25:35 voire des décennies, on nous dit
25:38 "Si vous ne faites pas attention, rappelez-vous
25:41 Cyrus Vance, vous allez mourir,
25:44 vous allez tous mourir à cause du réchauffement,
25:47 à cause des effets de serre."
25:50 Et je rappelle simplement que la France,
25:53 que justement les COP, vous savez, COP 21, COP 22,
25:56 COP 23, ils nous disent
25:59 "Oui, c'est terrible, même la France et l'Europe,
26:02 or la France émet 0,9%,
26:05 même pas 1% de gaz à effet de serre
26:08 et de CO2, même pas 1%
26:11 et on ne parlait que de la France. Et que quand on dit
26:14 "Mais alors les pays qui émettent énormément de CO2
26:17 comme la Chine, les États-Unis, la Russie
26:20 ou l'Inde, eh bien, est-ce qu'il ne faudrait pas les sanctionner ?
26:23 Non ! Dans tous les COP et dans tous les accords,
26:26 il n'y a aucune sanction. Donc,
26:29 on va continuer comme ça. Donc, tout ça,
26:32 est-ce que ce n'est pas de créer une espèce de panique
26:35 entretenue, organisée, et à son avis,
26:38 pourquoi ? Voilà, ma question est longue,
26:41 mais je crois que je voulais résumer tout cela.
26:44 [Voix off]
26:47 [Voix off]
26:50 [Voix off]
26:53 Il y a un journaliste
26:56 qui écrivait à la fin des années 1920 à la US,
26:59 H. L. Mencken.
27:01 Il était incroyable.
27:04 Il était très astute,
27:07 mais aussi sinistre.
27:10 Il a écrit un quotidien dans lequel il dit
27:13 que le but de la politique pratique
27:16 est de garder les électeurs s'inquiétant
27:19 et de faire en sorte que les électeurs s'inquiètent.
27:22 Il a écrit un quotidien dans lequel il dit
27:25 que le but de la politique pratique
27:28 est de garder les électeurs s'inquiétant
27:31 et de faire en sorte que les électeurs s'inquiètent.
27:34 Il a écrit un quotidien dans lequel il dit
27:37 que le but de la politique pratique
27:40 est de garder les électeurs s'inquiétant
27:43 et de faire en sorte que les électeurs s'inquiètent.
27:46 Il a écrit un quotidien dans lequel il dit
27:49 que le but de la politique pratique
27:52 est de garder les électeurs s'inquiétant
27:55 et de faire en sorte que les électeurs s'inquiètent.
27:58 Il a écrit un quotidien dans lequel il dit
28:01 que le but de la politique pratique
28:04 est de garder les électeurs s'inquiétant
28:07 et de faire en sorte que les électeurs s'inquiètent.
28:10 Quand on regarde le paysage politique
28:13 on ne peut pas dire que l'on est dans un paysage politique.
28:16 Le climat est un exemple parfait de cela
28:19 car il est distant, vague,
28:22 mais il involue de l'énergie
28:25 qui touche tout, partout, tout le temps.
28:28 Si vous prenez le paysage politique,
28:31 tout le monde le fait, tous les partis,
28:34 je pourrais vous donner des exemples américains
28:37 mais je ne vous en donne pas.
28:40 C'est quelque chose de distant,
28:43 de vague, mais qui touche en réalité à l'énergie
28:46 c'est-à-dire à toute notre activité,
28:49 et à tout, tout le temps, partout.
28:52 - C'est très intéressant et on voit très bien
28:55 à quel point c'est important.
28:58 Mais au-delà de ça, qu'est-ce qu'on peut dire aujourd'hui ?
29:01 Alors Steve Coonin, sans résumer votre livre,
29:04 je renvoie à votre livre que je conseille
29:07 et que je recommande,
29:10 qu'est-ce qu'on peut dire aujourd'hui à ceux
29:13 qui, en fait, on leur dit que ça va être terrible
29:16 mais on ne leur dit pas comment s'en sortir.
29:19 On leur dit simplement, voilà, très bien, il faut faire
29:22 sur...
29:25 Regardez la voiture électrique, sauf que
29:28 la voiture électrique a les batteries. On leur dit
29:31 isolez vos appartements et vos immeubles
29:34 ça va coûter très cher, mais relancez à la voiture
29:37 thermique, c'est-à-dire qu'ils voient, peut-être
29:40 à raison, ils voient s'ériger une avalanche
29:43 de barricades, d'interdictions,
29:46 de dire "on ne peut plus faire ceci, on ne peut plus faire cela,
29:49 il faut arrêter ceci, arrêter cela", est-ce que
29:52 vraiment c'est la bonne voie pour lutter
29:55 contre effectivement les facteurs de réchauffement
29:58 ou les facteurs de pollution ?
30:01 - You know, if one
30:04 acknowledges that on balance we should be doing something
30:07 and not just continuing business
30:10 as usual, there are
30:13 you have to realize first
30:16 that we've got time, there is no imminent
30:19 catastrophe, that's the first statement.
