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Alors comme ça, l'enfer, c'est les autres ? On peut le voir comme ça, ou tenter de tirer le meilleur de notre confrontation forcée avec nos semblables. Nous verrons alors que, paradoxalement, nous acquiérons une grande partie de notre liberté au travers de notre coopération avec eux. Même s'il nous faut parfois défendre nos intérêts face aux leurs.

0:00 • Introduction / Précédemment
1:05 • Début de l'épisode
1:30 • L'approche du bonheur par les autres
2:27 • Acceptation des autres
4:00 • Recherche de la connaissance et progrès
6:03 • Partage des compétences
7:15 • Prix de la coopération
10:05 • Interprétation de nos émotions
11:14 • Ecran de fin / Citations

Musique par Jean-Michou : https://soundcloud.com/jean-michou
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Transcription
00:00 Quelle place ont les autres individus dans notre approche du bonheur ?
00:03 Jusqu'ici nous avons formulé des recommandations qui s'appliquent à nous-mêmes sans tenir compte du comportement de nos contemporains.
00:10 Mais évidemment ils ont un rôle à jouer dans notre bonheur.
00:12 Nous allons l'aborder au travers de notre coopération avec eux et plus spécifiquement après dans le cadre de notre communication.
00:18 Bref, on va en parler.
00:21 Précédemment dans Théorie du bonheur.
00:25 Mais si je demande à ces cinq mêmes personnes ce que c'est que le bonheur,
00:28 il y a également de très fortes chances pour qu'elles me donnent cinq réponses différentes.
00:31 Je propose de gérer notre émotion en nous exerçant à appliquer les étapes suivantes.
00:36 Prendre conscience de l'émotion, en comprendre les causes réelles,
00:40 qualifier ses influences sur nous,
00:43 choisir de les rechercher ou de les éviter et enfin y réagir.
00:47 [Générique]
00:49 Les autres individus peuvent contribuer à notre bonheur ou y faire obstacle en fonction de ce qui les motive.
01:06 Nous avons dit lors du chapitre sur l'action que la motivation derrière tous nos agissements devait être notre poursuite du bonheur.
01:12 Mais qu'en est-il pour nos contemporains ?
01:14 [Générique]
01:16 La plupart des gens n'ont pas une approche particulièrement réfléchie ou même consciente du bonheur.
01:22 Ce qui d'ailleurs ne les empêche pas forcément d'être heureux.
01:25 Beaucoup désirent être heureux par préconception,
01:28 sans vision claire de ce que ça signifie, ils le cherchent au moyen d'objectifs établis au hasard de leur contexte et de leurs émotions.
01:35 Certaines de leurs actions peuvent alors nous paraître incohérentes ou irrationnelles.
01:40 Quand bien même d'autres ont une approche consciente et réfléchie du bonheur, cette approche peut encore être très différente de la nôtre.
01:46 Et quand je dis différente de la nôtre, ça ne veut pas forcément dire qu'elle ne suit pas les recommandations que j'ai formulées au cours de cette série.
01:53 Comme ces recommandations comportent des degrés de liberté permettant à chacun de se les approprier à sa manière,
01:57 le résultat peut être très différent d'un individu à l'autre.
02:00 Qui plus est, personne n'est parfaitement rationnel dans son jugement, même en cherchant à l'être autant que possible.
02:07 Les actions de chacun s'en trouvent affectées et peuvent à leur tour sembler incohérentes.
02:11 C'est pas parce que nous pensons que les autres devraient se comporter de telle ou telle manière qu'ils vont le faire.
02:20 Nous ne pouvons que prendre acte de leurs actions et nous y adapter,
02:23 qu'elles nous plaisent ou non, qu'elles paraissent rationnelles ou non, et qu'elles soient basées sur des motivations qui nous semblent justifiées ou non.
02:29 Par ailleurs, le simple fait d'exister affecte notre entourage, parfois même sans que nous le voulions ou que nous en ayons conscience.
02:36 Nos actions ont des conséquences sur les autres, tout comme leurs actions ont des conséquences sur nous.
02:40 Ces conséquences peuvent être favorables ou défavorables à chacun.
