Les opposants à la réforme des retraites ont-ils encore les moyens de faire plier Macron ?

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Madi Seydi et Catherine Euvrard et Benjamin Amar, porte-parole de la CGT Val de Marne.

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2023-04-17##
Transcript
00:00 Si la loi est jugée constitutionnelle, cela ne change rien sur le fait que nous pensons toujours et nous continuerons de penser
00:06 et de redire que cette loi est injuste.
00:08 On aurait préféré parce que nous pensions qu'il y avait l'argent en matière à invalidation qui l'invalide.
00:14 Ce n'est pas le cas, ça ne veut pas dire que nous allons nous arrêter.
00:16 La mobilisation ne s'arrêtera pas.
00:18 Ce qui est sûr c'est que le gouvernement ne peut pas diriger le pays tant qu'il ne retire pas sa réforme des retraites.
00:22 On continue sur la même lancée, il en a rien à faire, ça ne l'intéresse pas.
00:25 D'une certaine manière, on a l'impression que sa volonté c'est d'écraser le peuple français et les organisations syndicales.
00:31 Le blocage du pays reste, après cette décision, absolument total et l'impasse démocratique de même.
00:37 Nous allons continuer à utiliser tous les moyens de procédure qui nous sont à disposition pour continuer à entamer et à faire plier le gouvernement.
00:45 On revient à la raison, on repart d'une feuille blanche.
00:47 Nous on a plein de propositions de financement très concrètes, très rapides qui ne couleraient pas l'économie loin de là.
00:53 On ne peut pas diriger un pays contre son peuple.
00:56 Voilà, alors que la réforme des retraites a été largement validée par le Conseil constitutionnel vendredi et promulguée la nuit même, suivante par Emmanuel Macron.
01:07 La contestation, on vient de l'entendre, perdure pour les syndicats et l'opposition.
01:12 Un seul mot d'ordre, on ne va pas lâcher le gouvernement.
01:16 Oui, Stéphanie, et l'opinion publique semble être du même avis, puisque plus de 6 Français sur 10 pensent que la mobilisation contre la réforme doit continuer.
01:24 Alors vous, qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce que vous pensez qu'on peut faire revenir Emmanuel Macron en arrière, une fois qu'il a promulgué la loi ?
01:30 Est-ce que vous pensez que le RIP pourrait sauver la mise, c'est au plus tard le 3 mai prochain ?
01:35 Ou est-ce que vous pensez que la réforme des retraites, c'est comme Capri, c'est fini ?
01:39 Dans tous les cas de figure, un seul numéro, le 0 826 300 300.
01:43 Et on est toujours évidemment avec nos éditorialistes, Philippe Bilger, Maddy Seydi, Catherine Evrard et Benjamin Amart, porte-parole de la CGT Val-de-Marne, nous a rejoints sur ce plateau.
01:53 Bonsoir.
01:54 Bonsoir, on est ravis de vous retrouver.
01:57 Emmanuel Macron peut-il encore faire marche arrière ? Philippe Bilger, ça paraît un petit peu utopique.
02:03 Alors, je considère que la validation par le Conseil constitutionnel, et je le dis avec beaucoup de modestie par rapport aux neuf sages, n'est-ce pas, qui ont pris cette décision, est très discutable.
02:18 Quand on lit bien la décision, mais ça n'est plus vraiment le sujet, mais pour montrer que leur protestation juridique n'est pas dénuée de sens.
02:27 Deuxième élément, du côté d'Emmanuel Macron, vous l'avez dit, Maddy, tout à l'heure, on ne peut espérer aucun changement, aucune évolution.
02:36 Il est dans un entêtement, il veut continuer à démontrer qu'il n'y a qu'un vainqueur, c'est lui.
02:43 En revanche, si vous permettez, ne me montrez pas du doigt...
02:48 Non, je faisais des gestes horribles.
02:50 C'était pas pour en finir, c'était Philippe.
02:52 C'était pas vous Stéphanie, cette habitude de cet olivrius.
02:57 Mais du côté des oppositions, elles peuvent tenter ce que vous avez déjà évoqué, peut-être un second RIP, même si apparemment elles ne sont pas très optimistes,
03:09 une proposition de loi, une continuation de la lutte dans la rue, même si la CFDT ne veut plus y participer, mais ça n'est pas gagné.
