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L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais

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00:00:00 -Il est 14h. Je suis ravie de vous retrouver
00:00:02 pour "La parole aux Français",
00:00:04 l'émission où on vous donne la parole.
00:00:06 On commence par la donner à Michael Dorian.
00:00:09 -Bonjour, Clélie, bonjour à tous.
00:00:11 Bonjour, Clélie, bonjour à tous.
00:00:13 Elisabeth Borne s'est exprimée depuis l'Elysée.
00:00:16 La Première ministre a présenté le programme
00:00:19 de son gouvernement pour les 100 jours à venir.
00:00:21 Une feuille de route voulue par Emmanuel Macron
00:00:24 pour relancer son quinquennat et tourner la page des retraites.
00:00:28 ...
00:00:31 -La priorité fixée par le président de la République.
00:00:34 Le travail avec cet objectif d'atteindre le plein emploi
00:00:38 d'ici la fin du quinquennat
00:00:39 et de poursuivre la réindustrialisation du pays.
00:00:42 La 2e priorité est le progrès avec cet objectif
00:00:46 de poursuivre la transition écologique
00:00:48 débutée lors du quinquennat précédent
00:00:50 et d'engager la refonte des services publics.
00:00:53 La 3e priorité est l'ordre républicain.
00:00:55 L'échéance, puisque de 1re mesure, devrait être engagée
00:00:58 dans les prochains jours, toutes prochaines semaines,
00:01:01 lorsque d'autres seront mises en oeuvre à la rentrée prochaine
00:01:04 et les toutes dernières seront déclinées début 2024.
00:01:07 L'objectif du gouvernement est que ces mesures
00:01:10 aient des résultats concrets, tangibles, visibles,
00:01:13 pour reprendre les mots d'Elisabeth Borne,
00:01:15 car trop souvent, ces derniers ont ce sentiment
00:01:18 que l'action de l'exécutif n'est pas perceptible sur le terrain.
00:01:21 C'est ce sentiment qui, selon la Première ministre,
00:01:24 va alimenter le vote extrême.
00:01:26 C'est le défi prioritaire du gouvernement,
00:01:28 répondre aux attentes des Français.
00:01:30 -Le taux de chômage recule de 1,2 %.
00:01:34 Au 1er trimestre, un chiffre qui concerne uniquement
00:01:37 les chômeurs de catégorie A, ceux qui n'ont aucune activité.
00:01:40 Selon le ministère du Travail, le nombre de demandeurs d'emploi,
00:01:44 toute catégorie confondue diminue de son côté de 0,4 %.
00:01:48 Au total, la France compte désormais un peu plus
00:01:50 de 5,3 millions de chômeurs.
00:01:54 -Dans les Vosges, à présent, le corps dénudé d'une enfant de 5 ans
00:01:57 retrouvé sans vie hier dans un sac poubelle.
00:02:00 La fillette était portée disparue depuis quelques heures.
00:02:03 Un adolescent déjà connu de la justice a été placé en garde à vue.
00:02:07 Il souffre de troubles psychiatriques.
00:02:09 Ecoutez les réactions des habitants de Rambert-Villiers,
00:02:12 où a eu lieu le drame.
00:02:13 -Je sais qu'il était pas très net.
00:02:15 Il regardait les enfants pas d'un regard comme moi,
00:02:18 comme si j'allais te faire quelque chose de mal.
00:02:21 Je me suis pris une fois un peu à la tête avec,
00:02:24 parce qu'il mettait sa musique à fond dans le couloir,
00:02:27 mais sans plus, quoi.
00:02:29 -Dans le reste de l'actualité, le Nutri-Score évolue.
00:02:32 Ce système qui permet de vous informer
00:02:34 sur la qualité nutritionnelle d'un produit alimentaire
00:02:37 va changer son mode de calcul.
00:02:39 Dès la fin de l'année, le but est de le rendre plus efficace
00:02:43 en classant les aliments avec plus de cohérence.
00:02:45 Avec ses pastilles allant du vert au rouge,
00:02:48 assorti des lettres de A à E, ce système a été lancé en 2017
00:02:51 et est maintenant le plus efficace
00:02:53 dans 7 pays d'Europe.
00:02:55 On termine avec l'actualité internationale.
00:02:57 L'Espagne est frappée par une vague de chaleur.
00:03:00 Les températures devraient atteindre,
00:03:02 à partir de demain, les 40 degrés dans le sud du pays.
00:03:05 Une situation alarmante pour les autorités
00:03:08 qui doivent faire face au risque d'incendie
00:03:10 et à la sécheresse des terres agricoles.
00:03:13 Reportage à Séville, où la feria se déroule
00:03:15 dans une chaleur étouffante de Thomas Bonnet.
00:03:18 -Sous un soleil de plomb,
00:03:20 la chaleur est de plus en plus forte.
00:03:22 Jusqu'à 39 degrés relevés en plein après-midi.
00:03:24 Vague de chaleur particulièrement précoce en ce mois d'avril,
00:03:28 avec des températures largement supérieures
00:03:30 aux normales de saison.
00:03:32 Dans les rues de la capitale, où se tient la feria de Séville,
00:03:35 locaux et touristes en viennent tous au même constat.
00:03:38 -Insupportable.
00:03:40 -C'est insupportable.
00:03:41 Je suis rentrée du travail et j'ai constaté
00:03:44 cette chaleur insupportable ce midi.
00:03:46 -C'est horrible.
00:03:47 Je ne peux pas imaginer comment font ces femmes
00:03:50 avec des robes de flamenco.
00:03:51 Juste en étant ici, je suis asphyxiée.
00:03:53 -Cette vague de chaleur s'ajoute à un printemps très sec en Espagne.
00:03:57 En Catalogne, les agriculteurs manquent d'eau
00:04:00 pour leurs exploitations, au point que le gouvernement espagnol
00:04:03 a demandé à la Commission européenne
00:04:06 d'activer la réserve de crise pour aider ces agriculteurs.
00:04:09 Même l'accès à l'eau courante devient un sujet
00:04:12 pour les autorités.
00:04:13 La ministre espagnole de l'Energie explique qu'il faut
00:04:16 un système de soins de santé pour les agriculteurs.
00:04:19 -La température va augmenter cette semaine dans le sud de l'Espagne.
00:04:22 Elle devrait dépasser par endroit les 40 degrés.
00:04:25 C'est 15 de plus qu'habituellement à ce moment de l'année.
00:04:28 -La sécheresse y lancera justement.
00:04:31 Question avec vous, Kelly Mathias, dans votre émission.
00:04:34 -Merci beaucoup.
00:04:35 On se retrouve à 15h pour le Grand Journal de l'après-midi.
00:04:38 La sécheresse, on en parlera, puisqu'elle touche l'Espagne,
00:04:42 mais également la France, notamment les Pyrénées-Orientales.
00:04:45 Il y a eu des incendies, notamment ceux qui avaient ravagé
00:04:48 les Landes l'été dernier.
00:04:50 On retrouvera le camping de la Dune,
00:04:52 alias le camping des Flots Bleus,
00:04:54 qui a rouvert début avril.
00:04:56 On parlera aussi de la feuille de route
00:04:58 dévoilée par la Première ministre.
00:05:00 Vous avez pu suivre les annonces sur CNews.
00:05:02 On vous demandera vos réactions.
00:05:04 Qu'en avez-vous pensé ?
00:05:06 Qu'est-ce qui vous paraît aller dans le bon sens
00:05:08 pour ces 100 prochains jours ?
00:05:10 Retour sur la situation à Mayotte.
00:05:12 Mauvais départ pour l'opération reprise
00:05:15 par le général Darmanin, Wambushu.
00:05:17 Ça veut dire "reprise", donc.
00:05:19 Vous savez qu'il y a eu déjà le tribunal
00:05:21 qui a suspendu l'évacuation d'un bidonville
00:05:24 alors qu'elle était prévue.
00:05:25 C'était en début de semaine.
00:05:27 La veille, les Comores, eux,
00:05:29 avaient refusé d'accepter les bateaux de migrants expulsés.
00:05:32 Ça part mal, mais on a voulu en savoir plus
00:05:35 sur ce qui se passe là-bas, sur cette île.
00:05:37 Vous allez voir où elle se trouve.
00:05:39 Nous sommes en ligne avec Lima Wild.
00:05:41 Vous habitez à Mayotte.
00:05:43 On est en vacances en métropole, en région parisienne.
00:05:46 Merci d'être en direct avec nous.
00:05:48 Je voulais savoir déjà...
00:05:49 Avant qu'on parle de la situation sur l'île,
00:05:52 cette opération a été diligentée par le ministre de l'Intérieur.
00:05:55 Vous l'attendiez, vous l'espériez.
00:05:58 C'était une chose pour vous ?
00:05:59 Vous vous dites que les choses sont prises en main ?
00:06:02 -Tout à fait.
00:06:03 Parce que ça fait des années que la situation est bloquée.
00:06:07 Pour ça, on a envie d'entrer à l'extérieur.
00:06:10 On a peur à l'intérieur.
00:06:11 On a peur que toutes nos maisons soient barricadées.
00:06:14 On dirait qu'on est en prison.
00:06:16 On a laissé assez de traîner la situation.
00:06:19 On est très heureux et content que ça se fasse.
00:06:22 On s'y attendait, en fait, vraiment,
00:06:26 avec beaucoup de...
00:06:28 -Je suis désolée, je vous interromps,
00:06:30 mais la liaison est très mauvaise.
00:06:32 On vous entend, c'est haché, vous avez une voix de robot.
00:06:36 En région, on refasse des tests.
00:06:38 On essaie peut-être une autre manière de vous joindre.
00:06:41 On va en débattre en plateau.
00:06:43 Dès que possible, on vous retrouve pour vous nous en parler.
00:06:46 On a beaucoup de questions à vous poser.
00:06:48 Je suis en compagnie d'Yvan Rioufol et de Thomas Carpellini.
00:06:52 Ca part mal pour cette opération.
00:06:54 -Oui, en effet, cela part d'autant plus mal
00:06:56 qu'on apprend également, à travers le discours de Mme Borne,
00:07:00 que le dossier immigration, qui devient urgentissime à Mayotte,
00:07:03 mais pas simplement à Mayotte,
00:07:05 dans le reste de la métropole,
00:07:07 est à nouveau repoussé.
00:07:08 Or, ce qui se passe à Mayotte
00:07:10 est possiblement ce qui pourrait se passer en métropole
00:07:14 dans les 10 à 20 ans qui viennent.
00:07:16 C'est-à-dire, en effet, une submersion migratoire,
00:07:20 une invasion, ça devient une invasion.
00:07:22 Vous avez même une députée qui parle d'une possible guerre civile.
00:07:26 Vous avez eu hier un homme politique, dont j'ai oublié le nom,
00:07:29 qui a dit qu'il fallait même tuer ceux qui...
00:07:32 -Il a été repris, même par les membres du gouvernement.
00:07:35 -En attendant ce qu'ils disent,
00:07:37 plutôt que de s'offusquer, on s'offusque,
00:07:40 mais en attendant ce qu'il dit...
00:07:42 Je vous décris une scène qui devient une scène d'invasive,
00:07:45 une scène de guerre.
00:07:46 Nous sommes au bord d'une guerre civile
00:07:49 qui est provoquée par une immigration agressive.
00:07:52 Ce n'est pas encore le cas en France,
00:07:54 on est bien d'accord, l'immigration n'est pas à ce point-là.
