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Dans son émission média, Philippe Vandel et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Philippe Labro, journaliste et écrivain, pour l'émission "L'essentiel chez Labro" sur C8.
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NewsTranscription
00:00 avec Philippe Bandel et votre invité, un homme de médias de cinéma de littérature.
00:04 - Bonjour Philippe Labreau. - Bonjour.
00:06 - Journaliste, cinéaste, romancier, carrière exceptionnelle, jeune reporter à Europe 1 en 57,
00:11 journaliste à France Soir quand c'était le quotidien numéro 1 en France,
00:13 vous avez présenté le JT d'Antenne 2, vous avez réalisé 7 films, je ne vais pas tous les citer,
00:17 "Les Riquiers et la Crime" et "Rive d'Entrée de Gauche", écrit des livres qui ont parfois dépassé le million d'exemplaires.
00:22 On est très heureux que vous soyez ici à Europe 1.
00:25 Vous chantiez cette chanson car vous avez écrit aussi des chansons pour Johnny, dont "Ma Jolie Sarah".
00:31 Avant qu'on parle de l'actu, comme je vous tiens, la question que tout le monde se pose,
00:35 plus personne ne sait qui était Sarah Philippe Labreau.
00:37 - Personne, c'est une invention. - C'est une invention.
00:40 - Les deux compositeurs, Tommy Brown et Mickey Jones, qui étaient des petits génies,
00:44 c'est eux qui nous ont amené toutes les musiques sur lesquelles on a fait avec Johnny en 15 jours
00:47 dans le studio des Beatles à Londres, l'album "Flinguant Deli".
00:51 Ils nous amènent de la musique, ça s'appelle le corset musical, et dedans il faut mettre des paroles.
00:56 Et comme ils n'ont pas les paroles, ils font ce qu'on appelle du yaourt.
00:59 Et le yaourt c'est tellement "Gentle Sarah", en anglais quand même.
01:03 "Gentille Sarah". Et à partir de là, moi j'ai inventé cette chanson dont on peut dire aujourd'hui qu'on va me mettre en prison en gros.
01:11 - Pour quelle raison ? Pour quel texte que vous avez écrit ?
01:13 - "Tu m'as donné ton corps, merci pour ton effort".
01:15 C'est très très misogyne.
01:18 - Mais vous le chantiez dans le studio d'Europe 1, vous faisiez le karaoké de la chanson.
01:21 - Mais parce que le rythme est formidable.
01:23 - On est d'accord.
01:23 - Ils ont fait de la musique. Les voix des filles sont minouilles.
01:26 Et puis malgré tout, il y a de la philosophie mon cher Philippe Vandel.
01:29 Qu'est-ce qu'il nous dit ? Il nous dit tout chant, ce qui est vrai, et qu'il n'y est pour rien, ce qui est vrai.
01:34 - Et il s'excuse aussi d'avoir été mauvais au lit si on écoute, si on lit entre les lignes.
01:37 Alors la raison de votre venue ce matin Philippe Labreau, c'est la télévision.
01:40 Votre actus est celle-ci, l'Essentiel, émission d'actualité culturelle tous les dimanches soirs sur C8 à 23h.
01:45 C'est après le film du dimanche.
01:47 C'est la 60ème dimanche. Le journal luxembourgeois L'Avenir, dans son édition du 17 février à quelques semaines,
01:53 qualifie votre émission de "bulle culturelle".
01:56 Est-ce que c'est ainsi que vous la voyez ?
01:58 - Pourquoi pas ? J'appelle ça un rendez-vous.
02:00 "Bulle", ça ne veut rien dire le mot "bulle".
02:02 - Il veut dire que c'est rare et que c'est un cocon et qu'il y a de moins en moins de culture à la télévision.
02:06 C'était un compliment.
02:07 - Mais merci beaucoup.
02:09 Effectivement, on essaie chaque semaine de réunir...
02:12 En gros, quel est le principe ?
02:14 Tout ce qui est culture, c'est cinéma, littérature, théâtre, musique,
02:18 roman bien sûr,
02:20 parfois architecture, parfois exposition,
02:23 et puis de temps en temps, on peut faire venir un "to be", par exemple dans 3 semaines,
02:26 je vais faire venir une généraliste qui a écrit un bouquin qui s'appelle "Tout dans la tête du médecin".
02:30 Donc, on essaie de faire tout ce qui est la culture.
02:32 Avec, à la fois,
02:34 2 hommes, 2 femmes, toujours,
02:36 et on varie quoi.
02:39 Par exemple, l'émission d'après-demain,
02:42 dimanche soir, le numéro 60,
02:44 j'ai Alexis Michalik,
02:46 que vous connaissez bien sûr,
02:49 pour son nouveau film qui s'appelle "Une histoire d'amour".
02:52 Les extraits du film.
02:53 Ensuite, Laurence Equilbet, qui est la chef d'orchestre,
02:57 il y a très peu de femmes chefs d'orchestre,
02:58 qui dirige un ensemble qui s'appelle "Accentus",
03:02 et qui est une femme qui a inspiré en partie le personnage de Tartre,
03:05 de Quai de Blanchette, le fameux film.
