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Transcription
00:00 - Déjà à l'origine on a du mal à finir nos années,
00:03 ce qu'on appelle en carrière longue et active.
00:07 - C'est quoi pour un pompier une carrière longue ?
00:09 - Une carrière longue c'est que vous commencez pompier, vous finissez pompier.
00:12 - C'est quoi la retraite pour un pompier ?
00:14 - C'est l'âge minimum légal de départ en retraite, c'est 57 ans.
00:17 - D'accord.
00:18 - C'est-à-dire que quand vous avez tous vos trimestres, vous pouvez partir.
00:20 Mais la plupart d'entre nous ne les ont pas, donc on continue.
00:22 58, 58 et demi.
00:24 Donc ça c'est la réalité actuelle.
00:26 Avec de grosses difficultés bien sûr, tout au long de notre carrière,
00:31 on subit tout un ensemble de choses, que ce soit psychologique ou physique.
00:34 Donc vous imaginez bien que déjà alors qu'il est avec, en finissant à 58 ans,
00:39 on y va presque en se traînant pour certains d'entre nous,
00:41 avec des douleurs et des gens qui ne vont pas très bien.
00:44 Donc vous imaginez qu'avec deux ans de plus, ce sera 60, 61 ans,
00:47 dans les mêmes conditions et c'est vraiment, je vous dis, ce n'est pas possible.
00:50 Donc cette réforme, comme dans beaucoup de métiers, beaucoup de professions,
00:56 elle n'est basée que sur la finance et pas sur la santé des gens.
00:59 Et on n'écoute pas les gens.
01:03 - En fait, la pénibilité du travail n'est pas prise du tout en compte.
01:05 - Non bien sûr, c'est ça.
01:06 - Ce n'est pas le montant du taux qui vous choque.
01:08 Ce n'est pas le montant de votre retraite qui vous choque.
01:10 C'est le fait que…
01:12 - Il y a beaucoup de sujets, mais là sur la question posée,
01:16 c'est que physiquement ce n'est pas possible.
01:18 Voilà, tout simplement.
01:19 - C'est combien le montant de la retraite d'un pompier ?
01:22 C'est combien ?
01:23 - Ça va entre 1800 et 2000 euros.
01:25 - D'accord.
01:26 - Voilà, pour les prix moins intervenants.
01:29 Les gens qu'il y a dans les véhicules.
01:31 Après, quand vous passez, il y a des officiers qui gagnent un peu plus
01:34 et ainsi de suite.
01:35 Ça monte bien sûr, comme dans toutes les hiérarchies.
01:37 - Bien sûr.
01:38 En tant que pompier, est-ce que vous faites partie du cortège des manifestants
01:42 ou pas du tout ?
01:43 - Bien sûr, bien sûr.
01:44 On a été sur les…
01:45 - Vous avez été en tant que pompier ?
01:47 - Oui, bien sûr.
01:48 On est habillé comme eux, en tenue de feu.
01:50 - D'accord.
01:51 - En tenue de feu parce qu'on est visible, on est protégé.
01:53 Et nous, bien sûr, c'était d'être vu.
01:56 J'étais dans ce groupe-là, devant, en poignardine, là, devant.
02:00 - Pour protester contre la réforme des rentes.
02:02 - Bien sûr, bien sûr.
02:03 Qu'on n'accepte pas parce qu'on a un métier dangereux, qui est pénible.
02:06 On cumule tous les risques professionnels.
02:08 Et donc ça, ce n'est pas acceptable.
02:10 Et donc nous, c'est non, tout simplement.
02:11 - Vous êtes accueilli comment dans les manifestations ?
02:13 - Très, très bien, bien sûr.
02:15 Quand les gens sont heureux, ils sont contents.
02:18 Et ils savent aussi, parce que ça nous est arrivé,
02:20 j'ai une petite anecdote.
02:22 La première manifestation, il y avait tellement de monde
02:24 que les gens étaient écrasés les uns sur les autres.
02:26 Et donc, on a fini dans, je vais les citer,
02:29 un pizza-pinot aux places de la République,
02:31 avec six ou sept personnes qui faisaient des malaises,
02:34 dont un qui a été transporté.
02:35 - Merci à eux, en tout cas, d'avoir accueilli.
