• l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Françoise Degois, éditorialiste Sud Radio ; Jean-Michel Fauvergue, ancien député et ancien patorn du RAID ; Jacqueline Eustache Brinio, sénatrice LR membre de la Commission Paritaire Mixte lors de la dernière loi immigration ; Joël Molinario, professeur de théologie à l’Institut catholique de Paris, ancien membre de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église, créateur d’un diplôme universitaire "abus et bientraitance".

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-10-14##

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Transcription
00:00:00Les vrais voici de radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:07Et en ce lundi, on vous souhaite la bienvenue et c'est le retour de l'enfant prodige,
00:00:10Philippe David est de retour.
00:00:14Je vous ai manqué tant que ça.
00:00:15Mais je l'ai dit à l'antenne.
00:00:17Je sais, je l'ai entendu.
00:00:18Et même deux fois, Cécile de Ménibus.
00:00:21Et elle n'était pas forcément approuvée par tout le monde.
00:00:24A commencer par vous d'ailleurs.
00:00:26Je sens bien à votre côté toujours un peu fiéleux sur les ventes.
00:00:29Il y a eu de la loyauté dans le jeu.
00:00:31Vous n'étiez pas là.
00:00:32Voilà.
00:00:33Autant te dire, il a gagné.
00:00:35Il a gagné à pleine couture.
00:00:36Je viens d'apprendre une chose, qu'il pouvait y avoir de la loyauté dans le kit.
00:00:40C'était, tu l'as dit, un jour où je n'étais pas là.
00:00:42Mais Philippe David, on y met un peu de valeur, c'est tout.
00:00:48Si vous ne connaissez pas le mot, ouvrez un dictionnaire.
00:00:52Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, Philippe David ?
00:00:54Allez, les amis, 0826 300 300, ce numéro pour vous, bien entendu, jusqu'à 19h.
00:00:59Le sommaire de cette émission, le grand débat du jour à 17h30.
00:01:02Le porte-parole du gouvernement annonce une nouvelle loi d'immigration pour l'année prochaine.
00:01:06Cette nouvelle satisfait les LR, mais agace le camp macroniste.
00:01:10Ce n'est pas une priorité, répond Gabriel Attal,
00:01:12mais un mois après le précédent texte sur le sujet.
00:01:17Alors, parlons vrai.
00:01:18Est-ce que plutôt que de faire des nouvelles lois,
00:01:20il ne faudrait pas appliquer les lois déjà existantes ?
00:01:23Est-ce que l'immigration peut être réglée par une nouvelle loi ?
00:01:26Et à cette question, une nouvelle loi immigration vous semble-t-elle prioritaire ?
00:01:30Vous dites oui à 97%.
00:01:32Vous voulez réagir ?
00:01:33Aude, et elle est toujours fidèle au poste.
00:01:35Elle vous attend, au 0826 300 300.
00:01:38Notre invitée, Jacqueline Eustache-Brignaud,
00:01:40qui est sénatrice LR, membre de la commission paritaire mix de la dernière loi immigration.
00:01:45Et puis, le coup de projecteur des vraies voix,
00:01:47des évêques redoutant le scandale avec un abbé Pierre qualifié de grand malade mental
00:01:52et échappant à tout au contrôle.
00:01:54Les archives de l'église catholique dévoilent comment, à la fin des années 50,
00:01:58la hiérarchie épiscopale en France a gardé le silence sur un comportement jugé problématique,
00:02:03mais jamais nommé.
00:02:04Alors, parlons vrai.
00:02:05Est-ce que cette omerta sur l'abbé Pierre vous surprend ?
00:02:07Est-elle comparable à celle qu'il y a eu sur la pédophilie dans l'église ?
00:02:10Et à cette question, les religions ont-elles une responsabilité face aux dérives de leurs représentants ?
00:02:15Vous dites oui à 50%, et non à 50%.
00:02:18Vous voulez réagir ?
00:02:19Encore et toujours, le 0826 300 300.
00:02:22Notre invité, Joël Molinario, professeur de théologie à l'Institut catholique de Paris,
00:02:26ancien membre de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l'église
00:02:28et créateur de ce diplôme universitaire,
00:02:30abus et bien-traitance, on vous souhaite la bienvenue.
00:02:32C'est les vraies voix, jusqu'à 19h.
00:02:36Et Philippe Bilger est avec nous, le gagnant du qui-c'est-qui-qui-la-dit.
00:02:39En fait, vous êtes adorante, Cécile, mais je l'avais perdue.
00:02:43C'est Dominique Hamel qui a gagné.
00:02:45J'aurais mérité de le gagner.
00:02:48J'aurais mérité de le gagner, ça c'est vrai.
00:02:50Voilà, c'est ce que je voulais dire.
00:02:52Avec une Françoise de Gois qui voudrait qu'on fasse une émission en chantant.
00:02:56Oui, Françoise, je suis tellement heureuse d'être avec vous.
00:03:02Je l'ai fait exprès, j'ai fait une émission Malta propos pour voir si vous suiviez.
00:03:06Malta propos.
00:03:07Oui, j'aime bien.
00:03:08Moi je préfère le pur Malte que le Malta propos, soit dit en passant.
00:03:12En tout cas, je suis très heureuse d'être là.
00:03:14Jean-Michel Lefouvergue.
00:03:16Bien, bonjour à tous.
00:03:18Il est raide comme la justice.
00:03:21Je voulais dire qu'on est lundi, lundi ça vient après le week-end.
00:03:26Le week-end, il y a les matchs de rugby.
00:03:28Perpignan a perdu, je suis déçu, très déçu.
00:03:30Par contre, j'ai vu un Dupont extraordinaire.
00:03:33On va en parler tout à l'heure.
00:03:35Jean-Michel, vous déflorez.
00:03:37Vous déflorez, Jean-Michel.
00:03:39Vous guisez pas le WhatsApp.
00:03:41J'ai lu, mais j'en lis.
00:03:44Comment vous parlez le WhatsApp dans la vie ?
00:03:47Est-ce qu'un policier sait lire ?
00:03:49Ça c'est une vraie question.
00:03:50C'est une vraie question.
00:03:52C'est intéressant, c'est une commissaire de police qui vous le dit.
00:03:56Commandant, excusez-moi.
00:03:59Certains savent écrire.
00:04:00Il y a de beaux écrivains dans le corps des commissaires de police.
00:04:03Olivier Norek notamment, qui est un très grand écrivain.
00:04:06Son dernier livre est une merveille.
00:04:08Et mon ami Romain Puertolas aussi.
00:04:11C'est ça.
00:04:13Allez, 0826 300 300.
00:04:16Dans un instant, mon cher Philippe.
00:04:19Le réquisitoire du procureur ?
00:04:21C'est sur les documents secrets qui révèlent les dessins profonds du Hamas.
00:04:27On va en parler parce qu'en attendant, c'est notre auditeur Baptiste qui est avec nous.
00:04:30Bonjour Baptiste.
00:04:31Bonjour Cécile, bonjour à toutes et tous.
00:04:33Salut.
00:04:34Ça va Baptiste ?
00:04:36On s'accroche.
00:04:37Allez, on s'accroche.
00:04:38Nouveau plan national d'adaptation au changement climatique du gouvernement français.
00:04:43C'est un problème pour vous ?
00:04:45Je suis colère.
00:04:46Oui, je suis colère.
00:04:47Parce qu'il y en a un président qui a dit...
00:04:49Vous n'êtes pas Alexis Colère.
00:04:50Vous êtes en colère.
00:04:51D'accord.
00:04:52Non, je ne suis pas Alexis Colère.
00:04:54Je ne suis pas attaqué dans des histoires de conflit d'intérêts.
00:04:57Du coup, on a un président qui a dit
00:04:59Make our planet great again.
00:05:01On a un président qui a dit
00:05:02Mon quinquennat sera écolo ou ne sera pas.
00:05:06On est en octobre 2024.
00:05:08On n'a toujours pas de plan national d'adaptation au changement climatique.
00:05:13Et pourtant, les conséquences du changement climatique, on les voit en France.
00:05:17On peut aller voir les inondations dans le Pas-de-Calais et partout en France récemment.
00:05:21On peut voir les faux de forêt l'été, en Gironde notamment.
00:05:24On peut voir les sécheresses.
00:05:25Et mon problème, il vient du fait que, sauf à m'expliquer
00:05:29que toutes ces conséquences du changement climatique sont le fait des immigrés,
00:05:34je pense que la priorité, c'est plus la loi immigration
00:05:37qu'un vrai plan national d'adaptation au changement climatique
00:05:41parce que notre pays n'est pas prêt.
00:05:43On va faire réagir...
00:05:45Qui veut réagir, Françoise ?
00:05:47Peut-être que ce n'est pas incompatible.
00:05:49On parlera de la loi immigration.
00:05:51L'adaptation écologique, si je comprends bien,
00:05:54il a l'air d'être très au fait, notre auditeur.
00:05:58Je ne me permettrai pas de le contredire sur ce terrain qui n'est pas le mien.
00:06:03Il a absolument raison, c'est pathétique.
00:06:05Et regardez, en plus de ça, Baptiste, vous allez pleurer sur le budget
00:06:08parce que le budget, c'est la régression de tout.
00:06:11Par ailleurs, on veut lutter contre l'immigration
00:06:13et on coupe l'aide au développement.
00:06:15Tout est incohérent dans ce budget.
00:06:17Et vous avez absolument raison sur l'adaptation.
00:06:19Vous savez...
00:06:20On n'a pas le temps, Françoise.
00:06:21On va continuer comme ça et on va vers notre mort.
00:06:24Jean-Michel.
00:06:25Vraiment.
00:06:26Puisqu'on n'a pas le temps, je vais juste dire que
00:06:28ce qu'a dit Philippe est tout à fait exact.
00:06:30Les deux ne sont pas incompatibles.
00:06:31Il faut lutter sur tous les points.
00:06:32Absolument.
00:06:33Allez, dans un instant, le réquisitoire du procureur.
00:06:35On reviendra sur ce 7 octobre.
00:06:37Il y a des documents secrets qui révèlent que
00:06:39le Hamas espérait que l'Iran et l'U.S.B.A.
00:06:42l'aideraient à détruire Israël.
00:06:44On en parle dans un instant.
00:06:45Vous soyez les bienvenus.
00:06:46C'est lundi.
00:06:47Philippe David est de revenu.
00:06:48Il est là.
00:06:49Il n'en sait pas trop.
00:06:51Il a mangé tout le week-end, ça se voit.
00:06:54Je vous avais dit que dans l'Ariège et la Haute-Garonne,
00:06:56on y mange extrêmement bien.
00:06:57Je l'ai vu tout de suite.
00:06:58Allez, à tout de suite.
00:06:59Sud Radio.
00:07:00Parlons vrai.
00:07:01Parlons vrai.
00:07:02Parlons vrai.
00:07:03Sud Radio.
00:07:04Les Vraies Voix Sud Radio.
00:07:0617h-19h.
00:07:07Philippe David.
00:07:08Cécile de Ménibus.
00:07:10Bienvenue dans Les Vraies Voix.
00:07:11Bienvenue dans ce lundi.
00:07:13On est déjà en train de se pouiller.
00:07:15Oui, je parle de Françoise.
00:07:16Ah pardon, mon amie.
00:07:17Je suis en train de dire un truc intéressant.
00:07:19Je ne sais plus ce que je disais.
00:07:20Mais vous dites que des choses intéressantes, Cécile.
00:07:22Vous aviez dit que vous étiez super heureuse de nous voir.
00:07:24Ça, je sais.
00:07:25Ça, je l'ai déjà dit.
00:07:26Je m'en souviens.
00:07:27Mais...
00:07:28Perte de mémoire immédiate.
00:07:30Là, je viens de le regretter.
00:07:31En revanche.
00:07:32Françoise de Gaulle est avec nous.
00:07:34Philippe Bilger et Jean-Michel Fauberg.
00:07:36Avec Philippe David.
00:07:37Ensemble jusqu'à 19h.
00:07:38Dans un instant, les trois mots dans l'actu, ce sera avec Félix Mathieu.
00:07:41Bonsoir, mon cher Félix.
00:07:42Bonsoir, Cécile.
00:07:43Bonsoir tout le monde.
00:07:44De quoi parle-t-on ?
00:07:45On va parler du ministre de la Justice qui s'en dira si son ministère perd vraiment 500 millions d'euros,
00:07:50comme prévu, il l'a dit ce matin.
00:07:51Du Doliprane aussi, qui passe sous pavillon américain.
00:07:54Mais le gouvernement veut rassurer les salariés.
00:07:56Et puis de cette première en matière d'aérospatiale, le premier étage de la fusée SpaceX,
00:08:00rattrapé par les bras d'une immense tour après avoir volé.
00:08:03On ne l'avait encore jamais réussi.
00:08:05Ça, en trois mots, ça donne Rabot, Doliprane et SpaceX.
00:08:08Allez, on en parle dans un instant.
00:08:09Tout de suite, la voix est au procureur.
00:08:11Les vraies voix Sud Radio.
00:08:13Le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:08:17Et des documents secrets, monsieur le procureur, révèlent que le Hamas espérait que le Hezbollah et l'Iran
00:08:21l'aident à détruire Israël le 7 octobre 2023.
00:08:24Vous avez tout dit, mon cher Philippe.
00:08:26Je pourrais me taire.
00:08:28Mais plus sérieusement, en effet, sur le 7 octobre,
00:08:32des documents secrets ont révélé que le Hamas
00:08:35espérait l'aide de l'Iran et du Hezbollah
00:08:40pour détruire littéralement l'État d'Israël.
00:08:44Je trouve que c'est une information capitale
00:08:48qui peut-être n'apprend pas grand-chose
00:08:51à ceux qui ont toujours été lucides sur ce terrain.
00:08:55Mais ça rend encore plus absurde ou choquante
00:08:59les dénégations, les sous-estimations
00:09:02de ce qui s'est passé le 7 octobre.
00:09:05Et ça justifie, d'une certaine manière,
00:09:08l'État d'Israël qui a toujours considéré,
00:09:11pour l'instant en tout cas,
00:09:13la légitime défense était la seule attitude possible.
00:09:17François Asselineau.
00:09:18Oui, moi je suis d'accord.
00:09:19Je pense être au fait de tous les dossiers.
00:09:21Je vous assure que je suis tombé de l'arbre.
00:09:23Et je pense que tout le monde est tombé de l'arbre,
00:09:25y compris les services de renseignement israéliens.
00:09:27C'est-à-dire que cette attaque coordonnée,
00:09:30elle pouvait être possible comme ça dans l'imaginaire,
00:09:33mais c'était inimaginable qu'elle soit aussi,
00:09:35comment dirais-je, pensée.
00:09:37Et là où ça donne raison au 7 octobre,
00:09:39mais ça donne raison aujourd'hui.
00:09:41Attention à ce que nous faisons.
00:09:42Attention à ne pas donner le sentiment
00:09:44que nous épargnons le Hezbollah et l'Iran.
00:09:46Vous vous rendez compte qu'il y a un drone
00:09:48qui tombe sur Israël.
00:09:50C'est l'ambassadeur d'Israël qui est convoqué à Paris.
00:09:53Ce n'est pas l'ambassadeur d'Iran.
00:09:55Je ne sais pas si vous voyez ce que ça peut représenter
00:09:57pour un pays, comment dirais-je,
00:09:59qui est sur 7 fronts, en fait,
00:10:01plus, et qui en fait est en train de faire le sale boulot pour nous.