03:08 Ensuite, Elietta Beccassis,
03:10 romancière pour son nouveau livre qui s'appelle "Un couple",
03:12 qui sort chez Tracé.
03:14 Et puis, une jeune chanteuse un peu inconnue, Sophie Morin,
03:16 parce qu'on aime bien terminer toujours sur de la musique,
03:19 et aller chercher des jeunes,
03:20 que personne ne connaît, et qu'on lance.
03:22 Voilà.
03:23 240 invités, en 60 émissions,
03:27 une centaine de films, une centaine de romans, une centaine de pièces,
03:30 et puis 60 directs, puisque à chaque fois...
03:34 - Ah oui, il faut raconter ça ! Il y a la musique à la fin !
03:36 - Oui, et c'est du direct.
03:37 On enregistra le mercredi dans les conditions directes,
03:40 et c'est diffusé le dimanche.
03:42 Donc, on aime faire ça, moi j'aime, parce que c'est ce que j'aime, Philippe,
03:45 c'est-à-dire le mélange.
03:47 L'essentiel, c'est la culture, bien entendu,
03:50 c'est beaucoup plus important que le reste.
03:51 - Évidemment, en référence à ce qui s'est passé pendant le Covid,
03:53 où le gouvernement allait se penser,
03:55 ou peut-être l'avait même dit officiellement,
03:56 que la culture n'était pas essentielle, qui n'est absolument pas votre avis.
03:59 - Oui, mais c'est pas seulement le mien !
04:01 Pas seulement le mien !
04:02 On a quand même rouvert les librairies,
04:04 mais elles étaient fermées !
04:06 Ce qui était un criminel, quoi !
04:08 - Comment sont les audiences ?
04:10 - Elles sont plutôt bonnes, mais enfin,
04:12 on peut pas dire, c'est pas des millions de gens,
04:14 le maximum qu'on ait fait,
04:16 en gros, on évolue entre 60 000 et 120 000, 130 000 auditeurs,
04:21 mais je me rends compte que c'est ce qui écoute, en parle beaucoup.
04:25 Et comme il y a si peu de rendez-vous culturels,
04:27 comme vous le disiez très bien,
04:28 je croule sous les bouquins, moi.
04:30 Très très peu, parce qu'il y a des chroniques dans l'émission,
04:34 et il y a mes coups de cœur.
04:35 Ça dure trois minutes où je donne un coup de cœur
04:38 pour tel ou tel bouquin que j'ai reçu,
04:39 je reçois 50 livres par semaine !
04:42 - Je vais citer votre record d'audience,
04:43 c'était Fabrice Lucchini, qui est un des meilleurs clients qu'il soit,
04:45 122 000 téléspectateurs.
04:47 Dans la lettre de l'audiovisuel, c'est il y a deux ans,
04:49 vous citiez les émissions culturelles à la télévision,
04:51 Passage des Arts, qui n'existe plus,
04:53 mais qui a été remplacé par l'émission de l'Escure sur le cinéma.
04:55 C'est à vous, la grande librairie, puis la chaîne Culturebox,
04:58 rien que des programmes du service public.
05:01 Où est passée la culture sur les télévisions privées ?
05:04 Et je le dis avec d'autant moins de gêne que C8 est une chaîne privée
05:06 qui donne une place à la culture.
05:08 - Mais la culture elle est passée chez nous.
05:10 Parce que je vous signale que d'ici quelques semaines,
05:13 toujours sur C8,
05:15 sans doute après mon émission,
05:17 il y aura des concerts de musique classique.
05:20 On va passer aussi de la classique sur C8, ça peut surprendre.
05:24 - Mais ce n'est pas un extra minuit, il va être tard, vous finissez...
05:27 - Oui, bien sûr, ça termine un peu tard.
05:29 - Je vais dire c'est mieux que rien,
05:31 mais en même temps c'est à minuit.
05:32 Mais c'est mieux que rien.
05:32 - Je préférerais, et j'en discute avec la chaîne,
05:35 et on va peut-être décider la saison prochaine,
05:38 un traîneau un peu moins tardif.
05:40 Parce que selon la durée du film qui est avant et que je lance,
05:44 c'est la séance du dimanche soir,
05:45 je lance le film.
05:46 - Je vais en dire un mot, je vais en dire un mot.
05:47 Parce que vous faites à l'ancienne, comme Pivot,
05:50 à la fin de Pivot, il y avait Claude Jean-Philippe qui venait parler d'un film.
05:53 Et vous êtes à la fois Pivot et Claude Jean-Philippe.
05:56 C'est vous qui présentez le film et qui faites l'émission.
05:58 - Je ne serai jamais que Pivot.
06:00 - J'ai compris, mais vous avez compris en tant que...
06:01 - Oui, oui, on lance le film et on a de très bons films.
