LES EXPERTS 26-04-23 : Assurance Epargne-Retraite

  • l’année dernière
Thématique : Assurance Epargne-Retraite
Invité de l'émission : Younes Saih, Expert en assurance
Transcript
00:00 Les experts atlantiques avec Bader Saoudi.
00:07 A nouveau bonjour chers auditeurs, nous sommes avec Younesseh ce matin, expert en assurance.
00:15 Bonjour mon cher Bader, comment ça va ?
00:17 Ça va très très bien.
00:19 Ça fait plaisir de te retrouver après l'Eid, après Ramadan.
00:22 On sent de la tonicité dans la voix mon chère Younes.
00:25 On n'est pas là pour faire autre chose que de toniquer.
00:30 On n'est pas là pour broyer du noir.
00:31 Bon, je vais présenter quelques thématiques.
00:36 Nous avons une émission généraliste, contrairement peut-être à ce qu'on avait prévu de faire.
00:41 On a décalé l'émission consacrée spécialement à l'épargne à l'assurance vie pour la semaine prochaine.
00:46 Vie, épargne, donc voilà c'est programmé pour la semaine prochaine, c'est bien ça ?
00:49 Exactement.
00:50 Voilà, c'est un sujet qui intéresse beaucoup beaucoup de gens.
00:52 On allait avoir en plus des spécialistes sur le plateau.
00:56 Oui, tout à fait.
00:57 Alors, je vais au fur et à mesure reprendre quelques questions de ceux qui nous avaient contactés par avance.
01:05 Parce qu'on ne peut nous joindre dans cette émission.
01:07 Certaines des émissions sont programmées, les assurances c'est mercredi, lundi c'est le code du travail.
01:12 Certains nous écrivent en avance.
01:13 Vous pouvez toujours le faire dans cette émission, bien entendu sur la page Facebook des Experts Atlantiques,
01:18 en commentaire ou en message privé. Vous pouvez également nous appeler, c'est plus simple, je le dis toujours au 05 22 95 36 70 80.
01:27 Bon, j'ai évoqué les grandes vacances, mais il y en a eu de petites.
01:30 Mon cher Younes, on a été sur les routes, on a pu constater certaines choses.
01:36 Et je crois que ton expérience de routier, je crois qu'elle ferait beaucoup de jaloux, y compris parmi les grands vadrouilles.
01:46 Mon cher Younes, je voulais peut être commencer par cela.
01:49 Il y a eu des accidents, il y a eu des incidents.
01:52 Et de ce point de vue, je crois que tu vois que les choses ne vont pas nécessairement dans la bonne direction.
01:58 Alors un grand classique, mais qui se dégrade malheureusement, c'est les déplacements fluides
02:04 où nous avons une grande partie des populations de certaines villes qui vont dans leur région et vice versa.
02:10 Et il y a ce flux et contre flux habituel, le fluide principalement, mais aussi le fluide de Ramadan.
02:17 Les gens, bien sûr, et c'est tout à fait naturel, veulent aller voir leur famille, veulent se déplacer.
02:22 Et il y a des surenchères sur les tarifs, sur la possibilité de prendre des autocars.
02:28 Je suis passé la veille de l'avant veille de la gare de la Tzien, en tout cas de Casablanca, pour constater vraiment des choses assez, assez, assez, assez, assez hard.
02:39 Donc il y avait bizarrement, trois ou quatre jours avant, il y avait un calme assez inhabituel.
02:45 Les gens se posaient des questions. Il y a, je crois, même une émission à la télé qui parlait ou un reportage à la télé qui disait que c'est bizarre qu'il n'y ait pas autant de rush.
02:54 Et puis, mais malheureusement, la veille de l'Eid, ça s'est beaucoup rattrapé.
02:58 C'était quand même assez hard.
03:02 Alors ça, ça génère des déplacements assez hasardeux, ça génère des conditions de transport, des fois qui frôlent l'insécurité sur certaines compagnies d'autocars.
03:13 Et tout cela, bien sûr, génère malheureusement et habituellement des situations critiques.
03:20 Alors, heureusement, on n'a pas eu un drame, on va dire un méga drame, parce qu'habituellement, il y a des méga drames, des autocars qui qui s'enversent ou autre,
03:30 avec des bilans de santé, de mort, des fois, Allah le rahman, assez tragiques.
03:36 Cette année, sauf erreur, on est passé quand même assez safe par rapport aux gros accidents.
03:43 Mais il y a eu l'habituel grabuge de déplacement et de situation rouge sur certaines de nos routes.
03:49 Oui, j'entends bien. D'ailleurs, la question qu'on peut se poser du point de vue des assurances, mon cher Yoné, c'est toujours
03:55 lorsque les conditions de transport ne sont pas aux normes, s'il y a un incident malheureux, au fond, que se passe-t-il pour, bien entendu,
04:06 ceux qui ont été transportés dans des conditions qui ne méritaient pas de l'être ?
04:11 Et ça, c'est une question toujours difficile. Je vais y revenir très rapidement, parce qu'il y a un auditeur qui nous a contactés la semaine dernière.
04:20 Nous avons consacré l'émission essentiellement à l'assurance automobile, donc on va être un peu dans cette même continuité par la force des choses.
04:27 Et nous n'avons pas toujours l'occasion de répondre à toutes les questions, surtout que du temps, Rabat Danesque, nous étions en-coûtés d'une trentaine de minutes,
04:35 en tout cas de la dernière partie d'émission. Et l'auditeur revient à la charge, à peine avant de nous commencer, qui nous dit "j'attends ma réponse par rapport à la semaine dernière".
04:43 C'est une question que tu avais posée à Sershidi ?
04:49 Non, non, pas du tout. C'était pas du tout.
04:52 Que je salue, qui est un grand frère.
04:55 Et on n'a pas eu l'occasion de l'aborder, celle-ci, alors je vais la soumettre à l'instant même.
05:00 Mouna nous dit "j'ai besoin de plus de clarifications sur les assurances rétroviseurs dans une assurance tout risque et merci pour vos précisions".
05:10 Alors, l'assurance tout risque, on a l'impression que bien entendu le maximum de risques sont couverts,
05:19 et si les rétroviseurs sont percutés alors qu'on n'est pas... au fait de la situation, des fois, on peut les oublier, il peut y avoir des incidents en ce sens.
05:30 Est-ce que c'est pris en charge par cette assurance, mon chahunès ?
05:34 Alors, les rétroviseurs et certaines pièces exposées étaient classiquement exclus de certains contrats d'assurance
05:43 parce que justement, la probabilité d'occurrence d'un dégât sur ces éléments exposés,
05:51 qui étaient ou volés ou détériorés ou percutés par erreur ou autre, étaient très élevés.
