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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNEWS jusqu'à 10h30.
00:00:08Comment exprimer une surprise après la condamnation de Nicolas Bedos à un an de prison dont six mois ferme pour un baiser non consenti dans le cou
00:00:20et une main posée sur le sexe d'une femme qui, je le précise, portait un jean ?
00:00:26Comment exprimer une surprise quant à la sévérité de la peine sans condamner ses gestes, ni minimiser leurs conséquences
00:00:36ou encore contester la prise de conscience salutaire que la séquence Me Too a opérée sur les esprits ?
00:00:44Voici un fil sur lequel iront peu de personnalités ce matin dans les mondes artistiques, intellectuels, politiques ou journalistiques
00:00:51tant qu'il y a de coups à prendre en ces temps qui ont proscrit la nuance.
00:00:57Nicolas Bedos sera bien seul ce matin. Personne ne viendra le défendre parmi ses anciens amis.
00:01:03Au moins, cette condamnation donnera raison à monsieur Migaud, notre garde des sceaux. La justice n'est pas laxiste.
00:01:11Enfin, ça dépend avec qui. Ça dépend aussi de quoi on parle.
00:01:15Hier, un OQTF avec un couteau menaçait des usagers dans un bus. Il a ensuite agressé des policiers.
00:01:20Les vidéos de surveillants sont circulées. Le parquet a classé sans suite.
00:01:25Vous me direz que ça n'a aucun rapport et vous aurez bien raison.
00:01:28Nicolas Bedos a fait appel. Il paye au prix fort un geste par ailleurs inexcusable
00:01:35qui traduit un rapport au monde, aux femmes, que je ne peux que déplorer.
00:01:39Je préfère quand les hommes, par leur manière, incarnent la classe, l'élégance, la courtoisie
00:01:45plutôt qu'ils apparaissent comme des goujats ou des malotrus.
00:01:48Nicolas Bedos est aujourd'hui condamné pour agression sexuelle. Il est perçu comme un violeur potentiel.
00:01:56Est-ce que cette sanction répond aux gestes qu'il a commis ? C'est tout le sujet.
00:02:02Et nous en parlerons ce matin.
00:02:05Il est 9h01. Augustin donne adieu.
00:02:19Bonjour Pascal. Bonjour à tous.
00:02:21A Grenoble, une fusillade a fait un mort à proximité d'un point de deal.
00:02:25Les assaillants ont tiré sur deux jeunes de 15 et 17 ans.
00:02:29L'un a été touché à la tête et a succombé à ses blessures. L'autre a été touché à la cuisse.
00:02:33Il a été transporté à l'hôpital.
00:02:35Plus d'une vingtaine de règlements de comptes par armes à feu liés au trafic de drogue
00:02:38ont été recensés à Grenoble depuis le début de l'année.
00:02:41Le petit Santiago reste introuvable, enlevé hier dans une maternité de la région parisienne.
00:02:47Il pourrait se trouver en Belgique avec ses parents, soupçonnés de l'avoir kidnappé.
00:02:51Cinq personnes de leur entourage ont été interpellées et placées en garde à vue.
00:02:55Hier, le parquet de Bobigny a levé l'alerte en France.
00:02:58L'alerte enlèvement, mais elle a rapidement été déclenchée en Belgique.
00:03:02Et la guerre à Gaza doit finir maintenant.
00:03:05Déclaration du chef de la diplomatie américaine ce matin.
00:03:09Anthony Blinken appelle l'État hébreu à éviter une plus grande escalade dans sa riposte à l'Iran.
00:03:14Il a toutefois constaté un progrès avec Israël pour la livraison d'aides à Gaza,
00:03:18mais il la juge insuffisante.
00:03:20C'est à vous Pascal.
00:03:21Merci Augustin Donadio.
00:03:22On est avec Sabrina Medjaber ce matin, avec Eric Nolot, avec Joachim Leflocq-Imad,
00:03:26avec Philippe Guybert, ancien directeur du service d'information du gouvernement,
00:03:30et Florian Tardif.
00:03:34On en reparlera d'ailleurs.
00:03:36C'est du teasing.
00:03:38C'est mauvais signe.
00:03:40La balle n'est pas partie.
00:03:43Si j'ai bien compris,
00:03:46et ce service d'information du gouvernement qui ne sert à rien,
00:03:49qui existe toujours, je le précise bien évidemment.
00:03:51Nicolas Bedos, si j'ai bien compris, est donc fiché d'élinquant sexuel,
00:03:54et Andy Kerr-Bratt lui a des excuses et il peut revenir à l'Assemblée nationale.
00:03:58Il faut ajouter quelque chose au sujet de Bedos.
00:04:01Je pense que quelqu'un qui fait cette profession de réalisateur,
00:04:06d'artiste comme Bedos est frappé de cette peine,
00:04:08c'est également une peine d'exclusion sociale et professionnelle.
00:04:11C'est-à-dire que maintenant, il est radioactif.
00:04:13C'est-à-dire que pour une période, j'espère que ce n'est pas à perpétuité,
00:04:17mais pour une longue période, personne ne voudra travailler avec lui par principe.
00:04:22C'est-à-dire que ce n'est pas une peine, c'est une peine qui se prolonge une fois qu'on l'a purgée.
00:04:27C'est la mort sociale, c'est quand même contradictoire.
00:04:30On pourrait vous répondre que c'est la rançon de la gloire,
00:04:35et que tous ceux qui ont une personnalité publique aujourd'hui sont soumis,
00:04:39et c'est ce qu'on appelle la rançon de la gloire,
00:04:41à effectivement faire plus attention dans toute leur vie.
00:04:46Et je pense que c'est ce que vous faites.
00:04:48Quel article dans le code pénal, la rançon de la gloire ?
00:04:50Ça n'existe pas ?
00:04:51Ça n'existe pas.
00:04:52Mais si.
00:04:53Non, mais tout le monde est égal devant la loi.
00:04:55Non, mais de la loi, oui.
00:04:57Mais comment dire, Éric Nolot, vous le savez bien,
00:04:59il y a beaucoup d'avantages à la notoriété.
00:05:01Beaucoup.
00:05:02Et vous le savez.
00:05:03Et nous le savons.
00:05:04Il y a effectivement quelques inconvénients.
00:05:07Le jour où tu te conduis mal,
00:05:09le jour où effectivement tu es pris en flagrant délit
00:05:12parce que tu as pris ta voiture et que tu abus plus que de raison,
00:05:16le jour où, que sais-je, dans ta vie privée,
00:05:19il y a des choses qui sortent de la loi,
00:05:23forcément tu es épinglé dans la société d'aujourd'hui.
00:05:27Je suis, mais je trouve la rançon excessive.
00:05:29Tous ceux qui sont soumis à cette gloire,
00:05:33gloire d'ailleurs c'est un bien grand mot,
00:05:34mais en tout cas, cette notoriété,
00:05:35petite ou moyenne notoriété,
00:05:37font sans doute plus attention qu'ils ne faisaient il y a 20 ans.
00:05:39Sans doute que c'est votre cas,
00:05:41que vous faites aujourd'hui quand vous allez dans un endroit public,
00:05:43quand vous êtes sur la chaussée,
00:05:45quand vous êtes au restaurant,
00:05:46vous vous dites, attention, les gens m'ont reconnu.
00:05:49C'est pour ça que je reste chez moi, avec mes chats.
00:05:52Oui, on peut aussi rester chez soi.
00:05:54Le malheur de l'homme, comme chacun sait, c'est...
00:05:56Alors, je voudrais qu'on parle de Bedos,
00:05:58ça m'intéresse vraiment beaucoup.
00:05:59D'abord, on peut écouter son avocate.
00:06:03Juliette Minkowski, qui était assez offensive,
00:06:07ces derniers, Julia Minkowski,
00:06:10qui était assez offensive depuis hier,
00:06:13alors qu'elle l'était moins, sans doute,
00:06:15lors de la plaidoirie,
00:06:18où ceux qui assistaient effectivement à l'audience
00:06:23ont été surpris peut-être que...
00:06:27Bedos était un peu tout seul, pour tout vous dire,
00:06:30à répondre à ce sur quoi on l'accusait.
00:06:33Donc, je voudrais qu'on l'écoute, Mme Minkowski.
00:06:38Pour un baiser dans le cou et une main posée
00:06:41deux secondes sur un jean au milieu d'une boîte de nuit,
00:06:44on se retrouve condamné à porter un bracelet électronique
00:06:48pendant une durée de six mois.
00:06:50Je suis à la fois stupéfaite et choquée
00:06:55du délibéré que je viens d'entendre.
00:06:57Cela fait vingt ans que j'exerce ce métier.
00:07:00Cette condamnation, cette sévérité est totalement inédite,
00:07:05inédite, injuste, totalement inacceptable.
00:07:09M. Nicolas Bedos a reconnu qu'en raison d'excès lié à l'alcool en soirée,
00:07:16il pouvait adopter parfois des comportements inappropriés,
00:07:20mais en aucun cas ne relevant d'une infraction pénale.
00:07:27Cela fait près de deux ans qu'il soigne ce problème d'alcool.
00:07:32L'alcool, à mon avis, c'est une circonstance aggravante.
00:07:35Je viens sur un terrain qui ne me paraît pas forcément le meilleur.
00:07:39Ce qui est, tout à fait, Elisabeth Lévy, hier soir,
00:07:42terrifiant, c'est-à-dire cette époque où on coupe des têtes,
00:07:46en réalité, à toutes les personnes qui dépassent finalement
00:07:50le talent de certains, c'est la proportionnalité de la peine
00:07:55en raison même de l'attitude de M. Bedos.
00:07:58Il s'est excusé, il se soigne, au titre justement de son addiction à l'alcool,
00:08:04et on voit que la peine indiquée est complètement disproportionnée
00:08:10par rapport à l'attitude, encore une fois, de M. Bedos.
00:08:13Tout le monde ne pense pas à votre avis.
00:08:15Bien sûr, tout le monde n'est pas sur votre ligne.
00:08:17Je ne vais pas ressortir l'explication générationnelle.
00:08:21Très terrifiant, lorsque notamment on égrène le nombre d'actes de délinquance,
00:08:25parfois même criminels, et de constater que la justice
00:08:29fait encourir des peines extrêmement légères,
00:08:32nous sommes accoutumés quand même du fait des stages de citoyenneté,
00:08:35des petits rappels à la loi pour des actes de délinquance
00:08:38qui sont mille fois plus graves, avec des personnes
00:08:41qui ne reconnaissent pas les faits et qui ne s'excusent pas non plus
00:08:44de leurs attitudes. Et là, de voir que cet acteur talentueux,
00:08:47avec toutes les phrases qui le concernent,
00:08:50de voir qu'il a réussi à s'excuser, à reconnaître ses torts
00:08:53et à entamer justement une procédure de soins,
00:08:56nouveaux mots qui sont à la mode, je trouve ça absolument délirant.
00:08:59On écoute un deuxième passage de Mme Minkowski
00:09:02qui parle d'acharnement.
00:09:05Il souhaite tourner la page après un acharnement médiatique,
00:09:11un lâchage sans précédent, un procès auquel nous avons assisté
00:09:15Maître Inès Giacometti et moi sur le banc de la Défense
00:09:19avec des yeux circonspects sur le fait que nous assistions
00:09:26bien davantage à une leçon de morale sur l'intégralité de sa vie
00:09:31que sur une justice respectueuse des droits.
00:09:34Dans ces conditions, il n'y a aucune question à se poser.
00:09:40Nous allons former immédiatement appel contre ce jugement
00:09:44inique sur lequel j'appelle chacun à réfléchir.
00:09:49Il y a eu beaucoup de réactions.
00:09:51Le bras de la justice, c'est le cas de le dire, n'a pas trompé.
00:09:55J'aurais aimé que celle-ci soit aussi intransigeante
00:09:57avec les six mineurs qui ont envoyé Samuel Paty à la décapitation
00:10:00et qui, in fine, n'ont pris que du sursis.
00:10:02Alors certes, il y a eu le moment MeToo qui a peut-être permis
00:10:04un éveil des consciences sur les questions de consentement.
00:10:06On peut s'en réjouir.
00:10:07Maintenant, je ne sais pas si la justice doit se payer des symboles
00:10:11et faire sien le vieux principe totalitaire
00:10:13qu'on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs.
00:10:17Alors certes, Nicolas Bedos a purgé sa peine.
00:10:19Maintenant, la mort sociale, on ne s'en remet jamais.
00:10:21Et c'est quand même paradoxal, je crois, d'une société
00:10:24qui a fait de l'abolition de la peine de mort
00:10:26le symbole ultime de la marche de l'Occident vers le progrès.
00:10:30Je ne sais pas si on peut se réjouir de tout ça.
00:10:33Il y a beaucoup de réactions.
00:10:34On écoutera Elisabeth Lévy.
00:10:35Vous en parlez, Philippe Guybert ?
00:10:37Je trouve qu'il faudra mettre beaucoup de nuances dans ces faits.
00:10:40C'est-à-dire que déjà, les deux faits rapportés
00:10:42ne sont pas du tout de même nature, à mon avis.
00:10:44Et deuxièmement, après, il y a la question de l'improportionalité de la peine.
00:10:49Je suis désolé, mais faire un bisou dans le cou,
00:10:51je ne trouve pas que ça mérite d'aller en prison.
00:10:53C'est idiot.
00:10:55Mais c'est non consenti.
00:10:57Ça mérite peut-être une baffe.
00:10:59Non, mais vous heurtez...
00:11:01Je ne dis pas que c'est bien, qu'on comprenne bien.
00:11:04Oui, mais vous heurtez à Philippe Guybert.
00:11:06Vous voyez, immédiatement, Marine Lenson, dans mon oreille, a réagi.
00:11:09Vous vous heurtez à une grille de lecture générationnelle.
00:11:13Vous êtes un homme du passé.
00:11:15Vous êtes un homme du passif.
00:11:17Non, mais je le dis, vous avez compris.
00:11:20Je trouve qu'un bisou dans le cou n'est pas une condamnation pénale.
00:11:23Depuis ce matin, je me suis baladé dans la rédaction de CNews
00:11:27et dans celle d'Europe 1, dans les deux rédactions.
00:11:29Je suis allé voir le service Internet d'Europe 1,
00:11:33où il n'y a que des jeunes.
00:11:35Et j'ai lancé ce débat parce que leur position m'intéressait.
00:11:38Ils ne sont pas sur votre ligne.
00:11:41Il y a des jeunes femmes qui ont 24, 25, 26 ans.
00:11:43Ils ne sont pas sur votre ligne.
00:11:45Mais ils trouvent que c'est...
00:11:48C'est normal.
00:11:50Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:11:52Alors, ils disent oui, ça peut.
00:11:54Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:11:56Si on est des hommes du passé,
00:11:57parce que je sens qu'Eric Nolot n'est pas très loin de penser comme moi aussi,
00:12:00à ce moment-là, ça veut dire qu'on est dans...
00:12:03Je ne parle vraiment que du bisou.
00:12:05Le reste, je trouve normal.
00:12:08Je trouve que l'autre geste est vraiment...
00:12:12est d'une autre nature.
00:12:14Oui, on ressemble.
00:12:16Pour moi, c'est une agression.
00:12:20Et pour l'autre, ce n'est pas une agression ?
00:12:22Non.
00:12:23Ce n'est pas une agression à baiser dans un coup ?
00:12:24Je l'assume.
