• il y a 4 mois

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00:00C'est une France divisée et fracturée qui a émergé des urnes au lendemain du deuxième
00:05tour des élections législatives anticipées.
00:07Certains parlent d'une victoire de la gauche, d'autres mettent en avant la progression
00:11historique du RN au Parlement, quand d'autres encore soulignent la résilience du camp présidentiel
00:17que certains commentateurs et sondeurs voyaient déjà au bord de l'implosion.
00:21La réalité des chiffres est en tout cas implacable.
00:24Le nouveau Front populaire remporte le plus grand nombre de sièges, 182, suivi du camp
00:28présidentiel avec 168 sièges et le RN envoie tout de même 143 députés au palais Bourbon.
00:35Une configuration qui ne permet à aucun camp de pouvoir gouverner sereinement mais qui
00:39logiquement devrait permettre à la coalition de gauche de proposer un premier ministre
00:42et une équipe gouvernementale.
00:43Mais là aussi rien n'est sûr, rien n'est acté.
00:46La première prise de parole d'Emmanuel Macron après l'annonce des résultats laissait
00:50entendre qu'il ne comptait pas donner si facilement le pouvoir au vainqueur mais a-t-il réellement
00:55le choix ?
00:56A quel sens le mènera-t-il jusqu'à prendre une décision qui va à l'encontre de l'expression
01:00populaire ? Difficile de l'imaginer mais avec les esprits les plus chagrins ne serait
01:07sans doute pas surpris de voir l'apprenti sorcier de l'Elysée jouer avec le feu pour
01:12la énième fois.
01:13Une chose est sûre, Jean-Luc Melenchon l'a d'ailleurs clamé haut et fort hier, il n'y
01:17aura pas de négociations avec le camp du président pour faire des combinaisons contre
01:21nature.
01:22La France deviendra-t-elle alors ingouvernable ? Se dirige-t-on vers une crise de régime ?
01:27La cinquième république est-elle dépassée ? On en parle ce matin dans Les Décodeurs.
01:32Juste après les infos.
01:33Les Décodeurs d'Atlantique matin avec Hassan Alaoui et Hafez Abou Talab, on parle des élections
01:39législatives en France, résultat sans appel ou pas d'ailleurs avec un parlement divisé,
01:49une victoire toute relative de cette coalition de la gauche qui a remporté 182 voix.
01:54Le RN, que tous les sondeurs donnaient vainqueur de ce scrutin, n'arrive que troisième avec
02:00143 sièges pour l'instant et le camp présidentiel qui limite la casse et qui fait mieux d'ailleurs
02:07que limiter la casse avec 168 sièges.
02:11168, moi, j'ai aujourd'hui ce matin, devenant ainsi la deuxième force au Parlement.
02:18Pour commencer, une petite réaction après l'annonce de ces élections.
02:22Est-ce que vous étiez surpris tous les deux ? Je commence par vous, Hassan Alaoui.
02:26Écoutez, oui, c'est le moins qu'on puisse dire.
02:28Oui, surpris.
02:29Surpris parce que jusqu'à 48 heures avant, quand la campagne a cessé, je veux dire,
02:37de se dérouler et que les comptes étaient pratiquement fermés, eh bien, le RN était
02:43crédité d'une majorité, si ce n'est pas une majorité absolue, c'est une majorité
02:48très large.
02:49Aujourd'hui, bien entendu, il est classé troisième dans un champ, je veux dire, décomposé
02:56parce qu'il faut le dire, où la tendance, je veux dire, la marque de fabrique aura été
03:03tout de suite et surtout un désordre total, un chamboulement extraordinaire et surtout,
03:10surtout, des discours tonitruants qui, évidemment, nous trompaient.
03:15Mais je souligne quand même un détail.
03:18Un détail, c'est qu'encore une fois, les sondages nous ont floués et fourvoyés.
03:25C'est-à-dire ?
03:26Au deuxième tour.
03:27Au premier tour, il ne s'est pas trompé de beaucoup.
03:30Comme d'habitude, on nous a floués.
03:32C'était acquis le RN, gagné, etc.
03:37Et puis surtout, la donne Mélenchon, qui est vraiment l'inédit aujourd'hui, c'est-à-dire
03:44la nouveau taux, c'est quand même Jean-Luc Mélenchon, qui est un leader historique et
03:49qui est combattu, a été, je veux dire, très critiqué, violemment même.
03:56Et donc, aujourd'hui, il émerge à la tête d'une coalition très, très large qui contient
04:01quand même au moins trois grands partis, trois grandes forces.
04:05On va l'écouter, Jean-Luc Mélenchon, parce qu'il a pris la parole hier pour dire des
04:09choses claires, limpides et précises, adressées aussi bien au président Emmanuel Macron qu'à
04:15ses alliés au sein de cette coalition de la gauche.
04:18J'aimerais avoir également ton son de cloche, Hafez, par rapport aux résultats d'hier.
04:22Surpris ou pas ?
04:23Oui, bien sûr, surpris, puisque tout le monde donnait le Rassemblement National en tête.
