Roussel VS LFI / Macron prend ses distances avec la politique américaine contre la Chine - Débats

Sud Radio

l’année dernière

Avec Eric Revel et Lydia Guirous
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##LES_GRANDS_DÉBATS_DU_MATIN-2023-04-11##

Transcript

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00:00 8h48 à l'écoute de Sud Radio en ce mardi 11 avril, Lydia Ghirous, Éric Revelle et puis vous au 0826 300 300.

00:07 Il y a beaucoup de questions dans l'actualité, dans l'attente notamment de la réforme des retraites et la décision du Conseil constitutionnel, ce sera vendredi.

00:15 Il y a par exemple Chine, Taïwan, Etats-Unis. Qu'est-ce que vous pensez de la position d'Emmanuel Macron,

00:20 qui estime que l'Europe ne doit pas se laisser entraîner dans des crises qui ne sont pas les siennes ?

00:25 Il y a beaucoup beaucoup de commentaires. Emmanuel Macron qui va aujourd'hui prononcer, enfin pendant deux jours,

00:31 il sera aux Pays-Bas avec un discours sur la souveraineté économique et industrielle de l'Europe.

00:35 Quelle souveraineté ? Là, ça réagit déjà, je le sais. Et puis il y a aussi Fabien Roussel qui a été réélu triomphalement à la tête du PC ce week-end.

00:44 Fabien Roussel qui a pris ses distances, enfin déjà depuis un petit bout de temps avec El Efi, mais qui a dit "mêlez-vous de vos affaires" aussi.

00:52 Et je sais que ça réagit, on va en parler avec vous Lydia Giroux et Eric Revelle, mais avant ça, c'est Olivier qui est avec nous au 0826 300 300 de Bordeaux en Gironde.

01:03 Bonjour Olivier.

01:04 - Bonjour à tous, merci de m'accueillir.

01:06 - Oui, Olivier, alors sur Fabien Roussel alors.

01:09 - Alors, Fabien Roussel, il a besoin d'exister. Déjà, son ANUP il n'existe pas, il reste empelé dans son parti.

01:17 Et maintenant, s'il ne fait pas des déclarations comme celles qu'il a l'habitude de faire, il n'existe plus.

01:22 Donc il sait que l'ANUP, elle signe la fin de... Le PC est déjà moribond, mais l'ANUP, ça signe clairement la fin, parce que l'ANUP, elle signe finalement un futur candidat présidentiel,

01:33 puisque c'est la réussite des législatives, sans laquelle d'ailleurs, je précise qu'il n'aurait pas été élu, probablement.

01:38 Donc voilà, Roussel, il a besoin d'exister, et pour ça, il est capable de rappeler son pote Darmanin, d'aller d'Angala pour dire des conneries, de fumer...

01:46 - Son pote Darmanin, vous dites, Olivier, sous forme de provoque.

01:50 - Non, c'est lui qui l'a dit. C'est lui qui l'a dit. Il nous a expliqué qu'il était pote avec Darmanin, qu'il ne fallait pas bloquer le pays, que la Nouvelle-Gauche, c'était le barbecue.

02:01 C'est lui qui fait penche sur les réseaux sociaux à un moment donné, là où il devrait avoir... Vous remarquerez quelque chose quand même, je vous interpelle là-dessus.

02:09 - Oui, allez-y.

02:10 - À chaque fois qu'il balance un pic à l'ALFI ou à l'ANUP, on lui répond pas.

02:15 Vous aurez remarqué qu'il y a un sens de la solidarité qui a été réfléchi, et à mon avis, à juste titre, qui fait qu'on évite de répondre à Roussel précisément, parce qu'on sait qu'il fait ça pour exister.

02:28 On lui enlève ça, il nous a fait le coup du roussellement pendant les présidentielles, on l'a fait, le roussellement.

02:33 Bernard Friot l'explique très bien, il explique que Roussel, il a servi à ce que Le Pen arrive au deuxième tour et à ce que la gauche ne passe pas.

02:42 Et c'est un communiste qui l'explique mieux que tout le monde.

02:45 Roussel, c'est l'idiot utile de la Macronie.

02:47 Il l'aurait pas, il serait bien emmerdé Macron.