00:10:04C'est-à-dire que si personne ne comprend
00:10:06que le combat que mènent les Israéliens
00:10:08contre le chiisme radical et le salafisme,
00:10:10et bien ce n'est pas notre combat.
00:10:13Alors écoutez, il n'y a plus qu'à aller à la pêche
00:10:15et plier les golles.
00:10:18Moi, ça rend encore plus insupportable
00:10:20les négligations, mais pour moi,
00:10:22ça rend encore plus complexe
00:10:24la position diplomatique tenue aujourd'hui
00:10:26par la France, par exemple.
00:10:28Trois choses qui me semblent importantes
00:10:30dans cette affaire-là.
00:10:31Première chose, c'est que
00:10:33si le scénario est exact,
00:10:35et on n'en doute pas trop quand même,
00:10:37si le scénario est exact,
00:10:39on est encore plus dans la faillite du service du renseignement israélien.
00:10:42Ce jour-là, il s'est passé des choses.
00:10:45Si le scénario est exact,
00:10:47il a dû y avoir des échanges,
00:10:49et les services de renseignement
00:10:51n'étaient pas au courant de ça.
00:10:52Ça, c'est la première chose.
00:10:53Deuxième chose,
00:10:55cette alliance Sunni-Chiite,
00:10:57elle est extraordinaire,
00:10:59parce qu'avant, c'était les frères ennemis.
00:11:01Ça l'est toujours.
00:11:03Regardez l'Arabie Samoudite et l'Iran,
00:11:05au Yémen notamment.
00:11:07Pour le coup, dans ce dossier-là,
00:11:09avec l'Iran et le Hezbollah,
00:11:11ils ont noué des alliances avec le Hamas,
00:11:13et des alliances dans lesquelles
00:11:15ils se sont renforcés.
00:11:17Enfin, ils ont essayé de se renforcer
00:11:19les uns les autres.
00:11:21Et la troisième chose, il faudrait savoir pourquoi,
00:11:23si c'était le cas,
00:11:25et je doute pas que ce soit le cas,
00:11:27pourquoi le Hezbollah et...
00:11:29L'Iran, on comprend un peu,
00:11:31mais pourquoi le Hezbollah n'y est pas allé en même temps ?
00:11:33Oui. Ils ont essayé.
00:11:35Ils y sont allés.
00:11:37Je pense que ce n'était pas si facile,
00:11:39parce que vous aviez aussi des troupes
00:11:41au nord d'Israël, au sud du Liban.
00:11:43Je pense que ça a été plus compliqué pour eux.
00:11:45Allez, tout de suite, les 3 mots dans l'actu.
00:11:47C'est Félix Mathieu.
00:11:49Les vraies voix Sud Radio.
00:11:513 mots dans l'actu, Félix, qui sont Rabot,
00:11:53Doliprane et SpaceX.
00:11:55Le garde des Sceaux, Didier Miguéau,
00:11:57menace de démissionner si son ministère de la Justice
00:11:59se fait raboter de 500 millions d'euros,
00:12:01comme envisagé dans le projet de budget.
00:12:03Le Doliprane, racheté par un groupe américain,
00:12:05pilule, difficile à avaler pour les salariés,
00:12:07mais la production va rester en France,
00:12:09et l'économie, Antoine Armand promet des garanties.
00:12:11Et puis cette première,
00:12:13qui révolutionne l'aérospatiale.
00:12:15Les équipes de SpaceX sont parvenues hier
00:12:17à rattraper le premier étage de leur fusée.
00:12:19Les bras d'une immense tour
00:12:21l'ont récupéré après son vol.
00:12:23Les vraies voix Sud Radio.
00:12:25500 millions d'euros
00:12:27en moins pour la Justice.
00:12:29C'est ce que prévoit le projet de budget 2025.
00:12:31Et c'est trop pour le nouveau garde des Sceaux.
00:12:33Pourtant, Didier Miguéau, passé par la Cour des Comptes,
00:12:35c'est un peu le spécialiste
00:12:37des finances publiques.
00:12:39Le monsieur économe de services
00:12:41avance sa nomination à la Justice,
00:12:43mais cette fois, c'est trop.
00:12:45Le coup de rabot semble aller trop loin pour lui.
00:12:47Chez nos confrères de RTL, il indique négocier dur
00:12:49avec les services du Premier ministre.
00:12:51J'ai posé comme principe
00:12:53d'obtenir les crédits
00:12:55nécessaires pour que les engagements
00:12:57soient respectés en termes
00:12:59notamment d'effectifs.
00:13:01Ça me paraît essentiel.
00:13:03Si on en reste à la lettre plafond,
00:13:05c'est ce que je ferai
00:13:07encore au gouvernement.
00:13:09Mais j'ai eu des assurances du Premier ministre
00:13:11et je lui fais totale confiance.
00:13:13Il est tout à fait conscient
00:13:15de cette situation.
00:13:17Je lui fais confiance, je le dis avec le sourire poli,
00:13:19mais c'est dit quand même.
00:13:21Ce type de menace,
00:13:23je plaisante un peu, est très dangereux.
00:13:25Parce qu'on pourrait lui dire
00:13:27chiche, et il démissionne.
00:13:29Je pense que
00:13:31ça ne gênerait pas à démissionner.
00:13:33Il est en train de se rendre compte
00:13:35de l'usine à gaz dans laquelle il a mis un pied.
00:13:37Je pense qu'à la limite,
00:13:39ça l'arrangerait presque.
00:13:41Il faut bien comprendre
00:13:43dans quoi on se retrouve.
00:13:45On est face à un budget
00:13:47qui rend tout le monde en colère.
00:13:49Je ne sais pas si vous avez entendu le RN ce matin.
00:13:51On en a tous vu
00:13:53des prises de position
00:13:55pour faire monter
00:13:57les enchères avant le budget.
00:13:59Là, ce n'est plus du tout faire monter les enchères.
00:14:01C'est de la rage à l'état pur.
00:14:03C'est ce que je sens, par exemple,
00:14:05chez Tanguy, du RN.
00:14:07Jean-Michel Fauvergue.
00:14:09Je voudrais savoir si on a prévu
00:14:11des grands bras à la manière de SpaceX
00:14:13pour récupérer la comète
00:14:15MIGO qui est en train
00:14:17de s'enflammer et de partir en tous les sens.
00:14:19Allez, le deuxième mot.
00:14:21Doliprane, le médicament
00:14:23grand public très prisé en France,
00:14:25devrait passer sous pavillon américain.
00:14:27Opella, la filière de Sanofi, a donc choisi
00:14:29les acheteurs potentiels et c'est le fonds d'investissement
00:14:31américain CDR qui devrait
00:14:33racheter la production du fameux Doliprane.
00:14:35Alors, pas de quoi rassurer forcément
00:14:37les salariés. Emmanuel Macron l'assure
00:14:39donc. L'État français a des leviers
00:14:41pour protéger leurs intérêts dans cette affaire.
00:14:43Le ministre de l'économie Antoine Armand
00:14:45s'est même déplacé à l'usine de Lisieux dans le
00:14:47Calvados tout à l'heure pour leur dire.
00:14:49Le Doliprane continuera à être
00:14:51produit en France.
00:14:53Pas seulement parce que c'est un médicament
00:14:55plébiscité par l'ensemble des Français.
00:14:57Pas seulement parce que c'est une réussite industrielle
00:14:59mais parce qu'il en va de la souveraineté
00:15:01de notre pays et aussi de
00:15:03l'approvisionnement en médicaments
00:15:05sensibles et critiques.
00:15:07Pour ce faire, nous avons entamé des discussions
00:15:09avec Sanofi et avec
00:15:11Opella pour dès maintenant,
00:15:13en amont, discuter des conditions
00:15:15qui seraient indispensables et d'un
00:15:17accord formalisé qui doit avoir
00:15:19lieu, qui aura lieu si
00:15:21le projet de cession arrive
00:15:23sur la table. Alors le ministre de l'économie
00:15:25cite par exemple des pénalités, des sanctions
00:15:27en cas de non-respect de l'accord industriel par l'actionnaire
00:15:29américain. Il évoque même une possible
00:15:31entrée de l'État français au capital pour
00:15:33participer à la gouvernance.
00:15:34Oui, alors il ne leur reste que Lisieux pour priori.
00:15:36Ça, c'est la mauvaise blague.
00:15:37Non, je ne l'ai pas faite pour ça.
00:15:39Elle est très bien. Non, sérieusement,
00:15:41on est tous autour de cette table.
00:15:43On a vu ce qui s'est passé avec Alstom.
00:15:45On a vu les promesses de Général
00:15:47Électrique. On a tout vu.
00:15:49On a vu ce qui s'est passé avec Mittal.
00:15:50On a vu ce qui s'est passé avec actionnaire Mittal.
00:15:52J'allais vous le dire, Florange avec Édouard Martin,
00:15:54je m'en souviens, j'ai couvert ça toute ma vie.
00:15:56Sérieusement, sérieusement.
00:15:58Excusez-moi, on a vu ce qui s'est passé avec Goudeleur.
00:16:00Oui, j'avais oublié Goudeleur.
00:16:01Sérieusement, qui peut croire,
00:16:03qui peut croire que le fonds de pension
00:16:05qui rachète, qui peut croire
00:16:07à ces fables ? Sérieusement.
00:16:09Mais moi, je pense qu'en plus,
00:16:11le gouvernement a des moyens.
00:16:13Il y a le décrément de Bourg qui peut être utilisé pour bloquer
00:16:15la vente. Le gouvernement a les moyens
00:16:17de bloquer. Il faut bloquer.
00:16:19On va au désastre. Là, tout va très bien se passer.
00:16:21Vous allez voir dans un an, tout le monde va pleurer.
00:16:23Et c'est insupportable en fait.
00:16:25Insupportable.
00:16:27Moi, je suis assez d'accord avec ce qu'a dit Françoise.
00:16:29Une fois qu'on a vendu,
00:16:31on ne peut plus décider.
00:16:33Troisième mot, SpaceX,
00:16:35la conquête spatiale.
00:16:37Vous n'avez plus rien à dire après.
00:16:39La conquête spatiale avec, hier,
00:16:41une première historique. Là, ça se bat au portillon.
00:16:43Cette première historique
00:16:45en matière d'aérospatiale, cette manœuvre
00:16:47spectaculaire, la fusée d'Elon Musk
00:16:49a récupéré le premier étage
00:16:51de sa méga fusée Starship.
00:16:53Après un vol de 9 minutes,
00:16:55le premier étage est tout simplement revenu
00:16:57sur son pas de tir. Il est redescendu.
00:16:59Il a été rattrapé par deux
00:17:01immenses bras mécaniques. C'est dingue.
00:17:03Incroyable.
00:17:05Une explosion
00:17:07de joie des équipes de SpaceX
00:17:09après cette première historique. Imaginez
00:17:11rattraper un Boeing en plein vol
00:17:13pour reprendre l'image de Thomas Pesquet.
00:17:15Cette prouesse technique en dit long sur les ambitions
00:17:17d'Elon Musk dans la conquête spatiale.
00:17:19Explique Benjamin Petter, responsable
00:17:21de l'actualité spatiale à la cité de l'espace de Toulouse.
00:17:23D'essai en essai, ils progressent
00:17:25et ils progressent considérablement
00:17:27à une vitesse qui n'a jamais été connue
00:17:29dans l'ingénierie spatiale jusqu'à présent.
00:17:31Le premier vol du Starship, c'est avril
00:17:332023. Là, on est au cinquième vol.
00:17:35Donc, la première fois,
00:17:37ça a explosé en vol très rapidement.
00:17:39Petit à petit, ils ont progressé et c'est tout à fait
00:17:41la technique de SpaceX et d'Elon Musk.
00:17:43C'est-à-dire qu'on lance,
00:17:45on casse, on recommence. C'est en train de montrer
00:17:47que ça fonctionne. On ne l'accepterait pas de la NASA
00:17:49parce que ce serait des fonds publics.
00:17:51Là, c'est une entreprise privée qui peut se le permettre,
00:17:53qui fait des essais, qui apprend de ses erreurs et ça fonctionne
00:17:55au final et c'est assez impressionnant.
00:17:57Benjamin Petter de la cité de l'espace au micro sud radio de Christine Bouillon.
00:17:59Quand je pense que j'étais à l'école avec lui, c'est fou.
00:18:01C'est parce qu'il est fou qu'il progresse.
00:18:03J'entendais Françoise et
00:18:05deuxièmement, il est plus doué dans ce domaine
00:18:07que dans la gestion de Yves.
00:18:09Ou de la politique. Non mais c'est vrai
00:18:11Il est génial, il est à la fois effrayant
00:18:13mais il est à la fois fascinant.
00:18:15Il vit son rêve éveillé.
00:18:17Cet homme a une obsession, c'est qu'on aille sur Mars
00:18:19parce qu'il considère que la fin de vie sur Terre
00:18:21elle est programmée et qu'il faudra trouver d'autres
00:18:23colonies. Et donc moi je suis
00:18:25effrayé et fasciné
00:18:27quand même par cet homme.
00:18:29Moi je le trouve fascinant.
00:18:31Je trouve ça très inquiétant.
00:18:33C'est des choses qui se faisaient
00:18:35par les états auparavant, maintenant c'est financé
00:18:37par le privé.
00:18:39Et quand on pense qu'au début
00:18:41de la guerre d'Ukraine, c'est la
00:18:43constellation Musk
00:18:45qui a pris le
00:18:47relais pour défendre le territoire
00:18:49ukrainien
00:18:51on se dit qu'on est en train petit à petit
00:18:53que les états, pas nous, mais les états
00:18:55sont en train petit à petit de
00:18:57lâcher.
00:18:59Et ça me rappelle
00:19:01à chaque fois
00:19:03Spectre de
00:19:05007 de
00:19:07James Bond.
00:19:09C'est vrai qu'il y a un côté Spectre.
00:19:11Et face à Elon Musk, on n'a plus
00:19:13de zone blanche
00:19:15pour les téléphones.
00:19:21Je ne sais pas comment on peut
00:19:23canaliser un homme comme ça, c'est ça le problème.
00:19:25Quel pouvoir peut avoir désormais
00:19:27un état sur un homme comme ça ?
00:19:29Je ne sais pas. James Bond.
00:19:31My name is Bond,
00:19:33James Bond.
00:19:35Tout à l'heure, dans un instant,
00:19:37le retour sur cette nouvelle loi d'immigration annoncée
00:19:39est déjà source des divisions au sein du gouvernement
00:19:41pour Gabriel Attal, ancien Premier ministre.
00:19:43Ce n'est pas totalement prioritaire,
00:19:45mais peut-on vraiment se permettre d'attendre ?
00:19:47Alors parlons vrai. Est-ce que
00:19:49plutôt que de faire des nouvelles lois,
00:19:51il ne vaudrait pas mieux appliquer les lois
00:19:53déjà existantes ? Est-ce que
00:19:55l'immigration peut être réglée par une nouvelle loi ?
00:19:57Et à cette question, une nouvelle loi immigration
00:19:59vous semble-t-elle prioritaire ? Vous dites oui.
00:20:0176% voulaient
00:20:03réagir au datant vos appels
00:20:05au 0826-300-300.
00:20:07Et notre invitée, Jacqueline Eustache-Brignot,
00:20:09qui est avec nous, sénatrice LR, membre de la commission
00:20:11paritaire Mix lors de la dernière loi
00:20:13d'immigration. Madame la sénatrice, bonjour.
00:20:15Est-ce que toutes ces lois d'immigration
00:20:17ne sont pas des effets d'annonce, en fait ?