04:28Et c'est vrai qu'à mesure qu'on s'approchait du second tour, on sentait qu'il y avait une
04:36baisse, effectivement, dans les sondages, mais on ne s'attendait pas à ce que ce soit
04:39une baisse aussi importante.
04:40Il y a aussi le résultat du camp présidentiel.
04:44Finalement, Emmanuel Macron s'y débrouille bien.
04:47Renaissance est le premier parti du Parlement ce matin.
04:53Oui, mais il ne faut pas raisonner de la sorte, parce que c'est aux yeux de la loi
04:57et aux yeux du règlement de ces élections, ce sont les étiquettes qui comptent.
05:01Les coalitions, voilà, exactement.
05:02La première force politique en France aujourd'hui, c'est le nouveau Front Populaire.
05:06Mais il n'en demeure pas moins que Renaissance est quand même le premier parti à l'Assemblée.
05:13Je suis d'accord avec lui, en termes de chiffres, effectivement, c'est le premier aujourd'hui.
05:19C'est une révélation inévitable.
05:21C'est important.
05:22C'est important que finalement...
05:23Ne me dites pas ce matin que le camp présidentiel a remporté ces élections.
05:27C'est tout l'inverse, en fait.
05:29Emmanuel Macron est en difficulté, mais il faut souligner que son parti est le premier
05:33du Parlement.
05:34Effectivement, le nouveau Front Populaire est le grand gagnant.
05:38Le camp présidentiel a perdu des sièges par rapport à 2022, donc c'est une défaite.
05:44Le Rassemblement national, certains parlent d'une défaite du RN.
05:47Au contraire, j'y vois une avancée, une progression.
05:51Ils ont 50 députés de plus.
05:53Voilà.
05:54Le nouveau Front Populaire a de facto remporté ces élections avec le nombre le plus important
05:59de sièges.
06:00Maintenant, le paradoxe de ce scrutin, c'est qu'on a l'impression, c'est pas qu'une impression
06:04d'ailleurs, c'est la réalité, que soit tout le monde a gagné, soit tout le monde a perdu.
06:08C'est très flou, en fait.
06:09La situation est très floue.
06:10Et en essayant de nous projeter vers l'avenir, on a du mal à voir émerger une majorité
06:16qui puisse gouverner sereinement.
06:19C'est ça la question à laquelle personne n'a de réponse aujourd'hui, c'est qui va
06:22gouverner le pays ?
06:23Qui sera nommé Premier ministre ?
06:24Est-ce qu'Emmanuel Macron sortira de son tiroir des articles de la Constitution, notamment
06:32qui lui permettrait de faire en quelque sorte ce qu'il veut pendant un certain temps ?
06:35Il faut au moins 12 mois pour qu'il y ait une nouvelle dissolution, c'est-à-dire qu'il
06:40y a une assemblée qui est ingouvernable pour au moins 12 mois.
06:46Et c'est vrai que c'est vraiment ingouvernable, c'est la coordonnature du cercle.
06:49D'ailleurs, la semaine dernière, on était avec vous, Hassan Alaoui, et vous l'avez
06:53prédit, cette crise de régime à venir, et on s'y dirige tout droit.
06:57C'est exactement ce qui se passe, c'est une crise de régime, tout à fait.
07:01Alors pas encore, on n'a pas encore entendu ni le Président officiellement, normalement
07:04il devrait tendre la main au premier parti arrivé.
07:07Vous savez, ça c'est une chose, mais notre réalité, la crise de régime, c'est qu'aujourd'hui,
07:14la Ve République est en train de passer, n'est-ce pas ? Elle est en train de passer
07:24à côté, parce que tout ce qui concerne ces institutions, ces mécanismes de gouvernance,
07:31je veux dire, les choix, la composition des membres, je veux dire, de l'équipe dirigeante,
07:37et tout ça, ça tombe à la trappe, parce que, tout simplement, ça ne fonctionne plus.
07:43Et donc la nouvelle République qui sera la 6ème République, d'ailleurs, Mélenchon
07:47demande, puisque c'est maintenant la voie autorisée, la voie gagnante, en quelque sorte,
07:54c'est quand même lui, et bien on y va, sauf que ce pullulement de partis, de formations,
08:01ça va poser un problème très très très grave, parce qu'on va, c'est ce que Boutal
08:06m'a dit, on va vivre dans la mélasse, dans une crise qui va durer des mois et des mois,
08:10n'est-ce pas ?
08:11C'est pas sûr, ça peut durer, oui, mais c'est pas sûr.
08:14Il faut une voie, une même voie, pour gouverner, c'est-à-dire un consensus, mais il n'y a
08:19pas de consensus.
08:20Aujourd'hui, les tractations en continuent, le président de la République française
08:24est parti, va partir en tout cas à Washington, à New York, ou je ne sais pas où, pour assister
08:29au sommet de l'OTAN, et donc il y aura un répit de quelques jours, il va revenir en
08:34fin de semaine, et puis les autres ont recouru encore à ce qu'on appelle une tambouille,
08:40parce que c'est le mois à la mode aujourd'hui, n'est-ce pas ? Et on va voir qu'il y a des
08:44déchirements.
