Démissions massives d’élus locaux : les maires jettent l'éponge !

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Murielle Fabre, secrétaire générale de l’AMF (Association des maires de France) et André Hartereau, maire d’Hennebont .


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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2023-04-03
Transcript
00:00 Merci de nous rejoindre si vous venez d'arriver. Sachez que Philippe Bilger est avec nous.
00:05 Ça va mon Philippe ? Toujours bien. Elisabeth Lévy, directrice de la rédaction de Causer,
00:10 est avec nous avec joie et bonne humeur. Absolument. On parlait de nous vis-à-vis de vous.
00:15 Joie c'est vous et bonne humeur c'est lui. Je vous présente Kevin et Kimberly. Jean Dorido
00:25 est avec nous, docteur en psychologie, créateur de l'application Zenfie. Ça va Jean ? Ça va toujours.
00:30 Vous vous appelez Kim, appelez-moi Kev. On s'est dit tout à l'heure qu'on pouvait très bien se
00:35 redonner des nouveaux prénoms et on s'est dit que Kevin et Kimberly, ça faisait sérieux. J'adore Kim.
00:41 Comment vous vous nommez ? Le copain de Barbie c'est Ken. C'est pas le même genre. Mais c'est Kim
00:48 version américaine, pas version nord-coréenne. Genre Kimoal. On y va les amis ? Allez on y va,
00:59 tout de suite le grand débat du jour. Les vraies voix sud radio, le grand débat du jour. Trop de
01:05 travail, manque de reconnaissance. Les mères souffrent et se découragent. Certains essuient
01:09 des insultes et parfois des coups. Sans argent, sans agent, ça devient effectivement complexe
01:13 pour pouvoir agir. Je n'ai plus la patience de traiter, de vouloir trouver le compromis,
01:19 d'essayer de nager la chèvre et le chou. Toutes ces réglementations qui nous assomment,
01:23 entre guillemets. Et puis cette violence, cette violence verbale, cette violence vis-à-vis des
01:27 élus. C'est des gens qui viennent consommer un service, donc c'est des gens qui attendent un
01:32 retour et qui ne sont plus toujours forcément dans des dispositions de respect qu'ils pourraient
01:36 avoir au départ. On n'est pas élus pour ça. On se présente, on veut travailler pour notre
01:40 commune, on veut travailler pour nos habitants, mais on ne s'attend pas un jour à recevoir des
01:45 coups ou être bousculés. Et selon David Lissnard, le président de l'Association des mères de France,
01:50 depuis le début du mandat, en 2020, près de 4000 élus, soit 1000 mères, ont démissionné de leur
01:56 fonction à un niveau jamais vu. De quoi inquiéter largement Philippe. Absolument Cécile, puisque le
02:01 patron des mères de France craint, je cite, un découragement des vocations. Pour lui, la crise
02:06 civique, le découragement et les tentatives d'intimidation à l'encontre des élus sont les
02:09 raisons qui poussent aujourd'hui de nombreux élus à rendre le tablier. Alors est-ce que vous
02:13 comprenez cette situation ? Est-ce que vous pensez que les mères, on leur en demande trop, ils sont
02:18 envoyés devant les tribunaux pour un rien, on les réveille à 4 heures du matin pour des choses où
02:24 on n'a pas de raison de les réveiller. Vous êtes mère, vous avez été mère, vous avez démissionné
02:28 ou vous pensez que vous allez démissionner. Vous avez envie de devenir mère malgré tous les
02:32 inconvénients. Un seul numéro, le 0 826 300 300. En tout cas la réponse pour ceux qui votent sur
02:37 notre compte Twitter est sans appel. 95% pensent, comprennent les mères qui jettent l'éponge. Pour
02:43 en parler, Muriel Fabre est avec nous, secrétaire général de l'association des mères de France.