05:58 Et donc, le fait de les couvrir pouvait générer une fréquence trop élevée de sinistres, de dossiers,
06:05 et certains contrats les excluaient d'une façon assez systématique,
06:11 ou permettaient leur couverture sous conditions, c'est-à-dire en rachetant cette exclusion.
06:18 Tu connais le mécanisme, on l'a suffisamment répété, les exclusions, si elles ne sont pas absolues, peuvent être rachetées en payant un petit plus.
06:26 De telle sorte, approvisionner justement ce dégât qui pourrait arriver à ces éléments particuliers du véhicule,
06:36 et aussi garder la population concernée par cette extension assez limitée et assez sous contrôle.
06:45 Tu sais, moi je parle sur le contrôle des spécialistes, les actuaires, quand ils font une offre automobile,
06:52 ils vont se baser sur des éléments statistiques, des éléments prévisionnels,
06:57 et aussi sur beaucoup de modèles mathématiques qui vont dire, si on le tarif à tel prix,
07:03 et si on garde un échantillon contrôlable, on va pouvoir s'en sortir,
07:07 parce qu'on espère avoir maximum xk par année, et donc sur un coût moyen de temps, ça va faire tant,
07:15 et donc si on commercialise ce produit à tel tarif, on s'en sort.
07:19 Et puis si c'est un produit marketing intéressant, c'est-à-dire on dit,
07:25 telle offre automobile de telle compagnie prend en charge les rétroviseurs,
07:28 prend en charge les feux dans un certain nombre de couvertures, dans le bris de glace par exemple,
07:36 avance, pousse le plafond plus haut, etc.
07:39 Donc ça c'est des éléments, on va dire, challengeants dans une offre automobile,
07:46 et qui permet de dire que telle compagnie est innovante sur ses offres,
07:50 parce qu'elle permet de faire ce que les autres ne font pas.
07:53 Donc il y a discussion sur le sujet, mais c'est comme ça que ça fonctionnait.
07:58 Donc pour notre auditeur qui se pose la question,
08:00 pourquoi est-ce qu'on ne couvre pas, ou alors pourquoi est-ce qu'il serait couvert,
08:04 je l'invite juste à reposer la question par rapport à là où il est assuré,
08:09 et il y a peut-être une formule qui permettrait de les avoir.
08:14 Maintenant, effectivement, c'est le principe de dire que ce qui est exposé,
08:21 qui fréquemment se dégrade, donc je suis sûr que les gens qui nous écoutent,
08:26 qui ont roulé, ils ont déjà un petit pépin, ou un petit coup sur le rétro,
08:33 et un petit coup sur le pare-choc, déjà.
08:35 Aujourd'hui, tout le monde a ça.
08:37 Tout le monde peut le dire.
08:39 Moi aussi j'ai un petit coup sur le pare-choc.
08:42 Parce que c'est quasi automatique, quand on roule dans des villes comme Casa,
08:47 où les gens se font des petits bisous en quittant le stationnement.
08:50 On est tactile.
08:52 Donc dans les stationnements, on est un peu...
08:55 Et les gardiens aussi optimisant les espaces,
08:58 des zides, zides, zides, et bah c'est...
09:01 C'est très tactile, c'est très visuel.
09:05 C'est visuel, ça vient de m'arriver à l'instant là.
09:08 Il y a des zides jusqu'à ce que j'ai touché.
09:12 On aime la proximité.
09:16 Ça t'attend mieux pour eux.
09:18 Et puis la conduite est aussi assez sportive.
09:22 Donc si je comprends bien pour l'auditeur,
09:25 il faut voir si dans son contrat, il y a cette exclusion ou pas.
09:31 Et si il y a cette exclusion, il est possible de la racheter.
09:35 Et si effectivement il est possible de la racheter,
09:38 c'est pas rétrospectif.
09:40 C'est-à-dire, c'est pour les prochaines occurences.
09:43 De toute façon, lorsqu'on a un sinistre et qu'on n'est pas couvert contre quelque chose,
09:46 ça nous donne juste des fois la leçon d'aller le faire,
09:49 mais en aucun cas, la possibilité de...
09:52 Ça serait autre chose.
09:54 Ça serait bien reculé.
09:56 C'est important si on fait une rétro-couverture
09:59 pour aller se faire indemniser sur quelque chose qu'on a.
10:01 Il y en a qui essayent, mais bon.
10:03 L'expert est là.
10:05 Il est là.
10:07 Bon. Alors je vous remercie cher auditeur pour votre question.
10:11 Ça nous permet d'évoquer effectivement les exclusions
10:14 et même ces contrats de tourisme qu'on appelle improprement "tourisme"
10:17 parce qu'on a assez martelé dans cette émission.
10:19 C'est au fond la tierce et par rapport à certains...
10:22 Voilà, j'ai vu Sergidi te corriger la chose la semaine dernière.
10:26 Oui, il me faisait des questions.
10:28 Non, mais c'est très bien de faire le distinguo entre la tierce et la tourisme.
10:33 Donc, dans les contrats classiques, il est possible que ça fasse partie des exclusions.
10:38 Il y a également d'autres aspects qui concernent cette assurance
10:42 qui ont été abordés.
10:44 Alors, effectivement, il y a la question du dépannage des fois
10:47 et c'est l'assistance parfois, effectivement.
10:50 Disons, comme tu l'as souligné à l'instant,
10:53 il y a des offres marketing et on peut faire attention à certaines choses
10:56 qui ne correspondent pas tout à fait à ce qu'il y a dans le contrat.
10:58 Il faut vérifier l'assistance.
11:00 Et puis, l'autre complément, c'est lorsque nous proposent des voitures de rechange.
11:05 Ça, ça a posé énormément d'autres questions par rapport aux modèles qui sont proposés
11:10 comparativement à la voiture dont on dispose, mon chéri.
11:15 Alors, l'assistance, c'est intéressant de revenir après, peut-être, après notre Flash Info.
11:21 Je me sens que ça va nous interrompre.
11:23 - Effectivement. - C'est une interruption agréable, d'ailleurs.
11:27 Ça change de Karim Drone.
11:29 - Je le laisserai apprécier. - Oui, j'assume.
11:35 - Oui, bien sûr, parce qu'il y a toujours parfois du sous-texte, mon cher Younes.
11:42 On va céder la parole gentiment à nos collègues de l'information, Raoul Heize.
11:45 Aux assurances au pluriel, pour en parler, nous sommes avec notre invité Younes Sey,
11:50 qui est expert en la matière, bon, expert de la radio, expert de l'assurance, entre autres.
11:55 Alors, ce matin, nous sommes avec l'auditeur, en l'occurrence, qui nous a contactés
12:02 sur la page Facebook des experts atlantiques.
12:04 Je crois qu'il a tenté de nous joindre, dit-il.