08:45Faute d'accords ou de compromis entre les partis, il peut très bien demander à l'équipe
08:52actuelle de gérer les affaires courantes, le temps d'exprimer, c'est ce qu'on appelle
08:55une gestion technique.
08:56Le temps de dépasser cette période estivale, les Jeux olympiques aussi, mais certains esprits
09:05chagrins pourraient y voir là la volonté manifeste du président de voler l'élection
09:10à ceux qui l'ont emporté.
09:11Mais c'est ce qui se passe, de toute façon, quoi qu'il en soit, il aura gagné.
09:16C'est le président qui sera gagnant de cette affaire.
09:18Donc à la fin de compte, la dissolution était un pari gagnant pour le président.
09:22La dissolution, c'était un pari, bien sûr, dangereux, mais aujourd'hui…
09:27Pari gagnant, vous dites ?
09:28Je ne dis pas gagnant, c'est un pari dangereux, pardonnez-moi l'expression, pour foutre
09:34le désordre.
09:35Je peux me permettre de vous interrompre ? Moi je dirais que c'est un pari perdant pour
09:39deux raisons.
09:40Mais je n'ai pas dit gagnant, moi, pour que vous disiez gagnant.
09:42Je sais, je voulais vous poser la question pour savoir si vous alliez le dire ou pas.
09:45Mais pour deux raisons, d'abord, le nombre de parlementaires qui a baissé au Parlement,
09:50donc le camp est sorti affaibli de cette élection.
09:53Et puis le deuxième élément intéressant que certains ne mettent pas assez en valeur,
09:58c'est la fracture qui existe aujourd'hui entre l'Élysée, entre le président Emmanuel
10:03Macron et ses députés qui étaient hier ses alliés.
10:08Aujourd'hui, il y a clairement une volonté de la part de Gabriel Attal, de tous les
10:12cadors de ce gouvernement, de se démarquer, de se détacher au maximum.
10:16Ils l'ont compris.
10:17Il nous a lâchés en dissolvant l'Assemblée nationale.
10:21À partir de maintenant, c'est chacun pour soi.
10:24C'est ça, c'est ce que je dis.
10:25C'est le désordre total.
10:26Je ne dis pas que vous ne le dites pas.
10:27C'est le désordre total.
10:28On va vivre des mois et des mois, jusqu'à peut-être la dissolution prochaine.
10:35Si tant est qu'on puisse croire que, évidemment, ça va continuer sur le plan institutionnel,
10:40sous cette forme inédite et nouvelle aujourd'hui, à savoir la gauche qui veut gouverner, et
10:50on le saura dans quelques jours.
10:51Et qui devrait en principe.
10:52En principe, logiquement, démocratiquement, c'est ça.
10:55Normalement, Jean-Luc Mélenchon devrait être nommé féminin.
10:59Et pour éviter qu'on aille vers ce chaos dont parle Hassan, il faut avoir une personnalité
11:05forte.
11:06Et c'est vrai que Jean-Luc Mélenchon est très clivant, mais dans ce chaos-là...
11:11Qu'est-ce que vous appelez clivant ? Parce que tout le monde me sort ce mot.
11:14Non, non.
11:15Effectivement, le mérite lui revient.
11:18L'essentiel du mérite lui revient, puisqu'il a pu...
11:20Clivant dans ce sens, vous dites.
11:22Mais pour revenir au mot clivant, le mot clivant, c'est que malheureusement, il s'avère que
11:28chez ses adversaires, cette personne est rédhibitoire.
11:30C'est-à-dire qu'il refuse d'aller plus loin lorsque le mot Mélenchon est mentionné.
11:36Ce que je trouve, moi, dommage.
11:38On va marquer une pause, parce qu'on est déjà en retard.
11:40Il mériterait de...
11:41Mais on va continuer de parler de Jean-Luc Mélenchon après la pause info.
11:44On va d'ailleurs l'entendre, parce qu'il y a un extrait intéressant de sa prise de
11:47parole d'hier qu'on va écouter.
11:49Mais ce sera juste après les infos.
11:50A tout de suite.
11:51La suite des décodeurs d'Atlantique Matin avec Hafez Boutahlebi Hassane Alaoui.
11:55On décode, on commente, on décrypte les résultats de ces élections législatives
12:00en France.
12:01On va mettre les portables sur mode avion, puisqu'on est en direct à l'antenne dans
12:06le sud du Radio-Safifi.
12:07On était en train de parler de Jean-Luc Mélenchon.
12:11La logique des choses voudrait que le parti ou la coalition arrivée en tête de ces élections
12:19puissent proposer un premier ministre au président Emmanuel Macron.
12:25C'est la logique des choses maintenant.
12:28On sait, il l'a répété à plusieurs reprises, que le président Emmanuel Macron n'appréciait
12:34guère Jean-Luc Mélenchon et on disait qu'il était clivant.
