• il y a 2 ans
A la Une ce soir, les bonnes raisons de ne pas écouter Emmanuel Macron ! D’abord parce que je vais me sacrifier pour vous, ensuite, parce qu’il a toutes les chances d’encore vous énerver.

Nous reviendrons ensuite sur le scandale du fonds Marianne. Censé être destiné à lutter contre le “séparatisme”, l’argent public aurait été détourné de son intention au profit d’intérêts électoraux et d’acteurs médiatiques controversés.

Nous terminerons avec le reportage de nos correspondants en Hongrie, un pays de l’OTAN frappé par son prétendu allié américain…

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00 [Musique]
00:20 Madame, Monsieur, bonsoir, je suis ravie de vous retrouver pour commencer cette semaine en votre compagnie.
00:25 À la une ce soir, les bonnes raisons de ne pas écouter Emmanuel Macron.
00:29 D'abord parce que je vais me sacrifier pour vous et puis ensuite parce qu'il a toutes les chances d'encore vous énerver.
00:35 Nous reviendrons ensuite sur le scandale du fonds Marianne.
00:38 Censé être destiné à lutter contre le séparatisme, l'argent public aurait été détourné de son intention
00:43 au profit d'intérêts électoraux et d'acteurs médiatiques controversés.
00:48 Nous terminerons avec un reportage de nos correspondants en Hongrie,
00:52 un pays de l'OTAN frappé par son prétendu allié américain.
00:55 [Musique]
00:59 Le président s'offre une nouvelle allocution alors que la réforme des retraites a terminé de mettre le feu aux poudres en France.
01:05 Emmanuel Macron va lancer une nouvelle opération, enfumage sur vos écrans.
01:09 La meilleure attitude, éteindre votre télévision.
01:13 Macron joue les provocations après une séquence d'une brutalité politique inédite dans la 5ème République.
01:19 Le président s'invite ce soir dans votre télévision.
01:23 Aux alentours de 20h, l'allocution, pré-enregistrée, aura sans doute pour but de tourner la page de ces dernières semaines.
01:30 De nombreuses réactions sur les différents réseaux sociaux appellent au boycott pur et simple de l'intervention présidentielle.
01:35 D'autres appellent à faire du bruit aux fenêtres avec des casseroles,
01:39 un peu comme pour soutenir les soignants juste avant qu'on les suspende.
01:42 L'ambiance chez les Français n'est donc plus vraiment à l'apaisement.
01:46 On s'étonne même parfois que l'intersyndicale accepte encore de rencontrer Emmanuel Macron mardi
01:51 alors que l'entêtement du chef de l'État a refusé d'entendre raison depuis des mois.
01:55 Le président devrait donc brandir ce soir le besoin de ce pays de se remettre en marche.
02:01 En réalité, si la conjoncture en France est de plus en plus difficile pour les Français,
02:06 écrasée entre inflation et mépris des gouvernants, l'exécutif est également dans une bien mauvaise passe.
02:11 Les rares sorties organisées par les ministres se transforment en catastrophe.
02:15 A titre d'exemple, ce lundi matin, le ministre de l'Industrie, Roland Lescure,
02:19 était à Orléans dans l'usine Duralex, frappé de plein fouet par la crise énergétique
02:24 engentrée par des accumulations de mauvais choix politiques.
02:28 Il a été particulièrement bien reçu.
02:30 On va le faire bien ! On va le faire bien !
02:39 Des images similaires à Langon, en Gironde,
02:42 pour un déplacement cette fois du ministre de la Santé, François Braune.
02:45 Des milliards !
02:56 Vendredi, avant même la décision du Conseil constitutionnel,
02:59 Elisabeth Borne, le Premier ministre, avait déjà profité d'un accueil
03:02 semblable dans un supermarché de Réloir.
03:05 On n'en veut pas ! On n'en veut pas !
03:16 Le supermarché a été rapidement évacué pour éviter tout problème de sécurité.
03:21 Et c'est aussi ce qu'avaient fait les services de sécurité de la présidence
03:24 pour la visite d'Emmanuel Macron sur le chantier de Notre-Dame de Paris, vendredi dernier.
03:28 Chaque déplacement doit donc se faire dans des villes mortes pour éviter les comités d'accueil.
