Au programme ce soir, le danger qui plane sur l’agriculture. Entre les politiques irréfléchies et le surplus de grains en Ukraine, les céréaliers européens et tout particulièrement français sont inquiets.
Nous reviendrons également sur le marché flamboyant du cuivre, un business qui fait fleurir les vols et les dégradations.
Mais avant tout de chose, revenons sur l’actualité autour de la réforme des retraites.
Nous reviendrons également sur le marché flamboyant du cuivre, un business qui fait fleurir les vols et les dégradations.
Mais avant tout de chose, revenons sur l’actualité autour de la réforme des retraites.
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00:20 Madame, Monsieur, bonsoir, bienvenue dans cette dernière édition de la semaine.
00:24 Au programme ce soir, le danger qui plane sur l'agriculture européenne
00:28 entre les politiques irréfléchies et le surplus de grains en Ukraine,
00:32 les céréaliers européens et tout particulièrement français sont inquiets.
00:36 Nous reviendrons également sur le marché flamboyant du cuivre,
00:40 un business qui fait fleurir les vols et les dégradations.
00:43 Mais avant toute chose, bien sûr, revenons sur l'actualité autour de la réforme des retraites.
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00:51 Le Conseil constitutionnel n'aura jamais autant été scruté de près par les Français.
00:56 Et à quelques heures de la décision quant à la validité de la réforme des retraites,
01:00 les manifestants étaient encore descendus en masse dans les rues du pays jeudi.
01:04 Reste à savoir si la pression aura été efficace.
01:08 Une douzième journée de mobilisation réussie dans la rue et une attente interminable.
01:14 Alors que le Conseil constitutionnel se fait désirer pour livrer sa décision ce vendredi soir
01:19 sur la validité du texte de réforme des retraites,
01:22 les mouvements sociaux devraient se poursuivre quel que soit le résultat des courses.
01:26 En effet, tout porte à croire que les Français ne seront pas pleinement contentés
01:30 par la décision des neuf sages de la rue de Montpensier.
01:33 La rue semblait d'ailleurs ne pas l'ignorer jeudi.
01:36 Le pouvoir non plus, au vu de l'excellent cliché du journaliste de Reuters, Stéphane Maé.
01:42 Des nuées de CRS étaient donc disposées jeudi devant le Conseil constitutionnel.
01:47 Une image très représentative de l'ère macronienne où la police s'est instrumentalisée
01:52 pour protéger un pouvoir brutal qui a bien oublié les principes de la démocratie de gouverner
01:57 au nom du peuple, pour le peuple et par le peuple.
02:00 L'image qui a déjà fait le tour du monde laisse bien entrevoir que la crise que traverse la France
02:05 se niche bien au-delà de la simple réforme des retraites.
02:09 A l'heure où l'insécurité sévit un peu partout sur le territoire,
02:12 à l'heure où les ministères régaliens censés protéger sont trop occupés par le maquillage des chiffres,
02:17 à l'heure où le droit de manifester est fréquemment amputé par le pouvoir,
02:21 la priorité a bien été donnée à la protection de ceux que l'on nomme "sages"
02:25 nichés dans le Conseil constitutionnel.
02:28 Les manifestations étaient même interdites vendredi.
02:32 Il faut dire que l'institution, indépendante sur le papier,
02:35 doit être ménagée par Emmanuel Macron pour qu'elle ne contrevienne pas à ses plans.
02:40 Une attitude que la rue de Montpensier avait remarquablement tenue
02:43 tout au fil de la crise politique liée au Covid-19,
02:46 où chaque privation des libertés et chaque coercition à l'égard de la population
02:50 avaient été validées avec zèle.
02:53 A l'époque déjà, les liens entre Laurent Fabius, le président du Conseil constitutionnel,
02:58 et Victor Fabius, directeur exécutif de la branche française du cabinet de conseil américain McKinsey,
03:03 responsable de la mise en place de la stratégie vaccinale en France,
03:06 avaient fait réagir. Mais en Macronie, plus c'est gros, plus ça passe.
03:10 C'était donc passé. Tout porte donc à croire que là encore, ça passera.
03:14 En réalité, la question repose essentiellement sur les réelles intentions d'Emmanuel Macron.
03:19 Le président, fidèle à son mépris à l'égard des Français,
03:22 peut souhaiter une adoption rapide et totale de sa réforme des retraites bancales.