00:20:19Je crois que c'est mal connaître,
00:20:21Bruno Retailleau, que dire
00:20:23que c'est un effet d'annonce. Je pense que
00:20:25Bruno Retailleau, depuis qu'il a
00:20:27été nommé dans ce gouvernement, il a montré
00:20:29qu'il avait la volonté,
00:20:31l'ambition,
00:20:33de faire bouger
00:20:35les lignes et de faire avancer les choses,
00:20:37parce que, vous voyez, vous venez de
00:20:39citer le résultat d'un sondage que vous venez
00:20:41de faire, je crois qu'il y a une forte attente des Français,
00:20:43qu'ils soient droite ou gauche,
00:20:45d'ailleurs, c'est un sujet
00:20:47qui dépasse tout le clivage politique.
00:20:49Nous sommes dans un pays
00:20:51où le sujet de l'immigration
00:20:53est un sujet qui est posé
00:20:55par nos concitoyens tous les jours.
00:20:57Je pense qu'aujourd'hui, Bruno Retailleau l'a dit
00:20:59dès le départ, tout ce qu'il allait
00:21:01pouvoir faire par des circulaires,
00:21:03il allait le faire. Après,
00:21:05apparemment, un certain nombre de choses qui
00:21:07retournent du domaine de la loi...
00:21:09On va en parler, on va en parler
00:21:11dans un instant. Bougez pas, on fait
00:21:13une petite pause, on revient dans un instant.
00:21:15Merci.
00:21:29Nous vous rappelons quand même qu'il y a,
00:21:31mon cher Philippe,
00:21:33une grande
00:21:35campagne de promotion
00:21:37de communication avec nos visages,
00:21:39avec Philippe et moi. C'est très facile,
00:21:41c'est à Béziers, à Cannes, à Nîmes et à Lyon,
00:21:43vous pouvez avoir la possibilité de remporter
00:21:45des cadeaux. Si vous vous mettez,
00:21:47vous croisez un de ces panneaux publicitaires,
00:21:49vous vous prenez en photo, en selfie,
00:21:51vous nous taggez sur les réseaux sociaux.
00:21:53Si vous ne les trouvez pas, vous allez sur notre site
00:21:55sudradio.fr, vous allez trouver
00:21:57un tas, un tas de petits
00:21:59moyens et des indices pour
00:22:01retrouver ces panneaux, et vous aurez aussi
00:22:03la possibilité de répondre à un quiz
00:22:05de votre ville sur sudradio.fr
00:22:07pour gagner des cadeaux. Donc, tirage au sort
00:22:09et vous serez peut-être l'une ou l'un
00:22:11d'eux
00:22:13qui gagnera ces très jolis cadeaux.
00:22:15Voilà, tout de suite, le sommaire
00:22:17de cette... Non, pas du tout, le grand débat du jour.
00:22:19On a déjà fait le sommaire. On me dit oui, c'est formidable.
00:22:21C'est normal.
00:22:23Les vraies voix Sudradio, le grand débat du jour.
00:22:25Il faudra une nouvelle loi
00:22:27à l'immigration pour adapter un certain
00:22:29nombre de dispositions. Et probablement
00:22:31que la présence de députés
00:22:33en nom du Rassemblement National, de ce premier
00:22:35groupe à l'Assemblée, pousse sans doute les gens
00:22:37qui sont au pouvoir et qui n'ont pas gagné les élections
00:22:39à entendre le message des gens. Je pense qu'avant
00:22:41de dire qu'il faut une nouvelle loi,
00:22:43il faut peut-être nous expliquer ce qu'il y aurait dans la loi
00:22:45en question. Au Nord Ontario, par exemple,
00:22:47mise sur la table une proposition
00:22:49qui doit permettre de faciliter
00:22:51la prolongation de détention
00:22:53des étrangers
00:22:55en situation irrégulière dans
00:22:57des centres de rétention administratifs.
00:22:59Ce qui compte, c'est moins de savoir si on fait ou pas une loi.
00:23:01Ce qui compte, c'est peut-être de savoir
00:23:03ce qu'on veut mettre dedans.
00:23:05Et la porte-parole du gouvernement
00:23:07annonce donc une nouvelle loi à l'immigration
00:23:09pour l'année prochaine. Cette nouvelle satisfait
00:23:11donc les LR mais agace le camp macroniste.
00:23:13Ça n'est pas une priorité, répond
00:23:15Gabriel Attal, moins d'un an après
00:23:17le précédent texte sur le sujet.
00:23:19Alors parlons vrai. Est-ce que nos lois sont par nature
00:23:21impuissantes, puisqu'inférieures aux lois européennes ?
00:23:23Est-ce qu'une telle loi est un leurre ?
00:23:25Car elle pourrait faire imploser
00:23:27la minorité. On n'ose pas parler de majorité relative.
00:23:29Et à cette question, une nouvelle loi
00:23:31à l'immigration vous semble-t-elle prioritaire ?
00:23:33Vous dites oui à 76%.
00:23:35Vous pensez que c'est prioritaire ? Vous pensez que ça ne
00:23:37sert à rien ? Odatons vos appels
00:23:39et livrez-vous aussi au 0826 300 300.
00:23:41Et notre invitée pour en parler,
00:23:43Jacqueline Eustache-Brégnaud, est avec nous.
00:23:45Sénatrice LR, membre de la commission
00:23:47paritaire mixe, lors de la dernière loi
00:23:49sur l'immigration. Madame la Sénatrice, merci d'avoir
00:23:51accepté notre invitation
00:23:53en tout cas. Sur cette
00:23:55proposition, vous qui aimez
00:23:57beaucoup Bruno Retailleau, mon cher
00:23:59Philippe. Absolument, mais là,
00:24:01je rejoins le point de vue de Madame
00:24:03la Sénatrice. Premier
00:24:05point, je trouve étrange
00:24:07l'attitude des ministres
00:24:09de tel ou tel ministre
00:24:11qui constate que
00:24:13le projet
00:24:15d'immigration en 2025
00:24:17n'est pas prioritaire.
00:24:19Elle appartient, oui ou non, à un gouvernement.
00:24:21Gabriel Attal,
00:24:23mu par des
00:24:25dessins plus partisans,
00:24:27considère aussi qu'elle n'est pas prioritaire.
00:24:29Elle est prioritaire
00:24:31et on ne peut pas reprocher
00:24:33au gouvernement de mettre
00:24:35en oeuvre ce qu'il a toujours annoncé.
00:24:37Puisque la loi immigration
00:24:39qui a été votée
00:24:41à l'époque est très
00:24:43incomplète, inassuée par rapport
00:24:45par exemple à ce que souhaitait
00:24:47Bruno Retailleau, je trouve que
00:24:49c'est tout à fait normal
00:24:51de la mettre sur le
00:24:53chantier en 2025.
00:24:55– Françoise de Gouin. – Non, je pense que c'est
00:24:57la poudre de perlimpinpin. C'est bien sûr
00:24:59la course à l'échelle de la note
00:25:01qui est lancée avec le RN et d'ailleurs
00:25:03Jordan Bardella, laissez-moi finir,
00:25:05soyez sympa, ce matin...
00:25:07Jordan Bardella, ce matin,
00:25:09a annoncé un référendum. Bon, il faut juste
00:25:11expliquer à Bruno Retailleau qu'on court jamais
00:25:13vite pour rattraper le RN
00:25:15qui a déjà préempté ces sujets. Ça, c'est le premier
00:25:17point. Le deuxième point, la dernière
00:25:19loi immigration a été retoquée
00:25:21et quasiment censurée dans sa totalité
00:25:23en tout cas dans les articles considérés
00:25:25comme les plus importants par
00:25:27le Conseil constitutionnel. Moi,
00:25:29je veux bien qu'on fasse une loi, c'est la 25ème à 25 ans.
00:25:31Je rappelle, 25 ans, 25
00:25:33lois, d'accord ? Il s'agirait...
00:25:35J'entends ce que dit la
00:25:37sénatrice, cette espèce de grand truc
00:25:39pardonnez-moi madame la sénatrice,
00:25:41oui, tous les français, non,
00:25:43bien sûr que les français considèrent qu'il y a un problème
00:25:45migratoire dans leur ensemble, mais il y a
00:25:47une façon de le regarder qui est tout à fait
00:25:49différent quand vous êtes à gauche que quand vous êtes à droite.
00:25:51Donc, dire tous les français
00:25:53sont... Non, tous les français ne sont pas d'accord
00:25:55d'ailleurs avec la
00:25:57dernière mouture de la loi
00:25:59immigration qui, je le rappelle, a été censurée
00:26:01et je trouve que vraiment...
00:26:03Bon, je comprends ce que peut faire Bruno Retailleau
00:26:05mais de toute façon, ça ne marchera pas.
00:26:07Original, copie, tout ça, vous connaissez l'histoire.
00:26:09Jean-Michel Fauvergue.
00:26:11Oui, alors la dernière loi, effectivement, c'est pas la
00:26:13totalité de la loi François Zezelle
00:26:15c'est 35 articles
00:26:17sur 85 qui ont été
00:26:19censurés par le Conseil
00:26:21constitutionnel et donc il va falloir
00:26:23je pense qu'il va falloir
00:26:25en représentant la loi
00:26:27voir la manière
00:26:29dont cette nouvelle loi
00:26:31ne sera pas censurée par le Conseil constitutionnel.
00:26:33Moi, je pense que
00:26:35il faut être plus pragmatique
00:26:37que politique au niveau de l'immigration
00:26:39parce que la lutte contre l'immigration, tout le monde
00:26:41maintenant réclame cette lutte contre l'immigration
00:26:43que ce soit à gauche, que ce soit à droite.
00:26:45Donc il faut être plus pragmatique que politique
00:26:47et le pragmatisme, c'est par exemple
00:26:49effectivement d'allonger
00:26:51le durée de rétention administrative
00:26:53de 90 jours, le faire passer comme les autres
00:26:55pays européens à 300 jours à peu près.
00:26:57Ça c'est la première chose. La deuxième chose
00:26:59c'est aussi, par exemple
00:27:01ne pas s'entêter sur un délit
00:27:03on en a déjà parlé ici
00:27:05sur le délit d'étranger en situation irrégulière
00:27:07parce que ce délit-là
00:27:09le Conseil constitutionnel va le supprimer
00:27:11parce que la jurisprudence
00:27:13européenne
00:27:15et la jurisprudence de la Cour de cassation
00:27:17au départ étaient à l'origine de la suppression
00:27:19de ce délit-là. Et on s'est aperçu qu'une fois
00:27:21qu'il était supprimé, Mme la Sénatrice
00:27:23en 2012, et bien la procédure
00:27:25administrative qui a ensuivi était
00:27:27beaucoup plus efficace pour les expulsions.
00:27:29Donc il faut pas être, à mon avis
00:27:31pragmatique sur ce sujet-là.
00:27:33D'abord je voudrais quand même rappeler
00:27:45clairement des choses sur ce texte
00:27:47qui a été censuré
00:27:49par le Conseil constitutionnel.
00:27:51D'abord je voudrais rappeler que M. Darmanin
00:27:53était à fond pour le texte qui est sorti
00:27:55version Sénat. Enfin je veux dire
00:27:57voilà, il y a un tas d'amendements
00:27:59qui ont été approuvés par le gouvernement
00:28:01parce que le gouvernement savait très bien
00:28:03qu'il y avait un certain nombre de choses
00:28:05qu'il fallait écrire. Et je vous rappelle
00:28:07qu'un certain nombre de choses ont été censurées
00:28:09non pas sur le fond, mais sur la forme
00:28:11parce que le Conseil constitutionnel
00:28:13a dit que c'est pas au bon endroit
00:28:15et c'est pas à la bonne ligne
00:28:17et c'est pas dans le bon texte.
00:28:19Regardez bien...
00:28:21...
00:28:23Mais c'est important
00:28:25de le dire.
00:28:27Donc voilà, regardons les choses
00:28:29avec objectivité. Aujourd'hui
00:28:31si Bruno Rotailleau propose
00:28:33de nouvelles lois, c'est pour
00:28:35les réécrire correctement avec
00:28:37le bon texte et la bonne forme.
00:28:39Voilà. Effectivement vous l'avez rappelé
00:28:41le délai de rétention
00:28:43sur le fait, le regroupement
00:28:45familial. Est-ce qu'on va pouvoir
00:28:47continuer à avoir le même texte et le regroupement
00:28:49familial ? Sur un certain nombre de choses
00:28:51sur lesquelles nous avons du courage
00:28:53à avoir. Moi je veux bien
00:28:55qu'on dise que ce sont des faits d'annonce.
00:28:57Bruno Rotailleau c'est pas un homme à faire des effets d'annonce.
00:28:59C'est un homme qui est là, qui a toujours
00:29:01une colonne vertébrale et qui l'a
00:29:03effectivement toujours...
00:29:05C'est un homme debout, c'est pas un homme qui fléchit.
00:29:07Donc voilà. Aujourd'hui,
00:29:09on peut tout le temps être dans le déni
00:29:11en disant, on ne voit pas
00:29:13et je le regrette d'ailleurs,
00:29:15les mêmes choses qu'on soit à droite ou à gauche.
00:29:17Si le problème d'immigration, qu'on soit
00:29:19de droite ou de gauche, on a à faire
00:29:21on a devant nous la même difficulté
00:29:23Mais on ne le résout pas de la même manière.
00:29:25Madame la sénatrice...
00:29:27Je ne dis que j'ai coupé personne.
00:29:29J'aimerais aller jusqu'au bout.
00:29:31J'irai jusqu'au bout.
00:29:33J'irai jusqu'au bout.
00:29:35Aujourd'hui, les 11 millions d'électeurs
00:29:37qui sont remportés sur le Rassemblement
00:29:39National aux dernières élections,
00:29:41c'est essentiellement ce sujet-là
00:29:43qui était porté et qui était
00:29:45à une expression de la colère.
00:29:47Donc si aujourd'hui, on ne coupe personne
00:29:49et en tout cas pas les LR, ne courent
00:29:51après le Rassemblement National,
00:29:53parce que nous avons toujours eu le courage
00:29:55de dire les choses sans avoir de béquilles
00:29:57à droite ou à gauche. Donc aujourd'hui,
00:29:59avec courage, clarté et fermeté,
00:30:01on va effectivement
00:30:03proposer des choses sur lesquelles nous avons
00:30:05toujours dit les mêmes choses.
00:30:07Madame la sénatrice,
00:30:09durant la fin de semaine,
00:30:11il y a eu un certain nombre de déclarations
00:30:13et il y en a une en particulier
00:30:15qui m'a exaspéré.
00:30:17Celle d'Olivier Faure
00:30:19qui, comme d'habitude,
00:30:21a dit Bruno Retailleau
00:30:23avec son projet
00:30:25et ses déclarations
00:30:27est en train de refourguer
00:30:29le projet du Rassemblement
00:30:31National. Rien ne m'a
00:30:33paraissé plus faux que cela.
00:30:35Est-ce qu'on n'en a pas
00:30:37assez dans votre camp
00:30:39d'entendre dire que le Rassemblement
00:30:41National a créé
00:30:43l'exigence de sécurité
00:30:45et de justice comme si
00:30:47elle n'existait pas avant ?
00:30:49C'est exactement
00:30:51ce que je viens de vous dire.
00:30:53Il y a encore une gauche qui est dans le déni
00:30:55de ce que nous vivons. Clairement.
00:30:57Moi, je suis une élue de banlieue,
00:30:59je vis en banlieue.
00:31:01Il faut juste ouvrir les yeux,
00:31:03sortir du microcosme
00:31:05et de l'entre-soi et de regarder
00:31:07ce qui se passe à Paris,
00:31:09en province, dans les zones urbaines
00:31:11comme à la campagne.
