• l’année dernière
Cette semaine dans "I-Média", Jean-Yves Le Gallou et Floriane Jeannin reviennent sur l’affaire de l'attaque de drones sur le Kremlin. Attaque symbolique ou offensive ? Les médias ont choisi leur camp et nous entraînent toujours plus près d’une guerre mondiale et nucléaire.
Pour le dossier du jour, nous verrons comment les médias s'intéressent de plus en plus au Black Blocs et les instrumentalisent.
Et puis il sera temps de passer aux pastilles de l'information, sans oublier en conclusion, le portrait piquant du jour, consacré à Monsieur Léa Salamé, Raphaël Glucksmann !


Sommaire :
La météo de l’info : Un peuple sorti de l’histoire
L’image de la semaine : L'attaque de drones sur le Kremlin
Le dossier : Black Blocs et instrumentalisation médiatique
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Les pastilles de l’info :
Désintox - De l'hypocrisie femen à la vérité sur l’immigration
T’as qu’à bosser - Ces ministres qui écrivent des livres érotiques
L’idiot du village global - Laurent Neumann : les soignants suspendus, un "mauvais signal"
Décryptage - Le Figaro sur les “postures médiatiques” de la gauche
Ça décoiffe - L’ancien Maire de Sarcelles sur le Grand remplacement
Carton rouge - Macron à la finale de la Coupe de France
Le coup de chapô - Alice Cordier invitée dans Morandini Live
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Portrait piquant : Raphaël Glucksmann

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Transcription
00:00 [Générique]
00:21 – Bonjour à tous, je suis très heureuse de vous retrouver
00:24 pour ce nouvel "Immédiat" cette semaine.
00:27 Bonjour Jean-Yves.
00:28 – Bonjour Floriane.
00:29 – Au programme de cette semaine, on aura une météo de l'info
00:32 qui sera entre pluie et soleil,
00:34 un peu à l'image du temps que l'on a actuellement, Jean-Yves.
00:38 Et puis pour le dossier du jour, on s'intéressera aux manifestations
00:41 du 1er mai entre violence, débordements et black blocs
00:45 qui sont présents partout et qui intéressent de plus en plus les journalistes.
00:50 Pour l'image du jour, bien sûr, on ne pouvait pas passer à côté de cette attaque
00:54 qui a eu lieu, l'attaque des drones au-dessus du Kremlin,
00:57 un symbole avant tout, nous disent certains,
01:00 mais peut-être aussi un début qui nous mènerait vers la 3ème guerre mondiale.
01:05 C'est ce que l'on va voir.
01:06 Mais avant toute chose, je vous le rappelle,
01:07 n'oubliez pas de cliquer sur le pouce en l'air,
01:10 de nous laisser également un commentaire.
01:12 Et puis vous pouvez partager cette vidéo si le cœur vous en dit
01:14 et que le programme vous plaît, bien évidemment.
01:17 "Immédiat", c'est parti.
01:18 – La météo de l'info, c'est soleil et pluie.
01:24 À moins que ce ne soit l'opinion et les médias
01:26 qui soient schizophréniques.
01:28 Samedi, dimanche, lundi, tout tournait autour de la réforme des retraites.
01:33 Grosse mobilisation contre la retraite à 65 ans.
01:37 Mais mercredi, tout cela paraissait un peu dérisoire.
01:40 L'attaque du drone à Moscou, quelle qu'en soit l'origine
01:43 et les motivations de ses auteurs,
01:45 illustrent les risques de dérapage du conflit russo-ukrainien.
01:50 Comme l'avait dit Henri Guénaud,
01:52 "nous marchons comme des somnambules vers la guerre".
01:56 Alors, la retraite à 62 ans, c'est bien,
01:59 à condition d'y parvenir sans feu nucléaire au préalable.
02:02 En tout cas, le spectacle des Français manifestants pour leur retraite
02:07 pendant que leur président fait des moulinets guerriers
02:11 doit bien faire rire Poutine.
02:13 Si tant est qu'il est du temps à consacrer à un peuple sorti de l'histoire.
02:17 – L'image de la semaine, Jean-Yves,
02:23 c'est bien sûr ce qui s'illustre à l'écran actuellement,
02:26 c'est cette attaque de drone au-dessus du Kremlin
02:29 avec une explosion qui a été visiblement contrôlée.
02:34 Le Figaro nous en parle de cette façon.
02:36 Pourquoi l'attaque de drone sur le Kremlin est avant tout symbolique ?
02:40 Est-ce qu'elle provient vraiment de Kiev ?
02:45 Alors que Vladimir Poutine était absent.
02:48 Il y a plein de points que l'on va pouvoir soulever,
02:51 Jean-Yves, avec cette actualité brûlante pour le moins.
02:55 – Alors c'est un sujet sur lequel il faut être prudent.
02:58 La première victime de la guerre, c'est souvent la vérité
03:02 et il y a une confrontation des propagandes de guerre.
03:04 Alors vous vous souvenez que lors de l'explosion du gazoduc Nord Stream,
03:09 on avait accusé la Russie, là manifestement, il n'y avait pas d'intérêt
03:15 et on sait aujourd'hui que c'était tout sauf la Russie.
03:18 Pour cette affaire de drone, on ne sait pas trop réellement ce qui s'est passé,
03:22 on ne sait pas s'il y a eu un drone ou plusieurs drones,
03:25 on ne sait pas d'où il est parti,
03:29 probablement quand même pas de la frontière ukrainienne
03:32 parce que le trajet aurait été trop long, il aurait été intercepté avant.
03:38 Qui l'a lancé ? Il faut vraiment être très prudent.
03:40 Simplement, c'est un signe de plus d'une escalade quand même du conflit.
03:49 – Bien sûr, alors évidemment Vladimir Poutine a dénoncé un acte terroriste
03:54 mais ce bombardement par drone n'est pas sans rappeler un bombardement ukrainien
04:01 qui avait eu lieu il y a très peu sur un village russe
04:04 et qui avait provoqué quatre morts.