03:27 Dans cette hypothèse, il faudra scruter de près l'attitude des syndicats
03:30 et tout particulièrement la CFTC qui a déjà annoncé qu'en cas de validation du Conseil,
03:35 elle se plierait à la décision. Le bras de fer populaire pourrait quant à lui se poursuivre,
03:40 s'intensifier peut-être le tout jusqu'à ce que les violences permettent de faire la bascule
03:44 dans l'opinion publique et consacre le fameux parti de l'ordre,
03:48 qu'il faudrait mieux nommer "parti de l'ordre établi".
03:51 Autre possibilité, le Conseil constitutionnel, qui offre une reculade à Emmanuel Macron,
03:56 qu'il n'aura pas à faire lui-même en censurant l'intégralité du texte.
04:00 Certains commentateurs décriront les faits comme un désaveu total pour le pouvoir,
04:04 alors même que la décision aurait été prise non sans concertation avec.
04:08 Le Conseil constitutionnel pourrait alors faire valoir son indépendance
04:12 en prenant une décision d'apparence contraire à la volonté du chef de l'État.
04:16 Cette hypothèse est nettement la moins probable.
04:19 Dernière possibilité, une demi-mesure en apparence,
04:22 elle consisterait à voir les sages censurer quelques points du texte dont l'index s'ignore,
04:27 ce qui, disons-le, déséquilibrerait encore davantage la réforme,
04:31 laquelle veut faire travailler plus longtemps une tranche d'âge frappée par le chômage de masse.
04:36 Une décision mal taillée, donc, à laquelle la majorité des acteurs politiques s'attend,
04:40 à l'image de l'ancien LRÉ, Eric Wörth, reconverti dans la Macronie.
04:45 "Je pense que le texte sera validé sur l'essentiel.
04:53 Peut-être qu'il peut y avoir ici ou là des mesures qui peuvent être discutées,
04:57 qui ont été discutées par l'Assemblée nationale sur leur capacité à venir dans un texte de cette nature."
05:03 Des modifications à la marge, donc, qui pourraient être apportées à la réforme
05:07 au fil d'une autre loi préparée par le gouvernement,
05:10 un travail qui pourrait là encore réserver son lot de surprises.
05:13 Du côté du premier secrétaire du Parti Socialiste, Olivier Faure,
05:17 on a profité de la manifestation de jeudi pour dire son intention
05:20 de poursuivre la mobilisation contre la politique d'Emmanuel Macron,
05:23 quelle que soit la décision du Conseil constitutionnel vendredi soir.
05:27 "Ne croyez pas que parce que demain il y aurait une décision qui serait prise,
05:31 il y aurait une forme d'abdication de notre part.
05:34 Nous continuerons à défendre par quelques moyens que ce soit,
05:37 à donner d'abord un débouché politique à ce mouvement qui est né sous nos yeux
05:42 et qui est un mouvement majoritaire.
05:44 Et donc nous nous battrons et nous continuerons par les moyens qui nous seront autorisés,
05:48 que ce soit par le RIP, que ce soit par la contestation,
05:51 que ce soit par tout simplement l'édification d'un autre projet.
05:54 Nous ferons en sorte de continuer à porter la contradiction à ce gouvernement."
05:57 Dernière interrogation, la question du référendum.
06:00 En effet, les sages pourraient ouvrir les vannes pour consulter la population.
06:05 Mais c'est un processus extrêmement long,
06:07 un processus qu'Emmanuel Macron aura à cœur de ne pas accélérer.
06:10 Le mouvement de contestation a donc toutes les chances de persister
06:14 après les décisions du Conseil constitutionnel, avec ou sans discontinuer.
06:19 De quoi comprendre que le problème français n'est pas la réforme des retraites,
06:23 mais celui qui la porte et qu'elle soit maintenue ou non,
06:26 Emmanuel Macron, lui, restera jusqu'à nouvel ordre.
06:30 L'agriculture européenne en plein chaos.
06:37 Entre surplus de grains ukrainiens et politiques environnementales,
06:40 les difficultés s'accumulent pour les agriculteurs de nombreux pays européens.
06:44 Tour d'horizon avec Nicolas de Lambertery.
06:47 Les agriculteurs seront-ils d'ici deux semaines empêchés d'exporter leurs céréales ?