00:31:13Madame la sénatrice, il y a beaucoup
00:31:15d'élus de gauche que vous les connaissez en banlieue
00:31:17qui connaissent aussi bien le problème de l'immigration
00:31:19que vous. Je vous ai juste
00:31:21dit que la gauche
00:31:23et la droite ne le regardent pas de la même manière.
00:31:25Je vous explique l'histoire des 11 millions
00:31:27d'électeurs. Il y en a à peu près
00:31:2918 qui ont dit non,
00:31:31qui n'ont pas voté RN,
00:31:33parce que l'immigration n'est pas le problème
00:31:35principal pour eux.
00:31:37Je pense qu'il faut
00:31:39les OQTF, je suis d'accord avec tout le monde.
00:31:41Qu'est-ce que vous faites sur les OQTF ?
00:31:43C'est très important, parce que ça c'est Philippines.
00:31:45Est-ce que, par exemple,
00:31:47vision de gauche c'est quoi ? La vision de gauche
00:31:49c'est de dire, il y a 12 000
00:31:51OQTF, il y en a 10% qui sont
00:31:53extrêmement dangereux. Voilà, ça c'est
00:31:55le programme par exemple du Parti Socialiste.
00:31:57Qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on cible pas mieux
00:31:59les 10% extrêmement dangereux
00:32:01plutôt que d'engorger
00:32:03avec tous les services de préfecture
00:32:05avec des milliers d'OQTF qui sont
00:32:07un gamin en situation irrégulière
00:32:09qui travaille dans un restaurant, un bar, etc.
00:32:11C'est une vraie question qu'on peut se poser
00:32:13si vous êtes pragmatique et si vous êtes
00:32:15une femme de droite. Vous pouvez entendre ça, c'est une
00:32:17solution par exemple de la gauche.
00:32:19On est sévère avec les 10%
00:32:21d'OQTF dangereux.
00:32:23Moi j'ai une question pour vous. Si effectivement on va dans le sens
00:32:25de ce que dit Françoise, c'est-à-dire que les 10%
00:32:27de les voilà, à ce moment-là, il faut
00:32:29arrêter de les appeler les OQTF, les autres.
00:32:31Je suis d'accord. Si on estime que c'est des gens très
00:32:33graves, il faut trouver quelque chose
00:32:35qui correspond à ces gens-là. Parfaitement, Cécile, il faut bien nommer
00:32:37les choses. Mais les autres sont des OQTF aussi.
00:32:39Non mais c'est vrai.
00:32:41C'est un vrai sujet.
00:32:43Arrêtez avec l'OQTF.
00:32:45Je vous pose cette question.
00:32:47Est-ce que vous êtes honnête ?
00:32:49On ne peut pas parler
00:32:51de l'immigration en parlant des 10%
00:32:53de dangereux. Quel est le problème
00:32:55de la France aujourd'hui ?
00:32:57Quel est le problème aujourd'hui de la
00:32:59France ? C'est que nos submissions
00:33:01aujourd'hui, une entrée massive de gens
00:33:03qui rentrent de manière illégale dans ce
00:33:05pays, illégale, il faut quand même juste
00:33:07le dire, et qui restent et qui se maintiennent
00:33:09sur le territoire, même s'ils n'ont
00:33:11plus la possibilité d'y rester.
00:33:13C'est ça aussi l'enjeu
00:33:15de l'avenir. Que faisons-nous
00:33:17de toute cette immigration ? Que nous ne savons
00:33:19pas gérer ? Que nous accueillons d'ailleurs ?
00:33:21Très mal, parce que la bonne conscience de dire
00:33:23on les laisse rentrer et puis après ils doivent se redétendre
00:33:25sur les trottoirs, moi je pense qu'on n'a pas à être fiers de ça
00:33:27non plus. Donc voilà, nous ne pouvons
00:33:29plus accueillir tous ceux
00:33:31qui veulent venir sur ce territoire.
00:33:33Ce n'est plus possible. Et ça, il faut
00:33:35juste l'accepter.
00:33:37Un petit mot 0826 300
00:33:39Baptiste, on vous écoute Baptiste.
00:33:41Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:33:43Oui, allez-y.
00:33:45C'est compliqué parce que je ne vais pas avoir beaucoup de temps
00:33:47et il y a quand même beaucoup de choses à dire, mais du coup pour rebondir
00:33:49sur ce qui a été dit à la fin, on ne peut pas
00:33:51encore accueillir tous ces gens, on ne peut plus
00:33:53accueillir tous ces gens.
00:33:55C'est un discours qui serait parfaitement
00:33:57entendable si on arrêtait d'aller foutre le bordel dans leur
00:33:59pays et qu'on arrêtait de les forcer
00:34:01à quitter leur pays à cause du dérèglement
00:34:03climatique, à cause des
00:34:05coupes dans notre République au développement,
00:34:07dans notre solidarité internationale. Sinon,
00:34:09ce discours-là n'est plus entendable,
00:34:11il est encore moins entendable
00:34:13quand les gens qui demandent à corps et à cri
00:34:15une loi immigration n'ont pas de problème avec
00:34:17les immigrés ukrainiens, mais ont un problème avec
00:34:19les immigrés macrébins.
00:34:21Vous pouvez la tourner comme vous voulez l'histoire,
00:34:23mais on ne s'en fout pas.
00:34:25C'est la vérité.
00:34:27Il n'y a pas eu de terroristes ukrainiens
00:34:29sur ce territoire.
00:34:31Excusez-moi, moi j'entends ce que dit Baptiste, pardonnez-moi de vous dire.
00:34:33C'est Jean-Michel Foubert.
00:34:35Non Baptiste,
00:34:37oui, je pense que
00:34:39vous poussez un peu le
00:34:41trait, parce que
00:34:43moi j'ai connu réellement
00:34:45face à moi des terroristes,
00:34:47j'en ai pas vu un seul
00:34:49d'ukrainiens
00:34:51ou d'ukrainiens
00:34:53ou qui venaient
00:34:55d'ailleurs.
00:34:57Bon, par contre, je voudrais revenir sur
00:34:59la proposition de dire
00:35:01on expulse 10%
00:35:03des extrêmement dangereux,
00:35:05mais tout flic vous dira
00:35:07extrêmement dangereux, on ne sait pas ce que ça veut dire.
00:35:09À un certain moment, on peut basculer du pas dangereux
00:35:11au très dangereux.
00:35:13C'est vrai, c'est vrai.
00:35:15Bien évidemment, il faut arrêter.
00:35:17Bien évidemment, il faut arrêter.
00:35:19Donc il n'y a pas de solution en fait.
00:35:21Tout est engorgé. Il y a 12 000 au QTF.
00:35:23Il n'y en a pas une seule.
00:35:25On a une invitée, s'il vous plaît.
00:35:27Ça serait bien qu'elle puisse
00:35:29s'exprimer.
00:35:31Le problème, c'est qu'il faut prendre
00:35:33la question dans sa globalité.
00:35:3510% de très dangereux,
00:35:37ça ne veut évidemment plus 10%
00:35:39de très dangereux. Ils n'ont rien à faire ici.
00:35:41Mais le sujet n'est pas ça.
00:35:43C'est quoi le sujet ?
00:35:45Tous les services de l'éducation française.
00:35:47J'aimerais pouvoir finir sans être coupée.
00:35:49Le sujet, c'est de dire
00:35:51nous ne pouvons plus
00:35:53accueillir cette émigration
00:35:55massive parce que nous n'avons pas
00:35:57la capacité à intégrer correctement
00:35:59toute cette population qui arrive
00:36:01chez nous. Donc, ayons des outils
00:36:03pour effectivement
00:36:05voir avec les pays d'origine
00:36:07comment tous ces gens qui sont frappés
00:36:09par des au QTF puissent retourner
00:36:11chez eux. Comment se fait-il que l'Allemagne
00:36:13arrive à expulser mieux que la France ?
00:36:15C'est juste hallucinant.
00:36:17Donc non, nous devons aujourd'hui
00:36:19écrire clairement
00:36:21ce que nous voulons en matière d'immigration
00:36:23et chaque homme et femme politique
00:36:25et chaque parlementaire
00:36:27prendra ses responsabilités face aux citoyens
00:36:29qui attendent de nous
00:36:31du courage et de la volonté.
00:36:33Merci beaucoup
00:36:35Madame la Sénatrice Jacqueline
00:36:37Sénatrice LR, membre de la commission
00:36:39paritaire
00:36:41lors de la dernière loi Immigration.
00:36:43Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
00:36:45Dans un instant, on garde
00:36:47Baptiste.
00:36:49Vous avez révisé ?
00:36:51Je ne l'ai pas révisé.
00:36:53Bien sûr que vous avez révisé.
00:36:55Arrêtez.
00:37:01Ça va encore bien se passer.
00:37:03Je pense que c'est Baptiste qui va gagner.
00:37:05Baptiste, vous restez avec nous.
00:37:07On est ravis de vous accueillir dans un instant.
00:37:09Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:37:11Sud Radio, votre attention
00:37:13est notre plus belle récompense.
00:37:15Moi je regarde les matchs, je fais le coup
00:37:17plus lent de la télé et je mets Sud Radio.
00:37:19Le meilleur commentateur, c'est Sud Radio, il n'y a rien à dire.
00:37:21Sud Radio, la radio du rugby.
00:37:25Les Vraies Voix Sud Radio
00:37:2717h-19h
00:37:29Philippe David, Cécile de Ménibus
00:37:31Chers amis, bienvenue dans
00:37:33Les Vraies Voix, puisque vous les avez commandés à Noël
00:37:35on vous les donne un petit peu en avance.
00:37:37Philippe Bilger, Françoise Degoy, Jean-Michel Fauverg
00:37:39C'est pas tous des cadeaux.
00:37:41Oh !
00:37:43Elle est bien quand même.
00:37:45Elle est bien.
00:37:47Elle est bien.
00:37:49Elle est bien.
00:37:51De la propos quand même.
00:37:53Vous vous rendez compte quand même, pardon de le dire,
00:37:5517h50, 14 octobre,
00:37:57il y a déjà des boules de Noël dans les magasins.
00:37:59C'est pas grave.
00:38:01C'est un peu tôt, non ?
00:38:05Mais bientôt, au mois d'août, non ?
00:38:07Faut que ça s'arrête, non ?
00:38:09À un certain moment, on va se zapper la saison du barbecue.
00:38:11Je vous concède que ça n'est pas
00:38:13non plus l'info du jour exceptionnel.
00:38:15L'info du jour, c'est forcément...
00:38:17C'est qui sait qui qui l'a dit, surtout.
00:38:19Mais en tout cas, Baptiste,
00:38:21Baptiste, Baptiste,
00:38:23mon cher Baptiste, il faut lancer le jingle.
00:38:25Je vais lancer.
00:38:27Tout de suite au jeu préféré de Philippe Bilger,
00:38:29seul moment de sa journée
00:38:31où il est réduit au rôle de spectateur.
00:38:33Non !
00:38:35Il est trop fort.
00:38:37Mais mon cher Baptiste,
00:38:39vous ne m'avez pas écouté tous les fois.
00:38:41C'est vrai.
00:38:43Je sens qu'il n'est pas tranquille, Baptiste.
00:38:45C'est pas qu'il n'est pas tranquille.
00:38:47Je crains le pire.
00:38:49Non seulement, vous le vannez, mais en plus,
00:38:51vous l'appelez Philippe Bilger.
00:38:53Ça, je n'aime pas du tout.
00:38:55J'avais besoin de la rime avec « seul moment de sa journée ».
00:38:57Voilà, j'ai bien compris.
00:38:59Allez, on y va.
00:39:01Vous portez un très beau prénom, en tout cas.
00:39:03Qui sait qui qui l'a dit, mon cher Baptiste ?
00:39:05Un point sur sa non-nomination
00:39:07à Matignon. Marine Le Pen a considéré
00:39:09que j'étais la plus sérieuse menace
00:39:11pour son avenir.
00:39:13Je sais.
00:39:15Attendez, Baptiste.
00:39:17On a dit en même temps.
00:39:19En même temps, un point chacun.
00:39:21J'en prendrais volontiers deux
00:39:23sur trois.
00:39:25Il n'y a qu'un point.
00:39:27Un point pour Philippe, un point pour vous.
00:39:29Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:39:31Il a trois points, Baptiste.
00:39:33Le gouvernement a cramé la caisse.
00:39:35Ce budget de 2025 est très injuste.
00:39:37C'est un pot et rabot.
00:39:39Ceux qui ont été vertueux.
00:39:41Pécresse.
00:39:43Bonne réponse
00:39:45de Baptiste qui engrange
00:39:47trois points.
00:39:49Elle adore cramer la caisse.
00:39:51J'adore, j'adore.
00:39:53Elle l'avait déjà dit
00:39:55pour la présidentielle.
00:39:57L'année dernière.
00:39:59Elle n'a qu'une punchline, Valérie.
00:40:01Il est bon ce Baptiste.
00:40:03Il est drôle comme tout.
00:40:05Vivement la vanne sur moi.
00:40:07J'adore ces vannes.
00:40:09Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:11Baptiste, deux points.
00:40:13Ça fait 50 ans que la France dépense plus qu'elle ne gagne.
00:40:15Et on suit s'il y a eu des dépenses totalement injustifiées.
00:40:17Le quoi qu'il en coûte, le bouclier tarifaire, etc.
00:40:19Totalement justifié.
00:40:21C'est Gabriel Attal.
00:40:23Il l'a dit.
00:40:25Il est fort.
00:40:27Gabriel Attal.
00:40:29Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:31Baptiste a un point.
00:40:33Mais c'est toujours bon à prendre un point.
00:40:35Moi je fais la politique du pire.
00:40:37Je laisse gagner Baptiste.
00:40:39Si ce gouvernement poursuit
00:40:41la politique d'Emmanuel Macron,
00:40:43nous le censurons.
00:40:45Baptiste.
00:40:47Pas le peine.
00:40:49Bardella.
00:40:51Bonne réponse de Baptiste.
00:40:53Il est fort.
00:40:55Question qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:57Emmanuel Macron.
00:40:59En ne nommant pas Lucie Castex,
00:41:01a tout bloqué dans la vie politique.
00:41:03Baptiste.
00:41:05Ça peut être un Mélenchon.
00:41:07Éric Coquerel.
00:41:09Olivier Faure.
00:41:11Valérie Raveau. Boris Vallaud.
00:41:13C'est pas Lucie Castex.
00:41:15Une femme.
00:41:17Sandrine Rousseau.
00:41:19Bonne réponse de Sandrine Rousseau.
00:41:21Bonne réponse de Françoise de Gouac.
00:41:23Qui marque deux points.
00:41:25Pour le moment, six points pour Baptiste.
00:41:27Trois points pour vous.
00:41:29Un point pour Philippe Bilger.
00:41:31Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:33Ça serait bien qu'il vienne dans l'émission déjà.
00:41:35Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:37Attention !
00:41:39Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:41À trois points.
00:41:43Si Olivier Faure n'a toujours pas compris
00:41:45qu'il y avait un problème
00:41:47avec l'immigration dans ce pays,
00:41:49comme le dit une majorité de Français,
00:41:51c'est qu'effectivement, il n'a rien compris.
00:41:53Baptiste.
00:41:55Moi de Bréjan.
00:41:57Tanguy.
00:41:59C'est qui ?
00:42:01C'est de la droite ?
00:42:03Non.
00:42:05C'est de droite.
00:42:07C'est de droite.