12:07 On va essayer de le recontacter, s'il souhaite s'exprimer oralement.
12:10 D'ailleurs, nous restons joignables au téléphone au 05 22 95 36 70 80,
12:16 pour ceux qui voudraient intervenir en direct.
12:19 Et ceux qui souhaiteraient nous écrire, eh bien, vous avez la page Facebook
12:24 des experts atlantiques en commentaire ou en message privé.
12:26 On peut continuer la réponse à l'auditeur, qui nous a sollicité,
12:30 par rapport aux accidents de travail, les plafonds que permet d'avoir l'assurance travail,
12:38 tout simplement, l'AT, nous dit-il, et puis les conditions qui permettent de qualifier
12:43 un sinistre comme étant un accident de travail, mon cher Younes.
12:47 C'était les deux derniers aspects sur lesquels nous n'avions pas encore eu le temps de répondre.
12:53 Alors, d'abord, on a commencé par... Je remercie l'auditeur pour sa question,
12:58 qui est une question importante.
13:00 Et on la repositionne déjà par rapport au cadre important légal de la loi 18 12,
13:07 qui fait de cette assurance, de cette couverture d'assurance,
13:11 une assurance obligatoire pour tout employeur.
13:15 D'abord parce que c'est une assurance sociale qui a une dimension importante.
13:22 Nous avons eu dans ce pays des drames en termes d'événements dans les entreprises, dans les usines.
13:28 J'ai en l'occurrence, en mémoire, Rosamore et autres,
13:31 il y en a eu tellement, qui étaient des records de victimes de décès
13:36 et avec un impact psychologique très très très fort sur l'ambiance et l'environnement
13:44 et le climat du travail au Maroc.
13:46 C'est resté en mémoire et ça a permis, heureusement, le durcissement d'un certain nombre de choses.
13:51 Je dis ça parce que par la suite, je vais expliquer qu'il y a aussi tout un travail
13:54 qui doit se faire en entreprise pour en faire un endroit safe,
13:59 un endroit paisible et un endroit de tranquillité.
14:02 Et lorsqu'on part travailler, on part pour gagner sa vie et non pas la perdre.
14:08 Et donc voilà, la loi, elle est là, elle positionne.
14:12 Il y a le bon sens aussi de dire que de toute façon, un employeur qui va avoir un événement lié à la santé,
14:19 il y a un accident d'un de ses employés ou un de ses préposés
14:24 ou même quelqu'un qui est supposé avoir travaillé pour lui,
14:27 parce que des fois, on a malheureusement des situations de mauvaise foi
14:30 où la personne nie et dit "moi je ne connais pas cette personne, je ne sais pas ce qu'elle faisait ici, etc."
14:34 Et surtout dans certains secteurs comme le BTP, où on a des journaliers,
14:38 on a des gens qui passent, on a des situations très irrégulières par rapport à cette question-là.
14:43 Et donc de toute façon, c'est les pires métiers.
14:48 Alors quand toutes les conditions sont là,
14:52 quand l'employeur a la bonne volonté de vouloir mettre en place ce qui est nécessaire,
14:58 ce qui est obligatoire d'ailleurs,
15:01 il y a la phase souscription et j'ai expliqué que c'est l'activité qui va générer le taux de prix
15:06 plus la masse salariale,
15:08 et on va avoir une liste de personnes couvertes.
15:12 Et c'est une liste flottante, parce que dans certains secteurs il y a un turnover,
15:16 mais il suffit d'avertir pour qu'on puisse renouveler ces listes
15:20 et avoir des listes qui concernent toutes les personnes opérationnelles ou actives dans telle ou telle activité.
15:29 Lorsqu'un événement ou un sinistre arrive,
15:32 alors un sinistre ça peut être beaucoup de choses,
15:36 ça peut être des choses liées à l'activité physique
15:39 et qui peuvent être une blessure, une chute.
15:46 Dans les activités, je pense que sur des secteurs comme le BTP qui est très accidentogène,
15:52 c'est les chutes en hauteur qui sont les pôles positionnés.
15:56 Il y a aussi, bien sûr, à côté, on n'oublie pas de le signaler,
16:00 l'accident de trajet qui est dramatique au niveau de notre pays aussi.
16:04 Mais sur site, on a, de mémoire, la chute en hauteur.
16:09 Après c'est tout ce qui heurt par objet tranchant ou coup porté par des appareillages ou des machines.
16:20 Il y a aussi les glissades, il y a aussi les coupures,
16:23 il y a beaucoup d'autres événements qui viennent se classer
16:26 et qui, en fonction des secteurs, vont être les plus prédominantes.
16:30 Une fois que le sinistre arrive, il suffit bien,
16:34 et c'est ça l'avantage de l'accident de travail, la couverture d'accident de travail,
16:39 il y a une présence arge préalable, c'est-à-dire celle des secours,
16:43 celle d'appeler l'ambulance, d'appeler les choses qui vont venir secourir la personne
16:48 et l'acheminer vers des endroits qui des fois sont conventionnés,
16:52 ou les urgences, ça dépend où on se trouve,
16:55 il y a des chantiers hors ville où on va porter la personne vers les points de secours les plus proches,
17:01 et c'est pour ça qu'il faut se poser ces questions préalablement,
17:04 parce que ce n'est pas au moment de l'accident qu'on va se dire
17:07 "qui sait qui connaît une clinique etc."
17:10 La personne malade ne travaille plus, donc il y a les ITT,
17:13 donc il y a les incapacités temporaires de travail qui sont payées, c'est du salaire,
17:19 et derrière il y a, pendant toute cette phase de guérison,
17:23 qui sont prises bien sûr en charge par la personne,
17:28 quand on aboutit à la guérison, il va y avoir une guérison totale ou alors des séquelles,
17:34 donc c'est les IPP qui vont être gardés par la personne,
17:37 et qui vont être ou payées en capital ou en rente, ça dépend de leur importance.
17:43 Le fichier accident de travail a été bien téléchargé ?
17:47 Bien sûr, téléchargé, c'est des choses,
17:50 on est vraiment en train de parler des généralités, parce qu'il y a beaucoup de choses.
17:54 Il y a un aspect aussi intéressant qu'on pourrait évoquer,
17:58 mon chérif, tu as évoqué la loi, il y a un aspect contractuel,
18:02 mais il y a la loi en l'occurrence, et c'est une des spécificités de cette assurance,
18:08 puisque tu as évoqué de triste mémoire certains événements
18:11 qui ont amené le législateur peut-être à encadrer davantage cette assurance
18:15 par rapport aux autres.