00:07:58 Mais ce que l'on voit apparaître à Mayotte,
00:08:00 ce sont les mêmes mots que ceux qui apparaissent en métropole.
00:08:04 D'abord, un humanitarisme déployé
00:08:06 fait dire aux belles-âmes qu'il faut laisser les Comoriens
00:08:09 arriver comme ils le veulent.
00:08:11 Vous voyez que la justice, en effet,
00:08:14 applique des lois qui sont mal agencées
00:08:16 à ces types de situations.
00:08:19 Et puis, vous avez une irritation de la population
00:08:22 qui fait comprendre qu'il n'y a pas un grand remplacement
00:08:25 ethnique ni culturel, mais c'est un grand remplacement
00:08:28 de vitalité, si je puis dire, de survie.
00:08:31 -Il y a un problème d'insécurité.
00:08:33 -De survie, mais c'est beaucoup plus que ça.
00:08:36 C'est vraiment une société qui devient complètement déboussolée
00:08:39 par cette immigration, qui est une immigration
00:08:42 sur laquelle le gouvernement ne veut pas comprendre
00:08:45 qu'elle devient urgente à résoudre.
00:08:48 -Je voudrais revenir sur l'opération de Wambushu,
00:08:51 donc reprise, encore une fois,
00:08:52 parce qu'elle ne reprend rien du tout.
00:08:55 Elle avait été annoncée à Grand Renfort-le-Tambour.
00:08:58 Et là, dès qu'elle a été lancée,
00:09:00 il y a un, les Comores, qui disent
00:09:02 "Non, on ne récupérera aucune des personnes qui nous arrivent,
00:09:06 "aucun des migrants expulsés",
00:09:07 et deux, il y a eu, évidemment, un référé,
00:09:10 un tribunal qui a suspendu l'évacuation d'un Binoville.
00:09:13 On se dit... Enfin, je ne suis pas juriste ni avocate,
00:09:16 mais on se dit que c'était prévisible.
00:09:19 -Quand les ingrédients ne sont pas bons,
00:09:21 le gâteau est rarement excellent.
00:09:23 Tout était prévisible pour démontrer l'échec prévisible
00:09:26 de cette situation.
00:09:28 Le gouvernement comorien a toujours tenu la même politique
00:09:31 qui est "on ne laisse pas les laisser passer consulaires".
00:09:34 Donc, à l'état d'origine, d'accueillir de nouveau
00:09:37 les migrants qui venaient de leur côte,
00:09:39 premier élément.
00:09:40 Le deuxième, on sait que notre état de droit a raison.
00:09:43 C'est un sujet de débat extrêmement protecteur
00:09:46 par rapport à ces migrants qui sont devenus des clandestins,
00:09:49 des sans-papiers, des personnes en situation...
00:09:52 en situation d'illégalité,
00:09:56 qui, aujourd'hui, sont des réfugiés.
00:09:58 Il suffit d'avoir n'importe quel juriste
00:10:00 pour contester l'ordre d'expulsion.
00:10:03 Les réfugiés ont du respect au droit à la vie privée,
00:10:05 au regroupement familial,
00:10:07 parce que, peut-être, pour une raison x ou y,
00:10:10 leur vie peut être en danger en comorde.
00:10:12 Tout était réuni pour que cette opération
00:10:14 avancée en grande pompe ne puisse pas réussir.
00:10:17 -Pourquoi ça n'a pas été anticipé ?
00:10:19 Ca rappelle un peu l'expulsion de l'imam Ibn Khusen,
00:10:22 pareil, qui avait eu des loupés.
00:10:25 -Ca rappelle l'accueil du bateau à Toulon.
00:10:28 On l'avait vu également, que Darmanin avait dit
00:10:31 que la plupart des passagers, qui étaient mineurs,
00:10:33 allaient être expulsés.
00:10:35 Tout le monde était reparti dans la nature,
00:10:38 parce qu'il y avait eu des protections
00:10:40 qui ne permettent pas à la politique d'appliquer ses règles.
00:10:43 Les juges ne font qu'appliquer des lois,
00:10:46 qui ne sont pas applicables à ces genres de conditions.
00:10:49 -Ca, le gouvernement le sait.
00:10:51 -Non, mais précisément, vous mettez le doigt,
00:10:53 tout le monde le sait,
00:10:55 mais personne ne fait la liaison
00:10:57 entre l'efficacité et la non-efficacité des lois.
00:11:00 -La loi de Mayotte était très attendue.
00:11:02 -La loi Elan, qui a supplié, je pense,
00:11:08 à l'autre loi, la loi Citoyenneté et Égalité de 2017,
00:11:13 permet, en effet, interdit, en effet, à l'autorité
00:11:17 d'avoir à démolir des logements précaires
00:11:22 si ceux-ci, qui sont à l'intérieur,
00:11:24 ne sont pas relogés préalablement.
00:11:26 Ces mêmes conditions s'observent dans Paris même.
00:11:29 Vous avez, par exemple, Boulevard des Italiens,
00:11:32 j'en fais l'observation depuis deux ans,
00:11:34 une sorte de squat sur un trottoir
00:11:36 qui s'est installé avec une cabane et un jardin.
00:11:39 Ce type-là reste là, car les autorités
00:11:41 n'ont pas les moyens, non plus la volonté,
00:11:44 de déloger et...
00:11:46 -Est-ce qu'il ne fallait pas procéder
00:11:48 par un accord avec les Comores avant ?
00:11:50 Il y a peut-être d'autres biais.
00:11:52 -Il y a le volet diplomatique.
00:11:54 Malheureusement, à part déclarer la guerre aux Comores,
00:11:58 il y a aussi le volet de la France.
00:12:00 -On peut se poser la question
00:12:01 de comment la France, 6e puissance économique mondiale,
00:12:05 n'arrive pas à se gagner ce droit de fer.
00:12:07 Le deuxième point, qui est intéressant,
00:12:09 c'est qu'on touche un tabou de la société française,
00:12:13 l'état de droit.
00:12:14 Aujourd'hui, tout le monde se drape
00:12:16 dans un linceul de bon sentiments
00:12:18 en disant qu'on a un état de droit fabuleux,
00:12:21 intouchable, qui nous protège.
00:12:22 Sauf qu'aujourd'hui, le revers de la médaille
00:12:25 fait également qu'il nous enchaîne.
00:12:28 -Aujourd'hui,
00:12:29 on a des régimes qui sont supprimés.
00:12:31 Nos législateurs refusent de s'y attaquer.
00:12:33 Si vous ne pouvez pas résoudre la problématique de Mayotte,
00:12:37 comme vous l'avez rappelé,
00:12:39 notre parti dans Paris ou partout en métropole,
00:12:42 sans lancer le débat de nos directives,
00:12:44 de nos normes juridiques, juridictionnelles,
00:12:47 même certaines constitutionnelles,
00:12:49 vous ne réglerez pas cette problématique.
00:12:52 -Il y a un tabou sur lequel se heurtent
00:12:54 naturellement tous les gouvernements
00:12:57 et l'opinion médiatique confondue,
00:12:59 c'est celle de remettre en question le droit du sol.
00:13:02 Il y a eu une petite tentative en 2018
00:13:04 de remettre en question d'une manière très marginale
00:13:07 le droit du sol à Mayotte.
00:13:09 -Oui, sur cette île.
00:13:10 -Très marginalement.
00:13:12 On a vu que ça n'avait servi à rien.
00:13:14 Le véritable problème, c'est de supprimer le droit du sol
00:13:17 au profit du droit de la volonté, du droit du sang,
00:13:20 mais de faire en sorte que l'accès à la nationalité,
00:13:23 la pompe aspirante de ceux qui veulent arriver à Mayotte,
00:13:27 soit en France, soit en Allemagne,
00:13:29 soit en Allemagne,
00:13:30 soit en Allemagne,
00:13:31 afin que ceux-ci demeurent des étrangers
00:13:33 plutôt que de devenir des Français.
00:13:35 -La vie aux habitants de Mayotte,
00:13:37 l'Imma Wilde, est-ce qu'on vous entend ?
00:13:40 Est-ce que ça marche ?
00:13:41 -On est dans la même zone.
00:13:43 -Ah, on va essayer.
00:13:44 C'est toujours pas très bon comme liaison.
00:13:47 Je me demandais pourquoi vous attendiez
00:13:49 cette opération qui a du mal à avoir lieu, finalement.
00:13:53 On essaye. Je vous coupe si la liaison est mauvaise.
00:13:56 -On l'attendait depuis longtemps,
00:13:58 parce que ça fait à peu près 10 ans, là.
00:14:00 On vit dans la terreur, même dimanche soir,
00:14:03 on ne sort plus, on n'est pas en sécurité,
00:14:06 on est pas en sécurité quand on sort à l'extérieur.
00:14:09 Donc il était temps, et j'espère...
00:14:11 -Alors, l'Imma Wilde, on va peut-être essayer
00:14:13 de faire de la radio, vous allez nous appeler par téléphone,
00:14:17 et on va essayer de vous avoir au moins...
00:14:19 Sans avoir l'image, malheureusement,
00:14:22 c'est toujours mieux, mais au moins,
00:14:24 on a toujours les mêmes problèmes.
00:14:26 On va vous appeler par téléphone,
00:14:28 si c'est possible, évidemment, en régie aussi,
00:14:31 au moins, peut-être que, si on reprend les vieilles méthodes,
00:14:35 peut-être que ça marchera de nouveau.
00:14:37 J'en profite pour vous faire réagir toujours
00:14:40 à propos de l'immigration,
00:14:41 puisque c'est lié à Mayotte, et j'espère qu'on retrouvera
00:14:45 très vite l'Imma Wilde pour qu'elle nous en parle,
00:14:48 mais sur la feuille de route annoncée par Elisabeth Borne,
00:14:51 et ce projet de loi Asile et Migration,
00:14:54 qui est une partie des chantiers lancés et voulus
00:14:56 par Emmanuel Macron, qui, en tout cas,
00:14:59 faute de majorité trouvée par la Première ministre,
00:15:02 c'est ce qu'elle a expliqué.
00:15:04 Je voulais vous faire réagir.
00:15:06 On va y revenir, on va vous donner la parole.
00:15:08 -C'est naturellement incompréhensible.
00:15:11 C'est incompréhensible, car nous sommes sur un Titanic
00:15:14 et le gouvernement fait de la dentelle,
00:15:17 tandis que nous sommes bons.
00:15:18 C'est compréhensible, car le gouvernement
00:15:21 n'est pas assuré d'avoir une majorité telle
00:15:24 qu'il pourrait faire passer une loi sur l'immigration,
00:15:27 qui est destinée à donner aux clandestins
00:15:29 qui trouveraient des emplois sous tension
00:15:32 à pouvoir bénéficier d'une régularisation,
00:15:35 donc à régulariser les clandestins.
00:15:37 Ce qui est hors de propos avec la logique
00:15:40 d'une loi sur l'immigration, qui devrait être celle
00:15:43 de limiter l'immigration légale,
00:15:45 qui fait venir maintenant
00:15:47 près de 500 000 personnes par an légalement.
00:15:49 C'est extraordinairement dévastateur
00:15:52 pour une société fragile comme celle qui est devenue la France.
00:15:55 -Certains n'auraient pas ce discours-là.
00:15:58 -Vous dites ? -Certains n'auraient pas...
00:16:01 Ne diraient pas que c'est dévastateur.
