A la Une ce soir, Moscou accuse Kiev d’une tentative d’assassinat contre Vladimir Poutine. Une attaque de drones aurait été déjouée dans la nuit de mardi à mercredi. Une information qu’il faut lire entre les lignes.
Alors que la décision du Conseil constitutionnel sur le référendum d’initiative partagée sur l’âge de départ à la retraite à 62 ans est dans tous les esprits, c’est l’occasion de revenir sur le traitement de ceux que l’on nomme Sages. Une chose est certaine, eux ne sont pas inquiets pour leur retraite.
Et puis nous partirons ensuite en Hongrie où Viktor Orban lâche du lest sur la question migratoire.
Alors que la décision du Conseil constitutionnel sur le référendum d’initiative partagée sur l’âge de départ à la retraite à 62 ans est dans tous les esprits, c’est l’occasion de revenir sur le traitement de ceux que l’on nomme Sages. Une chose est certaine, eux ne sont pas inquiets pour leur retraite.
Et puis nous partirons ensuite en Hongrie où Viktor Orban lâche du lest sur la question migratoire.
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00:20 Madame, Monsieur, bonsoir, ravi de vous retrouver pour cette nouvelle édition.
00:24 À la une de ce soir, Moscou accuse Kiev d'une tentative d'assassinat contre Vladimir Poutine.
00:30 Une attaque de drone aurait en effet été déjouée dans la nuit de mardi à mercredi,
00:34 une information qu'il faut surtout lire entre les lignes.
00:37 Alors que la décision du Conseil constitutionnel sur le référendum d'initiative partagée
00:42 sur l'âge de départ à la retraite à 62 ans est dans tous les esprits,
00:46 c'est l'occasion de revenir sur le traitement de ceux que l'on nomme "sages".
00:50 Une chose est certaine, eux ne sont pas inquiets pour leur retraite.
00:53 Et puis nous partirons ensuite en Hongrie où Victor Orban lâche du lest sur la question migratoire.
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01:04 Moscou accuse Kiev d'avoir envoyé deux drones sur le Kremlin pour assassiner Vladimir Poutine.
01:10 L'information a été publiée ce mercredi par l'agence russe TASS
01:14 et confirmée par de nombreuses images, décryptage tout de suite.
01:18 Le Kremlin ciblé par deux drones ukrainiens.
01:21 Dans la nuit de mardi à mercredi, deux engins volants ont été interceptés par les radars antiaériens russes.
01:27 Leur explosion a partiellement endommagé le dôme du palais présidentiel.
01:31 La Russie n'a pas attendu pour accuser Kiev d'avoir voulu "assassiner" Vladimir Poutine.
01:37 Une information reprise en boucle depuis par les médias occidentaux,
01:41 visiblement sans prendre la mesure exacte de l'événement.
01:45 D'abord, Vladimir Poutine n'était pas au Kremlin au moment des faits,
01:49 limitant ainsi radicalement la possibilité de le toucher et donc encore davantage de l'assassiner.
01:55 Par ailleurs, comme le rappelle le journaliste et historien Sylvain Ferreira,
01:59 si les occidentaux ont fait allégeance à l'Ukraine pour fournir du matériel de guerre,
02:03 des accords très clairs interdisent pour leur à Kiev d'utiliser des munitions
02:07 ou quelque arme que ce soit dans une attaque contre le territoire russe.
02:11 Ainsi, tout porte à croire que les drones lancés sur le Kremlin étaient artisanaux
02:16 et dotés d'une faible charge explosive.
02:19 Il est d'ailleurs utile de préciser que comme souvent,
02:22 ce sont les débris des drones interceptés dans les airs qui ont causé les dégâts
02:26 et non les drones eux-mêmes puisque ceux-ci ne sont pas arrivés à leur destination finale.
02:31 Reste toutefois à savoir dans quelle mesure Volodymyr Zelensky, le président ukrainien,
02:36 connaissait les projets d'attaque.
02:38 En effet, la situation est complexe pour l'ancien comique,
02:42 dans la mesure où celui-ci doit gérer son état-major qui mouille la chemise
02:46 et voit tomber ses combattants et les volontés américaines dites occidentales.
