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##SEXY_NEWS-2023-04-18##
Transcription
00:00 Brigitte Laé, Sud Radio, c'est l'instant sexy news.
00:04 Et bien Christophe Médici, nous retrouvons Swazik Benin, notre journaliste.
00:10 Bonjour !
00:11 Et alors, qu'est-ce qui vous prend ? Vous allez parler des filles à papa ?
00:14 Oui, mais pas que, vous allez voir. Nous allons évoquer les relations complexes.
00:17 C'est l'émission du jour, les relations complexes que nous pouvons avoir avec les autres.
00:21 Et les autres, finalement, c'est un terme assez large.
00:23 L'Euro-Nationale débute dans le cercle plus restreint du foyer, de la famille.
00:26 Et ce sont ces relations avec les membres de notre famille proche qui vont donc par ricochet déterminer notre relation à nous-mêmes.
00:32 Et ensuite, avec autrui, en dehors du cercle familial restreint.
00:35 C'est donc un cercle vertueux quand tout se passe bien.
00:38 Alors, ce lien que nous avons avec nos parents, nous avons l'habitude d'en parler, très souvent même, de l'analyser, parce qu'il est sensible et déterminant.
00:45 Les relations mère-fille sont très fréquemment décortiquées, très souvent considérées comme coupables des maux de la jeune fille,
00:51 Maux, M-A-U-X, lorsqu'il y a des problèmes.
00:54 Et je vous conseille d'ailleurs un podcast sur le sujet qui s'appelle "Et ta mère ?"
00:58 qui au contraire sait aussi mettre en avant les atouts, les bienfaits, la force impulsive portée par les relations mère-fille.
01:03 Et puis, il y a aussi cette relation mythique des garçons avec leur mère, la femme de leur vie, leur amoureuse même,
01:10 un temps, celui du complexe d'Oedipe, nécessaire à l'affirmation du "moi".
01:14 L'image du fils à sa maman, ça ne fait pas rêver, dans le sens où cela signifie, entre guillemets, qu'il existe une dépendance,
01:21 une passivité du petit garçon devenu grand vis-à-vis de sa mère, encore, hélas.
01:26 Et puis, il y a cette relation particulière, la fille à papa.
01:31 Dans le langage courant, lorsque l'on emploie cette formulation, c'est pour décrire une jeune femme comblée,
01:37 choyée à outrance peut-être, qui finalement n'aura manqué de rien.
01:41 Comme quoi, toutes les relations sont propices aux critiques, aux regards moqueurs, rieurs et envieux.
01:45 "Fille à papa", c'est le titre du livre de la philosophe et historienne des sexualités, Catherine Engle, paru aux éditions du Détour.
01:52 Le but de cet ouvrage est de parler de cette figure du père dans un contexte post-MeToo,
01:58 où nos relations aux hommes sont décortiquées, relues, analysées et critiquées.
02:02 Si l'homme est considéré comme un potentiel oppresseur, je dis bien potentiel,
02:06 si nous refaisons le fil de nos relations passées, si nos voix se font entendre désormais trop, selon certains, mais bon, que voulez-vous,
02:13 si nous sommes mises à suspecter nos collègues, nos amis, nos frères, nos patrons d'être des agresseurs, qu'en est-il de nos pères ?
02:21 Ces derniers doivent-ils rester immunisés par ce statut très spécial ?
02:26 Einstein n'était-il pas père d'ailleurs ?
02:28 Et si on peut quitter un homme en découvrant ses méfaits, peut-on quitter un père pour les mêmes raisons ?
02:32 Dans ce livre bref et concis de 125 pages, Catherine avance des arguments amplement illustrés par de la littérature,
02:38 des personnages cinématographiques et puis on y croise forcément Lacan et Freud, quand même.
02:43 Son ouvrage commence finalement par une question fondamentale.
02:46 Lorsqu'il s'agit de nos pères, sommes-nous en mesure de prendre assez de recul pour nous rendre compte de la réalité ?
02:52 Elle invoque Sharon Holt et son poème Sunday Night.
02:55 Il est question d'un père qui ait glissé sa main sous les jupes de serveuse devant les yeux de sa fille.
03:00 Elle fait aussi appel au film de Sally Potter, Ginger et Rosa, où le père de Ginger en vient à coucher avec l'ami de sa fille Rosa.