00:12:25Si vous assumez ça, je fais attention à vous.
00:12:27Oui, je fais attention à moi.
00:12:29Je trouve que sur ce fait...
00:12:31Allons jusqu'au bout.
00:12:32C'est quoi alors ?
00:12:34Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:12:36Oui, mais moi, je peux considérer que c'est une agression,
00:12:41contrairement à Philippe Guilbert,
00:12:43et je peux considérer que c'est une agression qui ne vaut pas d'aller en prison.
00:12:45Mais c'est une agression.
00:12:47Pardonnez-moi, pour moi, c'est une agression.
00:12:49À partir du moment où je peux faire un bisou dans le cou ?
00:12:51Mais oui, à quelqu'un, je suis désolé de vous le dire.
00:12:53Ça n'est jamais...
00:12:54Enfin, Philippe, moi, ça n'arrive pas à tous les hommes.
00:12:57Que ça ne soit jamais arrivé.
00:12:59C'est pas consenti.
00:13:00Je suis désolé de vous le dire.
00:13:01Tu ne fais pas un baiser dans le cou à une femme que tu ne connais pas.
00:13:04Enfin, ça ne se fait pas.
00:13:06Moi, ça ne me viendrait pas à libre.
00:13:08Mais que quelqu'un soit condamné à...
00:13:11Alors, c'est ce que je vous ai dit.
00:13:13Il y a quelque chose qui ne va pas.
00:13:14Ce matin, j'ai demandé précisément...
00:13:18Je ne sais pas si d'ailleurs ces réactions sont prêtes, Marine Lenson.
00:13:22J'ai demandé qu'on aille dans la rue
00:13:24et qu'on interroge uniquement des moins de 30 ans.
00:13:27C'est ça qui m'intéressait.
00:13:29Alors, je vais découvrir avec vous.
00:13:31J'ai demandé qu'est-ce que vous pensez de la sanction de Nicolas Bedos.
00:13:35Et ce qui m'intéresse, c'est les moins de 30 ans.
00:13:37Et je ne sais même pas ce qu'ils ont dit.
00:13:39Donc, on va écouter ensemble.
00:13:41Déjà, je trouve ça bien que pour une fois, ça soit puni par la loi.
00:13:44Sinon, moi, je trouve ça un peu léger.
00:13:45Mais bon, après, on ne va pas se plaindre déjà que les autorités fassent quelque chose
00:13:49et bougent un peu le petit doigt.
00:13:51Ce sont des faits quand même.
00:13:52L'agression sexuelle, ce n'est jamais quelque chose à négliger.
00:13:55Pour quelqu'un qui s'est montré très, très vocal sur certains sujets,
00:13:59il aurait mérité quand même qu'on l'obtienne beaucoup plus durement.
00:14:03C'est, on va dire, un exemple pour peut-être d'autres hommes
00:14:07qui auraient l'intention de faire ça.
00:14:09Peut-être que pour certaines femmes, et ça peut être un petit peu bizarre,
00:14:13ça peut être rien.
00:14:14Et pour d'autres, ça peut être tétanisant, être un trauma pendant des années.
00:14:19Donc, le préjudice moral, il est peut-être beaucoup plus fort que ça.
00:14:24Vous voyez ces trois femmes prises au hasard.
00:14:26Ces trois jeunes femmes, j'ai envie de dire, je les croise tous les jours
00:14:30puisque nous, on ne travaille qu'avec des jeunes gens aujourd'hui.
00:14:32On est les plus vieux.
00:14:34Personne ne remet en cause ce que ces jeunes femmes disent.
00:14:37Nous questionnons la proportionnalité.
00:14:39Tout le monde autour de ce plateau considère, et ces jeunes femmes notamment,
00:14:43considère que c'est une agression à partir du moment où il n'y a pas de consentement.
00:14:46Mais elles disent, c'est bien, elles sont d'accord avec la sanction, Sabrina.
00:14:50Mais nous, ce dont on parle ce matin, c'est la disproportion entre les actes et la décision de justice.
00:14:55Mais j'ai bien compris, Sabrina.
00:14:57Mais ces jeunes femmes ne sont pas sur votre ligne.
00:15:00Mais nous sommes toutes ou tous en accord avec ce qu'elles disent, évidemment.
00:15:04Mais non, puisque vous n'êtes pas en accord avec cette jeune femme
00:15:10qui dit un baiser dans le cou peut traumatiser quelqu'un pendant des années.
00:15:14Voilà ce qu'elle dit.
00:15:16Je ne suis pas en train de défendre le fait de faire un bisou dans le cou.
00:15:24Mais dire que c'est un traumatisme pour plusieurs années, j'avoue que j'ai du mal à comprendre.
00:15:29Qu'on dise que ce n'est pas bien.
00:15:32Mais parce que Philippe, c'est toujours les mêmes personnes.
00:15:35Peut-être que cette personne-là n'a pas subi uniquement cette agression-là.
00:15:40Alors à ce moment-là, c'est autre chose.
00:15:42Mais en général, quand on subit des agressions, moi je peux vous le dire,
00:15:45quand on subit des agressions sexuelles, j'en connais un tout petit peu,
00:15:48je sais de quoi je parle, c'est répété.
00:15:51Et oui, ça crée des traumatismes.
00:15:53Vous souhaitez en dire davantage ?
00:15:56Non, je ne peux pas forcément en dire davantage.
00:15:58La seule chose que je peux vous dire, c'est que oui, ça crée des traumatismes.
00:16:01Et que par exemple, j'ai mis des années, des années, je dirais uniquement ça,
00:16:05à ce qu'on puisse me toucher.
00:16:07Je suis avec une copine où on a dû gérer ce problème-là.
00:16:11Parce que je n'acceptais pas, y compris dans mon sommeil, qu'on me touche.
00:16:15Et à un moment, oui, il faut le dire.
00:16:20Et peut-être que Nicolas Bedos, aujourd'hui, excusez mon émotion,
00:16:25paye pour énormément d'hommes.
00:16:27Mais il faut, à un moment donné, effectivement,
00:16:30et je pense que c'est important pour les personnes
00:16:32qui sont confrontées à ce type de situation,
00:16:37et de manière répétée, de manière répétée.
00:16:40Non, de manière répétée.
00:16:41De manière répétée par des personnes différentes.
00:16:43Mais en général, effectivement, quand on subit une agression sexuelle,
00:16:46on en subit plusieurs.
00:16:48Et ça peut être uniquement, effectivement, un baiser dans le cou,
00:16:53ça peut être quelqu'un qui vous touche,
00:16:55qui vous touche de manière indélicate certaines parties de vos corps.
00:17:00Ce n'est pas forcément toucher le sexe de la personne ou autre.
00:17:04C'est de manière, je peux vous dire, oui, ça crée des traumatismes.
00:17:07Et moi, ce qui me gêne depuis tout à l'heure,
00:17:09c'est qu'on n'interroge pas la victime.
00:17:13C'est-à-dire la manière dont elle a perçu le geste.
00:17:17Parce que là, par contre, je vous rejoins,
00:17:19il y a une différence entre un léger baiser dans le cou
00:17:22et un baiser dans le cou insistant.
00:17:24Un baiser dans le cou qui vous laisse penser
00:17:26qu'on en attend plus de votre part,
00:17:28qu'on attend une réponse de votre part.
00:17:29Et ça, c'est très différent.
00:17:31Florian Tardif, moi, je connais votre histoire.
00:17:34Ceux qui nous écoutent la connaissent mal.
00:17:37Donc, je vais essayer quand même, non pas de dévoiler tout ce qui s'est passé,
00:17:41mais de donner simplement quelques pistes.
00:17:43Il se trouve qu'effectivement, entre 15 et 20 ans,
00:17:46l'adolescent que vous étiez a parfois été regardé par des hommes
00:17:51et qui ont effectivement vous ont harcelé.
00:17:55On va dire que ça.
00:17:56Et ça a créé des traumatismes.
00:17:58On peut le dire comme ça.
00:17:59Donc, je n'en dis pas davantage, bien sûr.
00:18:01Et comme nous nous connaissons depuis de nombreuses années,
00:18:04et effectivement, quand les gens sont dans une rédaction,
00:18:07à un moment, ils se parlent entre eux,
00:18:09ils échangent des informations sur ce qu'a été leur vie des uns et des autres.
00:18:14Je voudrais qu'on écoute l'avocat cette fois de la victime.
00:18:17Précisément, qu'on n'avait pas encore entendu,
00:18:22l'avocat de la victime de ce procès.
00:18:25Première réaction, la satisfaction.
00:18:28La satisfaction du délibéré qui reconnaît en fait ma cliente,
00:18:31victime d'une agression sexuelle,
00:18:34et en même temps qui reconnaît M. Bedos coupable de cette agression.
00:18:39Et c'est sur le principe, déjà, une avancée importante.
00:18:44Parce que c'est une reconnaissance d'un statut.
00:18:46C'est aussi une pierre à l'édifice de la lutte contre l'impunité,
00:18:51notamment dans le milieu du cinéma.
00:18:53Alors, il y a eu beaucoup de réactions.
00:18:55On était hier soir avec Elisabeth Lévy.
00:18:57Ce soir, il y a eu un bisou non consentu dans un coup,
00:18:59un autre dans une boîte de nuit.
00:19:01Nicolas Bedos a touché ou frôlé un sexe féminin pendant quelques secondes.
00:19:05Il s'est excusé le lendemain pour cette goujaterie alcoolisée
00:19:08dans un monde normal, celui où les hommes et les femmes sont adultes et humains.
00:19:12Ses excuses auraient été acceptées.
00:19:14Tout ça serait oublié depuis longtemps.
00:19:16Dans le monde merveilleux de MeToo,
00:19:18les victimes sont probablement convaincues d'avoir subi un outrage irréparable.
00:19:22Et je vous propose de l'écouter, Elisabeth,
00:19:23parce qu'elle était avec nous hier
00:19:25et elle est à prolonger sa réflexion.
00:19:30Je pense que là, je ne vais pas répéter ce qu'a dit l'avocate,
00:19:33c'est totalement inédit.
00:19:34Je pense que William nous dira sans doute ce qu'il en pense là-dessus.
00:19:38On entre vraiment dans une logique de totalitarisme,
00:19:42c'est-à-dire qu'il se comporte de façon lourde,
00:19:47un comportement inapproprié très bien.
00:19:50D'accord ?
00:19:51Donc, on a un bisou dans le cou non consenti
00:19:53et il a donc touché pendant quelques secondes,
00:19:56quelques secondes, dix secondes,
00:19:58une femme, un sexe de femme, à travers un jean, bien sûr.
00:20:03Et cela va lui valoir non seulement cette sanction
00:20:07que ne prennent pas des dizaines et des centaines de délinquants
00:20:10qui agressent des policiers, qui sortent des commissariats
00:20:13ou des tribunaux libres,
00:20:14il va prendre non seulement cette sanction,
00:20:17mais vous imaginez sa vie après ?
00:20:19Vous imaginez que Nicolas...
00:20:20Il a fait appel.
00:20:21Non mais bien sûr, mais est-ce que vous vous rendez compte
00:20:24que dans le monde où on vit, j'en ai vu encore cette semaine,
00:20:26parce que j'enquête toujours là-dessus pour mon livre,
00:20:28j'ai vu des gens qui ont été parfaitement blanchis,
00:20:31qui n'ont jamais retravaillé.
00:20:32Alors il y a d'autres, il y a quelques contre-exemples,
00:20:34mais la vérité, c'est que c'est une logique folle.
00:20:37Juliette Méadel également a réagi
00:20:40et Juliette Méadel a dit
00:20:42« Cette décision de justice suscite une grande perplexité.
00:20:45La sanction prononcée n'est-elle pas disproportionnée
00:20:48à un an de prison dont six mois exercis
00:20:49pour des gestes déplacés en boîte de nuit,
00:20:51malgré les aveux et le regret exprimés ? »
00:20:52Juliette Méadel a été au gouvernement.
00:20:55Oui.
00:20:56On est en charge de ces questions-là.
00:20:59J'ai entendu il y a quelques instants un témoignage très fort.
00:21:02Moi, je veux en tenir compte à présent
00:21:04dans ma perception de cette affaire et d'autres.
00:21:06Mais ce que dit Elisabeth Lévy est très juste.
00:21:09Ce qui choque, c'est quand même la dimension idéologique.
00:21:11Et symbolique.
00:21:12Les trois jeunes femmes que vous avez interviewées,
00:21:16moi je proposerais de les prendre comme fil rouge
00:21:18et de leur demander leur avis sur d'autres affaires
00:21:20qui n'ont rien à voir.
00:21:21Pour voir comment elles perçoivent les peines
00:21:23et la gradation des peines.
00:21:25Pour voir le spectre idéologique que ça forme.
00:21:27Parce qu'on peut apprécier cette affaire d'une manière ou d'une autre.
00:21:30Mais quand, en effet, on voit la mensuétude,
00:21:32pour ne pas dire autre chose,
00:21:33de la justice envers des actes vraiment criminels,
00:21:36ça laisse rêveur.
00:21:37Cette grille idéologique laisse rêveur.
00:21:39Ça, c'est sûr.
00:21:41Tout est dit sur ce sujet ?
00:21:44Eh bien, nous allons...
00:21:45Il n'est pas dit.
00:21:46Mais il faudrait qu'on en rediscute.
00:21:49Ça va infuser.
00:21:50Je trouve que c'est un sujet quand même.
00:21:52On ne peut pas dire qu'il y a un effet là-dessus.
00:21:54La lutte contre les violences sexuelles
00:21:55a été la grande cause du premier quinquennat.
00:21:57On a ouvert tout un tas de places d'hébergement d'urgence.
00:21:59On a légiféré.
00:22:00On est Eric Thomaïl.
00:22:01Et c'est vrai que ce matin,
00:22:02je me baladais dans les couloirs d'Europe 1.
00:22:04C'est la première chose que je faisais.
00:22:06J'aime bien demander aux uns et aux autres.
00:22:08Surtout, ceux qui nous suivent régulièrement
00:22:10connaissent cette grille des lectures que j'ai souvent.
00:22:13Elle a sans doute toujours existé.
00:22:15J'ai l'impression qu'elle est plus marquée encore qu'avant.
00:22:18C'est-à-dire que les gens de 25-30 ans,
00:22:20sur beaucoup de sujets,
00:22:22beaucoup de sujets,
00:22:23le rapport au travail,
00:22:24le rapport à la famille,
00:22:25le rapport au sexe,
00:22:26le rapport à la vie en société,
00:22:27le rapport...
00:22:28Ils sont très différents de ceux qui ont 60 ans.
00:22:31Mais ça s'est inversé depuis les années 70.
00:22:34C'est-à-dire que sans doute, dans les années 70,
00:22:36la jeune génération était plus libertaire
00:22:38que ses parents ou grands-parents.
00:22:40Oui, exactement.
00:22:41Vous avez raison.
00:22:42C'est l'inverse.
00:22:43Vous avez raison.
00:22:44C'est pas toujours ceux qui font le plus de leçons de morale
00:22:47qui sont les plus propres, en réalité.
00:22:49Vous avez raison également, cher...
00:22:51On en parlera tout à l'heure de M. Kerbrad,
00:22:54qui, effectivement, n'avait pas de mots assez durs sur la drogue.
00:22:57Bon, cher Thomas Hill.
00:22:59Oui ?
00:23:00Tout va bien ?
00:23:01Tout va bien.
