Cécilé Rilhac sur la réforme des retraites : "Ce texte n'est que budgétaire, ça ne me convient pas"

  • l’année dernière
Midi actu avec Cécile Rilhac, députée du Val d’Oise apparentée Renaissance

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##MIDI_ACTU-2023-04-24##

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Transcript
00:00 (Générique)
00:06 Notre invité ce matin, entre 12h10 et 12h30, Cécile Riac, qui est députée du Val-d'Oise,
00:11 apparentée, renaissante, Cécile Riac, vous êtes membre de la commission culture et éducation de l'Assemblée nationale.
00:18 Alors culture, en marge de la contestation de la réforme des retraites, j'ai entendu la CGT Énergie nous dire
00:24 qu'elle allait couper le courant, faire des interventions, par exemple lors du festival de Cannes et tout.
00:32 Est-ce que vous pensez que c'est intelligent ou pas ?
00:35 - Je pense que c'est toujours contre-productif quand on décide de couper justement le courant sur des grands événements,
00:41 ou même sur des villes entières. Ça peut même en être dangereux.
00:44 Regardez ce qui s'est passé à Annonay, ce qui s'est passé chez moi dans le Val-d'Oise.
00:49 Chez nous, on avait quand même deux personnes qui se retrouvaient en urgence absolue à l'hôpital
00:53 parce qu'ils étaient en fait sous oxygénation quand il y a eu une coupure d'électricité au moment d'un événement.
00:58 Donc il faut être très prudent avec les coupures d'électricité.
01:01 Et puis, marquer le coup, perturber un festival comme le festival de Cannes,
01:06 au service de la culture et surtout du cinéma, est-ce que ça va dans le sens de vouloir renouer le dialogue ?
01:12 J'entends la colère.
01:14 - Vous entendez la colère ?
01:15 - Je l'entends parfaitement, parfaitement la colère.
01:17 Je trouve qu'il y a quand même des moyens d'expression un petit peu moins radicaux.
01:20 - Oui, alors justement sur la réforme des retraites, Emmanuel Macron s'est exprimé dans Le Parisien.
01:24 Il l'avait fait avec moi sur Sud Radio jeudi à Gange.
01:27 Il me disait jeudi "Nous gardons cette réforme, nous ne reculerons pas."
01:31 Il l'a redit dans Le Parisien ce matin.
01:33 Donc il y aura une motion de censure le 8 juin, déposée par le groupe Lyot.
01:38 Est-ce que vous la voterez ?
01:39 - Alors ce n'est pas une motion de censure.
01:40 Le groupe Lyot a proposé une proposition de loi qui reviendrait sur les deux articles les plus...
01:50 Voilà, qui posent les bases, les 64 ans et la...
01:54 - Vous avez raison de le préciser.
01:55 - Voilà.
01:56 Donc moi je vais en discuter avec nos adhérents en commun.
01:58 On va en discuter au sein du groupe parlementaire.
02:00 Mais c'est vrai que par rapport à nos positions, aujourd'hui, je me pose la question.
02:05 Je ne vais en tout cas, but en blanc, je ne vous dirai pas que je vais voter contre.
02:09 - C'est important ce que vous dites, Cécile Léac.
02:12 C'est-à-dire que le 8 juin, vous pouvez voter pour la suppression de ces deux articles.
02:16 - Je peux m'abstenir ou voter pour la suppression de ces deux articles.
02:19 D'autant plus que, on fera un petit aparté sur la réforme des retraites,
02:23 mais le Conseil constitutionnel a quand même censuré des mesures qui étaient les plus sociales de ce texte.
02:28 Donc moi aujourd'hui, on a un texte qui est réellement que budgétaire.
02:31 - Qui ne vous convient pas.
02:32 - Et donc moi je continue...
02:33 - Ce texte ne vous convient pas ?
02:34 - Ce texte ne me convient pas parce que derrière,
02:37 on doit aussi avoir un travail avec les partenaires sociaux sur le travail.
