Samedi 22 avril 2023, Arnaud Ardoin reçoit dans SMART ASSUR' Cédric Pironneau (SPVIE Assurances).
SPVIE Assurances :
SPVIE Assurances, 4e courtier grossiste français, dispose d'un réseau de près de 1 500 courtiers répartis sur toute la France.
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00:00 Ce programme vous est présenté par SPV Assurance. Plus de vie dans l'assurance.
00:05 Ravi de vous retrouver pour ce nouveau numéro de Smart Assure.
00:18 Pour parler alors d'un sujet qui évidemment agite l'actualité,
00:21 nos retraites, notre modèle de retraite par répartition, on va en parler.
00:25 Et j'accueille Cédric Pierronneau.
00:27 Bonjour Cédric, ravi de vous accueillir, cofondateur de SPV Assurance.
00:31 Et on va parler pendant près de 26 minutes avec tous nos invités
00:35 et avec vous évidemment, de notre système.
00:38 Alors, il y a beaucoup de mots comme ça qu'on jette et qui sont souvent des mots très abrasifs.
00:42 Capitalisation, répartition, une réforme tous les 5 ans, pour réformer notre modèle.
00:48 Ça crispe un peu les Français quand même.
00:50 En fait, on ne réforme pas le modèle. Tous les 5 ans, si on se revoit, ce n'est pas pour réformer le modèle.
00:55 C'est pour l'adapter à une réalité qui, elle, évolue.
00:58 Parce que le principe de la répartition, c'est l'actif finance les retraités.
01:02 Les actifs financent les retraités. Donc en fait, une notion de temps réel.
01:05 Je prends l'argent et je le reverse.
01:08 Le problème, c'est qu'évidemment, la société française n'a rien à voir avec ce qu'elle était il y a 40 ou 50 ans.
01:16 Elle vieillit.
01:17 Elle vieillit, elle commence à travailler plus tard.
01:20 Elle a des formes de travail qui sont différentes.
01:22 Il n'y a pas que les salariés. On peut devenir travailleur non salarié.
01:26 On change, on évolue, on part à l'étranger, on revient.
01:30 Tout ça, donc, une grande évolution.
01:33 C'est pour ça qu'on est un des rares pays au monde qui, tous les 5 ou 10 ans, se crispent sur, à nouveau, le même sujet.
01:39 Parce que je rappelle quand même que tous les 5 à 10 ans, on refait cette fameuse réforme de la retraite.
01:43 La réforme tourenne, la réforme récente, évidemment, du passage de 62 à 64.
01:49 Il y a un débat, puisque j'évoquais le mot de capitalisation.
01:52 Certains évoquent, sans pudeur d'ailleurs, qu'il y a d'autres modèles qui existent que le système par répartition,
01:59 puisque notre système serait un peu obsolète.
02:01 Ce système de répartition serait plus adapté à notre modèle.
02:03 Et on parle de capitalisation.
02:05 Oui, alors en fait, d'abord, les Français sont très attachés à cette notion de répartition,
02:08 parce que c'est une notion de solidarité entre générations.
02:10 Et je pense que c'est quand même un modèle qui nous correspond bien.
02:15 En revanche, il ne s'agit pas d'opposer capitalisation et répartition.
02:19 La retraite par capitalisation existe depuis longtemps.
02:21 Il y a eu beaucoup de dispositifs.
02:23 Et une grande évolution qui s'appelle la loi Pacte, qui a maintenant quelques années,
02:26 et qui a simplifié, qui a rapproché les différents systèmes,
02:30 entre ce qu'on appelait le PER, les articles 83, les articles 39,
02:35 tous ces dispositifs de retraite par capitalisation, collectif par entreprise ou individuel.
02:40 Ce qu'on pouvait faire nous-mêmes ou du côté de l'entreprise.
02:42 Exactement.
02:43 Donc un rapprochement des systèmes et une complémentarité entre la répartition et la capitalisation.
02:48 Cédric, ce que vous nous dites, c'est qu'il n'y a pas un bon modèle.
02:50 C'est qu'on peut marier et faire un mix.
02:52 On peut à la fois construire sa retraite par notre système traditionnel, la répartition,
02:56 mais on peut aussi la construire par de la capitalisation.