00:23:02Bon, on vous écoutera sur Europe 1.
00:23:04En différé, puisque nous nous serons à l'antenne.
00:23:07Je sais que vous êtes amateur de replay.
00:23:09La semaine, c'est pas trop difficile,
00:23:11la semaine sans votre épouse, sans les enfants.
00:23:13Vous trouvez pas le temps long ?
00:23:14C'est un véritable chemin de croix.
00:23:16C'est vrai, c'est vrai.
00:23:17L'homme travaille.
00:23:18Il souffrance chaque jour.
00:23:19L'homme travaille.
00:23:20Pendant que la famille prend des vacances.
00:23:22Voilà la réalité masculine.
00:23:23Je ramène du beurre à la maison.
00:23:24Telle qu'elle est décrite par les familles françaises.
00:23:27Bon, l'homme travaille.
00:23:29Pour le plaisir de faire un bon mot.
00:23:31Vraiment.
00:23:32Vous étiez bien parti.
00:23:34Ça a dérapé.
00:23:35Oui, ma femme travaille aussi.
00:23:37Merci, cher Thomas Hill.
00:23:40Merci également à Marine Lanson d'assurer cette transition tous les jours entre Europe 1 et ses news.
00:23:46Bien évidemment, parce que ça demande beaucoup de travail.
00:23:50Comme elle me le disait ce matin.
00:23:52On va marquer une pause.
00:23:55Marine, Marine, elle m'a dit.
00:23:59Il faut que j'aille voir M. Donavid à la Revelle.
00:24:02Je travaille pour Europe 1.
00:24:04Il vous attend, chère Marine.
00:24:06Je ne doute pas que vous serez convaincante dans cet exercice.
00:24:11Bon, on marque une pause.
00:24:13Peut-être que vous êtes en vacances, d'ailleurs.
00:24:15Et peut-être que vous êtes avec les petits-enfants.
00:24:17Je l'ai dit l'autre jour.
00:24:18Ils viennent de se réveiller.
00:24:19Ils ont mis des miettes sur la table.
00:24:21Vous n'êtes pas habitués, les grands-parents.
00:24:23Il y a des jouets partout.
00:24:24C'est le bordel.
00:24:25Les livres sont ouverts.
00:24:26Ça traîne partout.
00:24:27Ils n'ont pas rangé les chaussons, etc.
00:24:30Alors que d'habitude, votre maison est bien rangée.
00:24:32Il n'y a plus rien.
00:24:33Eh bien, il y a de la vie.
00:24:34Il y a de la vie dans votre maison, les grands-parents.
00:24:37Ça vous change, bien évidemment.
00:24:39Les chics, ouf.
00:24:40Chics, ils arrivent.
00:24:41Ouf, ils repartent.
00:24:42Et il y a des livres ouverts, je note.
00:24:44Oui, j'espère.
00:24:45Vous êtes grand-père ?
00:24:47Oui.
00:24:48Depuis très peu de temps.
00:24:50Et vous avez déjà gardé l'enfant ?
00:24:52Non, pas encore.
00:24:53Il est toute petite.
00:24:54Quel âge ?
00:24:55Un mois.
00:24:56Ah oui.
00:24:57C'est un peu tôt.
00:24:58Vous êtes grand-père ?
00:24:59Non, pas encore.
00:25:02Vous n'êtes pas en âge, les autres ?
00:25:04Oui.
00:25:05Bon, nous salons les grands-parents, nous salons les enfants.
00:25:09Vous restez devant la télé jusqu'à 10h30 ?
00:25:11Même toute la journée devant la télé ?
00:25:12Oui.
00:25:13Il n'y a pas de raison que Jean-Marc Morandini,
00:25:17qu'on ne regarde pas Jean-Marc Morandini non plus.
00:25:19Et puis vous envoyez les grands-parents faire des courses.
00:25:22A tout de suite.
00:25:26Je salue notre ami Audrey Bertheau,
00:25:29qui est là ce matin à 9h31 et qui va nous rappeler les titres.
00:25:36Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:25:38La situation est dramatique selon la coordination rurale.
00:25:41Sur CNews, ce matin, elle annonce qu'elle sera reçue par Michel Barnier ce soir pour se faire entendre.
00:25:46De son côté, la ministre de l'Agriculture promet des annonces dans peu de temps,
00:25:50notamment sur la simplification des contrôles.
00:25:52Et une nouvelle mobilisation aura lieu à partir de mi-novembre.
00:25:57Le budget 2025, impossible recours au 49.3, sera évoqué lors du Conseil des ministres ce mercredi.
00:26:03On en discutera, comme c'est la règle, a affirmé Maude Bréjon ce matin.
00:26:07Pour autant, son utilisation, c'est-à-dire une adoption sans vote,
00:26:10n'est pas la volonté du Premier ministre à préciser la porte-parole du gouvernement.
00:26:14Enfin, deux stars pour soutenir Kamala Harris hier soir,
00:26:17lors d'un mythique dans le Wisconsin, Barack Obama et Eminem.
00:26:21Obama a même rappé sur Lose Yourself,
00:26:23le titre qui a fait entrer Eminem dans l'histoire du rap.
00:26:26L'élection présidentielle américaine, je le rappelle, aura lieu le 5 novembre.
00:26:30Merci beaucoup Audrey Berto.
00:26:33Et puis on parlera peut-être d'Aznavour, parce que je sais que vous êtes une grande femme d'Aznavour,
00:26:36et plus encore votre mère, je crois.
00:26:39Ah oui, elle m'a dit, tu dis à Pascal, il faut absolument en parler, donc on va en parler.
00:26:42C'est magnifique.
00:26:43On va parler de votre mère d'abord, parce que c'est beaucoup plus important que le reste.
00:26:49On salue Madame Berto. Elle nous écoute en ce moment, à votre avis ?
00:26:52Oui, je pense.
00:26:53Quel est son prénom ?
00:26:54Catherine.
00:26:55On salue Catherine Berto.
00:26:56Et elle vous regarde à la télévision, parce que généralement quand on commence à la télé comme ça…
00:26:59Comme maman.
00:27:00Oui, alors après les parents, bon, ils ont eu des choses à faire, mais au début,
00:27:03ils regardent ce qui est bien normal.
00:27:06Catherine Berto, je me voyais déjà en haut de l'affiche.
00:27:09On parle de Kerbrat.
00:27:12On parle de Kerbrat.
00:27:13L'insoumis Andy Kerbrat a été interpellé hier jeudi, pardon, dans le 18e arrondissement,
00:27:19flagrant délit, alors qu'il était en train d'acheter des produits stupéfiants à un dealer mineur.
00:27:24Un dealer mineur récidiviste, député de la République.
00:27:28Des révélations faites par le journal Valeurs Actuelles.
00:27:30Ce qui est extraordinaire, c'est qu'il alimente de fait les circuits mafieux.
00:27:36C'est un délinquant, pour le moins.
00:27:39La drogue, il faut la condamner, bien sûr.
00:27:42On peut même considérer que ceux qui en consomment ont une forme de sang sur les mains.
00:27:49On peut le dire.
00:27:50Il y a quelque chose de criminel là-dedans.
00:27:52C'est factuel, c'est cohérent.
00:27:54Vous encouragez ça.
00:27:55Alors toute la réaction de la gauche, c'est extraordinaire.
00:27:58C'est ça que je trouve sidérant.
00:28:00Vraiment.
00:28:01Il y a un mot de Jean-François Ravel qui disait que la gauche, c'est tellement le camp du bien
00:28:05qu'elle rendrait la corruption aimable.
00:28:07La gauche divine.
00:28:08Voilà, c'est la gauche divine.
00:28:10Je suis étonné qu'il n'ait pas encore démissionné.
00:28:13Il ne démissionnera pas.
00:28:15Vous êtes étonné.
00:28:16Ils n'ont aucune vergogne.
00:28:17Philippe Higuier, il n'y a que vous qui êtes étonné.
00:28:20Je ne suis pas étonné.
00:28:22Je suis décalé sur ce plateau.
00:28:23Sur le premier sujet.
00:28:24C'est votre naïveté rafraîchissante.
00:28:27Ce qui est extraordinaire, c'est du chemsex en plus.
00:28:30La drogue qu'il prenait, c'est du chemsex.
00:28:32Le chemsex, visiblement, c'est la drogue du sexe.
00:28:36C'est la drogue MCC.
00:28:38Le chemsex, c'est un ensemble de drogues, de synthèses.
00:28:43C'est un vrai enjeu de santé publique avec 100 000 à 200 000 Français
00:28:46qui sont concernés.
00:28:47Il avait signé, c'est la tartufferie totale.
00:28:50Il avait signé une pétition contre le chemsex.
00:28:54Mais il y a 3-4 jours.
00:28:55Oui, il y a 3-4 jours.
00:28:56Il l'avait signé.
00:28:57C'est tartuffe.
00:28:58Ce qui ne m'étonne pas souvent.
00:29:00Ce que vous disiez tout à l'heure.
00:29:01Les plus grands donneurs de son de morale, parfois.
00:29:04Et puis, sur Télé Nantes, puisque cet homme est nantais,
00:29:07il aurait dû se fournir à Nantes.
00:29:08D'ailleurs, ce serait passé davantage inaperçu.
00:29:10Quand je dis que Nantes a changé.
00:29:12Il a été élu dans la première circonscription de Nantes.
00:29:15C'est le centre de Nantes.
00:29:16C'est le quartier le plus bourgeois.
00:29:17Il a été élu au premier tour de Nantes.
00:29:19Parce que cette ville a complètement changé.
00:29:21Elle envoie à l'Assemblée nationale, dans le centre de Nantes.
00:29:24Elle envoie maintenant, c'est vous dire.
00:29:25Elle envoie dans le centre à l'Assemblée nationale
00:29:28des députés de la France insoumise.
00:29:30C'est factuel, ce que je dis.
00:29:32Cette ville a changé.
00:29:33Et pourquoi elle a changé ?
00:29:34Parce qu'on a fait venir à l'intérieur
00:29:36de nouveaux habitants, sans doute.
00:29:38Il y a beaucoup de logements sociaux.
00:29:40Il y a beaucoup de Parisiens aussi.
00:29:42Beaucoup de Parisiens qui sont venus à Nantes.
00:29:44Je ne sais pas si c'est eux qui alimentent les trafics.
00:29:47Sûrement beaucoup de Parisiens à Nantes.
00:29:49Il y a sûrement des poissons volants.
00:29:51Mais ce n'est pas la majorité de l'espèce,
00:29:53selon la formule consacrée.
00:29:54Donc, je vous propose d'écouter à Télé Nantes
00:29:57ce monsieur Carbrat, qui n'avait pas de mot assez dur
00:29:59sur la drogue, il y a encore quelques temps.
00:30:01Que ça veut dire que la France insoumise
00:30:03décide publiquement, ouvertement,
00:30:05de ne pas s'emparer de cette thématique-là,
00:30:08de cette thématique de la sécurité ?
00:30:10Je pense que vous ne connaissez pas mes positionnements
00:30:12et les sujets que j'ai pu porter sur la 2e circonscription,
00:30:14sur, par exemple, les plaques tournantes
00:30:17qu'ils peuvent avoir sur les quartiers Malakoff ou Bautière,
00:30:19qui sont les zones de ma circonscription.
00:30:21Sur le fait que, comme peuvent le dire certains habitants,
00:30:23ils ont peur pour leurs enfants pour deux raisons.
00:30:25Soit de tomber sur la BAC qui a des comportements racistes,
00:30:28soit de tomber sur un règlement de compte entre dealers
00:30:32qui peut menacer d'un coup de balle leurs enfants.
00:30:36Donc moi, je me positionne toujours, comme je peux le faire
00:30:38au niveau des peuples à l'international,
00:30:40au niveau des populations, au niveau des habitants
00:30:42et habitants de la ville de Nantes.
00:30:43Et je comprends.
00:30:44En réalité, je vais vous dire, je soutiens
00:30:46cette initiative des habitants de Bellevue,
00:30:47car je trouve qu'elle est essentielle,
00:30:49elle est salutaire.
00:30:50Elle sort de la vision purement sécuritaire.
00:30:53J'entends que les moyens de police sont essentiels,
00:30:56mais je le rappelle, la lutte contre la drogue,
00:30:58avant tout, avant de mettre des bleus dans la rue,
00:31:01en fait, c'est la police judiciaire.
00:31:03C'est le démantèlement des réseaux et des trafics humains.
00:31:06Non mais moi, ce que je reproche surtout à cet homme,
00:31:08c'est de ruiner la littérature.
00:31:10Parce que si quelqu'un invente cette histoire,
00:31:12on va lui dire, écoutez, vous exagérez vraiment,
00:31:15vous forcez le trait, c'est pas possible.
00:31:17Un type à quatre jours de distance qui signe une pétition
00:31:20qui ensuite se fait gauler dans le métro.
00:31:22Donc il ruine en fait tout le travail des romanciers
00:31:24et de la fiction.
00:31:25Non mais là, franchement, Philippe fait preuve tout à l'heure
00:31:28d'une naïveté rafraîchissante.
00:31:30Il ne démissionnera pas, mais dans un pays normal,
00:31:32ça fait longtemps que ça aurait dû être fait.
00:31:33C'est incroyable.
00:31:34Or, tout son camp le soutient.
00:31:36Sandrine Rousseau lui dit, soigne-toi bien, Andy,
00:31:38reviens-nous en forme.
00:31:39Mélenchon dit, non mais il s'est excusé auprès du groupe,
00:31:42pas auprès de ses électeurs.
00:31:44Bon, ça, ça compte moins.
00:31:45Non mais écoutez...
00:31:46Madame Rousseau qui n'avait pas de mots assez durs
00:31:48sur Adrien Quatennens lorsqu'il avait donné une claque
00:31:51à sa femme.
00:31:52Et là, effectivement, toutes ses réactions,
00:31:54Madame Rousseau soutient cher Andy.
00:31:56Et puis alors, il y a autre chose que j'ai vue
00:31:58qui est assez sidérant.
00:32:00Parce que moi, je ne savais pas que M. Kerbrat,
00:32:04je ne connaissais pas son orientation sexuelle.
00:32:07Mais manifestement, certains y voient
00:32:10comme un lynchage inter-LGBT.
00:32:14Andy, nous apportons notre soutien à M. Kerbrat
00:32:16qui est victime d'un harcèlement homophobe
00:32:18absolument crasse et inacceptable.
00:32:20La récupération et le traitement médiatique
00:32:23imbibé de stéréotypes LGBT-phobes
00:32:26n'a qu'une seule cible,
00:32:27une stigmatisation décomplexée.
00:32:29Mais je n'ai pas vu cela.
00:32:31Mais quel est le rapport ?
00:32:33C'est vrai que les hommes qui ont des relations sexuelles
00:32:35avec les hommes sont infiniment plus concernés
00:32:37par l'addiction au chemsex.
00:32:39Mais qu'est-ce que vous en savez ?
00:32:41C'est documenté.
00:32:43Il y a beaucoup de rapports là-dessus.
00:32:45Le chemsex, vous connaissiez ça
00:32:47avant l'affaire Palman ?
00:32:48Moi, je n'avais jamais entendu parler de ça.
00:32:50D'abord, l'orientation homosexuelle est documentée,
00:32:52ça n'en fait pas une certitude.
00:32:54De toute façon, il se fait gauler dans le métro
00:32:57un dealer mineur.
00:32:59Les militants LGBT revendiquaient.
