• avant-hier
ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr
Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce vendredi, il revient sur le ras-le-bol politique des Français depuis la dissolution.

Retrouvez "L'édito politique" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-eco
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video


Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Category

🗞
News
Transcription
00:00L'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro, bonjour Vincent Trémolet de Villers, bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:07Vincent, ce matin, Le Figaro publie un sondage aux DOXA Backbone Consulting sur le désamour des Français pour la politique.
00:13Plus de 80% d'entre eux n'ont pas confiance en leurs élus.
00:16Le phénomène d'ailleurs ne date pas d'hier, mais on voit qu'il s'est amplifié de façon spectaculaire depuis la dissolution.
00:22Que se passe-t-il dans notre pays, Vincent ?
00:24Les Français n'écoutent plus Dimitri, les Français n'y croient plus.
00:29Les discours politiques cherchent une oreille bienveillante, les promesses de campagne espèrent convaincre encore quelques esprits naïfs, mais ça ne sert à rien.
00:36On connaît maintenant tous les tours, la croissance peut sortir comme un lapin du chapeau, l'ordre comme l'as de pique de la manche du magicien.
00:43La salle s'est vidée, le public est parti, il s'est réfugié dans le cocooning.
00:47Fini les émissions politiques, les débats, les manifs, les citoyens vivent alors de la famille, de leur cuisine et de Netflix.
00:54Plus les gravités publiques sont inquiétantes, plus les joies privées sont privilégiées.
00:59Il faut dire que depuis quelques mois, les politiques ont tout fait pour dégoûter même les plus convaincus.
01:04Je vous fais un rapide résumé, Dimitri, de ce qu'on a vécu depuis le 9 juin.
01:09Ça commence avec un président qui joue au chiffoumi avec les institutions, ça continue avec des hauts fonctionnaires qui se prennent les pieds dans les chiffres des déficits.
01:16Ensuite, trois scrutins, des partis qui s'attaquent violemment et qui finalement se désissent les uns pour les autres au soir du premier tour.
01:23Ils appellent cela le front républicain.
01:25Un RN qui fête sa victoire avant sa défaite, une gauche qui triomphe sans avoir gagné, un bloc central qui continue de se croire intouchable.
01:33Et 85% des français qui, selon notre sondage, considèrent que leur vote n'a pas été pris en compte.
01:39Et tout cela se termine avec la nomination d'un premier ministre de droite fortement minoritaire et qui, pour commencer, augmente les impôts.
01:46Tout va de travers, comme si la politique était complètement déglinguée.
01:50Alors, si on entre dans le détail des derniers jours, Vincent, rien n'est fait pour nous rassurer non plus.
01:54Non, comment ne pas revenir sur ce député qui achète à un adolescent la drogue qu'il a dénoncée en public et qui, depuis, bénéficie du soutien de presque toute la gauche.
02:02À mon avis, cette compassion pour un législateur qui enfreint la loi à payer plus de 5 000 euros par mois, tout cela ne devrait pas apaiser la grogne populaire.
02:10Côté insoumis, à dire vrai, la bêtise prend des proportions inouïes puisqu'avec Émeric Caron,
02:16nous en sommes au crédit d'impôts pour les acheteurs de croquettes pour chiens.
02:21À l'Assemblée, dans le socle commun, ce n'est pas plus glorieux, ce socle n'a plus rien d'un socle et pas grand-chose de commun.
02:27Les dépensiers d'hier somment le gouvernement de faire des économies, les groupes LR et Macroni s'écharpent pour des postes et des sièges et font finalement gagner la gauche.
02:35Alors, vous me direz que c'est l'écume des choses, mais les courants profonds ne sont pas plus encourageants.
02:39Bon, la crise est profonde, Vincent.
02:41Ben oui, en fait, les Français aiment la politique, mais ils considèrent que les conditions de la démocratie ne sont plus réunies.
02:49Ils se rendent aux urnes, mais leur vote, pensent-ils, ne compte pour rien.
02:52Nous autres, journalistes, nous ne sommes pas épargnés par cette défiance.
02:56On nous considère aussi souvent comme déconnectés, conformistes, connivants.
03:00Cette crise, c'est une crise générale de la représentation.
03:05Hantés par la crainte de perdre leur patrimoine matériel et immatériel,
03:09les Français sont de plus en plus nombreux à considérer que leurs représentants sont impuissants à répondre à leurs trois grandes demandes.
03:16Trois demandes qui sont pourtant majoritaires, maintenir le pouvoir d'achat, assurer la sécurité et maîtriser l'immigration.
03:24Cette désillusion collective, c'est aussi un moment de vérité.
03:27Les Français, comme en 1958, attendent un sursaut, mais ils ne voient aucun de Gaulle à l'horizon.
03:34Rien. La politique est nue.
03:36L'édito politique sur Europe 1. Merci. Vincent Trémolet de Ville.

Recommandations