03:33 A noter d'ailleurs que le président français a fait les frais de son impopularité
03:37 jusqu'aux Pays-Bas où un homme a chanté l'hymne des Gilets jaunes
03:40 devant l'université d'Amsterdam à l'arrivée d'Emmanuel Macron.
03:44 Il faut dire que la renommée du président français, de son maintien de l'ordre,
03:47 a déjà dépassé les frontières depuis longtemps.
03:50 D'ailleurs, même au moment des Gilets jaunes,
03:52 Vladimir Poutine, en visite à Brégançon,
03:54 avait commenté les très nombreux blessés lors des manifestations.
03:58 Un quinquennat plus tard, les personnes inquiètes pour les libertés en France
04:01 ne se comptent plus, et tout particulièrement ces derniers temps.
04:04 Les récentes manifestations contre le texte de la réforme des retraites
04:08 sont montées en intensité et les ordres donnés à la police
04:11 sont visiblement changés au fil du temps.
04:14 Il faut dire qu'il fallait accompagner le train d'enfer de cette réforme des retraites
04:18 si fidèle aux exigences européennes.
04:20 Dotée d'un véhicule législatif discutable,
04:23 puis affublé d'une limite de durée des débats parlementaires
04:27 pour finalement les éteindre avec le 49.3,
04:30 la loi aura pourtant été validée par le Conseil constitutionnel
04:34 et promulguée par le Président de la République
04:36 à quelques heures d'intervalle vendredi dernier.
04:39 Une rapidité qui se confond clairement avec la précipitation
04:42 pour ne pas dire la provocation.
04:45 En effet, après la décision des prétendus sages de la rue de Montpensier,
04:48 l'Elysée a fait savoir que le Président promulguerait le texte dans les 48 heures,
04:53 alors qu'il disposait de deux semaines.
04:55 C'est finalement quelques heures après que l'opération était menée à bien.
05:00 Telle une image claire de l'état de fracture de la France,
05:02 alors même que le Président scellait le sort de ce texte,
05:05 les Français étaient nombreux à s'être rassemblés un peu partout dans le pays
05:09 pour crier leur colère face à ce passage en force saupoudré de mépris.
05:13 Sans grande surprise, il n'a pas fallu longtemps pour que les consignes intimées
05:16 aux forces de l'ordre permettent au monde de découvrir encore
05:18 des images difficiles à justifier, y compris pour BFMTV.
05:22 Ainsi, des manifestants calmes étaient nassés, parfois même matraqués,
05:26 sans qu'aucun débordement n'ait lieu.
05:27 À l'inverse, les manifestants violents et organisés ont pu poursuivre leurs méfaits,
05:32 comme à l'accoutumée.
05:34 Des images qui, pour ne rien arranger, ont été mises en plus en parallèle
05:38 avec celles du ministre de la Culture, Imad Oulmalak,
05:41 qui assistait alors même au concert du rappeur Jay-Z.
05:45 Une situation de fracture criante et inquiétante dans le pays,
05:48 à plus forte raison que le Président de la République,
05:50 censé œuvrer pour l'unité, attise les plaies béantes,
05:54 des plaies douloureuses et de plus en plus profondes
05:57 qu'une allocution présidentielle hors sol de plus
06:00 ou une nouvelle version de grands débats escamotés
06:03 ne devraient plus pouvoir apaiser.
06:05 Nouveau scandale au gouvernement.
06:12 Le fonds Marianne, censé financer des initiatives contre le séparatisme,
06:16 serait détourné de son objet au profit d'intérêts électoraux
06:19 et d'acteurs médiatiques controversés.
06:22 Explication d'Olivier Frèrejac.
06:24 L'arène de Playboy va-t-elle voir son carrosse se transformer en citrouille ?
06:29 Marlène Schiappa, actuelle secrétaire d'État chargée de l'économie sociale et solidaire
06:33 et de la vie associative, est au cœur du nouveau scandale
06:36 qui frappe le gouvernement, en question cette fois,
06:40 le fonds Marianne contre le séparatisme.
06:42 Un fonds créé en 2021 après l'assassinat du professeur Samuel Paty
06:47 par un islamiste en octobre 2020.