00:42:09Bonne réponse de Philippe Bilger.
00:42:11Sébastien Chenu.
00:42:13Et il remonte.
00:42:15Ça dure jusqu'à quand ?
00:42:17Il reste un peu plus d'une minute.
00:42:19Il y en a encore pour deux ans.
00:42:21Il faut que je me réveille.
00:42:23Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:25Deux points.
00:42:27Qui touche le travail, qui touche les entreprises,
00:42:29qui touche les travailleurs ?
00:42:31Ça doit être un gauchiste, c'est sûr.
00:42:33Qui ça ?
00:42:35Vous avez dit quoi ?
00:42:37Darmanin.
00:42:39Bonne réponse de Baptiste.
00:42:41Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:43À trois points.
00:42:45Sur l'augmentation des budgets de l'Elysée et du Parlement,
00:42:47cette augmentation n'est pas compréhensible
00:42:49pour nos concitoyens.
00:42:51Baptiste.
00:42:53Qui ?
00:42:55Bonne réponse.
00:42:57Antoine Armand, ministre de l'Économie.
00:42:59Extraordinaire.
00:43:01La dernière.
00:43:03Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:43:05Deux points. Une nouvelle loi immigration est nécessaire en 2025.
00:43:07Maud Bréjon.
00:43:09Allez, ça va.
00:43:11Il a gagné de toute façon.
00:43:13Et moi je suis à combien ?
00:43:15Je vous compte deux points.
00:43:17Vous êtes passé devant Philippe Bilger de manière pas fair-play.
00:43:19Je suis pas ici de faire play.
00:43:21Je conteste.
00:43:23Quatre points pour Jean-Michel.
00:43:25Il finit à combien de points, Jean-Michel ?
00:43:27A zéro, monsieur.
00:43:29C'est une fierté, monsieur.
00:43:31Et Baptiste,
00:43:33vous avez conscience que vous
00:43:35vannez un procureur général
00:43:37et l'ancien patron général ?
00:43:39Si un jour on vous avait dit que
00:43:41vous feriez ça ?
00:43:43Baptiste, on ne sonnera pas votre porte.
00:43:45Jean-Michel ne gagne pas les règles.
00:43:47Baptiste, on vous embrasse.
00:43:49J'ai tellement gagné à ce jeu
00:43:51qu'il ne faut pas en tirer des lauriers particuliers.
00:43:53C'est la routine pour moi.
00:43:55Il est bon.
00:43:57Il est bon.
00:43:59Merci mille fois d'avoir joué avec nous.
00:44:01On était ravis de vous accueillir.
00:44:03Le journal dans quelques instants
00:44:05et la météo, à tout de suite.
00:44:07Sud Radio.
00:44:09Parlons vrai.
00:44:11Les vraies voix Sud Radio.
00:44:1317h-19h. Philippe David.
00:44:15Cécile de Ménibus.
00:44:17Après cette démonstration
00:44:19de Philippe David
00:44:21avec Rémi André.
00:44:23Vous n'avez jamais touché sa barbe ?
00:44:25Non.
00:44:27Ils ont une relation particulière.
00:44:29C'est parce qu'on se fait la bise
00:44:31avec Rémi André.
00:44:33Il a une barbe très douce.
00:44:37Il a une barbe très douce
00:44:39et une voix très douce.
00:44:41C'est bien d'assumer.
00:44:43C'est bien.
00:44:45C'est bien.
00:44:47Vous avez manqué quelque chose.
00:44:49Françoise de Goa.
00:44:51Asseyez-vous.
00:44:53Françoise de Goa, Jean-Michel Fauberg.
00:44:55Dans un instant,
00:44:57le coup de gueule de Philippe David.
00:44:59De quoi parle-t-on Philippe ?
00:45:01Général Pompon de ceux qui refusent le progrès technique.
00:45:03Général La Barbe.
00:45:05Mais j'en ai pas.
00:45:070-800-26-300-300.
00:45:09Vous nous laissez des messages sur notre répondeur.
00:45:11Merci beaucoup.
00:45:13Marie-Claire de Bergerac.
00:45:15Je voulais prendre la parole
00:45:17au sujet de la ligne à grande vitesse.
00:45:19J'habite Bergerac,
00:45:21donc une commune rurale.
00:45:23C'est un TER,
00:45:25sans transport,
00:45:27et je n'ai pas de voiture.
00:45:29Donc pour moi, je suis absolument pour
00:45:31cette création de ligne.
00:45:33Et je ne comprends pas que des écolos,
00:45:35soi-disant écolos, s'opposent au train.
00:45:37Merci beaucoup.
00:45:39Merci Marie-Claire.
00:45:41Il y a des manifestations contre la NGV,
00:45:43la ligne à grande vitesse,
00:45:45la LGV, pardon, qui doit relier Bordeaux
00:45:47à Toulouse pour permettre de faire
00:45:49Paris-Toulouse en 3h,
00:45:51au lieu de 5h et 4h,
00:45:53ou de prendre l'avion.
00:45:55Et c'est un peu comme l'autoroute
00:45:57Toulouse-Castre, il y a des écologistes qui manifestent.
00:45:59Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:46:01J'ai été scandalisé par un reportage
00:46:03sur TF1, je crois, samedi soir,
00:46:05sur les violences
00:46:07qui ont été exercées,
00:46:09notamment
00:46:11à tel point qu'un véhicule
00:46:13de gendarmerie a été
00:46:15totalement détruit.
00:46:17Et j'ai trouvé le reportage
00:46:19d'une partialité absolue.
00:46:21On donnait le point fort,
00:46:23en quelque sorte, au soulèvement
00:46:25de la terre. Invraisemblable.
00:46:27Bon, allez, après, moi, les soulèvements de la terre,
00:46:29c'est pas tous des gens qui tapent. Il y a beaucoup de gens
00:46:31qui sont des vrais militants, sincères, et qui considèrent
00:46:33que cette ligne, par exemple, j'entends ce qu'elle dit,
00:46:35mais que cette ligne, par exemple, abîme la biodiversité.
00:46:37Il y a un moment donné, il faut trouver les équilibres, en fait.
00:46:39Moi, je suis pas du tout contre le progrès,
00:46:41je pense que les LGV sont très importantes,
00:46:43mais il faut des tracés
00:46:45intelligents. Il faut
00:46:47véritablement tout harmoniser.
00:46:49Je le redis, on peut...
00:46:51Moi, je suis pas une écologiste radicale et forcenée,
00:46:53j'ai jamais aimé les verts, j'ai jamais voté vert en mon existence.
00:46:55Je dis juste qu'il y a
00:46:57absolument une harmonie à trouver, parce que
00:46:59tout est au rouge. Donc,
00:47:01sur la partialité, vous trouverez toujours
00:47:03les choses partielles, mon cher
00:47:05Sylvie Bigère, tous les sous-éléments de la Terre
00:47:07ne sont pas des gens qui brûlent les bagnoles.
00:47:09Jean-Michel Fauvergue ?
00:47:11Oui, à un certain moment, je pense qu'il faut prendre
00:47:13des décisions, parce que toujours avoir un pied à droite,
00:47:15un pied à gauche, c'est...
00:47:17C'est quelquefois un peu difficile.
00:47:19Alors, vous disiez, vous compariez
00:47:21avec le Castre...
00:47:23Castre-Toulouse, l'autoroute Castre-Toulouse,
00:47:25pas tout à fait comparable. Le Castre-Toulouse,
00:47:27vous gagnez 20 minutes sur en faisant un tour.
00:47:29Là, il s'agit
00:47:31de se déplacer en moins de
00:47:333 heures, alors qu'aujourd'hui, on prend
00:47:35les avions et on pollue beaucoup
00:47:37plus. Et puis, la position d'une autoroute n'est pas
00:47:39la même que celle des trains. Exactement. Donc,
00:47:41c'est aberrant.
00:47:43Je prenais l'exemple des oppositions au chantier.
00:47:45J'avais bien compris. Ce qui est aberrant, surtout,
00:47:47c'est la politique. C'est aberrant d'avoir
00:47:49des écologistes qui
00:47:51s'opposent à ça. C'est pas ça qui est aberrant.
00:47:53C'est le développement du train, et ça, on en a
00:47:55tellement parlé. Le développement du
00:47:57tout TGV, ça a été un désastre.
00:47:59C'est-à-dire que, quand vous allez dans la verticale,
00:48:01aucun problème. Quand vous commencez à aller
00:48:03sur les horizontales, c'est un enfer.
00:48:05C'est un enfer. Essayez donc de faire la Rochelle,
00:48:07Mulhouse. Je n'en sais rien.
00:48:09Là, c'est pas de ça qu'on fait. On parle de Paris.
00:48:11On parle de Paris-Toulouse.
00:48:13Pourquoi il n'y a pas de TGV Paris-Toulouse ?
00:48:15C'est ça, la vraie question.
00:48:17La seule vraie question, c'est celle-là.
00:48:19Réfléchissez dans votre coin.
00:48:21Je sais pourquoi.
00:48:23Allez, on reste ensemble dans un instant.
00:48:25Ce sera le coup de gueule de Philippe David. A tout de suite.
00:48:31Les Vraies Voix Sud Radio
00:48:3317h-19h. Philippe David,
00:48:35Cécile de Ménibus.
00:48:37Lundi,
00:48:39tout est permis. Avec Françoise Debois,
00:48:41Philippe Bidger,
00:48:43Jean-Michel Fauré.
00:48:45Je vous ai à l'œil.
00:48:47J'aime bien notre petite équipe du lundi.
00:48:49On ne va pas encore rechanger.
00:48:51J'ai besoin de rituel. J'ai besoin d'habitude.
00:48:53Mais vous serez toujours là.
00:48:55Je sais très bien que c'est ça qui vous ennuie.
00:48:57Mais un jour, je ne serai plus là. Peut-être que je serai
00:48:59encore là et que je n'y serai plus. Je ne sais pas.
00:49:01C'est peu probable. Je n'en sais rien.
00:49:03Nous ne savons pas. Ne pariez pas sur l'avenir.
00:49:05Que je rêve plus longtemps. Je peux faire un petit témoignage ?
00:49:07Si vous permettez que cette décision
00:49:09nous appartienne avec Philippe David.
00:49:11Oui, je voudrais
00:49:13faire un petit témoignage. On vient de parler
00:49:15de la ligne à grande vitesse.
00:49:17Ça me rappelle que j'ai pris le périph
00:49:19à Paris
00:49:21il y a quelques jours.
00:49:23À 50 kilomètres.
00:49:25Je me suis régalé. A pied ou en voiture ?
00:49:27Non, on pourrait presque le faire à pied.
00:49:29Non, c'est hard.
00:49:31Parce que 50 sur le périph
00:49:33en voiture, c'est lent.
00:49:35Mais 50 à pied, c'est rapide.
00:49:37Oui.
00:49:39Réfléchissez à ça.
00:49:41C'est toujours ce qu'on appelle l'angle de vue.
00:49:43Allez, tout de suite, le coup de gueule
00:49:45de Philippe David.
00:49:47Comme d'habitude,
00:49:49je vais remettre le clocher au milieu du village.
00:49:51Et aujourd'hui, ce sera un village situé
00:49:53quelque part dans l'espace. Pourquoi dans l'espace ?
00:49:55Parce que les réactions aux tweets
00:49:57d'Elon Musk pour le lancement de la fusée
00:49:59Starship m'ont pour certains surpris.
00:50:01C'est le moins qu'on puisse dire.
00:50:03Commençons par le tweet avec la photo de la fusée
00:50:05et la phrase « The future we want ».
00:50:07L'avenir que nous voulons.
00:50:09Retweetée par Sandrine Rousseau avec un mot
00:50:11lapidaire « No ».
00:50:13Preuve qu'on peut tout aussi bien dire et tweeter
00:50:15des inepties tant dans la langue de Shakespeare
00:50:17que dans celle de Molière.
00:50:19Après une photo, une vidéo.
00:50:21Celle prodigieuse du booster de la fusée
00:50:23récupérée par la tour de lancement
00:50:25avec ce mot d'Elon Musk
00:50:27« Le booster de la fusée Starship rattrapé par la tour ».
00:50:29Une vidéo retweetée par l'essayiste
00:50:31Mathieu Slama avec ce commentaire
00:50:33« Est-ce que tout cela sert le bien commun ?
00:50:35Est-ce que ça va améliorer nos vies ?
00:50:37Je n'en suis pas sûr. »
00:50:39Comme si une fusée partant dans l'espace
00:50:4167 ans presque jour par jour
00:50:43après le lancement de Spoutnik 1
00:50:45pouvait ne pas faire rêver.
00:50:47Alors peut-être que pour Sandrine Rousseau, la conquête spatiale
00:50:49n'est pas l'avenir qu'elle désire. Mais alors quel avenir ?
00:50:51Comme elle n'aime pas non plus les voitures,
00:50:53peut-être reste le retour des diligences et des carrioles.
00:50:55Et pour répondre à Mathieu Slama,
00:50:57oui, il faut toujours croire au progrès technique
00:50:59qui finirait un jour ou l'autre
00:51:01par servir le bien commun et améliorer nos vies.
00:51:03Les fusées ont permis, entre autres progrès,
00:51:05de mettre en orbite des satellites
00:51:07qui permettent de suivre en temps réel
00:51:09les dangers météorologiques qui pèsent sur les navires
00:51:11et avions et leur permettent d'anticiper
00:51:13ces dangers. Tout comme le GPS,
00:51:15les matériaux composites, l'imagerie médicale
00:51:17ou encore les airbags
00:51:19qui ont été mis au point grâce à cette même
00:51:21conquête spatiale. Alors bravo à Elon Musk,
00:51:23merci de nous faire rêver
00:51:25et de permettre à l'humanité d'aller toujours plus loin,
00:51:27toujours plus longtemps, toujours plus vite
00:51:29et tant pis pour les pisse-vineigres
00:51:31qui regardent le train du progrès technique passer devant eux
00:51:33en refusant de monter dedans.
00:51:37J'ai la plus grande admiration
00:51:39pour les prouesses techniques
00:51:41que vous venez de rapporter
00:51:43même si je constaire
00:51:45que la vie terrestre,
00:51:47la vie intime, offre
00:51:49beaucoup plus d'aventures que là-haut.
00:51:51Je suis assez d'accord
00:51:53avec Philippe, je pense que l'aventure humaine,
00:51:55l'aventure des relations humaines,
00:51:57l'aventure de la création artistique pour moi
00:51:59est quelque chose qui me bouleverse beaucoup plus
00:52:01en réalité que la fusée
00:52:03Starship. Mais là où je rejoins
00:52:05complètement Philippe, je suis d'accord
00:52:07avec vous, c'est fascinant. Après on peut
00:52:09trouver le personnage détestable,
00:52:11épouvantable, enfin c'est un afrobonhomme.
00:52:13Ce qui est extraordinaire,
00:52:15cet homme imagine en fait et il vit
00:52:17ses rêves. Donc là, pour moi, c'est ça.
00:52:19Après, j'ai une limite vraiment sur Elon Musk,
00:52:21c'est que derrière Mars,
00:52:23en fait, il y a sa passion
00:52:25et son obsession sur l'homme augmenté.
00:52:27C'est-à-dire que Elon Musk,
00:52:29il cherche l'immortalité pour les
00:52:31êtres humains. Là, je pense que je vais commencer à m'énerver
00:52:33quand il commencera à montrer ses
00:52:35travaux de recherche. Mais quand même, je ne peux
00:52:37que le saluer. Mais je suis comme Philippe,
00:52:39je pense que la chapelle Sixteen
00:52:41est quelque chose qui m'émeut plus que Starship
00:52:43accueilli dans les bras.