03:18 Est-ce qu'il y a une piste qui vous semble plus crédible que l'autre, Catherine, dans ce que vient d'évoquer Philippe Bilger ?
03:23 Non, mais moi je vais être hors sujet comme d'habitude.
03:26 On a très mal expliqué cette histoire de retraite.
03:29 Chaque fois que quelqu'un s'y est attaqué, tout le monde était dans la rue.
03:32 Il y a quand même deux sujets qui, moi, me paraissent très importants.
03:35 On ne parle jamais du cumul horaire hebdomadaire et la retraite.
03:41 Or, je me suis fait sortir un... On n'a pas le temps, mais c'est dommage.
03:44 Je vous signale qu'en Allemagne, on travaille 39 heures par semaine, mais la retraite est à 65-67 ans.
03:50 Je vais vous prendre la Norvège, que tout le monde connaît parce qu'ils sont assez libéraux, et tant mieux.
03:55 37 heures 5 par semaine, mais 67 ans.
03:59 On n'a jamais lié les deux. Déjà, ça c'est dommage.
04:02 Deuxième sujet, je suis atterré par ce qu'on a raconté.
04:05 En réalité, rien, parce que les jeunes qui sont dans la rue, il faut bien savoir que plus la population active est réduite,
04:12 plus ils seront obligés de payer.
04:14 Donc, je ne le comprends pas. Je vous dis, on a fait une usine à gaz.
04:17 Il suffisait d'expliquer deux, trois points et ça aurait déjà un peu calmé le jeu.
04:21 - Madi Seydi et ensuite Benjamin Amart.
04:23 - Moi, ce que je voudrais dire, c'est qu'en réalité, les syndicats vont jouer exactement la même carte que Macron, celle de l'entêtement.
04:31 Aujourd'hui, je pense que Macron ne retenira pas...
04:34 Je pense que le président Macron ne fera pas de marche arrière.
04:37 Les syndicats ont aussi une volonté de ne pas lâcher le terrain.
04:42 Ils vont continuer le 1er mai.
04:44 Ça va être une démonstration de force, mais dans quel but ?
04:47 Puisque moi, je pense que le président ne fera pas marche arrière.
04:50 Il est droit dans ses bottes et il ne fera pas marche arrière, c'est trop tard.
04:53 - Il aurait fait avant, certainement.
04:55 - Oui, et d'autant plus que je crois qu'aujourd'hui, les députés, l'opposition ont raté une marche.
05:01 Ils avaient la possibilité de faire une motion de censure, de faire tomber le gouvernement.
05:04 Alors, entre la NUPES qui disait "Moi, je ne vote pas avec le Front National",
05:07 les autres qui ne votent pas avec LR, ils sont passés à côté de la plaque.
05:10 Donc aujourd'hui, ils n'ont que leurs yeux pour pleurer.
05:12 - Benjamin Amart !
05:14 - Tout le monde se retombe vers vous !
05:16 - Tout le monde !
05:18 - C'est une responsabilité, ça !
05:20 - Pour faire le juge de paix entre les différents...
05:22 - Le juge de paix, non, je ne pense pas.
05:24 Mais en l'occurrence, première chose, je pense qu'on n'en est plus à la question des arguments.
05:28 La bataille idéologique, la bataille des idées, elle a eu lieu.
05:31 Le gouvernement s'est fait exploser de façon puzzle,
05:35 vous savez, comme on dit dans les "Tontons-Flingueurs",
05:37 comme dit le personnage de Raoul Wolfoni.
05:39 Et donc, ça, on peut revenir autant de fois qu'on veut,
05:42 la bataille de l'opinion, elle a été remportée par les syndicats.
05:45 Deuxième argumentation,
05:47 l'entêtement d'Emmanuel Macron contre l'entêtement des organisations syndicales.
05:51 Je veux bien, mais il y a quand même une petite nuance entre les deux, c'est l'opinion.
05:54 Nous avons l'opinion avec nous ultra-majoritairement.
05:57 Emmanuel Macron est isolé.
05:59 Et donc, c'est là que son entêtement à lui apparaît comme de l'obstination irresponsable.
06:03 Maintenant, est-ce qu'on peut ou pas, je vais vous dire,
06:06 alors, imaginons, là Emmanuel Macron, la loi, elle a été validée par le Conseil Constitutionnel.
06:11 On verra bien la suite des événements.