02:40 Pendant cette réforme, pendant tous les débats,
02:44 les 64 ans, en fait, pour moi, c'est une partie simplement immergée de l'iceberg.
02:47 C'est un petit peu le chiffon rouge que tout le monde agite.
02:49 Or, des gens comme moi, de toute manière, 64 ans, j'y suis condamné depuis la réforme Touraine.
02:54 Donc, pour moi, ce n'est pas l'âge le véritable problème.
02:57 Par contre, ce que j'ai entendu sur mon territoire,
02:59 c'est en effet tout ce qui est les conditions de travail.
03:01 Comment est-ce qu'aujourd'hui, on travaille après le Covid, avec le télétravail ?
03:05 Comment est-ce qu'on... La pénibilité, comment est-ce qu'on fait pour en effet désormais la supporter ?
03:09 Comment est-ce qu'on fait pour changer de métier ?
03:11 Parce qu'on peut avoir un travail pénible à un moment de sa vie,
03:13 mais comment est-ce qu'on fait pour pouvoir travailler en bonne santé,
03:16 peut-être jusqu'à 60, 67 ans ?
03:18 Les vraies questions, peut-être, elles se posent là.
03:20 - Alors, je rappelle que votre territoire, c'est le Val d'Oise, hein, Cécile Rillac.
03:24 Bien, Emmanuel Macron, dans Le Parisien, a aussi dit
03:27 "Je dois me réengager dans le débat public".
03:29 Se réengager dans le débat public, il en a besoin ?
03:33 Il en a besoin. La parole du président est toujours très attendue.
03:36 Et nous avons un président qui n'a pas peur... - Elle est très contestée, hein.
03:38 - Elle est peut-être très contestée, mais elle est attendue.
03:41 Et nous avons un président qui n'a pas peur de discuter avec les gens.
03:44 Il n'a pas peur, il y va. Il va au contact, et il discute.
03:48 Et ça, eh bien, ça peut nous faire du bien aussi.
03:50 Parce que ça permettra aussi au président, mais comme le gouvernement et la première ministre l'avaient fait aussi,
03:54 d'expliquer aussi le pourquoi cette réforme, si on repart sur les retraites, est nécessaire.
03:58 Mais il n'y a pas que ça. La transition écologique, l'éducation, la santé...
04:02 - Je vais parler de l'éducation. Un mot sur l'immigration.
04:05 Il a dit aussi "il faut une loi efficace et juste".
04:08 Un seul texte, un seul texte, ça veut dire que peut-être l'utilisation du 49.3 sur le projet de loi immigration.
04:16 - Mais tout dépend de ce que va contenir ce texte.
04:19 Si en effet il y a un texte équilibré avec une partie, justement, sur le travail, sur l'intégration,
04:25 parce que nous avons besoin d'une immigration aussi.
04:27 Je vous rappelle qu'il y a une immigration du travail, bien entendu.
04:30 Et après, comme l'ont toujours dit, que ce soit le ministre de l'Intérieur, que ce soit le président ou la première ministre,
04:35 après il y a cette lutte contre l'immigration illégale.
04:38 Et comment est-ce qu'on fait pour bien gérer les deux sujets ?
04:42 - Eh bien, à propos d'immigration et à propos d'immigration-travail,
04:47 nous serons encore une fois avec Gérald Darmanin, première semaine de mai, après le 9 mai.
04:51 Je pense que ce sera cette semaine-là. Il sera avec moi pendant une heure pour répondre aux auditeurs.
04:56 - L'éducation. Jeudi, à Gange, nous y étions. Le président de la République a annoncé des revalorisations
05:02 pour le personnel de l'éducation nationale.
05:05 Alors je voudrais rentrer un peu dans les détails parce qu'on n'a pas tout compris.
05:09 D'abord, les augmentations. Premières augmentations qui sont des augmentations générales de 100 à 230 euros par mois.