18:17 Oui, bien sûr, parce que c'est quand même quelque chose qui va concerner,
18:21 qui a une dimension sociale, qui va concerner énormément de gens,
18:25 il s'agit de la population active dans notre pays,
18:28 elle est très importante, tu sais que dans le secteur BTP,
18:33 il y a par exemple 10% de la population active du Maroc qui travaille dans le BTP,
18:38 il y a de mémoire 1 million de personnes qui travaillent dans le BTP.
18:42 On estime la population active au Maroc à à peu près 10 millions,
18:46 et je pense qu'il y a 1 million de personnes qui travaillent dans le BTP,
18:51 c'est énorme, c'est énorme comme nombre.
18:54 Et donc toutes ces gens, toutes ces personnes qui vont être la force productive
19:00 économiquement du Maroc, il faut les protéger,
19:05 c'est pour ça que la dimension de loi était importante,
19:09 et c'est en plus une loi qui a évolué en fonction des années,
19:13 il y a eu des renouveaux, il y a eu des réformes...
19:15 C'est-à-dire qu'elle oblige l'employeur tout simplement à s'inscrire à cette assurance,
19:19 et avec ce bonus, en tout cas ce système de récompense
19:23 qui est mis en place et que tu as évoqué il y a de cela quelques instants.
19:26 Bon, un autre aspect qui peut nous intéresser en ce qui concerne l'accès de travail,
19:30 en tout cas l'AT, l'assurance travail,
19:33 et l'assurance qu'on souscrit dans le cadre du travail plus exactement,
19:39 alors c'est en effet le travail qui se développe dans nos villes,
19:43 et il y a un autre métier à risque qui devient de plus en plus visible dans nos villes,
19:48 c'est la livraison.
19:50 Et la question est de savoir, est-ce que ce type de travail,
19:54 au fond, parce qu'il y a un employeur,
19:56 mais ce sont des contrats, on le sait, d'autos'entrepreneurs,
19:59 est-ce que ce sont des accidents de travail pour l'assurance,
20:03 ou selon la loi, ou d'après, disons, ta compréhension des choses ?
20:08 Comment un expert peut-il évaluer ce type de situation, mon cher Younes ?
20:13 Alors, c'est bien ce que tu dis, mon cher Badal,
20:17 parce qu'il y a une dimension importante à prendre en considération,
20:22 c'est celle de la prévention.
20:24 La prévention, c'est comment ne pas avoir ces accidents de travail.
20:29 Et aujourd'hui, il y a des entreprises qui sont vraiment excellentes
20:32 sur des projets d'entreprise, vous arrivez,
20:36 vous avez une belle plaque à l'entrée de l'usine ou de l'entreprise qui dit
20:40 "on a mille et quelques jours sans attests, tout le monde joue le jeu,
20:44 on a la safety week, on a des événements,
20:47 tout le monde a la fierté de dire "personne ne s'expose"
20:51 et nous travaillons dans cette entreprise dans d'excellentes conditions.
20:55 Il y a aujourd'hui des awards, il y a les trophées de la prévention
20:58 qui récompensent les entreprises, qui font attention.
21:01 Alors, comment faire attention à ne pas avoir d'accidents de travail ?
21:05 D'abord, par une prise en charge morale et une prise de conscience collective
21:09 de l'importance de chacun, de la valorisation de chacun.
21:13 Un employé qui s'expose au risque au point de se couper la main
21:18 n'a pas beaucoup d'estime de lui-même, c'est malheureux à dire, mais c'est comme ça.
21:23 Donc quand vous valorisez les gens, par tous les moyens,
21:28 même le moyen important de sauvegarder,
21:34 "attame el-jenib dini", sauvegarder son corps, c'est quand même quelque chose d'important
21:38 parce que c'est une responsabilité.
21:42 Et le fait d'avoir cette prise en charge...
21:46 - Oui, parfois il y a une interprétation, parfois erronée des choses
21:49 qui consiste à se croire plus fort en affrontant un risque démesuré.
21:56 Donc ça, dans le BTP par exemple...
21:59 - On l'a dit, l'autre jour... - Oui, j'ai eu le souvenir.
22:02 - Souvent, l'homme c'est celui qui ne va pas faire attention,
22:05 ne va pas travailler sans gants parce que ça le gêne,
22:07 ne pas mettre les chaussures de sécurité parce qu'il doit les enlever de temps en temps,
22:13 ne pas faire ça, ne pas faire ça, et dire "moi j'ai 50 ans".
22:17 - Oui, certains travailleurs considèrent que c'est une façon d'être...
22:21 - Bien sûr, avec une dimension de fatalité derrière, de dire "mais ne nous arrivera que ce que ce destin..."
22:28 Toutes ces choses-là, bien sûr, c'est des idées préconçues qu'il faut combattre
22:32 pour arriver à pouvoir recréer une ambiance saine et une ambiance de prévention
22:39 pour éviter ces accidents de travail.
22:41 Alors tu l'as dit tout à l'heure, les entreprises qui vont,
22:45 même s'ils payent peu en termes de taux d'AT,
22:50 arriver à avoir plusieurs années sans accident de travail,
22:54 il y a la participation au bénéfice bien âle, tous les deux ans,
22:58 il y a une compensation entre ce qui a été payé en prime et ce qui a été versé en AT,
23:03 et quand il n'y en a pas c'est magnifique, c'est zéro, donc c'est total bénéfice,
23:07 et hors charge on va le restituer 40% quand même, ce qui n'est pas rien,
23:14 de cette balance entre ce qui a coûté la prime et ce qui a été versé.
23:19 Donc il y a ce côté win-win qui fait que les bons élèves, sur cet aspect-là...
23:25 - Sont intéressés à être récompensés.
23:27 - Sont intéressés, et puis un accident de travail,
23:29 à part ce côté financier qu'on ressasse depuis tout à l'heure,
23:32 il y a l'image, il y a le climat social, il y a comment le patron considère ses employés,
23:38 qui sont ses collègues au final, il y a tous ces aspects-là qui font que
23:42 quand on se sent considéré, on donne mieux, on travaille dans de meilleures conditions,
23:47 et on sait qu'on a de l'importance.
23:49 Alors tu as fait allusion à nos amis qui se déplacent assez sauvagement,
23:55 il faut le dire, qui sont ces livreurs-là qui ont explosé dans nos rues,
24:01 surtout dans les grandes villes,
24:03 et à tel titre qu'aujourd'hui, beaucoup de gens ne passent que par des livreurs.
24:08 C'est le livreur, aujourd'hui c'est le business qui est inversé,
24:13 c'est le livreur qui te donne le choix de ce que tu vas manger derrière.
24:18 C'est-à-dire que tu passes par la plateforme livraison
24:20 pour avoir accès à une panoplie de restaurants, d'offres ou autres.
24:25 C'est comme ça, ça a évolué, c'est l'ubérisation
24:28 qui fait que un certain nombre de métiers explosent.