02:59 Bien sûr. Et puis la retraite, ce n'est pas forcément j'arrête de travailler et je touche une rente.
03:03 On peut arrêter de travailler salarié, mais continuer dans une association,
03:08 avoir un deuxième métier, le cumul emploi/retraite,
03:10 décider d'ouvrir un restaurant auquel cas je n'ai pas besoin de retraite, de rente,
03:15 j'ai besoin de cash, j'ai besoin d'argent, de capitalisation, de capitaux.
03:18 Donc on voit bien que les formes sont totalement différentes.
03:20 Il n'y a plus cette notion linéaire de la retraite comme on la connaissait avant.
03:24 Mais vous prenez, sans vous obliger à prendre une position politique,
03:28 ce n'est pas le sujet, mais sur le plan technique, l'observateur que vous êtes, vous dites
03:32 il faut que les deux systèmes puissent cohabiter.
03:34 Est-ce que notre système aujourd'hui de capitalisation, les propositions que l'on nous fait,
03:37 sont satisfaisantes pour construire une retraite par capitalisation ?
03:41 De toute façon, on voit bien que les Français plébiscitent ça.
03:44 Ce qu'on appelle le PER, le plan épargne-retraite, a eu un succès phénoménal.
03:50 Je crois que le gouvernement a tablé sur 3 millions de personnes cotisantes,
03:54 on est à plus de 6 millions.
03:55 Donc on voit bien que les gens se disent, le système par répartition, il est bien,
04:00 mais il ne suffira pas, et puis ma vie, je ne sais pas ce qu'elle sera demain,
04:03 donc je mets de l'argent de côté, je place pour récupérer demain,
04:08 et investir et avoir des rentes.
04:10 L'irritant de ce sujet de la capitalisation, et on l'a souvent vu dans des débats politiques,
04:14 cette fois-ci, c'est le caractère boursier et aléatoire des retraites par capitalisation.
04:20 C'était ça l'angoisse des Français.
04:21 Oui, parce qu'on a eu les exemples américains, les grandes faillites.
04:23 Parce que c'est mal expliqué.
04:24 Parce que c'est mal expliqué, et puis ensuite, il faut bien voir que,
04:27 aujourd'hui d'abord, 60% de l'épargne financière est détenue par les retraités.
04:31 France, c'est colossal.
04:33 Évidemment, quand on est plus âgé, on a plus d'inversions au risque,
04:37 et on a plus envie d'avoir des rentes sûres que de prendre des risques.
04:40 Donc en fait, qu'est-ce qui se passe ?
04:41 Les systèmes sont plutôt bien faits par capitalisation.
04:43 Les cotisations que vous mettez de côté quand vous avez 30 ans,
04:47 elles sont investies sur la bourse, où il y a du risque, mais du long terme.
04:50 Ensuite, on fait de l'obligation.
04:51 Exactement, on désensibilise pour aller vers l'euro et vers des choses beaucoup plus sûres.
04:55 Plus sécurisées.
04:56 Bien sûr.
04:57 Non mais c'est important, cette émission sert aussi à faire de la pédagogie,
04:59 et à décrypter des mots qui peuvent être en apparence des irritants.
05:03 Et puis dernière chose, la capitalisation, c'est aussi l'argent qui finance l'économie,
05:06 qui finance les entreprises, et on a besoin de ces capitaux.
05:09 Parce que c'est grâce à ça que les entreprises s'endettent et investissent.
05:11 Et ce qui permet de flécher aussi de l'épargne.
05:14 Parce qu'on entend souvent des ministres de l'économie successives dire aux Français
05:17 "Sortez votre épargne, mettez-le dans l'économie réelle".
05:20 Les cas de déblocage, d'ailleurs, ce sont largement vrais,
05:22 pour justement réinvestir et que l'argent revienne dans l'économie française.
05:26 Merci Cédric Pierronneau, cofondateur de l'Espébie.
05:28 On va évidemment accueillir d'autres invités pour évoquer ce sujet de la retraite,
05:32 et de ce modèle, sujet, vous le savez, qui suscite un vif débat.
05:37 La suite, c'est juste après avec notre prochain invité.
05:40 [Musique]
05:48 Ce programme vous a été présenté par Espébie Assurance.
05:51 Plus de vie dans l'assurance.
05:53 Sous-titrage Société Radio-Canada