06:51 L'inquiétude grandit, puisqu'en principe, à partir du 25 avril,
06:55 les producteurs et négociants ne pourront plus utiliser l'insecticide phosphine,
06:59 qui est pourtant exigé par la plupart des clients africains des agriculteurs français.
07:04 Le gouvernement français s'est toutefois voulu rassurant
07:06 et devrait en principe suspendre l'interdiction.
07:09 Marc Faino, le ministre de l'agriculture, a ainsi déclaré
07:12 que la France va continuer à exporter des céréales vers des pays tiers,
07:15 y compris après le 25 avril, pour une raison simple, je cite,
07:19 c'est ce qu'elle va faire dans le cadre du droit européen
07:21 qui permet de déroger à l'interdiction.
07:23 Et, rappelle le ministre, elle va le faire à la demande des pays d'import.
07:26 Le cadre juridique, sans cesse changeant dans le monde de l'agriculture,
07:30 n'en reste pas moins flou et stressant pour les producteurs et négociants.
07:34 Aux Pays-Bas, c'est le plan Azote du gouvernement néerlandais
07:37 qui sème la zizanie et la colère chez les agriculteurs.
07:41 Le gouvernement du libéral Marc Rutte
07:43 veut réduire de 50% les émissions d'azote à l'horizon 2030,
07:47 ce qui suppose une réduction du cheptel bovin de 30%,
07:50 le rachat de centaines de fermes parmi les plus polluantes,
07:53 des déplacements et des cessations d'activités.
07:56 La colère des agriculteurs a trouvé une expression électorale explosive en mars 2023,
08:02 puisqu'à la surprise générale, le BBB, ou mouvement agriculteur citoyen,
08:06 a remporté les élections provinciales et sénatoriales,
08:09 ce qui ouvre la possibilité à l'avenir d'un pays difficilement gouvernable.
08:13 Plus à l'Est, la guerre en Ukraine a également contribué
08:16 à fortement perturber le marché européen des céréales,
08:20 en particulier dans les pays voisins, à commencer par la Pologne.
08:23 L'Ukraine est en effet bien connue pour être le grenier à blé de l'Europe,
08:27 mais elle rencontre des difficultés pour exporter ce blé
08:30 depuis le début de la guerre avec la Russie en raison du blocus de la mer Noire.
08:34 Dès lors, l'Union Européenne a choisi de faciliter l'exportation
08:37 des céréales ukrainiennes par voie terrestre.
08:39 Problème ? Le transit par voie routière ou ferroviaire
08:43 n'est pas en capacité de compenser pleinement les anciennes voies maritimes.
08:47 Par conséquent, les silos polonais sont pleins, les prix s'effondrent,
08:51 tandis que le coût de production en Pologne a considérablement augmenté
08:55 en raison de l'explosion des coûts de l'énergie.
08:57 Résultat ? Les agriculteurs polonais sont furieux
09:00 et exigent depuis des mois que des mesures soient prises
09:02 pour faire en sorte que les grains en provenance d'Ukraine
09:05 ne fassent que transiter par la Pologne et n'y donde plus le marché polonais.
09:09 La crise a d'ailleurs abouti à la démission du ministre polonais de l'Agriculture
09:14 qui a critiqué l'inaction de l'Union Européenne sur le sujet.
09:18 Il avait notamment demandé la réinstauration de droits de douane
09:21 pour les produits agricoles venant d'Ukraine, ce que Bruxelles a refusé.
09:25 Le problème a pris des proportions importantes, y compris au niveau sanitaire,
09:29 puisque des profiteurs en Pologne ont acheté des céréales techniques,
09:33 c'est-à-dire destinées à être consommées pour servir de chauffage,
09:37 présentées comme des céréales destinées à la consommation alimentaire.
09:41 Une enquête a été ouverte par le procureur de Zamość à ce sujet.
09:45 Par ailleurs, il n'y a pas de contrôle sanitaire aux frontières,
09:48 alors que l'agriculture en Ukraine n'est pas soumise aux mêmes exigences
09:51 que dans les pays de l'Union Européenne.
09:53 Quant aux agriculteurs polonais, furieux,
09:55 ils promettent diverses actions de blocage du pays dans les jours à venir,
09:59 tant que des mesures concrètes n'auront pas été prises.