00:52:45Vous êtes en train de dire que vous ne voulez pas de Philippe
00:52:47jusqu'en 2048 ?
00:52:49Vous deveniez immortel,
00:52:51ma chère Françoise. Non, mais vous comprenez bien que
00:52:53l'art est quelque chose qui est la plus grande aventure
00:52:55et au-delà du progrès.
00:52:57Jean-Michel Fauvergne.
00:52:59Moi, j'ai appris déjà que Sandrine Ronsos
00:53:01avait parlé américain.
00:53:03C'est ça.
00:53:05C'est un peu bête ce que tu viens de dire.
00:53:07C'est drôle. Non, c'est drôle. Moi, je trouve que je suis
00:53:09très drôle.
00:53:11Mais vous savez, Jean-Michel,
00:53:13faites comme nous, l'autosatisfaction, ça fonctionne.
00:53:15Ça marche.
00:53:17Justement, parce qu'on parle
00:53:19d'autosatisfaction. Moi, je vais parler de réitération.
00:53:21La technique à Elon Musk,
00:53:23c'est une technique de réitération. C'est-à-dire, on fait,
00:53:25ça ne fonctionne pas, on refait, ça ne fonctionne pas,
00:53:27on refait, mais ça commence à fonctionner.
00:53:29Et là, on arrive à un résultat
00:53:31technique, je ne parle uniquement de la prouesse technique,
00:53:33qui est extraordinaire. La problématique
00:53:35qu'on a souvent, c'est qu'on s'arrête en chemin.
00:53:37Quand ça ne fonctionne pas, on s'arrête en chemin.
00:53:39Lui ne s'arrête pas en chemin.
00:53:41Ceci dit, il a les moyens.
00:53:43Donc, c'est en ça
00:53:45que je me trouve quand même assez bien.
00:53:47C'est bien.
00:53:49C'était vachement bien. Bravo.
00:53:51Pour un policier, il sait danser.
00:53:53Pas mal.
00:53:55La réitération, il a une forme
00:53:57d'argumentaire. On sent qu'il est passé par l'Assemblée.
00:53:59Il a raison.
00:54:01Je trouve que continuer jusqu'au moment
00:54:03où on trouve des choses, je suis d'accord avec lui.
00:54:05Et après, à l'Assemblée, quand ils ont trouvé que j'étais un peu trop,
00:54:07ils m'ont viré.
00:54:09Vous savez, nous, on va vous garder.
00:54:11Comme dit Churchill,
00:54:13le succès, c'est d'aller d'échec en échec sans jamais
00:54:15se décourager.
00:54:17Il a toujours une petite phrase.
00:54:19Et Churchill disait aussi, quand vous êtes en enfer,
00:54:21vous continuez.
00:54:23Vous savez, parfois, je dis des trucs bien.
00:54:25Vous devriez reprendre des phrases que je dis.
00:54:27Par exemple, là, le tour de table de l'actu des vrais blancs.
00:54:29Vous connaissez l'histoire de la femme
00:54:31qui va acheter un meuble chez Ikea ?
00:54:33Je crois qu'il faut que vous arrêtiez d'essayer de dire des trucs.
00:54:35Et pour les autres, vous vous rendez pas compte de ce que c'est.
00:54:37Je vous jure, c'est pas bien.
00:54:39Il faut plus que vous parliez avec des gens.
00:54:41Le tour de table de l'actualité.
00:54:43Et c'est le tour de table de l'actualité.
00:54:45Citation illustre de Cécile
00:54:47de Ménibus, non moins illustre.
00:54:49Et Philippe Bilger, le vôtre,
00:54:51concerne un rugbyman illustre.
00:54:53Et il a été défloré, justement,
00:54:55par notre ami Jean-Michel Fauvernier.
00:54:57Il avait totalement raison, Jean-Michel.
00:54:59Je ne savais pas comment fonctionnait
00:55:01WhatsApp.
00:55:03Puisque j'ai donné mon sujet
00:55:05à Madjid...
00:55:07C'est bon, c'est bon, c'est bon.
00:55:09Je voulais vous l'expliquer.
00:55:11Bon, je laisse tomber.
00:55:13Donc Antoine Dupont...
00:55:15En revanche, un jour,
00:55:17Philippe, j'aimerais bien que vous nous fassiez une conférence
00:55:19sur comment fonctionnent les réseaux sociaux.
00:55:21Alors là, je peux vous parler
00:55:23des miens, sans problème.
00:55:25Mais ceci étant dit,
00:55:27Antoine Dupont, que j'ai vu
00:55:29jouer en seconde mi-temps
00:55:31pour Toulouse, contre Clermont,
00:55:33a été éblouissant,
00:55:35puisqu'en 9 minutes,
00:55:37il a marqué 3 essais.
00:55:39Et il a failli en marquer
00:55:41un dernier,
00:55:43dans la plus belle action du match,
00:55:45dernière minute.
00:55:47Un essai qui aurait pu être de 80 mètres.
00:55:49Malheureusement, il y a un an avant
00:55:51d'un avant Arnold.
00:55:53Mais peu importe.
00:55:55J'aime énormément Antoine Dupont,
00:55:57qui est formidable, sur le terrain
00:55:59et en dehors du terrain.
00:56:01Et peut-être que ma déception
00:56:03à l'égard de Kylian Mbappé,
00:56:05sur son comportement
00:56:07en dehors du terrain
00:56:09de foot, objectivement,
00:56:11il reste un très grand joueur,
00:56:13fait que je suis de plus en plus
00:56:15enthousiaste d'Antoine Dupont.
00:56:17Françoise de Gaulle, il est de plus en plus ovaliste,
00:56:19Philippe Bilger.
00:56:21Oui, de toute façon, nous on aime le rugby, ici,
00:56:23par naissance ou par goût.
00:56:25Moi, je suis fascinée
00:56:27par Antoine Dupont.
00:56:29Je trouve qu'il incarne exactement
00:56:31ce qu'a été le rugby en opposition
00:56:33au football. Le rugby, ça a été
00:56:35un sport de terriens, ça a été un sport
00:56:37de ruralité. Il s'est construit contre
00:56:39le football qui a été un sport d'ouvriers,
00:56:41en gros, si on schématise le point de départ.
00:56:43C'était le sport des étudiants d'Angleterre
00:56:45et des mineurs au Pays de Gagne, notamment,
00:56:47et des paysans en France.
00:56:49Avec des histoires incroyables dans tous les clubs juifs
00:56:51de Londres.
00:56:53J'adore Antoine Dupont. Ma seule crainte,
00:56:55je trouve qu'il a une surexposition
00:56:57depuis les Jeux Olympiques.
00:56:59J'espère simplement qu'il gardera
00:57:01la tête froide, c'est ça. Parce que
00:57:03Kylian Mbappé, il était charmant en arrivant de Monaco.
00:57:05Jean-Michel Fauberg.
00:57:07Je pense que la vie, c'est comme un ballon de rugby,
00:57:09les rebonds sont aléatoires.
00:57:11Et quand vous avez du talent...
00:57:13Mais vous êtes en état de grâce !
00:57:15Et quand vous avez du talent...
00:57:17Comme Philippe David avec son ventre !
00:57:19Merci !
00:57:21Et quand vous avez du talent en face de la vie,
00:57:23le rebond vous revient toujours dans les mains.
00:57:25C'est ce qui s'est passé sur le deuxième essai d'Antoine Dupont.
00:57:27Le rebond lui est revenu
00:57:29comme par magie dans les mains.
00:57:31Et ce garçon-là, il est extraordinaire.
00:57:33Parce que quand il met un essai,
00:57:35il est content, il est heureux,
00:57:37mais il ne se roule pas dans le gazon.
00:57:39Les rugbymen ne se roulent pas dans le gazon.
00:57:41Certains plongent...
00:57:43Lui, il l'a plati
00:57:45gentiment.
00:57:47Il est plein de grâce, ce garçon.
00:57:49Très élégant.
00:57:51Pour vous rappeler que vous avez la possibilité
00:57:53de rencontrer Antoine Dupont
00:57:55grâce à Sud Radio, si vous écoutez
00:57:57le mot de passe pendant le top
00:57:59horaire, vous notez et vous
00:58:01vous retrouvez sur sudradio.fr
00:58:03et vous pourrez peut-être être
00:58:05l'un des grands gagnants de cette belle opération.
00:58:07Rencontrez Antoine Dupont quand même.
00:58:09C'est fabuleux.
00:58:11En plus, il est des Hauts-de-Pyrénées.
00:58:13Et si vous ne pouvez pas
00:58:15le rencontrer, vous rencontrerez
00:58:17Philippe David.
00:58:19Mais c'est bien aussi.
00:58:21C'est deux salles, deux ambiances.
00:58:23Mais là, on est dans le funky
00:58:25avec vous, on est dans la droguerie.
00:58:27On peut leur trouver un Dupont.
00:58:29J'adore, on est dans la droguerie.
00:58:31Vous savez que je suis un peu Dupont.
00:58:33Mon arrière-grand-mère des Hauts-de-Pyrénées s'appelait Dupont.
00:58:35Mais lequel, avec le T ou avec le D ?
00:58:37Avec un T, comme en toi.
00:58:39C'est vrai.
00:58:41C'est vrai ?
00:58:43C'est vrai ?
00:58:45N'importe quoi.
00:58:47Allez, on y va.
00:58:49Sud Radio.
00:58:51Parlons vrai.
00:58:53Les Vraies Voix Sud Radio.
00:58:5517h-19h. Philippe David.
00:58:57Cécile de Ménibus.
00:58:59Bienvenue dans Les Vraies Voix,
00:59:01les amis. On est ensemble jusqu'à 19h
00:59:03tous les jours, du lundi au vendredi.
00:59:05Et ça, c'est plutôt une bonne nouvelle.
00:59:07Et vous savez que votre voix est encore plus douce que la barbe de Rémi André.
00:59:09Qu'est-ce que vous avez aimé ?
00:59:11Vous avez besoin de câlin en ce moment ?
00:59:13Il a introduit une sensualité
00:59:15dans l'émission.
00:59:17C'est torride.
00:59:19J'en profite pour vous annoncer
00:59:21que le Salon de l'Automobile
00:59:23démarre aujourd'hui
00:59:25et que jeudi, nous serons en direct
00:59:27avec Philippe David et les Autoduffiers
00:59:29en direct du Salon de l'Auto.
00:59:31Ce sera génial, parce qu'on adore
00:59:33le Salon de l'Automobile, on adore la voiture sur Sud Radio.
00:59:35On a Les Vraies Voix qui font Lula France
00:59:37le jeudi soir. Ça roule avec
00:59:39nos amis Jean-Luc Moreau et Laurence Perrault.
00:59:41On parle auto.
00:59:43Philippe David, c'est pas...
00:59:45Vous parlez encore de...
00:59:49Moi, la méchanceté. Non, ça va.
00:59:51Tout ça, ce sont des effets spéciaux.
00:59:53C'est pour faire rire.
00:59:55Le retour de table de l'actu des Vraies Voix.
00:59:57Françoise de Gaulle, la solitude d'un président.
00:59:59Oui, alors je suis assez frappé
01:00:01parce que ça sort peut-être
01:00:03moins dans la presse française que dans la presse internationale.
01:00:05Je lisais un papier
01:00:07dans Le Temps. Nos amis suisses
01:00:09font un papier très fort
01:00:11et très argumenté sur la solitude
01:00:13d'Emmanuel Macron et sur, finalement,
01:00:15le fait qu'en quelques semaines...
01:00:17C'est pas nouveau.
01:00:19Mais là, cet homme a tout perdu. En réalité, il a perdu
01:00:21le pouvoir, il a perdu la parole,
01:00:23il a perdu, comment dirais-je,
01:00:25la moindre prise sur ce qui est en train
01:00:27de se dérouler. Il y avait un très bon papier
01:00:29dans Le Temps aussi là-dessus. Donc,
01:00:31finalement, ce président qui a été porté au nu par
01:00:33les mêmes journaux. Moi, je me souviens des papiers.
01:00:35Jean-Michel s'en souvient. 10 tirs en bique
01:00:37de la presse européenne sur Emmanuel Macron.
01:00:39C'est dingue et ça a duré des années.
01:00:41Là, on voit que c'est assez
01:00:43extraordinaire. Vous connaissez tous
01:00:45l'ecclésiaste. Vanité, vanité, tout n'est que
01:00:47vanité. Et c'est passionnant
01:00:49de voir à quel point, quand vous n'êtes plus en situation,
01:00:51finalement, les choses se retournent
01:00:53et ça devrait être, finalement,
01:00:55une grande leçon pour les hommes politiques
01:00:57sur le caractère éphémère, même si
01:00:59ça a duré 5 ans. Moi, j'aimerais
01:01:01bien savoir ce qu'il y a dans la tête d'Emmanuel Macron.
01:01:03Il fait passer les messages. Il fait passer les messages
01:01:05qu'il n'aime pas son ministre intérieur. Il fait passer
01:01:07les messages qu'il n'est pas d'accord
01:01:09avec le fait que le ministre
01:01:11de l'Enseignement supérieur soit allé au Congrès de l'Uni.
01:01:13Il fait passer tous ces messages, mais
01:01:15en réalité, c'est tellement à faible
01:01:17intensité, c'est tellement sous les radars
01:01:19qu'on ne l'entend pas. Et c'est quand même
01:01:21extraordinaire, incroyable, de se dire
01:01:23que, d'une certaine manière,
01:01:25le temps titrait la disparition
01:01:27d'Emmanuel Macron. Et moi, je pense que c'est
01:01:29une forme vraiment de disparition
01:01:31terrible, certainement,
01:01:33pour lui. Il y a deux choses.
01:01:35D'une part, en effet,
01:01:37il n'est pas dans une vraie cohabitation.
01:01:39Et ça ne lui permet
01:01:41pas de dire toujours
01:01:43ce qu'il pense et qui
01:01:45serait contraire à ce que fait
01:01:47le gouvernement. Et deuxième élément,
01:01:49pour rejoindre François,
01:01:51j'ai lu un excellent article
01:01:53dans le Figaro sur le retour
01:01:55de ces soutiens initiaux
01:01:57et qui viennent
01:01:59l'aider, l'encourager,
01:02:01et dire que, grâce à eux, le
01:02:03Macronisme ne disparaîtra pas
01:02:05en 2027. C'est assez intéressant
01:02:07de voir à quel point sa
01:02:09solitude a besoin de tuteurs.
01:02:11Jean-Michel Fauvergue.
01:02:13Vous parliez sans doute de l'entourage
01:02:15habituel qu'il y a autour des...
01:02:17Initiaux.
01:02:19Et qu'il y a autour de ces présidents
01:02:21et qui, quelquefois, contribuent à son isolement.
01:02:23Enfin, souvent, d'ailleurs.
01:02:25Ils ont fait beaucoup de mal, ces gens-là.
01:02:27Ils l'ont complètement enfermé dans le
01:02:29premier quinquennat. Ce qui est intéressant
01:02:31dans l'analyse de François, c'est que
01:02:33Emmanuel Macron a toujours, même quand
01:02:35ça tanguait au niveau du pays,
01:02:37dans le pays, en France, a toujours eu
01:02:39une prédominance sur
01:02:41l'extérieur et marquait ça.
01:02:43Il avait sa patte sur l'extérieur.
01:02:45Là, c'est plus difficile.
01:02:47Il est sauvé parce que
01:02:49du côté de l'Allemagne,
01:02:51le chancelier a
01:02:53aussi pas mal de problèmes.
