Jeudi 20 avril 2023, SMART IMPACT reçoit Maxime Savart (Cofondateur, Meeko)
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00:06 Smart Ideas, la bonne idée du jour, elle est signée Maxime Savard, bonjour.
00:10 Bonjour.
00:10 Bienvenue, vous êtes le co-fondateur de Mico, là, écrit il y a deux ans.
00:14 C'est ça.
00:14 Ça, à peu près, avec Guillaume Mélida-Arlos. C'était quoi l'idée de départ ? C'est quoi Mico ?
00:18 Alors, tout simplement, on s'en a fait le constat avec Guillaume que, aujourd'hui, on vit dans une société qui est extrêmement déconnectée de la vie sauvage,
00:23 et donc n'a pas envie de la préserver.
00:25 Et on a trouvé que les baskets, elles symbolisaient parfaitement ce paradoxe.
00:28 Aujourd'hui, pour expliquer, il y a 88% des baskets qui sont produites en Asie,
00:32 et qui illustrent vraiment le paradoxe de la mode qu'on voit partout dans les médias,
00:36 qui détruit notre environnement, qu'on chérit pour autant.
00:40 Et donc, aujourd'hui, Guillaume a décidé de prendre le problème à bras-le-corps,
00:43 et donc de prendre les baskets, et de faire des baskets un moyen de nous reconnecter à la vie sauvage.
00:48 Il y a des illustrations qu'on a notamment sur nos produits,
00:51 qui permettent aux gens d'avoir leur dose de vie sauvage quotidienne.
00:54 Tous les jours, en prenant sa paire de baskets Meko, on a un flash de vie sauvage,
00:59 qui nous permet de penser à elle, et de voir la protéger.
01:01 Alors, il y a ça, qui est une vraie démarche, mais qui joue peut-être sur la psychologie, etc.
01:06 Mais il y a aussi les actions de terrain, puisque chaque collection est associée à un écosystème menacé,
01:14 dans le cadre d'un programme qui s'appelle Step Closer. C'est quoi Step Closer ?
01:17 C'est ça, exactement. Aujourd'hui, le constat, c'est que, malgré tout,
01:21 tous les efforts qu'on peut faire sur la basket, et on le fait via nos matières,
01:24 via les usines qu'on utilise au Portugal, on pollue quand même en produisant des baskets.
01:29 Aujourd'hui, nos baskets émettent 6 kg de CO2 contre 20 kg de CO2 pour une paire de baskets classiques produites en Asie.
01:34 C'est déjà beaucoup moins.
01:35 C'est 3 à 4 fois moins, donc c'est déjà beaucoup mieux.
01:38 Mais aujourd'hui, on voulait quand même aller plus loin avec le programme Meko,
01:41 et donc préserver encore plus ces écosystèmes qu'on aime beaucoup.
01:45 Donc vous en avez choisi, vous êtes en lien avec des associations ?
01:49 Aujourd'hui, on a deux associations pour nos deux premières collections.
01:52 Donc une association associée à l'Akiboko, notre première collection,
01:55 et une association associée à la Coco Pongo.
01:58 Donc la première, elle soutient en Sumatra des écosystèmes liés notamment à la préservation des eaux orang-outans.
02:03 Aujourd'hui, il y a tout un écosystème, les abris des eaux orang-outans, qui sont menacés d'extinction,
02:07 et donc qu'on permet de protéger grâce à une association qu'on soutient via du temps,
02:12 mais également de l'argent, environ 5 euros par paire aujourd'hui vendus directement pour elle.
02:16 Ah d'accord, donc c'est une partie de vos bénéfices qui sont reversés.
02:19 C'est ça. Aujourd'hui, on considère que c'est 30% de nos bénéfices qui sont reversés à ces associations.
02:23 Et la deuxième association qui est en Tanzanie, qu'on a ajoutée en début d'année avec notre deuxième modèle,
02:28 qui est la Coco Pongo, qui elle s'occupe principalement des éléphants d'Afrique,
02:31 et plus particulièrement du couloir migratoire des éléphants d'Afrique.
