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Arte lance ce soir une nouvelle tranche d’information quotidienne, le 19/21 qui inclura à la fois reportage, décryptage d’images, journal, rubrique géopolitique et le magazine 28 minutes. Une petite révolution pour la petite chaine européenne.

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00:00 Bonjour Laurent Vallière, votre invité a dirigé Le Monde Interactif, Télérama,
00:05 France Culture, France 5, les programmes de France Télévision.
00:07 Il préside désormais Arte et lance ce soir un nouveau Access Prime Time, une tranche
00:11 d'information quotidienne entre 19h et 21h.
00:14 Bonjour Bruno Patino.
00:16 Bonjour.
00:17 Alors concrètement, un documentaire à 19h, une émission de décryptage des images à
00:20 19h30, un journal franco-allemand, 19h45, 28 minutes à 20h05 comme toujours et le dessous
00:26 des cartes à 20h50, c'est la nouvelle physionomie du 19/21.
00:30 Pourquoi cette nécessité de créer une nouvelle tranche d'information à cet horaire ? Est-ce
00:34 que l'Access Prime Time est devenue la tranche phare de la télévision ?
00:38 Dans les comportements, c'est une tranche majeure, évidemment.
00:42 C'est une tranche où c'est un moment où les gens sont devant leur écran.
00:45 Donc c'est un moment qui fait de sens et nous est apparu à Arte.
00:49 Alors vous savez que la chaîne a beaucoup grandi ces dernières années.
00:52 Elle a beaucoup grandi et elle a beaucoup aussi progressé, j'allais dire, dans le
00:56 nombre de gens qui la regardent.
00:57 Et jusqu'à présent, jusqu'à hier, nous avions à cette heure-là des documentaires
01:02 découvertes sur la beauté du monde, sur les animaux ou autres.
01:05 Et il nous est apparu important à un moment donné, on va dire, d'être un peu différent
01:10 des autres aussi à cette heure-là et donc de proposer un regard sur le monde.
01:13 Un regard sur le monde qui passe, vous l'avez très bien dit, par différents programmes
01:17 qui sont à la fois des programmes qui racontent.
01:19 Donc à 19h, vous aurez 30 minutes de reportages télévisuels.
01:25 - De société, parce que jusqu'à présent, c'était des documentaires un peu sur les
01:29 beautés du monde, on va dire.
01:30 - Et là, maintenant, on raconte la vie des Européens, en fait, des Français, des Allemands,
01:36 des Italiens, des Espagnols.
01:37 Je pense que ce soir, ça se passe en Italie.
01:39 Donc on raconte ça.
01:40 - Ça sera ancré dans l'actualité, ça ?
01:42 - Ancré, évidemment, ancré dans la vie vécue, j'allais dire, par les concitoyens.
01:48 Dans l'actualité, mais ça n'est pas un reportage d'actualité.
01:51 Encore une fois, c'est un reportage qui raconte une partie de la société et évidemment contextualisé
01:57 par l'actualité et par ce qui se passe dans le monde.
02:01 Et donc, vous aurez ce moment-là.
02:02 Vous avez des moments aussi d'analyse, vous l'avez très bien dit, d'analyse ou qui donnent
02:06 des clés pour comprendre soit les images qui sont dans l'inconscient collectif, comme
02:10 le dessous des images à 19h30, soit la géopolitique et ce qui se passe comme le dessous des cartes,
02:15 l'essentiel après 28 minutes, puis évidemment l'information avec le journal et 28 minutes
02:23 que tout le monde connaît.
02:24 - Est-ce que c'est le succès des émissions, des talk-shows de 19h, que ce soit quotidien,
02:28 "Touche pas à mon poste" ? Et puis le fait aussi que France 3 va supprimer à la rentrée
02:33 son 19/20, qui fait que vous vous êtes dit qu'il y avait une place pour Arte pour proposer
02:37 quelque chose d'alternatif ?
02:39 - En tout cas, quelque chose d'alternatif et de différent, c'est certainement notre
02:43 rôle depuis le début.
02:44 C'est d'être un peu en décalage en permanence avec l'ensemble de l'offre de nos confrères
02:49 télévision, des autres télévisions.
02:52 Et donc, à un moment où il y a, vous l'avez dit, des talk-shows, des jeux de divertissement,
03:01 toute chose extrêmement noble, nous proposons à la fois, on se dit entre nous que si vous
03:07 avez deux heures de temps à gagner, vous pouvez les passer avec nous pour mieux comprendre
03:13 ce qui se passe dans le monde.
03:14 Donc encore une fois, prendre du temps.
03:15 Un reportage de 30 minutes à cette heure-là, c'est extrêmement long, mais ça permet
03:19 de raconter, d'être au plus près du vécu des gens.
03:22 - Alors l'émission "Le Dessous des Images" que vous avez d'abord testé sur la plateforme
03:26 Arte.tv, présentée par Sonia Devilleur, j'allais dire que c'est presque une idée
03:30 très Bruno Patino.
03:32 C'est vraiment, on va essayer de démystifier, c'est quelque chose que vous aviez à cœur,
03:37 de raconter, qu'est-ce que c'est que ces images qui nous envahissent aujourd'hui ?
03:41 - Mais on est entouré d'images.