30:22 - Alors, si on est d'accord pour dire
30:25 qu'il faut faire quelque chose
30:28 plutôt que rien, d'abord, première chose
30:31 et c'est très important, nous avons le temps, il n'y a pas
30:34 de catastrophe imminente.
30:37 - The biggest question
30:40 that you have to answer if you want to reduce
30:43 greenhouse gases, is what do you do about
30:46 the developing world ? Those of us
30:49 in the developed world, OECD,
30:52 we're about one and a half billion
30:55 people.
30:58 La grosse question, si on veut réduire
31:01 les gaz à effet de serre, c'est qu'est-ce qu'on va faire
31:04 pour les pays en développement ? Nous sommes des pays développés
31:07 des pays de l'OCDE, on représente
31:10 1,5 milliard d'habitants
31:13 and there are six and a half billion people
31:16 who don't enjoy the abundant
31:19 adequate, relatively inexpensive energy
31:22 that we enjoy.
31:25 - Ça signifie qu'il y a 6,5 autres milliards
31:28 de personnes sur la planète qui, elles, n'ont pas
31:31 accès à une énergie abondante
31:34 suffisante, relativement abordable.
31:37 - And for those people, the best way
31:40 to get them the energy they need to improve
31:43 their lives, is through fossil fuels.
31:46 - Et pour eux, la meilleure façon dont nous pouvons améliorer
31:49 leur vie, en leur fournissant l'énergie dont ils ont besoin,
31:52 c'est à travers les combustibles fossiles.
31:55 - So it is the height of arrogance
31:58 and maybe even immoral
32:01 to tell those people they cannot get
32:04 the energy that they need.
32:07 - Et donc, quoi de plus arrogant, quoi de plus immoral
32:10 peut-être, que de dire aux habitants de la planète
32:13 "non, vous ne pourrez pas avoir cette énergie dont vous avez besoin
32:16 pour vivre mieux". - And they know that.
32:19 The people in Africa, the head of India, they're all saying
32:22 "no more carbon colonialism".
32:25 - Et les gens le savent bien, en Afrique ou ailleurs,
32:28 les Africains le disent, et disent
32:31 "stop, on en a assez de ce
32:34 colonialisme carbone".
32:37 - So I know France gave up colonialism a long time ago,
32:40 but it should be thinking about this aspect
32:43 of the greenhouse gas problem, if it's going to
32:46 advocate large and rapid reductions in emissions.
32:49 - Et donc, je sais bien que la France a abandonné
32:52 ses politiques coloniales il y a très longtemps,
32:55 mais peut-être qu'il faudrait que la France réfléchisse un petit peu
32:58 aux impacts pour
33:01 ces populations de la planète, si
33:04 la politique française à l'international
33:07 consiste à exiger une réduction
33:10 importante et rapide des gaz à effet de serre.
33:13 - Alors est-ce que tout ça n'est pas dû ?
33:16 On va juste, avant de parler
33:19 de ce que dit Steve Cohen,
33:22 je crois que ça résume vraiment le fond du problème,
33:25 est-ce que c'est pas devenu tout cela religieux
33:28 et moraliste, moraline, plutôt que scientifique ?
33:31 Et c'est tout le problème, on va en parler tout de suite
33:34 après une toute petite pause.
33:37 - Parlons vrai. - Parlons vrai.
33:40 - Parlons vrai.
33:43 - Je n'aime pas la blanquette de veau.
33:46 Je n'aime pas la blanquette de veau.
33:49 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
33:52 - Et là, c'est un scientifique américain qui parle au français,
33:55 il en parle de façon très intéressante,
33:58 passionnante, sur le climat, la part d'incertitude, son livre.
34:01 Et effectivement, Steve Cohen,
34:04 vous avez posé la question de ces 6 milliards et demi
34:07 à qui l'on dit "mais non, faut plus polluer, faut plus polluer".
34:10 Et alors qu'est-ce qu'on fait ?
34:13 Est-ce que là-dedans, qu'est-ce qu'il y a comme part
34:16 d'hypocrisie et surtout, quand vous parlez de
34:19 "on leur donne des leçons", est-ce que là,
34:22 quelque part, la question du climat,
34:25 n'est-elle pas devenue une question religieuse,
34:28 une question millénariste, une question presque "Apocalypse Now" ?
34:31 - Je pense que c'est certainement
34:34 un goût religieux pour les gens
34:37 qui s'advocatent à l'action climatique,
34:40 mais il y a aussi un intérêt de soi-même.
34:43 Vous savez, nous, dans le travail développé,
34:46 nous perçevons que la meilleurement de la plupart
34:49 du monde est une menace environnementale
34:52 pour nous. Et donc, nous sommes heureux
34:55 de continuer d'utiliser l'énergie.
34:58 Oui, nous pouvons afforder de l'énergie plus propre,
35:01 mais la plupart du monde ne peut pas, et donc,
35:04 si nous arrêtons le reste du monde de polluer,
35:07 nous serons mieux.