02:44 Maintenant qu'on a dit ça, il y a deux approches possibles du problème.
02:47 La première consiste à refuser de subir les conséquences défavorables des actions des autres, auquel cas la seule solution consiste à nous isoler d'eux autant que possible.
02:56 Sage et vérifié, c'est compliqué mais pas impossible.
02:59 Si on en a les moyens, on peut acheter une île déserte et y vivre.
03:02 Par contre logistiquement c'est une galère et ça pose pas mal de contraintes. Mais surtout nous avons vu dans les épisodes précédents que nous avions besoin des autres dans notre approche du bonheur,
03:10 ne serait-ce que du fait de notre complémentarité.
03:13 Avant de nous séparer d'eux, je propose de considérer la deuxième approche qui consiste à dire "Ok, il est inévitable que je subisse les actions défavorables des autres,
03:22 mais elles peuvent aussi être favorables.
03:24 Comment je peux faire alors pour bénéficier au maximum des conséquences favorables tout en évitant les conséquences défavorables ?"
03:32 Pour parvenir à ça, il nous faut communiquer et coopérer avec les autres.
03:36 On va s'intéresser à quelques usages de notre coopération et montrer qu'elle nous permet de tirer avantage de l'existence et de l'action des autres,
03:43 moyennant quelques précautions.
03:45 L'atome d'hydrogène est le plus simple de tous les atomes.
03:51 Il est composé d'un neutron et d'un proton. On le retrouve notamment dans la molécule d'eau, H2O, qui en contient deux.
03:58 Oui, je sais, dit comme ça, c'est vachement impressionnant, mais je dois vous faire une confession.
04:01 J'ai pas trouvé ça tout seul.
04:05 J'ai d'ailleurs jamais observé l'atome d'hydrogène de mes propres yeux, et j'aurais jamais eu connaissance de son existence si on ne me l'avait pas...
04:11 transmise.
04:13 Depuis l'Antiquité, où la question de la composition de la matière a commencé à se poser à nos jours,
04:18 les humains ont observé la nature pour comprendre notre monde en s'en faisant une représentation théorique de plus en plus précise.
04:25 Et comme une vie humaine est très loin de suffire à cette tâche, notre connaissance se communique de génération en génération
04:31 pour que notre quête de vérité se poursuive.
04:34 C'est un processus de tâtonnement collectif vieux de plusieurs millénaires, au coin duquel les humains observent, raisonnent,
04:41 débattent entre eux, proposent des modèles, se trompent, corrigent et avancent.
04:45 Qui plus est, mieux nous comprenons notre monde, mieux nous parvenons à en tirer avantage du fait des progrès de notre technologie.
04:53 C'est ainsi que nous vivons aujourd'hui beaucoup plus vieux et en meilleure santé qu'autrefois, que nous communiquons
04:58 instantanément d'un bout à l'autre de la planète, ou encore que nous produisons de l'énergie.
05:02 Notre coopération est donc un moyen de recherche de la vérité par le partage de nos connaissances et de nos perspectives,
05:07 ainsi qu'un moyen d'augmentation de nos capacités, ce qui revient à nous donner davantage de liberté.
05:14 Et ça c'est tout aussi vrai à notre échelle individuelle, à condition de ne pas propager ou accepter de fausses informations bien sûr.
05:21 Ça on en reparle dans environ deux épisodes.
05:23 Je finis juste sur ce point avec une remarque qui est convie aujourd'hui à une époque fabuleuse du point de vue de l'accès à la connaissance.
05:29 Avec internet on peut quasi gratuitement apprendre tout ce qu'il y a à apprendre dans n'importe quel domaine,
05:35 même jusqu'à un métier, juste avec du contenu en ligne.
05:39 Ce qui veut dire que notre connaissance individuelle n'est plus une question de moyens, comme elle a pu l'être par le passé.
05:44 Aujourd'hui elle n'est plus qu'une question
05:47 d'efforts.
05:50 Autant je me débrouille à peu près en montage vidéo,
05:52 autant je suis une tâche en bricolage.
05:55 Au mieux je sais vaguement accrocher un cadre et monter un meuble Ikea tout simple.