02:37 On va citer d'autres…
02:38 Vous avez cité la pizza, ce n'est pas grave.
02:41 On en citera, il y a pizza Tino et pizza Patrick.
02:44 - Ils ont bien accueilli les gens, c'est pour ça.
02:47 Il mérite d'être souligné.
02:48 - Bien sûr, c'est bien, c'est bien que vous l'ayez dit.
02:50 Vous allez continuer la mobilisation ?
02:52 - Bien sûr, bien sûr.
02:53 Bien sûr, quand on la continue, on ira jusqu'au bout.
02:54 On ne baissera pas les bras.
02:56 Voilà, il y a le futur, vous parliez des Jeux olympiques.
03:01 On va avoir besoin de nous, bien sûr.
03:02 - Qu'est-ce que vous attendez du gouvernement ?
03:04 Parce qu'aujourd'hui, c'est ce que je dis à chaque fois,
03:06 quand on parle avec vous, Alexandre et Grégory, ce soir,
03:10 là, ça va passer, bien entendu, devant le Conseil constitutionnel.
03:13 Il y a très peu de chances que ce soit retoqué.
03:15 Donc forcément, elle risque de passer, cette réforme des retraites.
03:20 Qu'est-ce qui...
03:21 Aujourd'hui, est-ce que vous vous dites,
03:24 on descend dans la rue pour faire avancer les choses ?
03:27 Ou bien est-ce que vous dites, on descend dans la rue
03:28 pour faire entendre notre voix, mais ça ne changera rien,
03:30 parce que de toute façon, le gouvernement a montré
03:32 une certaine fermeté, une grosse fermeté sur cette décision
03:37 et apparemment, ils n'ont pas l'intention de revenir en arrière.
03:39 Parce que c'est vrai que moi, j'ai envie d'avoir la vie d'un pompier aussi,
03:41 parce qu'il y avait Olive Olive qui était là,
03:44 un citoyen engagé la semaine dernière, qui nous disait,
03:46 nous, on va aller encore de plus en plus loin dans les actions.
03:51 Est-ce que vous, vous dites non, on continuera à descendre dans la rue,
03:55 pacifiquement, comme vous le faites, et c'est très bien,
03:57 et ça va faire avancer les choses ?
03:59 – En fait, on est tous conscients qu'il y a quelque chose à faire sur la retraite
04:03 et qu'il y a une réforme à faire.
04:04 Après, malgré tout, il y a des professions qui peuvent continuer
04:07 et d'autres qui ne peuvent pas.
04:08 Donc ça, c'est un fait.
04:10 Tous les gens de terrain qui sont dehors, on voit les éboueurs,
04:13 on voit les gens du bâtiment,
04:14 les gens qui ont des métiers de vie vraiment difficiles.
04:17 Pas mal de services publics, pour ne pas les citer,
04:20 la fonction publique hospitalière qui est au bout du bout.
04:25 Bien évidemment qu'il faut qu'il se passe quelque chose.
04:27 Donc nous, clairement, on attend qu'ils retirent,
04:30 qu'on rediscute un peu sur la pénibilité,
04:32 sur des critères qui sont évidents.
04:36 La fin de carrière chez nous, elle est compliquée, elle est très difficile.
04:40 Parce que des places "dans les bureaux",
04:42 les emplois réservés, ce qu'on appelle,
04:44 ils sont en train de disparaître.
04:45 Donc on va faire quoi de nous ?
04:46 Il faut savoir une chose qui est très importante,
04:48 si on est apparemment les seuls dans cette situation,
04:51 c'est que si vous ne finissez pas pompier le jour de votre retraite,
04:55 que vous ne puissiez pas ou que vous ne vouliez pas,
04:57 c'est-à-dire que vous voulez quitter le métier,
04:59 en fait, tout au long de notre retraite,
05:02 on a ce qu'on appelle des années de bonification.
05:04 C'est pour ça qu'on part à 57 ans.
05:06 C'est-à-dire qu'on fait 27 ans de service actif.
05:09 Donc c'était 25 ans avec la réforme des deux ans derniers.
05:12 Vous partez 5 ans avant.
05:14 C'est une spécificité.
05:15 Si jamais on quitte les pompiers avant notre retraite,
05:18 on perd ses 5 années.