35:10 - Oui, il y a certes un parfum un peu religieux
35:13 dans ce discours de ceux qui prônent
35:16 l'action climatique, mais il n'y a pas que ça.
35:19 Il y a aussi un certain égoïsme et des intérêts
35:22 bien compris dans le monde occidental.
35:25 Nous voyons l'amélioration des conditions de vie
35:28 du reste du monde comme une menace pour nous.
35:31 Donc l'énergie, l'énergie abondante, etc.,
35:34 pour nous, ça ne pose aucun problème,
35:37 pour les autres, c'est problématique.
35:40 - C'est comme dans toutes les religions,
35:43 il y a un élément de fantaisie.
35:46 Quand on regarde les tendances dans la population,
35:49 dans le développement et dans la technologie,
35:52 il est assez évident de conclure
35:55 que le net zéro par 2050
35:58 ou même 2100
36:01 est une fantaisie.
36:04 Et tout le monde, même 20 ou 30 ans plus tard,
36:07 conclurerait cela.
36:10 Ce qui est intéressant, c'est que le reste du monde
36:13 au cours des derniers années ou deux, commence à comprendre
36:16 que c'est impossible de ne pas aller à zéro émission.
36:19 - Et comme dans toute religion,
36:22 il y a un élément un peu fantastique, un peu fantasmatique.
36:25 Si on regarde un peu les tendances démographiques,
36:28 les tendances du développement économique,
36:31 de la technologie, il est évident
36:34 qu'on peut conclure que ce but,
36:37 cet objectif affiché du net zéro en 2050
36:40 et même en 2100 est absolument
36:43 irréaliste.
36:46 Ce qui est étonnant, c'est qu'il y a encore 20, 30, 40 ans,
36:49 les scientifiques qui se penchaient sur ces questions-là
36:52 le savaient. Mais aujourd'hui, c'est le reste du monde
36:55 qui est en train de se rendre compte que tout ça est fantasmatique.
36:58 - Oui, et que ce n'est pas en quelques années
37:01 que nous allons résoudre ce problème
37:04 et surtout que nous allons sortir de l'hypocrisie.
37:07 Un mot, on pourrait en parler pendant des heures,
37:10 c'est passionnant, mais je voudrais demander
37:13 à Steve Cooney, poser une dernière question.
37:16 Au fond, à ceux qui ne savent pas,
37:19 vous leur recommandez quoi ?
37:22 À ceux qui ont envie de savoir, à ceux qui ont envie d'être lucides.
37:25 Et nous en avons des dizaines, des centaines de milliers
37:28 voire des millions ici qui nous écoutent.
37:31 Qu'est-ce qu'on peut leur dire ? Est-ce qu'il faut étudier ?
37:34 Comment rester lucide dans un monde
37:37 qui ne nous a pas entraîné à être des scientifiques ?
37:40 Comment rester lucide, vigilant et ne pas se laisser avoir
37:43 par la manipulation
37:46 ou la propagande ?
37:49 - Je pense que si vous voulez
37:52 être plus informé et mieux informé,
37:55 si vous êtes capable,
37:58 les données sont là-haut.
38:01 Et quand le ministre pakistanais dit que c'est le pire
38:04 depuis 1961, c'est assez facile à vérifier.
38:07 Une autre façon, c'est d'écouter.
38:10 Il y a des scientifiques, moi-même et d'autres,
38:13 qui essayent de trouver la vraie situation
38:16 pour le public.
38:19 Ecoutez ce que nous disons ou ce que nous avons écrit
38:22 et demandez-le aux scientifiques
38:25 ou aux politiciens.
38:28 Le rapport de Kuhn est ceci.
38:31 Est-ce que ça dit vraiment ça ? Et si c'est le cas,
38:34 pourquoi n'ai-je pas entendu ça ?
38:37 - Oui, d'abord, si on veut être
38:40 plus informé, mieux informé,
38:43 les données existent, on peut les consulter.
38:46 Par exemple, dans mon exemple de tout à l'heure,
38:49 si on a un journaliste qui dit que c'est le pire depuis 1961,
38:52 c'est assez facile à vérifier par soi-même.
38:55 Deuxièmement, il y a des scientifiques, dont moi,
38:58 mais pas que moi, qui vous expliquent les choses
39:01 clairement. Je dirais tout simplement, écoutez-nous,
39:04 lisez-nous, et tournez-vous ensuite
39:07 vers les représentants du consensus climatique
39:10 et posez-leur des questions.
39:13 Stephen Kuhn nous dit ça,
39:16 qu'est-ce que vous lui répondez ?
39:19 - Toujours avoir question à tout et toujours lire,
39:22 lire, lire, se documenter, se documenter, se documenter.
39:25 Merci Steve Kuhn.
39:28 - Merci beaucoup de nous avoir écoutés. Merci à Steve Kuhn,
39:31 physicien pour son livre "Climat à la part d'incertitude"
39:34 édité chez Artier. Tout de suite l'émission de Brigitte Lay, à tout de suite sur Sud Radio.
39:37 de l'Ontario.