06:00 Et j'ai bien conscience que ça fait de moi un piètre équipier en cas d'invasion zombie.
06:03 Heureusement j'ai un très bon ami capable de réparer n'importe quoi contre un apéro.
06:07 Il se reconnaîtra, je le salue et le remercie chaleureusement pour tout ce qui tient de bout chez moi.
06:11 Il nous serait bien difficile d'être à nous tout seul médecin, bâtisseur, agriculteur,
06:17 cuisinier, explorateur, chercheur, etc.
06:19 Tout au mieux nous ne pourrions avoir qu'une approche très superficielle de chacun de ces métiers en simultané,
06:24 et nous n'en retirerions que des bienfaits très limités.
06:27 En nous spécialisant chacun dans nos domaines de prédilection et en en redistribuant les bienfaits,
06:32 nous bénéficions tous du meilleur de ce que ces métiers ont à offrir.
06:35 Et quand bien même notre compétence ne nous empêcherait pas d'agir pour nous-mêmes,
06:39 d'autres circonstances comme notre fatigue ou notre manque de disponibilité
06:43 peuvent justifier que nous fassions appel aux autres pour nous rendre service.
06:46 Faire faire quelque chose est un moyen complémentaire à notre action directe,
06:51 qui nous permet de progresser davantage et par là même d'étendre notre liberté.
06:55 Attention toutefois, faire faire une tâche à quelqu'un n'est jamais gratuit et coûte souvent plus cher que nous ne l'anticipons.
07:04 Pour apprécier adéquatement ce qu'il nous en coûte,
07:07 il faut comptabiliser et additionner plusieurs choses.
07:10 Employer un stagiaire en entreprise, par exemple, ne permet pas tellement de gagner du temps.
07:14 Vous devez d'abord lui apprendre à exécuter les tâches que vous lui confiez.
07:18 Enfin ça c'est normalement, si on détourne pas le concept de stage comme un malotru
07:22 pour dissimuler du travail sous-payé en obtenant des exonérations d'impôts.
07:25 Mais je digresse.
07:26 J'appelle alors "coût d'instruction", le temps et l'énergie que vous allez dépenser
07:31 à faire comprendre à votre interlocuteur ce que vous attendez de lui.
07:34 Vous êtes peut-être familier avec un interlocuteur,
07:37 ce que vous attendez de lui.
07:38 Vous êtes peut-être familier avec des chaînes de restaurant
07:41 où votre plat est cuisiné devant vous pendant que vous attendez comme un pleu devant le comptoir.
07:45 Ce genre d'expérience est une torture pour moi.
07:48 Je me dis systématiquement qu'à la place de l'employé,
07:51 je laisserai pas carboniser la garniture,
07:53 que je la noirerai pas sous une tonne d'huile
07:55 et que j'ajusterai la température de la plaque.
07:58 Et en même temps, je comprends et j'accepte qu'il fasse ça pour me servir plus vite
08:02 parce que son objectif à lui n'est pas de me faire un plat délicieux,
08:05 mais de servir un maximum de clients.
08:07 J'appelle "coût de déviation" l'écart entre le résultat livré
08:11 et celui que vous auriez souhaité et obtenu par vous-même.
08:14 L'expression "on n'est jamais mieux servi que par soi-même"
08:17 résume qu'à compétences égales,
08:19 nous sommes mieux à même d'agir dans notre intérêt
08:22 que celui qui nous rend service.
08:24 Ce dernier peut agir différemment de ce que nous souhaitons
08:26 pour servir son intérêt à lui,
08:28 possiblement au dépend du nôtre.
08:30 Ce qui m'amène à la nécessité de surveiller
08:32 l'action de la personne qui nous rend service.
08:34 J'ai dû une fois emmener ma voiture au garage
08:36 parce que ma pédale de frein ne revenait pas entièrement
08:39 dans sa position initiale,
08:41 ce qui fait que mon feu arrière restait allumé en permanence.
08:44 C'était dangereux en circulation
08:46 parce que les autres véhicules ne pouvaient pas voir si je freinais ou non.