00:16:03 -C'est dévastateur, car ça s'accumule
00:16:05 avec les années précédentes.
00:16:07 Cette année, c'est 500 000 personnes.
00:16:10 -Ca n'empêche que d'autres n'auraient pas ce discours-là.
00:16:13 -Naturellement.
00:16:14 Il y en a qui peuvent se féliciter de voir
00:16:17 que la France change à vue d'oeil,
00:16:19 et je pense que la majorité des gens, 70 %,
00:16:22 se désespèrent de voir que la France ne maîtrise plus ses frontières.
00:16:26 -Quand on parle des autres,
00:16:28 ceux qui se sont offusqués de cette mesure,
00:16:31 il y avait un exemple papier dans Le Monde
00:16:34 repris par Edwin Plenel,
00:16:36 qui disait tout le mal qu'il pensait de cette opération.
00:16:39 "A Mayotte, les Comoréens ne sont pas des étrangers
00:16:43 "et le gouvernement a face à lui une seule et même population
00:16:47 "qui ne veut pas être dénoncée."
00:16:49 Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
00:16:51 A Mayotte, à 10 000 km, on accepte le discours
00:16:54 qui est qualifié d'extrême droite,
00:16:56 qui parle de l'unité d'un peuple qui devrait se protéger,
00:17:00 qui est différent des autres peuples.
00:17:02 Ca, on l'accepte à Mayotte.
00:17:04 Mais les mêmes, si on était face à ce discours,
00:17:07 en parlant de la population locale française,
00:17:10 parleraient du retour du bruit des bottes, du fascisme.
00:17:14 -Les vieilles méthodes, mais souvent, ça marche.
00:17:17 Je suis désolée pour tous ces petits problèmes de liaison.
00:17:21 Je vous repose ma question.
00:17:23 Racontez-nous pourquoi vous espériez
00:17:25 cette opération Mua Muxu ?
00:17:27 -Ca fait quelques années, on vit dans la terreur,
00:17:30 dans la peur tous les jours.
00:17:32 On ne sort plus, pratiquement.
00:17:34 On a peur quand on est dans notre maison,
00:17:36 quand on sort à l'extérieur.
00:17:38 On nous barricade, nos maisons ressemblent à des prisons.
00:17:42 On doit faire partout pour nous protéger.
00:17:45 Donc, l'insécurité a pris tellement de l'ampleur
00:17:48 qu'on est décapité.
00:17:49 Maintenant, ils ne volent pas, ils ne tuent pas,
00:17:52 mais ils décapitent pour tuer, c'est avec coup de machette.
00:17:56 Nos enfants, quand ils vont à l'école,
00:17:58 c'est la terreur, à l'aller et au retour.
00:18:01 Les personnes qui vont au travail, ils ont peur le matin.
00:18:04 Et le soir, quand ils rentrent, personne ne se sent tranquille.
00:18:08 Les gens sont traumatisés.
00:18:10 Il y a même des maladies,
00:18:12 tout le monde tombe malade par rapport à l'angoisse
00:18:15 de tous les jours.
00:18:16 Nos enfants ne sont pas tranquilles.
00:18:18 Les parents se disent, "Vont-ils rentrer au Sénésov ?"
00:18:22 Même les parents, quand ils vont au travail,
00:18:24 se disent, "Va-t-on pouvoir voir nos enfants ?"
00:18:27 Donc, ça a pris tellement d'ampleur
00:18:29 qu'il était temps qu'on fasse quelque chose.
00:18:32 J'espère que ça va marcher, qu'ils ne vont pas faire demi-tour.
00:18:36 Parce que ce que je commence à entendre, là,
00:18:39 c'est que le gouvernement comorien
00:18:41 ne reçoit pas ses compatriotes ressortissants de Mayotte.
00:18:45 C'est pas la première fois.
00:18:47 Donc, moi, j'avais pensé que le gouvernement français
00:18:50 avait déjà pris les choses en main dès le départ,
00:18:53 parce que chaque fois, c'est comme ça.
00:18:55 Quand on veut faire un mouvement comme ça,
00:18:57 le gouvernement comorien n'accepte pas de prendre ses ressortissants.
00:19:01 Ce qui fait que c'est pas bon, mais c'est comme si c'était un jeu.
00:19:05 Donc, le gouvernement de Macron, c'est pas la première fois.
00:19:09 J'ai pensé qu'il avait déjà pris les choses en main
00:19:12 et j'espère qu'ils ne vont pas baisser les bras.
00:19:14 Parce que s'ils baissent les bras, ça veut dire qu'ils sont faibles
00:19:18 et ils donnent encore la force aux délinquants
00:19:21 de nous entretuer, de nous massacrer.
00:19:23 D'ailleurs, eux, ils disent "vous allez tout faire,
00:19:26 "on n'a pas peur et on sera là, vous pouvez rien faire."
00:19:29 Donc, s'ils s'arrêtent en mi-chemin,
00:19:31 ça voudra dire que c'est une sorte de propagande,
00:19:34 mais ils ne sont pas sérieux.
00:19:36 Et comment le gouvernement peut laisser
00:19:38 un contre le gouvernement ?
00:19:40 Vous dites que ça a été mal préparé.
00:19:42 Mais vous-même, vous avez peur pour vos enfants,
00:19:45 vous avez peur, les gens ont peur,
00:19:47 c'est ce que vous nous décrivez.
00:19:49 Les chiffres sont éloquents.
00:19:51 Le nombre d'affaires sur l'île est en hausse nette en 2022.
00:19:54 +16 % de domicile, +20 % de vols avec arme,
00:19:57 +33 % de vols de véhicules sur un an.
00:19:59 50 % des infractions sont des attaques aux personnes.
00:20:02 Et c'est dû souvent, c'est ce qui est dit,
00:20:05 en tout cas selon le général qui dirige la gendarmerie
00:20:08 de Mayotte depuis 2020,
00:20:09 il dit s'est attribué la situation sociale et économique
00:20:13 explosive des bidonvilles,
00:20:14 où vivent en clandestinité des migrants comoriens.
00:20:17 Vous-même, vous avez été victime d'un accès de violence ?
00:20:21 Est-ce qu'il vous est arrivé quelque chose de très grave ?
00:20:24 -Jusqu'à maintenant, je n'ai rien reçu.
00:20:31 Je n'ai pas été agressée, mais parce que je ne sors pas.
00:20:35 Imaginez un artiste comme moi, je dois sortir,
00:20:38 même quand il y a des concerts, je n'ose pas y aller,
00:20:40 donc je fais attention, tout le temps, je sors de moins en moins.
00:20:44 Mais je pense que déjà, les bidonvilles,
00:20:46 c'est l'insécurité pour les personnes qui y vivent déjà.
00:20:50 Il y avait des fortes pluies,
00:20:52 il y a une famille qui a péri dans ces bidonvilles.
00:20:54 On ne peut même pas aller les soigner s'ils tombent malades.
00:20:58 Ces bidonvilles, c'est dangereux pour tout le monde.
00:21:01 Déjà, ce n'est pas une vie pour une famille, vivre comme ça.
00:21:04 Il n'y a pas d'électricité.
00:21:06 Il ne serait-ce que pour eux-mêmes, ce n'est pas bon.
00:21:09 -Questions pour vous, Léa Maouaï, d'Yvan Rioufol.
00:21:12 -J'observe que les Comores refusent de reconnaître
00:21:16 la souveraineté de Mayotte
00:21:19 et que les Comores considèrent Mayotte
00:21:21 comme étant dans le fond comorienne.
00:21:23 Les événements qui s'y passent, cette invasion qui s'y déroule,
00:21:27 ressembleraient beaucoup, c'est ma question,
00:21:29 à une sorte de guerre.
00:21:31 Est-ce une guerre que vous vivez là
00:21:33 ou est-ce simplement une pression migratoire
00:21:36 comme on en connaît en métropole ?
00:21:38 -Non, non, non, ça risque d'être une guerre civile
00:21:41 parce que là, surtout si ça ne se poursuit pas,
00:21:45 cette opération, ça va être une guerre civile
00:21:47 parce qu'il y a les Mahorais qui veulent que les clandestins partent,
00:21:51 ceux qui sont en situation irrégulière,
00:21:53 et ils sont montrés du doigt sur le net.
00:21:56 Il y a même des menaces de mort
00:21:58 et tout ça, on commence à brûler certaines maisons.
00:22:01 Ça continue, comme ça, il y aura la guerre civile
00:22:04 parce qu'à un moment donné,
00:22:06 si le gouvernement n'est pas capable d'arranger la situation,
00:22:09 ce sont les civils qui vont le faire.
00:22:11 Si le conseil général de Mayotte avait parlé ainsi la dernière fois,
00:22:16 je pense qu'il ne va pas le faire,
00:22:19 mais tellement la situation est traumatisante
00:22:23 qu'on ne sait pas quoi faire.
00:22:25 -C'est grave ce que vous dites, vous parlez de guerre civile,
00:22:28 c'est les habitants qui vont prendre les choses en main ?
00:22:31 -Oui, je sais pas, avec la colère, chaque fois, si tu peux pas te défendre,
00:22:36 le voyou peut rentrer chez toi,
00:22:38 mais si tu te défends, c'est toi qui vas aller en prison.
00:22:41 On a subi pendant des années,
00:22:43 et à un moment donné, je ne sais pas,
00:22:45 mais c'est avec la peur aussi,
00:22:46 parce que pour te défendre, tu peux prendre n'importe quoi,
00:22:49 tout le temps, tu peux pas rester comme ça.
00:22:52 Ils prennent les gens en otage avec des machettes,
00:22:54 dans les bus, partout où tu sors.
00:22:56 Il y a des personnes, dès qu'ils sortent,
00:22:59 je sais pas si c'est un voyou ou pas,
00:23:01 parce que c'est pas marqué sur le front,
00:23:03 mais la population a peur.
00:23:04 Dès qu'on sort, on voit les jeunes, on tremble.
00:23:07 Je sais pas si ça se comprend quand on parle,
00:23:10 mais il faut aller là-bas pour le vivre.
00:23:12 -On l'entend, on l'entend à votre voix,
00:23:14 et vos mots sont expressifs,
00:23:16 vous parlez de coups de machette,
00:23:18 vous racontez très bien cette peur,
00:23:20 qui, effectivement, est difficile à imaginer,
00:23:23 mais qu'on entend très bien dans votre témoignage.
00:23:26 Thomas Scarpellini.
00:23:27 -Oui, bonjour, madame.
00:23:28 Beaucoup parlent de Mayotte
00:23:30 comme ce qui pourrait arriver à terme en France.
00:23:33 Vous, qui êtes actuellement... -En métropole.
00:23:35 -Vous, qui êtes en métropole,
00:23:37 trouvez-vous des points de comparaison,
00:23:39 de similitude, entre ce qui se passe actuellement à Paris
00:23:43 ou en région parisienne,
00:23:44 avec ce qui a pu se passer au début,
00:23:46 lors des premières pressions migratoires,
00:23:48 qui a touché le département de Mayotte ?
00:23:51 -Euh... Je peux pas comparer,
00:23:55 parce que la France est grande,
00:23:57 donc même s'il se passe des choses, c'est éparpillé.
00:24:00 Mais comme Mayotte est petite
00:24:01 et tout se concentre aux environs de la capitale,
00:24:04 ça se voit, quoi.