00:33:01En fait, si on est plus ou moins
00:33:03dans la mouvance LGBT,
00:33:04on ne doit pas être arrêté
00:33:05quand on achète de la drogue
00:33:06un dealer mineur.
00:33:08Évidemment, les propos de l'association
00:33:10sont ridicules, je ne dis pas à l'inverse.
00:33:11Ça en dit non aussi
00:33:12sur les nouvelles personnalités politiques.
00:33:14Je fais un lien entre M. Boyard,
00:33:16M. Carbrade.
00:33:17Donc, vous avez des gens
00:33:19qui sont des agitateurs.
00:33:20Dans le temps, on les connaissait
00:33:22dans les facultés
00:33:23et on les revoyait 20 ans plus tard.
00:33:26Manifestement, ils n'étaient pas aussi exposés
00:33:28que les députés de la République.
00:33:30Ce n'est pas faire injure à M. Carbrade,
00:33:32je regardais son CV,
00:33:33de dire que ce n'est quand même pas une réussite.
00:33:35Son CV, jusqu'à présent,
00:33:37ni dans la vie universitaire
00:33:39ni dans la vie professionnelle.
00:33:41Donc, ils ont trouvé, avec le militantisme,
00:33:43une possibilité d'exister fortement.
00:33:46Et vous avez des nouveaux profils
00:33:48d'hommes politiques aujourd'hui.
00:33:51Je pourrais en citer quelques-uns
00:33:53qui sont sur ce mode.
00:33:54Ou certains qui ont tenté
00:33:56une expérience professionnelle
00:33:57dans un certain milieu,
00:33:58qui ont été rejetés par ce milieu
00:33:59et qui font de la politique après.
00:34:01Mais vivez mon regard.
00:34:03Ce qui est assez étonnant dans cette affaire,
00:34:11c'est que cette personne,
00:34:13ce député qui nous parle
00:34:15de ces problèmes familiaux,
00:34:16de ces failles psychologiques en la matière,
00:34:19fait un communiqué de presse
00:34:21qui explique ça de façon très claire.
00:34:24Et en définitive,
00:34:26il accuse l'extrême droite
00:34:28puisque visiblement,
00:34:29ce problème aurait été le fait de l'extrême droite.
00:34:32La révélation de la façon
00:34:34qu'il a eu d'acheter de la drogue
00:34:36à un mineur, encore une fois,
00:34:37récidiviste dans le métro,
00:34:38c'est de la faute de l'extrême droite.
00:34:40Et du coup, toute la gauche
00:34:41s'empare finalement
00:34:42de cette fascisation de la réalité
00:34:44en accusant les policiers
00:34:46et Valeurs Actuelles
00:34:47d'avoir fait leur travail,
00:34:48c'est-à-dire les uns dans la prévention,
00:34:49les autres dans l'information.
00:34:50Le tout sous couvert d'extrême droite.
00:34:52C'est ça qui est assez inquiétant.
00:34:53C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:34:54lorsque nous sommes en tas dans cette société,
00:34:55et notamment les politiques,
00:34:57c'est de la faute de l'extrême droite.
00:34:58Il y a en permanence cette extrême droite.
00:35:00Dans le communiqué, vous avez raison,
00:35:03face à des problèmes personnels
00:35:04et des fragilités psychologiques.
00:35:05Mais moi, j'ai pas envie d'un député
00:35:07qui ait des fragilités psychologiques.
00:35:09J'ai envie de quelqu'un
00:35:11qui soit plutôt solide.
00:35:13J'ai pu consommer des drogues de synthèse
00:35:15et suis pleinement conscient
00:35:17de leurs effets sur la santé,
00:35:18notamment sur la mienne.
00:35:19En plus, Jean-Luc Mélenchon
00:35:20a dit quelque chose
00:35:21qui est assez extraordinaire.
00:35:22Il a dit, il engage,
00:35:24je lui exprime mon soutien très amical,
00:35:26nous l'entourons pour cela,
00:35:27il n'a commis de dommages que sur lui-même.
00:35:29Pas du tout.
00:35:30Pas du tout, monsieur Mélenchon.
00:35:32Il n'a pas commis de dommages
00:35:34que sur lui-même, cet homme.
00:35:36Il commet, oui, une forme de crime
00:35:39contre la société.
00:35:41Il est un maillon de cette chaîne.
00:35:43Il est un délinquant.
00:35:44Il est un délinquant.
00:35:45Il est un maillon de la chaîne
00:35:47qui, précisément, achète et fait vivre
00:35:52les narcotrafiquants.
00:35:54Entre Louis Boyard et ce monsieur,
00:35:55on se dit que LFI au rythme actuel
00:35:56va bientôt pouvoir ouvrir une salle de shoot,
00:35:58voir un cartel s'ils sont un peu plus ambitieux.
00:36:00Plus généralement, il y a le concept
00:36:02de responsabilité.
00:36:03En effet, il a une responsabilité
00:36:05dans la délinquance générale,
00:36:06ce n'est pas un acte isolé.
00:36:07Ensuite, il y a une autre responsabilité,
00:36:08ce sera la prochaine fois,
00:36:09ce sera la responsabilité des électeurs.
00:36:11Est-ce qu'ils veulent être représentés
00:36:13par ce monsieur ?
00:36:14Ça, ça leur appartient.
00:36:15On les demandera.
00:36:17C'est pour ça que je trouve
00:36:18que sa démission s'imposait
00:36:19et qu'il revienne devant ses élèves.
00:36:21Ça paraît être la moindre des choses.
00:36:23Je suis d'accord.
00:36:24Parce qu'il abime pas simplement
00:36:25la littérature et la fiction,
00:36:26il abime la politique.
00:36:27Parce que quand on fait
00:36:28des grands couplets contre la drogue
00:36:29et qu'on est soi-même consommateur de drogue,
00:36:31on tue la politique aussi.
00:36:33Il y a peu de...
00:36:34Alors, il est possible aussi
00:36:35que dans ce milieu politique,
00:36:36et pas que ce milieu politique,
00:36:37il y ait beaucoup de gens
00:36:38qui consomment de la drogue,
00:36:39c'est vrai que dans les milieux...
00:36:40Mais alors, aujourd'hui,
00:36:41la drogue, elle est partout.
00:36:42Mais peut-être chez les artistes,
00:36:43peut-être chez les journalistes,
00:36:44peut-être chez les politiques,
00:36:46y a-t-il plus de consommation ?
00:36:48Je n'en sais rien,
00:36:49je n'ai aucune state à vous proposer là-dessus.
00:36:50En revanche, je vous propose
00:36:51d'écouter quelques réactions
00:36:53de députés.
00:36:57Non, je pense qu'il ne faut pas
00:36:58qu'il démissionne
00:36:59et je le soutiendrai à rester.
00:37:00Je sais que ce ne sera pas facile pour lui,
00:37:02mais en fait, il y a besoin
00:37:04de regarder la drogue
00:37:06et les addictions
00:37:07avec un autre regard aujourd'hui
00:37:08que celui que l'on a,
00:37:09qui est purement répressif
00:37:12et qui est purement policier.
00:37:14C'est un problème de santé publique,
00:37:16c'est un problème qui relève
00:37:18de l'accompagnement, du soin
00:37:21et nous devons aussi regarder cela comme ça.
00:37:23Ça fait aujourd'hui beaucoup de mal
00:37:24à notre institution
00:37:25quand des députés,
00:37:26des élus, des parlementaires,
00:37:27quels qu'ils soient,
00:37:28donnent cette image
00:37:29alors qu'ils devraient montrer l'exemple
00:37:31et être exemplaires
00:37:32dans leur vie personnelle
00:37:33et dans leur vie politique.
00:37:34Mais n'attendez pas de moi,
00:37:36dans tous les cas,
00:37:37d'attaquer personnellement
00:37:39M. Kerbrat
00:37:40parce qu'il y a la question aussi
00:37:42qui lui est propre,
00:37:43de se soigner.
00:37:44Et moi je pense qu'il devrait se mettre
00:37:45non pas en retrait de l'Assemblée
00:37:46mais en confrontation avec ses électeurs.
00:37:48Est-ce que les électeurs de M. Kerbrat
00:37:49savent qu'il est consommateur de drogue,
00:37:51savent que la semaine
00:37:52il fait la loi de la République
00:37:53et que le week-end
00:37:54il la défait à titre personnel ?
00:37:56Cette question se pose évidemment
00:37:58et Bruno Retaillon a eu raison de la poser.
00:38:00Entièrement raison.
00:38:01Il a entièrement raison.
00:38:02Le député qui vient de s'exprimer
00:38:04a entièrement raison.
00:38:05On ne peut pas faire la loi la semaine,
00:38:06elle a violé le week-end.
00:38:08Ou le soir.
00:38:10Voilà ce que vous pouvez dire.
00:38:11C'est la politique détruite
00:38:12et c'est l'institution parlementaire
00:38:13qui est très abîmée.
00:38:15Parce que que se disent les gens,
00:38:16les citoyens ?
00:38:17Ils se disent
00:38:18on a des députés
00:38:19qui légifèrent contre la drogue
00:38:21et qui vont consommer de la drogue.
00:38:23Oui, parfois il y a eu des...
00:38:25Si on commence à s'habituer à ça,
00:38:27on détruit la démocratie parlementaire.
00:38:30Oui, mais je vais vous dire,
00:38:32le fond du fond,
00:38:33cher Philippe Guibert,
00:38:35c'est qu'on a tellement dévalorisé
00:38:37la fonction politique
00:38:39qu'arrivent aujourd'hui sur le marché
00:38:40des gens qui n'ont rien à y faire.
00:38:42Et c'est votre ami François Hollande
00:38:43qui a fait ça.
00:38:44Ah !
00:38:45Si c'est la peau de François Hollande,
00:38:46ça va alors.
00:38:47Je vais vous dire,
00:38:48le double mandat,
00:38:49il faut être attractif.
00:38:51Il faut être attractif.
00:38:53Donc le double mandat,
00:38:54effectivement,
00:38:55ça fait que les gens n'ont plus envie
00:38:57de faire de la politique.
00:38:58La haute autorité de la transparence,
00:39:00ça fait que les gens n'ont plus envie
00:39:01d'aller à la politique.
00:39:02Et le double mandat, vous avez raison.
00:39:03Bien sûr.
00:39:04Et qu'est-ce que disent
00:39:07les anciens députés ?
00:39:09Ils disent qu'effectivement,
00:39:10l'indemnité qui était de fonction,
00:39:13en fait, c'était un double salaire.
00:39:15C'était ça la réalité.
00:39:16Je ne sais pas que c'est bien,
00:39:17mais les gens gagnaient mieux leur vie.
00:39:18Alors si vous arrivez sur le terrain
00:39:20à dire qu'un député ne gagne pas assez,
00:39:22je sais que ce n'est pas très populaire.
00:39:23C'est pas ce que je pense.
00:39:25Là-dessus, je suis complètement d'accord avec vous.
00:39:27Oui, mais la démagogie
00:39:28de votre ami François Hollande
00:39:29combinée à celle de Jean-Marc Ayrault
00:39:31fait qu'aussi,
00:39:32on en est là aujourd'hui.
00:39:33OK.
00:39:34Et si le service d'information du gouvernement
00:39:36à l'époque,
00:39:37à l'époque, c'était OK.
00:39:38Je me demande si ce n'est pas
00:39:39le lacroix du service.
00:39:40Si le service d'information...
00:39:42Je me défendais bien aussi.
00:39:44Donc, je vais vous dire,
00:39:45l'avenir est sombre,
00:39:47parce que vous allez attirer en politique
00:39:49que des gens comme ça.
00:39:51Ceux qui ont de la qualité n'iront plus.
00:39:53Ils n'y vont déjà plus.
00:39:54Non, François, je suis d'accord.
00:39:55Ils n'y vont plus.
00:39:56Il n'y a que des coups à prendre.
00:39:57Tu te fais insulter matin, midi et soir.
00:39:59Non, c'est Cerdos.
00:40:00Et effectivement,
00:40:01quand d'un côté,
00:40:03tu as une proposition
00:40:04pour gagner extrêmement bien ta vie
00:40:06dans d'autres secteurs que la politique,
00:40:08j'ai peur que...
00:40:09Et tu as ça dans les villes, déjà.
00:40:11À Rennes, à Nantes, à Bordeaux.
00:40:13Enfin, à Bordeaux,
00:40:14on est passé de Jacques Chabondelmas
00:40:16à M. Humric.
00:40:17À Lyon, on est passé de Raymond Barr
00:40:20à M. Doucet.
00:40:21Ça devrait quand même vous interpeller.
00:40:24Le profil des hommes politiques
00:40:26et ce qui arrive dans les villes
00:40:28arrivera au plus haut niveau de l'État.
00:40:30Parce que les gens n'iront plus.
00:40:32Voilà.
00:40:33Donc, vous vous changez de...
00:40:35Logiciel.
00:40:36Bravo !
00:40:37De logiciel.
00:40:39Bon.
00:40:40Écoutez, Eddy Mitchell.
00:40:42Ah.
00:40:43Eddy Mitchell...
00:40:44Sans transition.
00:40:45On est dans la grande révolution.
00:40:47J'ai trouvé ça formidable
00:40:49parce qu'Eddy Mitchell,
00:40:50son problème,
00:40:51c'est le Rassemblement national.
00:40:52Ce n'est pas LFI,
00:40:53ce n'est pas ETSA.
00:40:54Pour lui, c'est le Rassemblement national
00:40:55et c'est parce que le Rassemblement national
00:40:57aujourd'hui existe
00:40:58qu'il y a des problèmes en France.
00:40:59C'est ce que j'ai cru comprendre.
00:41:01Vous me direz qu'Eddy Mitchell,
00:41:02moi, j'aime beaucoup.
00:41:03Ce n'est pas René Rémond.
00:41:04Mais il mérite quand même d'être écouté.
00:41:06A tout de suite.
00:41:08J'ai été un enfant des hauteurs.
00:41:10Mais ce qui me frappe surtout,
00:41:11rétrospectivement,
00:41:12c'était la bonne entente
00:41:13entre les habitants de ce quartier.
00:41:15Juifs,
00:41:16Arabes,
00:41:17Français, Italiens.
00:41:18Il y régnait une véritable complicité,
00:41:19un climat d'entraide et de solidarité.
00:41:21On sortait de la guerre.
00:41:22Tout le monde voulait survivre.
00:41:24C'est vrai.
00:41:25Et ça, ça a changé.
00:41:26Oui, oui.
00:41:27Ça a changé parce que
00:41:28je crois qu'il y a des partis politiques
00:41:30qui se sont mêlés
00:41:31qui ne sont pas extraordinaires d'ailleurs.
00:41:33Mais ça a changé parce que
00:41:35je ne sais pas expliquer comment d'ailleurs.
00:41:39Parce que les gens n'ont pas bougé.
00:41:41Les gens ne changent pas.
00:41:43C'est l'environnement qui change.
00:41:45C'est parce qu'on les parque,
00:41:47parce qu'on les dresse les uns contre les autres.
00:41:51Voilà.
00:41:52Vous vous écrivez
00:41:53« Ce mélange des peuples m'a inculqué
00:41:55le goût des cultures différentes
00:41:57et surtout le respect de l'autre
00:41:59depuis la xénophobie et le nationalisme
00:42:01sont proscrits de mon univers. »
00:42:03Absolument.
00:42:04Oui.