02:51 Pour témoigner des derniers désaccords d'ailleurs,
02:53 les plaintes du président ukrainien quant aux fuites de données de l'armée américaine
02:57 sur la situation de Kiev.
02:59 En réalité, cette affaire de drones sur le Kremlin a tout l'air d'une aubaine pour le camp russe.
03:04 En effet, la probabilité que des engins volants d'une conception empirique
03:08 touchent le président russe dans le gigantesque palais du Kremlin était fort mince.
03:12 Néanmoins, la diffusion de cette information contextualisera favorablement
03:17 les futures offensives russes contre Kiev.
03:19 Dans ce cadre, on remarque que le camp russe s'emploie déjà à frapper
03:23 de nombreuses structures énergétiques ukrainiennes depuis plus de 72 heures.
03:26 Des avions ont notamment été envoyés depuis Murmansk à l'extrême nord-ouest de la Russie
03:31 pour frapper l'Ukraine, à l'instar de missiles en provenance de navires stationnés dans la mer Caspienne.
03:36 De même, plusieurs S-300 ukrainiens auraient été ciblés efficacement dans une offensive récente.
03:42 En réalité, tout porte à croire que les médias occidentaux,
03:45 en relayant une prétendue « faiblesse » du Kremlin avec cette dite attaque contre Vladimir Poutine,
03:51 vont continuer sans s'en rendre compte, à justifier dans les esprits la riposte russe.
03:56 Une riposte russe qui ne pourra s'empêcher d'être forte
03:59 à moins d'une semaine de la traditionnelle fête du 9 mai,
04:02 jour où Moscou fête sa victoire lors de la grande guerre patriotique contre l'Allemagne nazie.
04:08 De quoi calmer les envies de contre-offensive ukrainienne.
04:12 Faites ce que je dis, mais surtout pas ce que je fais.
04:18 Alors que le Conseil constitutionnel accompagne avec plaisir la réforme des retraites d'Emmanuel Macron,
04:23 ses membres sont pourtant soumis à un traitement particulièrement privilégié.
04:27 Parmi eux, deux champions, Alain Juppé et Laurent Fabius.
04:31 Retour sur deux personnages pour qui l'abolition des privilèges attendra encore un peu.
04:36 Alors que le Conseil constitutionnel fait une nouvelle fois l'actualité,
04:39 Mediapart publie une enquête sur les nombreux privilèges dont bénéficient ses membres.
04:44 Ceux qui ont validé sans ciller l'intégralité du texte de la réforme des retraites il y a quelques semaines,
04:50 y compris l'âge de départ à 64 ans, ont visiblement des droits supérieurs au commun des mortels.
04:56 Laurent Fabius, 76 ans, président du Conseil constitutionnel depuis 2016,
05:01 est retraité du Conseil d'Etat depuis 1996,
05:05 bien qu'il ait poursuivi d'autres activités à l'Inspection générale des finances jusqu'en 2003.
05:10 C'est donc à 50 ans seulement que l'homme a commencé à toucher une pension de retraite.
05:15 Ces Mediapart rappellent que le principe de la retraite à 50 ans des fonctionnaires parlementaires a été supprimé en 2003.
05:21 Laurent Fabius avait donc pris les devants.
05:24 Alain Juppé, lui, est officiellement retraité depuis le 1er janvier 2003 alors qu'il était âgé de 57 ans.
05:31 Libération indiquait à l'époque que sa seule retraite de fonctionnaire était de 3 654 euros par mois.
05:38 Notons que les deux hommes ont multiplié les mandats et fonctions politiques au cours de leur carrière.
05:43 Ministres, députés, députés européens, maires, présidents d'agglomérations, conseillers régionaux et départementaux,
05:50 et également adjoints aux maires de Paris, durant deux mandats pour Alain Juppé.
05:54 Une activité très riche pendant laquelle Laurent Fabius et Alain Juppé ont cotisé, contribuant certainement à faire grimper le montant de leur retraite.
06:02 Des points sur lesquels les intéressés ont refusé de donner des détails à Mediapart.