12:39Mais entre les désirs et les souhaits des uns et les règles ou les lois qui régissent
12:48les élections en France, il y a un monde et Emmanuel Macron devrait être en tout
12:54cas contraint de choisir parmi cette coalition arrivée en tête des élections.
12:57Mais avant d'en parler, j'aimerais que l'on écoute Jean-Luc Mélenchon qui s'est adressé
13:03aussi bien à Emmanuel Macron hier qu'à ses soutiens potentiels dans cette coalition
13:08de gauche.
13:09Et le message est un peu plus clair.
13:11On l'écoute.
13:12Avec ces bulletins de vote, une majorité a fait un autre choix pour le pays.
13:17La volonté du peuple doit être dorénavant strictement respectée.
13:22Dès lors, aucun subterfuge, arrangement ou combinaison ne seraient acceptables.
13:30Les leçons du vote sont sans appel.
13:34La défaite du président de la République et de sa coalition est clairement confirmée.
13:40Le président doit s'incliner et admettre cette défaite sans tenter de la contourner
13:53de quelque façon que ce soit.
13:55Le président a le pouvoir, le président a le devoir d'appeler le nouveau Front Populaire
14:03à gouverner.
14:04Voilà, le président a le pouvoir, a le devoir d'appeler le nouveau Front Populaire à gouverner.
14:15Il essaie de le contraindre à faire ce qu'il devrait être fait en temps normal, Hassan
14:22Alaoui ?
14:23Ça a au moins le mérite de la clarté.
14:25Il ne le contraint pas.
14:26En vérité, il défend, si vous voulez, les textes constitutionnels et institutionnels.
14:33C'est une propension, je veux dire, à dire la vérité.
14:38Et ça a toujours été ainsi, c'est-à-dire, je veux dire autrement dit, le parti gagnant
14:45doit être à la tête du gouvernement et, bien entendu, avec un nom ou des noms qui
14:52appartiennent à ce même parti gagnant pour être désigné par le président de la République
14:57qui, évidemment, a le pouvoir.
14:58Oui, mais si on se pose la question aujourd'hui, même en France, cette question est posée,
15:02c'est-à-dire qu'il y a une incertitude.
15:04Ça, c'est la logique, maintenant, des choses.
15:06À côté, la réalité, c'est, je dirais, pardonnez-moi l'expression, jupéterienne.
15:12C'est-à-dire, en fait, est-ce que Macron va-t-il s'incliner ou non à cette réalité
15:17des choses ? N'est-ce pas ? Est-ce qu'il ne va pas, évidemment, chercher à, comme
15:24a dit Jean-Luc Mélenchon, à tripatouiller, si vous permettez l'expression, à tripatouiller
15:31pour, évidemment, contourner le choix qui devrait être celui sur Jean-Luc Mélenchon
15:38qui est le leader ?
15:39Mais, de son côté, il a été clair, il n'y aura pas de compromis ni de combinaison,
15:44en fait, avec le camp présidentiel.
15:45Alors, maintenant, on va jusqu'au bout de cette logique.
15:48Si, tant est qu'on puisse imaginer que le président de la République ne choisira pas
15:53Jean-Luc Mélenchon, ça veut dire qu'il refuse, donc, la victoire et de Mélenchon
16:01et de son groupe.
16:02Ça veut dire qu'on rentre…
16:04Non, il peut refuser de désigner Jean-Luc Mélenchon, mais il peut accepter une autre
16:09personnalité ici de cette coalition de gauche.
16:12Ce n'est pas la même chose.
16:13Oui, si, c'est la même chose, parce que, tout simplement, ici, le combat c'est entre
16:17deux coques, tout simplement, bien sûr, Mélenchon et Macron qui se révèlent maintenant une
16:23espèce de génie aussi tardif, mais il est là parce que, vraiment, c'est, j'allais
16:28dire, le maître des horloges et qui est en train de…
16:32Au fond, je vais vous dire une chose qui va vous choquer, dans tout ça, c'est Macron
16:37qui a gagné.
16:38Pourquoi ?
16:39Parce que Macron, dès le premier tour, quand il a imaginé cette dissolution, il était,
16:44il l'a fait, il l'a proclamé au nom de ce qu'il a appelé une clarification.
16:47C'est-à-dire qu'il en avait marre, pardonne-moi d'avoir une majorité pas absolue mais simple
16:54pendant deux ans, que ces textes ne passaient pas et ne passaient que par les 49.3.
17:00Oui, je peux vous interrompre encore une fois.
17:02Justement, pour moi, le pari, il est perdu, puisque, d'un côté, la clarification n'a
17:06pas eu lieu.
17:07La France, elle est divisée plus que jamais aujourd'hui et, deuxièmement, le camp présidentiel
17:11a perdu des sièges.
17:12Non, la clarification, en ce sens, c'est qu'elle a révélé trois groupes forts,
17:16maintenant.
17:17Oui, mais c'est pas clair, justement.