02:50 - Restez avec nous Olivier, on va commenter Lydia Girouz par rapport à ce que dit Olivier, évidemment, qui est dur, qui tacle sévèrement Fabien Roussel.

02:59 - Qui doit être nuppesse, peut-être même éléphie quand on l'entend.

03:03 - Vous pouvez être communiste et nuppesse aussi.

03:06 - Non, Roussel, il est arrivé dans le paysage politique français, à la présidentielle, il a su s'imposer, il continue de marquer.

03:15 C'est une personnalité qui a un tempérament fort, mais c'est surtout quelqu'un qui veut rompre avec cette gauche qui a dérivé vers des questions sociétales et qui a oublié le social.

03:26 Roussel, c'est une gauche qui est encore républicaine et qui n'hésite pas à parler de certains sujets qu'à gauche on ne veut pas traiter,

03:35 notamment à la question de l'immigration, la question de la sécurité aussi, la question de la laïcité.

03:41 Roussel, il en parle et il est fidèle de cette manière à une certaine tradition à gauche.

03:46 Et il ne veut pas simplement parler de sujets sociétaux qui ne concernent que les bobos des centres-villes, il parle aussi des sujets qui concernent...

03:55 - Oui, mais c'est vrai que comme le dit justement Olivier, dans les urnes, malgré tout, il ne pèse quand même pas grand-chose.

04:02 - Ah bah, il vient d'arriver et le PC, c'est vrai que dans les urnes, ça ne pèse pas grand-chose depuis longtemps.

04:08 Politiquement, on ne peut que souhaiter que la gauche retrouve, je veux dire, le chemin de la République et le chemin du social

04:16 et délaisse un peu les délires sur le barbecue ou la viande ou les sapins de Noël, comme on a pu le constater.

04:22 - Eric Revelle et puis on va reprendre Olivier.

04:24 - Bon, l'effondrement du Parti Communiste, ça date de 1980 et du problème commun avec François Mitterrand.

04:30 - C'est vrai. - Ça s'est accéléré évidemment, voire définitivement avec la chute du mur de Berlin en 89.

04:35 Et il reste un Parti Communiste croupion avec des fidèles, des passionnés.

04:41 Mais je vais vous dire, moi en toute honnêteté, je préfère une gauche qui défende les forces de l'ordre plutôt qu'une gauche qui dit que la police tue.

04:48 Je préfère une gauche qui se pose la question en le soutenant sur le nucléaire en France plutôt qu'une gauche qui nous explique qu'il faut s'éclairer la bougie avec des...

04:59 - C'est une gauche qui a quasiment les mêmes positions que la droite.

05:02 - Peut-être, peut-être, mais je veux dire, ne laisser que le terrain à Mélenchon d'incarner cette gauche pré-révolutionnaire qui veut bordéliser le pays,

05:14 moi ça m'inquiète, je vous le dis franchement. Alors, on verra bien ce qui se passe avec Roussel, avec les limites de ce qu'il représente,

05:20 avec ce qui se passe avec la convention de Bernard Cazeneuve, on verra bien ce qu'il...

05:24 Certains trouvent que c'est une gauche trop tiède, peut-être, mais c'est une gauche qui fait moins peur que la gauche de M. Mélenchon, pardonnez-moi.

05:30 Notre ami de Bordeaux qui explique que c'est l'idiot utile Roussel de la Macronie, il devrait se demander si Mélenchon n'est pas l'idiot utile aussi de la Macronie.

05:39 - Vous pensez que Mélenchon peut être élu par une majorité de Français sur les bases de ce qu'il dit ?

05:44 - Réponse d'Olivier, réponse d'Olivier qui est toujours avec nous au 0826-300-300, vous avez mis une bonne pièce dans la machine mon cher Olivier.

