• l’année dernière
Parlons Vrai chez Bourdin avec Sébastien Jumel, député PCF de Seine-Maritime.

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##SAVOIR_ET_COMPRENDRE-2023-04-05##

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News
Transcription
00:00 - Il est 10h33, merci d'être avec nous Sébastien Jumel, bonjour.
00:04 - Bonjour.
00:05 - Député communiste de Seine-Maritime, vous étiez à l'Élysée hier ?
00:09 - Oui tout à fait, pour remettre solennellement une lettre au président de la République
00:15 exigeant le retrait de la réforme des retraites parce qu'elle commet beaucoup de dégâts,
00:20 qu'elle fracture le pays et qu'il y a, je crois, une fenêtre pour retrouver les voies de l'apaisement.
00:26 - Quelle réponse avez-vous reçue ?
00:29 - Ça aurait été reçu poliment par le directeur de cabinet du président de la République
00:34 qui était en partance pour Chine.
00:36 Il nous a indiqué être conscient de l'épaisseur de la colère du peuple.
00:41 Nous avons insisté pour dire qu'il n'y avait que deux alternatives aujourd'hui,
00:45 le retrait du texte, ce que nous demandons avec les organisations syndicales rassemblées
00:51 et qui le sauront encore demain dans la rue,
00:53 ou le retour au peuple, le référendum d'initiative partagée pour sortir de cette crise par le haut.
01:00 On ne peut pas gouverner la France seule contre tous, on ne peut pas gouverner la France contre elle-même.
01:06 - Sébastien Jumel, vous étiez bien seul à l'Élysée ?
01:10 - C'était une initiative qui avait été initiée par le groupe GDR à la FN,
01:16 le groupe communiste avec les collègues du Sénat.
01:19 Les collègues de l'IOT se sont joints à nous,
01:23 les collègues insoumis et socialistes avaient fait d'autres choix,
01:26 mais nous étions ensemble rassemblés l'après-midi et j'y étais présent moi-même
01:32 pour plaider d'une même voie, de voie additionnée devant le conseil constitutionnel
01:37 pour demander la reconnaissance d'une loi hors la loi, la réforme des retraites,
01:43 et pour plaider la nécessité d'un référendum d'initiative partagée.
01:47 - Sébastien Jumel, que se passe-t-il à la NUPES ?
01:51 - Écoutez, nous avons eu un séminaire inter-groupe hier,
01:56 où nous nous sommes parlé franchement, nous nous sommes dit ce qui allait bien,
02:01 nous nous sommes dit ce qu'il fallait corriger,
02:04 continuer à apprendre à se connaître, à se respecter, à travailler ensemble,
02:09 affirmer que nous étions riches de nos diversités,
02:13 et qu'en additionnant nos différences, qu'on crédibiliserait l'idée d'une alternative.
02:20 Cette réunion à laquelle nous avons été nombreux à participer a été de bonne tenue,
02:26 sans faux-semblant, mais en mettant l'accent sur ce qui nous rassemble plutôt que sur ce qui nous sépare.
02:32 - Vous avez entendu ce qu'a dit le patron des communistes, Fabien Roussel, sur la NUPES ?
02:40 - Oui, il a indiqué vouloir dépasser la NUPES.
02:46 Bon, je pense qu'il faudra continuer à...
02:49 - Est-ce qu'il faut dépasser la NUPES ?
02:51 - Non, mais il faut faire en sorte que le socle de rassemblement de gauche que représente la NUPES,
02:56 nous puissions continuer à l'élargir pour gagner de nouveaux électeurs,
03:00 pour crédibiliser l'alternative, et se mettre en situation demain d'exercer le pouvoir.
03:07 Parce que c'est bien de ça dont il s'agit.
03:10 C'est Macron ou la colère brune, et la responsabilité de la gauche,
03:16 c'est d'incarner la capacité de la gauche à mettre en place un État qui protège, un État qui prend soin,
03:23 un État qui réaffirme la présence de la République partout et pour tous,
03:27 et pour ça nous avons encore du pain sur la planche.