06:49 À la manœuvre dans la création de ce fonds,
06:51 Marlène Schiappa, alors ministre déléguée chargée de la citoyenneté,
06:55 après deux ans et demi d'existence, le fonds pose question.
06:59 Qui a profité des centaines de milliers d'euros ?
07:02 Comment le magot a-t-il été dépensé ?
07:05 Une enquête menée par le journal Marianne et la chaîne publique France 2
07:09 pointe du doigt l'opacité du processus de reversement des subventions.
07:13 L'association qui serait la première bénéficiaire des largesses gouvernementales
07:16 serait l'Union des sociétés d'éducation physique et de préparation militaire, l'USEPPM,
07:23 une structure obscure qui dispose d'un site internet
07:26 et de quelques comptes de réseaux sociaux très peu fréquentés.
07:29 L'USEPPM a reçu quelque 355 000 euros pour produire une dizaine de vidéos sur YouTube,
07:36 atteignant à peine un millier de vues cumulées.
07:39 Un tiers des 355 000 euros aurait servi à rémunérer le président et l'administrateur de l'association,
07:44 dont les noms pour l'heure n'ont pas fuité.
07:47 Une autre association a elle reçu 300 000 euros, Reconstruire le commun.
07:51 Celle-ci aurait été créée pour l'occasion neuf jours après l'assassinat du professeur Samuel Paty.
07:57 Reconstruire le commun serait, selon Mediapart, très proche du Printemps républicain,
08:01 officine laïcarde proche du président Macron.
08:05 À l'arrêt depuis l'été 2022, Reconstruire le commun n'a été active que quelques mois
08:09 pendant les campagnes présidentielles et législatives.
08:12 Elle a alors pris partie dans les scrutins s'attaquant à des concurrents du président,
08:16 notamment la candidate socialiste Anne Hidalgo.
08:19 Une affaire de trop pour le président socialiste de la Commission des finances du Sénat, Claude Reynal,
08:24 qui a réclamé au gouvernement des documents concernant ce fonds Marianne
08:28 ainsi que le montant des fonds accordés.
08:30 Le président de la commission a donné un ultimatum à mercredi 18h à l'exécutif.
08:36 Cette démarche parlementaire s'ajoute à la saisie de l'appareil judiciaire
08:40 par le chef de file des députés insoumis Mathilde Pannot
08:43 et du maire socialiste de Paris Anne Hidalgo.
08:46 Du côté des équipes du ministre Schiappa, à l'origine de la création de ce fonds,
08:50 parler de détournement d'objets ou de financement de campagne serait faux et mensonger.
08:56 À côté des associations plus ou moins fantoches ayant bénéficié des largesses de l'État macroniste,
09:00 se trouve un site internet, Conspiracy Watch,
09:04 un observatoire du complotisme qui fraye lui-même avec des analyses douteuses.
09:08 Son fondateur, Rudi Reichtat, croisé du web et pourfendeur de complots,
09:12 se défend d'ailleurs en traitant de complotiste ceux qui l'interrogent à ce sujet.
09:16 Son site aurait perçu 60 000 euros du fonds Marianne.
09:20 Sur le site internet de cette structure militante
09:22 ne figure d'ailleurs pas la présence de cette subvention publique,
09:25 un possible oubli qui fait tâche pour des obsédés de la transparence.
09:30 Au-delà de cette étonnante discrétion autour de la perception des fonds,
09:33 c'est le choix de financer ce site qui peut étonner.
09:36 En effet, les articles du site de Rudi Reichtat ont pour caractéristique
09:41 d'être très agressifs vis-à-vis des personnes qu'il entend dénoncer
09:44 et de défendre assez systématiquement le pouvoir en place,
09:47 une manière d'agir assez loin de la volonté d'apaisement qui pourrait dominer
09:51 dans une démarche visant à lutter contre le dit séparatisme.
09:55 Le scandale du fonds Marianne est une nouvelle affaire dans l'entourage du président,
09:59 une affaire numériquement anecdotique comparée les sommes dépensées
10:03 par rapport aux affaires liées à la crise sanitaire ou au cabinet de conseil,
10:06 mais une affaire moralement assez abjecte.