06:06 Si un tel refus paraîtrait logique pour d'ex-salariés du secteur privé, on s'interroge sur une telle opacité de la part d'anciens élus du peuple.
06:15 Laurent Fabius et Alain Juppé ont par ailleurs bénéficié durant l'essentiel de leur carrière d'une défiscalisation.
06:22 Plus drôle encore, quand la pratique a cessé, les sages ont toutefois obtenu une indemnité complémentaire.
06:28 Ainsi, en plus de toucher 6 415 euros de traitement par mois, plus 192 euros d'indemnité de résidence,
06:36 ils bénéficient d'une indemnité complémentaire de 8 392 euros mensuels, touchant donc au total 15 000 euros bruts.
06:45 Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel, touche quant à lui la bagatelle de 15 039 euros net,
06:52 une retraite dorée et des indemnités colossales pour des individus poursuivant leur occupation souvent concentrée sur le démantèlement de la France
07:01 et les vexations contre la population à se demander si l'on ne préférait pas le temps des emplois fictifs.
07:07 La Hongrie de Viktor Orban bascule-t-elle vers une politique d'immigration massive ?
07:15 Au vu de l'explosion du nombre de visas de travail accordés en Hongrie à des travailleurs extra-européens,
07:21 la question finit par se poser sérieusement. Les explications de nos correspondants en Europe centrale.
07:27 La Hongrie est-elle en train de devenir une terre d'immigration ? L'information pourra en surprendre certains,
07:32 mais c'est bien une réalité que peuvent notamment constater les habitants de Budapest,
07:36 où l'on ne voit plus que des livreurs à vélo aux origines assurément exotiques,
07:41 ou bien encore à la sortie de certains complexes industriels en province.
07:45 Peu importe les discours tonitruants du premier ministre hongrois Viktor Orban,
07:49 lorsque l'on prend froidement connaissance de la réalité démographique de la Hongrie,
07:53 il est difficile de ne pas comprendre pourquoi ce pays commence à s'ouvrir de plus en plus massivement à l'immigration de travail.
07:59 Comme tous les pays du monde occidental, la Hongrie est en net recul et vieillissement démographique.
08:04 Contrairement aux pays de l'Europe occidentale, ce recul n'a pas pu être masqué par une immigration massive,
08:10 et s'est donc concrétisé par une baisse constante de la population depuis 1981,
08:15 faisant passer la Hongrie de 10,7 à 9,6 millions d'habitants, soit une perte d'environ 10% de la population en 40 ans.
08:22 Pire encore, les vagues d'émigration qui frappent les pays post-socialistes ne font qu'aggraver le phénomène,
08:28 puisqu'avec l'ouverture du marché du travail occidental au centre et est européen,
08:33 de nombreux ouvriers, artisans et autres cadres sont partis à l'ouest.
08:37 Une main d'œuvre bien formée et qualifiée qui manque cruellement à ces pays.
08:42 Les efforts du gouvernement hongrois de Viktor Orban, de retour au pouvoir depuis 2010,
08:46 ont certes contribué à faire remonter le taux de natalité, passé de 1,2 à 1,5,
08:51 ce qui reste très inférieur au taux de renouvellement de 2,1.
08:55 Au demeurant, conséquence des politiques Covid, la natalité a de nouveau reculé depuis 2020.
09:00 Par ailleurs, l'observation de la démographie hongroise département par département
09:05 permet de comprendre que ce sont dans les régions où vivent de fortes communautés roms
09:09 que la démographie de la Hongrie est la plus dynamique.
09:12 Même si la situation hongroise n'est pas comparable avec celle de la France, de l'Italie ou d'autres pays occidentaux,
09:17 il n'est toutefois pas impossible qu'elle mette le doigt dans un engrenage similaire,
09:22 même si les paramètres sont quelque peu différents.
09:24 Il est intéressant de noter aussi que malgré son discours,
09:27 qui est ouvertement contre un métissage généralisé,
09:30 Viktor Orban a augmenté l'immigration illégale en Hongrie.
09:34 On sait bien qu'il y a des pressions de l'Union européenne par rapport à ça.
09:37 Et puis il y a aussi des éléments comme le regroupement familial
09:40 qui sont inscrits dans le droit de l'UE et auquel la Hongrie ne peut pas se soustraire.