00:24:05 Donc, comme c'est trop petit, on le vit constamment,
00:24:09 et ici, c'est la même chose en France,
00:24:12 mais comme c'est grand,
00:24:13 il y a des endroits où on peut respirer,
00:24:15 mais Mayotte, c'est globalisé, quoi.
00:24:17 -On l'entend bien.
00:24:18 -Je sais pas si je vais répondre à votre question.
00:24:21 -Je précise, je pense.
00:24:22 Yvan Rufolle, pour vous, madame.
00:24:24 -Malgré tout, Mayotte est vue
00:24:26 comme une sorte de provocation de petit paradis
00:24:29 au coeur même des Comores.
00:24:30 -Je sais pas s'il s'en prend comme ça.
00:24:32 -On aurait pu s'interroger,
00:24:34 de savoir si c'était une bonne idée
00:24:36 de départementaliser Mayotte,
00:24:39 mais ceci est fait.
00:24:40 Mais maintenant que nous sommes dans cet état de fait,
00:24:43 quelles sont, selon vous, les mesures urgentes à prendre
00:24:46 afin de protéger Mayotte de cette immigration-là ?
00:24:50 Quelles sont les mesures qu'il faudrait prendre
00:24:53 et qu'ose pas prendre le gouvernement ?
00:24:55 -Le gouvernement prend des mesures,
00:24:57 mais c'est pas assez.
00:24:58 C'est stopper l'entrée de quoi ça, quoi ça.
00:25:01 Je pense que si le gouvernement veut vraiment faire,
00:25:04 je pense qu'il pourra,
00:25:05 parce que c'est petit, quand même.
00:25:07 Il y a des points stratégiques, il y avait des radars et tout ça,
00:25:10 je sais pas si ça fonctionne ou pas.
00:25:12 Je pense que c'est stopper.
00:25:14 Parce que les renvoyés et ne pas être en mer,
00:25:17 surveillés, ils reviennent le lendemain.
00:25:19 On renvoie la même personne aujourd'hui,
00:25:21 le lendemain matin, il va en juin,
00:25:23 le même soir, il rentre à Mayotte.
00:25:25 -Il faut des mesures pérennes.
00:25:27 -Il faut des mesures qui ne puissent pas rentrer, oui.
00:25:30 -Merci beaucoup, Lima Wild,
00:25:32 de nous avoir témoigné sur la situation à Mayotte.
00:25:35 Je suis navrée pour ces problèmes techniques qu'on a eus.
00:25:38 On aurait aimé vous entendre et vous voir,
00:25:40 surtout un peu plus.
00:25:41 Mais j'imagine qu'on pourra vous recontacter
00:25:44 dans les jours qui viennent,
00:25:46 puisque cette opération n'est pas encore terminée.
00:25:48 On va voir quelle est l'évolution.
00:25:51 Merci à vous. Bonne journée, bon courage.
00:25:53 Merci à tous les maorais qui nous regardent.
00:25:56 On se retrouve dans quelques instants.
00:25:58 Je vous donnerai la parole sur ces annonces,
00:26:00 cette feuille de route d'Emmanuel Macron et d'Elisabeth Band,
00:26:04 d'ailleurs, mais c'est la Première ministre
00:26:06 qui a pris la parole en fin de matinée
00:26:09 pour annoncer ces 100 jours et les réformes.
00:26:11 On réagit juste après la pub.
00:26:13 14h30, sur CNews, la parole aux Français.
00:26:16 On commence par le Flash Info avec M. Santos.
00:26:18 ...
00:26:27 -Un manifestant blessé à Sainte-Soline
00:26:29 est sorti du coma, mais son pronostic vital reste engagé.
00:26:33 Il est impossible d'affirmer que Serge va recouvrer ses esprits
00:26:36 et l'usage de son corps, ont communiqué ses parents.
00:26:39 L'homme de 32 ans avait été touché à la tête
00:26:42 par une grenade lacrymogène en mars.
00:26:44 Nouvelle grève dans les airs pour le 1er mai.
00:26:47 L'Association de l'aviation civile, CGT,
00:26:49 syndicat de contrôleurs aériens, a déposé un préavis de grève
00:26:52 dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites.
00:26:55 Les conséquences sur le trafic en plein week-end de pont
00:26:58 et de vacances de Pâques sont pour le moment inconnues.
00:27:01 L'Ursa, victime d'une fraude à 3 millions au crédit d'impôt,
00:27:05 a été déposée contre 5 organismes de service à la personne
00:27:08 suspectés d'avoir émis 1 200 factures.
00:27:10 Depuis l'an dernier, certaines dépenses sont éligibles
00:27:13 pour les services de la santé, comme le ménage, le jardinage
00:27:17 ou le bricolage.
00:27:18 - On reprend l'émission "La parole aux Français",
00:27:20 dans laquelle on vous donne la parole.
00:27:23 Témoignez-vous, envoyez-nous des messages, photos, vidéos.
00:27:26 Témoins, au pluriel, @cnews.fr.
00:27:29 Comment réagissez-vous à la feuille de route,
00:27:32 les 100 jours d'Elisabeth Borne ?
00:27:34 La Première ministre a pris la parole,
00:27:36 après le Conseil des ministres, c'était en fin de matinée.
00:27:39 Vous avez pu suivre ses annonces en direct.
00:27:42 - On choisit l'émigration en passant par l'éducation, la santé
00:27:45 ou même le pacte social sur la vie au travail.
00:27:48 Et on vous donne la parole,
00:27:49 j'aimerais savoir ce que vous en pensez.
00:27:52 Stéphane Béguin, secrétaire général
00:27:54 du syndicat Construction et Bois dans le Bas-Rhin.
00:27:57 Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:27:59 On vous avait écouté et entendu la semaine dernière
00:28:02 parce que vous aviez manifesté lors du déplacement
00:28:05 du président de la République dans le Bas-Rhin, en Alsace.
00:28:09 Il y avait eu un comité avec des casseroles
00:28:11 qui ont appuyé le chef de l'Etat,
00:28:13 depuis Selken, à chaque fois lors de ses déplacements.
00:28:16 Pas que lui, ses ministres aussi.
00:28:18 J'imagine que vous avez écouté, lu ou vu les annonces
00:28:21 et cette feuille de route pour sortir, justement,
00:28:24 de ces trois mois de réforme des retraites et de cette contestation.
00:28:28 Le gouvernement veut aller de l'avant,
00:28:30 ils ont annoncé plusieurs chantiers.
00:28:32 Est-ce qu'il y a quelques points positifs que vous retenez ?
00:28:36 - Écoutez, merci de me donner la parole.
00:28:41 Alors, pour être très clair,
00:28:43 oui, on a bien conscience qu'il y a des sujets qui doivent avancer.
00:28:47 La problématique qu'il y a, c'est toujours la même,
00:28:50 c'est qu'aujourd'hui, on est sur un projet de réforme des retraites
00:28:54 qui a été passé en force et qui monopolise toute l'opinion.
00:28:59 Et aujourd'hui, même si on a conscience
00:29:03 et qu'on veut être partenaire des sujets
00:29:06 qui sont présentés dans la feuille de route de Mme Borne,
00:29:10 le sujet primordial aujourd'hui pour nous,
00:29:13 c'est le sujet de la réforme.
00:29:15 On n'en est pas au point de dire qu'on ne sera pas partenaire.
00:29:18 - Les retraites, ce n'est pas oublié pour vous ?
00:29:21 On ne passe pas à autre chose sans régler ce problème ?
00:29:24 - Non, on a notre façon à nous d'avoir les 100 jours d'apaisement
00:29:28 et aujourd'hui, ils ne sont pas dans l'apaisement du tout.
00:29:31 Monsieur Macron est toujours dans le mépris du peuple.
00:29:34 Il n'y a pas d'écoute, il n'y a pas...
00:29:37 On attend avec impatience le 1er mai
00:29:40 pour faire comprendre une fois de plus
00:29:43 à notre gouvernement et à notre cher président
00:29:46 que le peuple veut se faire entendre
00:29:49 et on attend surtout la décision du Conseil constitutionnel
00:29:53 le 3 mai en espérant qu'il se positionne enfin du côté du peuple
00:29:58 et qu'on puisse avancer sur le sujet
00:30:00 pour qu'on puisse effectivement travailler.
00:30:02 Tout à fait.
00:30:04 - Ça veut dire que le Premier ministre annonce 100 jours
00:30:07 avec différents dossiers.
00:30:09 Vous vous annoncez 100 jours de quoi ?
00:30:11 Justement, d'actions, de manifestations ?
00:30:14 Comment ça va se dérouler ?
00:30:15 - 100 jours de mobilisation.
00:30:17 On était ce matin avec les autorités
00:30:19 pour préparer des opérations sur nos secteurs
00:30:22 et des 100 jours qui s'annoncent.
00:30:24 Après le 1er mai, il y aura des actions qui seront menées
00:30:28 et aussi longtemps qu'on ne sera pas attendu,
00:30:31 on se mobilisera de façon à ce que les actions
00:30:34 ne se dérouleront pas durant cette période de campagne
00:30:37 de notre cher président.
00:30:38 À un moment, il faut quand même qu'il entende le peuple.
00:30:42 Il a quand même une posture assez indélicate
00:30:46 et méprisante du peuple.
00:30:47 Il ne veut pas voir le mécontentement,
00:30:50 il ne veut pas l'entendre.
00:30:51 On voit les différentes actions qui sont menées
00:30:56 contre les gens qui oseraient se manifester.
00:31:01 Pas plus tard qu'hier, on avait une action de tractation
00:31:05 au carrefour où on avait mis une banderole.
00:31:08 Ça a été juste à ce que la banderole soit saisie.
00:31:11 Je ne pense pas que c'est à l'ordre de M. Macron,
00:31:14 mais c'est peut-être des sympathisants à lui.
00:31:16 En tout cas, la banderole a été retirée,
00:31:19 tout comme on nous a pris nos gilets
00:31:23 lors de sa venue en Alsace, qu'on n'a pas récupérés.
00:31:26 Aujourd'hui, on voit qu'il ne veut pas entendre
00:31:29 comment il veut avancer.
00:31:31 Pour lui, la réforme est derrière,
00:31:33 elle ne va pas pour nous, elle est encore devant.
00:31:36 On croit vraiment à la sagesse du Conseil constitutionnel
00:31:41 sur sa décision qui sera rendue le 3 mai.
00:31:43 -Je voudrais vous faire écouter une des annonces d'Elisabeth Borne.
00:31:47 Elle concerne ce pacte social sur la vie au travail.
00:31:50 Vous réagissez juste après. On l'écoute.
00:31:53 -Mais au-delà de la question des salaires,
00:31:56 d'ici le 14 juillet, nous souhaitons bâtir,
00:31:58 avec les organisations syndicales et patronales,
00:32:01 un agenda social pour un nouveau pacte de la vie au travail.
00:32:05 Perspective de carrière et reconversion,
00:32:09 prévention de l'usure professionnelle,
00:32:12 emploi des seniors, compter par une temps universelle,
00:32:16 suite de la réforme de l'assurance chômage,
00:32:19 tous les sujets sont sur la table avec les partenaires sociaux
00:32:22 pour améliorer la vie au travail.
00:32:24 -Stéphane Béguin a mentionné l'usure au travail.
00:32:27 Il mentionne également l'emploi des seniors.
00:32:29 Ca rejoint les thèmes abordés lors de la réforme des retraites.