00:42:05Ah oui.
00:42:06D'ailleurs, vous vous dites
00:42:07« Avant, je ne votais pas.
00:42:08Maintenant, je vote contre. »
00:42:09Oui.
00:42:10Contre.
00:42:11Contre.
00:42:12Oui, oui, parce que je suis contre
00:42:13le Front National.
00:42:14Je suis contre tous ces gens-là.
00:42:15Voilà.
00:42:16Donc, je vote.
00:42:17Vous répondez d'ailleurs à ceux
00:42:18qui disent que c'était mieux avant,
00:42:19que les années 60, c'était merveilleux.
00:42:20Non.
00:42:21Vous leur dites non.
00:42:22Non, non, non, non.
00:42:23Non, parce qu'il y avait la guerre d'Algérie
00:42:25qu'on n'appelait pas la guerre d'Algérie d'ailleurs.
00:42:27On appelait ça des incidents.
00:42:29Et il y avait de Gaulle qui nous a complètement,
00:42:32je m'excuse du terme, mais chier,
00:42:34ça ne s'appelle pas autrement,
00:42:36et qui nous forçait, nous les jeunes,
00:42:38à entrer dans l'armée, quoi.
00:42:40Parce que quand on faisait son service militaire,
00:42:43on partait aussi en Algérie.
00:42:45Et c'était grave, ça.
00:42:47Non, mais vous voyez, moi, j'habite le quartier
00:42:49célébré par M. Eddy Mitchell.
00:42:51Moi, je serais ravi qu'il y revienne,
00:42:52qu'on fasse un petit tour ensemble,
00:42:54et puis qu'il me dise quel est le problème.
00:42:56Si le problème de ce quartier, c'est le Front National.
00:42:58Je l'invite à parler avec les habitants juifs de Belleville
00:43:00pour voir si c'est le Front National leur problème.
00:43:03Et puis, même, on peut faire une promenade amicale
00:43:05et il peut compter combien de fois
00:43:07je me ferais traiter de fasciste,
00:43:09menacé physiquement,
00:43:11en l'espace de quelques minutes.
00:43:13Moi, je l'aime beaucoup en tant qu'artiste maintenant.
00:43:16Je pense qu'il est très loin de Belleville.
00:43:18Il faudrait qu'il y revienne.
00:43:19Je serais ravi de l'accueillir.
00:43:21Et il verrait la réalité.
00:43:22Là, ce dont il nous parle,
00:43:24c'est un quartier tel qu'il existait il y a 50 ans ou 60 ans.
00:43:27Maintenant, c'est devenu quelque chose d'extrêmement différent
00:43:30et de très dangereux.
00:43:32Et ce n'est pas le Front National qui pose le problème à Belleville.
00:43:34Croyez-moi.
00:43:35– Pourquoi ? J'ai voulu qu'on l'écoute parce que c'est intéressant.
00:43:37C'est une icône, dit Michel.
00:43:39C'est une des dernières icônes.
00:43:41– Une icône qui déconne.
00:43:43– Oui, mais il illustre, justement, l'espace artistique français.
00:43:49– Mais c'est une dimension parallèle.
00:43:51C'est une réalité qui n'existe pas.
00:43:54Évidemment, tout le monde est sur des œufs.
00:43:56Parce que, d'abord, t'as pas envie de critiquer Eddy Mitchell
00:43:59parce qu'il a beaucoup une carrière magnifique.
00:44:02Et puis, généralement, les uns et les autres l'aiment beaucoup.
00:44:05Mais ce qu'il dit, c'est des bêtises.
00:44:07On peut le dire comme ça ?
00:44:08On peut le dire comme ça, sans être désagréable avec lui ?
00:44:11Ce qu'il dit, c'est des bêtises.
00:44:13– L'entre-soi d'un petit milieu qui ne veut pas régler les problèmes
00:44:15et simplement…
00:44:16– C'est dommage d'ailleurs de dire ça.
00:44:19Parce qu'en fait, c'est toujours pareil.
00:44:21Il faut avoir beaucoup de courage pour aller contre des préjugés.
00:44:25C'est tellement facile de dire ce qu'il dit.
00:44:28D'abord, c'est faux. On le répète.
00:44:30C'est factuellement faux.
00:44:32– C'est stratégiquement débile aussi pour combattre l'ORN, je pense.
00:44:35– Oui, c'est tout ça.
00:44:36– C'est les mêmes entrats depuis 40 ans.
00:44:39– Moi, c'est ça qui me gêne.
00:44:41– Mais en même temps, ça te met du bon côté.
00:44:45Donc, c'est plus facile.
00:44:47Tu seras invité à France Inter.
00:44:49– Le tirage est là où il faut.
00:44:52– Mais quand vous célébrez le Belleville d'avant,
00:44:55le mélange des populations, et que maintenant, dans ce même quartier,
00:44:58je ne peux pas faire une seule promenade sans qu'un habitant juif me dise
00:45:01j'ai peur et je veux partir en Israël.
00:45:03C'est-à-dire que les gens vous expliquent que la vie est devenue invivable
00:45:06et que donc ce mélange des populations n'est plus possible.
00:45:09Il faut quand même un peu écouter la réalité, un peu la voir.
00:45:12Là, il vit dans une dimension idéologique qui est complètement coupée
00:45:16des réalités que vivent malheureusement des milices.
00:45:18– Mais je sais, je sais.
00:45:20– Ce n'est pas le Front National ni le Rassemblement National
00:45:22qui a organisé méthodiquement le communautarisme dans les quartiers dont il parle.
00:45:27– Non, mais il a bien le droit d'être contre le Rassemblement National.
00:45:32Ce qui me gêne profondément, c'est qu'il utilise une argumentation,
00:45:35et Eric le dit très bien, qui ne colle plus à la réalité.
00:45:38C'est-à-dire que si on veut s'opposer, si on n'est pas d'accord,
00:45:40on a bien le droit, avec le Rassemblement National,
00:45:43je trouve que l'argumentaire doit changer, doit évoluer,
00:45:46doit tenir compte de la réalité qu'Eric a mentionnée.
00:45:49– Bon, écoutez, il est 9h51, on s'est fait des amis, ce matin, depuis 9h.
00:45:56– Je n'ose pas regarder Twitter.
00:46:00– On s'est fait de nouveaux amis.
00:46:04– Je vous dirai ça tout à l'heure en revenant dans mon quartier.
00:46:07– Exactement, on va marquer une pause.
00:46:09Est-ce qu'on a une petite chanson d'Aznavour ?
00:46:11Quelle est la chanson d'Aznavour que vous préférez ? Comme ça.
00:46:14– J'en remets.
00:46:15– J'en remets, on nous verra plus enchanté.
00:46:19Ah oui, ça vous…
00:46:20– Ça me bouleverse.
00:46:21– Ah oui, peut-être parce que ça vous parle ?
00:46:23– Toutes les chansons d'Aznavour nous parlent, en fait.
00:46:25Moi, c'est mon chanteur préféré.
00:46:26– C'est vrai ?
00:46:27– Oui.
00:46:28Pourtant, il faut éliminer des tas de gens magnifiques, Ferré, Ferré.
00:46:30– Oui, oui.
00:46:31– Mais moi, c'est Aznavour.
00:46:32– Est-ce que vous avez une chanson préférée ?
00:46:34– Moi, je les aime toutes, j'en ai pas de préférée, chaque fois que j'entends ça.
00:46:36– Vous, peut-être la Bohème ?
00:46:37– La Bohème.
00:46:38– Vous aimez la Bohème ?
00:46:39Moi, j'aime bien « Je n'ai rien oublié ».
00:46:41– Oui, c'est très beau.
00:46:42– Ça correspond…
00:46:43– Et puis « Mes amis, mes emmerdes ».
00:46:44– Oui.
00:46:45– Ah oui.
00:46:46– Celle-là, « Mes amis, mes emmerdes », elle est aznavourienne, bien sûr, mais elle
00:46:49est plus légère.
00:46:50– « Comme ils disent », peut-être.
00:46:51Elles sont toutes très belles.
00:46:52– J'invite…
00:46:53Alors, « Comme ils disent », c'est intéressant, parce que c'est pas…
00:46:55On entend « Je suis un homo, comme ils disent », et c'est pas du tout ça.
00:46:59« Je suis un homme, comme ils disent ».
00:47:02Et ça, c'est incroyablement moderne.
00:47:05« J'habite seul avec maman dans un très vieil appartement, rue Sarazate ».
00:47:09Vous savez où elle est, la rue Sarazate ?
00:47:11– Elle existe ou pas ?
00:47:12– Elle est dans le 15e, elle est à deux pas, la rue Sarazate.
00:47:15Et quand j'étais petit, moi, j'entendais « rue Saint-Lazare » ou un truc comme ça.
00:47:18« Rue Sarazate ».
00:47:20Mais elle est à deux pas, la rue Sarazate.
00:47:22– Ah, vous aussi ?
00:47:23Alors, on s'y prend dans la pause.
00:47:24– J'habite seul avec…
00:47:25Tiens, on aurait pu faire un duplex, rue Sarazate.
00:47:27Tiens, je vais y aller, juste après, « rue Sarazate ».
00:47:29Ça nous apprendra.
00:47:31En haut de l'affiche…
00:47:34Ça, c'est une chanson formidable.
00:47:36« Mon cœur s'est aigri un peu en prenant de l'âge ».
00:47:39Évidemment, c'est l'histoire de tellement d'artistes.
00:47:44Parce que ce métier n'est justifié que par le succès.
00:47:50Quand t'es comédien, si des personnes te connaissent, c'est ennuyeux.
00:47:53Si tu arrives dans un dîner, tu dis « je suis comédien »
00:47:55et que les gens ne te connaissent pas, c'est ennuyeux, c'est humiliant.
00:47:58– Vous avez parlé de Bedos, que la gloire, c'est obligé à un certain comportement.
00:48:04Est-ce que, dans le cas d'Eddie Mitchell, pour revenir à ça,
00:48:07ça n'oblige pas à une certaine responsabilité dans les déclarations ?
00:48:11On pourrait pousser le raisonnement jusqu'au bout.
00:48:14Ou alors, ne pas trop prendre position comme le faisait Aznavour.
00:48:17Aznavour, il ne prenait pas position tous les 15 jours.
00:48:19– On va ouvrir le cinéma d'art et d'essai dans une seconde,
00:48:24puisque Fabien Otteniente est avec nous.
00:48:27C'est notre nouvel ami.
00:48:33Il a été, comme vous le savez, sélectionné à Cannes et à la Mostra de Venise.
00:48:36À tout de suite.
00:48:40– Ça a commencé tôt.
00:48:42– Le cinéma d'art et d'essai au Grand Échiquier, ce soir, avec Fabien Otteniente.
00:48:51Fabien, on est à l'antenne, dites bonjour au téléspectateur.
00:48:53– Bonjour téléspectateur.
00:48:55– Je vous ai annoncé en disant que le cinéma d'art et d'essai
00:48:58était à l'honneur avec votre présence.
00:49:01– C'est surtout d'essai.
00:49:03– 4-0, ça sort aujourd'hui ?
00:49:06– Oui, aujourd'hui.
00:49:08– Donc là, vous êtes tendu ?
00:49:10– Oui, un petit peu. On sera plus tendu ce soir.
00:49:14– Et alors déjà, est-ce une réalité que le premier jour,
00:49:19on sait quasiment tout de la carrière d'un film ?
00:49:24– Ce n'est plus vrai.
00:49:26– Vous ouvrez le parachute.
00:49:30– Au cas où.
00:49:32– Il est 10 heures du mat.
00:49:34– Je vais vous expliquer parce que la consommation du cinéma a complètement changé.
00:49:40Donc là, c'est une période de vacances.
00:49:42Donc les gens ont plusieurs jours.
00:49:44Mais ça sera vrai au dimanche soir.
00:49:47– Alors moi, j'adore les gens de cinéma, j'étais à le dire,
00:49:49parce que Fabien est arrivé, il a regardé le ciel et il faisait beau.
00:49:53Et évidemment, quand tu parles avec les réalisateurs,
00:49:56ils te disent, ben oui, mon film est sorti, il faisait beau.
00:50:00Ce n'est pas un film pour faire beau.
00:50:01– Ça ne change pas ça.
00:50:02– Et puis après, on me dit, ah oui, mais ce n'est pas un film pour 14 heures.
00:50:04Ah bon, parce qu'il y a des films pour 14 heures et puis 16 heures.
00:50:06Et puis après, on me dit, oui, non, mais ce n'est pas un film,
00:50:08ce n'est pas un film pour 18 heures, ce n'est pas un film du week-end,
00:50:10on va arriver, bon, il y a de multiples jours.
00:50:12– J'avais un projet comme ça, on en avait parlé,
00:50:15qui s'appelle, il faut attendre le week-end,
00:50:17parce que c'est la phrase qu'on te dit le mercredi.
00:50:19Le mercredi, tous les exploitants sont là,
00:50:22il y en a bien des qui disent, écoutez, là, on ne peut rien savoir,
00:50:25il faut attendre le week-end.
00:50:27Et à un moment donné, on m'avait dit, parce que 14 heures,
00:50:31ça peinait à monter, alors on me dit, ce n'est pas un film du 14 heures.
00:50:34À 16 heures, ce n'était pas un film du 16 heures.
00:50:37Et à un moment donné, je me suis énervé, c'est un film de quelle heure ?
00:50:40Je ne savais plus, c'est vrai qu'on nous raconte beaucoup de choses,
00:50:45mais la vérité, elle ne peut pas dépasser le dimanche soir.
00:50:48– Bon, il est 10h03, et nous sommes avec Audrey Bertheau
00:50:52qui nous rappelle les titres.
00:50:57– À Grenoble, des CRS ont été visés par des tirs de mortiers,
00:51:00la scène se passe lundi soir, elle a été filmée par les fonctionnaires
00:51:04eux-mêmes à bord de leur véhicule, on les voit prendre en chasse
00:51:08un deux roues qui leur tirent délibérément dessus.
00:51:11L'interdiction de pêcher dans le golfe de Gascogne sera reconduite
00:51:14du 22 janvier au 20 février 2025 et est en passe de devenir
00:51:18une obligation de l'Union Européenne.
00:51:20En un mois, l'interdiction de pêcher a permis de diviser par 4
00:51:23les captures mortelles de dauphins.
00:51:25Toutefois, la fermeture du golfe n'est pas une solution de long terme,
00:51:28a précisé le gouvernement.
00:51:29Et puis tard, Rahim incarne le monument Charles Aznavour
00:51:32dans le biopic Monsieur Aznavour, réalisé par Medhidir et Grand Corps Malade,
00:51:36le film raconte les années où Aznavour est en quête de gloire.
00:51:39Rahim a pris 8 heures de cours de chant par semaine
00:51:42pour se glisser parfaitement dans la peau d'Aznavour.
00:51:44Un biopic qui sort donc aujourd'hui au cinéma.
00:51:47Merci Audrey Bertheau, je dis vous avez raison,
00:51:52mais je réponds par la voix à quelqu'un qui m'envoie un texto très judicieux
00:51:57qui me dit, en regard de Nicolas Bedos, vous pourriez mettre en parallèle
00:52:01le plus grand succès de son père, la drague.
00:52:04En 1973, texte de Jean-Loup Dabadie, je vais lui mordiller à État.
00:52:10Avec Sophie Daumier quand il danse dans un slow.
