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##SEXY_NEWS-2023-05-16##
Transcription
00:00 Brigitte Lahaye, Sud Radio, c'est l'instant sexy news.
00:04 Et bien Christian Jamin, nous retrouvons notre journaliste Swazik Belin qui va nous parler des artistes, de leurs muses.
00:11 Oui, mais alors je ne vous parlerai pas du festival de Cannes, c'est vrai, ça démarre aujourd'hui.
00:15 Oui c'est vrai, c'est la fête du cinéma aujourd'hui, mais c'est aussi la saison des nouvelles expositions.
00:20 Bon les artistes, voilà, ils sont aussi artistes, peintures, photographes, etc.
00:24 Longtemps, la femme a été la muse de l'homme et longtemps nous ne sommes plus à nous émouvoir face à ce schéma consacré
00:32 où la femme est non seulement un souffle d'inspiration, mais aussi un modèle, un corps, objet, utile à la construction artistique, aux gestes de l'autre.
00:39 Alors, vous me connaissez Brigitte, je ne veux surtout pas rentrer dans un schéma manichéen en prenant un discours totalitaire
00:45 niant ainsi la liberté et le plaisir qu'ont certaines femmes à se placer dans ce schéma de la muse, à être celle de l'ombre.
00:53 Loin de là, chacun fait ce qu'il veut.
00:55 Je souhaite juste partager avec vous ce schéma récurrent qui m'est devenu difficile de contenir
01:02 puisque j'enchaîne les expos et à chaque fois, il y a une espèce de truc qui revient en permanence.
01:06 Je parcours donc les salles d'exposition, les musées et autant vous dire que souvent derrière ces grands hommes consacrés
01:11 se cachent ou interagissent des femmes, créatures de chair souvent montrées comme des compagnes nécessaires,
01:17 nécessaires au plaisir du génie mais aussi nécessaires à la maïotique, faire accoucher les esprits de ces mêmes génies.
01:23 En ce moment, ce tient à Aix-en-Provence, charlement petite ville, à l'hôtel de Comons, jolie demeure classée,
01:30 une exposition sur le surréaliste dadaïste Max Ernst.
01:35 Pour ceux et celles qui ne le connaissent pas, sachez que c'est un érudit, un peintre qui aime le symbole,
01:40 qui joue avec, enfin qui aimait puisqu'il n'est plus de ce monde, mais qui aimait le symbole
01:44 et qui jouait avec nos sens en les maintenant en éveil.
01:48 Décrypter l'œuvre de ce maître n'est pas toujours facile, mais soit un peu de recontextualisation et on est bon.
01:54 Alors au début de cette exposition, on nous explique que Max est un homme à femme,
01:58 qu'il a fait quatre mariages, qu'il a eu de nombreuses maîtresses et des photos attestent de son amour des femmes.
02:03 Et c'est tant mieux, certaines de ces femmes sont aussi artistes, c'est le cas de Dorothée A. Tining
02:08 qui est sculptrice, écrivaine, peintre, éditrice aussi.
02:11 Marie-Berthe Orange est une femme d'artiste et non une femme artiste.
02:15 Louise Strauss est historienne de l'art et Peggy Guggenheim est mécène et collectionneuse d'art
02:20 et elle permettra à Max de fuir aux Etats-Unis pendant la seconde guerre mondiale.
02:24 Voilà donc une femme utile à l'artiste, mais une femme que l'on nous décrit comme indépendante,
02:28 entrepreneuse, qui va choisir de mettre sa vie entière au service des artistes, hommes et femmes confondus,
02:33 comme une sorte d'agence, une collectionneuse qui protège les artistes de son entourage.
02:37 Je change d'exposition. En ce moment, se tient aussi à Metz, au centre Pompidou,
02:43 une exposition consacrée à Suzanne Valladon.
02:46 Alors oui, c'est un cas intéressant parce qu'elle est passée du statut de muse, de modèle,
02:51 à celui de femme artiste-peintre, reconnue de ses contemporains.
02:54 C'est une femme étonnante de modernité qui renverse même le schéma en faisant de ses amants des muses.
02:59 C'est le cas notamment du compositeur et musicien Eric Satie, avec qui elle va avoir une relation passionnée
03:04 et qui, comme de nombreuses relations passionnées, sombre jusqu'à la rupture.