24:31 Et comment ça fonctionne pour nos pauvres livreurs
24:34 qui sont certainement payés à la course,
24:36 et c'est pour ça qu'ils font vite, qu'ils font mal,
24:38 et qu'ils font n'importe comment des fois,
24:40 pour pouvoir multiplier le nombre d'interventions.
24:43 Alors sur l'aspect accident de travail de ces livreurs,
24:47 généralement ça fonctionne comme l'ubérisation.
24:50 Je précise, effectivement c'est visible.
24:54 D'ailleurs, ces plateformes les plus connues sont reconnaissables.
24:58 Donc on peut se poser la question de savoir
25:00 en cas d'accident, est-ce que c'est un accident de travail ?
25:04 J'y suis arrivé.
25:06 Et donc souvent ces livreurs fonctionnent en autopromoteur.
25:13 Ils sont juste à remplir un profil sur une plateforme
25:18 qui leur permet d'aller à voir la fameuse boîte derrière qu'ils portent.
25:24 Et derrière, ils vont se positionner à tel ou tel endroit
25:27 pour pouvoir intercepter quand ils le veulent bien,
25:32 et même le faire plus vite que leurs collègues,
25:34 telle ou telle course qui peut être livrée de la marchandise,
25:38 ou de la nourriture, ou autre.
25:40 Donc ça fonctionne un peu comme l'ubérisation, il faut le dire,
25:44 et qui n'est plus une marque, maintenant Uber n'est plus une marque,
25:48 c'est devenu un terme générique qui décrit une façon de faire.
25:53 Et donc ils vont être concernés en cas d'accident
25:58 par l'assurance responsabilité civile,
26:02 s'ils ne sont pas fautifs, de la personne qui va les percuter malheureusement.
26:05 Et donc je ne pense pas qu'ils aient,
26:08 quand ils vont avoir un accident fortuit tout seul,
26:10 s'ils glissent tout seuls et qu'ils tombent,
26:12 je ne sais pas qui derrière pourrait indemniser cette blessure,
26:16 si la personne n'a pas de couverture d'assurance AT directement,
26:20 même s'il est autopromoteur, je ne sais pas s'il a la possibilité de faire ça.
26:29 Alors si les livreurs appartiennent à une entreprise
26:33 qui est organisée pour pouvoir prendre des AT pour eux,
26:37 ça va être bien sûr cette assurance qui va être mise en jeu.
26:40 Mais en cas de sinistre, il n'y a que la chance que la personne en face ait une assurance RC,
26:48 en général c'est le cas, pour être indemnisée sur du corporel leur prix.
26:53 Dans le cas où ils ne sont pas responsables eux-mêmes ?
26:56 Dans le cas où ils seraient responsables, oui.
26:59 Ou qui aient une responsabilité partagée ?
27:02 C'est ça.
27:04 Ce qui n'est pas le cas le plus fréquent, lorsqu'on parle de ce type de...
27:08 Ce qui est à signaler, c'est que c'est assez dramatique,
27:11 il va falloir quand même réfléchir à organiser ces...
27:15 J'ai vu il y a deux jours, deux livreurs rouler sur les rails du tram à Casablanca très très vite,
27:23 ils se faisaient presque la course ou je ne sais pas quoi,
27:26 avec vraiment des conditions, même de moto assez dégradée pour faire vite.
27:31 C'est vraiment cette course au profit,
27:33 cette course même à pouvoir vivre de ce métier qui fait que...
27:38 Cette course à la course.
27:39 Cette course à la course, c'est une belle expression.
27:42 Parce que s'ils sont payés à la tâche,
27:45 il faut qu'ils fassent vite et malheureusement mal pour assumer.
27:50 Donc à signaler en rouge, la hâte d'avant que des drames n'arrivent,
27:54 mais là on les voit rouler dans le contresens, faire n'importe quoi,
27:58 remonter des avenues en sens interdit,
28:01 rouler sur les voies du tram.
28:03 Oui, les exemples on peut les multiplier,
28:05 d'ailleurs il y a des vidéos qui circulent et qui ont été extrêmement reprises.
28:09 Non mais j'évoquais cette situation parce que c'est une situation au fond nouvelle,
28:12 mais qui prend beaucoup d'ampleur et la question de savoir aussi,
28:16 il y a des justices dans certains pays qui se sont penchés sur la question.
28:19 Dans le nôtre, c'est encore dans une zone grise, on peut le dire.
28:25 Parce que quand on est entrepreneur, on cotise à la sécurité sociale.
28:30 Et donc théoriquement, ça donne droit en cas de difficulté à être soigné par.
28:34 Mais quand il n'y a pas ce système incitatif,
28:36 comme tu l'as souligné il y a de cela quelques instants,
28:39 et bien, disons que le salarié,
28:43 ou plutôt celui qui va faire cette course,
28:46 n'est pas incité à la prudence.
28:49 Au contraire, il est incité à faire le maximum de courses
28:52 pour justement avoir le plus de gains possible.
28:56 Oui, et puis ce sont des jeunes, donc ils ne se posent pas des questions
28:59 par rapport à la viabilité de tel ou tel truc, à la prudence.
29:04 Donc l'accès à ce métier est très rapide,
29:08 il suffit qu'ils s'y mettent, qu'ils aient un moyen de transport,
29:12 et ils sont dedans.
29:14 Donc voilà, c'est aussi un peu par ignorance,
29:16 par une ignorance ou par un "je m'en foutisme"
29:22 qu'on va avoir ce genre de situation.
29:24 Il y a autre chose que tu dis, qui dit qu'ailleurs,
29:27 on a commencé à organiser, à se pencher sur la question.
29:30 L'Espagne, en l'occurrence.
29:32 L'Espagne, tu sais, l'entreprise en question,
29:36 et qui est la "number one" de ça, elle est espagnole.
29:39 C'est la même ici, et qui fait partie d'un grand groupe allemand.
29:43 Et de toute façon, je pense que si ça s'organise ailleurs,
29:47 ils devraient aussi le faire ici pour nous.
29:51 Il n'y a pas de poids de mesure.
29:54 Et puis au Maroc, on s'est posé la question,
29:58 par exemple pour les trottinettes électriques,
30:00 pour d'autres moyens de transport ou de déplacement dans nos villes,
30:03 qui ont commencé à causer des soucis ailleurs,
30:05 et qui ont vu la loi rapidement se mettre en place
30:08 avec des couvertures d'assurance-hôte,
30:10 il n'y a aucune raison qu'on ne soit pas réactifs ici
30:13 pour le faire, pour telle ou telle chose, c'est clair.
30:16 - En tout cas, c'est effectivement à partir de la question de Simou Ahmed
30:21 qu'on en est arrivé à... - On le remercie Simou Ahmed.