04:06 C'était un bombardement qui avait visé un village russe dans la région
04:10 pardonnez-moi, de Bryansk qui est frontalière de l'Ukraine.
04:13 Donc il y a des liens qui se font.
04:17 Après ces drones qui ont visé le Kremlin,
04:21 l'ex-président russe Medvedev appelle à éliminer Zelensky,
04:26 Zelensky qui lui, étant visé de surprise aux Pays-Bas pour aller à Lahaye,
04:31 visiter la cour pénale internationale.
04:35 On a effectivement une actualité qui brasse des choses très importantes.
04:41 – Alors une des affaires sans doute la plus préoccupante
04:44 est l'histoire de la cour pénale internationale de Lahaye
04:46 puisqu'il y a une volonté maintenant des pays de l'OTAN,
04:49 il y a un livre qui vient de sortir d'ailleurs avec Badinter
04:53 autour de la cour pénale internationale,
04:55 il y a une volonté des pays de l'OTAN
04:56 de traduire Poutine devant la cour pénale internationale.
04:59 Alors c'est très joli, seulement ça suppose deux choses.
05:07 Un, qu'il y ait une révolution orange à Moscou
05:11 et deux, ou que la Russie perde la guerre.
05:17 Est-ce que le pouvoir russe va accepter cela sans réagir ?
05:23 C'est assez peu probable.
05:25 C'est-à-dire que ceux qui disent
05:26 "il faut traduire Poutine devant la cour pénale internationale",
05:30 derrière la morale, ceux qui se profilent,
05:33 c'est une troisième guerre mondiale,
05:35 avec une puissance quand même nucléaire,
05:39 mais comme l'avait dit Guénaud,
05:44 nous courons comme des somnambules vers la troisième guerre mondiale.
05:48 – Alors des somnambules en effet,
05:50 parce que les médias en France ne voient pas du tout cela de cet œil.
05:54 Si on s'intéresse aux "une" qui sont parues ce jour,
05:57 donc au lendemain de cette affaire de drones au-dessus du Kremlin,
06:00 eh bien on a le Parisien qui titre sur le déplacement de Macron à Sainte,
06:04 avec une manifestation autour du lycée qui est interdite par la préfecture.
06:08 En tout petit, on a la guerre en Ukraine,
06:10 ce qu'on sait des attaques mutuelles des drones dénoncés par Moscou et Kiev,
06:15 qui remettent une balle dans chaque camp,
06:17 comme si l'égalité était un état de fait.
06:21 On a "Le Monde" qui titre sur le climat,
06:24 qui est sous la menace du retour d'El Nino,
06:26 et l'armée française qui s'exerce à la guerre, en deuxième grosse rubrique.
06:31 Et puis "Libération" qui titre sur le climat,
06:35 le climat encore, il y a un décalage entre les engagements et les actes,
06:38 avec une interview qui prend toute cette "une" de Valérie Masson d'Elmotte.
06:44 Et puis il faut attendre le Figaro pour enfin parler de l'Ukraine
06:48 qui prépare sa contre-offensive, sa contre-offensive, encore une fois,
06:53 on ne parle pas beaucoup du drone qui serait ukrainien,
06:57 comme le dénonce la Russie, au-dessus du Kremlin.
07:00 Donc c'est intéressant de relever que les médias français
07:03 ne sont complètement à côté de la plaque.
07:06 – C'est assez rare d'ailleurs que tous les titres soient sur des sujets différents,
07:11 dont certains, objectivement, intéressent sans doute une partie du public,
07:16 mais sont quand même d'une importance toute relative.
07:19 Le fait qu'un footballeur change de club, bon voilà,
07:24 c'est quand même de l'infodivertissement.
07:27 – Et bien Jean-Yves, je vous propose maintenant de passer à notre dossier du jour.
07:31 Et chers téléspectateurs, restez à l'affût, cette affaire n'est pas finie.
07:35 [Générique]
07:39 On revient dans notre dossier du jour sur les manifestations
07:42 qui ont eu lieu le 1er mai et les inévitables désormais,
07:47 les incontournables Black Blocs qui les peuplent.
07:50 Alors il faut retenir tout de même, Jean-Yves,
07:52 que cette manifestation du 1er mai a été un grand succès.
07:56 Le Monde l'annonce d'ailleurs comme cela.
07:58 7 à 10 fois plus de monde qu'en 2022
08:01 sur fond de contestation de la réforme des retraites.
08:05 L'humanité également revient sur les chiffres donnés par l'organisation,
08:10 il ne cite pas les chiffres de la police,
08:12 avec 2,3 millions de manifestants qui sont réclamés
08:16 par l'organisation de ces manifestations, avec un 1er mai enthousiaste.
08:20 Mais toutefois, il y a eu un petit drame à Paris,
08:22 des militants PCF ont été touchés par des tirs de mortier des Black Blocs
08:27 qui ont attaqué.
08:28 La Dépêche également parle de cet incident avec cette reprise de slogan en titre
08:34 "Tout le monde déteste Fabien Roussel"
08:36 et le stand communiste qui a été attaqué par des Black Blocs.
08:39 C'est intéressant, il y a une petite guéguerre dans la gauche là.
08:44 – Alors c'est intéressant d'abord, c'est assez ancien
08:46 puisque les Black Blocs c'est une forme d'expression de l'anarchisme,
08:50 de l'anarcho-trotskisme, et il y a toujours eu une guerre
08:54 de ces groupes-là avec les communistes.
08:57 Une vraie guerre d'ailleurs dans la guerre d'Espagne
08:58 puisqu'ils se sont davantage tués entre eux qu'avec les franquistes à l'époque.
09:03 Enfin, il y a toujours une guerre entre les trotskistes et les communistes,
09:07 donc là au fond c'est un nouvel épisode de cette guéguerre.
09:11 Alors ce qui est intéressant c'est que la formule "Tout le monde déteste Fabien Roussel"
09:14 utilisée par les Black Blocs, c'est celle que les antifas utilisent
09:18 contre le Front National, ou le Rassemblement National, ou Le Pen.