00:52:12Exactement, ils ne se connaissent pas a priori,
00:52:15il l'invite à danser et qu'effectivement, la drague, Jean-Loup Dabadie et Guy Bedos,
00:52:22avec ces paroles-là, ce n'est pas 6 mois.
00:52:24Puisque c'est bien, on est bien au-delà.
00:52:27Ça dure 3 minutes et ça c'est extraordinaire.
00:52:30Je dis à Marine, si elle peut sortir un extrait de cinéma,
00:52:36plus directement d'une émission de télé où on voit le sketch, la drague,
00:52:39on voit en 50 ans que les choses...
00:52:42Et Sophie Daumier, qu'est-ce qu'il est pénible.
00:52:45Bien sûr.
00:52:47Et à la fin, il finit par l'embrasser.
00:52:50Voilà.
00:52:52Nous avons les mêmes résultats.
00:52:54Oui mais ne riez pas parce que vous allez terminer en garde à vue.
00:52:57Je veux dire, ce ne sont pas...
00:52:59Ce sont des choses qui ne se font plus.
00:53:01Dabadie.
00:53:02Comment ?
00:53:03Je ne fais que citer l'auteur.
00:53:04Vous avez raison.
00:53:05C'est 30.
00:53:06Comment dire ?
00:53:07Les gens ont un lien particulier avec vous et avec vos films.
00:53:09Forcément, ils savent qu'ils vont venir dans un cinéma traditionnel,
00:53:15familial, sympathique, rigolo, avec des très bons acteurs et un bon pitch et une belle histoire.
00:53:21Une histoire qui fait du bien, réconfortante, là c'est une histoire qui tourne autour du football
00:53:28mais c'est une histoire de famille avant tout parce que maintenant il y a beaucoup de familles
00:53:32qui pensent que leur enfant qui joue au foot est une pépite. Parfois c'est un pépiteau.
00:53:38Donc la manne financière peut venir de là mais ça crée des comportements terribles pour les
00:53:47entraîneurs parce que les parents sur le terrain le dimanche on nous raconte des choses. Tous les
00:53:51parents sont persuadés. Alors les parents à l'école ils sont persuadés que leur fils est HPI.
00:53:55Mon fils est au potentiel. Il a combien ? Deux. Ah oui mais pourquoi ? Il est trop intelligent.
00:54:01C'est trop bien pour lui. Ou alors il est rétrogradé en HPE. Il est HPI, il est trop intelligent,
00:54:09il sait tout avant le prof. Donc il s'ennuie cet enfant et puis autrement c'est tout sembappé.
00:54:14C'est vrai et moi j'avais été surpris parce que je suis copain avec Antoine Comboiré. J'avais été
00:54:20le voir au centre de la Gaillette à Lens. J'avais dormi au centre de formation et quand je descendais
00:54:28les marches je voyais tous ses pères de famille, ses mères de famille avec les enfants en disant
00:54:33regardez-le, c'est le futur, c'est incroyable. Donc ça m'avait un peu titillé de repartir de ce
00:54:41côté-là parce que l'oseille vient de là. C'est comme jouer au loto. Il y a eu 3-0, il y a eu 4-0,
00:54:51le prochain c'est la Romontada peut-être ? La Romontada, je n'ai pas eu le droit de le citer
00:54:58parce qu'on a un partenariat avec le Paris Saint-Germain et j'avais un chien qui s'appelait
00:55:03Romontada et il a été coupé au montage. Et puis il y a notre ami Jean-Claude Darmant que vous avez
00:55:08fait. Vous l'avez coupé, il n'est pas content Jean-Claude ? Oui, je ne l'ai pas coupé. J'ai
00:55:17coupé par rapport à la longueur qu'il avait. Il a un rôle très important. Il m'a dit il a un rôle
00:55:30important. Mais il est extraordinaire Jean-Claude. On le salue peut-être qu'il nous écoute. Et c'est
00:55:35son appartement dans lequel vous avez tourné ? Non, il ne l'a pas proposé. Mais j'ai trouvé un
00:55:42appartement qui me ressemble. Je connais bien Jean-Claude Darmant, je l'ai connu tout petit,
00:55:49si j'ose dire. Je le salue parce que j'ai beaucoup de tendresse pour lui et un jour il nous racontera
00:55:54comment il a acheté son appartement. C'est fantastique. C'est quand même un acteur qui
00:55:59est assez curieux. Je vais dire qu'au bout d'un moment, faire une prise, refaire une prise, il
00:56:11était à atteindre les 11 heures du soir et il en avait ras le bol. Donc il est parti avec le micro.
00:56:18Il a raconté effectivement qu'en fait lui il se couche à 22h30, tout Paris le sait. Donc si vous
00:56:26le faites tourner à 23h, c'est comme Cendrillon. Il est parti avec le micro. C'est pas un acteur de 23h.
00:56:32Vous savez Jean-Claude Darmant qui est un génie des affaires. Il est parti de rien et qui a fait
00:56:39une entreprise extraordinaire. Et quand il était à TF1, il achetait les matchs de football pour
00:56:45TF1. Donc il allait par exemple le lundi matin à Prague pour acheter un match Slavia Prague contre
00:56:52l'Olympique de Marseille. Il arrivait le lundi matin, le match était diffusé le mercredi et les
00:56:56droits n'étaient encore pas achetés à l'époque. Et il arrivait le lundi avec son avion, il voyait
00:57:02le président de Prague et le président de Prague lui disait voilà c'est un million d'euros ou un
00:57:06million de francs le match. Et la première chose qu'il disait immanquablement, où voulez-vous que
00:57:10je les vole ? Et la discussion commençait comme ça. Mais c'est un personnage unique. Et effectivement
00:57:21ce que j'aime dans ces personnages c'est que le moule est cassé à vous. Aujourd'hui vous avez des
00:57:25jeunes gens qui sortent de la chaussée, qui sont différents pour le pire. On verra un extrait tout
00:57:31à l'heure parce que le monde du foot a changé quand même. Oui, il y a de plus en plus d'argent.
00:57:36Donc il y a de plus en plus de gens qui veulent en profiter. Donc de plus en plus d'argent comme le
00:57:42personnage que joue Kaaris qui sont un peu limite comme dit le personnage de Chaim qui aurait pu
00:57:49choisir drogue, ils ont choisi foot parce que c'est moins dangereux mais les méthodes sont
00:57:52pareilles. Il y a Giroud. Lui il n'est pas parti avec les micros. Alors lui il n'a pas beaucoup de
00:57:58phrases à dire. Il dit au cerf. Et là il maîtrise le sujet. Il y a Giroud. Il y a Roland Courbis. Oui, formidable. Il y a Ray. Il y a Paul Pogba.
00:58:13Et vous avez fait une représentation avec un joueur de l'équipe de France l'autre jour.
00:58:19Ils ont adoré. C'est un succès parce qu'en fait c'est multigénérationnel. Chacun trouve ce qu'il veut là-dedans.
00:58:24Le personnage de Kaaris, probablement que les joueurs de l'équipe de France le connaissent.
00:58:28Ils connaissaient les noms. Ils connaissaient les pips. Ils voient aussi leurs collègues, Barcola, Zahir Emery, Ramos et Marquinhos à l'écran.
00:58:37Donc ce chambray. Et puis Didier Deschamps est en fait un type qui est très rieur. Il ne paraît pas comme ça.
00:58:42Ah si ! C'est un chambreur. C'est le milieu du foot qui est chambreur. Il est chambreur.
00:58:49Evidemment, ils passent leur temps à chambrer.
00:58:52On voit qu'ils se sont passés du bon temps. Il y avait Guy Stéphan, notre ami Philippe Diallo qui était là.
00:59:00Philippe Diallo qui est nantais et qui a été un espoir du FC Nantes.
00:59:03Voilà et donc on a passé, comment dire, une bonne soirée.
00:59:06Mais je suis d'accord avec vous. Une des phrases préférées de Didier Deschamps c'est ce que tu étais, ce que tu es devenu.
00:59:12Mais vous êtes avec sa chambre. Je ne sais pas si sa chambre toujours aujourd'hui est de la même manière.
00:59:18Mais sa chambre en permanence. En permanence.
00:59:20C'est pour ça que moi j'aime bien ce milieu.
00:59:22On va voir. Donc je le disais tout à l'heure des extraits.
00:59:28Mais bon c'est vrai que l'actualité elle existe fortement ces temps-ci.
00:59:32D'ailleurs c'est une phrase dont j'aurais pu me passer.
00:59:35C'est une transition que j'aurais pu éviter.
00:59:52Mais j'aimerais qu'on parle du budget avec vous. Parce que vous êtes là pour ça.
00:59:55Donc le budget parce que ça va se terminer en 49-3.
00:59:58Vous êtes là pour ça. Ça va se terminer en 49-3.
01:00:03Écoutons Marine Le Pen ce qu'elle a dit hier.
01:00:05Et je ne comprends pas que derrière ce qu'elle dit elle doit voter la censure à priori Marine Le Pen.
01:00:09Écoutons.
01:00:11Vous n'avez eu de cesse de saboter ce budget.
01:00:14En refusant tout dialogue, tout compromis et tout travail commun.
01:00:19Vous laissez certains de vos députés augmenter des dépenses avec la gauche pour apparaître mesuré.
01:00:25Vous laissez la gauche revendiquer 60 milliards d'impôts imaginaires pour cacher vos 30 milliards de taxes supplémentaires bien réelles.
01:00:34Vous pouvez tenter de tromper certains députés ici.
01:00:38Mais ne croyez pas que vous tromperez les Français.
01:00:41Nos compatriotes comprennent ce qui se joue ici et qui y joue.
01:00:46Il n'est évidemment pas trop tard pour revoir votre copie.
01:00:51Et en tant que les gardiens vigilants de l'intérêt de la France et des Français,
01:00:55nous espérons vous en convaincre pour ne pas être obligés de vous y contraindre.
01:01:02Cette phrase là.
01:01:06De vous y contraindre, bien évidemment.
01:01:09Elle va tenter d'imposer, puisqu'on parle beaucoup du 49-3.
01:01:12Mais que permet un 49-3 ?
01:01:15Un 49-3 permet d'adopter un texte sans vote des députés, mais ce n'est pas forcément le texte du gouvernement.
01:01:23Ça peut être un texte amendé.
01:01:26Et là, qu'est-ce qu'elle souhaite obtenir ?
01:01:28Des amendements du RN dans ce texte là.
01:01:30Elle souhaite peser dans le 49-3, puisque bien évidemment que le 49-3 est inévitable.
01:01:34Et d'ailleurs, ce matin au Conseil des ministres, il sera question de l'utilisation potentielle du 49-3.
01:01:40Et c'est sur quel point qu'elle va amender le texte ?
01:01:43Ça peut être sur, par exemple, les retraites, les petites pensions.
01:01:46Elle va tenter, je pense, d'avoir des gains politiques qu'elle pourra présenter ensuite à ses électeurs.
01:01:53M. Coquerette, je crois, a pris la parole aujourd'hui.
01:01:56Et Mme Bréjean, alors pour un autre sujet.
01:01:58Parce qu'on avait dit qu'il y aurait des taxes pour une année, ou des impôts pour une année.
01:02:03Pas du tout.
01:02:04Non mais ça, il faut vraiment ne pas connaître...
01:02:09Il faut vraiment être con, vous aviez dit.
01:02:11Il faut vraiment être con pour imaginer qu'ils tireront le truc.
01:02:14Je l'ai dit pour ne rien vous cacher.
01:02:17Lorsqu'ils ont souhaité mettre cela dans le texte, je l'ai dit à plusieurs.
01:02:21Je l'ai même dit à un ministre.
01:02:23J'ai quasiment utilisé cette arme-là.
01:02:25Il faut vraiment être con.
01:02:26Parce que bien évidemment, à partir du moment...
01:02:28Le tissu ! Encore un tissu !
01:02:30À partir du moment où vous proposez...
01:02:32Vous connaissez ça ?
01:02:34Le tissu !
01:02:36Michel Piccoli !
01:02:38Michel Piccoli !
01:02:40Michel Piccoli dans le sucre.
01:02:41Le tissu !
01:02:42Ils ont voulu un tissu !
01:02:446 millions.
01:02:45C'est formidable.
01:02:46Le tissu.
01:02:47Ils te font les poches.
01:02:49Vous proposez une mesure.
01:02:51Il suffit quasiment de changer la virgule.
01:02:53Que font les députés au Parlement ?
01:02:57C'est justement ça.
01:02:58Ils changent les virgules.
01:02:59Ils changent les modalités.
01:03:00Vous proposez d'augmenter une taxe sur 3 ans.
01:03:03Oui, il y a un député qui va dire
01:03:05Non, ce n'est pas sur 3 ans, c'est sur 10.
01:03:06Et puis un autre, c'est sur 30.
01:03:07Et puis un autre qui va dire
01:03:08Non, en fait, c'est pour toujours.
01:03:09C'est pérenne.
01:03:10Mais il y a une question dans la question.
01:03:11C'est la CSG.
01:03:12La CSG qui est un des plus grands scandales.
01:03:13Non, pourquoi ?
01:03:14Et la vignette.
01:03:15Mais vous vous rendez compte que la CSG...
01:03:18Pardonne-moi.
01:03:19Tu payes...
01:03:20Entendez bien ce que je vais vous dire.
01:03:22Tu payes un impôt sur de l'argent que tu n'as pas touché.
01:03:25C'est fort.
01:03:26Vous pouvez m'expliquer ?
01:03:27Parce que moi, je paye la CSG sur de l'argent que j'ai gagné.
01:03:29Non.
01:03:30C'est-à-dire que ta déclaration d'impôt
01:03:33prend le revenu avant CSG.
01:03:37Donc, tu payes...
01:03:40Tu payes des impôts sur...
01:03:42Sur de l'argent que tu n'as pas touché.
01:03:43Sur de l'argent que tu n'as pas touché.
01:03:44Tu payes sur des impôts...
01:03:46Mais par rapport à la déclaration d'impôt...
01:03:47Excusez-moi, je ne l'ai pas là.
01:03:48Mais si.
01:03:49Mais vous ne le savez même pas.
01:03:50Vous avez été au gouvernement, vous ne savez même pas ça.
01:03:51Mais tout le monde sait ça.
01:03:52Je paye de la CSG.
01:03:53Je paye des impôts.
01:03:54Mais parce que vous...
01:03:55T'as ton salaire.
01:03:56Tu payes de la CSG.
01:03:57T'as ton salaire.
01:04:00Tu gagnes un franc.
01:04:01Un euro.
01:04:02Oui.
01:04:03On est d'accord.
01:04:04T'as de la CSG dessus.
01:04:05Nous sommes d'accord.
01:04:06Oui.
01:04:07Tu ne touches que 90 centimes d'euro.
01:04:08Oui.
01:04:09Eh bien, tu sais imposer sur ton revenu,
01:04:10déclaration de revenu sur un euro.
01:04:11Ça te va ?
01:04:12Et tu ne le sais pas.
01:04:13Mais tout le monde sait ça.
01:04:14Ah oui, parce qu'il y a la CSG déductible.
01:04:15C'est jugé non déductible.
01:04:16Non déductible.
01:04:17C'est très imprudent à vos prises de rôle.
01:04:18C'est un excellent impôt.
01:04:19Mais c'est un...
01:04:20Mais sauf que c'est un impôt...
01:04:21C'est le meilleur impôt de notre système.
01:04:22C'est un impôt sur le revenu.