03:29 - Mais quand vous entendez Mathilde Panot dire, je la cite,
03:33 "je ne suis pas d'accord pour qu'une députée qui a fait battre un membre de l'intergroupe de la NUPES
03:37 siège dans le parti socialiste", elle fait allusion à Martine Frauger, élue dans l'Ariège,
03:43 que répondez-vous ? C'est LFI qui décide ?
03:48 De qui siège dans le parti socialiste ou dans un autre parti ?
03:54 - Bien sûr que non, et d'ailleurs on s'est dit ces choses-là franchement hier,
03:59 et Olivier Faure a porté une parole, j'allais dire claire, indiquant que lorsqu'on était de gauche,
04:06 on ne se trompait pas de camp, que quand on était de gauche,
04:09 on ne stigmatisait pas le collègue de gauche d'en face,
04:13 et il appartient au parti socialiste et au groupe socialiste de clarifier sa position,
04:20 il prendra le temps, Boris Vallaud a demandé à ce qu'il ait le temps qu'il puisse faire ça sans pression,
04:25 je pense ça légitime, moi je confirme que toutes les forces de gauche avaient apporté leur soutien à Bénédicte Thorin,
04:33 forcés de constater que les jeux de combines politiciennes...
04:38 - Vous parlez de combines politiciennes ?
04:41 - En Ariège... - Est-ce que ce sont les électeurs qui tranchent ou la combine politicienne ?
04:46 - C'est les électeurs qui tranchent toujours, monsieur Bourdin,
04:50 mais quelquefois ils sont floués par les combines politiciennes.
04:54 - Vous pensez que les électeurs de l'Ariège ont été floués ?
04:58 - Je pense que lorsque vous avez la présidence de...
05:02 - Martine Franger est-elle une femme de gauche ou pas à vos yeux ?
05:06 - Je n'en sais rien, je ne la connais pas, il faudra voir avec elle si elle a tiré tous les enseignements
05:12 de ce qui a conduit la gauche à l'abîme, les renoncements sous François Hollande,
05:17 les lois El Khomri, l'incapacité de la gauche lorsqu'elle est au pouvoir
05:21 de mettre en place une politique de gauche, et nous quand on réfléchit
05:25 à la manière d'incarner l'alternative, on se dit que la gauche doit renouer
05:30 avec les milieux populaires, que la gauche doit renouer avec les territoires oubliés de la République,
05:36 humilier la République en milieu urbain comme en milieu rural,
05:39 et que la gauche lorsqu'elle est aux responsabilités ne doit pas faire l'inverse
05:42 de ce qu'elle a dit qu'elle ferait. Je crois que la crédibilité de notre capacité
05:47 à faire face au macronisme dépend de cela.
05:50 - Bien, nous allons prendre Baptiste qui est à Boulogne-Biancourt,
05:55 qui est dans les Hauts-de-Seine. Bonjour Baptiste. - Bonjour Jean-Jacques.
05:58 - Bonjour Savard Baptiste. - Ça va très bien.
06:00 - Vous êtes responsable en communication. Que dites-vous à propos de la NUPES
06:05 qui est secouée effectivement par des tensions internes sérieuses
06:09 entre d'un côté les filles et de l'autre les autres membres de la NUPES ?
06:14 Allez-y Baptiste. - Je pense que nous allions un peu vite en besogne Jean-Jacques.
06:18 On a là une alliance politique. Moi je me souviens de la création de la NUPES
06:25 et je me souviens que dès le début il y avait eu des discussions sur les sujets
06:30 sur lesquels on est d'accord et sur lesquels on ne transisera pas,
06:32 et les sujets qui restent ouverts au débat. Il y a des débats.
06:35 Moi je dirais que la NUPES c'est un grand repas. On était à peu près d'accord
06:40 sur les entrées et le plat principal. Pour ce qui est du dessert,
06:45 admettons que ce soit une banane plombée, tout le monde n'aime pas forcément ça,
06:47 mais tout le monde va faire la cuillère de politesse et va jouer le jeu.