03:42 On vit avec une profusion d'images et pourtant, de temps en temps, et vous voyez bien en plus
03:47 avec les progrès de l'intelligence artificielle, la démultiplication de ces images produites,
03:52 et certaines d'entre elles restent dans nos rétines, ont une certaine rémanence rétinienne
03:57 et dans notre inconscient collectif.
03:58 Et donc il nous est apparu important, pas seulement à moi, à l'ensemble de l'équipe,
04:02 de pouvoir proposer un discours sur ces images ou plutôt de donner des clés de compréhension.
04:06 D'essayer de, j'aime pas beaucoup ce mot, de décrypter l'image, mais en tout cas,
04:11 de donner des clés pour la comprendre et mieux la lire.
04:13 - Et d'essayer le vrai du faux, presque, j'allais dire.
04:17 - Non seulement le vrai du faux, mais le signifiant de l'insignifiant, de ce que veut dire cette
04:21 image-là, de pourquoi elle reste dans l'inconscient collectif, pourquoi elle nous marque, qu'est-ce
04:24 que ça veut dire.
04:25 Et donc encore une fois, vous l'avez dit, depuis novembre, c'est présent sur arte.tv,
04:30 notre plateforme, on voit bien que ce programme qui est incarné par Sonia De Villers, non
04:36 seulement rencontre son public, mais rencontre la nécessité de l'époque.
04:39 C'est-à-dire qu'encore une fois, les gens se disent "ah ben oui, c'est intéressant,
04:43 on apprend des choses et en plus de ça, on les apprend de façon, j'allais dire, un
04:47 peu légère parce qu'on est à la télévision, mais aussi pleine de sens".
04:50 - Alors on voit la guéguerre entre Quotidien et Touche pas à mon poste en termes d'audience
04:54 et avec TF1 et France 2.
04:57 Vous, vous avez indiqué des objectifs d'audience.
05:01 On voit que Arte est stable depuis plusieurs années, à 2,9% d'audience.
05:04 - Non, non, on n'est pas du tout stable, on augmente.
05:06 - En part de marché ?
05:07 - Alors en part de marché, on est à 2,9 depuis deux ans, ce qui est notre plus haut
05:10 historique.
05:11 Donc on peut dire qu'on est stable au plus haut, même si ce début d'année est à 3%,
05:16 donc on monte encore.
05:17 Encore une fois, l'audience n'est pas du tout l'objectif d'Arte.
05:21 Nous sommes un service public.
05:22 L'audience, ou j'allais dire le nombre de personnes qui nous regardent et qui nous regardent
05:28 encore une fois à la télévision, sur la plateforme, et sur la plateforme, c'est des
05:31 millions de personnes, ou sur les chaînes sociales, des millions de personnes aussi.
05:34 C'est la conséquence de ce qu'on propose.
05:37 Donc c'est la conséquence à la fois, j'allais dire, de programmes plus éclectiques, sans
05:42 doute de grande qualité, qui se démarquent peut-être de l'époque parce qu'ils prennent
05:45 du temps pour expliquer ou du temps pour construire l'imaginaire.
05:49 Et donc que les audiences progressent, pour nous, ça n'est pas l'objectif, c'est la conséquence,
05:54 on va dire, de la qualité des programmes qu'on propose.
05:56 - Depuis que vous êtes à la tête d'Arte, vous dites qu'il y a trois réseaux de diffusion
06:03 de Arte, il y a à la fois la chaîne, l'ancienne chaîne qui je crois a 62 ans de moyenne d'âge
06:09 pour les téléspectateurs, il y a la plateforme, 51 ans de moyenne d'âge pour ceux qui regardent
06:15 cette plateforme, et puis les réseaux sociaux.
06:18 Quels programmes, est-ce que ce sont les mêmes programmes qui marchent sur les trois créneaux
06:22 de diffusion de Arte ?
06:23 - Alors vous l'avez très bien résumé, c'est trois propositions éditoriales, c'est plus
06:28 que ça, donc c'est des propositions éditoriales qui sont un peu différentes et similaires.
06:31 Donc souvent, moi j'utilise une métaphore musicale, je dis que c'est comme un accord
06:34 de musique, c'est trois notes qui sont un peu différentes mais qui sonnent bien ensemble.
06:38 Alors, vous avez par exemple 65% des choses présentes sur la plateforme qui ne sont pas
06:44 du rattrapage télévisuel.
06:46 A l'inverse, vous avez, ou de façon complémentaire, vous avez des choses qui sont produites pour
06:50 les réseaux sociaux et qui ne se retrouvent pas à l'antenne.
06:52 Donc ce sont des choses souvent similaires, très différentes, très rapidement dit,
06:59 la chaîne, c'est vraiment les rendez-vous habituels qui marchent, la plateforme, les
07:03 séries et les films et les chaînes sociales, ce sont les documentaires.
07:07 - Dernière question, oui ou non, il y aurait une troisième saison pour un Thérapie ou pas ?
07:11 - Alors, ça dépend des auteurs.
07:13 Est-ce que les auteurs auront envie à un moment donné de faire reprendre du service
07:17 au docteur Daillon ?
07:18 Pour le moment, ils se tâtent, on va voir.
07:20 - Merci Bruno Patineau.
07:21 - Merci à vous.
07:22 - Vous êtes président d'Arte et le 19-21, ça commence dès ce soir donc à 19h.
07:25 [BIP]

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