05:19 Donc on part à 64.
05:21 Donc en fait, quelle reconnaissance on a de ce gouvernement ?
05:24 Très sincèrement, quelle reconnaissance on a ?
05:25 – Alors je vais vous montrer autre chose, je vais vous montrer une vidéo.
05:27 Et regardez bien cette vidéo, il est 21h05, on est en direct à Rennes.
05:30 Des pompiers ont été insultés par des manifestants aujourd'hui
05:33 alors qu'ils faisaient leur travail.
05:34 Regardez cette vidéo.
05:38 [Bruit de moteur]
05:40 – Allez les gars, allez, allez, allez !
05:42 [Bruit de moteur]
05:44 [Bruit de moteur]
05:46 [Bruit de moteur]
05:48 [Bruit de moteur]
05:50 [Bruit de moteur]
05:52 [Bruit de moteur]
05:54 [Bruit de moteur]
05:56 – Vous dites quoi à ce genre de réaction ?
05:58 – L'analyse, elle est simple, elle est comme souvent.
06:00 C'est-à-dire que leur moyen de s'exprimer, c'est de brûler, de casser.
06:04 Dès que nous, on doit intervenir,
06:07 forcément c'est ce qui les met en évidence dans les médias,
06:11 la preuve c'est filmé.
06:12 Donc bien sûr qu'ils s'en prennent à nous, ils essaient de nous empêcher de le faire.
06:15 C'est arrivé à Paris plusieurs fois,
06:16 et c'est arrivé dans plein de départements pour les mêmes raisons.
06:19 Mais foncièrement, ils n'en veulent pas aux pompiers.
06:21 Il y a toujours dans l'assemblée des manifestants,
06:25 des gens bien sûr qui lâchent des mots, des insultes bien sûr.
06:27 – D'accord, qu'est-ce qu'on vous dit ?
06:29 – Ben…
06:33 Enfin, on ressent, alors il y a toutes sortes de mots,
06:36 mais on ressent bien en fait que parce qu'on fait ça,
06:39 parce qu'on est appelé pour faire ça,
06:40 évidemment il y a un amalgame qui se fait avec le gouvernement,
06:44 et puis quand il y a les forces de l'ordre,
06:46 on prend au même titre que les forces de l'ordre,
06:47 qui sont là pour nous sécuriser.
06:49 Mais à la finale, on prend pareil.
06:52 – Alors, pompier, c'est toujours un métier qui a toujours fait rêver.
06:55 Tous les enfants veulent devenir pompiers.
06:57 Il paraît qu'il y a énormément de burn-out,
06:59 et de plus en plus en ce moment chez vos collègues.
07:03 – Oui, bien sûr.
07:04 Il y a eu l'obligation vaccinale qui en a fait partir pas mal,
07:07 qui a mis des gens dans des situations très compliquées.
07:09 – C'est vrai qu'on n'en a pas tellement parlé de ça.
07:11 – Ils ne sont toujours pas réintégrés.
07:12 – Il y a énormément de pompiers,
07:15 il y en a quand même qui ont refusé de se faire vacciner,
07:19 et qui ont dû quitter leur fonction.
07:22 – Oui, c'est ça.
07:23 – Et aujourd'hui, c'est vrai qu'ils ne sont toujours pas réintégrés.
07:24 – Ils ont été suspendus.
07:25 Donc déjà il y a ça.
07:27 Après il y a le quotidien.
07:29 Avant, dans tous les services, il y avait des effectifs
07:31 qui étaient, on va dire, adaptés à la situation.
07:34 Maintenant, on est tous en sous-effectifs.
07:35 Donc en fait, quand vous faites une garde de sapeur-pompier dans une caserne,
07:39 vous avez un volume horaire d'intervention
07:41 qui est bien plus important par pompier.
07:43 C'est-à-dire que sur une carrière, c'est une lisure encore prématurée.
07:46 Je vais prendre cet exemple-là qui est parlant.
07:50 Vous avez une voiture, vous faites patiner les pneus.
07:53 Le pneu il chauffe, c'est notre cœur les pneus.
07:55 Il chauffe, le lendemain il refroidit,
07:59 sauf que le pneu au fur et à mesure du temps il s'abîme.
