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Chaque vendredi dans la matinale de Dimitri Pavlenko, Catherine Nay livre son regard sur l'actualité.
Retrouvez "Catherine Nay - Les signatures d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/catherine-nay-les-signatures-deurope-1

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Transcription
00:00 7h, 9h, Europe 1 Matin.
00:04 Dans un instant, vos signatures en Europe 1,
00:06 enfin tout de suite même, Eugénie Bastier pour sa revue "Précepto des idées".
00:09 Bonjour Eugénie.
00:10 Bonjour Dimitri.
00:11 Alors le tombe-tombe, votre chronique du jour tombe absolument à pic en rapport avec notre vendredi thématique.
00:16 Vous allez nous parler ce matin de ce deux poids de mesure médiatique dans le traitement des violences,
00:21 selon qu'elles viennent de l'extrême gauche ou de l'extrême droite.
00:24 Mais d'abord, sur Europe 1, bonjour Catherine Ney.
00:27 Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:29 Non c'est vous Catherine, c'est pas moi.
00:30 Catherine, vous entendez marmonner, répétez votre texte en toile de fond d'Anissa.
00:34 Bon, regardons les choses en face Catherine, la Commission Européenne, les Allemands, ne nous aident vraiment pas.
00:39 La France pourrait se retrouver privée de financement européen pour lancer son programme de construction de nouveaux réacteurs nucléaires.
00:45 Oui, depuis que l'Allemagne a décidé de sortir du nucléaire après la catastrophe de Fukushima,
00:50 elle conspire à freiner notre industrie nucléaire, à voir que certains de nos politiques y ont mis hélas du leur.
00:57 Mais on peut même dire qu'elle veut nous tuer.
00:59 Oui, au moment où l'Europe doit s'unir pour produire de l'hydrogène bas carbone face aux offensives chinoises et américaines,
01:05 Madame van der Leyen a recensé les technologies stratégiques à zéro émission qui pourraient produire cet hydrogène
01:12 et donc bénéficier des subventions conséquences de Bruxelles.
01:16 Mais sans mentionner le nucléaire.
01:19 A ses yeux, seules les énergies renouvelables, le soleil et le vent, par nature intermittente,
01:23 qui émettent plus de carbone que le nucléaire et ne sont pas sans impact sur l'environnement,
01:29 trouvent grâce à ses yeux et auront des subventions.
01:32 Mais Catherine, comment expliquer cette décision alors que la première source d'électricité bas carbone régulière,
01:37 compétitive, pilotable comme on dit, c'est le nucléaire ?
01:41 Au moment où Emmanuel Macron lance le plan EPR avec l'assentiment de l'Assemblée nationale
01:45 pour développer le nucléaire, aujourd'hui condition incontournable pour que notre pays se réindustrialise,
01:51 c'est un vrai coup de poignard.
01:53 Madame Van der Leyen concède que le nucléaire peut jouer un rôle dans notre effort de décarbonation.
01:58 Mais côté allemand, on insiste pour dire que si la France se reposait sur le nucléaire,
02:03 elle ne ferait plus d'efforts sur les renouvelables.
02:06 Ce qui ne manque pas d'air venant d'un pays qui continue de réinvestir dans le charbon hautement pollueur
02:11 avec l'accord des verts allemands qui peuvent se venger sur la France puisqu'ils sont anti-nucléaires.
02:16 L'Allemagne vient de passer aussi des contrats pour importer de l'hydrogène du Chili et de la Nouvelle-Zélande.
02:21 Il y a quelques mois, la Commission avait bien voulu inclure le nucléaire dans les énergies vertes.
02:26 La France criait victoire sans trop s'inquiéter des clauses de revoyure tous les trois ans,
02:31 incompatibles pourtant avec la stabilité nécessaire à la filière française
02:35 puisque les investissements se font sur 25 ans, il faut de la stabilité pour assurer les banques.
02:40 Alors en Europe c'est vrai, la France a des alliés, 10 pays dont la Pologne, la Hongrie, la Finlande,
02:46 l'Italie qui est un peu des deux côtés d'ailleurs.
02:48 Et puis l'Allemagne elle aussi, on a au moins 10 autant de pays dont les Pays-Bas, l'Autriche, l'Espagne.
02:54 C'est un combat violent comme deux taureaux face à face.
02:57 - Mais alors le fameux couple franco-allemand qu'en est-il ?
03:00 - Bon, mais là il faut arrêter de se raconter des bluettes, c'est plus un moteur.
03:03 Tiens au fait parlons voiture, Olaf Scholz annonce le 7 mars qu'il n'appliquera pas
03:08 l'interdiction des moteurs thermiques en 2035, décidé pourtant par les 27.
03:13 Et bien la commission a dit "Amen" avec la pluie bruyante du commissaire néerlandais Timmermans,
03:19 un acharné antinucléaire qui a des gens de Greenpeace dans son cabinet.
03:23 Après quoi l'Allemagne utilisera des carburants synthétiques qu'ils n'ont pas encore.
03:28 Et bien s'il n'y en a pas au point, on continuera à l'essence, un cadeau pour Mercedes et Volkswagen.
03:34 - Mais alors que peut faire face à ce front européen Emmanuel Macron ?
03:37 - Et bien pour avoir des subventions il pourrait saisir la cour de justice de l'Union européenne
03:41 parce que ce refus de la commission est contraire au traité Euratom et qu'il y a une jurisprudence.
03:47 Alors Emmanuel Macron sera en Chine la semaine prochaine pour parler de la paix dans la guerre ussourd-ukrainienne.
03:52 Mais vu le contexte, est-il habile, souhaitable d'inviter Madame Van der Leyen à l'accompagner ?
03:58 Alors veut-il l'amadouer ? Pour l'image quand même c'est comme s'il ne se sentait pas assez grand
04:03 pour aller tout seul visiter le Bouddha de Pékin. Scholz, lui, il va tout seul.
04:07 - Merci beaucoup Catherine Ney qu'on retrouve comme chaque samedi, demain,
04:11 dans les grandes voix à 10h-11h autour de Pierre Devineau. Merci beaucoup Catherine.

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