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Dans son édito du 09/05/2023, Gauthier Le Bret revient sur le 8-Mai et le comportement d'Emmanuel Macron

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Transcription
00:00 La politique, il est seul et c'est l'image qui restera.
00:03 Emmanuel Macron seul sur les Champs-Elysées, loin des Français en raison du dispositif de sécurité.
00:09 Gauthier Lebret, est-ce qu'il n'est pas un peu trop prudent le président de la République ?
00:13 Oui, il est temps Romain effectivement que le président se rebelle contre ceux qui l'appellent à trop de prudence.
00:19 Hier, vous avez raison, c'est évidemment l'image qui restera et pour longtemps,
00:22 car elle est inédite au fond.
00:24 Le voir remonter ces fameux Champs-Elysées absolument désert, c'était dévastateur.
00:29 Ça donne l'image d'un président dans une bulle, bunkerisé, mais à l'extérieur.
00:33 Alors même qu'avec ses échanges avec les Français ces dernières semaines,
00:37 vous savez lors de ses déplacements, avec des parties de déplacement qui étaient tenues secrètes,
00:41 il commençait à faire mentir les commentateurs que nous sommes sur son isolement.
00:46 Avec ce dispositif de sécurité XXL qui a vidé toutes les rues autour de l'Arc de Triomphe,
00:51 on avait l'impression qu'un nouveau confinement avait été instauré
00:56 et surtout ça privait les Français de ce moment d'union,
00:59 alors qu'il y en avait même qui avaient fait le déplacement.
01:02 Quelques-uns, parfois plusieurs centaines de kilomètres, mais ils n'ont strictement rien vu.
01:07 La priorité, c'était d'éviter quelques sifflets et quelques bruits de casserole.
01:11 Et vous nous dites que c'est dommage parce que ça prive tout un peuple de cette commémoration.
01:14 Oui, effectivement, la majorité des Français ne peut pas être privée comme ça de ces commémorations du 8 mai,
01:20 car une ultra minorité ne respecte rien et veut taper sur des casseroles
01:25 quand on commémore ceux qui sont tombés pour la patrie.
01:27 Et d'ailleurs, je prends le pari que si l'Elysée avait fait le choix de l'intelligence collective
01:31 et avait laissé les Français qui le veulent venir sur les champs,
01:35 ceux qui auraient actionné leur fameuse casserole n'auraient pas été bien reçus.
01:40 Et vous savez quoi ? C'est déjà arrivé.
01:42 Le 11 novembre 2013, François Hollande est hué par quelques manifestants
01:47 et ce jour-là, un prof d'histoire se fâche.
01:50 Il s'appelle Thibault Poirot, il est enseignant à la Sorbonne,
01:53 sympathisant socialiste, et il dit à ces manifestants qu'ils n'ont pas le droit,
01:58 pas un 11 novembre, pas quand on commémore ceux qui sont morts pour la France,
02:03 de huer, ils n'ont pas le droit de huer.
02:04 Il leur dit "vous n'avez pas le droit d'instrumentaliser le 11 novembre,
02:07 c'est un jour d'unité nationale, vous salissez la mémoire des soldats".
02:11 Et bien donc, je prends le pari que si le gouvernement et la préfecture
02:14 avaient laissé les Français venir sur les champs, c'est ce qui se serait passé à nouveau.
02:18 Gauthier, ce n'est pas la première fois qu'Emmanuel Macron est trop précautionneux ?
02:21 Oui, déjà, rappelez-vous au Stade de France, lors de la fameuse finale opposant Toulouse à Nantes.
02:26 Après, les conseillers d'Elysée avaient contacté les journalistes en leur disant
02:30 "vous vous êtes trompés, il ne s'est rien passé".
02:32 Forcément, il ne s'est rien passé, Emmanuel Macron s'est caché,
02:35 il est allé saluer les joueurs dans les vestiaires, souvenez-vous,
02:38 il n'est pas allé sur la pelouse, il a remis la coupe dans les gradins,
02:41 il n'est jamais apparu sur les écrans géants.
02:45 Franchement, ça manque un peu de panache.
02:47 Retrouvez le panache, Monsieur le Président.
02:50 C'était ça qui était censé définir le style macronien.
02:54 [Musique]
02:58 [SILENCE]

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