09:44 Cette immigration en Hongrie s'inscrit aussi dans un système économique
09:48 dans lequel la Hongrie est pleinement intégrée
09:50 et contre lequel elle n'a pas vraiment les moyens, ni peut-être la volonté, de s'opposer.
09:54 C'est-à-dire qu'il y a un certain capitalisme qui fait qu'il y a un appel d'air vers l'ouest du personnel formé,
10:00 notamment par exemple des médecins qui vont partir en Allemagne ou en Suède,
10:03 et il y a un manque de main-d'œuvre dans certains secteurs.
10:05 Et donc dans ce contexte-là, le dogme de la croissance appelle à avoir une immigration,
10:12 puisqu'il y a toujours du dumping social à faire.
10:15 Il y a ainsi dans l'est de la Hongrie un certain nombre d'industries
10:18 où de plus en plus de travailleurs étrangers,
10:20 alors beaucoup ukrainiens mais pas seulement aussi d'autres extra-européens,
10:24 sont de plus en plus visibles, présents parfois par milliers,
10:27 pour des projets qui parfois sont circonscrits dans le temps,
10:30 mais parfois peuvent laisser penser qu'il pourrait y avoir une exploitation plus durable
10:35 qui ensuite pourrait s'étoffer avec le regroupement familial à terme.
10:39 La première chose à remarquer, c'est qu'il y a eu une augmentation conséquente,
10:44 plus qu'un doublement de l'immigration légale,
10:46 depuis que Viktor Orban s'est illustré comme champion de la lutte contre l'immigration illégale.
10:51 Ce qui est intéressant, c'est de remarquer que ces visas concernent essentiellement
10:56 des pays avec lesquels la Hongrie entretient des relations diplomatiques importantes,
11:00 aussi bien l'Inde que l'Iran, l'Égypte, la Corée du Sud, l'Indonésie ou le Vietnam,
11:07 autant de pays avec lesquels la Hongrie a développé des partenariats stratégiques
11:10 au cours des dernières années.
11:12 Là encore, on peut supposer que c'est dans ces négociations d'accords commerciaux bilatéraux,
11:18 peut-être que la Hongrie a marchandé des visas pour l'espace Schengen.
11:22 Certains ont des visas qui leur permettent d'aller directement vers le reste de l'Europe,
11:27 la Hongrie étant utilisée par beaucoup comme en réalité une porte d'entrée pour l'espace Schengen,
11:32 là où peu sont vraiment intéressés de rester en Hongrie,
11:36 puisqu'il n'y a pas d'aide sociale en réalité, en particulier pour les étrangers.
11:39 Donc il n'y a pas la même attirance pour la Hongrie évidemment que pour la France ou l'Allemagne.
11:45 Bien que dans ses discours, Victor Orban continue de clamer ses positionnements dits identitaires
11:51 et préférer que l'on privilégie la main-d'œuvre hongroise,
11:54 il admet parfois en catimini le recours à cette main-d'œuvre étrangère,
11:58 tout en affirmant qu'il faut garder le contrôle sur ce processus.
12:01 Mais dans le même temps, outre l'immigration de travail qui comble les manques réelles de main-d'œuvre en Hongrie,
12:07 on observe aussi le développement de gigantesques projets industriels dans le pays,
12:11 comme par exemple la construction d'une usine de batterie près de Debrecen dans l'Est de la Hongrie,
12:16 avec le soutien massif de l'argent public hongrois,
12:19 dont on sait pertinemment que la main-d'œuvre hongroise localement disponible ne suffira pas,
12:23 et de loin, à satisfaire aux besoins du projet,
12:26 et pour lequel des travailleurs immigrés par milliers seront indispensables.
12:30 Même si l'on n'atteint pas encore en Hongrie les degrés de reniement observés en Italie avec le gouvernement de Giorgia Mellone,
12:36 au demeurant surtout pour des raisons structurelles de pauvreté des pays post-socialistes,
12:40 la pente sur laquelle se trouve actuellement la Hongrie est donc périlleuse.
12:44 Et passons à présent au tour de l'actualité en bref.