00:32:33 Est-ce que les syndicats ne vont pas se mettre de nouveau
00:32:36 à la table des négociations
00:32:38 pour essayer, malgré tout,
00:32:40 d'adoucir cette loi sur les retraites ?
00:32:42 -Ecoutez, le sujet de la pénibilité,
00:32:46 c'est un sujet qui parle à la CFDT de longue date.
00:32:49 On a été partenaire de longue date sur le sujet.
00:32:52 Un choix a été fait à un moment
00:32:53 de revoir les critères de pénibilité.
00:32:56 Ca a soit été avancé dans une réforme des retraites
00:32:58 en supprimant pas mal de critères.
00:33:00 Aujourd'hui, revenir autour de la table,
00:33:03 naturellement, en tant que partenaire sociaux,
00:33:05 on sera présent, sauf que je pense qu'on a brûlé les étapes
00:33:09 et tout ce travail qui est proposé aujourd'hui
00:33:12 aurait dû l'être en amont de cette présentation de la réforme,
00:33:16 chose qui n'a pas été faite
00:33:17 et qui conduit aujourd'hui au désordre du pays,
00:33:21 dans tout le pays, en fait.
00:33:24 -On a mis la charrue avant les bœufs,
00:33:26 comme on disait avant Yvan-Henri Huffold
00:33:28 pour Stéphane Bégin.
00:33:29 -On est aujourd'hui dans un rapport de force
00:33:32 et toute la question est d'évaluer ce rapport de force-là.
00:33:35 Quelles sont les forces en présence du côté du gouvernement,
00:33:39 du côté de ce que vous appelez le peuple ?
00:33:41 On voit qu'il est affaibli,
00:33:43 mais êtes-vous sûrs vous-mêmes d'être suffisamment forts ?
00:33:46 Quand vous dites que vous représentez le peuple,
00:33:49 vous êtes de la CFDT,
00:33:51 et malgré tout, le syndicalisme est peu représentatif
00:33:54 d'une partie très importante de la population française,
00:33:58 d'une partie du peuple lui-même.
00:33:59 Donc quand vous dites qu'à priori,
00:34:01 en suivant votre raisonnement dans ce rapport de force,
00:34:05 vous êtes gagnant,
00:34:06 n'allez-vous pas un peu trop vite en besogne ?
00:34:08 Est-ce que votre faiblesse, malgré tout,
00:34:11 ne reste-t-elle pas la faiblesse de la représentation syndicale ?
00:34:15 -Alors, quand je dis "notre force",
00:34:18 c'est qu'effectivement, on est très peu représentatif
00:34:21 dans le pays au niveau du monde syndical.
00:34:24 Il n'empêche qu'il gravite autour de nous
00:34:27 un certain nombre de sympathisants
00:34:30 qui nous rejoignent dans nos idées
00:34:33 et qui nous poussent à porter leur voix.
00:34:38 Et aujourd'hui, il ne faut pas se contenter
00:34:40 de voir juste l'image du syndicaliste
00:34:42 avec son drapeau et son gilet.
00:34:43 Il y a tout un peuple qui est derrière,
00:34:46 qui a effectivement les mêmes facultés
00:34:48 ou les mêmes possibilités de se mobiliser
00:34:50 que des représentants syndicaux.
00:34:53 Donc, il ne faut pas que l'image se cantonne uniquement
00:34:58 aux gens qu'on voit sur les actions.
00:35:00 Il y a quand même derrière tout un mécontentement du peuple.
00:35:03 Quand on fait des actions de tractage comme nous,
00:35:06 on l'a fait sur certains carrefours stratégiques,
00:35:09 on voit bien le discours des gens.
00:35:11 Les gens ont des difficultés financières
00:35:14 parce qu'effectivement, on a aussi la problématique
00:35:17 de l'inflation qui vient percuter plein fouet
00:35:21 les travailleurs et les travailleuses
00:35:24 qui sont moins mobilisables que d'autres.
00:35:26 Ils comptent sur nous pour porter des messages.
00:35:30 Donc, réduire le champ du mécontentement
00:35:34 aux seuls militants que vous voyez dans la rue,
00:35:36 c'est très réducteur.
00:35:37 -On le voit aussi au sondage sur la réforme des retraites,
00:35:40 qu'il y avait une majorité assez large de Français
00:35:43 contre cette réforme. Thomas Carpellini, Stéphane Bégin.
00:35:45 -Bonjour, monsieur. On se souvient que pendant la crise
00:35:48 des Gilets jaunes, le gouvernement s'était sorti de là
00:35:50 en dégainant son chéquier.
00:35:51 Est-ce qu'aujourd'hui, vous pourriez imaginer
00:35:54 une situation où le gouvernement,
00:35:56 pour faire passer la pilule de la réforme des retraites,
00:35:58 leur offre de tout un tas de mesures,
00:36:01 voire de mesurettes, mais extrêmement véloces,
00:36:04 extrêmement significatives ?
00:36:05 Est-ce que ça pourrait vous séduire ou du moins
00:36:08 d'accepter les compensations offertes par le gouvernement,
00:36:12 quitte à accepter la réforme des retraites ?
00:36:14 -Je ne pense pas que ce soit ce qui est attendu
00:36:18 de la plupart des travailleurs et travailleuses français,
00:36:21 puisqu'on voit bien que les petites aides
00:36:23 que notre cher gouvernement distribue à gauche, à droite,
00:36:26 à un moment, on les retrouve dans le quotidien des Français,
00:36:31 puisqu'à un moment, il faut aussi enfouer les caisses.
00:36:34 Et du coup, je ne pense pas que c'est la solution de sortie
00:36:38 du mouvement de la réforme des retraites.
00:36:40 Ce n'est pas ce que les gens attendent.
00:36:43 -Ce n'est pas de l'argent en compensation.
00:36:45 Oui, Yvan ?
00:36:46 -Votre secrétaire général a souvent milité
00:36:50 pour mettre en garde contre la montée du populisme,
00:36:53 singulièrement, contre la montée...
00:36:56 Oui, monsieur Verger.
00:36:57 ...contre la montée du Rassemblement national.
00:37:00 Est-ce que, malgré tout, vous n'êtes pas pris
00:37:02 dans ce tourbillon populiste, précisément,
00:37:05 parce qu'en effet, vous l'avez suggéré,
00:37:07 ce ne sont pas simplement les drapeaux syndicaux
00:37:10 qui sont visibles dans les manifestations,
00:37:12 il y a toute une autre population qui pourrait se réclamer,
00:37:15 à priori, de ce populisme rejeté par votre syndicat.
00:37:20 Est-ce que vous n'êtes pas dans une contradiction ?
00:37:22 -Ecoutez...
00:37:24 -C'est difficile, d'un part d'Yvan, et au folle, aujourd'hui.
00:37:27 -Je pense qu'il ne faut pas mélanger les sujets.
00:37:30 Aujourd'hui, on est sur une contestation
00:37:33 par les organisations syndicales
00:37:35 et par les travailleurs et travailleuses français
00:37:38 d'un projet de réforme des retraites
00:37:40 qui va toucher et impacter l'ensemble des concitoyens français,
00:37:43 tous bords confondus.
00:37:45 Donc, je...
00:37:48 Je ne pense pas que ce soit nécessaire de faire cet amalgame.
00:37:51 Il y a des militants dans tous les partis,
00:37:54 de tous horizons différents.
00:37:55 Aujourd'hui, c'est l'ensemble des travailleurs français
00:37:58 qui est réuni et qui a le mot d'ordre.
00:38:01 Peu importe les horizons différents d'un des autres.
00:38:04 -On commence à parler d'un mouvement...
00:38:06 -Il ne faut pas chercher à diviser les personnes.
00:38:08 En tout cas, ce n'est pas notre ligne de conduite.
00:38:11 -On commence à parler d'un mouvement des casseroles.
00:38:14 Est-ce que vous pensez... Jusqu'où peut-il aller, ce mouvement ?
00:38:18 À un moment, il va quand même y avoir, j'allais dire, une impasse.
00:38:21 C'est-à-dire que soit le gouvernement, soit les manifestants,
00:38:25 l'un ou l'autre, vont devoir céder.
00:38:27 En tout cas, ça ne peut pas continuer comme ça.
00:38:29 Comment vous voyez les choses ?
00:38:31 -L'idée des casseroles,
00:38:34 elle a démarré un petit peu chez nous, en Alsace.
00:38:37 -Mais oui.
00:38:38 -Je ne pense pas que ce soit...
00:38:40 C'est symbolique, en fait.
00:38:42 La symbolique des casseroles, c'est pour faire du bruit,
00:38:46 puisque les paroles n'atteignent pas notre président.
00:38:49 Donc on s'est dit peut-être qu'avec des moyens
00:38:52 qu'on a à disposition, on pourrait éventuellement se faire entendre.
00:38:55 Ça n'a pas l'air d'être le cas,
00:38:57 mais ce n'est pas pour autant que le mouvement va s'essouffler.
00:39:01 Il y aura d'autres actions qui seront menées,
00:39:04 qui vont naître,
00:39:05 et les casseroles sont juste un passage
00:39:07 pour lancer le sujet du mécontentement
00:39:10 auprès du président, mais il y en aura d'autres.
00:39:12 -Thomas Carpignan.
00:39:14 -Justement, il y en a d'autres.
00:39:16 Sans prendre la casquette de Cassandre,
00:39:18 est-ce que vous craignez un durcissement ?
00:39:20 L'intersyndical est mobilisé depuis longtemps,
00:39:23 ça commence à avoir un coût.
00:39:25 On voit que le président peut faire quelques petits pas,
00:39:28 mais il ne rentre pas dans la danse
00:39:30 avec le mouvement syndical.
00:39:32 -Il a fermé le banc.
00:39:33 -Ca, c'est fait, on passe à autre chose.
00:39:35 -Est-ce que vous craignez un durcissement
00:39:38 de 3, 4, voire 10 %
00:39:40 de la volonté d'être entendue
00:39:42 des manifestants ?
00:39:44 -Comme je vous l'ai dit la semaine dernière,
00:39:49 le durcissement, en tout cas,
00:39:51 il va se faire ressentir,
00:39:53 mais pas forcément pour nous, à la CFDT.
00:39:56 Comme je l'ai déjà expliqué,
00:39:58 le durcissement, on a une vision
00:40:01 des durcissements qui n'est pas la même que d'autres.
00:40:04 Et oui, on tentera, en tout cas,
00:40:07 de mener des actions plus impactantes.
00:40:10 Voilà, c'est notre vision du durcissement,
00:40:13 qui pourrait toucher plus la partie économique,
00:40:16 mais sans aller à l'extrême
00:40:19 de ce qu'on voit dans certaines régions,
00:40:22 dont la nôtre.
00:40:23 -Quelle serait la ligne rouge pour vous à ne pas dépasser ?
00:40:26 -La ligne rouge en tant que quoi ?
00:40:30 -Dans les actions, justement.
00:40:32 -La casse, la casse,
00:40:34 puisqu'elle est bénéfique pour personne
00:40:36 et elle met en danger...
00:40:38 Elle met en danger les manifestants,
00:40:41 les gens qui sont des sympathisants.
00:40:43 Je pense pas que ce soit la solution.
00:40:46 Les forces de l'ordre,
00:40:47 ils sont là pour faire un travail.
00:40:49 C'est des travailleurs comme les autres.
00:40:52 On ne voit pas la nécessité de lancer de la provocation.
