BE SMART - L'interview de Agathe Sanson (CNP Assurances) par Aurélie Planeix
Vendredi 21 avril 2023, BE SMART reçoit Agathe Sanson (directrice dialogue parties prenantes, communication et mécénat Groupe, CNP Assurances)
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00:00 Maintenant on va parler de lieux de travail et comment réinventer ces lieux de travail.
00:10 On a beaucoup parlé de tous les bouleversements liés au Covid.
00:12 Aujourd'hui, certaines entreprises ont mis en place de nouvelles pratiques, de nouveaux lieux.
00:16 Comment ces lieux servent-ils à recréer du lien entre les collaborateurs ?
00:21 On en parle avec Agathe Samson. Bonjour.
00:23 Bonjour.
00:24 Vous êtes directrice Dialogue, Parti Prenant de Communication et Mécénat Groupe chez CNP, donc un assureur.
00:30 Vous avez inauguré, pris vos places dans un nouveau siège, je crois que c'était au mois de décembre, c'est ça ?
00:36 Tout à fait.
00:37 Vous avez à peu près six mois de recul.
00:38 D'abord, avant qu'on en tire un peu les enseignements, j'aimerais savoir ce qui a motivé comme ça la création d'un nouveau siège.
00:44 Alors, pour être honnête, c'était vraiment une opportunité simplement de se dire qu'en fait on avait un immeuble qui était au-dessus de la gare Montparnasse,
00:52 qui était déjà assez ancien, on devait faire des travaux.
00:58 Donc l'idée était de se dire qu'en fait on avait besoin aussi de rassembler toutes les équipes franciliennes,
01:03 donc on avait envie de trouver un autre lieu qui permettait tout ça.
01:07 Ça, c'était avant le Covid.
01:09 D'accord. Ah oui, c'était avant.
01:10 C'était avant le Covid.
01:11 Et en fait, on avait déjà un jour de télétravail, mais suite au Covid, on a fait un accord pour nos collaborateurs de trois jours de télétravail.
01:21 Et là, ça change complètement la donne.
01:23 Eh oui, bien sûr.
01:24 Alors d'abord, on a vécu quelques années avant que le nouvel immeuble soit livré.
01:30 On a vécu dans un immeuble qui était fait pour que tout le monde soit là, dans des bureaux fermés, avant le Covid et avant le télétravail.
01:38 Alors là, c'était juste l'horreur parce qu'on pouvait passer des journées entières sans voir personne.
01:41 Eh oui, j'imagine.
01:42 Et donc, entre ces années de confinement, ces mois de confinement et cette période-là, c'était super important que les collaborateurs,
01:51 et de concevoir un lieu pour que les collaborateurs se retrouvent.
01:54 Et d'ailleurs, c'est ça qu'il y a, on en parlera tout à l'heure sur les enseignements, mais qu'il y a le plus plus.
01:59 En fait, la façon dont on a conçu cet immeuble, on l'a fait vraiment de façon hyper collaborative avec l'ensemble des différents métiers.
02:09 Ça devait vraiment correspondre à un projet d'entreprise, un projet de management, qui est celui de Stéphane Dédéille, notre directeur général,
02:16 qui a, si je devais faire les choses très simples, doit vraiment donner beaucoup plus d'autonomie,
02:22 beaucoup plus de responsabilité et beaucoup plus de collaboratif, d'espace collaboratif pour nos collaborateurs.
02:30 Donc ça change beaucoup de choses parce que qui dit donner de l'autonomie et de la responsabilité au plus près du terrain,
02:36 c'est que les collaborateurs entre eux vont travailler, collaborer pour trouver la solution aux problèmes qu'ils se posent,
02:44 au service de leurs clients, de leurs partenaires.
02:46 On pense que c'est vraiment les collaborateurs au plus près du terrain qui ont la plupart des solutions.
02:52 Et qui peuvent, ça peut être des idées hyper pragmatiques, ça peut être des idées, des grands défis qu'on a envie de se donner,
03:00 mais ça, ça suppose des lieux différents.
03:02 C'est ça, parce que ça marche ce genre de brainstorming.
03:06 On sait bien qu'en termes de créativité, on est plus efficace quand on est tous dans la même pièce et pas à distance non plus.
03:11 Donc en fait, il y avait deux enjeux.
03:12 Avec les trois jours de télétravail, ça suppose de définir quels sont les types de tâches que l'on fait chez soi
03:19 et quels sont les types de tâches que l'on fait quand on se retrouve tous ensemble.
03:22 Parce que si c'est pour se retrouver tous ensemble et enchaîner les réunions Teams, on peut aussi bien rester chez soi.