12:50 C'est dans l'air fait de l'excès de zèle contre le Rassemblement National,
12:57 la Société Maximale produisant l'émission de France 5C dans l'air,
13:01 menace d'attaquer en justice le parti dirigé par Jordan Bardella.
13:05 La raison ? Lors de sa fête du 1er mai,
13:08 l'ERN aurait diffusé sur un écran des extraits de reportages de l'émission,
13:12 pour illustrer certains thèmes tels que le pouvoir d'achat ou le prix de l'électricité.
13:16 L'utilisation de ces images aurait été faite sans solliciter la chaîne de télévision publique.
13:22 La Société de Production Maximale met donc en demeure le Rassemblement National
13:26 de retirer toutes les images des réseaux sociaux.
13:29 Tu l'as bien cherché, voilà en somme ce qu'a répondu la justice à une femme de 50 ans,
13:35 blessée à la nuque par un tir de LBD, en marge d'une manifestation de Gilets jaunes à Bordeaux,
13:40 le 8 décembre 2018.
13:42 En effet, le tribunal administratif de la cité girondine a considéré que la victime
13:47 était responsable des faits à 25% dans la mesure où elle avait, je cite,
13:52 "commis une imprudence fautive". Sophie Lacaille raconte avoir entendu un bruit sourd,
13:58 puis avoir senti une violente douleur à la nuque avant de s'évanouir dans les bras de sa fille,
14:03 aux côtés de qui elle se promenait.
14:05 Un pompier volontaire lui avait alors porté secours avant de la conduire aux urgences.
14:10 Sophie Lacaille avait déposé plainte contre X pour blessure involontaire,
14:14 mais le policier à l'origine du tir n'a jamais été retrouvé.
14:17 La justice a donc tranché en faveur d'une responsabilité partagée,
14:22 estimant que la victime s'était maintenue à proximité d'un troupement,
14:26 alors même qu'elle constatait une montée en puissance de la violence.
14:30 L'État est donc en partie dédouané de sa responsabilité.
14:34 L'abus de droit, une tendance très macronienne.
14:38 Dans un rapport publié ce mercredi, Dominique Simono,
14:41 le contrôleur général des lieux de privation de liberté,
14:45 alerte sur l'utilisation abusive des gardes à vue en France.
14:50 Basé sur les mesures prises en marge des manifestations
14:53 contre la réforme des retraites le 23 mars dernier,
14:56 le rapport fait un constat accablant avec de graves atteintes aux droits fondamentaux
15:00 et des gardes à vue sans justification légale,
15:03 entraînant une banalisation de l'enfermement.
15:06 Dominique Simono a estimé que d'importantes carences
15:09 étaient à constater dans le travail des forces de l'ordre,
15:12 mais que ces dernières étaient dues aux ordres donnés par la préfecture de Paris
15:16 qui encourage vivement les interpellations à titre préventif.
15:19 Des procédés répressifs que la loi n'autorise pourtant pas.
15:23 Dominique Simono estime qu'il s'agit d'un dévoiement de l'autorité judiciaire,
15:27 rien de bien surprenant pour un pouvoir qui a assigné sa population à résidence à deux reprises.
15:33 Dupont-Moretti veut accélérer la justice.
15:37 Le garde des Sceaux a présenté ce mercredi en Conseil des ministres
15:40 son projet de loi visant à réduire par deux les délais actuels de procédure.
15:45 Deux textes sont prévus pour réformer ce secteur en crise comme bien d'autres.
15:49 D'abord un projet de loi d'orientation et de programmation
15:52 qui fait augmenter le budget de la justice de 21%,
15:55 notamment pour recruter des magistrats.
15:58 L'autre, un projet de loi organique relatif à l'ouverture,
16:01 la modernisation et la responsabilité de la magistrature,
16:04 vise à élargir les voies d'accès aux métiers,
16:07 notamment pour les autres professionnels du droit comme les avocats et les greffiers.
16:11 Un point qui devrait ravir la magistrature si peu corporatiste.
16:16 François Fillon recadre les députés.
16:19 Entendu dans le cadre de la commission d'enquête parlementaire sur les ingérences étrangères,
16:24 l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy a tenu à ouvrir les débats.