17:18Oui, mais écoutez, non, ça se passe, on revient à la quatrième.
17:21Et le camp présidentiel a perdu des sièges.
17:22Donc, c'est un pari perdant.
17:24On revient à la quatrième république, c'est-à-dire le désordre, le cafouillage,
17:29les micmacs, les… comment dirais-je ? Les jeux mafieux, à la limite.
17:36Ben oui, c'est comme ça.
17:37La politique, c'est comme ça.
17:38Le pouvoir bascule de Matignon au Palais-Bourbon, c'est ça, c'est un retour à la quatrième
17:44république.
17:45À la quatrième république et François Ruffin, d'ailleurs exclu, François Ruffin
17:49par Mélenchon, l'a dit, tout simplement, que c'est fini, maintenant on revient à la quatrième république.
17:55Ah oui, mais François Ruffin, c'est qui, François Ruffin ?
17:57François Ruffin, c'est une force.
17:59Non, mais je sais qui c'est, mais oui, c'est une force, toute petite force, alors.
18:03Toute petite force, mais on en a fait un plat, de toute façon, tous ces derniers jours.
18:08Donc, aujourd'hui, nous entrons…
18:10Et les filles, il faut souvenir que les filles sont… et les filles et la première formation
18:14du nouveau Front Populaire, ils obtiennent à peu près 90, donc la moitié des députés
18:20sont les filles, le reste c'est le Parti Socialiste, le Parti Communiste et les autres
18:23formations.
18:24Donc, finalement, le mérite revient essentiellement, moi je dis essentiellement, le mérite revient
18:31à Jean-Luc Mélenchon.
18:32Après, est-ce que c'est Jean-Luc Mélenchon directement qui sera Premier ministre ? Pas
18:36sûr, mais en revanche, le Premier ministre, tout honnêtement, devrait être issu de la
18:41France Insoumise, ne devrait pas être issu d'un autre parti.
18:43Je le savais.
18:44De toute façon, tout autre choix fait potentiellement par Emmanuel Macron…
18:50Ce serait pour diviser encore plus.
18:52Tout autre choix ne serait pas acceptable, ni par les soutiens du camp présidentiel,
19:01ni par les Français, d'une manière générale.
19:03Alors, attendez, on va marquer une pause, parce que je vois que Karim Drôné s'incruste
19:08gentiment.
19:10On va marquer une pause, la pause info, et on poursuit le débat juste après.
19:13A tout de suite.
19:14Dernière partie des Décodeurs d'Atlantique Matin avec Hafez Boutalab et Hassan Alaoui,
19:18et on continue de parler de ces élections législatives en France et on s'est arrêté
19:24à la question de la crise de régime, de la crise institutionnelle qui vraisemblablement
19:28se profile à l'horizon.
19:30Quel est selon toi, Hafez, le scénario le plus plausible ? Un gouvernement de transition
19:37pour gérer les affaires courantes ? La nomination d'un premier ministre issu du Nouveau Front
19:44populaire ? Après, on verra si cette coalition de la gauche pourra gouverner ou pas.
19:48Ou alors, peut-être, certains craignent, certains esprits chagrins toujours craignent
19:53que le président Emmanuel Macron, que l'on surnomme désormais l'apprenti sorcier de
19:58l'Élysée, puisse sortir une trouvaille de dernière minute pour essayer d'élargir
20:07sa majorité, le camp présidentiel au niveau du Parlement, pour pouvoir gouverner ?
20:12Non, il ne peut pas contourner avec un tripatouillage les résultats des élections d'hier.
20:18Il est obligé quand même de faire acte de la victoire de la gauche après sept ans de
20:25politique ultra-libérale.
20:27Ce qui va se passer, c'est qu'effectivement, il y aura une nomination du Nouveau Front
20:32populaire.
20:33Normalement, ça devrait être El-Effi.
20:34Est-ce que ce sera Jean-Luc Mélenchon ? La question se pose.
20:37D'ailleurs, ils réunissent aujourd'hui le Nouveau Front populaire pour en parler.
20:41J'ai cru comprendre hier que les leaders des parties de cette coalition de gauche proposeront
20:46d'un commun accord un nom au président Emmanuel Macron.
20:50Oui, voilà.
20:51Justement pour préserver la cohésion entre eux et l'unité.
20:54Ce qui pourrait se passer, c'est qu'une fois qu'il y a un Premier ministre et un
20:58gouvernement qui sera exclusivement de gauche avec un programme, tous ont parlé de programme
21:02hier dans les discours.
21:03Ce programme du Nouveau Front populaire qu'ils devront appliquer, il y a des mesures phares.
21:10Ils peuvent gouverner avec le 49-3, ils ont tout à fait le droit.
21:13Ce serait quand même paradoxal qu'ils ont dénoncé le 49-3 pendant sept ans.
21:17Écoutez, donc il y a une crise de régime et donc ils gouverneront avec le 49-3 jusqu'à…
21:20Hier, Jean-Luc Mélenchon a dit qu'on pourra gouverner dans un premier temps à coup de
21:24décret.