03:29 Donc nous, vraiment, l'aménagement qu'on a fait avec l'agence W et la fabrique, c'était vraiment de se dire,
03:35 en fait, il y a des lieux, il y a des endroits dans l'immeuble où on est là pour travailler sur son ordinateur,
03:40 mais il y a surtout beaucoup d'endroits de collaboratifs, de réunions, de petits salons, de cafétarias,
03:47 et pour qu'en plus les gens puissent se retrouver, discuter.
03:51 Ce côté en plus hyper informel qui est très important.
03:54 Ça, on a tous vu, je crois, qu'avec le Covid, on a...
03:56 On va y revenir, mais moi j'aimerais comprendre d'abord, avant qu'on voit comment ils sont utilisés, vos lieux aujourd'hui,
04:01 comment vous les avez construits ? C'est-à-dire, vous me dites, c'était collaboratif, d'accord, mais concrètement, comment ?
04:06 En fait, quand déjà vous vous dites, c'est quand même une forme de révolution d'organisation, en tout cas d'évolution du fonctionnement au moins.
04:17 À partir du moment où vous vous dites ce qui est intéressant, qu'est-ce qui se fait à la maison et qu'est-ce qui se fait quand on se retrouve tous ensemble,
04:24 alors finalement, de quoi avez-vous besoin ?
04:26 Donc on a fait des ateliers, on a rassemblé pratiquement sur 3000 collaborateurs en France,
04:34 600 collaborateurs qui ont travaillé à des ateliers.
04:37 Vous avez besoin de quoi ? Qu'est-ce que vous avez envie d'améliorer ?
04:40 Comment vous voyez votre... Qu'est-ce qui aujourd'hui fonctionne et qu'est-ce qui aujourd'hui ne fonctionne pas ?
04:44 Si vous devez vous projeter dans un lieu hyper chaleureux, convivial, dans lequel vous allez avoir envie de venir, ça veut dire quoi ?
04:51 Quel type de lieu va correspondre à vos valeurs ? Parce que ça, c'était un des points très très importants.
04:56 Notre nouvel immeuble, il est à énergie positive. Les collaborateurs, vraiment, ça a été pour eux un élément très important.
05:02 Comment ils allaient vivre ce nouvel immeuble ? Y compris en matière de bon fonctionnement, de bas carbone.
05:11 Évidemment, la cantine, vous imaginez bien, elle est ultra bio, ultra circuit court.
05:16 Tout ça, c'était des choses qu'ils ont demandé.
05:19 Donc aussi bien sur le convivial que sur l'utilité et la façon de travailler, on leur a demandé leur avis.
05:27 Et à partir de là, on a conçu des espaces qui permettaient de répondre le plus possible à tous ces standards.
05:34 Puisqu'il y avait un maître mot que notre directeur général nous disait tout le temps, c'était "on est en compét' avec le domicile".
05:41 Et bien sûr. Donc en fait, vous vous êtes dit, si on ne répond pas à leurs envies, personne ne viendra.
05:46 Exactement. Il fallait leur donner envie de revenir, besoin et envie de revenir.
05:51 Et ça, c'était à partir de là, ça voulait dire plusieurs choses.
05:55 Ça voulait dire des lieux très conviviaux, chaleureux, beaux, parce que l'oeil à sa part, comme on dit.
06:01 Oui, c'est sûr.
06:02 Confortable. Et ça, on a vraiment poussé, je crois, les feux assez fortement.
06:08 Mais on considère que c'était vraiment important.
06:10 Et puis, on a aussi fait en sorte que ce soit très facile de travailler.
06:16 Donc la digitalisation, c'est important, ça quand même, qu'on ait un groupe international.
06:22 Donc comment est-ce qu'on pouvait recréer aussi des standards de forme de réunion ultra,
06:29 d'une technologie extraordinaire qui permet quasiment de considérer que vous êtes en réunion avec vos collègues alors qu'ils sont au Brésil.
06:37 D'accord.
06:38 Ça, c'était vraiment des lieux, c'était vraiment un des points importants.
06:41 On veut vraiment aussi intégrer beaucoup nos parties prenantes ou leurs représentants dans notre façon de travailler.
06:48 Donc ça voulait dire des lieux ouverts où on pouvait faire venir plein de personnes, discuter avec elles.
06:53 Ça, c'était aussi... Voilà.
06:55 Donc c'est les lieux de travail, les lieux de convivialité, les lieux aussi le plus possible tournés vers l'extérieur.
07:01 C'est un peu comme ça qu'on a conçu le projet.
07:04 Vous êtes à quel pourcentage en termes de Flex Office ?