05:17 Qui sera concerné ? Et quelles sont les conditions ?
05:21 - Alors, eh bien justement, il n'y a pas de conditions.
05:23 Sur cette partie qu'on appelle "socle", il n'y a pas de conditions.
05:26 Tous les personnels d'éducation sont concernés.
05:28 Pour ça, je parle d'éducation, ça s'appelle "d'éducation".
05:30 Ça veut dire les professeurs, bien évidemment, du premier et du second degré,
05:33 mais aussi les psychologues en ENN, mais aussi les CPE, mais aussi, par exemple, les professeurs documentalistes.
05:39 Donc tous ceux qui sont en exercice dans les établissements scolaires, de la maternelle jusqu'en terminale.
05:45 - Bien, ça c'est la première chose. Autre cadre, un pacte proposé par le gouvernement aux enseignants,
05:51 c'est ce qu'a indiqué Emmanuel Macron, un pacte qui va permettre à des enseignants de toucher jusqu'à 500 euros par mois en plus.
05:58 Oui, mais là, il y a des conditions.
06:00 - Là, il y a des conditions.
06:01 - Notamment, première condition, le remplacement.
06:04 - Alors, dans le second degré, donc la première des conditions, en effet, dans le second degré, c'est le remplacement.
06:12 - Dans le second degré, c'est collège-lycée.
06:13 - Donc en collège-lycée, un enseignant qui va s'engager dans le pacte s'engage à faire 18 heures de remplacement au moment où l'établissement...
06:20 - 18 heures par mois ?
06:21 - 18 heures, c'est-à-dire le pacte, c'est 18 heures.
06:23 - 18 heures dans l'année ?
06:24 - 18 heures dans l'année.
06:25 - D'accord.
06:26 - Donc il pourra d'ailleurs cumuler plusieurs pactes.
06:27 Si il fait, par exemple, ses 18 heures...
06:28 - En deux mois ?
06:29 - En deux mois, eh bien, il pourra faire un second pacte de 18 heures sur le reste de l'année.
06:33 - Oui.
06:34 - Mais par contre, pour pouvoir ensuite s'engager dans les autres volets du pacte, qui ne sont pas forcément devant élèves, c'est là aussi la différence.
06:41 Donc, ils sont peut-être des engagements sur le travail d'équipe, le travail de concertation, le travail de préparation d'un projet beaucoup plus important,
06:49 l'orientation, l'accompagnement des élèves, tout cela, donc ce sont les second volets du pacte...
06:54 - Des heures en plus de travail ?
06:55 - Mais qui ne sont pas forcément en face à face élèves.
06:58 - J'ai compris.
06:59 Ce sont en quelque sorte des heures supplémentaires payées, quoi.
07:02 - Et payées le double, quasiment.
07:03 - Et payées le double.
07:04 - Ah ben oui, parce que...
07:05 - Et pas déductibles des impôts.
07:07 - Et normalement, non déductibles des impôts, ça, c'est...
07:10 - C'est une question ?
07:11 - Oui, ça a été dit par le ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, c'est-à-dire que lorsque, en effet, on est dans le pacte,
07:18 normalement, c'est également défiscalisé.
07:20 Il doit le confirmer.
07:22 - Il doit le confirmer.
07:23 C'est intéressant, ça, parce que c'est même très important.
07:26 - Les enseignants se posent la question, et puis nous, ce sont les retours tout de suite qu'on a.
07:30 Donc les informations très importantes pour les enseignants, c'est que lorsqu'ils s'engagent dans cette deuxième partie,
07:37 c'est payé plus que les heures supplémentaires, que s'ils faisaient le même travail payé,
07:42 ce qu'on appelle dans le jargon éducation nationale HSE, heures supplémentaires effectives.
07:47 Et, normalement, il y aurait une défiscalisation.
07:50 Ce qui n'est pas le cas, en effet, de la partie socle, puisque ce sont des primes,
07:54 et donc, comme ce sont des primes, elles rentrent, en effet, dans la part imposable.