10:02 De son côté, suite à sa visite en Pologne la semaine dernière,
10:06 le président ukrainien Zelensky,
10:08 dont le principal allié parmi les pays de l'UE est la Pologne,
10:11 s'est engagé à trouver une solution sous un délai de quelques semaines
10:14 pour résoudre ce problème.
10:16 Toujours est-il, de façon globale,
10:18 que les pays européens sont confrontés à ces problèmes agricoles
10:21 de plus en plus importants, entre l'explosion des coûts de l'énergie,
10:24 des normes changeantes et sans cesse plus contraignantes,
10:27 une mainmise de plus en plus importante des géants de l'industrie agroalimentaire
10:31 ou les déséquilibres mondiaux sur les marchés.
10:34 Il faut bien avoir à l'esprit que ces difficultés s'inscrivent aussi
10:37 dans une volonté de décroissance contrôlée,
10:39 que l'on peut rapprocher aux divisions ou projets exprimés par Klaus Schwab
10:43 et consorts sous le vocable "The Great Reset"
10:46 et qu'elles pourraient donc bien avoir vocation à durer et s'accentuer,
10:49 pour ne pas dire s'aggraver.
10:50 La voie vers le sous-développement du continent européen
10:53 passera aussi par les problématiques alimentaires,
10:55 et n'en est peut-être qu'à ses débuts.
11:00 Du cuivre à tout prix.
11:02 Les vols de câbles n'ont jamais été si nombreux en France,
11:05 et pour cause, l'augmentation du prix du métal qu'ils contiennent
11:08 fait tourner les têtes.
11:10 Si la police paraît dépassée,
11:12 quelques ruses existent pourtant pour coincer les pillards,
11:14 bien souvent venus des confins de l'Europe.
11:16 Le point tout de suite.
11:18 Tout le monde se l'arrache.
11:20 Le cuivre est devenu l'une des cibles privilégiées des délinquants de tout poil,
11:24 qu'ils soient membres de gangs organisés ou voleurs du dimanche.
11:27 Les câbles téléphoniques qui renferment cet or rouge
11:30 sont particulièrement touchés.
11:32 Une enquête du Figaro publiée le 10 avril révèle ainsi que
11:35 7500 affaires de vols de cuivre se sont produites
11:39 entre janvier 2022 et mars 2023,
11:42 soit une moyenne de 16 vols par jour.
11:46 Aucune région n'est épargnée par le fléau.
11:49 Si cela ne représente que 1,14% des atteintes au bien,
11:53 les conséquences sont toutefois nombreuses et potentiellement dangereuses.
11:57 Appareils médicaux hors service,
12:00 services publics interrompus,
12:02 systèmes de sécurité incendie inexploitables,
12:05 la liste des dommages collatéraux est colossale.
12:08 Lors de l'été 2022, la commune de Saint-Léonard-des-Bois,
12:11 dans le nord de la Sarthe, a été privée de réseau internet
12:14 et de téléphone pendant près de 5 semaines.
12:17 Une éternité et un coût terrible pour les habitants
12:20 et commerçants locaux vivant du tourisme.
12:22 Plus récemment, le 10 février dernier,
12:25 des milliers de voyageurs du train reliant Marseille, Arles et Toulon
12:29 ont également connu d'importantes perturbations.
12:32 La raison ? Les câbles de signalisation d'une gare marseillaise
12:35 avaient été dérobés ce jour-là.
12:37 Aucun lieu n'échappe au vol, y compris les domiciles privés,
12:41 les entrepôts et les chantiers.
12:43 Les déchetteries font figure de caverne d'Ali Baba
12:46 pour ceux que les médias qualifient de « gang d'Europe de l'Est ».
12:49 En réalité, des gangs de Roms bulgares ou roumains pour l'essentiel.
12:53 Les sociétés de recyclage, elles, ne respectent que trop peu
12:57 l'obligation de tenir des registres sur la provenance du cuivre
13:00 qu'il aurait confié et rachètent sans ciller du cuivre volé
13:04 que les voleurs se donnent généralement la peine de transporter en méamant.
13:08 Le phénomène n'est pas nouveau.
13:10 Les vols de cuivre remplissent les pages de la presse quotidienne régionale
13:13 depuis de nombreuses années.
13:15 Mais le fléau s'est encore intensifié en raison de l'augmentation
13:18 de la valeur du métal.