06:13 Mais à ce stade, si lui considère que cela est une victoire,
06:16 alors vous savez, moi je suis prof d'histoire, c'est une victoire à la Pyrrhus.
06:19 Vous savez qui est Pyrrhus ? Ce roi des pires qui affronte les Romains.
06:22 Il remporte une victoire, mais il est épuisé,
06:24 et à la fin, effectivement, son royaume sera conquis par les troupes romaines.
06:28 - Et difficilement gouvernable par la suite.
06:30 - Exactement, c'est ça la réalité.
06:32 - Le niveau culturel de l'émission est fabuleux.
06:34 - Exactement. Il devient stratosphérique.
06:39 Et donc, en l'occurrence, je vais vous dire une chose.
06:41 Oui, il est effectivement Emmanuel Macron.
06:43 S'imaginez que la décision des Neuf Sages,
06:46 excusez-moi, ce ne sont pas neuf sages,
06:48 ce sont des responsables politiques qui ont une histoire,
06:50 et qui ont des liens de dépendance, et des liens réels avec la Macronie.
06:54 Ils ont pris une décision, très bien.
06:56 Mais ceux qui s'imaginaient, moi j'étais invité sur les plateaux,
06:58 avant la validation, on nous disait "est-ce que ça va clôturer le débat ?"
07:01 En aucun cas, en aucun cas d'ailleurs, je valide en partie ce qu'a dit Philippe à l'instant.
07:06 Et donc, bien évidemment que ça ne va rien clôturer.
07:09 Il va y avoir des journées d'action et de mobilisation les 20 et 28 avril,
07:12 un 1er mai qui s'annonce historique, et ensuite, on verra.
07:16 Mais une chose est sûre, Emmanuel Macron, vous savez,
07:18 vous connaissez le sparadrap du capitaine Adams.
07:21 Eh bien, la réforme des retraites, ça va être un très gros sparadrap
07:24 qui va lui coller sur le dos un bon moment.
07:26 Et on verra bien comment ça se passera à la fin.
07:28 - Vous restez avec nous en plateau, on va...
07:30 - C'est éclectique, on va lui sparadraper du capitaine Adams, un virus, c'est fabuleux.
07:32 - On a pas mal de réactions, Philippe.
07:34 - On va vous réagir au 0826 303.
07:36 - Et justement, on va retrouver Olivier, notre musicien bordelais.
07:38 Olivier voulait réagir.
07:40 - Oui, pour moi il a déjà perdu.
07:43 Le fait que les médias eux-mêmes posent la question est révélateur.
07:47 Le jingle, la parole est parolée, la question Twitter.
07:50 Non mais c'est vrai, moi ça m'interpelle,
07:52 parce que sur les réseaux sociaux,
07:54 il y a des appels à boycotter, à couper l'électricité brièvement à 20h.
07:57 Les gens, ils vont écouter, ils vont écouter demain Philippe.
08:00 S'il boycotte, c'est pour pas donner l'audience en fait.
08:03 C'est un message aussi, mais on va bien écouter.
08:06 Moi je vais pas regarder Macron ce soir, mais je vais regarder après sur Twitter.
08:10 Pour bien vérifier que de toute façon, il va rien apporter de nouveau.
08:15 Mais pour moi il a déjà perdu, il a plus de crédibilité.
08:18 J'ai pas connaissance d'ailleurs d'un président dans la 5e,
08:21 où il y avait des mots d'ordre de boycott comme ça, des casseroles etc.
08:25 Il a perdu le respect, la crédibilité,
08:28 et son entêtement, même s'il a gagné entre guillemets,
08:31 et je dis entre guillemets légalement,
08:33 parce que je partage le fait que ce soit très très contestable le Conseil Constitutionnel,
08:38 mais même si on n'a pas le choix que d'accepter une décision,
08:43 ça montre quand même qu'on a des institutions à bout de souffle,
08:47 et que lui, il ne pourra pas gouverner contre son peuple.
08:49 C'est là l'erreur qu'il fait, et on est en train de rentrer dans une escalade policière,
08:54 dans une crise sociale qui ne va pas s'arrêter.
08:58 Ça ne va pas s'arrêter avec le Conseil Constitutionnel.
09:00 Les gens sont en colère, ils n'ont rien à bouffer.
09:03 Donc de toute façon, c'est l'histoire en effet, c'est une séquence historique.