08:00 Eh bien nous c'est notre cœur, c'est exactement la même chose.
08:03 Donc à partir de là, le fait qu'on soit en sous-effectifs,
08:06 le fait qu'un pompier ne fait pas 35 heures,
08:08 il monte jusqu'à 48 heures par semaine.
08:10 Nous, l'amplitude horaire c'est 2256 heures.
08:13 C'est une directive européenne,
08:14 on ne fait le maximum du temps de travail autorisé.
08:16 Donc il y a des pompiers en 24 heures.
08:18 Quand vous faites 16 heures, 17 heures d'intervention sur une garde de 24 heures,
08:21 croyez-moi, le lendemain, vous n'êtes pas en forme.
08:23 Et les jours qui suivent aussi.
08:25 Donc à partir de là, sur une carrière complète,
08:27 ça use et ça tue les gens.
08:29 Notre espérance de vie en bonne santé, c'est 62 ans.
08:32 - Oh ouais !
08:33 - Oui bien sûr, c'est les chiffres de notre caisse de retraite,
08:36 la Sénère ACL pour ne pas la citer.
08:38 Vous avez derrière d'autres chiffres, deux études,
08:41 une qui montre qu'on vit 6 ans moins longtemps que les travailleurs,
08:46 et une autre qui dit 8 ans.
08:47 Je vais vous dire 7 ans.
08:49 Donc à partir de là, vous imaginez bien
08:51 qu'à partir de 62 ans, ça ne se passe pas très bien pour nous.
08:54 Partir à 59, c'est notre espérance de vie qui diminue,
08:58 et c'est exponentiel.
09:00 Vous avez un truc que j'aimerais souligner, que personne ne parle,
09:03 c'est ce qu'on appelle la toxicité des fumées.
09:06 Les pompiers, vous voyez là, ils sont en contact.
09:10 Normalement, ils devraient avoir un appaille respiratoire isolant
09:13 pour se protéger les poumons.
09:15 Mais il faut savoir que la fumée passe à travers nos tenues,
09:18 parce qu'en fait, ces tenues, elles sont très résistantes,
09:21 résistantes mécaniquement, sur les coups, et pour la chaleur.
09:27 Mais par contre, la fumée, elle traverse, ça rentre dans votre corps.
09:30 Ce qu'il faut savoir, c'est que les feux, avant, que faisaient les pompiers,
09:35 c'était les feux, vous savez, les meubles de nos grands-parents.
09:37 Donc ça brûlait, ça mettait du temps à prendre,
09:40 ça durait très longtemps et tout.
09:41 Maintenant, c'est du vrai carburant qui brûle.
09:44 Tous les meubles, c'est du carburant.
09:46 On fait beaucoup moins de feux, par contre, ils sont bien plus toxiques,
09:49 et ils nous apportent bien plus de cancers.
09:51 Et donc, pourquoi je voulais parler de ça ce soir ?
09:53 C'est parce que c'est un sujet qui est tabou.
09:55 Nos hiérarchies ne veulent pas en parler, ils commencent tout juste.
09:58 Les services médicaux, quand on leur pose des questions,
10:00 on les dis, bien sûr, on est départementaux.
10:03 Ils ont du mal à aller et à faire évoluer les choses.
10:07 Il commence à y avoir des sous-bresseaux,
10:09 on va dire sous-bresseaux dans ce sens-là.
10:11 Il y a une reconnaissance de l'OMS
10:14 liée justement à la toxicité des fumées sur les cancers des sapeurs-pompiers,
10:17 la vessie, la prostate, cancer du poumon.
10:22 Et donc, bien sûr, ça diminue notre espérance de vie.
10:24 Donc, travailler plus longtemps, en gros, c'est gentil, c'est bien.
10:28 Tout le monde paye sa cotise à la société, mais pour nous, ce n'est pas possible.
10:31 Et c'est pour ça qu'on n'acceptera pas,
10:33 et c'est pour ça qu'on ira jusqu'au bout des choses.
10:36 – C'est-à-dire, quand vous dites "vous irez jusqu'au bout des choses",
10:37 que vous êtes pompier, si vous nous rejoignez, c'est 1h10,
10:40 on est en direct avec un des pompiers qui est en départ à la manifestation.