06:51 - Mais Baptiste, quand Fabien Roussel et Sébastien Jumel, et toujours avec nous,
06:55 disent que la NUPES s'est dépassée, pardon, mais enfin c'est une tension,
07:02 plus qu'une tension même. - Alors d'abord on a là à faire,
07:06 Fabien Roussel on a quand même là à faire, et je le dis avec beaucoup de respect
07:08 parce que pour moi il a une place importante dans la NUPES,
07:10 mais on a à faire à quelqu'un qui est un habitué de ce genre de petits mots,
07:14 de petites phrases, de relancer les débats, etc.
07:17 - C'est pas ça, c'est ce qu'il pense. - Certainement, mais par exemple,
07:21 moi j'ai lu avec attention ce qu'a dit Marie-George Buffet,
07:24 et elle me semble avoir une hauteur de vue et un regard porté vers l'avenir
07:30 et vers un futur gouvernement de gauche qui me semble beaucoup plus intéressant
07:33 que ce qu'il a sorti de Fabien Roussel. - Oui, c'est lui le patron du PC aujourd'hui.
07:37 - Bien sûr Jean-Jacques, mais Fabien Roussel il est un peu dans la position
07:41 indéliquette du scotch double face, c'est-à-dire qu'il est collé à la LFI
07:46 en même temps il est collé aux autres parties de gauche un peu plus,
07:49 pas forcément moins radicaux, mais un peu plus "traditionnelles"
07:53 et il est dans une position très inconfortable qui est que pour exister
07:56 il faut qu'il s'exprime, il faut que parfois il rue un peu dans les brancards,
08:01 mais Fabien Roussel il ne faut pas qu'il oublie que c'est l'accord électoral
08:04 qui a été décidé avec la NUPES qui lui a permis d'avoir autant de députés
08:09 à l'Assemblée Nationale, il faut juste le garder en tête en fait.
08:12 - Dites-moi, et quand Bernard Cazeneuve déclare, c'était ce matin sur France Inter,
08:17 à propos de LFI, on savait que c'était le parti de l'outrance,
08:20 maintenant on sait que c'est le parti de l'insulte, que dites-vous ?
08:24 - Moi je dis que j'ai été contacté par vous pour parler de la gauche,
08:31 que Bernard Cazeneuve ça fait longtemps qu'il n'est plus de gauche,
08:34 tout ce qui est excessif est insignifiant, par conséquent les propos de Bernard Cazeneuve
08:37 sont pour moi insignifiants.
08:39 - Insignifiant. Bernard Cazeneuve n'est plus de gauche,
08:42 Carole Delga n'est plus de gauche, le maire de Montpellier n'est plus de gauche ?
08:48 - Écoutez Jean-Jacques, tous ces gens-là...
08:51 - Baptiste !
08:53 - Disons clairement les choses, vous savez que j'aime ça.
08:56 - Très bien, alors annoncez francement, tous ces gens-là
08:58 dînent très régulièrement avec François Hollande,
09:01 François Hollande moi j'avais voté pour lui en 2012,
09:05 j'ai vu son quinquennat, j'ai vu la déchéance de nationalité,
09:08 j'ai vu les lois Macron, j'ai vu les lois El Khomri,
09:11 ben non en fait, oui, non, François Hollande a trahi la gauche
09:15 pendant tout son quinquennat, il n'y a guère que le mariage pour tous
09:18 qui peut être lié à son crédit, et encore moi je le mettrais plutôt au crédit,
09:21 Christiane Taubira, à part ça il n'y a aucun marqueur de gauche,
09:24 c'est un quinquennat qui est perdu pour la gauche,
09:26 et c'est un quinquennat qui a fait beaucoup de mal à la gauche,
09:28 parce que beaucoup de gens, notamment parmi les catégories populaires,
09:30 se sont détournés de la gauche avec ce quinquennat,
09:32 et se sont tournés vers l'extrême droite.