21:25Oui, voilà.
21:26Pour bloquer les prix, pour revenir sur la réforme des retraites.
21:29Alors, ils ne reviendront pas à 60 ans, ça m'étonnerait.
21:32Ce serait un coup dur pour la France, honnêtement, de revenir à la retraite à 60 ans.
21:36C'est dans leur programme.
21:37Oui, non.
21:38Je l'ai en revanche.
21:39Sur 64 ans, ils n'y auront pas.
21:40Ils n'y auront pas sur 64 ans, donc ils resteront sur la retraite à 62 ans.
21:43Non, mais il l'a dit hier.
21:44Oui, ça m'étonnerait quand même qu'ils reviennent à 60 ans.
21:47Non, il a dit la retraite à 64 ans.
21:49Ils vont annuler, ils parlent de annuler la réforme pour la retraite à…
21:52Je parle de ça.
21:53Non, ils resteront à 62 ans, mais ils ne reviendront pas à la retraite à 60 ans.
21:55À 60 à terme, mais dans un premier temps, ils reviendront à 62 ans.
21:58Oui, voilà.
21:59C'est une petite parenthèse.
22:00Mais je ne pense pas qu'ils iront jusqu'à 62 ans, puisque la France empruntera beaucoup
22:03plus cher et la France emprunte quotidiennement, et ça, c'est difficile quand même.
22:06Ils accepteront, puisqu'ils sont maintenant dans la gestion, donc ils devront emprunter
22:10aussi.
22:11Et donc, il y a aussi la loi sur l'immigration qui devra être abrogée.
22:16Là-dessus, je pense qu'ils réussiront à l'abroger.
22:19Ensuite, entre les décrets, le 49-3, une année va vite passer et peut-être qu'il
22:27y aura une nouvelle dissolution.
22:28Mais c'est le risque de porter les rênes au pouvoir deux ans pour les deux dernières
22:33années du mandat.
22:34On se focalise sur un personnage, comme toujours, qui est Jean-Luc Mélenchon, mais il n'y
22:42a pas que Jean-Luc Mélenchon.
22:43Il y a un gouvernement.
22:44D'abord, il y a un point qu'il faut mettre en exergue.
22:48C'est le retour, je veux dire, au pouvoir du Parlement.
22:52Aujourd'hui, le Parlement, c'est devenu vraiment le seul arbitre dans toute cette
22:57histoire, ce cafouillage, le Parlement.
22:59Donc le Parlement, il est maintenant composé de ce qu'on a appelé...
23:04– C'est vrai, vous avez raison.
23:05Pour la première fois depuis son installation à l'Élysée, Emmanuel Macron devra cohabiter
23:09avec d'autres.
23:10– Oui, c'est une cohabitation.
23:11– Voilà, c'est ce que j'allais dire, c'est la cohabitation est avec le Parlement
23:14aujourd'hui, pas avec tel ou tel personnage, etc.
23:18– Ce sera un exercice difficile pour lui, lui qui a pris pour habitude de gouverner
23:21ce...
23:22– Jupiterien.
23:23– Jupiter.
23:24Deuxième chose.
23:25– Est-ce qu'il pourra le faire ? Non, mais on reste là-dessus.
23:26– Mais il va tenter de le faire.
23:27Il va tenter de le faire, mais bien sûr, il aura, en face de lui, quand même...
23:32– Vous savez ce qu'on dit, chasser le naturel, il revient au Galois.
23:34– D'où l'importance d'avoir un homme fort, un machignon.
23:37– Non, mais quand on le voit dans sa tête, ses déclarations, ses fragilités et tout,
23:41il est désemparé, d'accord ? Parce qu'il ne s'y attendait pas.
23:45Bien sûr, il pourrait applaudir son propre parti, mais ce n'est pas lui qui a gagné.
23:49Ce sont Attal et les autres de la droite classique, d'accord ? Maintenant, à part le fait
23:56que le Parlement revienne, quand on imagine qu'il y aura un gouvernement, mais un gouvernement,
24:01il n'y a pas que le Premier ministre.
24:02Il y a les affaires étrangères, à qui vont-elles revenir ? Il y a l'intérieur, n'est-ce
24:08pas ? Et tout ça, ça va être posé crûment, vous comprenez ? Et c'est là-dessus qu'aujourd'hui
24:13se planche tout, je veux dire, ce camp gagnant qu'ils sont en train de discuter à partir
24:19d'aujourd'hui.
24:20Parce qu'il y a évidemment… ne peut-on pas imaginer, par exemple, un Premier ministre
24:25en dehors de Jean-Luc Mélenchon, s'il veut vraiment être génial, le Président, s'est
24:31nommé une femme, comme Tendelier, qui est une force maintenant émergente, n'est-ce
24:37pas ?
24:38– Mais ce n'est pas lui de nommer, c'est la coalition de gauche qui proposera un nom.
24:40– Voilà, c'est la coalition de gauche qui va proposer un nom, ils ne veulent pas
24:43se subir.