09:21 "Tout le monde déteste le Rassemblement National,
09:24 tout le monde déteste Fabien Roussel, tout le monde..."
09:26 C'est la même chose, c'est assez intéressant.
09:28 – Ils ne se sont pas beaucoup renouvelés depuis mai 68 sur les slogans.
09:31 – Ils ne se sont pas renouvelés, mais enfin c'est des slogans qui marchent, voilà.
09:34 Et puis alors pourquoi ils s'attaquent à Fabien Roussel ?
09:36 Parce qu'au fond Fabien Roussel, il incarne la survivance
09:42 d'une gauche encore un peu franchouillarde.
09:44 Il a parlé, il parle de gastronomie, il parle de viande,
09:50 il parle parfois, il tangeante parfois la question de l'immigration,
09:54 donc on lui tape dessus.
09:55 – Exactement, alors il y a eu de nombreux incidents,
09:58 bien évidemment dans ces manifestations qui ont rassemblé
10:02 énormément de monde, comme on le disait.
10:04 Il y a donc les médias qui dénoncent ces violences,
10:09 avec Laurent Nunes on a passé un cap dans la violence,
10:12 pour Olivier Véran, certains ne viennent pas pour manifester mais pour tuer.
10:17 Et puis également dans une interview que Le Progrès a réalisée
10:22 de Fabienne Bouchiot, la préfète de la région,
10:24 Auvergne Ronalp et Nelson Boir, le directeur départemental
10:28 de la sécurité publique, les Black Blocs
10:31 sont constitués d'assassins potentiels.
10:34 Donc voilà, des mots très forts contre ces Black Blocs
10:36 qui intéressent énormément la presse.
10:38 La presse qui en parle également de cette façon,
10:40 désormais des gens lambda rejoignent les activistes
10:43 du Black Bloc ou le soutiennent.
10:45 Le monde secret des Black Blocs enquête de Paris Match,
10:49 et puis Ouest France, lors de la manifestation
10:51 du 1er mai à Nantes, la tactique Black Blocs a gagné du terrain
10:55 et RMC, les manifestations gentilles, ça suffit,
10:57 une manifestante pro-Black Blocs témoigne.
11:00 Alors ça c'est intéressant, c'est aussi un changement
11:03 de paradigme en fait, Jean-Yves.
11:06 – Alors il y a tout un cheminement dans le développement
11:09 de ce que sont aujourd'hui les Black Blocs.
11:12 D'abord il y a une dynamique de l'extrême gauche depuis 20 ans.
11:18 Paul Aimé avait publié en novembre 2003,
11:21 vous voyez c'est pas très récent, la nouvelle extrême gauche.
11:24 Vous voyez d'ailleurs déjà un homme avec une tête de grouin,
11:30 enfin un masque de protection, un masque à gaz.
11:33 Et donc cette nouvelle extrême gauche a s'est structurée
11:37 depuis une vingtaine d'années autour de deux thématiques,
11:40 la culture des minorités et la culture de la violence
11:46 contre le pouvoir mais aussi contre les adversaires politiques, bien sûr.
11:55 Ce qu'il faut savoir aussi, quand nous avions réalisé cette brochure,
11:59 j'en avais parlé à l'époque à des gens de ce qui est devenu LR
12:05 ou du Medef qui avaient dit "mais c'est très bien, ça nous arrange".
12:08 – L'instrumentalisation.
12:11 – Une instrumentalisation.
12:14 Alors la deuxième étape de l'instrumentalisation,
12:20 c'est de montrer les violences et donc de discréditer les manifestations
12:27 et donc on voit très bien qu'ils sont tout à fait utilisés
12:33 et on les laisse faire, c'est-à-dire ils ont le soutien médiatique,
12:37 ils ont le soutien financier parce que leurs associations sont subventionnées
12:43 mais on les laisse faire et on ne les réprime pas,
12:49 on les laisse accéder aux manifestations,
12:52 on voit très bien ce qu'a dit Linda Kebab à ce propos.
12:56 – Oui justement, je vous propose d'écouter tout de suite sur téléspectateurs
12:59 ces propos, c'était il y a déjà quelques années et c'est toujours aussi vrai.
13:03 S'agissant des Black Blocs, on sait les arrêter en amont,
13:06 on pourrait les arrêter en amont finalement,
13:09 on a des agents de renseignement qui sont excellents,
13:11 je salue le travail de mes collègues de renseignement
13:13 qui prennent énormément de risques,
13:14 qui savent par où ils arrivent, qui les identifient,
13:16 qui savent comment on peut, on pourrait finalement les stopper
13:18 avant l'entrée dans les cortèges sans aucune action illégale
13:22 puisque le code de procédure pénale,
13:23 que ce soit le contrôle d'identité ou la vérification d'identité,
13:26 je ne rentre pas dans les termes techniques plus que ça,
13:28 mais donc permettrait d'empêcher que les Black Blocs n'atteignent les cortèges.
13:31 Oui on pourrait le faire, oui on attend les ordres, oui ils ne viennent pas.
13:34 – Voilà, je crois que c'est très clair,
13:38 moi j'ai vu personnellement au moment de la manif pour tous,
13:41 des jeunes gens qui étaient arrêtés préventivement
13:44 et qui n'avaient pas le 20ème du potentiel de violence des Black Blocs.
13:50 Bon, on a vu les gouvernements dissoudre des associations identitaires
13:57 qui n'avaient jamais conmis la moindre violence ou le moindre délit,
14:03 les générations identitaires notamment.
14:04 Bon, donc on pourrait agir, si le gouvernement n'agit pas,
14:11 c'est parce que si les gouvernements successifs n'ont pas agi,
14:15 c'est parce qu'ils sont dans leur jeu, à la fois dans une double manœuvre,
14:20 une manœuvre qui consiste à contribuer, c'est les antifas,
14:24 à diaboliser ceux qui état droite, ceux qui combattent l'immigration,
14:29 ceux qui combattent le politiquement correct,
14:31 que ce soit les identitaires ou le rassemblement national,
14:34 et une manœuvre qui consiste à montrer des violences dans les manifestations
14:38 pour rassembler le parti de l'ordre derrière le pouvoir.