02:47 Bonsoir Muriel Fabre. - Bonsoir. - Et dans quelques instants avec nous, André Arthereau sera avec
02:53 nous, maire d'Ennebon, qui lui a quitté ses fonctions. Avant de revenir vers vous Muriel Fabre,
02:59 un tour de table avec nos éditorialistes du jour, Philippe Bilger. Est-ce que vous, vous comprenez
03:04 forcément ? - Ah ben bien sûr. Alors il est très facile lorsqu'on est à l'abri dans un studio de
03:10 dire "moi c'est un si beau métier être mère que j'aurais souhaité qu'il résiste". Mais il faut bien
03:17 voir qu'au fil des années, il y avait sur un plateau de la balance l'honneur d'être mère,
03:23 la confiance, l'estime, l'admiration. Et sur l'autre, il y avait du dévouement, il y avait du
03:30 respect, de la sollicitude. Et d'un coup, un des plateaux a été envahi par des insultes, des
03:37 violences, des coups, de la mésestime, du délire, l'horreur. Et donc je comprends que certaines
03:46 personnalités, malgré la beauté du métier de mère qui longtemps a été le seul à être vanté par les
03:54 français, ne suffisent plus à soi seul pour maintenir les mères en place. C'est terrifiant.
04:03 - Elisabeth Lévy. - Moi je pense qu'on peut même étendre... Alors le maire étant celui qui est
04:07 à portée de toutes les horreurs que Philippe vient de citer, c'est celui qui est le plus menacé,
04:13 je dirais. Mais on peut étendre ça à beaucoup d'élus qui sont maltraités par les gens,
04:19 ils sont méprisés, on entend toute la journée "ah ils s'en mettent plein les poches" alors que
04:23 franchement c'est pas vrai. Je trouve que le métier de politique en général, je sais plus qui avait
04:30 dit "oui ça consiste en plus à se faire engueuler par des journalistes incultes", c'était Léotard
04:35 quand il a quitté la politique, je crois, je suis pas sûr, c'est peut-être un autre. Et je trouve
04:39 que ça devient vraiment difficile et qu'il y a quand même... C'est vrai qu'il y a des politiques
04:45 indélicates mais c'est vraiment pas le plus grand nombre. Je pense que ce qu'on peut leur reprocher
04:51 souvent c'est leur impuissance, ça oui, mais on les traite comme si c'était des malfrats. D'ailleurs
04:56 Philippe et moi on les défend souvent sur ce terrain-là et notamment sur l'argent. Parce
05:03 qu'honnêtement, il y a beaucoup de gens en politique, ils gagneraient dix fois plus d'argent
05:06 dans le privé. Donc voilà, je pense qu'il faut le rappeler de temps en temps, ils sont pas tous
05:12 bons mais c'est quand même des gens qui sont au service de la collectivité et moi je ne le ferai
05:17 pas. Ce ne sont pas des maires de grandes villes, ce sont des petites communes. Même les députés,
05:21 même les maires, je ne le ferai pas. La dotation est très légère. Jean Dorido. Vous avez raison.
05:24 Ce n'est pas le même salaire que le maire de Lusse. Non écoutez, sur cette vague, j'aurais
05:33 tendance à la rattacher plutôt à cette grande démission, ça fait la une de la presse. Ce ne
05:39 sont pas que les maires qui sont concernés, plus personne ne veut travailler. La France est
05:43 concernée, c'est vrai aussi aux USA, il y a un mouvement que l'on constate après chaque grande
05:48 crise, il y a eu cette pandémie et les restaurateurs ne trouvent plus d'employés, les entreprises ne
05:54 trouvent plus de quoi recruter, les médecins ne veulent plus travailler, c'est la une du Paris
05:58 et aujourd'hui en France. Je ne comprends pas pourquoi il en serait différent pour les élus
06:06 locaux. Précisément, il y a un mouvement de grande démission, les gens ne veulent plus travailler,
06:10 il y a notamment la pandémie qui a joué un rôle majeur, ça c'est très bien documenté par les
06:15 psychologues, par les sociologues et donc je dirais, toute chose égale par ailleurs, les élus locaux
06:20 ne font pas exception précisément à la règle, ils sont emportés par cette vague de grande démission.