08:49 Et c'était gênant en stationnant parce que ça vidait ma batterie.
08:52 Le garagiste m'a fait un devis à 2500 balles
08:55 pour remplacer tout le pédalier.
08:57 Et j'ai beau être nul en mécanique,
08:59 j'ai quand même vite vu qu'il me prenait pour un pigeon
09:01 parce que ses explications étaient très incohérentes.
09:03 Je l'ai envoyé chier
09:05 et je suis allé à un autre garage
09:07 qui m'a simplement changé le ressort de la pédale de frein
09:10 pour 60 euros.
09:12 Le coût de surveillance consiste en le temps et l'énergie dépensés
09:15 à vérifier non seulement que le travail est bien fait,
09:18 mais aussi que l'individu qui vous rend service
09:20 ne profite pas de votre confiance pour vous arnaquer,
09:22 vous voler ou vous nuire plus généralement.
09:25 Et enfin, le dernier coût à envisager
09:27 est tout simplement la rémunération de la personne qui agit pour vous,
09:30 que ce soit sous forme de monnaie
09:32 ou d'un autre service que vous rendrez à votre tour à cette personne.
09:35 Assez souvent, on ne pense qu'à cette rémunération
09:38 lorsqu'on estime le coût que représente le fait de déléguer une tâche.
09:41 Il faut pourtant tenir compte de tous les autres coûts
09:44 parce qu'en les négligeant, nous pouvons faire une erreur de calcul suffisante
09:48 pour nous tirer de belles balles dans les pieds.
09:50 Un avantage essentiel de notre communication avec les autres
09:57 réside simplement dans le fait de leur parler,
09:59 de leur faire part de ce que nous ressentons
10:01 et de connaître leur opinion.
10:03 La discussion nous permet d'exprimer nos émotions,
10:05 de les comprendre, de les accepter et de les résoudre,
10:08 plutôt que de les enfouir.
10:10 Les regards extérieurs nous permettent aussi de déterminer
10:13 lorsque notre jugement est affecté par notre émotion
10:16 afin de restaurer notre objectivité et la pertinence de nos actions.
10:20 En somme, notre entourage peut nous aider, par la conversation,
10:24 à appliquer l'ensemble des recommandations que j'ai formulées à l'épisode 4
10:28 quant à la gestion de nos émotions.
10:30 Alors évidemment, il ne faut pas prendre pour argent comptant
10:33 le point de vue de notre entourage et toujours exercer notre esprit critique,
10:36 surtout si on considère que nos communications peuvent nous nuire,
10:40 volontairement ou non, en suscitant des émotions indésirables
10:44 ou en véhiculant de fausses informations.
10:46 Il convient donc de communiquer avec nos contemporains,
10:49 un maximum même,
10:51 mais aussi de rester sur nos gardes.
10:53 Et la manière de rester sur nos gardes, on va en parler...
10:56 au prochain épisode !
10:59 Merci à toutes et à tous d'avoir suivi ce 11ème épisode,
11:02 j'espère qu'il vous a plu !
11:03 Le sujet de notre coopération est à cheval sur tout un tas d'autres thèmes
11:06 sur lesquels on va revenir plus en détail,
11:08 comme le progrès, la société ou les relations humaines.
11:11 C'est pourquoi je suis resté très superficiel dans certains de mes raisonnements.
11:15 Ne vous inquiétez pas, on va très largement approfondir ces sujets
11:18 dans les épisodes à venir.
11:20 Avant de partir, n'oubliez pas si vous le souhaitez
11:22 de cliquer sur l'indomptable pouce en l'air,
11:24 de vous abonner, d'activer la petite cloche
11:26 pour être tenu au courant des prochains épisodes
11:28 et de me faire part de vos questions ou de vos remarques
11:30 dans la section commentaires.
11:32 Comme toujours, je vous invite à partager l'épisode autour de vous
11:34 si vous voulez aider au développement de la chaîne
11:36 et je vous en remercie très chaleureusement.
11:38 Voilà, c'est tout pour moi, je vous dis à la prochaine
11:40 et d'ici là...
11:42 prenez soin de vous !
11:44 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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