14:42 Donc ils sont protégés par le pouvoir incontestablement,
14:48 et évidemment, étant protégés par le pouvoir, ils se développent,
14:51 ils grandissent, ils grossissent,
14:53 et ils risquent un peu d'échapper à ceux qui les protègent,
14:57 et vous l'avez bien souligné, il y a un certain nombre de gens
14:59 qui rejoignent maintenant les Black Blocs en disant,
15:03 ben au moins, puisqu'on ne peut rien changer,
15:07 dès que le pouvoir ne nous écoute pas,
15:08 ben au moins là, on a l'impression de faire quelque chose.
15:10 Et donc, ils grossissent, au départ, c'est un petit noyau extrêmement militant,
15:16 mais qui peut agréger des gens qui rejoignent pour le mode opératoire.
15:23 Le mode opératoire, il est d'ailleurs assez simple,
15:25 puisqu'il consiste à se camoufler de noir et de masque,
15:29 pour pouvoir commettre des…
15:32 – Les pires exactions.
15:33 – Les pires exactions, avec peu de chances d'être identifié,
15:36 moins de chances d'être identifié.
15:38 – Alors, il y a une vraie question aussi médiatique autour des arrestations,
15:42 vous en parliez Jean-Yves, Libération a interviewé
15:46 la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté,
15:50 qui a fait un état des lieux, un peu, de ces arrestations,
15:53 et qui signale que 80% des procédures s'achèvent
15:58 par des remises en liberté et des classements sans suite,
16:02 et eux, ils dénoncent en fait des arrestations préventives et arbitraires,
16:06 et qui sont carrément illégales.
16:08 Gérald Darmanin a très vite balayé l'affaire,
16:13 balayé les accusations en disant que tout ça se passait dans le cadre républicain.
16:17 – Oui, alors d'abord, les dernières arrestations préventives
16:20 qui pourraient être effectivement passées pour arbitraires,
16:23 elles ont été faites lors du match France-Maroc,
16:28 dans les milieux identitaires, et là, tout le monde a trouvé ça très bien,
16:32 personne n'a pensé que c'était une atteinte au droit de l'homme,
16:34 alors qu'on interpellait des gens qui n'avaient rien fait,
16:36 qui probablement n'auraient rien fait.
16:38 Là, on a des gens qui sont venus casser depuis l'Allemagne ou l'Italie,
16:44 ils sont surveillés en Allemagne et en Italie,
16:46 pourquoi on les a laissés rentrer ?
16:50 Alors, sur le fait que 80% des personnes interpellées soient relâchées sans poursuite,
16:58 on peut avoir deux explications.
17:01 La première, c'est que c'est souvent plus facile pour les policiers
17:07 d'attraper des gens qui sont en marge des violences
17:12 que les plus violents qui sont aussi les plus agiles
17:16 et les plus difficiles à attraper.
17:17 – Et les plus rapides aussi.
17:18 – Et les plus rapides, donc effectivement,
17:20 c'est assez tentant de faire du chiffre
17:24 avec pas forcément les éléments les plus pertinents.
17:26 Maintenant, on peut dire les choses de deux manières,
17:28 on nous dit la contrôleuse des libertés qui vient de Libération,
17:33 c'est une ancienne journaliste de Libération quand même,
17:35 il faut savoir, la contrôleuse des libertés qui nous dit ça,
17:41 elle nous dit il y a 80% de gens relâchés,
17:43 donc c'est la preuve que c'est une atteinte aux libertés.
17:46 Moi, j'ai vu un tweet où quelqu'un répond,
17:48 en Corée du Nord, 100% seraient maintenus,
17:51 si on maintenait 100%, on serait la Corée du Nord.
17:54 – Oui, mais dans son rapport, elle disait
17:55 qu'il y avait déjà trop de gens dans les prisons également.
17:57 – Absolument, voilà, mais ça c'est le gauchisme institutionnel,
18:01 parce que malgré tout, et là c'est un nouveau paradoxe,
18:03 qui l'a nommé ? Le pouvoir politique.
18:06 Donc on voit une espèce de connivence entre les deux.
18:09 – Un système qui se nourrit de gens.
18:10 – Un système entre la politique,
18:12 les gens qui sont nommés à des postes institutionnels et les médias.
18:16 Et tout ça tourne un peu en rond, en conflit dans certains cas,
18:20 en soutien dans d'autres cas.
18:22 – Eh bien Jean-Yves, je crois que désormais,
18:24 il est l'heure de passer au passif de l'information.
18:26 [Générique]
18:30 On commence ces passifs de l'information avec Marguerite Stern.
18:33 Vous savez, parfois on dit qu'il n'y a que les menhirs
18:35 qui ne changent pas d'avis.
18:36 Eh bien Marguerite Stern, elle vient de faire un retournement
18:39 assez extraordinaire puisqu'elle a repris un tweet du collectif Nemesis.
18:45 Il s'agit donc d'un témoignage d'Alice qui explique les dégradations
18:50 de son mode de vie dans la ville de Nantes quand elle rentre.
18:53 Et Marguerite Stern, qui est une féministe,
18:56 qui faisait partie des Femen même de la première heure
18:59 et qui désormais a fondé le mouvement féministe avec Doramouto,
19:04 elle cite ce tweet en disant que dans les milieux féministes de gauche,
19:08 on se le dit en privé, évidemment qu'on a plus de problèmes
19:11 dans les rues de Barbès que dans le 16ème.
19:14 "J'en ai marre d'être hypocrite", nous dit-elle,
19:16 "pour préserver l'image de certains hommes,
19:18 au détriment de la sécurité des femmes".
19:20 C'est terminé.
19:21 Une grosse annonce, un véritable coup de canon dans le monde de Twitter.