06:26 Je pense que vous êtes hors sujet, mais on va poser la question à Muriel Fabre. Muriel Fabre,
06:32 cette démission des maires, ce n'est pas une question de ne pas aimer son travail,
06:37 c'est une question qui vient de l'extérieur, ça peut être plein de choses. Effectivement,
06:44 je pense que je suis moins d'accord avec la dernière intervention que les précédentes.
06:50 Aujourd'hui, il faut quand même montrer qu'effectivement, les démissions des maires
06:55 sont beaucoup plus importantes que sur la dernière mandature. Aujourd'hui, on est autour
06:59 de près de 930 maires démissionnaires, ce qui représente à peu près le nombre de maires qui
07:06 étaient démissionnaires sur la mandature entre 2014 et 2018. Donc, preuve qu'on est dans un fort
07:12 élan, mais qui est conjoncturel et qui n'est pas lié loin de là et loin sans faux au fait que les
07:20 maires ne veulent pas travailler. Au contraire, je pense qu'ils ont envie de se retrousser les
07:23 manches. Ils l'ont montré pendant la crise sanitaire, ils étaient là, ils étaient présents.
07:26 Mais aujourd'hui, on fait face à beaucoup de choses compliquées, difficiles, l'inflation,
07:32 le manque de moyens. On l'a entendu tout à l'heure, on n'a pas aujourd'hui la possibilité
07:38 d'avoir les moyens d'agir, la possibilité d'agir parce que nous n'avons plus d'argent,
07:42 en tout cas très peu malgré les annonces. On a aussi la montée des incivilités. Il ne faut
07:47 pas oublier qu'on est dans un contexte, on l'a vu encore avec les réformes des retraites et tout
07:51 ce contexte finalement de violence, de violence verbale. Et les élus locaux que nous sommes sont
07:56 en proximité, sont à portée de BAF et effectivement, on peut comprendre aujourd'hui qu'il y a un vrai
08:01 malaise et je pense qu'il est important d'agir dans ce cadre-là.
08:04 - Excusez-moi, violence verbale, parfois on peut...
08:06 - Quand des permanences sont attaquées, ça s'appelle une violence à la limite du physique, à mon avis.
08:11 - Voir plus, effectivement. Voir plus.
08:13 - 0826 300 300, André Arthereau est avec nous. C'est l'ancien maire de Hainebon. Bonsoir, merci
08:23 d'être avec nous dans le Morbihan. André, est-ce que vous pouvez nous raconter votre histoire ? Vous
08:28 vous êtes maire depuis sept ans, vous vous avez été réélu récemment et là, c'est trop compliqué.
08:35 - Ah oui, j'ai entendu tous les arguments des uns des autres et tout ça, ça se mixe et à un moment
08:42 donné, la synthèse se fait sur une personne. Donc c'est à l'instant T, comment un maire peut vivre
08:47 tout ce qu'on a pu dire. Déjà, fondamentalement, l'équilibre entre vie professionnelle, vie
08:52 familiale et le mandat d'élu parce qu'on voit la fonction de maire mais il y a plein d'autres
08:57 délégations que le maire doit assumer tous les jours dans des organismes HLM, dans des conseils
09:03 d'administration d'hôpitaux. Donc la tâche est complexe. Et puis il y a cette question qu'elle
09:08 est soulevée aussi, les besoins sociaux que l'on voit tous les jours, des demandes qui sont
09:13 parfaitement justifiées et puis vous n'avez pas les moyens de mettre en oeuvre toutes ces politiques-là.
09:17 Une ville comme Hainebon de 15 000 habitants a perdu 1,2 millions de dotations de l'État sur le
09:23 dernier mandat. 1,2 millions de fonctionnements par an. C'est énorme. C'est l'équivalent à la fois
09:30 du déficit structurel, du déficit au moins de la partie sociale, de la restauration scolaire,
09:35 plus la piscine, plus les centres de loisirs. Qu'est-ce qu'il faut faire ? On supprime les
09:39 trois ? Non, on va faire des économies. Donc on va se retrouver face à des négociations importantes
09:44 au niveau des ressources humaines. - André Arthereau, est-ce que les administrés vous
09:51 demandent de plus en plus de choses ? Est-ce qu'ils sont de plus en plus exigeants ?