24:44– Emmanuel Macron n'aura pas le luxe de choisir qui veut, devant le micro.
24:47– Je parle de Premier ministre, c'est lui qui choisit.
24:51– Oui, mais la coalition de gauche veut lui imposer un nom, en fait, c'est ça leur
24:55stratégie.
24:56– C'est la proposition de la coalition de gauche, Emmanuel Macron n'aura pas le
24:58luxe de venir et désigner au hasard…
25:00– Oui, mais il pourra travailler dans ce sens.
25:01Moi, je ne veux pas Jean-Luc Mélenchon, par contre, si vous me donnez une femme, pourquoi
25:06pas ?
25:07– Vous ne voulez pas Emmanuel Mélenchon ?
25:08– Mais ce n'est pas que je veuille ou pas, moi, j'ai beaucoup de sympathie pour
25:12lui.
25:13– Vous venez de le dire, en fait.
25:14– J'ai été trop schiste comme lui.
25:15– Il parlait au premier temps.
25:16– Je sais, je le taquine.
25:17Une question intéressante, le silence d'Emmanuel Macron depuis les résultats d'hier, c'est
25:24normal ? Il prendra son temps ?
25:25– Non, il a parlé, il y a quand même.
25:27– Vous savez ce que…
25:28– Ou il a fait parler ses amis.
25:29– Non, mais oui.
25:30– Mais non, il a été abandonné par Attal, qui est le fidèle des fulgurés.
25:35– Vous comprenez le sens de ma question ?
25:37– Bien sûr.
25:38– Prise de parole en bonne et due forme, prise de parole officielle, est-ce qu'il
25:41prendra son temps ? Vous avez dit qu'il va partir en voyage pour…
25:45– Il part aux Etats-Unis pour assister.
25:48– Est-ce qu'il pourra retarder sa prise de parole officielle après son voyage ?
25:51– Certainement, il ne va rien se passer d'ici là.
25:53– Ah bon ?
25:54– Ah oui.
25:55– Alors que le pays est en ébullition.
25:56– Il va laisser ce qu'on a appelé tout à l'heure la tambouille, la tambouille
26:01est en train de mijoter, d'accord ? Et puis voilà, il va revenir encore avec son costume
26:07croisé au gris.
26:08– Une dernière question.
26:09– Il reste trois ans pour la présidentielle.
26:12– Oui, trois ans.
26:14– Un point sur ça, pardonnez-moi, rapidement.
26:17Vous savez ce qui risque de se passer pendant ces trois ans avant l'élection de 2027 ?
26:22C'est qu'il va y avoir un combat de coq au sein du RN.
26:26C'est-à-dire, en fait, Mme Le Pen, je ne sais pas quel âge est là, mais elle était
26:30en train de franchir déjà un cap.
26:32– Elle a 55 ans, je pense, ou 56 ans.
26:34– Ça va, ça va.
26:37– Quand on a vu le débat présidentiel aux Etats-Unis, 55 ans, ça va.
26:41– Oui, oui, j'avoue.
26:42– Quand on a un jeune lot comme Bardella, n'est-ce pas ?
26:46– Mais là, Bardella a pris un coup.
26:48– Il a pris un coup, mais il va se repositionner, il va quand même manifester ses ambitions.
26:53Vous allez voir.
26:55Suivez le parcours.
26:57– Ce qu'il faut souligner, c'est que le RN est la première force en termes de voix.
27:04Donc ce matin, en réalité, c'est très étrange, puisque la première formation,
27:08c'est la gauche.
27:10– C'est le parti le plus fort consolidé.
27:12– Alors, la première formation, c'est la gauche.
27:14Le parti arrivé premier en termes de voix…
27:16– C'est le RN.
27:17– Non, c'est l'Ensemble, c'est le parti d'Emmanuel Macron.
27:19Et en termes de siège, et en termes de voix, c'est le RN arrivé premier.
27:23Donc chacun peut se targuer d'être premier.
27:25Le RN est premier en termes de voix, Ensemble et le parti présidentiel est premier en termes
27:29de députés, et la gauche est première en termes de formation et d'étiquette.
27:32– Mais la gauche, si on parle de la loi, du point de vue de l'esprit de la loi,
27:37c'est à la gauche que revient le rôle, la responsabilité de former le gouvernement.
27:41– Si Aradiel me donne juste une seconde, parce que c'est important,
27:44je pose une question.
27:46Quelle va être, aujourd'hui, la position de cette formation politique en France vis-à-vis du Maroc ?
27:52– Oui, c'est très important.
27:54– Je vais vous dire, si je peux en placer une.
27:56La semaine dernière, vous avez insinué le fait que l'extrême droite,
28:03on ne lui a jamais donné sa chance, déjà de une.
28:06Et de deux, qu'ils étaient plutôt favorables au Maroc.
28:11Je vous ai rétorqué que certaines figures, notamment Éric Ciotti,
28:14ont pris la parole pour défendre, effectivement, les intérêts du Maroc,
28:17mais pas les autres. J'attends pour voir.