00:40:55 Après, je vous dis, il y a des...
00:40:59 Il y a des possibilités d'avoir un impact plus fort
00:41:02 sans pour autant tout saccager.
00:41:04 -D'accord. Merci beaucoup, Stéphane Béguin,
00:41:06 d'avoir témoigné après la semaine dernière
00:41:09 pour avoir la suite de cette feuille de route
00:41:12 annoncée par Elisabeth Benteband.
00:41:14 Très bonne journée à vous.
00:41:16 On va parler de la sécheresse dans cette émission.
00:41:19 Elle touche une grande partie de la France.
00:41:21 Les nappes phréatiques sont inquiétantes.
00:41:24 Je rajoute deux autres actualités.
00:41:26 En septembre, il y a une vague de chaleur exceptionnelle.
00:41:30 On vous en a parlé dans le journal de 14h.
00:41:32 40 degrés attendus aujourd'hui.
00:41:34 Même si le pays est plus habitué aux fortes chaleurs,
00:41:38 ça reste exceptionnel car nous sommes que fin avril.
00:41:41 Il y a une sécheresse prolongée dans ce pays.
00:41:44 Le ministre de la Transition écologique,
00:41:46 Christophe Béchu, a annoncé une nouvelle météo des forêts
00:41:50 qui est censée alerter la population
00:41:52 sur le risque de départ d'incendies.
00:41:55 Elle va couvrir tous les jours,
00:41:57 à partir du 1er juin jusqu'à la fin du mois de septembre.
00:42:00 C'est une météo qui a été mise en place
00:42:03 après les incendies que la France a connu l'été dernier,
00:42:06 notamment dans les Landes.
00:42:08 Même là, vous savez que les Pyrénées-Orientales
00:42:11 ont déjà eu un incendie dramatique
00:42:13 qui a touché 1 000 hectares.
00:42:15 Le 17 avril, il n'y a aucune pluie majeure tombée.
00:42:18 Franck Coudert, bonjour.
00:42:20 Vous êtes directeur du camping de la Dune,
00:42:23 le camp de Choubeu.
00:42:24 Vous avez été très largement touché par cet incendie,
00:42:28 dont je parlais, qui a ravagé une partie des Landes,
00:42:31 l'année dernière.
00:42:34 Vous avez réouvert vos portes le lundi, là, 3 avril,
00:42:38 en début du mois.
00:42:39 On rappelle que vous aviez été ravagé, je crois,
00:42:43 je parle sous votre contrôle, à 80 %,
00:42:45 et puis autour de 7 000 hectares de forêt de la Dune du Pila.
00:42:49 Là, vous n'avez pas pu rouvrir totalement,
00:42:53 mais je voulais savoir déjà dans quel état d'esprit
00:42:56 vous étiez aujourd'hui et dans quel état d'esprit
00:42:59 vous abordez l'été qui vient,
00:43:01 après le traumatisme que vous avez connu l'an dernier.
00:43:04 -Bah, nous, on a eu...
00:43:07 On a eu un hiver assez difficile, psychologiquement.
00:43:11 Voilà.
00:43:13 Après, on est super content de pouvoir ouvrir...
00:43:18 Ouvrir à nouveau.
00:43:20 On attend que nos petits collègues à côté puissent ouvrir aussi.
00:43:23 Ca ne serait tardé.
00:43:26 La chance qu'on a eue, c'est qu'on avait des bâtiments
00:43:29 encore debout, donc ça nous a permis d'ouvrir le 3 avril.
00:43:34 Voilà. Après, sinon, on est...
00:43:37 Oui, on est heureux de pouvoir reprendre notre activité.
00:43:40 -Que disent les vacanciers ?
00:43:42 Est-ce qu'ils sont inquiets ? Est-ce qu'ils reviennent ?
00:43:45 -Oui, on a une fréquentation assez importante, là.
00:43:49 En ce début de saison.
00:43:51 Par solidarité, par envie de revoir la dune,
00:43:54 par envie de dormir au pied de la dune.
00:43:57 Donc, voilà. Et puis, nous, on fait ce qu'il faut
00:43:59 pour que le lieu soit attrayant.
00:44:01 On voit que la verdure recommence à pousser.
00:44:06 Bon, malheureusement, notre forêt est ravagée.
00:44:10 Mais ça reste quand même un site fabuleux.
00:44:13 -On imagine qu'il y a encore quelques stigmates
00:44:16 sur ce qui s'est passé l'an dernier.
00:44:18 -On va rester en ligne. J'accueille Jean-Emmanuel Parcé,
00:44:21 vigneron à Bagnoules-sur-Mer.
00:44:23 Je vous parlais de cet incendie qui a ravagé 1 000 hectares
00:44:26 dans les Pyrénées-Orientales, près du village de Cerbère.
00:44:29 Bonjour, monsieur. Merci d'être en ligne avec nous.
00:44:32 Je voulais parler aussi avec vous à la fois des incendies...
00:44:35 Je vais commencer sur cette terrible sécheresse.
00:44:38 On sait que dans les Pyrénées-Orientales,
00:44:41 les 4 villages au total sont même privés d'eau potable,
00:44:46 et les habitants sont approvisionnés en bouteilles.
00:44:49 Depuis quand est-ce qu'il n'a pas plu dans votre région ?
00:44:52 Racontez-nous l'état et comment faites-vous,
00:44:54 surtout en tant que vigneron ?
00:44:56 Bien sûr, comme toutes les autres plantes, besoin d'eau.
00:44:59 -C'est vrai qu'on a vraiment une grosse problématique.
00:45:03 C'est la première fois que je vois cette situation sur le cru.
00:45:09 Sur une année, il n'y a eu que 170 mm d'eau
00:45:12 qui sont tombés sur Bagnoules-sur-Mer.
00:45:15 C'est vraiment très peu.
00:45:16 Et pour la vigne, ce n'est pas assez.
00:45:19 En général, ils tombent au moins 400 mm sur une année.
00:45:24 Là, c'est vraiment très peu.
00:45:26 Du coup, il y a le risque qu'il y ait encore des pieds de vigne qui meurent
00:45:31 et qui ne résistent pas assez à la sécheresse.
00:45:34 C'est vrai qu'on a eu un gros incendie, dernièrement.
00:45:39 Il y a eu 1 000 hectares de boulet.
00:45:41 Il faut quand même rappeler aussi
00:45:45 que les vignes permettent aussi de créer des coups-feux.
00:45:50 Il faut le rappeler.
00:45:52 Mais oui, c'est quelque chose qui est problématique de plus en plus.
00:45:58 Ça nous oblige à faire les récoltes de plus en plus tôt.
00:46:02 L'année dernière, on a récolté le 8 août sur le domaine de la rectorique.
00:46:09 Après, il faut essayer de trouver des solutions collectivement
00:46:14 avec les responsables politiques,
00:46:17 pour trouver des solutions de captage d'eau de pluie,
00:46:20 pour que l'eau ne puisse pas aller dans la mer,
00:46:23 et trouver des solutions avec les poulons.
00:46:26 -Il y a déjà des arrêts de restrictions d'eau
00:46:28 qui ont été pris, notamment dans certaines communes.
00:46:32 Je vous donne la parole, Thomas Carpellini.
00:46:34 Nous sommes en lien avec Franck Coudert et Jean-Emmanuel Parsé.
00:46:38 -Ma question s'adresse à vous, monsieur Parsé.
00:46:41 Des oenologues experts, comme Benjamin Lebel,
00:46:44 expliquent que dans certaines régions de France,
00:46:47 le vin, en raison du climat, ne sera tout simplement impossible.
00:46:51 Est-ce une éventualité que vous prévoyez ?
00:46:53 Pas à court terme, mais à moyen et long terme.
00:46:56 Vivre dans une région où, climatiquement,
00:46:59 il devient impossible de cultiver ses vignes ?
00:47:02 -Ce qui veut dire un changement d'activité économique,
00:47:05 et les conséquences qui vont avec,
00:47:07 mais surtout du paysage.
00:47:09 On sait bien que les vignes façonnent un paysage.
00:47:12 -Voilà.
00:47:13 Pour m'adapter à ce problème-là,
00:47:15 en 2014, j'ai commencé à récupérer des vignes
00:47:19 qui étaient mieux exposées, plus en altitude.
00:47:22 Et c'est sûr, c'est vraiment évident
00:47:27 qu'il y a des zones qui vont disparaître,
00:47:29 qui ne seront plus cultivables.
00:47:32 En 2017, aussi, pour avancer ce problème,
00:47:37 j'étais conscient de ce problème qui est arrivé.
00:47:40 J'ai créé un domaine sur Agnane,
00:47:42 où il y a plus de pluviométrie, à 2 heures de Bagnous.
00:47:45 Mais sur Bagnous, j'essaye de m'adapter
00:47:48 en trouvant des terroirs qui souffrent moins,
00:47:52 mieux exposés.
00:47:54 Et après, je réfléchis peut-être à des zones...
00:47:58 Peut-être créer des zones de payage
00:48:00 pour apporter de l'humidité.
00:48:02 -Vous avez déjà commencé à trouver des solutions
00:48:05 et à vous adapter.
00:48:06 -J'essaie de trouver des cépages
00:48:09 qui seraient mieux adaptés
00:48:11 à des cépages qu'on retrouve en Grèce
00:48:16 ou en Afrique du Nord,
00:48:17 des cépages qui pourraient résister plus facilement
00:48:20 à ces problèmes de sécheresse.
00:48:23 Ça fait depuis 2003 que les années se suivent,
00:48:28 de plus en plus, les années de sécheresse.
00:48:31 On est obligé de récolter plus tôt pour avoir de la fraîcheur.
00:48:35 On arrive, malgré ce problème-là,
00:48:39 à avoir des vins qui conservent une certaine fraîcheur.
00:48:44 -Une question pour vous, ou pour Franck Coudert,
00:48:47 de la part d'Yvan Rioufol.
00:48:49 -C'est correct.
00:48:50 Les vignes peuvent être remplacées par d'autres vignes plus résistantes.
00:48:54 Ma question était sur les...
00:48:56 Vous avez dit que la forêt avait été dévastée.
00:49:00 Est-ce que vous avez replanté malgré tout ?
00:49:02 Est-ce qu'on peut imaginer d'autres espèces
00:49:07 qui pourraient être plus résistantes au feu,
00:49:09 comme d'autres vignes plus résistantes à la sécheresse ?
00:49:11 -Oui, une adaptation aussi de la végétation, finalement.
00:49:15 -Pour l'instant, on n'a pas replanté,
00:49:17 puisqu'on est sur une turbine aménagée
00:49:20 qui va nous permettre de replanter à partir d'octobre.
00:49:23 On travaille avec les services de l'Etat,
00:49:25 donc la DDTM et l'Adrial,
00:49:27 pour justement adapter les futures plantations
00:49:33 à ce qui s'est passé,
00:49:35 pour que ça ne se passe pas dans le futur, bien sûr.
00:49:38 -C'est-à-dire que ce qui a brûlé, c'était des pins maritimes, j'imagine ?
00:49:43 -Oui, c'est principalement les pins maritimes,
00:49:46 parce qu'on voit que nous, dans le camping,
00:49:47 toutes les zones où il y avait des chaînes ou d'autres arbres,
00:49:50 ça a été beaucoup moins atteint.
00:49:53 Donc on gardera quand même quelques pins maritimes,
00:49:57 mais peut-être pas dans la même proportion.