16:28 En effet, alors que les élus semblent obsédés par le poids de la Russie en France,
16:33 l'ancien candidat à la présidentielle a voulu appuyer sur une ingérence dont on parle moins.
16:38 La troisième et dernière remarque que je veux faire,
16:40 elle concerne mon expérience des ingérences étrangères.
16:44 Est-ce que j'ai rencontré dans ma vie politique,
16:48 et en particulier lorsque j'étais au gouvernement, des ingérences étrangères ?
16:52 Oui, j'en ai rencontré.
16:54 La plupart du temps, elles venaient d'un pays ami et allié qui s'appelle les États-Unis.
17:01 Je ne porte pas de jugement.
17:03 Votre commission travaille sur les ingérences étrangères.
17:07 Je vous dis que, par exemple, j'ai été écouté avec le président Sarkozy pendant 5 ans par l'ANSA.
17:13 On l'a su lorsque des documents des services secrets américains ont fûté.
17:22 Tout le monde s'est fixé sur le fait que l'ANSA écoutait Mme Merkel,
17:25 mais enfin elle écoutait aussi l'ensemble des membres du gouvernement français,
17:28 sans doute des autres pays européens.
17:30 Un petit rappel toujours utile pour nuancer la bienveillance des États alliés
17:34 et la prétendue malveillance de ceux que les États-Unis désignent comme ennemis de la démocratie.
17:39 La Prégabaline, nouvelle drogue du pauvre.
17:43 Avec un comprimé à 2 euros, ce psychotrope, commercialisé sous le nom de Lyrica,
17:48 est désormais de plus en plus consommé par des toxicomanes.
17:51 Il est même parfois vendu par des vendeurs de cigarettes à la sauvette.
17:55 Sans surprise, et comme la majorité des psychotropes,
17:58 ce médicament induit une importante dépendance.
18:01 Si la posologie habituelle est de 25 mg,
18:03 ceux qui consomment la Prégabaline comme une drogue peuvent aller parfois jusqu'à 300 g,
18:08 une dose pouvant être létale.
18:11 Un fléau sanitaire en devenir qui rappelle aussi qu'une part toujours croissante de Français
18:15 prennent des psychotropes prescrits par le médecin.
18:18 La cocaïnelle aussi continue son ascension.
18:22 L'an dernier, les saisies de cette drogue par la police ont augmenté de 110 %.
18:27 Rien d'étonnant quand on sait que la production mondiale de cette drogue dure
18:30 aurait doublé entre 2014 et 2020.
18:33 Un essor qui a aussi contribué à tirer les prix vers le bas,
18:36 rendant sa consommation plus accessible et s'étant désormais bien au-delà des sommets de l'État.
18:42 On considère aujourd'hui que la France contrait quelques 600 000 consommateurs de cocaïne,
18:46 l'équivalent d'un Français de plus de 15 ans sur 100.
18:50 Tchad, j'ai pété, m'a tué.
18:52 Voilà ce que de nombreuses entreprises devraient bientôt pouvoir déclarer.
18:56 Mardi, Chegg, la société américaine des dos-devoirs,
18:59 a vu sa valeur divisée par deux après l'ouverture de Wall Street,
19:03 après avoir déclaré que le robot conversationnel Tchad, j'ai pété,
19:06 allait mettre un coup d'arrêt à son activité.
19:09 Dans la foulée, d'autres géants du secteur ont accusé le coup,
19:12 à l'image de l'anglais Pearson qui a perdu 12 points, la plus grosse chute en un an.
19:17 Une première démonstration des bouleversements que l'intelligence artificielle
19:21 pourrait rapidement induire dans nos économies.
19:25 La méthode de l'IA sur la chenouf et sur les armes à grande échelle.
19:28 Mardi, Europol, agence de coopération policière de l'Union européenne,
19:31 a annoncé avoir saisi Monopoly Market, une plateforme illégale de commerce en ligne.
19:37 L'action a été coordonnée entre les polices nationales de neuf pays,
19:41 la France, mais aussi l'Autriche, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Pologne,
19:44 le Royaume-Uni, les Etats-Unis, le Brésil et la Suisse.