07:58 - Bien, évidemment, évidemment.
08:00 Bien, donc, alors, autre mesure annoncée dans Le Parisien par le président de la République,
08:06 une rénovation, restauration écologique des écoles.
08:11 Un gros effort, dit-il, mais c'est déjà engagé, la restauration écologique des écoles, Cécile Réa.
08:16 - Cette restauration, nous l'avons déjà engagée avec le plan France Relance.
08:20 - C'est rien de nouveau, moi, je... C'est bien qu'il y ait toujours de la communication, mais...
08:22 - C'est surtout que, si... On n'en avait jamais reparlé, c'est-à-dire qu'on avait eu le plan France Relance,
08:26 où il y avait un gros volet de rénovation des bâtiments publics,
08:30 mis à la main, donc des enveloppes mis à la main des collectivités locales.
08:33 Là, ce que le président réaffirme, il réaffirme que, dans le cadre de la transition écologique et énergétique,
08:39 il va y avoir de nouveau des efforts qui sont faits, et pas sur tous les bâtiments, la publique.
08:44 Là, il cible véritablement les écoles. Et ça, c'est important aussi pour le budget de nos communes,
08:48 puisqu'aujourd'hui, lorsqu'on écoute les maires, ils nous disent, justement, les écoles,
08:53 eh bien, pour eux, c'est un gouffre énergétique.
08:55 - Bien sûr, bien sûr.
08:57 - Donc, comment est-ce qu'on fait pour aider, donc déjà, à meilleures conditions de travail,
09:01 parce que c'est quand même plus agréable, lorsqu'on est dans des écoles qui sont bien isolées,
09:04 que ce soit d'ailleurs pour le chaud comme pour le froid,
09:06 et ensuite, derrière, c'est une manière aussi d'aider les collectivités territoriales dans la fierté.
09:10 - Bien sûr, avec aussi de la végétalisation des cours d'école.
09:13 - Ah ça, c'est...
09:14 - C'est-à-dire qu'on met des arbres, on met des arbres, on met des pelouses, on cultive des légumes, je ne sais pas, moi.
09:20 - On met des poulaillers, aussi.
09:21 - On met des poulaillers.
09:22 - Voilà. Et puis, c'est aussi une autre manière, je trouve, de végétaliser les cours d'école,
09:27 c'est aussi désaceptiser un petit peu l'école.
09:30 - Bien sûr.
09:31 - Parce que, fut une époque, quand les enfants couraient un petit peu dehors,
09:34 j'irais que, s'ils revenaient avec les mains pleines de boue et quelques taches sur leurs pantalons,
09:39 - C'était pas mal.
09:40 - c'est peut-être pas si grave que ça, en fait.
09:42 Mais si, justement, ça permet aux enfants d'aller toucher des feuilles,
09:47 d'aller voir qu'il existe des insectes, qu'il y a des papillons qui volent,
09:51 et puis qu'il y a des arbres différents, pourquoi pas ?
09:54 - Oui, et puis ça leur apprend.
09:56 - Et puis dans le cadre de la transition énergétique, très important,
09:59 une cour d'école végétalisée, c'est de l'ombre, c'est de l'ombre aussi,
10:03 et avec les périodes de chaleur que nous connaissons,
10:05 et bien ça permet aussi, peut-être, de mieux climatiser naturellement nos cours d'école.
10:09 - Merci, Cécile Riec, d'être venue nous voir. Je vous remercie.
10:12 En commun, vous êtes combien ? 4 députés dans le groupe ?
10:14 - On est aujourd'hui 4 parlementaires.
10:15 - Avec Barbara Pompili comme chef de file.
10:17 - Mireille Capot et Stéphane Dupont.
10:19 - Voilà, j'aimerais bien la voir venir d'ailleurs.
10:21 Barbara Pompili, vous pouvez lui transmettre le message.

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