Pap Ndiaye, le ministre du temps perdu

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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce vendredi, il s'intéresse au plan du ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye pour favoriser la mixité dans les classes de France.
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Transcript
00:00 Europe 1 matin
00:02 7h, 9h
00:04 Dimitri Pavlenko
00:06 - Classe à l'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro
00:08 Bonjour Vincent Trémolet de Villers
00:10 - Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous
00:12 - Alors Vincent, le ministre de l'éducation nationale
00:14 Papendia a annoncé une partie
00:16 de ses propositions pour développer
00:18 la mixité sociale à l'école
00:20 le premier volet concerne donc le public
00:22 le second devrait d'ici une semaine
00:24 concerner le privé
00:26 depuis sa nomination, Papendia a fait
00:28 de ce sujet sa priorité, Vincent
00:30 est-ce que vous avez été convaincu par le plan du ministre ?
00:32 - Pour vous répondre Dimitri
00:34 il aurait fallu qu'il y ait un plan
00:36 et qu'il y ait un ministre
00:38 et c'est pas faute de les avoir cherchés
00:40 mais la vérité c'est qu'il n'y a pas de plan
00:42 et que le ministre est le plus souvent
00:44 introuvable. Pourtant depuis sa
00:46 nomination il y a un an, Papendia
00:48 n'a que les mots mixité sociale à la bouche
00:50 on peut s'étonner de cette
00:52 priorité quand l'école subit une dégringolade
00:54 du niveau, des problèmes graves de sécurité
00:56 des tensions communautaires de plus en plus fréquentes
00:58 mais bon, prenons le ministre
01:00 à son propre jeu, la mixité sociale
01:02 donc, cela fait depuis le mois
01:04 de novembre qu'il promet des annonces
01:06 imminentes, mi-avril
01:08 il a pointé du doigt les écoles privées au risque
01:10 de réveiller la guerre scolaire, en début de
01:12 semaine le ministère faisait monter la sauce en
01:14 annonçant avec roulement de tambour des propositions
01:16 ambitieuses et puis
01:18 et puis rien, ou plutôt si
01:20 la création d'une instance
01:22 de dialogue et quelques lignes
01:24 dans lesquelles on trouve tous les mots du sabir
01:26 techno, concertation, pilotage
01:28 collectivité territoriale
01:30 partager les constats et présenter
01:32 les actions, ça ne dit rien
01:34 mais ça remplit le vide, c'est une suite de clichés
01:36 passe-partout, un peu comme la copie d'un élève
01:38 qui n'aurait rien révisé. - Le ministre annonce
01:40 quand même la semaine prochaine le second
01:42 volet avec un protocole
01:44 entre l'école publique et l'école privée
01:46 - Vous noterez que dans tous les ministères nous sommes
01:48 passés du "en même temps" au "en deux temps"
01:50 maintenant les lois et les réformes sont
01:52 proposées à la découpe, on avait promis au mois de mars
01:54 une loi immigration séparée en deux, Gabriel
01:56 Attal a scindé sa loi sur
01:58 la fraude et cette fois donc on sépare
02:00 le public du privé. Alors je n'ai pas
02:02 lu ce protocole sur l'école privée
02:04 mais ce qu'on commence à savoir c'est qu'il est très modeste
02:06 et qu'il ne devrait pas y avoir d'objectif
02:08 contraignant, donc là aussi la baudruche
02:10 va se dégonfler, on ne va pas le regretter
02:12 mais ça fait une fois encore beaucoup de bruit
02:14 pour rien. Après un an d'exercice
02:16 on peut légitimement se demander, à part
02:18 relayer dans tous les domaines la propagande
02:20 politiquement correcte, à quoi sert donc
02:22 Papendiaï ? - Mais au moins Vincent
02:24 si le ministre ne fait rien, ça veut dire qu'il ne s'en prend pas
02:26 à l'école privée. - Vous voulez dire qu'il vaut mieux
02:28 ne rien faire plutôt que faire des bêtises ?
02:30 Je suis d'accord, mais c'est encore mieux
02:32 de faire ce pour quoi on a été nommé
02:34 c'est-à-dire améliorer l'instruction publique
02:36 le problème et la vérité c'est que depuis
02:38 le jour de sa nomination, Papendiaï
02:40 c'est le remord qui dévore le chef
02:42 de l'État, il est le verrou qui empêche
02:44 la droite de rejoindre la majorité et
02:46 il n'offre aucune satisfaction à la gauche
02:48 on lui demande
02:50 donc de se cacher, de se taire, d'être invisible
02:52 ce qu'il avait fait jusqu'ici avec un talent
02:54 certain et puis il est sorti sur l'école privée
02:56 et l'Elysée lui a évidemment
02:58 demandé d'éteindre l'incendie
03:00 mais pendant ce temps, c'est toute l'école
03:02 qui continue de s'affaisser. Je vous rappelle
03:04 que le ministre était à la tête du chantier décisif
03:06 pour l'avenir de notre pays
03:08 aujourd'hui, et ce sont les chiffres de la rue de Grenelle
03:10 à peine la moitié des élèves
03:12 de 6ème à le niveau de lecture requis pour le collège
03:14 et un tiers est en grande difficulté
03:16 et je ne vous parle même pas de notre plongée
03:18 spectaculaire dans les classements internationaux
03:20 il s'agit donc d'une urgence absolue
03:22 mais comme François Mitterrand avait
03:24 inventé le ministère du temps libre
03:26 en nommant Papendiaïe, Emmanuel Macron
03:28 a créé le ministère du temps perdu.

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