13:20 Le cours de celui-ci atteignait un chiffre record de 5 dollars la livre
13:24 en mars 2022.
13:26 Malgré une diminution depuis, le niveau demeure élevé
13:29 et très intéressant pour les voleurs, le cuivre se revendant toujours
13:32 entre 6 et 9 euros le kilo.
13:34 Les individus pris la main dans le sac encourent toutefois
13:37 trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende,
13:40 la peine pouvant être plus lourde en cas de récidive
13:42 ou de mise en danger de la vie d'autrui.
13:44 Toutefois, la police se montre souvent impuissante.
13:47 Elle invite pourtant toujours les victimes à déposer plainte.
13:50 Des solutions pour assurer la sécurité des installations existent,
13:54 malgré tout.
13:55 En Bretagne, deux employés de la société Orange ont imaginé
13:58 une méthode originale et efficace.
14:01 A l'aide de simples GPS et de gadgets électriques détournés
14:04 de leurs fonctions premières, ils ont en effet mis au point
14:07 des mouchards qui détectent et tracent les portions de câbles volés.
14:10 Un système qui, en janvier dernier, avait fait tomber
14:13 pas moins de cinq équipes de voleurs.
14:15 A l'Irak, en Occitanie, la mairie et l'opérateur Orange
14:18 se sont aussi concertés pour sécuriser les accès au réseau
14:21 à partir du printemps 2018, après six coupures de plusieurs jours.
14:25 Une surveillance accrue qui a finalement découragé
14:28 la plupart des délinquants.
14:30 La solution privilégiée demeure aujourd'hui la vidéosurveillance
14:33 et à terme le déploiement de la fibre qui pourrait limiter
14:36 le nombre de câbles et donc limiter les vols de ceux-ci.
14:39 Encore faut-il que les besoins des campagnes en matière
14:42 de numérique soient enfin pris en compte.
14:45 Et passons à présent au tour de l'actualité, en bref,
14:51 avec Renaud de Bourloef.
14:53 Notre-Dame de Paris, quatre ans après.
14:58 Ce vendredi matin, Emmanuel Macron s'est rendu sur le chantier
15:01 de la cathédrale pour observer la fin de la construction
15:04 du tabouret qui soutiendra la nouvelle flèche.
15:07 La pose du tabouret, un socle de 80 tonnes, doit être effectuée
15:10 samedi, jour du quatrième anniversaire de l'incendie.
15:13 Depuis la veille, des appels circulaient sur les réseaux sociaux
15:16 pour préparer un comité d'accueil au président en plein contexte
15:19 de réforme des retraites.
15:21 Un dispositif policier particulièrement impressionnant
15:24 avait été mis en place pour protéger le président de la République.
15:27 "Marlène Schiappa touche le fond", je dis, les députés RN
15:32 ont demandé la création d'une commission d'enquête parlementaire
15:35 sur le fond Marianne, lancée en 2021 après l'assassinat
15:38 de l'enseignant Samuel Paty.
15:41 Le fond lancé par le secrétaire d'Etat chargé de l'économie sociale
15:44 et solidaire, à l'époque ministre délégué chargé de la citoyenneté,
15:47 avait pour enjeu de soutenir les acteurs de la lutte
15:50 contre la radicalisation islamique, notamment en ligne.
15:53 Problème, des sommes auraient été détournées.
15:56 D'après les informations de Mediapart, une association aurait
15:59 touché 300 000 euros alors qu'elle n'avait aucune activité reconnue
16:02 et qu'elle diffusait des contenus politiques à l'encontre
16:05 pendant les campagnes électorales de 2022.
16:08 De nombreux élus RN, PS et LFI demandent que la lumière soit faite
16:11 sur cette affaire, tandis qu'une partie de la famille du professeur
16:14 s'est dite particulièrement heurtée.
16:17 Une affaire qui tombe mal alors que le 6 avril a été publiée
16:20 une enquête du journaliste Stéphane Simon pointant les défaillances
16:23 de l'Etat en matière de sécurité, ayant rendu possible
16:26 l'assassinat de Samuel Paty par un djihadiste.
16:29 Des bassines au Bercail.
16:32 Le jeudi, trois semaines après la manifestation contre les méga-bassines
16:35 à Sainte-Sauline dans les Deux-Sèvres, l'un des deux manifestants
16:38 gravement blessés et placés dans le coma a pu sortir de l'hôpital.