03:07 Le cinéma véhicule-t-il des situations jusqu'à ce qu'elles finissent par nous paraître normales et acceptables ?
03:14 Et difficile de ne pas faire appel à Donald Winnicott qui explique que pour se sentir réel,
03:20 l'enfant a besoin d'une éducation parentale positive dans la petite enfance,
03:24 notamment avec cette fameuse mère suffisamment bonne.
03:27 Cette figure de la mère indispensable à la construction de l'enfant,
03:30 comme le sera celle du père aussi, également,
03:33 qui dans un second temps viendra apporter la touche finale,
03:36 celle qui équilibrera la relation et permettra à l'enfant de ne pas se laisser bercer par une fusion avec sa mère.
03:42 Il est aussi question de Virginia Woolf dans cet essai,
03:45 qui prend l'exemple de son père suffocant et propose le travail comme une alternative pour libérer les femmes.
03:52 Impossible pour Catherine Engle de ne pas s'intéresser au vocable.
03:56 Et notamment à ce mot « patriarcat » qui, de pierre angulaire des revendications féministes,
04:02 avait fini par disparaître jusqu'à redevenir très en vogue, un incontournable aujourd'hui.
04:06 Et puis, en usant de figures imaginaires, ici de romans et de films,
04:10 elle nous propose de régler ces fameuses « daddy issues »
04:13 titre original de son ouvrage.
04:15 Les « daddy issues » c'est le terme utilisé pour critiquer le rapport problématique
04:20 que les femmes entretiendraient avec leur père,
04:22 soit parce qu'elles ont une relation conflictuelle avec lui,
04:25 soit parce qu'elles choisiraient comme partenaire des hommes qu'il leur rappelle celui-ci,
04:30 des hommes plus âgés qu'elle,
04:33 ou qui les traitent bien ou mal comme ce dernier.
04:36 Cela semble expliquer à peu près tout, finalement, cette relation au père.
04:40 Assez facilement d'ailleurs.
04:41 Celles qui ont eu un père absent rechercheraient un homme fuyant et inconstant.
04:45 Celles ayant eu un père infidèle seraient en proie aux hommes mariés ou dragueurs invétérés.
04:50 Celles qui ont eu les deux auraient un rapport aux hommes bien gratinés.
04:53 Et puis, il reste quand même celles qui ont eu des pères exemplaires
04:57 qui auraient aussi ainsi un rapport sain avec leur compagnon.
05:01 Quelle chanceuse celle-là !
05:03 Mais si on sait ce qu'est une bonne mère, qu'est-ce qu'un bon père ?
05:06 C'est aussi la question que pose en filigrane cet essai.
05:09 - Et est-ce qu'elle donne la réponse ?
05:11 - Plus ou moins !
05:13 Elle vous laisse y réfléchir en tout cas.
05:15 Elle balance, j'aime pas le terme, mais bon, elle propose plutôt plein de pistes,
05:20 à chaque fois très en lien avec de la littérature,
05:24 avec des personnages fictifs issus de films et de romans,
05:28 qu'on ne connaît pas forcément mais c'est pas grave, du coup on séduit aussi un petit peu.
05:33 - Mais encore une fois, ce qu'il faut pas oublier,
05:36 c'est que même si on a eu une mauvaise mère ou un mauvais père,
05:39 c'est parfois grâce à ça qu'on en a fait quelque chose.
05:42 Et donc, quelle importance ?
05:44 L'importance c'est juste de travailler sur soi finalement.
05:47 C'est pas ce qu'on a voulu faire de nous qui est important,
05:50 c'est ce qu'on fait de ce qu'on a voulu faire de nous.
05:52 Ça m'a rappelé ce que vous avez dit, une scène d'un film dont on a déjà parlé,
05:55 Brigitte et moi, en off, où c'était d'ores et un coup, je m'en rappelle plus du titre du film,
05:58 mais c'était un couple au lit, mais il n'était pas que tous les deux,
06:01 il y avait le père et la mère de l'un d'un côté,
06:03 et le père et la mère de l'autre dans le côté, dans ce lit-là.
06:05 C'était excellent parce qu'à chaque fois qu'ils communiquaient,
06:08 ils étaient en tendresse, il y avait le père qui disait ça,
06:11 et il y avait six dans le lit.
06:13 C'est vrai, l'impact de la présence des parents,
06:16 notamment dans la vie amoureuse,
06:18 notamment dans le choix amoureux, comme vous l'avez dit.