00:49:59 -J'ai une question pour vous deux,
00:50:00 mais je vous demanderai des réponses en une dizaine de secondes.
00:50:03 Le temps est compté.
00:50:04 On est qu'en avril, on parle déjà de sécheresse,
00:50:07 de restrictions, d'adaptation, de météo des forêts.
00:50:11 Est-ce que vous êtes inquiets pour les mois qui viennent,
00:50:13 pour cet été, en tout cas ?
00:50:15 Franck Coudert ?
00:50:17 -Inquiets, inquiets, on l'a déjà vécu,
00:50:19 donc on va mettre ce qu'il faut en place,
00:50:22 et puis on va être encore plus vigilants.
00:50:26 Nous, on avait attaqué déjà des formations pour le personnel,
00:50:29 de la sensibilisation pour nos vacanciers,
00:50:32 donc on va renforcer tout ça,
00:50:33 et puis après, on verra.
00:50:36 -Vous avez tiré des leçons.
00:50:38 Et vous, Jean-Emmanuel Parcé ?
00:50:40 -Déjà, on est en avril,
00:50:46 et on parle déjà de pénurie en eau.
00:50:48 C'est quand même inquiétant par rapport à la récolte,
00:50:51 qui va venir.
00:50:53 Déjà, l'année dernière, j'ai eu 20 % en moins de récolte.
00:50:57 J'espère qu'on va quand même avoir quelques épisodes plus vieux.
00:51:00 Il faut quand même dire qu'il suffit de quelques pluies en été
00:51:04 pour sauver une récolte,
00:51:06 et avoir un bon équilibre.
00:51:09 -D'abord, vous le souhaitez, en tout cas.
00:51:11 -Et soyez prudents tous, évidemment, en forêt.
00:51:16 Les pompiers appellent également la vigilance.
00:51:17 Faites attention au départ de feu, aux mégots qui peuvent être jetés,
00:51:21 et tout le monde doit être extrêmement prudent.
00:51:24 Merci à vous deux d'avoir témoigné.
00:51:25 Merci à Thomas Carpellini et Yvan Rioufol.
00:51:27 On se retrouve juste après la pub
00:51:29 pour le Grand Journal de l'après-midi
00:51:31 avec Mikaël Dorian.
00:51:32 Il est 15h. Bonjour à tous et bienvenue sur CNews.
00:51:35 C'est l'heure du Grand Journal de l'après-midi avec Mikaël Dorian.
00:51:38 Elle a une de l'actualité cet après-midi.
00:51:40 -Elisabeth Borne a rendu sa copie,
00:51:42 la Première ministre a présenté depuis l'Elysée
00:51:44 sa feuille de route pour les 100 jours à venir,
00:51:46 les précisions dès le début de ce journal,
00:51:48 avec Florian Tardif du service politique de CNews.
00:51:51 -Le corps d'une fillette découverte sans vie dans les Vosges,
00:51:54 un adolescent déjà connu de la justice,
00:51:56 a été placé en garde à vue.
00:51:57 Les précisions dans un instant avec Noémie Schultz
00:51:59 du service police-justice de CNews.
00:52:01 -L'inflation se tasse.
00:52:03 L'institut Nielsen a constaté que les prix
00:52:05 des 150 produits les plus vendus en grande surface
00:52:08 n'ont augmenté que de 0,3 % la semaine dernière.
00:52:11 -Un épisode de chaleur exceptionnel pour la saison
00:52:13 va frapper l'Espagne à partir de demain.
00:52:15 Les températures attendues devraient dépasser de 6 à 15 degrés.
00:52:19 Pour le phénomène de saison, on parle de 40 degrés environ.
00:52:22 -Elisabeth Bande s'est exprimée depuis l'Elysée.
00:52:26 Elle a présenté son programme pour les 100 jours à venir,
00:52:28 une feuille de route voulue par Emmanuel Macron
00:52:31 pour relancer son quinquennat et tourner la page des retraites
00:52:34 avec un objectif assumé.
00:52:35 La Première ministre l'a dit,
00:52:37 renforcer la majorité de son gouvernement.
00:52:39 Écoutez.
00:52:40 -Cette feuille de route est une main tendue
00:52:43 à toutes les bonnes volontés.
00:52:45 Avec les parlementaires,
00:52:47 nous souhaitons échanger le plus en amont possible
00:52:50 sur chaque projet et bâtir des majorités,
00:52:54 avec toutes celles et ceux qui le souhaitent,
00:52:56 sans regarder nécessairement du même côté.
00:53:00 Avec les partenaires sociaux,
00:53:02 nous voulons renouer un dialogue apaisé et constructif
00:53:06 et leur laisser plus d'initiatives et de responsabilités.
00:53:11 Avec les élus locaux,
00:53:13 nous bâtissons en commun des agendas territoriaux.
00:53:17 Je souhaite donner au territoire plus de marge de manoeuvre
00:53:20 pour adapter les règles nationales aux réalités locales.
00:53:23 La différenciation et l'adaptation sont des clés pour notre réussite.
00:53:28 -F.Tardif et Elisabeth Borne ont présenté les principaux axes
00:53:31 de cette feuille de route de ces 100 jours jusqu'au 14 juillet.
00:53:34 On peut les lister ?
00:53:35 -On n'était pas loin du dépouillement d'une boîte à idées,
00:53:38 on peut le dire, ce matin, réalisée par la Première ministre,
00:53:41 qui a présenté cette feuille de route autour de trois grands axes,
00:53:45 les trois grandes priorités fixées la semaine dernière
00:53:48 lors de son allocution par le président de la République,
00:53:50 à savoir le travail, le progrès et l'ordre républicain.
00:53:54 Le travail avec cet objectif affiché de la part de l'exécutif
00:53:58 d'arriver au plein emploi d'ici la fin du quinquennat,
00:54:00 de poursuivre la réindustrialisation du pays,
00:54:02 concernant le progrès, notamment,
00:54:04 d'engager la refonte des services publics,
00:54:07 c'est ce qu'a expliqué la Première ministre,
00:54:09 et de poursuivre la transition écologique.
00:54:12 Trois priorités, trois échéances,
00:54:13 puisque la Première ministre a expliqué que de premières mesures
00:54:16 seront déclinées dans les prochains jours, semaines,
00:54:19 puis d'autres mesures suivront, ça sera à la rentrée prochaine,
00:54:22 et ensuite, d'autres mesures seront engagées début 2024,
00:54:27 avec cet objectif fixé ce matin par la Première ministre,
00:54:31 que les mesures qui soient donc déclinées prochainement
00:54:35 aient des résultats concrets, perceptibles,
00:54:37 tangibles pour les Français, puisque trop souvent,
00:54:39 ces derniers ont le sentiment de ne pas percevoir
00:54:42 l'action du gouvernement sur le terrain,
00:54:44 dans leur vie quotidienne,
00:54:46 avec les difficultés potentiellement qu'ils rencontrent,
00:54:48 et auxquelles l'exécutif souhaite répondre.
00:54:54 Donc voilà, c'est l'objectif du gouvernement
00:54:56 pour ces prochains mois.
00:54:58 Merci, Florian. Le taux de chômage recule de 1,2 %
00:55:02 au premier trimestre, un chiffre qui concerne uniquement
00:55:04 les chômeurs de catégorie A, ceux qui n'ont aucune activité.
00:55:07 Selon le ministère du Travail, le nombre de demandeurs d'emploi,
00:55:10 dans toute catégorie confondue, diminue de son côté de 0,4 %.
00:55:14 Au total, la France compte désormais un peu plus
00:55:16 de 5,3 millions de chômeurs.
00:55:18 Dans l'actualité, cette fille de 5 ans
00:55:20 retrouvait son vie hier dans les Vosges.
00:55:22 Son corps dénude a été découvert dans un sac poubelle.
00:55:25 Elle a été portée disparue depuis quelques heures.
00:55:27 Noémie Schultz, bonjour, du service politique et justice de CNews.
00:55:30 Un adolescent déjà connu de la justice
00:55:31 a été placé en garde à vue.
00:55:33 Oui, un jeune homme de 16 ans.
00:55:34 C'est dans son appartement que le corps de la petite fille
00:55:37 a été découvert.
00:55:38 Il y avait une habitation située à quelques centaines de mètres
00:55:40 seulement du domicile des parents de la victime
00:55:43 qui avait disparu à peine une heure plus tôt de chez elle.
00:55:47 Elle jouait en bas de chez elle, devant chez elle.
00:55:50 Selon les premiers éléments, le suspect,
00:55:51 qui a donc été placé immédiatement en garde à vue,
00:55:53 était, vous l'avez dit, déjà connu des services de police
00:55:56 et de justice.
00:55:56 Une enquête le visant était en cours
00:55:58 pour des faits d'agression sexuelle et de viol.
00:56:01 Une information qui semble confirmer
00:56:04 le maire de la ville de Rambervilliers,
00:56:06 qui affirme que cet adolescent déscolarisé
00:56:08 était connu de la police municipale
00:56:10 pour des faits d'atteinte sexuelle.
00:56:12 Ce maire indique aussi que cet adolescent
00:56:15 souffre de légers troubles psychiatriques.
00:56:18 Ce qui est sûr, c'est que son état a toutefois été jugé
00:56:20 compatible avec le placement en garde à vue.
00:56:23 Une garde à vue qui a commencé il y a presque 24 heures,
00:56:26 hier aux alentours de 16 heures,
00:56:27 et qui peut donc être prolongée
00:56:28 et pourrait se terminer demain aux alentours de 16 heures.
00:56:32 Tous ces éléments sur le profil de ce jeune homme,
00:56:35 son profil psychiatrique, son éventuel casier judiciaire,
00:56:40 ça va devoir être confirmé par le procureur de la République d'Épinard,
00:56:43 dont on attend la communication,
00:56:45 peut-être plutôt demain, à l'issue de la garde à vue.
00:56:48 Une prise de parole d'autant plus attendue
00:56:49 qu'il y a ces nombreuses questions qui se posent,
00:56:51 notamment de la part de la famille de la victime.
00:56:53 On a entendu au micro de l'AFP
00:56:55 la mère de la fillette absolument désespérée
00:56:58 et qui demande pourquoi ce jeune homme,
00:57:00 s'il était connu pour des faits de viol, était en liberté.
00:57:03 Merci, Noemi.
00:57:05 Dans le reste de l'actualité,
00:57:06 les prix des médicaments sans ordonnance s'envolent.
00:57:09 Dans les pharmacies, même chose.
00:57:10 Pour les produits de parapharmacie,
00:57:11 les laboratoires ont parfois augmenté de 40 %.
00:57:14 Certains produits, les couches pour bébés,
00:57:16 enregistrent même une augmentation de 45 % sur un an.
00:57:20 Alors, pour lutter contre ces tarifs démesurés,
00:57:22 les pharmaciens recommandent eux aussi leur marque distributeur.
00:57:25 Jean-Michel Decaze.
00:57:26 Dans cette officine, on a dressé une liste non exhaustive
00:57:31 des prix qui ont le plus augmenté.
00:57:33 Ne sont concernés que les médicaments délivrés sans ordonnance
00:57:37 et la parapharmacie.
00:57:39 On voit sur certains produits, conseils,
00:57:41 des augmentations de prix d'environ 10 %,
00:57:45 ce qui est assez conséquent.
00:57:46 Augmentation de tous les frais de production,
00:57:50 des composants.