06:05 Par exemple, ce dimanche-ci, j'écoute Torchon,
06:07 le film "Tavernier", qui est un extraordinaire film.
06:11 - Là encore, c'est assez extraordinaire la programmation,
06:12 puisqu'il y a parfois des films en noir et blanc,
06:14 il y a parfois un vieux gabin, ou même la règle du jeu de Renoir,
06:17 qui est un classique des classiques, mais qui a une paire d'années,
06:19 et ça marche.
06:20 - Oui, ça marche.
06:21 Et puis ce qui marche, Philippe, c'est très intéressant,
06:24 c'est ce qu'on appelle vous et moi les nanars.
06:26 C'est-à-dire des films qui ne sont pas des chefs-d'oeuvre,
06:28 c'est pas New-York-sain-ouais, mais par exemple,
06:30 il y avait l'autre soir, j'ai lancé un film qui s'appelle
06:33 "Du mou dans la gâchette", avec Charles Lefebvre.
06:36 Oui, mais blié et séro quand même.
06:38 - J'adore.
06:38 - Donc voilà. Et les gens aiment ça aussi.
06:41 - Je vais vous faire un compliment, je ne vous demande pas de réagir,
06:42 C8 passe même des films signés Philippe Labraud,
06:45 c'est lui-même qui fait la présentation,
06:47 exemple, son mobile apparent, vous savez quoi ?
06:48 1 200 000 téléspectateurs.
06:50 Je voudrais parler de votre carrière qui est exceptionnelle,
06:52 je l'ai dit, vous avez commencé ici à Europe, numéro 1,
06:54 vous cotisez depuis 57, 66 ans,
06:58 vous avez toujours une âme de journaliste,
07:00 vous avez longtemps présenté un talk-show d'actu
07:02 qui s'appelait "Langue de bois, s'abstenir",
07:05 j'aimerais bien avoir votre avis sur la réforme des retraites.
07:07 - Oh ben, je pense que cette réforme était nécessaire,
07:10 sauf qu'elle a été mal organisée, mal communiquée,
07:14 et que malheureusement,
07:18 les Français ne se rendent pas compte qu'on est le seul pays en Europe
07:21 qui refuse une retraite à 64, 65, 67.
07:26 - Pourquoi vous avez arrêté "Langue de bois, s'abstenir" ?
07:28 - Parce que ça marchait bien aussi.
07:29 - Oui, très bien, mais parce que d'abord, ça faisait 10 ans que je le faisais.
07:33 - C'est un bon argument.
07:33 - Oui, il faut tourner les pages.
07:36 - C'est pas ironique, c'est un très bon argument.
07:37 - Et puis, j'en avais un peu assez de la politique,
07:40 et c'est arrivé au moment où, on en parlait il y a un instant,
07:43 on nous a expliqué que la culture n'était pas essentielle,
07:45 et ça, ça m'a rendu fou.
07:47 Donc, on a discuté avec la chaîne,
07:48 j'ai dit "Allez, on invente l'essentiel".
07:50 Et ils ont appelé ça "Chez Labraud".
07:52 Au début, je leur ai dit "Ecoutez, c'est un peu prétentieux, chez Labraud".
07:56 Mais, pourquoi pas, parce que je sais,
07:58 je crois savoir que les gens viennent aussi parce que c'est chez moi.
08:01 - Mais évidemment, c'est vrai, il y a votre carnet d'adresse aussi,
08:03 pour avoir les invités.
08:04 - C'est ça.
08:05 - On est bien d'accord. Prochain roman, prochain écrit, Philippe Labraud ?
08:07 - Eh bien, on travaille dessus.
08:09 - Ah, vous parlez, c'est un collectif.
08:11 - Oui, c'est un "on" de majesté.
08:13 - C'est Labraud et Labraud.
08:14 - Donc, je travaille dessus, mais j'ai quand même tellement d'activités journalistiques
08:18 que c'est un peu dur de trouver les heures pour écrire
08:21 ce que j'appelle un livre de transition.
08:23 Puisqu'il vient après "J'irai nager en plus de rivières",
08:26 qui était très, très...
08:27 - Personnel.
08:28 - Oui, et très fort.
08:29 Plein de choses, pas fort, mais plein de choses, comme un oeuf.
08:32 Et je pense que j'ai encore sous le coudre un autre livre de ce genre,
08:35 "Portrait, souvenirs, citations et sagesse".
08:39 Mais, il ne faut pas le faire tout de suite, un écrivain ne doit pas se plager.
08:42 Donc, entre ces deux livres de sagesse,
08:44 je suis en train d'écrire un petit livre qui n'a rien à voir,
08:48 une jolie petite fiction.
08:50 - Merci beaucoup Philippe Labraud.
08:51 Je rappelle, "L'Essentiel", c'est une émission tous les dimanche soir sur C8,
08:55 c'est après le film du dimanche, et c'est la 60ème ce dimanche.
08:59 Merci d'être venu dans Lex Europe numéro 1, qui est désormais Europe 1.
09:03 Merci Philippe.