01:04:23Tu payes un impôt sur le revenu de 11% sur ton salaire.
01:04:31Et après, tu payes encore un impôt sur les revenus.
01:04:33Mais tu trouves ça bien ?
01:04:34Mais la seule chose que vous savez faire,
01:04:35c'est faire des impôts.
01:04:36Donc, il n'y a pas de sens.
01:04:37Monsieur Nolot.
01:04:38Allez-y.
01:04:39C'est un impôt que tout le monde paye.
01:04:40On se plaint.
01:04:41Non, mais juste d'un mot, alors.
01:04:42Vraiment d'un mot.
01:04:43L'impôt sur le revenu est payé par 45%, je crois, des Français.
01:04:44La CSG, du plus petit au plus gros,
01:04:45tout le monde paye quelque chose.
01:04:46C'est un impôt sur le revenu.
01:04:47C'est un impôt sur le revenu.
01:04:48C'est un impôt sur le revenu.
01:04:54Je suis pour la CSG.
01:04:55Vous disiez…
01:04:56Ça devait faire 1% avec Michel Rocard.
01:04:57Ça fait 11 ans à l'arrivée.
01:04:58Ça devait durer un an.
01:04:59C'y est depuis 85.
01:05:00Je reviens sur le budget.
01:05:01Ça faisait 1% au départ.
01:05:02Parce que c'est le thème que nous avons débuté
01:05:03il y a un petit quart d'heure maintenant.
01:05:04Oui.
01:05:05C'est de l'impôt sur l'impôt.
01:05:06C'est illégal.
01:05:07Allez-y, allez-y.
01:05:08Ce n'est pas de l'impôt sur l'impôt.
01:05:09Quand vous avez pris la parole,
01:05:10on a tous été très inquiets.
01:05:11Vous avez raison.
01:05:12Merci.
01:05:13La suite logique, ce serait qu'elle vote la censure.
01:05:14Je me tourne vers le spécialiste.
01:05:15Est-ce qu'elle a intérêt à faire tomber le gouvernement ?
01:05:16Non.
01:05:17Puisqu'ensuite, que propose-t-elle ?
01:05:18Quelle est la solution ?
01:05:19La solution, quand vous faites tomber le gouvernement…
01:05:20Déjà, Emmanuel Macron peut très bien renommer
01:05:21quasiment le même gouvernement
01:05:22en changeant un ministre.
01:05:23Ça, on l'oublie,
01:05:24mais il peut très bien dire
01:05:25au lendemain d'une censure
01:05:26qui serait votée par les députés de l'Assemblée nationale
01:05:27par plus de 289 députés.
01:05:28C'est-à-dire,
01:05:29qu'il n'y ait pas d'impôt sur l'impôt.
01:05:30C'est-à-dire, qu'il n'y ait pas d'impôt sur l'impôt.
01:05:31Michel Barnier a encore toute ma confiance.
01:05:32Je lui propose de former
01:05:33un nouveau gouvernement.
01:05:34Il suffit de changer un ministre.
01:05:35Mais pourquoi ?
01:05:36Tout simplement parce que
01:05:37la seule possibilité
01:05:38qui pourrait s'offrir
01:05:39si le gouvernement tombe
01:05:40à Marine Le Pen,
01:05:41c'est qu'il n'y ait pas d'impôt sur l'impôt.
01:05:42C'est-à-dire,
01:05:43qu'il n'y ait pas d'impôt sur l'impôt.
01:05:44C'est-à-dire,
01:05:45qu'il n'y ait pas d'impôt sur l'impôt.
01:05:46C'est-à-dire,
01:05:47qu'il n'y ait pas d'impôt sur l'impôt.
01:05:48C'est-à-dire,
01:05:49qu'il n'y ait pas d'impôt sur l'impôt.
01:05:51Un gouvernement avec qui ?
01:05:54Avec les autres députés de l'opposition
01:06:08qui sont les députés
01:06:09de la France insoumise,
01:06:10d'Europeécologie-Les Verts
01:06:11et du Parti Socialiste.
01:06:12Ca ressemble à une crise de régime,
01:06:13quand même.
01:06:14Le milieu du CNIM,
01:06:15Fabien Antoniani
01:06:16est globalement
01:06:18peu enclin à écouter le Rassemblement National ?
01:06:22– Oui, c'est sûr, mais le milieu du cinéma est un milieu qui est, je dirais, à part,
01:06:32qui vit dans une autre sphère, mais ils ne sont pas toujours intéressés par la politique.
01:06:41C'est une corporation qui est un peu isolée, je trouve.
01:06:50– Qui vit à côté, quoi.
01:06:51– Moi, j'ai le sentiment que les prises de position sont politiques,
01:06:54mais elles sont toujours dans le même sens.
01:06:56– Oui, quand elles existent, mais…
01:06:59– Et sur les débats de Me Too qui ont existé fortement,
01:07:01vous, vous avez été réalisateur, par exemple, est-ce que vous êtes parfois intervenu
01:07:05lorsque vous avez vu des comportements de certains comédiens
01:07:08qui ne convenaient pas à l'image que vous faites ?
01:07:10– Non, mais moi, vous êtes au courant de l'histoire, sur un de mes films,
01:07:15j'ai eu une figurante qui était venue me voir en pleurant sur Disco,
01:07:20et j'ai cherché à savoir pourquoi, parce qu'en fait, moi, je ne me suis jamais vraiment…
01:07:28mon métier de comique de cinéma, je ne me suis jamais servi de cette profession
01:07:35pour draguer ou pour faire quoi que ce soit,
01:07:37c'est un truc qui est contre moi.
01:07:41Donc, quand j'ai vu que cette pauvre fille a été en pleurs,
01:07:43j'ai cherché à savoir pourquoi, elle m'a dit que c'était de par Dieu, etc.
01:07:47Donc, j'ai intervenu une fois à ce sujet, mais voilà…
01:07:53– Parce que derrière… – L'histoire entre lui et moi.
01:07:55– Voilà, derrière l'homme comme ça, qu'on pense un peu léger, comique avec vous,
01:07:59moi, je vous connais, vous êtes un obsessionnel, vous passez votre temps à travailler,
01:08:02et vous êtes un dur sur un plateau, vous êtes guirou.
01:08:07– Je veux dire, ça ne rigole pas, les comédiens, ça file.
01:08:10– Il faut, c'est-à-dire qu'en plus, on a des budgets de plus en plus réduits,
01:08:14les temps de tournage sont quand même compressés,
01:08:17et une journée de huit heures passe assez vite.
01:08:21– C'est pour ça que vous faites tourner Jean-Claude Harbault, il y a 23 semaines.
01:08:24– Non, mais je veux dire, les états d'âme…
01:08:28– Combien de temps vous avez tourné ?
01:08:31– Huit semaines, là où j'en avais 13, pour faire 3-0, vous voyez, c'est pour vous donner un peu…
01:08:37– Ça coûte combien un film comme ça, on peut le dire ou pas ?
01:08:39– Je crois que c'est autour de 9-10.
01:08:41– Bon, et alors là, c'est non-stop, pendant les huit semaines,
01:08:44là, on ne vous voit pas, vous ne pensez qu'à ça, vous ne dormez pas.
01:08:47– Si, on dort, mais il n'y a pas de place à l'amusement,
01:08:51mais ce qui est agréable, c'est le set, le plateau, quand les comédiens arrivent,
01:08:56qui vous proposent des choses, voilà, on travaille.
01:08:58– Mais qu'est-ce que c'est long quand on tourne, c'est ça qui est incroyable,
01:09:00c'est-à-dire qu'en deux prises…
01:09:01– Il n'y a pas, il faut une bonne chaise.
01:09:03– Moi, à l'époque, je voulais dire comédien, j'ai mis une chaise,
01:09:14mais je suis dément.
01:09:15– Non, mais c'est vrai, mais qu'est-ce que c'est long, entre deux prises,
01:09:19il faut tout démonter, tout refaire.
01:09:21– Voilà, mais on a de moins en moins le temps d'être satisfait,
01:09:29on est obligé de passer au plan suivant, donc on est quasiment des machines.
01:09:33– Vous parliez du budget, alors le budget de la France,
01:09:36ça ne vous a pas échappé que c'est plus difficile aussi,
01:09:39et alors sur les taxes, pire est-ce que pas,
01:09:41je voudrais qu'on écoute mots de Bréjon et Éric Coquerel
01:09:43qui ont pris la parole ce matin.
01:09:46– Ce n'est pas notre position, ce qui fait l'équilibre et l'acceptabilité
01:09:49de ce budget, c'est qu'il est bien dosé entre 40 milliards d'euros
01:09:54de réduction de dépenses et des augmentations de taxes exceptionnelles
01:09:58qui doivent rester temporaires, et nous on estime qu'un budget qui est juste
01:10:02et que ce budget est juste parce que précisément les hausses d'impôts
01:10:06sont temporaires, exceptionnelles et ciblées,
01:10:09et qu'elles doivent rester temporaires, exceptionnelles et ciblées.
01:10:12– Comme M. Barnier a dit qu'il gardait la possibilité d'utiliser le 49-3,
01:10:16il faut d'abord que ça passe en Conseil de Mise, bon, est-ce qu'il va l'utiliser ?
01:10:20Moi, ma conviction c'est que oui, ma conviction c'est que oui,
01:10:23tout simplement parce que hier soir, en séance,
01:10:26on a commencé à exactement faire passer les mêmes amendements
01:10:29que nous avons fait passer dans ma commission, voilà.
01:10:32On a pérennisé le système de taxes sur les ultra-riches et on l'a renforcé.
01:10:37Tout à l'heure, vous verrez, je pense que nous arriverons aussi à passer
01:10:40la taxe sur les multinationales qui consiste à faire en sorte
01:10:43qu'ils payent une taxe sur les profits qu'ils délocalisent
01:10:46en utilisant les prix de transfert et des pays à fiscalité privilégiée.
01:10:50Donc le gouvernement à un moment donné va avoir une difficulté,
01:10:53est-ce qu'il va continuer à accumuler les défaites comme ça,
01:10:55à faire détricoter son projet en faveur en réalité d'un projet
01:10:58que moi j'ai appelé nouveau fonds populaire compatible ou pas ?
01:11:02Je pense qu'à un moment donné, ils vont arrêter les frais.
01:11:05Je pense qu'il y a une chose, la seule chose qui sorte de leur cerveau,
01:11:09c'est de taxer les Français.
01:11:11C'est fascinant dans la politique de gauche.
01:11:13Alors qu'il y a eu une période libérale en France entre 86 et 88,
01:11:17c'est celle qui a le mieux marché.
01:11:19C'est-à-dire que tu as effectivement baissé les dépenses publiques
01:11:24lorsque Chirac est arrivé à Matignon entre 86 et 88,
01:11:28et tu as baissé les impôts.
01:11:29Parce qu'effectivement, il faut encourager l'entreprise,
01:11:33encourager l'emploi de cette manière-là,
01:11:38plutôt que d'inventer des taxes et des retaxes.
01:11:40On est le pays le plus taxé au monde, M. Guybert.
01:11:43Le CSG...
01:11:43C'est pour ça que Chirac a bien réussi,
01:11:46parce qu'il a été battu à plate couture par Mitterrand.
01:11:48Mais ça, c'est encore autre chose, c'est pour d'autres raisons.
01:11:52Une taxe sur les multinationales, ce n'est pas les Français, ça.
01:11:57Les multinationales, ce n'est pas les Français.
01:11:59Ils pointent un sujet...
01:12:00Non, mais par exemple, Total fait de l'argent à l'extérieur.
01:12:03Mais qu'ils pointent un sujet quand même,
01:12:05qui est la délocalisation des profits,
01:12:06qui fait perdre beaucoup d'argent aux États européens notamment.
01:12:10C'est une réalité.
01:12:11Sauf à l'Irlande.
01:12:14Oui, parce qu'il y a un impôt sur les sociétés qui est très, très, très bas.
01:12:20Et donc, il y a un excédent budgétaire.
01:12:21Cette année, je crois qu'il ne sait même plus quoi faire de l'excédent budgétaire.
01:12:24Vous savez combien c'est l'impôt sur les sociétés, M. Guibert ?
01:12:28Non, pourtant, je le paye.
01:12:30Oui, c'est 25 %, et les dividendes, c'est 30 %.
01:12:32Alors, l'impôt sur les sociétés, ce n'est pas énorme aujourd'hui.
01:12:34Il a été plus haut que ça.
01:12:35Il a été beaucoup plus haut que ça.
01:12:37Il est à 25 %, mais...
01:12:39Là, il va augmenter pour certaines sociétés jusqu'à 35.
01:12:43Oui, et les dividendes, c'est 30 %.
01:12:46Les entreprises, au-dessus d'un milliard de chiffres d'euros.
01:12:48Oui, non, ce n'est pas 600, ce n'est pas un milliard de chiffres d'euros.
01:12:52Vous pourriez être ministre de l'économie, franchement.
01:12:55Non, mais je trouve ce truc absurde.
01:12:57Je ne trouve pas ça.
01:12:58Moi, je trouve absurde.
01:12:59En fait, c'est contre-productif.
01:13:01C'est tout, Philippe.
01:13:03C'est contre-productif.
01:13:05Dans une période où vous demandez, où vous devez trouver 60 milliards,
01:13:07que vous disiez au grand public...
01:13:09Mais moi, je vous les trouve, les 60 milliards.
01:13:11Je vais vous les trouver vite, moi.
01:13:13Je vais vous faire le signe où vous étiez.
01:13:15Allez, le 16h.
01:13:16Allez.
01:13:17Il y a un pet de 1 million, ça.
01:13:18Oui, mais croyez-moi, on va les trouver.
01:13:21La fraude sociale, on va y aller.
01:13:24Croyez-moi.
01:13:245 millions par an, l'association de la jasmine au Balkacem,
01:13:27France Terre d'asile, par exemple.
01:13:28Ça, je ne sais pas à quelle est la pertinence, exactement.
01:13:30Bon, 4-0, c'est aujourd'hui, les gens vont...
01:13:34Alors, on n'a pas parlé de Gérard Lanvin, qui est un comédien que j'adore,
01:13:36que nous adorons, qui, justement, on parlait de Jean Gabin.
01:13:38Je trouve qu'il y a une filiation sur ce type de rôle, en tout cas,
01:13:43d'homme intègre qu'il peut jouer.
01:13:46Surtout des hommes de mauvaise humeur.
01:13:48Oui.
01:13:48Il y avait Lino Ventura, il y avait Jean-Pierre Bacry.
01:13:52Lui, il est formidable.
01:13:54Il a le marché.
01:13:55Oui, il est vraiment formidable.
01:13:56Il a le marché, oui.
01:13:57Bon, est-ce qu'on peut voir un extrait, peut-être un extrait,
01:13:59ou une bande-annonce de, comment dire, de 4-0 qui est dans toutes les bonnes salles ?
01:14:05Vous avez fait des avant-premières un peu partout.
01:14:07Qu'est-ce que vous disent les gens dans les salles ?
01:14:08Ah ben, ils sont heureux.
01:14:10Bien sûr, j'ai des bons retours.
01:14:13Les gens, j'en ai fait une petite tournée hier même d'avant-première en banlieue.
01:14:19Bélizy, c'est traditionnel, la veille de la sortie.
01:14:23Et les gens étaient heureux, j'ai des retours.
01:14:25C'est du bien, c'est des films qui sont bien.