09:08 On ne le mesure pas tous, mais ce n'est pas arrivé depuis 50 ans,
09:11 et ça va avoir des bouleversements politiques majeurs auxquels on ne s'attend pas à mon avis.
09:15 Pour vous, il va y avoir des changements politiques majeurs, pourquoi pas un remaniement à l'avenir ?
09:19 On vous attend au 0826 300 300.
09:22 Alors il ne peut pas gouverner, c'est ce que vous disiez à l'instant,
09:24 Olivier Philbillegère, ça veut dire quoi ?
09:27 Parce qu'Emmanuel Macron en attendant, il est en place, démocratiquement élu,
09:31 donc qu'est-ce que ça veut dire ? Il ne va pas pouvoir gouverner.
09:35 Justement Stéphanie, je me demande si ceux qui s'opposent à la loi sur les retraites
09:41 ne crient pas un peu trop facilement victoire en disant que la majorité du peuple est en faveur de leurs oppositions.
09:52 Mais en réalité, sur le plan politique, on est obligé de constater que pour l'instant,
09:58 et on peut le regretter, c'est Emmanuel Macron qui a gagné,
10:02 et qu'il est entêté dans son autarcie présidentielle.
10:07 Alors bien sûr que son image soit radicalement dégradée dans l'opinion, moi je le crois,
10:13 vous le louquez.
10:14 Mais est-ce qu'il en a cure ? Il s'en fiche ?
10:15 Absolument. Il est complètement indifférent à l'image qu'on a de lui,
10:21 parce qu'en réalité il a une autarcie narcissique,
10:24 et qu'en réalité, ce qui comptait pour lui, c'est de montrer qu'il tenait le cap,
10:29 qu'il a fait passer avec entêtement cette loi,
10:32 et que probablement, on ne pourra rien faire pour l'annuler,
10:37 sauf peut-être dans le prochain quinquennat.
10:40 Benjamin Amart qui buvait les paroles de Philippe Bichert.
10:43 Non mais en réalité, je veux dire, la démocratie, il faut revenir sur des fondamentaux,
10:46 la démocratie c'est quand même le rapport qu'on a avec le peuple qui vous a élis.
10:50 C'est-à-dire que la question de la souveraineté nationale, elle se pose.
10:53 Emmanuel Macron brandit le fait qu'il a été élu au présidentiel, certes.
10:56 Il a été élu au présidentiel face à l'épouvantail de l'extrême droite.
10:59 Et il n'avait qu'une majorité relative.
11:01 Ça nécessitait d'ailleurs, je rappelle, les propres mots d'Emmanuel Macron,
11:05 à la sortie de l'élection présidentielle, il dit "ce résultat m'oblige".
11:09 C'est-à-dire que je prends compte la situation.
11:12 Non mais attendez, là en l'occurrence, on rappelle la parole présidentielle.
11:16 Aujourd'hui, on a effectivement un président, qu'on le veuille ou non,
11:20 dont l'image est totalement dégradée,
11:22 qui à aucun moment n'a cherché à rassembler au sens de l'intérêt général.
11:27 Et on a effectivement un pays fracturé et une mobilisation qui dure depuis des mois.
11:33 Et on n'en a pas fini. Il est comptable de cette situation.
11:36 Si lui, il est satisfait de ça, et bien grand bien lui fasse.
11:39 Mais à mon avis, il n'en a pas fini avec les tensions politiques exacerbées.
11:43 - Je voyais qu'Akine s'est tremblée.
11:44 - Je n'arrive pas à comprendre, moi.
11:46 Juppé, comme vous le savez, a mis tout le monde dans la rue.
11:48 Rocard même avant, pour cette histoire de retraite.
11:50 Je n'arrive pas à comprendre si on est contre cette histoire de retraite
11:53 ou si on est contre Macron.
11:55 Depuis le début, dans cette histoire, je ne comprends pas.
11:57 - Moi là-dessus, je pense que cette question-là est en faux débat.
11:59 Emmanuel Macron porte cette réforme de manière hyper incarnée.
12:04 De manière, il joue l'hyper personnalisation du pouvoir.
12:07 Et à la fois, il y a un rejet massif de la réforme.
12:10 Et clairement, une détestation de pratiquer le pouvoir tel que le fait Emmanuel Macron.
12:14 - La vérité, c'est qu'Emmanuel Macron, je pense qu'il s'en fout.