10:08 En effet, si les dépenses très aléatoires du gouvernement sont avérées,
10:12 il sera fait une nouvelle fois la preuve d'un cynisme déroutant de l'environnement macronien
10:17 qui serait ainsi capable de s'appuyer sur le cadavre d'un professeur assassiné
10:21 pour faire bouillir sa marmite électorale.
10:24 Le torchon brûle entre Washington et Budapest.
10:30 La semaine dernière, les États-Unis ont pris des sanctions contre la Hongrie
10:34 et son soutien jugé trop timide à Kiev,
10:37 une situation inédite entre deux pays membres de l'OTAN,
10:40 décryptage de la situation par nos correspondants en Europe centrale.
10:44 Mois après mois, la pression américaine grandit toujours un peu plus
10:47 pour que ses vassaux européens soient correctement alignés sur les positions de Washington
10:52 concernant le conflit en Ukraine avec la Russie.
10:54 Dès lors, les rares récalcitrants sont aimablement invités par différents procédés à rectifier le tir.
11:00 C'est ainsi que des pressions lourdes ont été exercées sur la Hongrie et la Turquie,
11:04 concernant l'élargissement nordique de l'OTAN à la Finlande, qui a adhéré le 4 avril,
11:08 et la Suède, qui attend toujours la ratification des Hongrois et des Turcs.
11:12 Les partenaires occidentaux de Viktor Orban restent acharnés sur lui,
11:15 bien qu'il ait pourtant, faut-il le rappeler,
11:17 signé tous les paquets de sanctions contre la Russie à Bruxelles,
11:20 FUS en faisant mine de mauvaise volonté.
11:22 Ainsi, ces derniers jours, 15 pays membres de l'UE se sont associés à un recours
11:27 de la Commission européenne contre une loi hongroise qu'ils jugent discriminatoire contre les LGBT.
11:32 Le fait que la Finlande fasse partie de ces 15 pays a fait bondir à Budapest.
11:36 Le secrétaire d'état hongrois Tomasz Menzel a déclaré que, je cite,
11:41 "Nos amis finlandais ont encore beaucoup à apprendre en matière d'intégrité.
11:44 Mandier jusqu'à ce que l'on obtienne ce que l'on veut, puis tourner immédiatement le dos,
11:48 ce n'est pas ce que font les gens honnêtes, cela ne reflète pas ce que nous sommes, mais ce qu'ils sont."
11:53 Quant aux Américains, ils viennent de lancer le financement d'une campagne d'affichage à travers toute la Hongrie,
11:57 en reprenant l'un des slogans de l'insurrection hongroise antisoviétique de 1956, "Ruski Kroza",
12:04 ce qui pourrait se traduire par "Les Russes, rentrez à la maison".
12:07 Le fait que les Américains financent une campagne d'affichage politique en Hongrie est un fait tout à fait inédit,
12:12 qui montre un degré d'ingérence supplémentaire dans les affaires internes de la Hongrie.
12:16 Petit détail que les Américains oublient de mentionner mais dont les Hongrois gardent un souvenir aigri,
12:21 en 1956, les Occidentaux avaient incité les Hongrois à s'insurger contre l'Union soviétique,
12:27 avant de les laisser seuls face à l'armée rouge.
12:29 Enfin, le mercredi 12 mars, l'ambassadeur américain à Budapest, David Pressman,
12:34 a annoncé une série de sanctions des États-Unis contre la Hongrie,
12:38 qui concerne essentiellement une banque d'investissement russe basée à Budapest.
12:42 "Les récentes déclarations de l'ambassadeur des États-Unis à Budapest, David Pressman,
12:47 s'inscrivent en fait dans une sorte de bras de fer permanent,
12:50 qui a commencé avant même sa nomination en septembre dernier,
12:53 c'est-à-dire que c'est quelqu'un qui est connu pour être un activiste proche des milieux LGBT,
13:00 mais aussi de questions de droits de l'homme,
13:02 il était conseiller sur les droits de l'homme de Barack Obama durant la présidence d'Obama,
13:07 c'est quelqu'un qui est connu pour un engagement très mondialiste,
13:11 vraiment sur la ligne démocrate du président Biden,
13:14 c'est d'ailleurs lui, Biden, qui l'avait recommandé pour être ambassadeur en Hongrie.