00:57:51 Et puis, je pense qu'il faut le dire,
00:57:53 que là aussi, les laboratoires profitent à certains moments
00:57:55 de ce bruit général d'augmentation
00:57:58 pour faire passer leurs propres augmentations.
00:58:02 C'est vrai que ça faisait des années quand même
00:58:04 où les prix étaient sages dans tous les domaines,
00:58:06 les marges étaient limitées.
00:58:08 Certaines pharmacies intégrées à des groupes d'achat
00:58:11 ont lancé les paniers anti-inflation
00:58:14 et font la promotion de marques distributeurs.
00:58:17 Comme dans d'autres domaines, on va privilégier
00:58:18 les produits à la marque,
00:58:21 donc à la marque de nos grossistes ou de nos génériqueurs
00:58:24 qui nous sortent des produits à des prix beaucoup plus compétitifs
00:58:27 que les produits de marques nationales.
00:58:29 Nous pouvons conseiller et orienter les patients
00:58:32 vers un autre produit équivalent, plus économique.
00:58:35 Mais tout n'augmente pas.
00:58:36 Ce lait pour bébés, par exemple, n'a pris que 2 %,
00:58:40 une aubaine, par les temps qui courent.
00:58:42 Et il est temps de le passer à la chronique éco
00:58:47 avec Lomique Guyot.
00:58:48 Votre programme avec IG.
00:58:52 IG, bien plus que du training.
00:58:54 Une équipe d'experts à vos côtés.
00:58:56 Une bonne nouvelle quand même.
00:58:59 Il semblerait que l'inflation se tasse.
00:59:00 Ce n'est pas encore le début de la baisse des prix,
00:59:04 mais c'est peut-être la fin de la hausse.
00:59:06 L'inflation se tasse en effet en cette fin avril.
00:59:09 Si l'on en croit l'institut Nielsen IQ,
00:59:12 on pourrait même arriver à un plateau de l'inflation.
00:59:15 Selon les relevés de l'institut,
00:59:16 les prix des 150 produits les plus vendus en grande surface
00:59:19 n'ont augmenté que, je mets des guillemets,
00:59:21 que de 0,3 % entre le 17 et le 24 avril.
00:59:24 Alors c'est à comparer aux augmentations
00:59:26 que l'on avait relevées les semaines précédentes,
00:59:28 qui étaient plutôt autour de 1 %,
00:59:30 et tout cela porte l'inflation sur les produits alimentaires
00:59:33 à 9,1 % depuis janvier selon Nielsen,
00:59:37 ou encore à près de 25 % sur 18 mois.
00:59:40 Autre institut, autre chiffre.
00:59:42 En avril, l'inflation des prix des produits de grande consommation
00:59:46 atteint 17,6 % selon l'institut Circana.
00:59:49 Dans les deux cas, ça reste évidemment colossal.
00:59:52 L'opération trimestre anti-inflation a toutefois permis,
00:59:55 toutes enseignes confondues,
00:59:57 de bloquer les prix de près de 3 000 produits du quotidien depuis mars,
01:00:01 ce qui explique l'accalmie actuelle sur le front de l'inflation.
01:00:05 Et puis avec le recul du coût des matières premières,
01:00:07 on attend enfin, enfin quelques baisses de prix,
01:00:10 notamment sur les viandes blanches, les biscuits,
01:00:13 la nourriture animale ou les céréales pour le petit-déjeuner.
01:00:17 Un mieux, même si on reste dans le rouge.
01:00:20 C'était votre programme avec IG.
01:00:22 IG, bien plus que du trading.
01:00:24 Une équipe d'experts à vos côtés.
01:00:26 Un épisode de chaleur exceptionnel pour la saison
01:00:31 va frapper l'Espagne à partir de demain.
01:00:33 Les températures attendues devraient dépasser de 6 à 15 degrés,
01:00:37 les normales de saison.
01:00:38 On en parle avec notre correspondant à Barcelone, Frédéric Treny.
01:00:41 Frédéric, les Espagnols sont-ils inquiets ?
01:00:44 Oui, effectivement, l'Espagne est inquiète.
01:00:47 Cela faisait 43 ans qu'on n'avait pas enregistré
01:00:50 de telles chaleurs au printemps.
01:00:51 On attend 33 degrés à Madrid,
01:00:53 35 degrés un peu plus au nord, à Saragosse,
01:00:56 35 degrés également dans le sud, à Séville, en Andalousie,
01:00:59 où 40 degrés sont attendus dans la vallée du Guadalquivir.
01:01:02 La vague de chaleur va remonter du continent africain,
01:01:05 où la canicule est déjà installée, du sud vers le nord du pays,
01:01:09 avec un pic attendu jeudi ou vendredi.
01:01:12 L'inquiétude est d'autant plus grande que l'Espagne enregistre
01:01:14 sa pire sécheresse depuis 50 ans.
01:01:17 À Barcelone et en Catalogne,
01:01:19 il n'a pas plu de façon abondante depuis plus de 30 mois.
01:01:22 Les réserves d'eau ne sont remplies qu'à 27 %
01:01:24 et la région catalane a déjà décrété un état d'exception,
01:01:28 qui est l'échelon juste avant l'état d'urgence.
01:01:31 Des restrictions sont appliquées aux industriels et aux agriculteurs
01:01:35 et pourraient toucher très prochainement les ménages
01:01:38 à partir de la fin de l'été.
01:01:39 A noter aussi qu'on est très inquiets concernant les incendies,
01:01:42 puisque 54 000 hectares de forêt
01:01:45 sont déjà partis en fumée en Espagne depuis janvier.
01:01:48 C'est quatre fois plus que la même période de l'année précédente,
01:01:52 en 2022, qui était déjà une année record.
01:01:55 Merci beaucoup, Frédéric Treini.
01:01:58 Depuis, l'Espagne va faire chaud
01:02:01 et Loïc Roosevelt, pour faire face aux fortes chaleurs
01:02:03 et aux risques d'incendie,
01:02:05 il y a du nouveau chez Météo France.
01:02:07 En France aussi, on s'en préoccupe.
01:02:09 La météo des forêts, expliquez-nous.
01:02:10 Oui, on se souvient malheureusement des feux dévastateurs
01:02:12 l'été dernier en France, en 2022.
01:02:15 En Gironde, dans les Landes, dans les Bouches-du-Rhône,
01:02:17 mais pas seulement, en Bretagne également.
01:02:19 Nouveauté, donc, Météo France va proposer
01:02:21 une météo des forêts de juin à septembre chaque année,
01:02:25 sur le même principe que les vigilances météo,
01:02:28 en fonction des phénomènes météorologiques,
01:02:30 à savoir avec deux cartes pour nous informer
01:02:33 sur le risque d'incendie sur les deux jours à venir
01:02:35 dans les départements français,
01:02:37 notamment pour les vacanciers,
01:02:39 avec quatre niveaux de danger de feu et quatre codes couleur.
01:02:43 Vous voyez une simulation ici.
01:02:45 Vert, jaune, orange et rouge.
01:02:47 Par exemple, un département en vert, pas de risque, bien sûr.
01:02:50 En revanche, en rouge, un risque important.
01:02:53 L'information sera donc disponible sur le site de Météo France
01:02:56 ou encore sur l'application de Météo France
01:02:59 à partir du mois de juin.
01:03:01 Merci beaucoup, Loïc Roosevald.
01:03:03 On termine avec un mot de sport.
01:03:05 La chronique de Vincent Petitpaize au championnat d'Angleterre ce soir.
01:03:08 Manchester City et Arsenal s'affrontent pour le titre match
01:03:12 à suivre sur Canal+.
01:03:13 Vous regardez votre programme
01:03:20 avec la machine à café, Groupes Intuition.
01:03:23 Mieux vaut-il être chasseur ou chassé ?
01:03:26 Depuis la troisième journée,
01:03:28 Arsenal n'a abandonné son fauteuil de leader qu'une seule fois
01:03:31 et s'avance donc avec des certitudes,
01:03:33 même après un nul contre Southampton
01:03:35 qui a permis à son rival d'être à cinq points.
01:03:38 J'ai adoré leur réaction après l'entraînement.
01:03:41 La mood dans la salle de dresse.
01:03:42 Comment ils se défendent chaque moment.
01:03:44 On a vraiment gagné.
01:03:46 On va le montrer demain soir.
01:03:49 Être champion d'Angleterre,
01:03:51 19 ans que le peuple gunner attend ça,
01:03:53 et il y croit,
01:03:54 Mikel Arteta encore plus.
01:03:56 100 %.
01:03:57 Mais on le savait dès le début.
01:03:59 Et les City ont été le team à battre.
01:04:00 Cette partie sera-t-elle très importante ?
01:04:03 Elle définira la saison ?
01:04:05 La réponse est non.
01:04:06 Il reste six rencontres à Arsenal, huit à City.
01:04:09 Les gunners doivent donc gagner
01:04:11 pour garder leur destin entre leurs mains.
01:04:13 L'expérience peut faire la différence
01:04:15 et Arteta peut compter sur celle de Gabriel Jesus
01:04:17 et Oleksandr Zinchenko,
01:04:19 champions avec City l'an passé.
01:04:21 Quand ils sont arrivés,
01:04:23 après deux ou trois semaines,
01:04:25 ils ont dit...
01:04:27 Ils étaient là.
01:04:28 Ils ont dit qu'ils pouvaient gagner.
01:04:30 Une soirée sous le signe du passage de témoins
01:04:33 ou sous celui d'un retour tony-truant.
01:04:36 ...
01:04:40 -Vous avez suivi votre programme
01:04:42 avec la machine à café,
01:04:43 Croupes Intuition.
01:04:45 -Et dans l'actualité,
01:04:46 Mattel dévoile sa première Barbie Trisomie,
01:04:49 qui a été mise en vente hier.
01:04:51 Une poupée qui représente des millions d'enfants
01:04:54 et qui, jusqu'ici, était absente
01:04:55 de la gamme du leader mondial du jouet.
01:04:57 Ecoutez la réaction d'Ellie Goldstein,
01:04:59 mannequin britannique atteinte de trisomie.
01:05:04 -La toute première Barbie Trisomie
01:05:06 me ressemble.
01:05:07 Elle est belle et je l'adore.
01:05:10 Quand j'ai vu Barbie pour la première fois,
01:05:13 je me suis demandé ce qui se passait.
01:05:15 Un peu bouleversée,
01:05:18 disons que j'ai été ravie.
01:05:19 Elle est adorable.
01:05:20 J'aime beaucoup ses yeux en amande,
01:05:22 sa petite taille,
01:05:23 et elle est mignonne, tout comme moi.
01:05:26 -Nouveauté. C'est la fin de ce grand journal de l'après-midi.
01:05:31 Merci beaucoup à vous, Michael Dorian.
01:05:33 Le débat continue sur CNews.
01:05:35 Elodie Huchard et ses invités pour 90 Minutes Info,
01:05:37 qui va revenir sur les annonces,
01:05:39 la feuille de route d'Elisabeth Borne,
01:05:41 qu'elle a dévoilée à la mi-journée.
01:05:43 Vous avez pu suivre ces annonces sur CNews.
01:05:46 Qu'en retenir ? Que va-t-il se passer ?
01:05:48 Est-ce que cette feuille de route est susceptible d'apaiser les choses
01:05:51 après l'épisode contesté de la réforme des retraites ?
01:05:56 - Hum.
01:05:57 [Musique]

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