09:34 Donc non, Bernard Cazeneuve, Carole Belga, et tous ces gens-là,
09:37 ils ont de gauche que le nom, pour moi ils n'incarnent pas la gauche,
09:39 et ils n'incarnent pas l'avenir de la gauche.
09:41 - Ben merci beaucoup Baptiste, Sébastien Gemmel,
09:43 commentaire sur ce que vient de dire Baptiste ?
09:46 - Je crois que vous avez un auditeur assez pertinent sur le fait que
09:51 la NUP est un mouvement en construction,
09:54 que se rassembler ce n'est pas se ressembler en tout point,
09:57 qu'il faut continuer à apprendre à vivre ensemble,
10:01 - Est-ce que vous n'avez pas le sentiment qu'il y a une volonté hégémonique
10:04 de la part de la France Insoumise ?
10:06 - J'ai dit hier en participant à cet intergroupe,
10:10 que travailler ensemble c'est considérer que sa parole n'engageait plus que soi-même,
10:17 et qu'il fallait donc être attentif à sa parole pour respecter l'autre.
10:21 J'ai dit aussi que l'un des enjeux qui nous étaient posés,
10:24 à nous, c'était de ne pas jeter la NUP avec l'eau du bain,
10:28 mais de ne pas se noyer dans le bain de la NUP.
10:31 Autrement dit, considérer que le rassemblement est souhaité par le peuple de gauche,
10:36 et y tenir comme à la prunelle de nos yeux,
10:38 mais considérer que tenir à ce rassemblement,
10:41 ce n'est pas se dissoudre dans le rassemblement,
10:44 donc c'est d'additionner nos forces, nos singularités,
10:47 et que chacun doit le faire avec le souci,
10:51 non pas de se faire réussir soi-même, mais de faire réussir la France.
10:55 Est-ce qu'aux européennes, il faut une liste communiste, Sébastien Jumel ?
10:59 On a un congrès ce week-end,
11:02 les communistes vont réfléchir ensemble à Marseille pendant 4 jours,
11:07 et moi j'ai confiance dans la capacité...
11:10 Oui, d'accord, mais quelle est votre position ?
11:13 Je ne sais pas...
11:14 Vous ne savez pas ?
11:15 Je ne sais pas quelle sera la bonne...
11:18 Non, non, mais quelle sera la solution, quelle sera la décision, vous ne savez pas.
11:22 Mais quelle est votre position ? Vous le savez, Sébastien Jumel, vous le savez.
11:26 Et je n'ai pas d'opinion forgée...
11:28 Vous n'avez aucune opinion là-dessus ?
11:29 Je n'ai pas d'opinion forgée là-dessus,
11:31 je pense qu'il faudra que la gauche combattive, la gauche qui ne renonce pas,
11:35 la gauche qui réconcilie lutte des classes et lutte contre la fonte des classes,
11:40 soit en capacité d'incarner un projet alternatif
11:44 et de mettre l'accent sur ce qui la rassemble.
11:47 Oui ou non, liste communiste ?
11:49 Je viens de vous répondre...
11:51 Non, vous ne m'avez pas répondu, Sébastien Jumel.
11:54 Je n'ai pas d'opinion arrêtée, déformée,
11:57 elle doit se faire dans l'élaboration collective.
12:00 Bon, d'accord.
12:01 Il est 10h45, merci beaucoup.
12:04 Merci, 11h moins le quart, vous êtes sur l'antenne de Sud Radio dans un instant.
12:08 Je suis avec Bertrand Pancher qui, lui, est le patron du groupe Liott.
12:13 Liott, vous le savez, c'est ce groupe Liberté Indépendant Outre-mer et Territoire
12:18 et Bertrand Pancher s'est exprimé devant le Conseil constitutionnel
12:23 après avoir été auditionné par les sages sur son recours contre la réforme des retraites.

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