13:18 Sa nomination a eu lieu en septembre et c'est quelque chose qui s'inscrit vraiment dans le cadre de la guerre en Ukraine,
13:25 où au sein de l'OTAN et de l'UE, la Hongrie a une position à part,
13:30 appelant à un cessez-le-feu et des négociations immédiates,
13:34 cherchant à résoudre ce conflit par les discussions plutôt que par le conflit.
13:38 Donc ce mercredi, il y a eu cette conférence de presse de l'ambassadeur américain,
13:42 qui a duré une dizaine de minutes, où il a refusé la plupart des questions,
13:45 ça a été très expéditif. Concrètement, il a annoncé des sanctions,
13:49 pas contre des personnalités hongroises, comme certains pouvaient l'imaginer,
13:53 mais contre la Banque d'investissement international,
13:57 qui est une institution qui est aujourd'hui un peu en déclin,
14:01 en tout cas depuis ses 25-30 dernières années.
14:04 Cette banque a été fondée par l'Union soviétique, comme une sorte de réponse au FMI.
14:10 Elle a ensuite évolué avec le changement de régime,
14:14 mais petit à petit, les membres la quittent.
14:16 La Hongrie est le dernier pays européen.
14:18 Et puis cette banque, surtout depuis 2019, est basée à Budapest, et plus à Moscou.
14:23 Donc les sanctions annoncées par l'ambassade des États-Unis à Budapest
14:27 concernent en réalité cette banque et ses cadres, dont un vice-président qui est hongrois.
14:33 Donc concrètement, c'est la seule personnalité hongroise qui est touchée par ces sanctions.
14:36 Il n'y a pas eu plus d'annonce de fait, si ce n'est des critiques encore de la politique hongroise,
14:43 que les États-Unis considèrent comme alignées sur la propagande russe.
14:48 À part cela, pour l'instant, il n'y a pas eu plus d'annonce.
14:52 Mais David Pressman est familier d'un maintien de cette tension.
14:56 Tous les mois, toutes les trois semaines, il a des sorties dans la presse qui critiquent le gouvernement hongrois.
15:01 Et là, même plus que ça, les États-Unis ont lancé une campagne d'affichage en Hongrie.
15:07 C'est quand même quelque chose d'assez marquant,
15:10 de voir que les États-Unis assument de plus en plus une ingérence dans la politique hongroise.
15:16 Peu après ces annonces, le gouvernement hongrois a annoncé que l'État hongrois
15:20 se retirait de la Banque internationale d'investissement.
15:22 Toutefois, rien ne dit que cela sera suffisant pour tempérer la colère de Yavé.
15:27 Et nombreux sont les analystes qui prédisent que d'autres sanctions américaines suivront dans les mois à venir,
15:32 si Budapest continue de réchigner à s'aligner intégralement sur la ligne atlantiste
15:37 d'un soutien sans concession et sans limite à l'Ukraine.
15:41 Et à présent, nous passons à l'actualité en bref avec Renaud de Bourleuf.
15:47 Qui sont les champions de l'inflation ?
15:52 D'après une étude du cabinet Nielsen, ce sont les produits surgelés qui ont connu la plus forte hausse des prix
15:57 en augmentant de 20% entre mars 2022 et mars 2023.
16:01 En deuxième place, les produits frais, dont les prix ont monté de 16,5% sur la même période.
16:07 Dans chacun des deux cas, c'est la hausse des prix de l'énergie qui peut expliquer cette flambée des prix,
16:12 en raison du coût de la conservation des aliments.
16:14 Enfin, les produits pour animaux sont la troisième catégorie de produits ayant connu la plus forte inflation, 15% sur un an.
16:21 On prend les mêmes et on recommence.
16:24 Dans trois circonscriptions des Français de l'étranger, les députés sortants ont été réélus.
16:29 Dans la deuxième circonscription, regroupant l'Amérique du Sud et l'Amérique centrale,
16:33 le député Renaissance, Eleonor Carrois, a été réélu avec 62% face au candidat Nup.
16:38 Son élection avait été invalidée à cause de dysfonctionnement concernant le vote en ligne.
16:42 C'est le même motif qui a obligé la neuvième circonscription, regroupant le Maghreb et plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest,
16:47 à retourner aux urnes.