19:48 Les forces de l'ordre ont mis la main sur 51 millions d'euros
19:51 en numéraire et en monnaie virtuelle, mais aussi 850 kg de stupéfiants et 117 armes à feu.
19:58 288 personnes suspectées d'être impliquées dans l'achat ou la vente de drogue en ligne ont été arrêtées,
20:03 la plupart aux Etats-Unis.
20:05 Cinq de ces arrestations ont eu lieu en France.
20:08 Le roi d'Angleterre objet de menace.
20:12 Mardi soir, à Londres, un individu a été arrêté alors qu'il jetait divers objets
20:16 à travers les grilles du parc de Buckingham Palace, dont des balles de fusil.
20:21 La police a fait exploser son sac et l'a placé en garde à vue.
20:24 Ce soir-là, le roi Charles III et la reine Camilla n'étaient pas présents au château.
20:28 Alors que le couronnement doit avoir lieu samedi,
20:31 le ministre de la Sécurité, Tom Tugendhat, a rassuré quant à la gestion au cordeau de l'événement.
20:37 Partie de pêche tragique en Australie.
20:40 Mercredi, dans l'état du Queensland, la police a annoncé avoir identifié
20:44 les restes d'un homme âgé de 65 ans dans deux crocodiles abattus samedi,
20:49 jour où la personne en question était partie pêcher.
20:52 Des témoins auraient entendu des hurlements avant un bruit d'éclaboussure.
20:56 Des gardes forestiers ont alors abattu les deux reptiles présents sur place.
21:00 Ce sont des analyses sur les deux animaux qui ont permis d'identifier la personne disparue.
21:05 Et voilà, nous arrivons à la fin de ce journal.
21:11 Ce soir, à partir de 21h, un nouveau numéro de Bistro Liberté.
21:15 Eric Morillot et son équipe reçoivent à nouveau l'avocat Juan Branco
21:19 pour évoquer le déclassement de la France.
21:21 Sur le fond, sur la grandeur de la France, moi je pense qu'avec vous,
21:24 c'est peut-être compliqué de la retrouver. Pourquoi ?
21:25 Parce que je vous ai trouvé extrêmement contradictoire à trois, quatre reprises.
21:28 Mais au moins sur la grandeur de la France, vous dites,
21:30 je prends le livre parce que j'ai pris des notes,
21:32 la France a peur de son nombre et il faudrait qu'elle retrouve sa grandeur.
21:35 Mais si on vous lit, avec vous c'est compliqué.
21:37 Parce que vous dites par exemple que la France a exploité, a pillé, a dévasté
21:42 et vous faites comme ça un peu vous-même le procès de la France
21:44 alors que vous dites qu'il faut qu'elle retrouve sa grandeur.
21:46 La vie est dialectique.
21:47 On sait très bien qu'en fait il y a des mouvements de purge nécessaires.
21:51 C'est-à-dire qu'à un moment donné, il y a une violence accumulée.
21:53 Et je pense que c'est le cas aujourd'hui au sein de la société française
21:55 qui amène la société à s'entre-dévorer.
21:58 On n'est pas encore une fois, aujourd'hui encore, dans une situation de guerre civile explicite.
22:02 À mon sens, on est dans une situation de guerre civile larvée.
22:04 Mais ça nous amène à nous attaquer à notre prochain.
22:06 Ça amène les violences sexuelles à s'accroître.
22:09 Ça amène les violences conjugales à s'accroître.
22:11 Ça amène en fait une forme de haine à s'emparer du pays
22:14 et de détestation de l'autre qui est extraordinairement dangereuse.
22:17 Et il faut purger ça.
22:18 Je pense qu'avoir été accusé de viol par une femme
22:26 avec qui je m'étais partagé en douceur, en confiance,
22:29 avec qui je m'étais ouvert dans mon intimité,
22:32 qui avait passé la nuit avec moi, avait dormi à mes côtés
22:35 et est parti le lendemain en m'embrassant
22:37 pour le surlendemain m'accuser de ça,
22:41 je pense que c'est quelque chose qui m'a marqué et que je n'oublierai jamais.