09:55 - Je pense surtout qu'ils ne demandent pas d'un même patron. J'avais mis en place il y a 7 ans et
10:04 je laissais pendant 6 ans, tous les lundis soirs, 17h, 18h, "allô monsieur le maire". Les gens
10:09 m'appelaient en direct. Ils étaient surpris, ils pensaient que ça passait par un secrétariat. Non,
10:12 c'était en direct. On a un stand des élus sur le marché le jeudi, tous les mois, en contact
10:19 direct. Les visites dans les quartiers. J'ai eu des personnes véhémentes, j'ai eu des propos tenus,
10:26 "vous attendez quoi monsieur le maire ? Qui a mort ?" Et ceci et cela. Mais ce n'est pas grave,
10:30 ça. C'était en face de moi, on discutait, on argumentait. Aujourd'hui, ce n'est plus comme
10:34 ça. C'est la moindre colère individuelle diffusée sur des réseaux, en particulier des réseaux de
10:41 villes dont un qui s'appelle ici, "j'aime ma ville mais j'ai raison de faire ça". Ça crée
10:46 du lien social, mais d'un autre côté, ça surdimensionne la plainte. C'est une plainte
10:51 individuelle et parfois sur la base une fake news. Et ça c'est difficile pour un maire. Alors c'est
10:56 difficile en fonction aussi de sa propre personnalité. Pour qui et pour certains,
11:01 ça glisse et puis voilà. - Restez avec nous monsieur le maire. Je ne sais pas si je peux
11:06 vous appeler encore monsieur le maire. - C'est pas grave. - Avant de revenir avec nos vrais
11:11 voix, Muriel Fabre, de ce que vous avez relevé de tous les maires démissionnaires, est-ce qu'on
11:16 est à peu près dans la même ligne ? - Absolument. Aujourd'hui, on a beaucoup d'éléments qui nous
11:23 reviennent sur la pression médiatique, la pression que subissent les maires à travers les médias,
11:29 les réseaux, l'hysterisation des propos qu'on peut trouver face aux réseaux sociaux et très
11:35 prégnant dans les retours. On a aussi, ce qui a été dit par mon collègue en démarrage, c'est
11:40 l'impact sur sa vie professionnelle et sa sphère privée. Aujourd'hui, on se rend compte qu'un élu
11:45 a beaucoup d'implications. Il est élu 24 heures sur 24 et c'est parfois très complexe dans sa vie
11:53 privée, dans sa vie professionnelle, de pouvoir concilier l'ensemble. Et ça, on l'oublie. C'est
11:58 peut-être aussi un démarrage de crise d'évocation. Après, la montée des incivilités, les inflations
12:04 normatives, la bureaucratie qui nous écrase et la partie financière qui aujourd'hui est une partie
12:10 très importante pour mettre en place des politiques publiques, bien évidemment. - C'est une question
12:15 au fond pour les deux, Cécile. En dehors des violences dont les maires sont victimes, qui
12:20 peuvent déjà à elles seules expliquer le découragement, voire le départ, comment se fait-il
12:27 que les maires, lorsqu'ils ont choisi cet honneur et leurs conciliatoyens leur ont donné, n'aient pas
12:37 perçu d'emblée tout ce qui allait advenir avec la modernité dans ce travail de maire tout de même ?