05:50 - Ouais, bon, il y a beaucoup d'ingratitudes, moi je rappelle quand même que Mélenchon quand il est parti du PS, on l'a donné Moribond,

05:56 qu'il est arrivé à 2%, que c'est le seul bonhomme à gauche qui a été capable de faire ce rassemblement, qu'il est à l'origine de la nuque,

06:02 et donc quand même du rassemblement de la gauche, moi je veux bien entendre un certain nombre de choses, mais c'est quand même pas Roussel qui va donner la leçon à Mélenchon sur les élections,

06:10 pour ça que c'est la première des choses, sur le programme, je suis désolé, mais dans le programme qui a été proposé et partagé par l'ANU, par la LFI,

06:20 il y a beaucoup de choses sur l'immigration, il y a beaucoup de choses sur le social, les cocos ils n'ont pas inventé le social, vous êtes bien gentils,

06:26 il y a beaucoup de gens à gauche qui travaillent autre chose que sur des délires de bobos comme vous avez dit, ensuite je pense qu'il y a des délires quand même que,

06:33 moi je me rappelle que Mélenchon quand il a parlé de l'eau la première fois, on l'a pris pour un fou, il avait peut-être un petit peu d'avance quand on voit ce qui se passe aujourd'hui,

06:41 après moi la caricature de la gauche bobo contre la gauche sociale, c'est pas avec les communistes que ça peut se traiter non plus,

06:51 on voit bien que la plupart des... enfin combien il reste de gens au Parti Communiste déjà ?

06:56 Moi j'aime la CGT à l'origine, j'ai vu comment le PC vit encore, c'est une perfusion d'argent de la CGT entre autres, vous êtes gentils,

07:08 c'est important parce qu'on nous explique que c'est une gauche qui est mise en avant parce qu'elle arrange le pouvoir,

07:15 et c'est une gauche de droite, je partage la réflexion qui a été faite tout à l'heure.

07:18 Bon, merci Olivier, il nous reste une minute trente, allez, c'est Mohamed de Perpignan qui est avec nous pour parler d'Emmanuel Macron et de la souveraineté et de l'Europe.

07:28 Bonjour Mohamed.

07:29 Bonjour à vous, bonjour à vos invités et aux auditeurs.

07:32 Oui je crois que Macron il a eu raison de dire qu'il faut que l'Europe se dote d'une défense militaire pour le futur,

07:41 parce que je m'aperçois que la Pologne commence à se préparer à s'armer, l'Allemagne c'est pareil, on est quand même un peuple de 450 millions d'habitants,

07:52 un peu plus nombreux que les Américains, peut-être aussi on a à défendre notre part commerciale et autres,

08:01 on a un domaine maritime qui est important, on ne peut pas être tout le temps les suiveurs, je crois que c'est mon avis.

08:08 Oui, c'est vrai, ne pas être toujours les suiveurs des Etats-Unis. Un mot, Éric Revelle, les dirigeants de la Rousse en France, si vous voulez.

08:15 Oui, tout a démarré dans l'interview que le chef de l'État réalisait en Chine et qui a été publiée par les Échos.

08:20 Voilà, Macron rêve d'une Europe troisième bloc face à la Chine et aux Etats-Unis, bon courage monsieur le Président.

08:28 Il y a cette phrase dans cette interview des Échos qui résume tout, le chef de l'État dit "un pays qui ne maîtrise plus ses réseaux sociaux,

08:34 son intelligence artificielle ou sa défense sortirait de l'histoire pour un moment",

08:39 ben monsieur le Président, le problème c'est que c'est la Chine et les Etats-Unis qui dominent aujourd'hui l'intelligence artificielle, les réseaux et la défense.

08:45 Il ne faut peut-être pas baisser la tête et la garde.

08:48 Oui, avec la main qui joue au cavalier seul, on peut rêver.

08:52 Et avec vous Lydia ?

08:53 Non, mais ça va être très compliqué, je rejoins tout à fait à ce que vient de dire Éric Revelle,

08:58 on a quand même perdu beaucoup, beaucoup de temps et l'inertie de la bureaucratie européenne n'est pas de nature à nous aider

09:05 pour reprendre les choses en main, que ce soit sur les questions d'intelligence artificielle ou de trouver une cohésion militaire.

09:12 Moi je ne crois pas à la souveraineté européenne sans souveraineté nationale, pas de défense européenne sans défense nationale.

09:17 Mettez-vous d'accord, dans un instant, Christine Bouillaud et les débatteurs, ça continue évidemment sur Sud Radio,

09:22 avant de retrouver Jean-Jacques Bourdin, André Bercoff.

09:24 Jean-Jacques Bourdin, tout à l'heure de 11h à midi, les médias sont-ils trop partisans ?

09:28 Ah ben, il va y avoir du sport et du débat.

09:30 Il est 8h58, allez bonne journée, nous sommes le mardi 11 avril.