30:24 - On a pris l'encoursant, en l'occurrence.
30:26 - Oui, mais c'est parce que c'est une belle parenthèse
30:29 et qu'on n'a pas totalement fermé, en plus.
30:31 - Oui, oui, et on pourrait reprendre, je le dis,
30:34 puisqu'il nous reste encore une dernière partie d'émission,
30:36 on va céder simplement gentiment la parole à notre collègue
30:39 de l'information, Raoul Azézat, qui est avec nous à nouveau sur le plateau,
30:42 et des heures fixes pour l'information dans cette émission,
30:46 et surtout sur cette antenne.
30:47 On se retrouve dans quelques minutes après le flash et la pause musicale.
30:50 - Nous allons parler de deux thématiques principalement,
30:52 alors l'accident de travail, nous allons parler de l'accident tout court,
30:56 l'accident de trajet, même si l'accident de trajet peut être un accident de travail.
31:01 C'est ce chapitre-là que je souhaitais ouvrir,
31:03 parce que c'était la dernière partie de la question de Simou Ahmed
31:06 qui nous avait sollicité sur la page Facebook des experts atlantiques,
31:09 on dirait qu'il s'agira peut-être de privilégier ce canal
31:13 pour nous joindre en cette dernière partie d'émission,
31:16 parce que, bon, on est pas sans savoir,
31:19 puisque beaucoup d'auditeurs nous disent qu'il y a eu un problème de ligne.
31:24 Alors autant effectivement nous écrire si vous avez des sollicitations particulières
31:28 par rapport à cette fin d'émission sur la page Facebook des experts atlantiques.
31:33 Donc la question de Simou Ahmed, mon cher Younes,
31:35 concernait aussi ce qui méritait d'être qualifié comme étant un accident de travail,
31:40 je pensais aux accidents de trajet qu'on essaie des fois de qualifier comme accident de travail.
31:45 Alors on était sur l'activité des livreurs et des gens qui imprudemment
31:51 ont des conduites un peu dangereuses, et je voudrais, je voudrais,
31:55 d'ailleurs je remercie mon ami Séabdoul Rahim,
31:58 qui est intermédiaire d'assurance à l'agence IFRI,
32:02 et qui écoute beaucoup cette émission et apporte beaucoup d'éclaircissement,
32:05 tout va bien aller, et qui apporte un témoignage d'homme du métier,
32:11 qui est celui de savoir que toutes ces motocyclettes,
32:16 ces deux roues ou autres qui empruntent des voies privatives,
32:19 et je pense, tout à l'heure on a pris l'exemple du tramway, mais il y a aussi...
32:23 - Les trottoirs, parfois.
32:25 - Les trottoirs, mais surtout le busway, aujourd'hui,
32:27 il y a le busway qui est la voie que va emprunter le bus spécial,
32:30 et qui est encore plus confortable pour les gens,
32:33 pour rouler, parce que c'est une chaussée en macadam,
32:36 donc ils roulent tranquillement, à haute vitesse malheureusement,
32:39 il faut qu'ils sachent, en cas de sinistre, en cas de souci,
32:42 ils sont 100% responsables, donc ça c'est très grave de savoir que
32:46 c'est une voie qui n'est pas censée être empruntée.
32:48 Alors ça donne trop envie, parce qu'elle est plus grande des fois
32:51 que la vraie chaussée, elle est plus large,
32:53 elle est bien goudronnée, bien plate,
32:55 et donc aujourd'hui on constate que beaucoup de gens roulent dedans
32:59 sans aucun souci, en totale impunité.
33:03 Donc attention, vous êtes totalement responsables,
33:07 en cas de souci, au niveau de la voie du tramway,
33:11 au niveau de la voie du busway, sur les trottoirs, ça on le sait.
33:15 - C'est-à-dire que ceux qui n'ont que la responsabilité civile,
33:18 ils paieront plein pot, c'est ce que j'entends.
33:20 - Ça d'abord, et puis en cas de sinistre, quels qu'ils soient,
33:23 même s'ils sont eux-mêmes percutés par quelqu'un ou quelque chose ou autre,
33:26 ils sont responsables. De toute façon, quelle que soit la situation,
33:30 vous n'avez rien à faire sur cette voie, c'est des voies privatives.
33:34 Alors si vous percutez le bus, ou que le bus vous percute,
33:37 et c'est pareil pour le tram, si vous êtes sur sa voie,
33:41 c'est vous qui voyez, comme vous le savez.
33:45 C'est vous qui voyez.
33:47 - Bon, et en l'occurrence, la responsabilité est totale.
33:50 Alors pour qu'on réponde justement à l'aspect qui concerne
33:54 l'accident de trajet, mon cher Younes,
33:57 qu'est-ce qui mérite d'être qualifié comme étant un accident de travail
34:00 lorsqu'il y a un accident de trajet ?
34:03 En général, le principe est tout simple, c'est que si on se dirige
34:06 vers le lieu de travail, sensément on peut se dire
34:09 qu'il s'agit d'un accident de travail.
34:11 - Oui, alors il y a une limite de temps, qui était à un moment d'une demi-heure,
34:15 mais aujourd'hui elle est prise en considération sur, on va dire,
34:18 avec une optique plus large, parce qu'il y a des déplacements
34:21 qui demandent plus de temps, on le voit, même urbain,
34:24 ça demande plus de temps des fois d'aller au niveau de son travail.
34:27 Il y avait aussi un cadrage horaire d'heure du travail,
34:30 mais on ne va pas pénaliser quelqu'un qui reste plus longtemps au travail
34:33 ou qui fait de l'extra time ou qui fait des choses par rapport à ça.
34:36 Donc c'est, on va dire, assez discutable sur la distance, les lieux
34:41 et aussi les horaires de travail.
34:45 Il y a des déplacements qui peuvent être pris en considération
34:49 parce que vous avez un ordre de mission,
34:54 votre métier qui nécessite des déplacements,
34:59 je pense en l'occurrence aux délégués médicaux
35:01 et à certains métiers qui sont itinérants.
35:04 Donc il y a ces aspects-là qui sont pris en considération.
35:07 Il y a eu une extension de la perception de l'accident de travail aussi
35:12 par rapport à Covid, qui a beaucoup fait émerger le télétravail.
35:18 Si vous êtes assuré par rapport à votre entreprise,
35:21 mais par contre vous êtes chez vous,
35:23 il y a des entreprises qui n'ont pas repris le présentiel depuis Covid,
35:26 il faut le savoir, ça veut dire que depuis mars 2020...
35:30 - On a des collègues qu'on voit des fois de façon épisodique.
35:33 - Non, il y a carrément des entreprises au Maroc...
35:35 - Depuis Covid-19, bien entendu.