16:41 Après avoir été atteint à la trachée lors d'affrontements
16:44 avec les forces de l'ordre, son pronostic vital avait été engagé.
16:47 L'individu âgé de 34 ans a pu regagner son domicile,
16:50 tandis que l'autre manifestant âgé de 32 ans est toujours dans le coma.
16:53 Coup de pression de l'Etat sur l'enseignement privé.
16:56 Mardi, une proposition de loi visant à contrer
16:59 l'attribution de subventions aux établissements privés
17:02 à des critères de mixité sociale a été déposée au Sénat.
17:05 L'élu communiste à l'origine de la proposition
17:08 accuse le secteur privé de mener une guerre à l'école de la République.
17:11 De son côté, le ministre de l'Éducation nationale,
17:14 Papendiae, a réaffirmé qu'il attendait un engagement
17:17 de la part des écoles privées.
17:20 Un sujet qu'il connaît particulièrement bien,
17:23 lui qui a fait scolariser ses enfants à l'école asiatienne
17:26 célèbre établissement privé du 6e arrondissement de Paris.
17:29 Une semaine sainte difficile à Jérusalem.
17:32 Alors que doit se tenir dimanche la Pâque orthodoxe,
17:35 des prêtres de l'église orthodoxe grecque ont dénoncé
17:38 mercredi les restrictions autoritaires et excessives imposées
17:41 par les autorités israéliennes pour la célébration du feu sacré.
17:44 Les mesures visent à limiter l'accès des fidèles à l'église du Saint-Sépulcre
17:47 samedi soir, veille de Pâque, pour ce rite le plus important de l'orthodoxie.
17:50 Seules 1800 personnes seraient autorisées à entrer dans l'église
17:53 alors que des milliers y assistent chaque année.
17:56 La police israélienne justifie pour sa part les restrictions
17:59 par une volonté d'assurer la sécurité.
18:02 Un dilemme désormais utilisé par tous les pouvoirs politiques.
18:05 Le sommet des BRICS perturbés.
18:08 Mercredi, le porte-parole du président sud-africain Cyril Ramaphosa
18:11 a déploré qu'un mandat d'arrêt international ait été lancé contre Vladimir Poutine.
18:14 Cette mesure, que ne reconnaît d'ailleurs pas la Russie,
18:17 a toutefois des chances d'empêcher la venue du président russe à Durban,
18:20 le pays du sud où se tiendra le prochain sommet des BRICS.
18:23 Rassemblement du Brésil, de l'Inde, de l'Afrique du Sud, de la Chine
18:26 et normalement de la Russie. En effet, le pays hôte est signataire
18:29 du statut de Rome qui régit la Cour pénale internationale
18:32 et a donc l'obligation juridique d'arrêter le président russe
18:35 s'il foule leur territoire. Le pays a toutefois déjà refusé de coopérer
18:38 avec la juridiction internationale dans le passé.
18:41 Une nouvelle qui doit ravir les États-Unis, lesquels regardent d'un oeil inquiet
18:44 les rapprochements de plus en plus étroits entre les BRICS,
18:47 dont 500 000 personnes, à plus forte raison que certains de ces pays
18:50 ont volontairement abandonné le dollar dans leurs transactions.
18:53 Et voilà, on arrive déjà à la fin de cette édition.
18:59 Au programme ce soir, un nouveau numéro de Tête à Clash sur l'avenir politique
19:02 de Donald Trump. Demain, dans Le samedi politique,
19:05 je reçois Rémi Tell, essayiste et consultant pour évoquer
19:08 la crise démocratique en France et la brutalité d'État
19:11 depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron.
19:14 Et aujourd'hui, dans les conversations, Paul-Marie Couteau reçoit
19:17 l'ancien ambassadeur Pierre Ména pour débattre de la diplomatie française
19:20 entre la Russie et l'OTAN. Et puis, dans Terre de Mission,
19:23 Jean-Pierre Maugendre présente l'université d'été
19:26 de renaissance catholique sur les crises et les renouveaux dans l'Église.
19:29 Tout de suite, c'est votre rendez-vous avec François Billaud-Lechner
19:32 pour mes libertés politiques. Et c'est aussi la fin de cette édition.