19:26 Il y a même un tweetos qui dit que le silence des féministes
19:29 sur le drame de Cologne en 2015, avec les nombreux viols qui avaient été commis,
19:34 ils s'en souviendraient toujours de ce silence des féministes.
19:37 Et Marguerite Stern avoue qu'elle en a fait partie,
19:40 qu'elle n'avait rien dit à l'époque par peur de stigmatiser
19:43 une population au détriment des femmes.
19:46 Et elle souligne que c'était une erreur énorme et immorale.
19:50 Voilà, elle a basculé dans le camp obscur de la force, Marguerite Stern,
19:54 comme d'autres avant elle, venues de la gauche.
19:56 L'écrivain Renaud Camus, qui vient du Parti Socialiste,
20:01 le Pierre Cassant de Riposte Laïque, qui vient de la Ligue Communiste Réfugiée.
20:07 Il y a des gens de gauche qui, à un moment donné, prennent conscience,
20:11 disent des choses, et à ce moment-là, le rideau de fer, si je puis dire,
20:17 la muraille de la diabolisation les sépare du camp du bien à jamais.
20:21 – Jean-Yves, vous aimez la littérature, vous ?
20:27 – Oui, je suis plutôt lecteur d'essai de romans, à vrai dire.
20:30 – D'accord, entendu, mais vous aimez la politique ?
20:32 – Ah oui.
20:33 – Bon, alors peut-être que les livres de Bruno Le Maire vous plairaient,
20:36 parce que figurez-vous qu'il vient de sortir un nouveau roman
20:40 qui s'intitule "Fugue américaine",
20:42 c'est son cinquième ouvrage en quatre ans quand même, il faut le relever.
20:45 – Bravo, bravo, bravo.
20:46 – Avec une très belle page érotique qui a été relevée par les internautes,
20:53 qui donc est assez crue, je me demande s'il faut vraiment vous la lire,
20:58 puisque ça finit par "et je la prenais en hurlant des mots
21:01 que la décence la plus élémentaire m'interdit de consigner
21:04 dans cette chronique d'un désastre annoncé".
21:07 Je vous laisserai aller voir la citation sur Twitter de cette page.
21:12 Comment est-ce qu'on en vient, comme ça, des ministres
21:13 qui se mettent à écrire des livres, ce n'est pas le seul.
21:15 – Alors, moi je trouve ça assez choquant,
21:20 et beaucoup de personnes trouvent ça choquant.
21:22 Vous savez Michel Debray, Premier ministre du Général De Gaulle,
21:25 disait "quand on a la chance d'être ministre,
21:27 on travaille, ça ne dure pas longtemps, on me rend,
21:30 on travaille 24h/24, 7h/7, on ne prend pas de vacances, etc."
21:35 Le maire, lui, il fait quatre bouquins en cinq ans,
21:38 ou cinq bouquins en quatre ans, je ne sais plus.
21:39 – C'est son treizième ouvrage.
21:40 – Bon, on se demande quand même comment il a le temps,
21:44 lui qui creuse le déficit public, lui qui creuse la dette publique,
21:50 ben non, il a le temps d'écrire des livres,
21:54 c'est quand même un petit peu étrange.
21:56 Et puis, alors, bon, on ne va pas revenir…
21:58 – Et puis ça met mal à l'aise le gouvernement.
22:00 – Ça met mal à l'aise le gouvernement,
22:01 parce qu'ils sont plusieurs à écrire,
22:02 on a l'impression qu'ils n'ont rien à faire.
22:05 Alors, quant au contenu du livre, je ne ferai pas de commentaire,
22:09 d'ailleurs je ne l'ai pas lu,
22:10 mais je trouve qu'il y a un tweet assez amusant d'un rôle de Bernard,
22:14 qui dit, et ça résume assez bien finalement, je crois, la littérature de le maire,
22:20 "écrire sur la sexualité n'est pas à la portée du premier trou de cul venu".
22:25 Voilà, fermez le banc.
22:26 – Fermez le banc, surtout que ce n'était pas la première fois qu'il le faisait,
22:29 et puis que ça fait suite aussi au livre érotique de Marlène Schiappa.
22:34 Moi, j'ai envie de dire, pour conclure cette petite pastille,
22:36 qu'on comprend peut-être aussi mieux cette expression "mettre la Russie à genoux".
22:40 On continue ces pastilles de l'information avec Laurent Neumann
22:48 sur le retour des soignants suspendus, qui serait un mauvais signal.
22:52 Je vous fais écouter l'extrait parce que c'est assez fabuleux.
22:55 – C'est un très mauvais signal, envoyé aux 2 700 000 personnes,
22:59 personnels de santé dans les hôpitaux, dans les maisons de retraite,
23:03 les ambulanciers, les aides-soignantes,
23:05 les aides à domicile qu'on a obligées à se faire vacciner.
23:09 C'est un mauvais signal envoyé aux patients,
23:11 parce qu'au fond, les patients peuvent se dire "mais qui ai-je en face de moi ?"
23:14 Et puis surtout, c'est un mauvais signal envoyé à ceux qui, comme moi, croient en la science.
23:19 – Il est extraordinaire ce Neumann,
23:22 parce qu'il faut savoir qu'il fait équipe avec le Chypre.
23:27 Vous savez, le Chypre, c'est le poids lourd,
23:28 enfin même le poids très très très lourd de BFMTV,
23:33 et donc ils font équipe assez largement dans l'outrance politiquement correcte.
23:39 Alors, ils ont été très en pointe au moment du Covid, dans l'affaire du vaccin,
23:44 puisque M. le Chypre, le compagnon de M. Neumann,
23:48 compagnon de médias de M. Neumann,
23:49 voulait aller faire arrêter par la police les gens qui étaient récalcitrants au vaccin.
23:57 Donc, dire quand M. Neumann dit "c'est grave pour la science",
24:04 je pense que la science, c'est le doute, la science, c'est la vérification des faits,
24:08 ce n'est pas les affirmations gratuites de cette idiot du village global.