02:34 Et donc il y a le lien entre ce qu'on voit sur la chaussure et qui on aide,
02:39 on peut vraiment faire ce lien, il y a cette cohérence.
02:42 C'est une histoire que vous racontez en fait, et que les clients peuvent raconter ?
02:46 Exactement, l'idée c'est vraiment sur l'illustration qu'on a sur la basket,
02:50 de représenter l'écosystème qu'on protège via celle-ci,
02:53 et donc d'amener le client à directement se faire sa propre histoire,
02:56 à s'impliquer directement dans cette préservation,
03:00 et lui permettre d'en parler autour de lui via les échanges qu'il peut avoir dans ses différents entiers.
03:06 Alors vous nous l'avez dit, les sneakers Miko,
03:09 elles ont un bilan carbone 3-4 fois meilleur que les sneakers classiques,
03:16 comment vous faites ? Comment vous y arrivez à ça ?
03:18 Aujourd'hui il y a 4 principaux points d'impact sur les baskets,
03:21 donc il y a l'impact sur le bien-être animal, la préservation des ressources naturelles,
03:25 l'exploitation de ressources énergétiques, et la pollution via la fin de vie des produits.
03:32 Et donc nous on a pris ces 4 points d'impact, et on s'est dit avec Guillaume,
03:35 comment on fait pour avoir la basket qui soit compétitive en termes de design vis-à-vis des grandes marques du marché,
03:40 et qui respecte au maximum ces 4 grands points d'impact.
03:42 Donc déjà il n'y a pas de matière animale ?
03:44 Exactement, déjà on n'utilise pas de matière animale,
03:46 on produit au Portugal, donc en circuit court, avec que des matières recyclées et biosourcées.
03:50 Notre matière principale aujourd'hui c'est l'Apple Skin,
03:52 qui est une matière faite à partir de déchets de pommes, mélangée à du plastique recyclé.
03:56 L'atelier au Portugal fonctionne à l'énergie solaire,
03:58 donc ça c'est un point qui est souvent méconnu des gens,
04:01 mais aujourd'hui toutes les paires qui sont fabriquées en Asie sont fabriquées dans des usines qui fonctionnent à charbon.
04:06 Et aujourd'hui nous on a des usines qui fonctionnent à l'énergie solaire,
04:09 et on a également un programme de recyclage en fin de vie,
04:12 dans lequel on permet aux gens de nous renvoyer leurs paires de baskets,
04:15 et on en refait des semelles via notre atelier de semelles au Portugal.
04:19 Atelier, vous nous avez dit fabrication au Portugal,
04:22 le savoir-faire français il s'est perdu, vous ne pouviez pas tenir les mêmes objectifs en fabriquant en France ?
04:28 Alors non, il y a toujours du savoir-faire en France, dans certains bassins qui sont assez connus,
04:32 mais aujourd'hui la problématique qu'on a, et encore plus dans le climat actuel d'inflation,
04:37 c'est de pouvoir proposer des baskets aux gens qui soient compétitifs en termes de prix vis-à-vis des grandes marques du marché.
04:43 Et donc aujourd'hui le meilleur compromis qu'on a pu trouver avec Guillaume,
04:46 c'est de produire au Portugal, qui reste un grand bassin de la basket,
04:49 aujourd'hui un des leaders, et notamment en Europe le leader de la production,
04:52 et qui nous permet d'avoir des prix qui soient compétitifs,
04:54 c'est-à-dire entre 149 et 169 euros vis-à-vis des grandes marques que tout le monde connaisse.
04:59 Merci beaucoup Maxime Savard, à bientôt sur Le Smart et Bon Vent à Mico.
05:04 Voilà c'est la fin de ce numéro de Smart Impact, je voudrais remercier Louis Sperrin à la programmation et à la production,
05:10 assisté de Marie Bia, le réalisateur c'est Mani Pezesc, et au son Alexis Oustavassidis.
05:17 Salut à toutes et à tous.
05:19 [Musique]