01:14:28En ce moment, je vois l'actualité, je n'ai pas...
01:14:32Je n'ai pas d'hygiène, c'est pas foufou.
01:14:35Donc, voilà, je propose un plat qui est sorti.
01:14:38L'actualité très forte, comme je le disais.
01:14:41Ce n'est que de distraire les gens, mon chère Pauline.
01:14:43Oui, j'allais dire que c'est un peu le mien aussi,
01:14:45mais bon, c'est attentif à ce que je dis.
01:14:54J'avais tourné dans le premier, il n'a pas voulu.
01:14:58J'ai pas...
01:14:59Jacques Vendredi, il a tourné dedans ?
01:15:01Déjà que Darmon part à 23h avec le micro.
01:15:04Darmon, vous ne l'avez pas payé quand même, j'espère ?
01:15:07C'est pour une association.
01:15:09Si c'est une association, il n'y a pas de souci.
01:15:10Il faut le faire tourner entre 15h et 16h.
01:15:12Il faut envisager un one man show.
01:15:14Est-ce qu'on peut voir un extrait ?
01:15:17Vous ne pouvez pas le sortir.
01:15:19Je pense qu'il ne sera pas bon.
01:15:21Est-ce qu'on peut voir un extrait dans la bande annonce de 4-0 ?
01:15:32Il menace de saisir la plancha.
01:15:33Imagine un Paul Symbol pour le churrasco.
01:15:35Si seulement on avait ouvert un bar à chicha comme j'avais dit depuis le début.
01:15:40Papa, j'ai mis la main sur une pépite.
01:15:42Et tu l'as trouvée où ta pépite ?
01:15:45C'est un phénomène !
01:15:47C'est vrai qu'il a un petit quelque chose le gamin.
01:15:49Tu sais qu'il donne.
01:15:50Avec nous, t'auras une famille.
01:15:52Les pintos.
01:15:53Les requins sont déjà là, ça rôde.
01:15:55Le mec là, c'est un des Z.
01:15:56C'est le plus grand agent du foot français.
01:15:58Un tueur le mec.
01:15:59Manu a découvert un super joueur.
01:16:01On voudrait que tu nous aides à lui trouver un club.
01:16:05Choqué pour ton frère.
01:16:06Il n'y a pas un commentaire sur mon resto.
01:16:11C'est toi le fils Finto ?
01:16:13Comment vous m'avez reconnu ?
01:16:14T'es le seul à ne pas avoir de blague sur ta tablette.
01:16:16Ton voilà des couillons, il a gagné un grand lot lui.
01:16:19Ça vous a pas plu ?
01:16:20T'étais dans le bâtiment ?
01:16:21Non, pourquoi ?
01:16:22Pour rien.
01:16:23Toi t'es qui ?
01:16:24Moi ? Je suis le mec qui a bouffé le pangolin.
01:16:26T'as vu la suite ?
01:16:27Alors je te conseille de pas rester dans le coin, d'accord ?
01:16:29Et toi, va compter tes cheveux, ça t'occupera.
01:16:32Le footbouy, l'ascendu monsieur le colonel.
01:16:33On est là frérot !
01:16:35Dis-moi, c'est quoi cette famille de frérots ?
01:16:37Il y a une portée ou quoi ?
01:16:38Je vais faire venir un ami qui n'est pas vraiment de la génération frérot.
01:16:41Monsieur Giroux.
01:16:42Sérieux, c'est une blague ?
01:16:43Si c'est pour dénigrer tout ce que je fais, on arrête tout, d'accord ?
01:16:48Ça te dirait de changer de vie, José ?
01:16:49J'aimerais que tu te fasses passer pour le directeur de foot d'un club.
01:16:54Sylvie, j'ai envie que tu m'admires à nouveau.
01:17:00Oh, ça dit quoi ?
01:17:01J'ai fait un beau gosse.
01:17:03C'est une histoire hors normes.
01:17:04Petit pas, petit pas, petit pas !
01:17:09J'y ai pris goût, moi, au foot business.
01:17:18Tu m'as pris un coup le maillot, là.
01:17:19C'est la machine.
01:17:20Je t'en donnerai une autre façon.
01:17:21Merci frérot, t'es un vrai frère.
01:17:23Tu peux me passer ton slip aussi ?
01:17:25Arrête, toi aussi, t'abuses.
01:17:28Il y a une chose qui est essentielle, sans doute dans tous les films,
01:17:30mais peut-être plus dans la comédie.
01:17:31Il faut des très grands acteurs pour porter la collée de Médie.
01:17:34Didier Bourdon est un acteur d'exception.
01:17:38Un génie.
01:17:39Pour moi, c'est un génie.
01:17:42Quand j'ai démarré, j'ai démarré avec Smaïd.
01:17:44À l'époque, ils étaient cinq, les inconnus.
01:17:46Il y avait Smaïd et Seymour Bruxelles.
01:17:48Et je regardais Didier Bourdon, c'était un peu comme Juppé.
01:17:52C'était le meilleur d'entre nous.
01:17:53Il était excellent tout le temps, dans ses approches de la comédie.
01:17:58Il n'a pas varié.
01:17:59Et il est d'une justesse.
01:18:01C'est-à-dire qu'il y a une sincérité quand il joue.
01:18:05Il n'y a pas de distance.
01:18:06Il n'y a pas de parodie quand il joue.
01:18:09Il est au premier degré toujours et tout le temps.
01:18:12Dans les sketchs des inconnus, comme Isabelle Manti.
01:18:15Pareil.
01:18:16Formidable Isabelle Manti.
01:18:17Formidable.
01:18:18Puis elle incarne la femme qui est un peu dans le doute.
01:18:21Et qui a des problèmes avec les gens qui ne se parlent pas.
01:18:26Dans les couples qui ne se parlent pas.
01:18:28Il y a des couples qui ne se parlent pas ?
01:18:29Vous croyez que ça existe ?
01:18:30Je crois que ça existe.
01:18:32Qui ne se parlent plus.
01:18:33Au restaurant.
01:18:34Avec un portable chacun dans la main.
01:18:38Dans l'histoire, sans se polier,
01:18:41elle se fait draguer par une joueuse des haricots d'Arpajon.
01:18:49Moi j'y vais.
01:18:50Je suis convaincu.
01:18:56Quand je disais tout à l'heure que vous faites de la comédie,
01:18:58vous n'avez pas fait que des films de comédie.
01:19:00Parce que pour France Télévisions,
01:19:01vous avez fait parfois des films un peu plus sombres.
01:19:04La télévision permet de s'intéresser à d'autres histoires qui m'intéressent aussi.
01:19:09J'aime beaucoup l'histoire.
01:19:10J'aime beaucoup justement la période que j'avais traité de la résistance.
01:19:16C'est une période qui m'intrigue.
01:19:18Comment se comportaient les Français à cette époque-là.
01:19:24C'est une étude de la société.
01:19:26Là c'est à travers un ballon rond.
01:19:27C'est un peu une métaphore du monde.
01:19:29Qu'est-ce qui se passe 20 ans après ?
01:19:313-0.
01:19:32Le ballon est-il toujours rond ?
01:19:36Le cinéma français a peu traité la guerre d'Algérie et Vichy par exemple.
01:19:42A ma connaissance, j'ai l'impression qu'il n'y a qu'un film sur Pétain.
01:19:44C'était Jacques Dufilo qui avait joué Pétain je crois.
01:19:47Et c'était Jean-Yann qui jouait Laval.
01:19:50Il n'y a pas de film référence.
01:19:54Par exemple, Le Dernier Métro en parle.
01:19:56Bien sûr, il y a beaucoup de films.
01:19:58La comblution.
01:20:00La comblution, etc.
01:20:02Mais souvent ça a été traité sous le mode Grande Vadrouille.
01:20:07Je pourrais dire la même chose sur la guerre d'Algérie curieusement.
01:20:09Moi je voudrais un film sur Vichy.
01:20:11Je trouve que c'est intéressant quand même.
01:20:15Ça pourrait vous intéresser évidemment de le faire.
01:20:18Il est 10h32.
01:20:20On va terminer avec l'actualité du jour.
01:20:23Et puis on rendra peut-être hommage à Aznavour.
01:20:25Si on a une ou deux chansons.
01:20:26Je ne sais pas si vous avez des chansons que vous préférez d'Aznavour.
01:20:28Vous n'avez même pas dit votre chanson préférée d'Aznavour.
01:20:32Écoutez, si vous le souhaitez.
01:20:40L'actu.
01:20:45Et on débute avec les tensions en Martigny
01:20:47qui continuent malgré le couvre-feu instauré de minuit à 5h du matin.
01:20:51Les forces de sécurité sont intervenues
01:20:53pour libérer un axe routier entravé de barricades durant la nuit.
01:20:56Et puis dans la nuit de lundi à mardi,
01:20:57plusieurs véhicules avaient été incendiés
01:20:59et trois personnes interpellées.
01:21:01Une députée UDR propose de durcir la loi
01:21:03contre les rodéos urbains.
01:21:05Parmi les mesures envisagées,
01:21:06la possibilité pour les forces de l'ordre
01:21:08de recourir au contact tactique
01:21:10pour arrêter les deux roues lors de poursuites.
01:21:13Enfin, Astérix et Obélix se sont installés au musée
01:21:16grévant les statues de cire des deux personnages
01:21:19et de leurs chiens.
01:21:20Et des fixes ont été dévoilées hier.
01:21:22On ne voit pas les images.
01:21:24Mais voilà, Astérix fait ses 65 ans.
01:21:26Le Gaulois a été créé, je le rappelle,
01:21:28par René Goscinny et Albert Uderzo en 1959.
01:21:31Merci beaucoup Audrey.
01:21:33Alors, pour être tout à fait précis,
01:21:35parce qu'on a parlé tout à l'heure
01:21:36de la CSG non déductible.
01:21:38La CSG non déductible,
01:21:41ça représente entre 2,4 et 2,8 % du salaire
01:21:45qui est non déductible.
01:21:46C'est-à-dire que c'est 2,4 du salaire
01:21:49sur lesquels on paye des impôts.
01:21:51Mais c'est juste une honte.
01:21:54Vous trouvez ça...
01:21:56Vous savez qu'il n'y a qu'en France.
01:21:58Mais quand je vous dis ça,
01:22:00vous ne dites pas que ce pays marche sur la tête
01:22:02de payer des impôts sur de l'argent
01:22:04que tu n'as pas touché ?
01:22:05Non, non.
01:22:06Mais je conçois qu'il y a une discussion
01:22:08sur la CSG.
01:22:09Mais il n'y a pas de discussion.
01:22:10Comment dire, il n'y a pas de discussion ?
01:22:11C'est le principe de la CSG.
01:22:13Mais pourquoi vous ne dites pas...
01:22:15Pourquoi vous ne dites pas...
01:22:18Pourquoi vous ne dites pas
01:22:20ce que devraient dire tout le monde,
01:22:22que les petits hommes gris sont...
01:22:25Je ne vais pas dire ce que je pense.
01:22:28Il y a beaucoup de choses à dire sur Bercy.
01:22:30Je vous l'ai raconté un jour.
01:22:31Oui.
01:22:32Et donc Bercy, c'est un vrai sujet
01:22:34au sein de l'État et sur la fiscalité.
01:22:36Vous savez que le dérapage,
01:22:38le fameux dérapage et déficit,
01:22:40c'est les machines de Bercy
01:22:41qui se sont trompées de 20 milliards.
01:22:43Et moi, j'ai connu une époque
01:22:45où un gouvernement que je servais
01:22:47est allé dans le mur
01:22:49à cause des prévisions de Bercy.
01:22:51Je pense que c'est un vrai sujet,
01:22:52oui, ça, au sein de l'État, Bercy.
01:22:54Est-ce que la vérité fiscale de Bercy
01:22:56et la vérité des Français
01:22:58n'est pas toujours la même ?
01:23:00Je salue Norbert Sahada
01:23:01qui nous écoutait, qui dit
01:23:02« J'étais producteur de disques pour Barclay. »
01:23:04C'est moi qui ai enregistré
01:23:05les premiers disques de Guy Bedos
01:23:07et donc de la drague.
01:23:09Donc c'est lui le coupable,
01:23:10Norbert Sahada.
01:23:11On l'embrasse néanmoins.
01:23:12Je salue Pauline Tretzer
01:23:14qui était avec nous,
01:23:15ainsi que Marine Lanson.
01:23:17Arnold Cara était à la réalisation.
01:23:19Robin Dubois, je lui dis bonjour.
01:23:21Il était à la vision, Robin Dubois.
01:23:23Anatole, bien sûr,
01:23:25et toutes ses émissions
01:23:26se sont retrouvées sur CNews.
01:23:28Et vous savez ce qu'on dit
01:23:29dans ces cas-là, cher Fabien ?
01:23:31Bien évidemment, mais
01:23:33allez voir ce film.
01:23:35C'est un plaisir.
01:23:36C'est du bonheur.
01:23:38C'est une bonne histoire.
01:23:39C'est des acteurs qu'on aime.
01:23:41Et ça, c'est important.
01:23:43C'est dans toutes les salles.
01:23:44Il y a une chose que vous n'avez pas dite
01:23:46sur les explications parfois.
01:23:48C'est un film pour la province
01:23:49ou c'est un film pour Paris aussi ?
01:23:51Je vais vous dire,
01:23:52c'est plus un film pour la province.
01:23:53À vous penser ?
01:23:55Je vois la répartition des salles, déjà.
01:23:58Mais ce n'est pas du tout péjoratif.
01:24:00Ça ne se marrange pas.
01:24:01Vous allez le voir à Paris.
01:24:02Maintenant, je vais être obligé.
01:24:03Si vous allez...
01:24:04Mais il y a des salles à Paris.
01:24:06Ce n'est pas de salles.
01:24:07Mais on n'a pas mis la priorité
01:24:09sur le Danton à Odeon.
01:24:10Non, mais c'est un chien classique.
01:24:13L'UGC Danton,
01:24:15l'UGC Danton à Odeon.
01:24:17Et votre film fera...
01:24:19Je sais qu'il y a un festival
01:24:21au Champs-Élysées,
01:24:22reflets et logos.
01:24:23Toute la carrière
01:24:25de Fabien Antonieté.
01:24:27Bon, merci.
01:24:29Jacques Sancel.
01:24:31Vous le faites bien.
01:24:32Merci beaucoup.
01:24:33C'était un plaisir
01:24:34pour ce Grand Échiquier matinal.
01:24:35Et puis comme ça,
01:24:36on a un clin d'œil à Jacques Sancel
01:24:37qui sont quand même des gens
01:24:38dont on a tellement aimé
01:24:40cette télé-là des années 70.
01:24:42Je voulais faire aussi
01:24:44un hommage à Christine Boisson.
01:24:46Parce qu'on a une image
01:24:48de Christine Boisson.
01:24:49Parce qu'elle est décédée.
01:24:51On en parlait hier soir
01:24:53avec Gérard Lanvin.
01:24:54Parce qu'il y a un des films
01:24:56que j'adore qui s'appelle
01:24:57Extérieur Nuit.
01:24:58André Dusselier.
01:25:00Et il y a également
01:25:02Rue Barbare de Gilles Béat.
01:25:03Donc pardon à Jean-Marc Morandini
01:25:05parce que là je crois
01:25:06qu'on est très en retard
01:25:07mais on voulait rendre hommage
01:25:08à Christine Boisson.
01:25:09À ce soir.

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