01:02:55Mais, effectivement,
01:02:57il disparaît un peu
01:02:59de la vision européenne
01:03:01pour l'instant, en tout cas. Il va falloir, peut-être,
01:03:03à un certain moment, attendre un peu.
01:03:05— Je pense qu'il a préparé quelque chose.
01:03:07C'est pas possible qu'un homme comme Emmanuel Macron,
01:03:09à un moment donné, ne rejaillisse pas comme un diable de sa boîte.
01:03:11Ça me paraît... — On verra, on verra.
01:03:13— Allez, Jean-Michel Fauvergue.
01:03:15— Maître 4 ans pour
01:03:17rebaptiser le collège où exerçait
01:03:19Samuel Paty. — Maître 4 ans
01:03:21pour rebaptiser ce collège, moi, c'est une démonstration,
01:03:23à mon avis, d'une couardise collective.
01:03:254 ans,
01:03:27effectivement, après l'assassinat de ce professeur
01:03:29de géographie, le conseiller
01:03:31d'administration du collège, il y a quelques jours à peine,
01:03:33venait d'approuver le principe
01:03:35de changer de nom.
01:03:374 ans après, hein. 4 ans.
01:03:39Moi, je me souviens avoir commenté
01:03:41ça sur un plateau télé
01:03:43il y a quasiment 2 ans de ça.
01:03:45Et
01:03:47tout le monde s'orientait,
01:03:49les débats s'orientaient assez rapidement sur un espèce
01:03:51de réflexe pavlovien
01:03:53qu'a fait l'État. Pourquoi
01:03:55l'État, si ? Pourquoi l'État ? En fait, ça ne vient pas
01:03:57de l'État. À l'étude,
01:03:59il s'avère que le blocage venait de quelques
01:04:01enseignants craintifs, de quelques
01:04:03parents d'élèves frileux et d'élus locaux
01:04:05timorés. Chacun
01:04:07s'ayant
01:04:09accaparé une sorte de
01:04:11douleur paralysante à la crainte de
01:04:13représailles de cet acte
01:04:15que certains estimaient de provocation.
01:04:17Un acte de provocation
01:04:19que de nommer le lycée
01:04:21Samuel Paty.
01:04:23Et il se
01:04:25comportait comme... Il se complaisait dans un statut
01:04:27de potentiel victime jusqu'à oublier
01:04:29le véritable martyr
01:04:31de cette affaire-là.
01:04:33En toute honnêteté,
01:04:35rebaptiser un
01:04:37établissement public, mais quel risque
01:04:39majeur il y a peut-on prendre
01:04:41à rebaptiser un établissement public
01:04:43du nom d'un héros national ?
01:04:45De qui se moque-t-on aujourd'hui ? Cette passivité,
01:04:47cette peur panique
01:04:49est non seulement le signe d'un énorme
01:04:51renoncement
01:04:53à la dignité, mais aussi
01:04:55un abandon de toutes les résistances
01:04:57et la porte ouverte aux agressions futures.
01:04:59Moi, pour une fois, je pense qu'il faut
01:05:01oser le courage de résister,
01:05:03oser le courage de se rebeller
01:05:05et oser le courage de la solidarité
01:05:07face à la barbarie.
01:05:09Oser le courage.
01:05:11La peur dans les petites choses comme dans les
01:05:13tragiques, vous avez raison,
01:05:15Jean-Michel est une plaie
01:05:17dans notre pays incroyable.
01:05:19Oui, la peur même que nous avons tous.
01:05:21Moi, je suis d'accord à 100%
01:05:23avec ce que vous dites, Jean-Michel.
01:05:25Je trouve ça délirant qu'on ait attendu 4 ans.
01:05:27Il fallait le faire dans la foulée, en fait.
01:05:29En réalité.
01:05:31Soyons heureux que ça arrive.
01:05:33Que cet établissement
01:05:35porte le nom de cet homme.
01:05:37C'est arrivé dans l'autre ville bien avant.
01:05:39Je suis d'accord, mais c'est le chien là.
01:05:41Au moins une ville, on a refusé
01:05:43de rebaptiser une place honorue à Arnaud Beltrame
01:05:45de peur des représailles.
01:05:47En tout cas, je suis ravi parce qu'aujourd'hui,
01:05:49Anne Hidalgo a définitivement terminé
01:05:51avec l'avenue Bugeau, le massacreur
01:05:53des Algériens pendant la conquête,
01:05:55et l'a remplacée par l'avenue Germain
01:05:57qui est un compagnon
01:05:59de la Résistance. Je trouve ça génial.
01:06:01Merci beaucoup, Jean-Michel Fauvert.
01:06:03Merci à vous. Tout de suite, l'Info+,
01:06:05c'est avec Félix Mathieu.
01:06:07Les vraies voix Sud Radio.
01:06:09Et Kylian Mbappé dénonce des fake news
01:06:11après les informations sur une plainte pour viol
01:06:13dans l'hôtel où il a séjourné en Suède.
01:06:15La Suède a sorti cette info aujourd'hui.
01:06:17Une jeune femme aurait porté plainte pour viol,
01:06:19des faits qui auraient eu lieu dans l'hôtel
01:06:21où il séjournait au moment où le footballeur
01:06:23s'y trouvait avec des proches.
01:06:25La police de Stockholm se serait rendue
01:06:27sur place, aurait ouvert une enquête.
01:06:29Pas de lien établi, c'est très important,
01:06:31entre cette plainte et le footballeur
01:06:33ni son entourage. Pour autant,
01:06:35même hôtel et au moment de son séjour,
01:06:37ça suffit à faire que l'info était largement
01:06:39reprise aujourd'hui.
01:06:41Kylian Mbappé a donc répondu tout à l'heure
01:06:43sur les réseaux sociaux, je le cite
01:06:45« Fake news » écrit-il
01:06:47et il ajoute « ça en devient tellement prévisible »
01:06:49puis, Kylian Mbappé, toujours
01:06:51d'ajouter, je le cite toujours
01:06:53« veille d'audience, comme par hasard »
01:06:55car oui, il faut savoir que demain, Kylian Mbappé
01:06:57et son ancien club, le PSG, ont rendez-vous
01:06:59à la Ligue de Football Professionnel
01:07:01pour le conflit financier qui les oppose.
01:07:03Le joueur réclame 55 millions
01:07:05d'euros au club parisien
01:07:07et donc, dans cette réaction, il établit
01:07:09une sorte de lien entre cette histoire de viol
01:07:11à Stockholm, ce qu'il décrit comme une « fake news »
01:07:13et cette audience, ce bras-de-fer
01:07:15avec son ancien employeur, avec lequel
01:07:17il a rendez-vous demain.
01:07:18Sérieusement, qu'est-ce qu'il faisait à Stockholm ?
01:07:20Moi, j'en sais rien,
01:07:22ces histoires ne m'intéressent pas
01:07:24mais la réalité, c'est que ce jeune homme
01:07:26était officiellement blessé, il joue quand même
01:07:28avec le Real, il ne joue pas avec l'équipe de France
01:07:30face à Israël, et en plus de ça,
01:07:32il est en week-end, enfin, je veux dire
01:07:34t'es blessé, t'es pas blessé, t'es en week-end,
01:07:36t'es dans un hôtel, c'est insupportable.
01:07:38Non, moi je défends pas face à
01:07:40il a un comportement de plus en plus...
01:07:42Tout le monde l'a défendu, tous les joueurs
01:07:44l'ont défendu, Deschamps l'a défendu.
01:07:46Il y a un match ce soir, non ?
01:07:48Vous vous rendez compte, cet homme ?
01:07:50Vous vous rendez compte, ce jeune homme ?
01:07:52Ce jeune homme qui était extraordinaire,
01:07:54ce jeune homme qui était un véritable génie du football,
01:07:56il est en train, à cause du fric...
01:07:58C'est un espoir pour les quartiers.
01:08:00Ce jeune homme est en train de glisser
01:08:02tranquillement, je veux dire,
01:08:04presque dans... Wichez, j'aimerais bien qu'il se réveille
01:08:06parce que pour le moment, son football est éteint
01:08:08Il est fatigué.
01:08:10Comme physiquement, d'ailleurs,
01:08:12quelqu'un a expliqué
01:08:14qu'il était fatigué.
01:08:16Même physiquement.
01:08:18Il a commencé à jouer très tôt.
01:08:20Oui, c'est vrai.
01:08:22Il devient fatiguant.
01:08:24Bravo, bien joué.
01:08:26Merci beaucoup. Vous restez avec nous.
01:08:28Merci Félix Mathieu. Dans un instant,
01:08:30on va revenir sur cette honte de choc.
01:08:32L'église dévoile des archives sur l'abbé Pierre
01:08:34sur les comportements problématiques
01:08:36depuis les années 50. Les religions peuvent-elles
01:08:38encore fermer les yeux ?
01:08:40Alors, parlons vrai. Est-ce que cet homerta sur l'abbé Pierre
01:08:42vous surprend ? Est-ce comparable
01:08:44aux affaires de pédophilie dans l'église
01:08:46qui ont été étouffées ? Et à cette question,
01:08:48les religions ont-elles une responsabilité face aux
01:08:50dérives de leurs représentants ? Vous dites
01:08:52oui à 70%. Vous voulez réagir ?
01:08:54Ôdez les vrais voeux, attendez vos appels
01:08:56au 0826 300 300.
01:08:58Notre invité, Joël Molignario,
01:09:00est avec nos professeurs en théologie de l'Institut
01:09:02Calatelier de Paris.
01:09:04Il est ancien membre de la commission indépendante sur les abus sexuels
01:09:06dans l'église et créateur d'un nouveau diplôme universitaire
01:09:08« Abus et bientraitance ».
01:09:10Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:09:12Est-ce que, réponse cash, réponse cash,
01:09:14est-ce que ceux qui savaient sont complices,
01:09:16selon vous ?
01:09:20Tous ceux qui savaient sont complices.
01:09:22Mais le problème, c'est qu'il y a
01:09:24une défaillance de la mémoire.
01:09:26On en parle dans un instant.
01:09:28Merci. On fait une petite pause.
01:09:30Juste quelques instants.
01:09:32Et on revient tout de suite.
01:09:34Sud Radio, votre attention est notre
01:09:36plus belle récompense.
01:09:38C'est vraiment agréable d'entendre une radio aussi joyeuse,
01:09:40même que ce soit le 7h du matin
01:09:42et le soir, c'est excellent.
01:09:44Sud Radio, parlons vrai.
01:09:46Les vraies voix Sud Radio,
01:09:4817h-19h, Philippe David,
01:09:50Cécile de Ménibus.
01:09:52Les vraies voix tous les jours
01:09:54de 17h à 19h,
01:09:56avec un Philippe Bilger.
01:09:58Pimpant. Pimpant.
01:10:00Ah oui, comme toujours.
01:10:02Un klaxon.
01:10:04Pimpant. Pimpant.
01:10:06Pimpant. Pimpant.
01:10:08C'est cohérent.
01:10:10Et une Françoise de Gouin. Pimpant.
01:10:12Pimpant. Pimpant.
01:10:14Voilà, super.
01:10:16Merci beaucoup pour tous ces moments de bonheur.
01:10:18Et vous, au 0826 300 300,
01:10:20bien entendu.
01:10:22Tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:10:24Les vraies voix Sud Radio,
01:10:26le coup de projecteur des vraies voix.
01:10:28Hiver 1954.
01:10:30L'abbé Pierre connaît une soudaine
01:10:32notoriété après son appel à la solidarité
01:10:34pour les 100 logis. Pourtant,
01:10:36de 1955 à 1962,
01:10:38il se tient loin des caméras. Pourquoi ?
01:10:40Mon père, qu'est-ce que vous êtes devenu ?
01:10:42Vous le savez, j'ai été
01:10:44très malade. Voilà, la statue de l'abbé
01:10:46Pierre vient d'être retirée de ce square ici
01:10:48à Alfortville, où il a vécu 7 ans
01:10:50depuis juillet. Il est visé par
01:10:52des accusations de violences sexuelles
01:10:54commises entre 1950 et 2000.
01:10:56En juin 1958, alors que le ministre
01:10:58de la fonction publique, Edmond Michelet,
01:11:00a l'intention de décorer l'abbé Pierre,
01:11:02le cardinal Feltin, archevêque
01:11:04de Paris, lui écrit une lettre pour
01:11:06l'en dissuader. À l'heure présente,
01:11:08cette distinction serait fort inopportune
01:11:10car l'intéressé est un grand malade
01:11:12traité en Suisse dans
01:11:14une clinique psychiatrique.
01:11:16Il vaut mieux ne pas parler de cet abbé ?
01:11:18C'est très confidentiellement que je vous
01:11:20signale la chose. Voilà, le square
01:11:22abbé Pierre s'appelle désormais le square Joséphine Baker
01:11:24ici à Alfortville.
01:11:26Et donc des évêques redoutant le scandale
01:11:28avec un abbé Pierre qualifié de grand malade
01:11:30mental et échappant à tout contrôle. Les archives
01:11:32de l'église catholique dévoilent comment,
01:11:34à la fin des années 50, la hiérarchie
01:11:36épiscopale en France a gardé le silence
01:11:38sur un comportement jugé problématique
01:11:40mais jamais nommé. Alors parlons vrai.
01:11:42Pensez-vous qu'une prise de conscience est possible ?
01:11:44Comment expliquer que l'OMERTA
01:11:46ait duré si longtemps ? Et à cette
01:11:48question, les religions ont-elles une responsabilité
01:11:50face aux dérives de leurs représentants ?
01:11:52Si vous êtes situé à 70%, vous voulez réagir ?
01:11:54Auditons vos appels au 0826 300 300.
01:11:56Et notre invité Joël
01:11:58Molinario qui est avec nous, professeur dans
01:12:00théologie à l'Institut Catholique de Paris.
01:12:02Ancien membre de la commission indépendante
01:12:04sur les abus sexuels dans l'église et
01:12:06créateur de ce diplôme universitaire,
01:12:08Abus et bientraitance. Merci d'avoir
01:12:10accepté notre invitation. Philippe Bilger.
01:12:12La question
01:12:14de Sud Radio
01:12:16porte sur la responsabilité
01:12:18des religions pour
01:12:20les transgressions graves qui sont
01:12:22commises par
01:12:24le clergé, pour aller très
01:12:26vite, ou les prêtres.
01:12:28Je ne crois pas que... C'est vrai pour toutes les religions.
01:12:30Je ne crois pas que les
01:12:32religions soient responsables
01:12:34des transgressions.
01:12:36Ma deuxième observation, c'est le
01:12:38fait que je suis effaré
01:12:40même si humainement
01:12:42parfois je peux le comprendre
01:12:44par les transgressions
01:12:46et les pratiques individuelles
01:12:48qui viennent troubler
01:12:50le fidèle et qui montrent
01:12:52à quel point un certain
01:12:54nombre de membres
01:12:56du clergé ne respectent pas
01:12:58l'engagement qu'on s'attend
01:13:00à les voir respecter. Et
01:13:02dernière observation, la plus
01:13:04grave, c'est le fait que
01:13:06alors qu'on savait
01:13:08dans le milieu
01:13:10que l'abbé Pierre était
01:13:12dangereux, déséquilibré,
01:13:14qu'il était en
01:13:16possibilité
01:13:18d'agresser et même de violer,
01:13:20on s'est eu,
01:13:22on a validé,
01:13:24on a été lâches,
01:13:26on a été de nouveau
01:13:28excessivement respectueux
01:13:30du principe de précaution
01:13:32et en réalité parce qu'il a été
01:13:34résistant et à cause de
01:13:36l'hiver 54. C'est un scandale.