35:37 - Il y a des entreprises au Maroc qui n'ont pas repris le présentiel
35:40 et qui, depuis trois ans, travaillent depuis chez eux.
35:43 Il faut le faire.
35:45 Donc couverture aussi, lorsque un événement arrive.
35:49 Alors quand on permet cette extension à chez vous,
35:53 comment la contrôler ?
35:55 Parce qu'une personne chez elle peut être, à un moment donné,
35:58 pendant le travail ou pendant qu'elle est connectée,
36:01 faire telle ou telle tâche chez elle,
36:03 qui peut être du bricolage,
36:05 j'ai pris "bricolage" d'abord pour ne pas dire "ménage",
36:08 pour rester dans l'homme d'abord, misogynie attention !
36:12 Donc ça peut être du bricolage...
36:15 - Les travaux domestiques...
36:17 - Ça peut être du bricolage fait par une femme,
36:20 ou de la cuisine fait par un homme...
36:22 (rires)
36:24 - Oui, parce qu'il y a la théorie...
36:26 - Le brouillage de cartes !
36:28 - Il y a les travaux théoriques et puis il y a les travaux pratiques.
36:31 Je ne suis pas certain que les deux, parfois,
36:33 se rejoignent dans les cas majoritaires.
36:35 - Donc tous ces cas de figure, aujourd'hui,
36:37 peuvent être éligibles à l'accident de travail quand il vient.
36:39 Alors après, l'accident de travail, c'est quoi ?
36:41 - C'est un événement avec lésion corporelle
36:44 qui peut survenir d'une façon soudaine.
36:48 Donc il ne faut pas que ce soit...
36:50 Il y a le distingo avec les maladies professionnelles
36:52 qui sont un autre chapitre,
36:54 et qui méritent une émission spéciale.
36:56 Je crois qu'on en a fait un il y a...
36:58 - C'est important de surligner le distingo.
37:00 Des fois, il y a cette confusion, parce qu'on se dit
37:02 "c'est lié au travail, donc l'assurance devrait le prendre en charge".
37:05 Or, ce n'est pas tout à fait la même chose.
37:07 Parce que tu parlais tout à l'heure de la loi.
37:09 La loi, également, la matière fait...
37:11 - L'accident de travail, il faut qu'il y ait le côté soudain.
37:15 Le côté soudain.
37:17 Alors, bien qu'il y ait eu un certain nombre de fantasmes
37:19 et de réflexions autour du soudain,
37:22 est-ce qu'il est provoqué ou pas ?
37:24 Donc, j'ai en tête l'exemple de l'ouvrier
37:28 en bâtiment qui inhale
37:30 pendant des années ou des semaines
37:34 des vapeurs de produits chimiques,
37:37 et qu'un jour, il est étourdi,
37:39 et qu'il décroche de sa nacelle ou de son échelle
37:42 et qu'il tombe soudainement,
37:44 la conséquence, est-ce qu'elle démarre ?
37:46 Ou si tu veux, la cause, est-ce qu'elle démarre
37:48 à la glissade ?
37:50 Ou alors, par rapport au fait qu'il ait eu telle ou telle chose ?
37:55 - Tel ou tel comportement.
37:56 - Les maladies professionnelles sont très cadrées,
37:58 parce qu'il y a des catégories,
38:00 il y a des classes,
38:02 il y a des listes de maladies professionnelles,
38:04 avec un certain nombre de conduites
38:06 amants et avals par rapport à ça.
38:09 Mais les assurances apportent des couvertures
38:14 à T et maladies professionnelles,
38:16 donc c'est à T et MP,
38:18 et on pourra en reparler en loin et en large,
38:21 si on a l'occasion d'avoir même un spécialiste
38:23 des maladies professionnelles,
38:25 parce qu'il y a beaucoup de choses qui...
38:27 - Oui, et des fois, effectivement, on a besoin d'expertise,
38:30 et je crois que les tribunaux aussi,
38:32 parce que tout n'est pas prévu,
38:34 et on peut le comprendre,
38:36 tout n'est pas prévu par avance, par la loi,
38:38 et certaines des maladies nécessitent des caractérisations
38:40 et des expertises,
38:42 d'où la nécessité peut-être de prévoir
38:44 un spécial accident de travail
38:46 et maladies professionnelles,
38:48 peut-être pour approfondir ces questions-là.
38:50 Il y a des retours,
38:52 des auditeurs qui nous ont contactés,
38:54 notamment sur la page Facebook des experts atlantiques,
38:56 par rapport à la...
38:58 - Maintenant qu'ils savent que le standard est en quête.
39:00 - Ah oui, bien entendu.
39:02 Je ne suis pas certain qu'on ait le temps
39:04 d'épuiser toutes les questions,
39:06 je vais simplement relever des mots sympathiques,
39:08 il y a des mots de remerciement
39:10 de certains des professionnels,
39:12 et parfois des connaissances que tu as, mon cher Younes,
39:14 et je pense notamment
39:16 à Simon-Hamed qui nous a écrits à nouveau,
39:18 il y a des questions
39:20 qui nécessitent des émissions,
39:22 comme Sineordine qui nous dit
39:24 "Qu'en est-il de l'assurance maritime ?"
39:26 - Oui, ça, ça mérite un spécial,
39:28 maritime, plaisance, etc.,
39:30 à l'approche de l'été,
39:32 à l'approche des...
39:34 Il faut prévoir un spécial, mon cher Bada.
39:36 - Oui.
39:38 - Alors si Abdelrahim, de mon côté, il dit aussi "Attention,
39:40 principalement marcher sur le busway,
39:42 surtout sur le boulevard,
39:44 Koblenzor, le Côte et Mokdad, le Héryzé."
39:46 Donc il est vraiment précis
39:48 où est-ce que les gens roulent
39:50 comme ça, les livreurs et les boteaux,
39:52 et sachez que vous êtes 100% responsables.
39:54 - Alors, comme on a fait
39:56 oeuvre utile, je voudrais qu'on termine
39:58 et comme ça on aura clôturé notre
40:00 émission. - Déjà ?
40:02 - La boucle est bouclée, mon cher
40:04 Younes. C'est l'auditeur
40:06 Amouna
40:08 qui nous avait écrit en début d'émission
40:10 sur le rétroviseur, alors il est parti
40:12 chercher le contrat
40:14 pour voir ce à quoi il avait droit.
40:16 Et c'est vrai,
40:18 c'est quand même...
40:20 Il se trouve que dans ce contrat, la poire
40:22 est coupée en deux.
40:24 C'est-à-dire qu'il est prévu des remboursements
40:26 mais à hauteur de 50%.