19:35 Merci à tous pour votre fidélité. Bonne fin de semaine.
19:38 Portez-vous bien et rendez-vous lundi.
19:41 [Musique]
19:58 Olivier Frérejac en a parlé il y a une dizaine de jours.
20:01 Le chanteur Bilal Hassani, dont le logiciel personnel
20:05 consiste à scandaliser à qui mieux mieux
20:08 ou plutôt scandaliser à qui pire pire,
20:11 et dont le mode opératoire consiste à s'exhiber en poufiasse,
20:14 outrageusement maquillé et à se déhancher sur scène
20:18 dans de grands élans éroticaux je ne sais quoi,
20:21 avait eu le bon goût de vouloir se produire
20:24 dans une basilique de messe, la veille du jeudi saint.
20:28 C'est ce que l'on appelle de la pure provocation
20:31 dans le style Hassani le plus pur ou plutôt le plus diabolique.
20:35 Le célèbre Cyril Hanouna a bien voulu m'inviter
20:38 dans sa célèbre et sulfureuse émission "Touche pas à mon poste"
20:42 pour que j'exprime haut et fort le scandale de ce concert Hassani.
20:46 J'avais notamment en face de moi des LGBT,
20:49 pur sucre, sucre, acide, s'entend ?
20:52 Ardent défenseur du concert et bien décidé à me faire la peau.
20:56 L'émission a effectivement été chaudement calorifique
21:00 et j'ai déclenché une telle fureur chez un de mes contradicteurs
21:03 que j'ai cru qu'il allait m'envoyer un grand coup de poing
21:06 sur mon délicat petit nez, pauvre Bikéva.
21:09 Tout cela s'est terminé dans un tohu-bohu indescriptible
21:13 que Cyril Hanouna a tout de même su dominer,
21:16 et là je dis chapeau l'artiste.
21:18 Si je vous raconte tout cela, c'est que cette émission
21:21 se déroulait la veille du fameux concert satanique.
21:24 Je pensais donc que les carottes étaient cuites, recuites et surcuites,
21:28 donc que le concert aurait évidemment lieu
21:31 et que je ne livrais qu'un baroud d'honneur.
21:33 J'avais cependant un motif d'espérance.
21:35 À la fin de ce genre d'émission,
21:37 les Français votent par des boîtiers qu'ils ont à leur domicile.
21:41 Très honnêtement, je pensais que la position que je défendais
21:44 serait ultra minoritaire.
21:46 Le vote a donc lieu et là, surprise extraordinaire,
21:50 les trois quarts des votants ont voté en faveur de ma position.
21:54 En rentrant chez moi, je me suis dit qu'au moins
21:57 Hassani et ses soutiens savaient désormais
22:00 qu'ils mécontentaient fortement la population française.
22:03 Et je me suis dit que c'était toujours cela de gagner.
22:07 Le lendemain matin, suivant cette émission,
22:10 les dépêches sont tombées comme la neige sur le Mont Blanc en décembre.
22:13 Le concert Hassani était annulé.
22:16 En lisant la première dépêche,
22:18 je me suis dit que c'était une grosse blagounette.
22:21 Mais non, cette affaire était devenue nationale
22:24 et les dépêches qui s'accumulaient indiquaient toute la même chose.
22:27 Le concert Hassani était annulé.
22:30 La basilique n'aura donc pas été souillée par ce chanteur pervers
22:35 la veille du Jeudi Saint et des jours suivants qui mènent à Pâques,
22:38 fête qui est au cœur du cœur de la religion catholique.
22:42 Cela dit, le procureur de Metz a trouvé très intelligent
22:48 d'ouvrir une enquête sur les actions menées par les opposants au concert.
22:53 Qui agissaient simplement pour que l'on respecte la religion catholique.
22:58 Restons calmes, n'en disons pas plus sur ce procureur.
23:03 Juste après l'annulation du concert,
23:06 Tante Gertrude m'a appelé, ce qui est assez rare,
23:09 et m'a dit "Tu vois, petit crétin, comme je te l'ai déjà dit mille fois,
23:15 le seul combat perdu est celui que l'on n'a pas mené".
23:19 Sacrée tantinette va, elle a vraiment la peste.
23:22 Je vous souhaite une très bonne soirée.
23:25 -Allez, on y va.
23:28 Sous-titrage MFP.
23:32 ...