10:44 Quand vous dites "on ira au bout des choses",
10:46 c'est vrai que quand les téléspectateurs et les Français écoutent ça de la part d'un pompier…
10:50 Parce que dans la tête des gens, c'est vrai que les pompiers,
10:53 ils sont du côté de l'État, et on se dit, voilà, ils sont là pour…
10:56 Et c'est pour ça que parfois, je pense qu'il y a des gens,
10:58 comme vous l'avez dit, qui vous invectivent, parce que forcément, ils se disent,
11:02 voilà, ils essaient de faire leur métier, mais ils essaient d'arranger les choses,
11:04 et c'est bien normal.
11:06 Mais c'est vrai que quand vous dites "on ira jusqu'au bout des choses", ça veut dire quoi ?
11:10 – Bah non, on ne va pas casser, on ne va pas faire des choses illégales,
11:13 vous vous en doutez bien.
11:14 – Et on continuera de nous, on continuera de nous voir.
11:16 – Vous pensez vraiment que de continuer à aller dans la rue,
11:21 ça va faire bouger les choses, ou bien vous pensez…
11:22 Parce qu'on en parlait il y a un instant avec Alexandre,
11:25 il y a 30% en moins de manifestants, de gens qui viennent, c'est ce qu'il dit,
11:32 est-ce que les gens ont peur d'aller dans ces manifs ?
11:35 – Bien sûr, certainement.
11:37 Petite anecdote de la dernière manif, donc pas aujourd'hui, celle d'avant,
11:41 il y avait tellement de monde qu'il y avait un périmètre de sécurité
11:46 qui avait été fait par les forces de l'ordre,
11:47 et donc il y avait des rues parallèles et tout.
11:49 Donc plusieurs fois on est rentrés, on est ressortis.
11:51 Donc à chaque fois on était parti du cortège des syndicats,
11:55 après il y avait les jeunes, et après il y avait les Black Blocs, les casseurs.
12:00 Donc on les a tous faits, quand on est arrivé au niveau des Black Blocs,
12:04 au début on n'avait pas fait gaffe,
12:05 parce qu'on n'a pas une vision globale de la manifestation,
12:09 on a été applaudis, on est rentrés dedans,
12:11 on a fait environ 300 ou 400 mètres avec eux,
12:14 à aucun moment on a été insultés, à aucun moment on a été applaudis,
12:18 il y a juste un moment où c'est parti un peu en vrille,
12:19 où ça a cassé de tous les côtés, et bien évidemment on est sortis.
12:22 Mais on continuera à manifester.
12:24 – Mais quand vous voyez, au-delà même s'ils vous applaudissent,
12:26 même s'ils ont des mots gentils pour vous,
12:28 quand vous voyez ces casseurs détruire des choses,
12:32 alors que, parce que c'est vrai que les pompiers ils sont là pour sauver des vies,
12:35 ils sont là pour, mine de rien, c'est pas un maintien de l'ordre,
12:38 mais voilà, c'est un… non, c'est le maintien de l'ordre,
12:41 – Non, on n'a rien à voir avec le maintien de l'ordre.
12:42 – Oui, mais vous êtes là pour, voilà, pour aider les gens.
12:45 Donc quand vous voyez les cassés, vous vous dites quoi dans votre tête ?
12:49 – On se dit que, bon ben voilà, vous vous doutez bien qu'on est,
12:53 nous on n'est pas des casseurs, on n'a pas cet esprit-là,
12:55 – Bien sûr, ben non, c'est sûr.
12:56 – On n'est pas dans cette démarche-là du tout,
12:57 donc bien évidemment on cautionne absolument pas ce qu'ils font,
13:00 après nous on ne le fera jamais, ça c'est une chose qui est sûre,
13:06 mais derrière nous on n'est pas tombé en phase de situation
13:09 où nous on a dû intervenir, voilà.
13:11 – Oui, merci.
13:13 Aujourd'hui, vous allez continuer à descendre dans la rue, donc ?
13:15 – Oui, bien sûr.
13:16 – Pour la prochaine mobilisation ?
13:17 – Bien sûr, jeudi prochain.
13:18 – Jeudi prochain vous serez là ?
13:19 – Oui, et on va nous voir, vous allez voir.
13:20 – D'accord, très bien.
13:22 [Musique]

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