06:20 - C'est des choses inconscientes.
06:22 - Je pense qu'il ne faut pas tomber non plus dans la caricature,
06:24 on ne choisit pas l'homme par rapport à notre père.
06:27 - Oui, mais là j'ai poussé le trait, et elle le fait aussi évidemment.
06:29 - Ce n'est pas toujours le cas.
06:30 - Et parfois on choisit un père par rapport à notre mère,
06:32 enfin je veux dire, c'est tellement complexe.
06:35 C'est pour ça qu'il faut faire attention aux généralités.
06:37 Mais en effet, il faut travailler sur soi,
06:40 et on répète des choix amoureux qui ne sont pas tout à fait...
06:44 - Je vois de quoi vous voulez parler, Mégitlé.
06:47 - Ça parle de nous, bien sûr.
06:49 - Ça parle souvent de nous, ça.
06:51 - Mais comment sortir de cette espèce de spirale,
06:54 quand on n'en est pas conscient, en tout cas, effectivement ?
06:57 - Tant qu'on n'en est pas conscient, et qu'on n'en souffre pas,
07:00 après tout, qu'est-ce que ça peut faire ?
07:02 Si on n'est pas malheureux dans sa vie,
07:06 parce que d'être heureux tout le temps, ça n'existe pas,
07:09 si notre vie nous convient bien, après tout,
07:12 qu'importe si on répète... - Qu'importe d'être un bourrin ?
07:15 - Mais non, mais pourquoi ? - Non, je suis méchant.
07:18 Non, je suis méchant, parce qu'on vous dit parfois,
07:20 vous vous dites qu'ils sont heureux.
07:22 Il y a des gens qui ne se posent aucune question dans leur vie,
07:24 on est d'accord, existentielle.
07:25 On peut imaginer que c'est des vies respectables,
07:27 on est bien d'accord.
07:28 Il y a des gens qui ne sont pas dans la question qu'on se pose nous,
07:30 souvent, et que les auditeurs de l'émission de Brigitte Lahaï
07:32 qui veulent approfondir, le "Connais-toi toi-même" ne se posent pas.
07:35 Je pense, je suis très sincère avec ça.
07:37 C'est des vies respectables, si on est d'accord.
07:39 C'est des vies respectables, s'ils sont bien.
07:41 - J'espère bien. - S'ils sont bien, Brigitte Lahaï,
07:43 je vous entends, s'ils sont bien. - Parfois, ils ne sont pas bien,
07:45 mais ils ne se questionnent pas non plus.
07:46 - Alors, on est bien d'accord. - On préfère rester dans un truc,
07:48 dans un précaré, quelque chose qu'on connaît,
07:49 on n'a pas envie de gratter.
07:50 - Est-ce que quelqu'un qui ne se pose jamais de questions de fond,
07:52 même s'il a une vie, voilà, respectable,
07:55 à un certain niveau de vie,
07:57 on n'est pas là pour penser que tout le monde a besoin ?
07:59 - Non, mais c'est eux qui ont raison, regardez les chiens, comment ils sont heureux.
08:01 - Non, mais franchement, parfois,
08:03 est-ce qu'il ne vaudrait pas mieux ne pas trop se poser de questions ?
08:05 - Vous connaissez nettement mieux le règne animal que moi,
08:07 donc je ne veux pas rentrer sur ce sujet là,
08:08 parce que vous, vous connaissez ça, moi je ne connais pas.
08:10 - Non, non, mais je... Enfin bon.
08:11 Donc, c'est un livre qui vous a plu, visiblement.
08:13 - Qui m'a plu ? Alors, je ne suis pas d'accord avec tout,
08:17 parce que parfois, elle parle justement du rôle de la mère,
08:20 dont on...
08:21 Effectivement, quand un père s'occupe bien de son enfant,
08:23 on crie au génie, et voilà,
08:25 et quand c'est une mère qui s'occupe bien de son enfant, c'est naturel.
08:27 C'est vrai que ce sont des choses qui sont ancrées,
08:29 mais justement, on aimerait qu'elles changent,
08:30 donc pour qu'elles changent, il faudrait peut-être arrêter de rabâcher cette...
08:33 cette...
08:34 cette espèce d'a priori qu'on a sur le rôle du père et le rôle de la mère.
08:38 Il y a des pères qui s'occupent très bien de leurs enfants,
08:40 qui ne c'est même pas une question de savoir s'il faut s'en occuper ou pas.