03:08 Anecdote amusante, enfin amusante.
03:10 Eric Satie, triste de cette séparation, qui n'est pas de son fait, composera cette œuvre.
03:15 « Vexation 1893 ».
03:19 Alors c'est une œuvre répétitive qui vous tire vers le bas.
03:23 Il était très très vexé.
03:24 Oui, très vexé, et il nous vexe aussi du coup.
03:27 Et un peu comme lui, donc, on va être tiré vers le bas, comme lui au moment de sa création.
03:32 Et puis hier, j'ai enfin regardé le documentaire réalisé par Sylvie Blum
03:37 sur la relation de Françoise Gillot et Pablo Picasso, un autre grand maître.
03:41 Alors Pablo Picasso, il est mis à l'honneur cette année, on parle de lui un peu partout.
03:46 Et évidemment, avec Me Too, nombreuses sont celles qui se sont intéressées à l'homme derrière l'artiste.
03:50 Enfin, arrêtons de couper les gens en deux.
03:52 Qui se sont intéressées à Picasso tout simplement et qui ont écorné, froissé le génie.
03:57 Ce documentaire raconte cette relation qu'il a eue pendant 9 ans, quasi 10 ans, de 1944 à 1953.
04:04 Et il a eu des enfants avec elle, avec cette femme qui dit non, c'est le surnom qu'il lui donnait.
04:09 Il faut savoir que Françoise Gillot avait 23 ans quand ils se sont rencontrés et lui en avait 63.
04:15 Elle prend la suite de la relation que Pablo a entretenue avec Dora Maar,
04:18 femme artiste, mais connue davantage pour sa relation avec le maître que pour son art.
04:22 Alors, Pablo est-ce un pervers narcissique ?
04:25 Je sais que ce mot est tellement utilisé aujourd'hui qu'il est galvaudé.
04:28 Et pourtant, il semblerait que cet homme, qui avait besoin de la présence de ses femmes pour se rassurer,
04:33 qui aimait les peindre, les déformer, les réduire à rien parfois, les violenter physiquement.
04:38 Oui, il a même écrasé certaines de ses cigarettes sur le corps de Françoise Gillot,
04:42 eut été un spécimen du genre. On écoute Françoise Gillot.
04:45 Moi, ce sur quoi j'ai beaucoup lutté pendant tout ce temps-là,
04:48 c'est de garder ma propre intégrité et ma propre identité.
04:52 Et je l'ai réussi. Donc, je veux dire que justement, je n'ai pas été détruite par Picasso pour la bonne raison
04:58 que je n'ai pas non plus voulu être identifiée par lui dans la série des femmes de barbe bleue.
05:04 C'était fatal. C'était comme les chapitres d'une pièce. Acte 1, acte 2, acte 3.
05:09 Alors, acte 1, vous étiez une déesse. Acte 2, ça commençait déjà à tourner un peu moins rond.
05:16 Et acte 3, vous deveniez un monstre. Et alors, il faisait tout ce qu'il fallait pour vous faire sortir de là.
05:21 Alors, ces neuf années passées ensemble, Françoise continue son art en parallèle du grand maître.
05:26 C'est sa force qu'il apprécie et c'est cette même force qui lui permettra de quitter celui qui devient invivable.
05:31 Picasso réussit à faire en sorte de décrédibiliser le discours que Françoise tiendra sur lui après leur séparation.
05:37 Notamment un livre intitulé "Vivre avec Picasso" publié en 1964.
05:41 Picasso, furax tout de même de cet acte, refusera dès lors de voir ses enfants.
05:47 Il épousera Jacqueline Roch qui sera sa dernière épouse, la dernière épouse du grand maître, la dernière femme.
05:52 Alors, il n'a pas épousé toutes les femmes de sa vie, petite précision.
05:55 Donc, dernière épouse et dernière muse qui se suicidera, elle, en 1986 à Mougins, dernière demeure de Picasso,
06:02 que je vous conseille pour vos vacances, un très charmant petit village du sud de la France.
06:06 Le documentaire est à charge, certes, mais essentiel pour comprendre celui dont le nom résonne dans le monde entier
06:14 ou encore aujourd'hui dès qu'on parle d'art. Un documentaire que je vous recommande donc, visible sur le site d'Arte.