24:16 – On reste sur cette affaire des vaccins,
24:22 parce que c'est quelque chose dont les médias ne parlent plus du tout.
24:25 L'affaire Ursula von der Leyen des SMS,
24:29 alors que l'Europe est en pleine négociation actuellement avec Pfizer
24:33 pour ne payer que la moitié du prix de chaque dose de vaccin qui a été annulée,
24:39 parce qu'une grosse commande a été annulée par l'Europe,
24:42 elle n'était plus nécessaire en cette période qui est la nôtre.
24:45 Et donc, il n'y a que le Financial Times qui en parle, ainsi que François,
24:51 qui souligne tout de même qu'André Berkhoff en avait parlé dans son émission,
24:58 et l'Humanité également fait un suivi sur cette affaire,
25:01 qui reste pour l'instant très opaque.
25:04 – Voilà, il y a eu une affaire judiciaire sur les décisions de Mme von der Leyen sur les vaccins.
25:10 – Silence, personne ne voit rien.
25:12 – Silence dans les médias français, silence dans les médias français,
25:14 à de très rares exceptions près.
25:16 – A noter qu'aujourd'hui, nous enregistrons jeudi,
25:19 ce soir, il y a un compliment d'enquête qui sort sur Pfizer,
25:25 qui s'intitule "Pfizer qui a peur du grand méchant Labo".
25:29 Un reportage à suivre bien sûr, mais vu la tournure du titre,
25:33 il se pourrait que ce soit assez peu à charge contre Pfizer.
25:36 – On verra.
25:37 Alors un petit coup de chapeau à la presse mainstream, pourquoi pas ?
25:44 La presse de grand chemin, mais qui parfois prend de bons chemins,
25:48 c'est le Figaro magazine, qui est quand même sur le versant le plus libre de cette presse,
25:55 et qui reprend une interview d'André Perrin, qui est un universitaire, un essayiste,
26:01 qui a écrit un livre sur les postures médiatiques,
26:04 et qui a un grand entretien dans le Figaro magazine.
26:08 Il souligne deux choses que nous connaissons assez bien,
26:12 mais c'est bien que ça sorte de manière un peu plus large.
26:18 D'abord que l'Arkom, et ça c'est un point très important,
26:21 qui contrôle les temps de parole des hommes politiques,
26:24 l'Arkom, l'association de régulation de la communication des médias,
26:30 qui contrôle le temps de parole des hommes politiques,
26:32 ne contrôle pas le temps de parole des artistes, des universitaires, des intellectuels, et donc…
26:41 – De tous ces braves gens qui peuvent être engagés par ailleurs.
26:43 – Qui sont engagés par ailleurs, donc ça l'Arkom ne le contrôle pas.
26:47 Et Perrin souligne quelque chose qui est assez juste aussi,
26:51 c'est la différence de traitement selon les intervenants,
26:56 c'est-à-dire Bragg ou Manon, qui sont de très grands intellectuels conservateurs,
27:02 libéraux conservateurs, on va dire, seront reçus de manière agressive,
27:11 alors que d'autres personnes seront reçues avec une grande obsequiosité
27:19 parce qu'ils disent des choses beaucoup plus politiquement correctes.
27:24 Quand on interroge Boucheron, on le présente comme le grand historien,
27:30 parce que c'est un historien politiquement correct,
27:34 et on est très honoré de le recevoir.
27:40 – François Puponi, l'ancien maire de Sarcelles,
27:43 qui était également membre du Parti Socialiste jusqu'en 2018,
27:47 s'est exprimé sur le grand remplacement,
27:49 je vous propose d'écouter tout de suite la séquence.
27:51 – On m'a souvent reproché, parce que j'ai dit plusieurs fois
27:54 qu'effectivement dans certains cas, le grand remplacement existait.
27:56 Alors vous voyez, c'est une théorie d'extrême droite.
27:58 J'ai vécu pendant 60 ans à Sarcelles, je suis obligé de constater le grand remplacement.
28:03 La population d'aujourd'hui n'est plus la même qu'hier,
28:05 mais voilà, c'est la vie, c'est comme ça.
28:07 Et dans tous les cafés de Sarcelles, les gens vous disent,
28:09 "Oh là là, on ne s'y reconnaît plus, c'est plus les mêmes,
28:11 la population a changé", voilà, oui, c'est une réalité.
28:14 – Alors il dit exactement ce que dit Renaud Camus,
28:17 qui vient aussi de la gauche d'ailleurs,
28:19 mais sauf qu'il a basculé 20 ans plus tôt que Puponi,
28:21 dans l'expression en tout cas, dans l'expression.
28:23 Il dit "c'est un constat, ouvrez les yeux, c'est un constat",
28:27 c'est exactement ce que nous dit Puponi.
28:29 Alors ceux qui ne se contentent pas d'ouvrir les yeux,
28:32 mais qui veulent avoir des statistiques,
28:33 peuvent aller sur l'Observatoire de l'Information et de la Démographie,
28:38 où il y a précisément des statistiques sur la population immigrée
28:43 et d'origine immigrée extra-européenne à Sarcelles.
28:47 13% des 0-18 ans en 1968, c'est 66% en 2017.
28:56 Donc on voit bien qu'on est passé d'une population très très minoritaire
29:02 à une population largement minoritaire.
29:04 Là on parle des 0-18 ans, mais c'est vrai aussi des 25-54 ans,
29:10 qui étaient 7% en 68 et qui sont maintenant 48% en 2017.
29:15 Voilà, les yeux, les chiffres.
29:18 Je vous propose de revenir à nouveau, encore une fois dans les médias,
29:25 j'allais dire sur le plateau de "Quelle époque" dirigé par Léa Salamé.
29:29 Elle avait invité le streamer Jean Macillet,
29:32 et voici ce qu'il dit sur la montée de Marine Le Pen.
29:36 On ne peut pas se satisfaire de la montée du racisme,
29:38 de l'antisémitisme, de l'homophobie…
29:40 Vous faites plus pour la faire monter que nous en la recevant.
