Ariège : La députée LFI battue par la députée PS

  • l’année dernière
Parlons Vrai chez Bourdin avec François Rebsamen, Maire PS de Dijon.

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##MIDI_ACTU-2023-04-03##
Transcript
00:00 - Sud Radio Parlons Vrai chez Bourdin, 10h30, midi 30, Jean-Jacques Bourdin.
00:06 - Nous allons revenir sur un événement politique qui n'est pas si commenté que cela dans les médias,
00:13 or c'est quand même la seule élection, c'est une élection législative partielle en cours pendant la réforme des retraites
00:22 et ce débat sur la réforme des retraites.
00:25 Alors politiquement c'est très intéressant dans l'Ariège, première circonscription, victoire de la candidate socialiste Martine Froger face à la sortante LFI,
00:34 une victoire nette, 60-40, victoire nette.
00:39 François Rebsamen, bonjour.
00:41 - Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:43 - Merci d'être avec nous François Rebsamen, je rappelle maire de Dijon, ancien ministre socialiste.
00:48 François Rebsamen, que répondez-vous à Jean-Luc Mélenchon qui dit ce résultat dans l'Ariège c'est le résultat d'une lamentable combine politicienne.
00:59 - Je ne sais pas en quoi pourrait consister une combine politicienne, quand deux candidats s'affrontent le suffrage universel tranche,
01:06 c'est ce qui s'est passé et assez largement.
01:09 La sortante a été largement battue et enfin j'allais dire, dans ce département historiquement socialiste,
01:17 la tradition sociale démocrate, appelons les choses comme ça, cette gauche de culture de gouvernement,
01:23 a retrouvé la place qu'il devait lui revenir plutôt que de laisser la place à des assoumis.
01:29 - Est-ce que c'est le début d'un mouvement sur le terrain purement politique, d'un mouvement de reconquête si je puis dire,
01:38 pour les socialistes ou une partie des socialistes, reconquête de leur indépendance ?
01:43 - Oui, ne serait-ce que de retrouver d'ailleurs leur histoire, de renouer avec leur histoire, reconquête effectivement.
01:50 Parce que ce qui s'est produit lors de l'accord de la Nupes, c'était un accord électoral entre LFI et le parti socialiste,
02:00 il y avait les écologistes et les communistes aussi, mais dans lequel le parti socialiste n'a eu droit à se présenter que dans 70 circonscriptions sur 577.
02:10 Or, cette espèce de soumission aux insoumis qu'a présentée et qu'a défendue Olivier Faure,
02:18 c'était en réalité pour sauver une représentation qui est une représentation de figuration,
02:24 puisque de toute façon toutes les décisions que prennent les socialistes à l'Assemblée nationale sont les mêmes que celles de LFI quasiment.
02:32 - Alors François Abstamen, c'était une décision prise par Olivier Faure pour permettre à Olivier Faure d'être réélu ?
02:38 - Bien sûr, bien sûr, entre autres, pas que lui, il y a une trentaine de députés, mais lui en premier bien évidemment,
02:46 lui en premier, mais la vérité c'est que c'était aussi l'abandon de notre histoire.
02:52 Alors certains disent "oui mais vu qu'il y a eu quand même 30 députés, ça nous permet d'exister encore"
02:58 mais non, on n'existe que quand on porte des idées, et non pas quand on se soumet aux insoumis.
03:02 - Est-ce que cette élection montre, enfin montre, cette élection peut entraîner la fin de la NUPES selon vous ?
03:10 - En tous les cas, si on considère que la NUPES est un accord électoral, moi je souhaite que ça puisse démontrer effectivement
03:19 et être le début d'une sorte de, j'ose plus employer le mot de reconquête ni de renaissance,
03:26 enfin vous voyez, un nouveau départ on va dire, un nouveau départ parce que sinon à jamais,
03:32 le parti socialiste, qui n'a droit qu'à 70 circonscriptions dans le cadre de l'accord NUPES,
03:38 puisque c'est un accord électoral, ne reviendra jamais à partir du gouvernement.
03:42 Donc ceux qui font ce calcul-là, on pense à leurs petits intérêts particuliers,
03:47 mais pas du tout à l'intérêt d'une gauche sociale-démocrate européenne qui puisse gouverner.
03:52 - Oui, je rejoins, je rejoins. Est-ce que vous rejoigniez, est-ce que vous rejoigniez Fabien Roussel qui dit "la NUPES est maintenant dépassée" ?
04:01 - Oui, moi je pense que l'accord électoral ne tient plus. - Ne tient plus ?
04:07 - Ça a été un accord de circonstance, mais on ne pourrait pas considérer que demain,
04:12 s'il y a 577 candidats dissidents socialistes, ils soient tous exclus ou plus considérés comme des socialistes.
04:22 - Vous demandez la fin de cet accord, la fin de la NUPES ?
04:26 - Mais bien sûr, bien sûr. Je dénonce cet accord électoral qui a permis à un moment d'avoir une représentation, semble-t-il.