06:20 Et qui permet de relancer l'interminable débat, un peu comme celui de la primauté de l'œuf et de la poule.
06:26 Doit-on, oui ou non, scinder l'artiste de l'homme ?
06:29 Oui, ça c'est une question à laquelle on n'aura pas forcément de réponse.
06:34 Enfin, moi je pense que...
06:36 Vous en avez une, vous ?
06:37 Non, non, j'en ai pas une, mais je dis que bon, il y a le talent, certes.
06:41 Et puis voilà, et puis après, bon bah évidemment, on sait qu'il y a énormément d'artistes qui ne sont pas des gens bien.
06:47 Il y a énormément de gens qui sont des gens bien et qui ne sont pas des artistes.
06:51 Voilà, pourquoi vouloir absolument détruire, si je puis dire, le talent de ces gens qui sont sans doute, en effet, pas des gens bien.
07:02 Mais on pourrait dire la même chose d'Einstein, on pourrait dire...
07:07 Il faudrait qu'on en reste à l'appréciation de l'œuvre sans avoir envie de connaître la personne qui se cache derrière en même temps.
07:12 Non, mais attendez, moi ça ne me dérange pas qu'il y ait un documentaire à charge sur Pablo Picasso, pourquoi pas ?
07:18 Après tout, c'est parfois intéressant pour mieux comprendre l'œuvre d'un artiste aussi, de connaître sa vie et ses parts d'ombre.
07:27 Christian Jamin, vous n'avez pas l'air d'avoir envie de prendre la parole là.
07:31 Non, non, mais je vous écoute, je suis là aussi pour ça.
07:35 Oui, c'est clair que l'homme et l'artiste n'ont rien à voir et c'est connu depuis toujours,
07:40 et en particulier des écrivains qui prônaient le bien-être dans un couple se comportaient comme des sagouins par ailleurs.
07:49 Oui, c'est pas...
07:51 C'est pas nouveau, c'est vieux comme érode.
07:53 Comme ça revient à chaque fois qu'un scandale éclate autour...
07:56 Là, en l'occurrence, on parle d'un peintre, mais au Festival de Cannes, il y aura sûrement de gros scandales.
08:01 D'ailleurs, ça commence, il me semble, avec le film de Maïwenn et Johnny Depp qui est mis en avant dans ce film.
08:06 Pourquoi elle aurait pris Johnny Depp pour ce film ?
08:09 Et pourquoi elle aurait demandé à Gérard Depardieu juste avant de demander à Johnny Depp d'être son acteur principal ?
08:14 C'est... Voilà.
08:17 Est-ce qu'on peut regarder un film sans avoir à se poser toutes ces questions-là ?
08:22 Moi, j'aimerais bien que tous les gens qui ont tendance à critiquer les autres se regardent un petit peu plus en profondeur.
08:30 Ça ferait du bien à l'humanité.
08:32 Je pense que les gens se regardent pas mal en profondeur en ce moment, à la Brigitte.
08:35 Non, non, non, ils regardent les autres, mais ils se regardent pas eux-mêmes.
08:38 Parce que finalement, on sait très bien qu'on reproche souvent aux autres ce qu'on a chez soi et qu'on ne veut pas voir.
08:46 Voilà, c'est ça que je veux dire.
08:48 Bien sûr.
08:49 Et donc, ça ferait du bien à l'humanité que chacun se regarde un peu mieux.
08:54 Et puis après, on peut se permettre de critiquer si on est sûr que soi-même on n'a pas ce défaut.
08:59 Voilà, c'est ça que je voulais dire. J'ai été clair ?
09:01 Oui, mais c'est aussi plus facile de décrire les autres que soi-même.
09:05 C'est-à-dire que c'est moins... ça remet moins en cause et on dort mieux.
09:09 Ça, je ne sais pas si on dort mieux, mais en tout cas...
09:11 Parce que moi, je dors très bien.
09:13 Je n'ai pas envie de critiquer ni Picasso ni que ce soit d'autres, d'ailleurs.
09:18 Après, moi par exemple, j'adore Dali.
09:21 Ce n'est pas non plus un saint.
09:23 Il a aussi une vie pas...
09:26 Bon, on est d'accord.

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