28:19Deuxième point, et je vous l'ai dit la semaine dernière, Jean-Luc Mélenchon.
28:23C'est la tête d'affiche de cette coalition de gauche, qu'on le veut ou non.
28:26C'est un ami du Maroc.
28:28– Il est né à Tangier.
28:30– Donc vous n'avez rien à craindre de cette coalition de gauche.
28:32– Il est venu, il y a 3-4 mois, ici, à l'université Hassane II.
28:36C'est son pays.
28:37– C'est un ami du Maroc, Jean-Luc Mélenchon.
28:39Nous n'avons rien à craindre, normalement.
28:41Même si les filles contiennent des éléments qui sont dangereux,
28:43puisqu'ils ont sympathisé avec le polisario, pour les intérêts du Maroc.
28:47Mais Jean-Luc Mélenchon...
28:49– C'est inaudible.
28:51Hassane Alaoui, c'est inaudible.
28:54Je me mets à la place des auditeurs, c'est inaudible.
28:56Chacun à son tour, allez-y.
28:58– Je pose la question exprès, pour en fait, indirectement,
29:02interpeller Jean-Luc Mélenchon, pour qu'il calme un petit peu
29:06ces brebis qui sont à côté de lui.
29:08– Je peux vous interrompre ? Est-ce que vous l'avez écouté ?
29:10Je vous l'ai dit la semaine dernière, j'ai l'impression que mon discours est inaudible.
29:13Est-ce que vous l'avez écouté, Jean-Luc Mélenchon,
29:15quand il était venu en visite au Maroc, après le séisme de l'House ?
29:17– Oui.
29:18– Il a répondu clairement à cette question.
29:20« La position de la France insoumise est un soutien indéfectible
29:24au plan d'autonomie proposé par le Maroc. »
29:26– Oui.
29:27– La question lui a été posée sur ces brebis galeuses, ces éléments,
29:29au sein de lfi, qui ont, par le passé, soutenu...
29:33– Voilà ce qui nous intéresse, c'est ça.
29:36– Est-ce que vous avez entendu sa réponse ?
29:38– Quelle est sa réponse ?
29:39– Sa réponse était la suivante.
29:41« La position de la France insoumise est celle-là.
29:43Que certaines personnes puissent soutenir ou dire, c'est leur liberté. »
29:48Mais la position du parti politique que je dirige, la voici.
29:53– On verra.
29:54– Il n'y a aucune ambiguïté.
29:55– Mais j'aimerais bien qu'aujourd'hui, face à Rima Hassan, ou je ne sais comment il s'appelle...
29:59– Il s'appelle Rima Hassan.
30:01– Rima Hassan, je ne sais pas, mais tu le fais exprès.
30:03– Oui, je sais, mais...
30:04– Un peu de piquant.
30:05– Oui, mais un peu de respect aussi.
30:06– Et cette Mathilde Panon...
30:07– Elle est assez calomnie en France, la pauvre.
30:09– Et cette Mathilde la pauvre, et cette Mathilde Panon, n'est-ce pas ?
30:13C'est ça, c'est le soutien explicite du Polisario.
30:16Et aujourd'hui, si un pays ou un gouvernement jubile,
30:18c'est bel et bien l'Algérie, le gouvernement algérien, qui jubile.
30:22Parce qu'il est persuadé que la question du Sahara ne sera jamais agréable.
30:27– Je crains que vous le voyez du mal là où il n'y en a pas.
30:30– Je pense que Jean-Luc Mélenchon est conscient de deux choses fondamentales par rapport au Maroc.
30:35Il est conscient de l'importance de la question du Sahara chez tous les Marocains.
30:40Il le sait, il sait que c'est une question nationale chez la population marocaine.
30:44Et Jean-Luc Mélenchon est conscient de l'importance de la monarchie
30:48qui est un ciment de la population marocaine et qui a sa légitimité au Maroc.
30:53Donc tant qu'il a conscience de ces deux données fondamentales par rapport au Maroc,
30:58je pense qu'en tant que Marocain, nous n'avons rien à craindre.
31:00Nous avons un interlocuteur fiable au fait des choses qui est au sommet de la formation politique au Maroc.
31:07– C'est une monarchie de gauche, ce que nous avons.
31:10– C'est fini, merci beaucoup Hassan Alawi.
31:12– C'est une monarchie de gauche. – Oui c'est fini en fait.
31:14– Parce que les plans sociaux et tout ça… – C'est fini, le temps est fini.
31:17– C'est dommage pour moi. – Bah oui c'est dommage pour nous tous.
31:20– Il faut nous organiser un débat comme ça.
31:22– Vous revenez mercredi avec votre ami Jawad Kardoudi, on va continuer d'en parler.
31:26Et Hafid revient vendredi.
31:28Merci beaucoup messieurs, nous on reste ensemble jusqu'à 10h pour la suite d'Atlantique Matin.
31:32Atlantique Radio.
31:34Musique. Info. Écho.