29:41 Non, non, non, c'est pas moi qui fais monter Marine Le Pen.
29:43 Non, c'est pas moi qui…
29:44 C'est vous en refusant.
29:45 C'est le premier légende de M. Zemmour.
29:46 Au contraire, recevez-la.
29:47 Attendez, j'ai tout le panel d'immédiats traditionnels devant moi,
29:48 vous ne pouvez pas me reprocher un mot de la montée de Marine Le Pen.
29:50 Faites-nous un interview et allez-y.
29:51 Non, mais c'est juste pas possible.
29:52 Non, mais c'est…
29:53 On ne parle pas au même public.
29:54 On parle au même public.
29:55 C'est un débat éditorial historique
29:57 qui a traversé toutes les rédactions depuis tout le temps.
29:59 Je vais peut-être vous mettre d'accord,
30:01 mais qu'on la reçoive ou qu'on ne la reçoive pas,
30:04 elle monte.
30:05 C'est ça la réalité.
30:06 Qu'on l'interview bien ou qu'on l'interview mal,
30:08 elle monte.
30:09 Alors Jean Macillet est présenté comme un vulgarisateur politique.
30:13 Il s'agit d'un streamer sur Twitch, sur la plateforme Twitch,
30:18 et il présente une émission qui s'appelle Backseat.
30:21 Il faut noter tout de même qu'il a été la plume
30:24 de la ministre de la Santé Marisol Touraine de 2014 à 2015.
30:28 Un profil qui n'est pas très autonome selon vous Jean-Yves, j'imagine.
30:31 C'est quelqu'un qui a fait carrière dans les cabinets de gauche.
30:35 Donc il a été chez Marisol Touraine.
30:37 Donc quand vous attendez aux urgences de l'hôpital,
30:39 vous pouvez penser à lui et à elle, ça fonctionne assez bien.
30:42 Alors, c'est un militant politique de gauche
30:46 qui occupe le créneau de la vulgarisation politique sur Twitch,
30:51 où il a un quasi-monopole, tout simplement,
30:53 parce qu'il serait sans doute extrêmement difficile
30:55 de faire de la vulgarisation politique de droite sur ce média.
30:59 Et il est invité dans les autres médias plus institutionnels,
31:02 ce qui lui assure un peu plus de publicité.
31:05 Pour le reste, il est d'un assez grand sectarisme,
31:09 parce qu'il refuse effectivement de débattre
31:12 avec les gens qui ne pensent pas comme lui,
31:14 ce qui lui permet de dérouler son discours voquiste en tout confort,
31:19 avec une certaine arrogance, une certaine force.
31:23 – On poursuit ces pastilles de l'information
31:29 avec la rubrique "Carton rouge" qui n'aura jamais aussi bien porté son nom,
31:33 puisque l'on va parler de Macron,
31:35 qui était présent à la finale de la Coupe de France,
31:37 mais qui s'était fait très discret.
31:40 D'ailleurs, l'opposition s'en est tout à fait moquée.
31:43 Il faut souligner que Le Point dit tout de même
31:47 que la colère anti-Macron du Stade de France n'a pas eu lieu,
31:51 ce qui est amusant parce qu'effectivement,
31:53 elle n'a pas eu lieu parce que Macron était caché en haut.
31:56 Donc, pour ne pas être accessible, il n'est pas descendu sur le terrain,
31:59 il a salué les joueurs avant le match,
32:02 il a tout de même été sifflé pendant la finale.
32:06 L'ordre qui avait été donné à tous ceux qui voulaient participer
32:10 à cette manifestation, à ces sifflets, c'était de siffler, bien évidemment,
32:13 à la 49ème minute et à 3 secondes.
32:17 Les consignes étaient très très claires à chaque entrée de stade,
32:21 et des militants distribuaient des petits cartons rouges
32:25 qui disaient "non" à la réforme des retraites.
32:28 Toutefois, ce qui est intéressant, c'est que ces petits cartons
32:31 ont été supprimés par certains stadiers,
32:34 et les sifflets également ont été retirés.
32:36 Alors, les sifflets, certains diront que les sifflets sont interdits dans les stades.
32:42 Toutefois, il y a certains stadiers qui ont été… qui ont fait un peu du zèle.
32:46 D'ailleurs, Philippe Murer a fait un tweet
32:48 qui reprend deux façons de traiter cette actualité.
32:52 Beaucoup de supporters ont jeté bien avant l'entrée du stade
32:55 les cartons rouges distribués en sortie de métro.
32:57 Ils avaient la tête à la finale et pas à autre chose ce soir.
33:00 C'est Olivier Beaumont qui est un journaliste au Parisien.
33:05 Et on a également Réalité Actuelle qui reprend un témoignage
33:10 d'un supporter toulousain qui était choqué de voir
33:13 que les cartons rouges distribués avaient été distribués.
33:16 Donc encore une fois, on a une présentation de l'info
33:18 qui est très alternative selon le point de vue que l'on sert.
33:21 Et ce qu'il faut continuer à voir aussi,
33:27 c'est que cette présence d'Emmanuel Macron au stade
33:30 a littéralement ulcéré les fans
33:33 puisqu'ils n'ont pas pu voir leur capitaine soulever la coupe
33:37 puisque ce moment a été volé par Macron dans les tribunes.
33:42 On a Loïc Brillet qui est journaliste sur RMC Sport
33:45 qui dit que le foot a été plus fort que la politique.
33:48 Bravo aux supporters, bravo à Toulouse.
33:51 Pour les autres, il y a un truc qui s'appelle les élections,
33:53 encore faut-il y participer.
33:55 Bonne soirée.
33:56 Et bien un petit tweetos l'a repris Gérard Vindereau.
34:00 La politique l'a emporté sur le foot Loïc.
34:02 On n'a pas pu voir nos joueurs soulever le trophée sur l'écran géant.
34:05 Simplement pour que Macron n'y apparaisse pas,
34:08 on s'est fait voler ce moment comme on se fait voler deux ans de retraite.