07:07 0,5, ce qui était assez...
07:10 C'est-à-dire qu'il y a une demi-place par personne.
07:12 Alors en fait, justement, puisqu'on parlait de nouveaux fonctionnements, on a fait des quartiers.
07:19 Donc chacune des directions, des BU, des services se retrouve dans un même lieu.
07:24 Donc c'est un semi-Flex quand même, c'est important, parce que c'est une façon quand même de se retrouver,
07:28 on est toujours un peu grégaires quand même, de se retrouver dans son espace.
07:33 En revanche, il n'y a pas de place attribuée.
07:37 Et ce 0,5 en place de travail fixe, on va dire, est totalement compensé par 0,5 de place collaborative, conviviale.
07:46 Encore une fois, de petits salons, de salles de réunion, à deux, à quatre, à un,
07:51 pour s'isoler, travailler, passer un petit coup de fil.
07:55 Et ça, c'était vraiment indispensable, parce que ça permettait du coup d'allier à la fois le travail traditionnel, on va dire,
08:02 et surtout le travail collaboratif.
08:04 Et je précise un point, parce que dans ces cas-là, c'est l'exemplarité qui est aussi la plus importante,
08:09 parce qu'au début, quand on a dit à tout le monde "plus de bureaux attribués, plus de bureaux individuels",
08:13 ça a eu un petit peu de mal à passer, ils se sont dit "bon".
08:15 Ça voulait dire aussi que, et le DG, et le COMEX, c'était la même chose.
08:19 Ah, le DG et le COMEX ?
08:20 Le DG et le COMEX, on a, comme les autres, un quartier qui est là où on se retrouve, là où on travaille,
08:27 mais il n'y a pas de bureaux individuels.
08:29 Et ça ne pose pas des soucis en termes de confidentialité des échanges ?
08:33 Non, parce qu'à partir du moment où vous avez la possibilité de vous isoler,
08:38 comme pour tous les collaborateurs, dans un endroit pour passer un coup de fil,
08:41 ou une salle de réunion pour recevoir quelqu'un, là, il n'y a aucun problème.
08:46 Et c'est incroyable le nombre de dossiers qui se règlent en trois secondes,
08:52 parce qu'on a croisé notre collègue, alors même qu'on aurait fait monter une réunion,
08:57 l'agenda est compliqué, c'est pour dans 15 jours,
09:00 là, en cinq minutes, on a posé une question, on a réglé un sujet.
09:04 Ça rend le travail, d'une certaine manière, beaucoup plus fluide.
09:09 Comment l'ont vécu vos collaborateurs ?
09:11 Parce qu'effectivement, c'est à la fois une révolution de travail,
09:13 et puis c'était aussi une révolution géographique, puisque vous étiez au cœur de Paris,
09:17 là vous êtes en banlieue parisienne.
09:19 Comment est-ce qu'ils ont vécu tout ça ?
09:21 On sait très bien qu'à chaque fois qu'il y a un déménagement, en général, ça râle un peu.
09:24 Comment ça s'est passé ?
09:26 C'est vrai qu'au départ, l'idée de partir de Montparnasse,
09:29 on était là depuis des décennies,
09:32 l'idée d'avoir quelque chose qui était forcément beaucoup plus...
09:37 avec le flex, bon, ça passait, très honnêtement, vous, moyen.
09:42 C'est aussi pour ça qu'on a vraiment voulu faire en sorte que tout le process,
09:46 on a mis un an et demi, un an et demi avant d'emménager,
09:50 on les a énormément questionnés, embarqués, et prouvé qu'on allait les écouter.
09:54 Ce n'était pas uniquement pour faire de la communication interne.
09:58 Donc ça, on a vraiment vu, entre le début des travaux collaboratifs avec eux,
10:04 on va dire un an et demi, et trois, quatre mois avant,
10:07 même plus, cinq, six mois avant d'arriver,
10:09 ça y est, tout était d'une certaine manière aplani,
10:12 ils avaient collaboré, ils savaient exactement,
10:14 on les informait de toutes les décisions qui étaient prises,
10:17 qui étaient bien souvent conformes à ce qu'ils souhaitaient,
10:19 pas toutes, parce que c'était pas sans plus la possibilité,
10:22 on n'avait pas forcément la possibilité de faire tout quand même,
10:25 mais enfin beaucoup d'entre elles.
10:27 Et alors, en plus, encore une fois, puisqu'on était en compète avec le domicile,
10:32 il fallait que l'endroit soit beau, qu'il soit accueillant, qu'il soit chaleureux.
10:37 Et alors, on a fait notre première semaine, où on les a accueillis par petits groupes,
10:43 et là, à la première minute, c'était "Waouh", quoi.