01:13:38C'est pour cela qu'on posait la question sur la responsabilité
01:13:40et la responsabilité de
01:13:42ne pas l'avoir écartée à l'avance.
01:13:44La responsabilité, pas des religions, des clergés.
01:13:46En tout cas, bien sûr que
01:13:48c'est une responsabilité, la hiérarchie,
01:13:50c'est une responsabilité écrasante. Après,
01:13:52c'est très compliqué. Je vois à quel point, par exemple,
01:13:54le pape actuel,
01:13:56il va petit à petit sur la reconnaissance
01:13:58de la pédophilie parce qu'il y a
01:14:00l'abbé Pierre avec toute la hiérarchie
01:14:02et tout le clergé qui s'est eu.
01:14:04Mais il y a toutes les affaires, on peut recoller
01:14:06ça aussi avec les affaires de pédophilie.
01:14:08Donc il y a une omerta et sur l'abbé Pierre,
01:14:10et je suis d'accord absolument avec Philippe
01:14:12Bigère, c'est véritablement,
01:14:14on ne peut pas toucher à l'icône en réalité.
01:14:16C'est ça le problème. Alors, il y a la résistance
01:14:18mais c'est surtout hiver 54.
01:14:20L'abbé Pierre, c'est quelqu'un qui enflamme ce pays,
01:14:22l'imaginaire de ce pays. Est-ce qu'on
01:14:24touche à l'imaginaire de ce pays ? La réponse
01:14:26pour moi, et oui, il faut être capable de faire
01:14:28tomber les statues de leurs piédestals.
01:14:30Parce que c'est un prédateur en fait.
01:14:32Je voyais avec Cécile tout à l'heure, merci de la précision
01:14:34parce que je savais qu'il avait violé,
01:14:36qu'il était accusé en tout cas de viol,
01:14:38mais je l'ignorais en fait que
01:14:40je n'ai pas capté que c'était aussi sur des mineurs.
01:14:42Donc, c'est un prédateur en réalité.
01:14:44C'est un prédateur comme l'évêque
01:14:46de Boston était un prédateur
01:14:48avec les petits garçons. C'est insupportable.
01:14:50On ne peut pas accepter ça.
01:14:52Jean-Michel Fauberg. Jamais, plus jamais.
01:14:54Une réponse rapide,
01:14:56non, les religions,
01:14:58j'ai bien compris
01:15:00ensuite la précision que vous avez donnée,
01:15:02mais en tout cas sur la
01:15:04question à l'état brut, non, les religions ne sont pas
01:15:06responsables de ça.
01:15:08Certainement pas.
01:15:10Après, le clergé, là où il y a des clergés,
01:15:12dans les religions où il y a des clergés
01:15:14et toute la hiérarchie,
01:15:16oui, bien sûr, de se taire comme ça
01:15:18sur quelque chose qui dure
01:15:20mais depuis des années et des années. Moi, je suis effaré
01:15:22d'apprendre
01:15:24que ça dure depuis quasiment le début
01:15:26des années 70.
01:15:28Je rappelle qu'il est décédé en 2017
01:15:30et qu'il devait
01:15:32rouvrir
01:15:3475 ans après.
01:15:36Et bien, voyez-vous,
01:15:38c'est ça qu'il y a des pharaons.
01:15:40Et je voudrais rajouter une chose
01:15:42qui, moi, me semble importante aussi.
01:15:44C'est là où il y a quand même des bénéfices
01:15:46à des mouvements comme MeToo
01:15:48et NousTout, etc.
01:15:50qui sont là pour dénoncer un certain nombre de choses
01:15:52et là, on est passé au travers de tout, de tout,
01:15:54de tout. Et là, on était face à
01:15:56une icône qui dégringole.
01:15:58Il ne faut plus lécher les icônes.
01:16:00Joël Molinario est avec nous,
01:16:02professeur de théologie à l'Institut Catholique de Paris
01:16:04et ancien membre de la Commission indépendante
01:16:06sur les abus sexuels dans l'Église.
01:16:08Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:16:10Je ne sais pas
01:16:12si vous vous êtes un peu
01:16:14tombé de l'armoire comme nous,
01:16:16mais
01:16:18comment tout ça est possible, en fait ?
01:16:20Alors,
01:16:22c'est une vaste question que vous posez.
01:16:24A la première
01:16:26question,
01:16:28est-ce que je suis tombé de l'armoire ?
01:16:30Non, puisque à La Ciaz, nous avions
01:16:32reçu déjà trois témoignages
01:16:34sur l'abbé Pierre.
01:16:36Et que plusieurs membres de La Ciaz,
01:16:38des historiens, ont fait cette enquête
01:16:40qui a révélé
01:16:42la mise à l'écart
01:16:44de l'abbé Pierre
01:16:46dans les années 50.
01:16:48Et à l'aide du cardinal Feltin,
01:16:50notamment, tout ça. Donc, ça,
01:16:52nous le savions.
01:16:54Simplement, La Ciaz n'est pas
01:16:56une juridiction.
01:16:58Donc, nous, ce qu'on
01:17:00encourageait les personnes
01:17:02à dire les choses,
01:17:04les victimes, à se prononcer,
01:17:06à dire
01:17:08les choses. Elles ont mis du temps à le faire.
01:17:10Il a fallu aussi que
01:17:12la fondation l'abbé Pierre
01:17:14demande un rapport, et des choses
01:17:16qui se sont faites. Mais je reviens
01:17:18par exemple à la question que vous m'avez posée
01:17:20tout à l'heure, un peu provocatrice. Est-ce que
01:17:22les gens qui savaient sont
01:17:24coupables ? Oui.
01:17:26Ils sont complices, pas coupables.
01:17:28Oui, complices.
01:17:30Mais il ne faut pas oublier que les
01:17:32premières personnes qui savent,
01:17:34ce sont les victimes.
01:17:36Donc, il faut aussi s'interroger
01:17:38qu'est-ce qui fait qu'il y a
01:17:40une telle ambiance dans l'institution
01:17:42pour que les victimes
01:17:44ne disent rien pendant
01:17:4670 ans. Oui, c'est fou.
01:17:48Et qu'elles portent leur
01:17:50souffrance en elles-mêmes
01:17:52sans avoir la possibilité
01:17:54de le dire. Donc, ça veut dire qu'il y a un
01:17:56environnement qui a permis ça.
01:17:58Et pour l'instant, il y a un double
01:18:00phénomène, l'idole sociale
01:18:02et l'idole
01:18:04ecclésiale. Dans les deux
01:18:06cas, on avait affaire à un unicorn
01:18:08comme vous avez dit tout à l'heure.
01:18:10Et donc, c'est très
01:18:12dur de
01:18:14déloger. De salir et de salir.
01:18:16Jean-Michel Fauvert.
01:18:18Je voulais juste vous poser
01:18:20une question. Vous dites
01:18:22que ce n'était pas
01:18:24de votre rôle de déposer plainte.
01:18:26Mais si.
01:18:28Quand on a connaissance d'une...
01:18:30Alors, je sais que c'est difficile.
01:18:32D'une infraction.
01:18:34On est en droit de déposer plainte. Vous n'êtes pas
01:18:36une administration. Vous n'avez pas un article
01:18:3840, etc. Mais on peut le signaler.
01:18:40Donc, voilà.
01:18:42Je suis assez étonné
01:18:44de ce que vous dites. Alors, j'entends bien
01:18:46ce que vous dites. Je ne vous mets pas vous en accusation.
01:18:48Mais en réalité, combien de gens
01:18:50ont fonctionné comme vous ?
01:18:52C'est pas lui. Il n'est pas éclésiaste.
01:18:54Je veux bien dire. Mais combien d'organismes
01:18:56ou bien d'associations
01:18:58parallèles qui étaient peut-être au courant
01:19:00finalement n'ont pas été
01:19:02plus royalistes que le roi et n'ont pas
01:19:04osé être ceux qui dénoncent en réalité ?
01:19:06Combien ? C'est ça aussi. C'est la chaîne
01:19:08dont vous parliez, Philippe et Cécile,
01:19:10tout à l'heure, de complicité qui me
01:19:12navre. Pas simplement au sein de l'Église. Vous êtes d'accord
01:19:14ou pas avec ça ?
01:19:16Oui, oui. Bien sûr. Parce qu'en fait,
01:19:18pour répondre aussi à la question
01:19:20de la responsabilité
01:19:22des religions, je crois qu'il y a
01:19:24une responsabilité des religions
01:19:26dans le fait d'amplifier un phénomène.
01:19:28Parce que
01:19:30la sacralisation
01:19:32de la personne du prêtre,
01:19:34notamment, fait que
01:19:36ça amplifie les phénomènes
01:19:38de silence. Oui, je suis d'accord.
01:19:40Et ça, ça brise
01:19:42la possibilité
01:19:44pour les victimes,
01:19:46notamment qui sont les premières qui doivent
01:19:48parler, de pouvoir
01:19:50parler. Parce que
01:19:52on ne peut rien dire contre l'abbé Pierre.
01:19:54C'est trop énorme.
01:19:56Je fais le parallèle, avant de donner la parole
01:19:58à Philippe Bilger, dans les grandes entreprises.
01:20:00Françoise, on a vu des prédateurs dans
01:20:02des grandes entreprises, et tout le monde
01:20:04se tait.
01:20:06J'ai
01:20:08connu, en effet, des
01:20:10institutions qui
01:20:12préféraient
01:20:14étouffer des affaires
01:20:16scandaleuses, parce qu'elles ne voulaient
01:20:18pas, croyaient-elles,
01:20:20porter atteinte à la réputation
01:20:22collective de l'institution.
01:20:24Vous avez évoqué
01:20:26le lien entre l'univers
01:20:28ecclésial et les victimes.
01:20:30Est-ce qu'au fond, ces victimes
01:20:32qui sont eues trop longtemps,
01:20:34est-ce qu'elles n'étaient pas inspirées
01:20:36paradoxalement, par
01:20:38le même dessein que les autorités
01:20:40ecclésiales ? C'est-à-dire
01:20:42pendant longtemps, la peur
01:20:44de porter atteinte à une institution
01:20:46qui, pourtant, leur
01:20:48avait fait très mal.
01:20:50Et si vous le permettez,
01:20:52ce que je peux
01:20:54comprendre d'une institution,
01:20:56selon moi profane,
01:20:58j'ai eu du mal à l'admettre
01:21:00d'une institution
01:21:02qui aurait dû
01:21:04théoriquement porter
01:21:06au plus haut les valeurs
01:21:08de vérité et de transparence.
01:21:10Oui, oui,
01:21:12je suis d'accord avec vous,
01:21:14mais simplement, il y a une chose
01:21:16qui a été d'abord
01:21:18mise en avant dans l'Église catholique.
01:21:20Là, je connais mieux,
01:21:22mais on pourrait
01:21:24étendre ça à d'autres religions,
01:21:26on est bien d'accord.
01:21:28C'est la volonté
01:21:30de préserver la réputation
01:21:32de l'institution
01:21:34qui est installée
01:21:36dans un paysage.
01:21:38Et du coup, il y a même
01:21:40des années encore 40-50,
01:21:42même s'il y avait un anti-christianisme
01:21:44qui commençait à apparaître,
01:21:46mais il y avait quand même
01:21:48une collusion
01:21:50politique, culturelle,
01:21:52pour ne pas trop
01:21:54parler de ces affaires-là.
01:21:56Et pour, d'une certaine manière,
01:21:58protéger un peu l'Église catholique.
01:22:00Et si on regarde, par exemple,
01:22:02l'Italie aujourd'hui, c'est ce qui se passe
01:22:04encore, parce que
01:22:06l'Église catholique en Italie
01:22:08est encore très installée
01:22:10dans le paysage social et culturel.
01:22:12Bien sûr, je suis d'accord avec ce que vous dites.
01:22:14C'est-à-dire que l'Italie
01:22:16n'a absolument pas déchristianisé,
01:22:18mais en décatholicisé.
01:22:20Il n'y a pas de séparation des Églises et de l'État italien.
01:22:22Il n'y en a aucune.
01:22:24Vous arrivez à Rome, un quart
01:22:26de la ville de Rome appartient au Vatican, par exemple.
01:22:28Et vous faites même...
01:22:30J'ai une petite question
01:22:32entre la frontière entre le bien et le mal.
01:22:34C'est-à-dire que, quand vous avez un adulte
01:22:36qui abuse d'un enfant, son père
01:22:38ou quelqu'un de sa famille, la frontière entre le bien
01:22:40et le mal, quand on est
01:22:42sous le couvert d'une religion
01:22:44et dans un État comme le clergé,
01:22:46est-ce que c'est difficile,
01:22:48en tout cas pour ceux qui croient
01:22:50en Dieu, et en l'occurrence
01:22:52dans cette religion, de se dire
01:22:54est-ce que c'est moi qui pense mal
01:22:56ou c'est lui qui fait...
01:22:58C'est ça le truc. Le poids de la religion
01:23:00ne fait pas justement glisser
01:23:02entre le bien et le mal.
01:23:04D'accord, c'est intéressant ça.
01:23:06Très bonne question.
01:23:08C'est intéressant ce que vous dites, je partage ça.
01:23:10Pour une fois.
01:23:12On dit souvent,
01:23:14dans nos expériences,
01:23:16et là c'est la siase
01:23:18avec toutes les victimes que nous avons rencontrées,
01:23:20que les victimes de
01:23:22pédophilie, par exemple,
01:23:24ou de pédocriminalité, c'est plutôt
01:23:26le terme qu'il faudra employer,
01:23:28ce sont des personnes
01:23:30qui sont victimes,
01:23:32qui se sentent coupables
01:23:34avec un agresseur qui se sent
01:23:36innocent.
01:23:38C'est le propre du viol.
01:23:40Voilà, le propre
01:23:42du viol.
01:23:44Et donc,
01:23:46ce caractère-là
01:23:48de ces crimes,
01:23:50qui était mis sous le couvert
01:23:52du péché, mais vous voyez,
01:23:54la catégorie de péché, elle était
01:23:56insuffisante, parce que
01:23:58on peut très vite
01:24:00s'accorder,
01:24:02puisqu'on est dans une religion de miséricorde,
01:24:04on va pardonner.
01:24:06Benoît XVI
01:24:08pose le mot crime
01:24:10pour dire que la pédocriminalité,
01:24:12c'est un crime.
01:24:14C'est pas seulement un péché.
01:24:16C'est un péché, bien sûr.
01:24:18Merci mille fois Joël Molinari, au professeur
01:24:20de théologie à l'Institut catholique
01:24:22de Paris, ancien membre de la commission indépendante
01:24:24sur les abus sexuels dans l'Église,
01:24:26et créateur de ce diplôme universitaire,
01:24:28et bien traitance. Merci d'avoir
01:24:30accepté notre invitation. Merci Philippe
01:24:32Bilger, merci
01:24:34Mme Françoise de Gouin, merci notre
01:24:36Jean-Michel Faubert,
01:24:38super invité.
01:24:40Merci.
01:24:42Dans un instant, Philippe David avec
01:24:44Stéphane Pelé, Aurélie Gros,
01:24:46sur l'engagement.
01:24:48L'engagement, les vraies voix citoyennes, et c'est 100%
01:24:50féminin ce soir, sauf Stéphane
01:24:52Pelé et moi évidemment.
01:24:54Et on se retrouve
01:24:56demain avec Philippe David
01:24:58à partir de 17h. Merci à notre équipe
01:25:00et passez une très belle soirée. Salut et à demain.

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