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Dans la deuxième heure de son émission consacrée à la culture, Philippe Vandel reçoit chaque jour un invité.
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00:00 Et vous écoutez Culture Média sur Europe 1 jusqu'à 11h, émission spéciale consacrée au festival Cannes-Série.
00:07 C'est jusqu'à mercredi à Cannes et Marie Gickel a rencontré pour Culture Média le fondateur et batteur du groupe Police.
00:14 Steve-Art Copland, bonjour, merci d'être sur Europe 1, nous sommes ravis de vous avoir.
00:18 Vous faites partie du jury de Cannes-Série et vous êtes le seul musicien.
00:23 Est-ce que la musique compte vraiment dans le choix du gagnant ?
00:27 Oui, mais vous êtes compositeur, vous avez travaillé pour le cinéma.
00:31 Le même chose.
00:32 Le même chose. Donc est-ce que la musique a sa part d'importance dans le choix du gagnant ?
00:38 Seulement si ça rend le film vraiment bien.
00:42 Si la musique est bien, si elle n'est pas unique,
00:46 ça ne s'arrête pas, si elle sert le film et le film est meilleur,
00:51 c'est la meilleure chose.
00:53 Donc souvent si ça aide le film et le film devient mieux, là ça vaut la peine.
00:58 Vous avez composé pour l'industrie musicale, vous avez composé un opéra, vous avez composé pour le cinéma.
01:04 Cet opéra, s'il vous plaît.
01:07 Oui, oui, mais je parlais en général pour l'opéra.
01:10 Est-ce que vous avez déjà été tenté par la série ?
01:14 La musique pour une série de télévision est comme un camp de bouteille pour les compositeurs.
01:19 Voilà, donc quand on fait de la musique pour une série, c'est un peu comme si on fait un camp d'entraînement pour un compositeur.
01:25 Puisqu'il y a une série toutes les semaines, le mardi il faut écrire, écrire, écrire, et puis vendredi il faut le livrer. C'est très intense.
01:39 Mais sous ces conditions de beaucoup de volume, de stress, c'est là où on est le plus capable de faire des choses.
01:48 C'est là où on est le plus créatif parce qu'on n'a pas le temps de réfléchir.
01:52 Donc souvent je dirais que la meilleure musique que j'ai écrite, c'était pour les séries.
01:57 Mais je ne fais plus ça du tout. Je ne suis plus du tout compositeur professionnel, je suis un artiste.
02:04 Quel a été l'exercice qui vous a le plus composé pour le cinéma, l'opéra ou la série ?
02:09 L'opéra. Parce que quand il s'agit d'un film, on est un peu comme un artisan. On est là pour le réalisateur.
02:19 C'est lui qui a le job le plus sympa, la créativité. À la télévision, c'est bien sûr le scénariste et pour l'opéra, c'est le compositeur.
02:27 Justement, sur les séries, est-ce que déjà il y a une série qui vous a marqué récemment ou quelle est votre série préférée ?
02:35 Oui, il y a une qui s'appelle "Daisy Jones and the Six", c'est vraiment vrai.
02:44 Quelqu'un qui l'a écrite était déjà dans un groupe et comprendre l'émotion, le dynamisme qu'il y a dans un groupe quand cinq adultes sont à fond ensemble, interdépendants, c'est très émotionnel.
02:59 Quels seront les critères pour vous dans le choix de la meilleure série ?
03:04 Je cherche un mélange de tous les éléments. Il y a certaines séries qui vont avoir des très bons comédiens, mais l'histoire, bof.
03:13 D'autres vont avoir une histoire incroyable, mais le réalisateur n'a pas vraiment rendu ça vrai.
03:19 C'est lui qui va marcher, c'est là où il y a tous les éléments ensemble pour quelque chose de très émotionnel.
03:28 Là, dans les musiques de séries, quels ont été vos derniers coups de cœur ?
03:33 Oui, pour "White Lotus". J'aimerais bien penser à quelque chose d'autre, un peu obscur, que personne ne connaît, mais vraiment tout le monde a vu "White Lotus", c'était un énorme succès.
03:44 Et aussi d'un point de vue artistique, la musique était parfaite.
03:49 Et très entêtante, il y a ce côté aussi mystérieux où on a vraiment envie de dépasser le générique, en fait, c'est ça aussi ?
03:57 Oui, encore une fois, il y avait ce côté dramatique avec un peu d'humour en même temps, et c'était un peu foufou, un peu tordu, un peu tourné dans l'autre sens.
04:09 Il y avait quelque chose qui ne marchait pas, et en fait, c'était très vrai à la fois et qui marchait bien avec l'histoire.
04:15 Est-ce qu'on peut imaginer une série aujourd'hui sur le groupe de police ?
04:19 Oh my gosh, too emotional for television.
04:21 Trop d'émotion pour la télévision.
04:23 Pourquoi ?
04:24 Why ?
04:25 En fait, non, c'est sérieux, super télévision, on s'engueulait tout le temps.
04:30 Mais ça ne s'est pas fait parce qu'on ne s'engueule plus, on s'aime, on respecte beaucoup ce qu'on avait fait ensemble,
04:37 et on comprend que le fait qu'on avait beaucoup de conflits entre nous, c'est ça qui nous a rendu plus forts.
04:42 Steven Copland, j'ai acheté pour vous des crayons à papier, non pas pour écrire de la musique, mais pour me jouer des rythmes en fonction de série.
04:51 Est-ce que vous voulez bien vous prêter au jeu ?
04:53 Oui, d'accord, facile. Donne-moi deux crayons et j'y vais.
04:58 Olé ! Steven Copland vient de jeter ses crayons, des baguettes improvisées.
05:15 C'est quoi ça ? C'est le rythme d'une série dramatique, d'une série comique ?
05:20 C'était une série comique qui mélange les rythmes de la danse watoussi avec le country et un peu de reggae, juste pour être sympa.
05:33 Qu'est-ce qui vous inspire aujourd'hui ? Sur quoi vous travaillez en ce moment ?
05:37 Cette année, je suis inspiré par le fait de jouer mon instrument, que je n'ai pas fait beaucoup,
05:43 mais cette année, j'ai fait beaucoup de batterie et je joue avec un orchestre symphonique,
05:50 qui veut dire que mon instrument doit être beaucoup plus calme, qui veut dire que je peux jouer plus sur la technique de ma batterie
05:57 et j'apprends un nouveau monde de ma batterie, un instrument que je joue depuis 50 ans, je découvre quelque chose de nouveau au sein d'un orchestre.
06:04 Est-ce que justement les séries peuvent vous inspirer ? L'intrigue d'un film, le rythme d'une série, est-ce que ça peut vous inspirer à la batterie ?
06:12 Pas tant que ça, parce que quand je joue la batterie, je joue avec la musique que je fais pendant que je joue.
06:19 J'ai composé pour une série qui s'appelle "Equalizer" et je joue ça avec mon orchestre, mais c'est moi qui est le chef d'orchestre.
06:27 Et cette musique est avec moi depuis aussi longtemps que j'ai oublié la série, en fait, pour moi, maintenant, c'est juste un morceau de musique que je joue.
06:35 Stuart Copeland, qui sera le gagnant ?
06:39 Je ne vous dirai pas.
06:42 Merci beaucoup, Stuart Copeland, d'être dans Europe 1.
06:47 Merci beaucoup.
06:48 Merci.
06:49 Stuart Copeland, membre du jury Cannes Séries Festival en partenariat avec Europe 1. Vous écoutez Culture Média.