40:28 - Ah, ça c'est bien. Alors tu as ce genre
40:30 de cas de figure. - Mais
40:32 il s'en est indigné un peu parce que
40:34 j'imagine qu'il n'était pas au fait de
40:36 ces questions parce que personne ne fait l'exégèse
40:38 d'un contrat d'assurance, enfin très rare,
40:40 par avance,
40:42 en prévoyant tous les cas de figure qu'ils allaient
40:44 rencontrer en achetant une voiture
40:46 ou bien en conduisant
40:48 sur les routes. Alors il nous dit "J'ai une assurance
40:50 tout risque avec un supplément
40:52 d'assurance brie des optiques et rétroviseur
40:54 et j'ai eu un sinistre, au rond-point,
40:56 responsabilité partagée,
40:58 casse du rétroviseur, mon assurance
41:00 m'a proposé un remboursement
41:02 à hauteur de 50%."
41:04 Alors c'est quand même tout à fait
41:06 différent, mon cher Jonas.
41:08 C'est la responsabilité
41:10 de celui qui a causé l'accident
41:12 qui permet
41:14 d'assumer, je crois,
41:16 des remboursements à hauteur de 50%.
41:18 C'est une nuance.
41:20 - Oui.
41:22 - On peut difficilement
41:24 faire plus la conique.
41:26 - Plus court, oui.
41:28 On revient au pare-chocs et au
41:30 rétroviseur. C'est bien qu'on est
41:32 mais suite, bien sûr, à la réaction
41:34 de la dame qui a posé une question
41:36 par rapport à la couverture des
41:38 rétroviseurs. Effectivement, par
41:40 rapport aux glaces et au rétroviseur,
41:42 on peut avoir des couvertures
41:44 sous conditions. Alors les conditions peuvent être multiples.
41:46 Ça peut être, bien sûr, des plafonds
41:48 au niveau des capitaux
41:50 engagés. Et sachez que c'est la même chose
41:52 pour le bris de glace. Le bris de glace,
41:54 souvent, le contrat, vous allez avoir
41:56 x milliers de dirhams par an.
41:58 Donc vous êtes libre de vous faire
42:00 casser votre bris de glace,
42:02 votre pare-brise et votre lunette arrière
42:04 autant de fois que vous voulez. - Il y a un plafond.
42:06 - Il y a un plafond. Vous avez droit à 10 000 dirhams par an.
42:08 Débrouillez-vous. Vous faites avec, comme vous voulez.
42:10 Allez le changer à la maison à 9 999
42:12 dirhams ou alors
42:14 en adaptable moins cher.
42:16 Mais vous n'allez pas pouvoir avoir
42:18 10 000 dirhams par an plus que ça.
42:20 Vous avez des catégories plus chères, mais vous payez plus cher.
42:22 Je veux dire des plafonds
42:24 plus élevés, etc. La même chose
42:26 pour les extensions.
42:28 La dame fait bien de le signaler
42:30 par rapport aux rétroviseurs
42:32 ou autres. Alors les rétroviseurs, sachez que
42:34 des fois, elles distinguent entre
42:36 le mécanisme électrique, le rétro, la coquille,
42:38 etc. Enfin, ça c'est trop technique. On ne va pas
42:40 entrer dans ces subtilités. Mais posez
42:42 des questions. Vous avez
42:44 vous avez, T'bark Allah,
42:46 une équipe extraordinaire
42:48 d'intermédiaires
42:50 d'assurance qui peuvent
42:52 vous apporter des détails sur
42:54 les questions. Posez des questions.
42:56 J'ai décidé de prendre
42:58 cette couverture sur les
43:00 optiques et sur les
43:02 rétro. Je pose des questions.
43:04 Qu'est-ce qui est couvert, qu'est-ce qui n'est pas couvert,
43:06 jusqu'où je peux aller, jusqu'à quand, etc.
43:08 Et l'intermédiaire
43:10 d'assurance, c'est son métier. C'est des
43:12 professionnels et des
43:14 super connaisseurs du métier
43:16 de l'assurance. Ils sont
43:18 là pour répondre à vos questions.
43:20 Et voilà. Donc,
43:22 utilisez ça.
43:24 C'est important. Quand vous faites votre choix
43:26 d'intermédiaire d'assurance,
43:28 c'est un assureur conseil.
43:30 - Mais la difficulté, c'est que des fois, certains
43:32 ont peur d'étaler leur ignorance, mais il n'y a
43:34 aucune honte, disons, là-dedans,
43:36 puisqu'on ne peut pas s'intéresser à tout.
43:38 A chaque fois que je lis un...
43:40 je vois un ouvrage sur les assurances, c'est un pavé.
43:42 C'est presque une arme
43:44 transportable, mon cher Younes.
43:46 C'est dire le nombre de connaissances
43:48 et le nombre d'aspects qu'il s'agit
43:50 de connaître lorsqu'on parle d'assurance.
43:52 - Mais allez à l'essentiel. Posez des questions directes.
43:54 Vous n'êtes pas concerné par... Quand vous allez
43:56 prendre votre assurance auto, il y a 3-4
43:58 questions essentielles et simples à poser.
44:00 Et je pense que
44:02 comme c'est récurrent, ça va aller très
44:04 très vite. - Oui, on s'en pose
44:06 des questions, mais
44:08 souvent à posteriori,
44:10 parce que le problème survient.
44:12 - Absolument. Alors ce que tu dis est essentiel.
44:14 Il y a la vie, quand vous avez une relation avec un intermédiaire
44:16 d'assurance, il y a la vie avant-sinistre et la vie
44:18 après-sinistre. Alors arrangez-vous
44:20 pour que la vie après-sinistre soit aussi
44:22 agréable que celle avant.
44:24 Et voilà. Donc posez des questions avant.
44:26 - "Li aoulos sart, ahronor"
44:28 - On terminera alors
44:30 sur cette belle conclusion,
44:32 mon cher Younes, et je te remercie pour ta présence avec nous
44:34 les mercredis. Je remercie
44:36 ceux qui nous ont écrit en nombre ce matin.
44:38 On programmera une autre émission
44:40 comme tous les mercredis consacrées aux assurances.
44:42 Et on aura l'occasion peut-être d'aborder
44:44 des questions que vous n'avez pas pu poser
44:46 à l'antenne. Nous avons le temps de nous rattraper.
44:48 Tout au long de l'année,
44:50 vous avez les Experts Atlantiques où vous pouvez
44:52 également poser toutes vos questions
44:54 en général, par tous les moyens,
44:56 par écrit ou oralement.
44:58 Je vous dis à demain, chers auditeurs, pour une autre émission
45:00 des Experts. Elle sera consacrée
45:02 à la copropriété, mais je cède la parole
45:04 à mes collègues de l'actualité.
45:06 Je vous dis à demain. Excellente suite des
45:08 programmes sur nos ondes.
45:10 [Musique]

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