10:46 En fait, franchement, c'est exactement ce qu'on voulait,
10:49 on ne s'attendait pas à ça, et ils ont eu une vraie surprise,
10:52 puisque, évidemment, leur crainte, c'était la place.
10:55 Est-ce que je vais avoir assez de place pour travailler ?
10:57 Cette histoire de 0,5, c'est quand même compliqué,
10:59 avant j'avais un bureau tout seul, je vais devoir écouter mes collègues,
11:02 ça, c'était important, il fallait vraiment que toutes les installations
11:05 soient au plus haut standard.
11:07 Et par exemple, l'acoustique, qui est un des éléments,
11:10 on le sait bien, compliqués des open space,
11:12 nous, on a vraiment des standards assez extraordinaires,
11:15 qu'il faut que, franchement, ça le fait, comme on dit,
11:19 et c'est vraiment, c'est vraiment très,
11:21 enfin, manifestement très faisable.
11:23 Et puis, je crois que tout le monde aussi a eu, tout d'un coup,
11:27 ce qu'on a le plus entendu les premières semaines, c'est "Ah, je suis enfroi des gens,
11:31 j'ai recroisé un tel, je ne l'avais pas vu depuis 6 mois,
11:33 j'ai vu, oh bah tiens, tu ne sais pas, j'ai vu, j'ai pu poser la question à X,
11:37 parce que je l'ai croisé à la cafette",
11:40 et ça, c'est vrai que ce capital relationnel,
11:43 c'est quand même ce qui fait, quelquefois, aussi un peu le salle de la vie,
11:47 mais aussi le salle du travail.
11:50 Donc, entre les lieux et les différentes possibilités de se retrouver, de discuter,
11:55 c'est quelque chose qui, je crois, leur a beaucoup plu.
11:58 Vous parlez beaucoup d'être en compète avec le domicile,
12:00 mais aujourd'hui, vous êtes aussi en compète avec tous les autres employeurs.
12:03 Avoir des lieux comme ça, aujourd'hui, ça devient,
12:07 et des accords, comme celui que vous venez d'écrire sur le télétravail,
12:11 ça devient indispensable ?
12:13 Oui, c'est vraiment, dans une société de service comme la nôtre,
12:17 les talents, comme on dit, les people, c'est vraiment notre or noir.
12:22 Nous, où on garde nos collaborateurs, où on ne les garde pas,
12:27 où on arrive à les attirer, où on n'arrive pas.
12:30 Et s'ils ne sont pas chez nous, ils sont chez les autres.
12:32 Donc, c'est un enjeu.
12:34 Et comme tous les secteurs, évidemment, on a le sujet de la difficulté, en fait,
12:39 à trouver, à recruter, tout simplement.
12:43 Et donc, attirer les collaborateurs, attirer les jeunes, particulièrement,
12:48 ça, c'était vraiment aussi un de nos enjeux.
12:51 Donc, si on a, parce que c'est vrai qu'on a quitté le Cœur de Paris pour aller,
12:55 mais on est à Issy-les-Moulineaux, ça va, c'est pas trop loin.
12:57 C'est pas trop, trop loin, allez.
12:59 Mais tout dépend où on habite, c'est toujours pareil.
13:01 Tout dépend où on habite. Alors ça, on avait fait très attention, évidemment.
13:04 Au tout départ, on avait fait la cartographie de où habitaient nos collaborateurs.
13:08 - Ah oui, vous l'aviez fait en amont.
13:09 - On l'avait fait en amont pour voir, en gros, quel était l'endroit de Paris
13:13 qui était le plus supportable.
13:15 Dans l'étude qu'on a faite, ça a augmenté en moyenne.
13:18 Donc, la moyenne, c'est toujours pareil, ça veut pas dire grand-chose.
13:20 Mais enfin, il faut bien avoir un indicateur.
13:24 Ça a augmenté le temps de trajet de 10 minutes, 12 minutes.
13:28 Donc, voilà, on s'est dit, c'est probablement, en tout cas, l'endroit le moins difficile.
13:35 Mais c'est vrai que, et c'est aussi pour ça qu'on avait fait les 3 jours de télétravail,
13:38 puisque nous, on a beaucoup de femmes et de gens qui travaillaient très loin.
13:43 Donc, leur permettre aux gens de bénéficier, si j'ose dire,
13:49 de ces quelques fois 2 heures dans la journée qui sont consacrées au temps de travail,
13:53 ça vaut très, très cher.
13:54 - Oui, bien sûr.