08:43 - Et il y a des mères qui s'occupent très mal de leurs enfants.
08:45 - Oui, si, c'est...
08:46 - Oulala.
08:47 Mais ce qui est intéressant là-dessus,
08:49 c'est évidemment le problème de la bonne ou de la mauvaise distance d'un parent avec son enfant.
08:52 C'est pas simple à trouver ça, le problème de la bonne...
08:54 ou trop proche ou trop loin.
08:56 C'est ce que Chopin aurait appelé le syndrome du porc-épic.
08:58 On est trop loin, on meurt de froid,
09:00 il y a des pères trop proches aussi de leurs filles.
09:02 - Alors je suis tombée sur un article qui circule sur les réseaux sociaux,
09:04 justement sur "faut-il embrasser ses enfants sur la bouche ?"
09:08 Alors, c'est pas se rouler des galoches, on est bien d'accord,
09:10 c'est embrasser, c'est un petit baiser,
09:12 faut-il et jusqu'à quel âge en fait ?
09:13 - Dans notre culture, non.
09:15 Dans d'autres cultures, oui, pourquoi pas,
09:17 mais dans notre culture, non.
09:19 - Un petit baiser léger sur les lèvres de son enfant, je trouve pas ça...
09:21 - Ou alors faut-il faire comme le Dalai Lama
09:23 qui se fait baiser la langue...
09:25 - On va pas reparler de ça.
09:27 - Je n'étais pas au courant.
09:29 - Ah vous êtes au courant, on ne sait pas, on ne va pas vous dire ça.
09:31 - On ne sait pas non plus quelle est la culture dans ce pays-là,
09:33 donc on interprète avec notre propre culture.
09:35 Attention, dans notre propre culture,
09:37 un baiser sur la bouche, c'est le baiser des amoureux,
09:39 je suis désolée.
09:41 Après, vous embrassez votre fille sur la bouche,
09:43 c'est votre problème, c'est pas le mien,
09:45 c'est le problème de votre fille et c'est le vôtre.
09:47 Mais sur un plan, moi je suis là pour donner
09:49 encore une fois la loi,
09:51 dans notre culture, un baiser sur la bouche,
09:53 c'est un baiser d'amoureux.
09:55 - Oui, parce qu'on a décidé
09:57 de le placer ainsi,
09:59 de lui donner cette signification et cette symbolique.
10:01 - Oui, mais c'est comme ça que c'est dans notre culture,
10:03 voilà, c'est tout ce que j'ai à dire.
10:05 - Après, de ce que vous voulez dire,
10:07 si un père fait ça à un certain âge, ça peut être très équivoque,
10:09 on est d'accord.
10:11 - Justement, dans ces échanges sur les réseaux sociaux,
10:13 une jeune femme qui a testé du fait
10:15 qu'aucun aujourd'hui,
10:17 donc elle est adulte, elle embrasse,
10:19 alors elle explique bien que c'est du bout de la lèvre,
10:21 sa mère,
10:23 comme son père, quand elle les salue.
10:25 - Elle explique bien que c'est du bout de la lèvre,
10:27 voyez bien comment elle se justifie.
10:29 - Oui, parce que c'est que ça peut porter à la confusion.
10:31 C'était le titre de l'article en même temps.
10:33 - C'est dangereux, il y avait Guy Corneau,
10:35 payé à son âme, qui est parti de trop tôt,
10:37 il avait parlé de rations père-fils, il y avait des pères manquants,
10:39 fils manqués, c'est horrible comme titre.
10:41 - Quand ton père n'est pas assez là.
10:43 - Il disait, dans ce livre d'ailleurs,
10:45 il dit de très jolies choses sur la manière
10:47 dont les pères élèvent les enfants par rapport aux mères.
10:49 - C'est un très beau livre. - Et c'est vrai qu'il y a des différences
10:51 qui sont très intéressantes et qui, encore une fois,
10:53 montrent bien qu'on n'est pas pareil,
10:55 les hommes et les femmes, et que c'est très bien
10:57 qu'un enfant puisse avoir son père et sa mère.
10:59 Voilà, mais ça aussi, c'est une question
11:01 de culture, après chacun fait ce qu'il peut.
11:03 - C'est la culture. - On est d'accord.
11:05 Merci Swayzique, de nous avoir pris.

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