16:48 Le député Nup, Karim Benchik, y a été réélu avec 67% face au candidat Renaissance.
16:54 Dans la huitième circonscription, regroupant plusieurs pays du pourtour méditerranéen
16:58 et où la moitié des électeurs résident en Israël,
17:00 le député Elher Meir Habib a été réélu avec 54% face au candidat Renaissance.
17:06 Ce sont des soupçons de fraude électorale qui avaient contraint à organiser de nouvelles élections législatives.
17:11 En effet, des élus locaux en Israël, ainsi que des démarcheurs téléphoniques,
17:16 auraient tenté d'influencer le scrutin de juin dernier.
17:19 Le sud de la France ravageait par d'importants incendies.
17:23 Dimanche, dans les Pyrénées-Orientales, les flammes ont parcouru environ 1000 hectares de végétation.
17:28 Provoqués par une forte sécheresse et attisés par des vents violents,
17:31 le feu s'est déclaré entre les communes de Cerbère et de Bagnol-sur-Mer.
17:35 L'incendie a été maîtrisé dans la nuit de dimanche à lundi,
17:38 et les 300 personnes évacuées ont, pour la plupart, pu regagner leur domicile.
17:42 500 pompiers sont encore mobilisés, et si l'intensité du feu a baissé, une reprise est à craindre.
17:48 Arrivé sur place ce lundi matin, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
17:52 a annoncé que l'été 2023 pourrait être aussi difficile que l'été dernier.
17:56 Aujourd'hui c'est un feu de plus de 1000 hectares que nous déplorons,
17:59 et nous ne sommes que mi-avril.
18:01 L'année passée, un incendie avait ravagé 32 000 hectares dans le département de la Gironde.
18:06 Le ménire toujours debout,
18:09 samedi, Jean-Marie Le Pen a été hospitalisé à la suite d'un malaise cardiaque survenu à son domicile.
18:14 Alors qu'il est âgé de 94 ans, son entourage se dit inquiet, mais serein.
18:19 Sa fille, Marine Le Pen, a quant à elle assuré qu'il allait bien,
18:22 et qu'il se dirigeait, je cite, "glorieusement sur ses 95 ans".
18:26 Elle remercie ceux qui s'inquiètent pour l'état de santé de l'ancien président du Front National.
18:30 Une prévenance filiale qui a visiblement choqué Bérangère Couillard,
18:34 secrétaire d'Etat chargé de l'écologie,
18:36 qui a estimé que cette attention est, je cite, "malaisante".
18:40 Coup de filet sur des passeurs de clandestins.
18:43 Vendredi, à Madagascar, deux individus soupçonnaient d'être responsables
18:47 du naufrage d'une embarcation transportant une soixantaine de migrants
18:50 vers l'île française de Mayotte le mois dernier, ont été arrêtés.
18:54 Ces deux personnes, respectivement capitaines et propriétaires du bateau,
18:57 étaient recherchées pour embarquement illicite et transport clandestin,
19:00 ainsi que pour homicide involontaire des 34 clandestins morts dans le naufrage.
19:05 Quinze autres personnes soupçonnées d'avoir participé à la traversée
19:08 avaient déjà été placées en détention préventive.
19:10 Une illustration des problèmes autour de l'île de Mayotte
19:13 qui attire de nombreux étrangers venant des Comores ou de Madagascar,
19:16 alors qu'une opération d'expulsion des clandestins serait imminente.
19:20 Se dirige-t-on vers moins de pollution ?
19:23 Dimanche, le G7 a réuni les ministres de l'environnement des États membres,
19:27 la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie, les États-Unis, le Canada et le Japon.
19:33 Ils se sont engagés à accélérer la sortie des énergies fossiles.
19:36 La consommation de charbon, de pétrole et de gaz est en effet, selon eux,
19:39 la principale cause du réchauffement climatique.
19:42 L'objectif affiché est d'atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050 au plus tard.
19:46 Autre engagement pris, celui de la fin de la pollution plastique,
19:50 qu'ils entendent réduire à zéro d'ici à 2040.
19:52 Alors que des négociations pour un traité international sur le plastique
19:55 doivent se tenir à Paris fin mai,
19:57 le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchut, se réjouit d'un signal fort.