13:55 Souvent, quand on fait de tels chantiers,
13:59 on fait la corrélation avec une transformation d'entreprise.
14:01 C'est à la fois un nouveau siège, c'est à la fois un nouveau mode de travail,
14:04 mais c'est aussi une transformation de l'entreprise.
14:06 Dans quelle mesure est-ce que ce nouveau siège-là, il reflète la transformation de CNP aujourd'hui ?
14:11 - On a un projet de développement qui est...
14:15 Donc, nous, notre modèle, c'est...
14:16 On est un assureur, un modèle multipartenarial.
14:19 Donc, on travaille avec différentes typologies de partenaires en France et à l'international.
14:24 Et on a un gros développement international qui est en cours.
14:29 Donc, par définition, tout ce qui permet...
14:34 Donc, ça, c'est la partie développement économique, on va dire business,
14:37 et la partie transformation, on va dire culturelle,
14:40 même si le terme peut regrouper beaucoup de choses,
14:45 c'était justement d'amener le plus possible les collaborateurs à ce travail collaboratif,
14:51 à cette interdépendance entre les métiers,
14:53 à cette créativité pour trouver les meilleures solutions pour le client et pour le partenaire.
14:59 Et donc, ça, ça suppose des espaces collaboratifs, tout simplement.
15:02 Ça suppose l'envie de se retrouver, l'envie de discuter avec un collègue,
15:06 dire "Tiens, j'ai une idée, qu'est-ce que tu en penses ?"
15:08 C'est tous ces sujets-là.
15:09 Et puis, c'est évidemment le sujet de pouvoir interagir avec nos fidèles à l'étranger
15:14 de façon la plus fluide possible.
15:16 Et dans des conditions de quasi-réunion,
15:20 on a le sentiment de pouvoir discuter avec elles de façon la plus simple qui soit.
15:26 Et puis, on a aussi fait un projet qui a été très important pour nous
15:31 et qui était finalement en lien avec toute cette transformation culturelle.
15:36 Nos 6000 collaborateurs, partout dans le monde,
15:39 alors en partie en visio,
15:41 on a organisé un grand débat entre collaborateurs sur les priorités stratégiques,
15:47 sur la façon dont on voulait vivre les choses,
15:50 sur ce qu'étaient des irritants,
15:53 quels étaient leurs envies, leurs défis, leurs besoins.
15:56 Et ça, ça s'est déroulé sur six séances
15:58 ou dans une salle à plat, si j'ose dire.
16:01 On a animé un débat entre eux et l'EDG et le Comex a écouté.
16:06 Pour une fois, ils ne parlaient pas.
16:08 L'inversion des rôles !
16:10 Au début, c'était bizarre.
16:12 Et pour ceux qui devaient parler, pour ceux qui disaient "C'est bizarre, on a plein de questions, ils ne nous répondent pas",
16:16 non, parce que justement, on a voulu vraiment qu'ils se...
16:19 Il n'y avait pas de droit de réponse immédiat.
16:20 Alors si, on l'a fait bien sûr aussi quand même.
16:22 Mais ce qui était très très puissant, c'était qu'ils puissent discuter entre eux.
16:28 Où tous les métiers étaient au même niveau,
16:31 discuter aussi bien de business que d'organisation,
16:35 que d'envie, que de valeur, que d'identité.
16:39 Et ça, c'était vraiment très très puissant.
16:42 Et ça a probablement aussi...
16:45 Enfin en tout cas, ça fait vraiment partie du projet d'entreprise,
16:49 d'un travail plus général sur la façon dont on peut libérer la créativité, l'énergie.
16:55 Et en général, moi j'avais...
16:58 Comme on dit, il y a beaucoup plus d'idées dans deux têtes que dans une.
17:03 Et c'est comme ça qu'on est vraiment particulièrement créatifs et performants.
17:07 En fait, tout ce que vous nous décrivez, c'est un peu les fondations d'une nouvelle culture d'entreprise en fait.
17:12 Oui, en tout cas, nous c'est les fondations d'une nouvelle culture d'entreprise.
17:18 Évidemment, c'est quand même lié à nos valeurs qui sont de toujours.
17:23 D'inclusivité, de durabilité.
17:28 Donc forcément, il faut que ça corresponde.
17:31 C'est à la fois une transformation, peut-être une évolution de fonctionnement, on va dire.
17:35 Mais ça doit quand même correspondre à un ADN, à des valeurs très fortes.
17:38 Parce que c'est ça quand même qui permet de pouvoir engager les gens sur le long terme, je pense.
17:45 Merci beaucoup Agathe Samson. Je rappelle que vous êtes directrice partie prenante communication et mécénat groupe de CNP.