12:17 La vérité, c'est qu'il s'en fout.
12:19 - Ce n'est pas qu'il s'en fout, c'est qu'il veut la faire passer.
12:21 - D'ailleurs, vous l'avez pour preuve, il la fera passer.
12:23 Il n'a pas attendu 48 heures pour promulguer la loi.
12:26 Il l'a promulguée, il continuera.
12:28 Et oui, son image est entachée.
12:30 Et oui, le peuple est contre lui.
12:32 Mais la salle, elle s'en fout.
12:34 - Mais alors, qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
12:36 Face à votre remarque, on a un président qui, dans une grande irresponsabilité,
12:38 dit qu'il s'en fout.
12:39 Quelle est notre responsabilité à lui ?
12:41 C'est vous qui avez interprété.
12:43 Donc visiblement, vous le voyez comme ça.
12:45 Et bien, qu'est-ce que nous, on va faire ?
12:46 On va rester les bras le long du corps ?
12:48 En attendant ?
12:49 Et bien non, on va jouer l'envers.
12:51 - Vous ne reculerez pas.
12:53 - Je vais vous dire un truc.
12:55 Moi, on m'a appris une chose, quand j'ai commencé à militer.
12:58 C'est à la fin de la foire qu'on conclut les bouses.
13:00 Le combat, il n'est pas terminé.
13:02 Lui, il voudrait.
13:04 Et ne cesse de nous dire, on va passer à autre chose.
13:06 Mais on ne passe pas à autre chose.
13:08 - Il faudrait passer à autre chose.
13:10 - Alors si c'est ça le message, je vous le dis.
13:12 - C'est ce que l'insécurité et l'éducation nationale.
13:14 - Si c'est ça le message,
13:16 si c'est ça le message, qu'on passe à autre chose,
13:18 je vous le dis, on ne va pas passer à autre chose.
13:20 - On part au 0826 300 300 Stéphanie.
13:22 - Absolument Philippe, puisque ça réagit beaucoup,
13:24 pas que sur ce plateau.
13:26 Nous sommes avec Denis. Bonsoir Denis.
13:28 - Bonsoir Denis.
13:30 - Vous nous appelez d'où ?
13:32 - De Tchétany.
13:34 - On vous écoute. Quel est votre point de vue ?
13:36 - Voilà, moi, le point de vue,
13:38 j'en parle à tout le monde, et maintenant,
13:40 tout le monde commence à dire comme moi.
13:42 Je dis que la première année,
13:44 Macron, il a dit qu'il mettait la retraite à 65 ans.
13:46 Le Covid arrive,
13:48 il laisse tout tomber.
13:50 Quand on le revoit de la deuxième année,
13:52 il le redit, je mets la retraite à 65 ans.
13:54 Le syndicat, qu'est-ce qu'ils ont dit ?
13:56 "Vite, vite, il faut faire un barrage à Le Pen,
13:58 vite, il faut faire un barrage."
14:00 On fait barrage,
14:02 et maintenant ils disent "Vite, vite, il faut faire un barrage à Macron."
14:04 Mais moi, je dis que si la retraite,
14:06 on l'a à 65 ans,
14:08 c'est à cause du syndicat,
14:10 et que tout le monde ne veut pas le dire,
14:12 il faut quand même un jour leur dire que c'est un peu de leur faute.
14:14 - Alors on va proposer un exemple.
14:16 - Benjamin Armat, quand il s'est tranglé devant nous.
14:18 - Alors non, je ne me trangle pas, j'ai le dos large.
14:20 Mais alors monsieur, j'aurais tout entendu dans ma vie,
14:22 mais alors si on prétend aujourd'hui
14:24 qu'à cause de la CGT, qu'on a la retraite
14:26 à 64 ans, c'est assez fort de café.
14:28 Alors je vais vous dire, en réalité,
14:30 la CGT, qu'est-ce qu'elle a dit ? Elle a dit les choses clairement,
14:32 qu'il ne fallait pas une voix pour Marine Le Pen
14:34 au second tour.
14:36 Voilà ce qui a été dit, et je vais vous dire,
14:38 je vous dis ça d'autant plus facilement que moi,
14:40 au deuxième tour, j'ai voté blanc.
14:42 Donc voyez-vous, je suis très tranquille.
14:44 - C'est ce qu'avait dit Denis.
14:46 Moi, je n'avais pas bien compris ce qu'il avait dit.