12:44 - Vous parlez de vos multiples activités, mais en même temps, c'est ce qui fait la richesse du
12:56 métier de maire. - Oui, bien sûr, c'est inhérent à la fonction. Alors, il se trouve que professionnellement,
13:01 j'étais formateur des cadres de collectivités locales et formateur d'élus. Donc, j'avais
13:07 parfaitement connaissance de ces difficultés, mais avoir connaissance ou les vivre, ce n'est pas la
13:14 même chose. - Oui, c'est ça. 0800 26 800 300, Laurent, vous vouliez réagir aussi de Mérégnac. - Oui, alors
13:23 moi, je ne suis pas maire, je ne suis pas élu, mais vu de ma fenêtre, moi, ce qui me perturbe un petit peu
13:29 par rapport à ce que je peux lire ou constater, c'est l'irrespect des institutions et je pense que ça
13:35 impacte fortement la capacité aux maires de pouvoir agir. Quand je parle d'irrespect des institutions,
13:44 je pense aux violences verbales, aux violences physiques, mais aussi aux violences sur les réseaux sociaux
13:50 comme on en parlait. Aujourd'hui, on est dans un monde des extrêmes, on ne pardonne plus rien à personne
13:54 et puis on en demande peut-être un petit peu trop. Et ces extrêmes, en fait, c'est aussi, je pense,
14:02 l'exemple des politiques de haut rang qui donne pas l'exemple, en fait, et on voit bien ces derniers
14:09 temps, notamment à l'Assemblée, la violence verbale en permanence et puis les injonctions
14:14 et les provocations, après ça se retrace sur le terrain et puis je pense que les maires subissent cette colère.
14:21 Un petit peu comme les joueurs de foot qui donnent un mauvais exemple en chauffant l'arbitre et puis que ça se joue sur les terrains.
14:29 Un petit mot de Jean Dorido et ensuite on laissera la parole à Laurent.
14:32 Je vais aller dans le sens de Laurent. Peut-être effectivement que certains maires payent pour les autres,
14:37 servent de mauvais objets. Philippe Bilger l'a dit tout à l'heure. Longtemps, la figure du maire, c'était
14:42 vraiment le personnage politique préféré des Français et aujourd'hui cette dernière digue
14:48 commence à lâcher parce que c'est un fait qu'il y a un ras-le-bol généralisé des Français, l'inflation,
14:53 le pouvoir d'achat et le sentiment que les responsables politiques ne sont pas au rendez-vous.
14:59 Ils payent la facture.
15:01 Pardon, mais cher Jean, je trouve que dire ça comme ça, c'est un peu dangereux parce que dans le fond,
15:06 j'en ai un peu assez que la colère, le ras-le-bol, on est très malheureux et nos malheurs justifient tout,
15:12 y compris qu'on se conduise comme des gamins mal élevés. Et ça, c'est dans le meilleur des cas,
15:17 des gamins mal élevés. C'est-à-dire, là, parce qu'il y a une différence entre le type qui agresse
15:24 et celui qui est juste insolent. Mais il n'empêche que les gens en ras-le-bol ne justifient mais en rien
15:30 ces comportements. Et c'est là d'ailleurs où j'en profite pour malicieusement vous recontredire
15:37 parce que je pense que de nouveau, il y a quelque chose dans notre surmoi qui a changé.
15:42 C'est-à-dire que les gens sont énervés, puisque je suis énervé, alors allons-y.
15:47 Je ne crois pas que les êtres humains d'aujourd'hui, de ce point de vue-là, soient les mêmes que ceux des années 1950.
15:54 On appelle ça de toute façon l'éducation, c'est ça. Merci beaucoup André Arthereau d'avoir pris le soin
16:00 de nous répondre, maire d'Enebon. Et on vous rappelle que vous êtes toujours à la mairie,
16:05 mais sur une autre fonction, c'est ça ?
16:07 Oui, c'est ça. Je suis à la faculté municipale, à l'agglomération, et je m'occupe du hara national d'Enebon,
16:12 du Donner une nouvelle vie.
16:13 Et bien voilà, ce sera beaucoup plus calme. Merci beaucoup. Et merci beaucoup Muriel Fabre d'avoir été avec nous,
16:19 un secrétaire général de l'Association des maires de France. Merci beaucoup de nous avoir accordé votre temps.
16:24 Vous restez avec nous.

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