22:45 – Au programme également, perle de culture.
22:49 Anne Brassy reçoit Guy Barret pour son dernier livre "Saint Michel,
22:53 ange de la France et de l'Italie".
22:55 Et puis tout de suite, c'est votre rendez-vous avec mes libertés politiques
22:58 et François Bielhockner.
22:59 C'est aussi la fin de cette édition.
23:01 Merci à tous pour votre fidélité.
23:03 Bonne soirée, portez-vous bien.
23:05 [Générique]
23:21 – Un dialogue tout à fait étrange s'est tenu sur Sud Radio,
23:25 qui n'est pas la pire des radios, loin s'en faut,
23:27 car l'un de ses animateurs vedettes, le célèbre Berkhoff,
23:30 ne mâche pas ses mots et a tendance à dire les choses comme elles sont.
23:34 Ce dialogue concerne un autre journaliste vedette,
23:38 le non moins célèbre Bourdin, qui a rejoint Sud Radio
23:41 après avoir été remercié par RTL pour une sombre affaire de harcèlement présumé.
23:46 Le fameux dialogue dont je vais vous parler
23:49 se passe entre le fameux Bourdin et ses invités du jour.
23:53 V'là-t-il pas que tout soudain,
23:55 Bourdin se met à critiquer devant ses invités son collègue Berkhoff ?
23:59 Évidemment absent du plateau ce jour-là.
24:02 Le procédé est pour le moins surprenant,
24:04 pour ne pas dire affligeant, pour ne pas dire assez infâme.
24:07 Mais le pire est à venir.
24:09 En effet, Bourdin déclare reprocher à son collègue Berkhoff
24:14 de ne donner qu'un son de cloche à ses affirmations
24:17 et voudrait donc que son collègue Berkhoff
24:20 donne assez systématiquement la parole
24:22 à des gens qui ont des positions contraires aux siennes.
24:26 Jusque-là, pourquoi pas, une opposition constructive
24:29 peut éventuellement faire réfléchir.
24:31 Mais là où tout se gâte,
24:33 là où Bourdin dérape grave, je veux dire,
24:37 là où Bourdin m'interpelle juste quelque part,
24:40 c'est quand il prononce une phrase qui fait froid dans le dos,
24:43 même si le dos est couvert d'un thermolactyle de chez Damar.
24:46 Et cette phrase est la suivante.
24:48 "Lorsque Berkhoff énonce une vérité,
24:51 il faudrait qu'un contradicteur puisse le contredire
24:55 en disant lui aussi la vérité."
24:58 Là, j'ai enfilé quatre thermolactyles de chez Damar
25:03 pour me réchauffer mon petit dos glacé.
25:05 Car pour Bourdin, la vérité et l'opposition à cette vérité
25:09 constituent la vérité.
25:11 Il n'y a donc plus aucune vérité.
25:13 Nous baignons alors dans le relativisme le plus complet,
25:17 nous pataugeons fébrilement dans le macronisme le plus total,
25:21 à savoir dans le célébrissime en même temps,
25:24 et tout devient alors très simple,
25:26 puisque chacun peut affirmer sans sourciller
25:29 "il pleut mais tout est sec",
25:31 "l'inflation explose mais les prix restent stables",
25:35 "l'immigration sauvage submerge la France mais elle est complètement maîtrisée",
25:39 "l'insécurité est partout mais l'on est partout en sécurité", etc.
25:44 Bourdin est donc parfaitement représentatif
25:47 du système politico-médiatique actuel,
25:49 dont l'idéologie galopante consiste à dire
25:52 tout et le contraire de tout,
25:54 afin tout simplement d'abétir le plus possible
25:57 une population qui l'importe de manipuler le mieux possible.
26:01 Le malheureux Bercoff n'en demandait sans doute pas tant,
26:04 et nous comptons sur lui pour qu'il explique à son nouveau collègue Bourdin
26:08 que la vérité avec un grand V existe bel et bien,
26:11 et qu'il est important que cette vérité avec un grand V
26:15 soit dite avec ou sans contradicteur.
26:18 Je vous souhaite une très bonne soirée.
26:20 (Générique)
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