04:34 Mais dans le cadre de la soumission aux insoumis, je redis ça.
04:38 Mais par contre, effectivement, la vérité c'est qu'il faut que renaisse une force de social-démocratie.
04:46 Elle va venir automatiquement avec la fin du deuxième quinquennat d'Emmanuel Macron,
04:53 parce qu'il y a au sein de Renaissance, il y a des sociodémocrates qui ont soutenu,
04:59 comme moi je l'ai fait d'ailleurs, qui ont soutenu Emmanuel Macron à l'élection présidentielle,
05:03 mais qui ne se reconnaissent pas pour autant dans toutes les décisions que prend le président de la République.
05:09 On est encore en démocratie, et donc on a le droit de penser un peu différemment.
05:13 C'est même l'essence de la démocratie, je dirais.
05:16 - Oui, mais Jean-Luc Mélenchon a beau jeu aussi de dire,
05:19 "Attention, c'est une sorte de front républicain anti-NUPES,
05:23 et si Martine Frauger, la socialiste, a été élue dans la Riège,
05:28 c'est parce que ce sont les électeurs de droite ou du Rassemblement National qui ont voté pour elle ?"
05:34 - Alors, pour le Rassemblement National, ça, je n'en sais rien,
05:38 et personne n'a réclamé les voix du Rassemblement National.
05:42 Ce qui est sûr, au vu de cette élection, c'est qu'en pleine période de crise en ce moment,
05:49 puisqu'on vit une crise à cause des décisions sur les retraites,
05:52 la candidate ou le candidat de renaissance a perdu la moitié de ses voix.
05:59 Et donc, ce qui est vrai, c'est que le score de la social-démocrate Martine Frauger,
06:05 c'est le report d'une partie de cette social-démocratie qui avait voté Macron,
06:11 et qui, là, ne vote plus pour le candidat de Macron, je veux dire, ou la candidate de Macron,
06:17 mais qui vote pour la candidate social-démocrate qui est la mieux placée.
06:21 Et c'est exactement ce qui s'est produit.
06:23 C'est parce qu'il y a une chute aujourd'hui, peut-être ne durera-t-elle pas, je ne sais pas,
06:26 on ne peut pas prévoir l'avenir, mais il y a une chute, évidemment,
06:30 s'il y avait des élections législatives aujourd'hui, c'est pour ça qu'il n'y aura pas de dissolution,
06:35 ça serait un rin-de-marée anti-candidat de renaissance, ça je vois.
06:39 - Anti-Emmanuel Macron, parce que c'est lui qui est ciblé aujourd'hui, François Rebsamen.
06:44 - Bien sûr, vous avez raison Jean-Jacques Bourdin.
06:47 Jean-Jacques Bourdin, regardez bien, il y avait 40% à peu près de l'électorat de François Hollande
06:53 qui avait voté Emmanuel Macron et qui continue de voter Emmanuel Macron à l'élection présidentielle,
06:58 et qui a continué. Et c'est cet électorat-là qui, là, en réalité, a quitté renaissance
07:05 et est parti sur la candidate socialiste.
07:08 Donc ça pourrait se produire dans d'autres endroits s'il y avait d'autres élections législatives.
07:12 - François Rebsamen, j'ai une dernière question pour Jean-Luc Mélenchon.
07:15 Est-ce qu'à vos yeux c'est un échec personnel, échec de sa stratégie,
07:19 notamment à l'Assemblée nationale, lors du débat sur la réforme des retraites ?
07:24 - Il a... C'est un tribun, Jean-Luc Mélenchon, je ne sais pas du tout...
07:30 - Vous le connaissez bien, vous le connaissez bien, François Rebsamen.
07:32 - Oui, c'est pas ma tasse de thé, je le redis.
07:34 Mais non, mais c'est un tribun, il a une stratégie, il applique sa stratégie,
07:40 et force est de reconnaître que pour ceux qui sont sur cette ligne-là,
07:44 il dit des choses qui se passent bien.
07:46 Il ne voulait pas que l'Assemblée nationale vote l'article 7
07:50 sur la prolongation de la durée de travail jusqu'à 64 ans.
07:55 Il a tout fait pour s'y opposer, et en faisant ça, et en y arrivant,
07:59 parce qu'il y est arrivé avec sa stratégie d'obstruction,
08:02 qui n'est pas du tout ce qu'il fallait faire, mais c'est ce qui lui a décidé,
08:07 il a permis ainsi, ou il a imposé ainsi au gouvernement qu'il y ait le 49.1,
08:12 et donc jamais l'Assemblée nationale ne s'est formellement prononcée
08:16 sur cette prolongation de la durée de travail.
08:19 - Oui. Bien, merci beaucoup, François Rebsamen.
08:22 - Oh, il n'y a pas de quoi, avec plaisir.
08:24 - Avec plaisir, merci beaucoup.
08:26 Maire de Dijon, ancien ministre, je le rappelle, est socialiste,
08:29 il est 12h26, vous êtes sur Sud Radio, les invités sont là,
08:34 vous aussi, vous réagissez, merci encore d'avoir réagi, 0826 300 300.
08:41 Demain, nous nous retrouverons, toujours avec le même plaisir,
08:43 évidemment, entre 10h30 et midi et demi, 02h26, André Vercoff.

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