20:01 Des associations jugent de leur côté que 2040 est une date très tardive
20:05 au vu de l'urgence, alors qu'on estime que chaque minute,
20:08 l'équivalent d'un camion poubelle rempli de déchets plastiques se déverse dans les océans.
20:12 Une école musulmane clandestine découverte à Marseille.
20:16 Alors qu'une école coranique a été fermée par l'État il y a tout juste un an,
20:19 les habitants d'une résidence soupçonnent l'existence d'une école illégale
20:22 dans une cabane au fond de leur parc.
20:24 Tous les week-ends et pendant les vacances scolaires,
20:26 une trentaine d'enfants fréquentent cet endroit.
20:29 Un imam sous-lourait cet abri de bois pour 200 euros par mois.
20:32 La tension monte entre les États-Unis et la Chine.
20:36 Dimanche, dans le détroit de Taïwan, le destroyer américain USS Milius
20:40 a navigué en effectuant un transit de routine.
20:43 La marine américaine a communiqué sur cette action en déclarant
20:46 que le navire a transité dans un corridor dans le détroit
20:49 situé au-delà de toute mer territoriale d'un État côtier.
20:52 Pékin a surveillé le passage du navire de guerre et reproche à Washington
20:55 de faire du bataille médiatique autour de sa présence dans le détroit.
20:58 Nouveau pour parler de paix en Colombie.
21:02 Dimanche, lors d'un rassemblement public dans le sud du pays,
21:05 l'EMC FARC, une faction dissidente des Forces armées révolutionnaires colombiennes,
21:09 a annoncé être prêt à négocier la paix avec le gouvernement à partir de mi-mai.
21:14 En 2016, ce mouvement de la guérilla marxiste avait refusé l'accord de paix
21:18 conclu entre le gouvernement colombien et les FARC.
21:21 Le président Gustavo Petro avait déjà conclu en janvier un cessez-le-feu de six mois
21:25 avec le mouvement dissident ainsi qu'avec d'autres groupes armés.
21:28 Échec et mat pour un travesti.
21:31 Au Kenya, un homme a utilisé un hirab pour participer à un tournoi féminin d'échecs.
21:35 Alors qu'il avait remporté trois tours, les participants ont été intrigués
21:38 par sa carrière peu féminine et surtout par ses chaussures,
21:41 dont le modèle est exclusivement masculin.
21:43 Une pharma-arbitre l'a demandé de l'accompagner aux toilettes
21:46 et l'a prié d'enlever son hirab.
21:48 L'individu a ainsi été démasqué.
21:50 Et voilà, on est déjà arrivé à la fin de cette édition.
21:56 Dans un instant, retrouvez le Zoom du jour.
21:58 Frédéric Rouvillois présente son dernier ouvrage, "Le gouvernement des juges".
22:02 En réalité, ce que va rendre le Conseil constitutionnel
22:07 s'appelle juridiquement une décision.
22:10 Autrement dit, il ne va pas donner un avis aux uns et aux autres,
22:15 il ne va pas dire du côté du droit, ce serait plutôt comme ceci ou comme cela.
22:19 Il va décider définitivement, il n'y a aucun recours,
22:25 que la loi sur les retraites, que le départ à 64 ans, etc.
22:33 c'est ou ce n'est pas conforme à la Constitution.
22:38 Si c'est conforme à la Constitution, si ce n'est rien à voir,
22:41 la loi sera promulguée par Macron dans la foulée
22:45 et il n'y aura plus rien à faire.
22:47 Et notamment, il n'y aura pas de référendum possible ensuite.
22:50 Si en revanche, il explique que tel ou tel point n'est pas conforme,
22:57 alors ça devient plus compliqué.
22:59 Également au programme de votre soirée, un nouveau numéro de Politique Éco.
23:02 Pierre Bergeron reçoit l'ingénieur des mines Bertrand Scholler
23:05 pour évoquer les conséquences de la paix entre l'Arabie Saoudite et l'Iran sous parrainage chinois.
23:11 Tout de suite, c'est évidemment votre rendez-vous avec François Bielleau-Knerg
23:14 pour mes libertés politiques.
23:16 Et c'est la fin de cette édition à présent.
23:17 Merci à tous pour votre fidélité.