34:12 Pour ce que le commentaire est parfait.
34:14 Alors ce qui est bien là, c'est qu'il y a plusieurs points de vue.
34:16 Ce n'est pas toujours le cas.
34:18 On est souvent dans le point de vue univoque.
34:20 Il y a plusieurs points de vue sur ce qui est quand même un événement…
34:26 Je vais me faire mal voir des footeux,
34:28 mais enfin ce n'est pas l'événement du siècle quand même.
34:31 Mais c'était intéressant quand même de le relever.
34:33 Et selon quel média on est, comment est-ce qu'on traite l'information ?
34:37 Comme toujours, c'est ce qu'on essaye de faire dans cette émission avec vous,
34:40 chers téléspectateurs.
34:41 Et Jean-Yves, on conclut bien sûr ces passilles de l'information avec un coup de chapeau.
34:48 Alors un coup de chapeau à Alice.
34:51 Alice est l'animatrice de Nemesis, le mouvement féministe identitaire
34:57 qui marche bien, qui dure d'abord.
35:00 Ce sont des jeunes femmes courageuses qui sont allées dans des manifestations et tout
35:05 et qui affrontent dans les médias la meute.
35:08 Alors elle a été invitée dans Morandini Live
35:12 et elle a été très convaincante, très performante.
35:15 Bravo, bravo à elle.
35:16 Et voilà, c'est déjà la fin de cette émission.
35:23 On ne se quitte pas sans vous dire à la semaine prochaine
35:26 et bien sûr sans vous donner rendez-vous pour le portrait piquant.
35:29 Alors le portrait piquant est consacré à Raphaël Glucksmann
35:34 qui est un militant politico-médiatique,
35:38 OTAN en fait, c'est un agent de l'OTAN sous différentes,
35:42 sous ses différentes formes et qui est par ailleurs
35:47 monsieur Léa Salamé si je puis dire
35:50 puisqu'il y en a un qui est maintenant passé du côté de la politique
35:54 et après a été du côté des médias
35:56 et l'autre qui continue de diffuser le même message
36:01 cette fois dans les médias, on l'a encore vu dans cette émission.
36:04 – Dans quelle époque exactement ?
36:05 – Voilà, bon portrait piquant.
36:06 – Bon portrait piquant, les fameux ménages entre politique et journaliste.
36:10 Et puis quant à moi, je vous dis à la semaine prochaine
36:13 mais n'oubliez pas avant toute chose de cliquer sur le pouce en l'air
36:16 si ce n'est pas déjà fait, de nous laisser un commentaire
36:19 et puis de vous abonner à la chaîne YouTube de TVL.
36:22 Je vous laisse entre les mains de Claude Follet et de Lojim.
36:25 [Générique]
36:29 Raphaël Glucksmann est un multi-carte, révolutionnaire professionnel,
36:34 consultant pour le compte des gouvernements géorgiens et ukrainiens,
36:39 membre des différents cercles néo-conservateurs français
36:43 qui soutiennent la politique des États-Unis.
36:46 Il occupe depuis plusieurs années les médias
36:48 pour parler de ses actions et de ses projets.
36:52 Son fil conducteur est de toujours œuvrer pour imposer sa vision de la société ouverte,
36:59 mondiale, métissée, cosmopolite et universelle.
37:03 Il combat donc pêle-mêle la Russie, le Rassemblement national Éric Zemmour,
37:08 la culture terroire ou les réactions identitaires des peuples européens.
37:13 Né en 1979 à Boulogne-Biancourt, il est le fils du philosophe,
37:18 ancien maoïste et néo-conservateur pro-américain André Glucksmann.
37:23 Concernant sa religion, dans un article d'avril 2015 de Libération,
37:29 c'est du côté des racines juives de sa famille qu'il se reconnaît avec,
37:32 je cite, "une culture de diaspora plutôt qu'une foi".
37:38 Après Sciences Po Paris, il produit un documentaire sur la révolution orange en Ukraine.
37:43 Puis il partira en Géorgie en 2008 pour rejoindre Mirail Saakashvili,
37:49 qui lui propose de devenir son conseiller,
37:52 avec pour objectif l'intégration du pays à l'Union européenne et à l'OTAN.
37:58 Il y rencontre sa femme, Eva Dzgouladze,
38:00 alors ministre de l'Intérieur avec laquelle il a un enfant.
38:04 Revenu en France après la défaite de Saakashvili,
38:08 il assiste avec son père au meeting du candidat Nicolas Sarkozy le 29 avril 2017.
38:14 Voyant en Sarkozy un héritier rebelle de mai 68, ce qui n'est pas si mal vu.
38:19 Mais le flirt avec Sarkozy ne durera pas.
38:22 Il fonde en 2018 Place Publique,
38:25 qui trouvera un strapontin sur la liste du Parti Socialiste
38:29 lors des élections européennes du 26 mai 2019,
38:33 où il est élu au Parlement européen.
38:35 Entre temps, il aura rencontré en 2015 la journaliste Léa Salamé,
38:40 qui deviendra sa compagne.
38:42 Il aura obtenu une chronique sur France Info et France Inter en 2017
38:46 et dirigé brièvement le nouveau magazine littéraire quelques mois en 2018.
38:52 Sa profession de foi figure sur Mediapart le 24 février 2015.
38:57 Je cite "Nous sommes tous des flics, juifs, arabos, martiniquais,
39:01 dessinateurs libertaires de prophètes, clients de superhéres cachères,
39:06 Clarissa, Stéphane, Ahmed, Yoav ou Franck.
39:09 Nos prénoms, nos origines déverses, nos fois ou nos absences de foi,
39:13 nos idéaux et nos manques de repères forgent notre carte d'identité nationale."
39:19 Fin de citation.
39:21 Tant pis pour les Normands, les Bretons, les Basques et les autres bourguignons.
39:25 On pourrait ajouter "Tant pis pour les Français et pour les Européens".
39:29 Sous-titrage ST' 501
39:32 [Musique]
39:48 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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