14:48 - C'est ce qu'avait dit Denis, c'est que les syndicats
14:50 avaient appelé à voter pour Macron il y a un an.
14:52 - Et ça n'est pas vrai.
14:54 - Et que donc les syndicats étaient responsables.
14:56 - C'est un argument qu'on entend beaucoup tout de même.
14:58 - Qui n'est pas exact.
15:00 - Qui n'est pas exact, enfin,
15:02 qui appellerait un long débat qui ne ferait pas
15:04 du goût de nos deux animateurs.
15:06 - Et pourquoi ? Il reste 48 secondes à la fin.
15:08 Le mot de la fin à Benjamin Armat, notre invité.
15:10 - Bah écoutez,
15:12 - Maintenant, attendez, la loi, elle est promulguée.
15:14 - Macron, il ne va pas revenir en arrière.
15:16 - Non mais alors, encore une fois, je vous le dis,
15:18 vraiment, fondamentalement,
15:20 je suis convaincu qu'on entre dans une séquence politique
15:22 historique et inédite,
15:24 et on se refait une émission dans un mois
15:26 pour voir où on en est.
15:28 Mais je vous assure que le projet de Macron, clairement,
15:30 - Mais qu'est-ce que vous m'avez menacé comme ça ?
15:32 - Non mais monsieur, madame, ce n'est pas une menace.
15:34 Madame, vous n'avez pas une menace, c'est une feuille de roue.
15:36 - Je vous l'ai dit, excusez-moi.
15:38 - C'est pas grave, j'ai une grosse voix.
15:40 - Chacun à son tour.
15:42 On vient de m'accuser d'être responsable
15:44 de la retraite à 64 ans.
15:46 Donc excusez-moi. Mais non, clairement,
15:48 on est dans une séquence où, clairement,
15:50 on ne menace pas, on avertit.
15:52 Emmanuel Macron voudrait qu'on passe à autre chose
15:54 et ça n'est pas du tout l'agenda
15:56 des organisations syndicales.
15:58 - Le type de mouvement qui se lève notamment sur Twitter,
16:00 #pasderetrait, #pasdejo,
16:02 ça vous fait peur, par exemple, Catherine Feuvin ?
16:04 - Pas de jo ?
16:06 - Ah mais oui, merci, ça j'avais compris.
16:08 - On en fait un, on en fait un.
16:10 - La bonne tenue des choses olympiques,
16:12 est-ce que c'est quelque chose qui pourrait justement faire plier
16:14 aujourd'hui, clairement, le gouvernement ?
16:16 - Je comprends pas, je vois pas
16:18 le rapport de cause à effet,
16:20 - Le rapport, c'est que s'il n'y a pas de JO,
16:22 l'image de la France en prendra un coup.
16:24 - Deuxièmement, vous savez, les JO, moi j'ai tellement peur
16:26 de la sécurité pendant les JO, peut-être que je suis un peu broussard,
16:28 que de toute façon...
16:30 - Mais pour répondre à la remarque que vient de dire Stéphanie,
16:32 en disant "mais l'image de la France, qu'est-ce que ce serait
16:34 s'il n'y avait pas les JO ?" Est-ce que vous regardez de temps en temps
16:36 la presse étrangère sur l'image de la France ?
16:38 Elle est déplorable.
16:40 Et d'ailleurs, quand Emmanuel Macron se balade,
16:42 c'est un peu Tintin en vadrouille,
16:44 et c'est également la honte, que ce soit d'ailleurs
16:46 en Gine ou que ce soit effectivement
16:48 Benjamin Abar. - Merci beaucoup Benjamin Abar.
16:50 Verdict sur Twitter, les opposants
16:52 de la réforme des retraites ont-ils encore les moyens
16:54 de faire plier Macron ? Eh bien le moins qu'on puisse dire,
16:56 c'est que vous dites oui, puisque vous êtes 73%
16:58 à penser qu'il y a encore des moyens.
17:00 Benjamin Abar est toujours aussi convaincant.
17:02 Donc voyez, il n'y a pas de quoi désespérer.
17:04 On se retrouve avec Olivier pour le Kikadi.
17:06 Ah, le meilleur geste du monde.
17:08 Vous voulez rester pour le Kikadi ? C'est le quiz.
17:10 Allez, on y va. On reste avec le Kikadi.
17:12 A tout de suite.

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