23:19 On se retrouve demain.
23:21 Bonne soirée à vous et portez-vous bien.
23:23 [Musique]
23:39 Nous pouvons l'affirmer aujourd'hui de façon catégorique, pour le moment.
23:43 Ce que l'on appelle pompeusement la pandémie du Covid-19 est derrière nous.
23:47 Certes, l'on signale par-ci, par-là, quelques cas dans les maisons de retraite,
23:51 concernant d'ailleurs de façon quasi systématique des personnes âgées vaccinées.
23:55 Mais passons, car tel n'est pas le sujet du jour.
23:58 Comme votre chroniqueur préféré a autoproclamé ce pic d'être logique à défaut de subir la piquouse,
24:05 il se pose la question, puisque le Covid-19 est derrière nous,
24:09 est-il logique que nos pseudo-dirigeants considèrent que pour le personnel soignant non vacciné,
24:14 la piquouse est toujours d'actualité,
24:17 et donc que ce personnel soignant non vacciné ne peut et ne doit être réintégré dans les services de soins ?
24:24 Nous le savons.
24:25 Notre service de soins en France est en pleine déliquescence.
24:28 L'hôpital s'écroule, trouver un médecin généraliste devient un exploit,
24:32 se faire traiter en urgence par un kinésithérapeute est quasiment impossible, etc.
24:38 Depuis les réformes dramatiques entreprises par le redoutable, technocratique et parfaitement incompétent Ali Juppé,
24:45 il y a plusieurs dizaines d'années,
24:47 l'écroulement de notre système de santé n'est plus à démontrer.
24:51 Entre autres choses, nous manquons cruellement de personnel de santé.
24:55 Pourtant, Macrondor-Vaccinator avait décidé en son temps d'exclure du système de santé
25:02 les personnels n'ayant pas subi la piquouse en rafale.
25:06 Il fallait bien écouler les stocks de vaccins dont nul ne savait s'ils étaient efficaces,
25:11 dont tout le monde savait qu'ils n'avaient pas été testés sérieusement
25:15 et dont certains savaient qu'ils pouvaient enrichir magnifiquement quelques personnes.
25:20 Macrondor-Vaccinator ne pouvait donc supporter la liberté vaccinale
25:25 que voulait s'octroyer un certain nombre de personnes compétentes
25:28 travaillant dans notre système de santé.
25:31 Et il a donc revêtu la cuirasse de Macrondor-Dictator.
25:35 "Vous me virez tous ces gugus il éco presto et que ça saute !"
25:40 Les gugus ont donc été virés manu militari, ce qui a eu un double effet.
25:45 Supprimer les revenus de tous ces personnels compétents
25:49 en les jetant dans des embarras financiers inextricables.
25:52 Décapiter un peu plus notre service de santé
25:56 en le privant de personnes indispensables à sa bonne marche.
26:00 Tout cela est connu et archiconnu,
26:02 mais puisque le Covid est maintenant derrière nous,
26:05 pourquoi ne pas réintégrer immédiatement ce personnel ?
26:08 Et pourquoi cela n'a-t-il pas été fait en 2022 ?
26:12 Pour une raison très simple,
26:15 pour faire souffrir, pour humilier, pour mépriser,
26:19 car cela semble être le moteur de nos gouvernants généraux
26:23 et de l'adolescent attardé qui nous gouverne en particulier.
26:27 Moi, Macrondor, le roi du monde,
26:30 je déciderai de réintégrer ces manants quand je le voudrais,
26:34 car tel est mon bon plaisir.
26:36 Et c'est pour cela que la Macronie actuellement envisage
26:40 la possibilité de réintégrer le personnel soignant non vacciné.
26:46 Mais la loi qui les excluait n'est pas abrogée,
26:51 elle est simplement suspendue.
26:54 Ce que notre pseudo-président oublie,
26:56 c'est qu'entre autres choses, il lui faudra bientôt se déplacer,
27:01 entouré par 10 000 CRS au moins,
27:04 tant la détestation qu'il soulève devient stratosphérique.
27:09 Pour lui, son bon plaisir pourrait se transformer rapidement en mauvais cauchemar.
27:15 Je vous souhaite une bonne soirée.
27:17 (Générique)

Recommandations