Arlette Chabot : "Macron est loin de l'apaisement annoncé..."

  • l’année dernière
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##L_EDITO_POLITIQUE-2023-05-15##
Transcript
00:00 Arlette Chabot, bonjour.
00:03 Bonjour à tous et à toutes.
00:05 Il y a une contre-offensive du chef de l'État, un poste retraite,
00:11 c'est-à-dire qu'on l'a vu la semaine dernière sur la réindustrialisation.
00:15 Il a reçu le président ukrainien Zelensky hier, il va faire le 20h ce soir.
00:21 Plusieurs pages d'interview à l'opinion hier.
00:26 Pourquoi cette contre-offensive ?
00:28 C'est très simple, le président veut saturer l'espace médiatique et politique
00:33 pour montrer qu'il est déterminé et surtout qu'il n'est ni entravé
00:38 par les porteurs de casseroles qui sont présents lors de ses déplacements,
00:42 ni empêché de gouverner par une majorité relative à l'Assemblée.
00:47 On l'a vu tour à tour ces derniers jours, en ministre de la santé, de l'éducation,
00:53 de la formation professionnelle, de l'industrie,
00:55 à chaque fois multipliant les interventions et les annonces en forme de bonnes nouvelles
01:00 que du positif dans l'opinion.
01:03 Si vous lisez l'interview, vous serez frappé à la fois par la répétition des mots,
01:08 accélérer, avancer, aller plus vite, plus fort,
01:12 et puis aussi le ton offensif du président de la République
01:16 qui rappelle celui d'une campagne électorale,
01:19 peut-être celle qu'il n'a pas faite l'année dernière.
01:22 En tout cas, il est très clair, il vise et il cible, il dénonce
01:26 le déni de réalité des partis d'opposition et des syndicats
01:30 installés dans une forme d'irresponsabilité collective.
01:34 On est effectivement loin de l'apaisement annoncé.
01:38 Alors Emmanuel Macron avait dit qu'il allait se réengager dans le débat,
01:43 regrettant de ne pas avoir mouillé le maillot pendant la période
01:48 de la réforme des retraites et les discussions autour du projet.
01:52 Et bien ça y est, il est réengagé.
01:55 - Alors Emmanuel Macron à l'offensive, Elisabeth Borne plutôt sur la défensive.
01:59 Parce que la première ministre appelait dans le JDD hier
02:02 "Je veux continuer, je veux continuer à relever les défis du pays".
02:06 En un mot, "je veux rester à Matignon". C'est ça le message ?
02:09 - Ah bah oui, ça on a compris. Demain, elle fêtera sa première année,
02:13 peut-être sa dernière année évidemment à Matignon.
02:15 Une bougie c'est vite soufflé, évidemment.
02:18 C'est vrai qu'elle est affaiblie et c'est vrai qu'elle s'accroche
02:21 pour ne pas dévisser. Vous citiez cette première phrase,
02:24 j'en ajoute une autre, je pense être encore utile.
02:27 27 textes votés en un an, mission accomplie.
02:31 Le problème est de savoir si le président de la République partage cet avis.
02:35 Mission accomplie ou pas. Il y a des différences et des divergences
02:39 entre le président de la République et sa première ministre
02:43 sur l'utilisation du 49-3, sur la loi immigration,
02:47 d'où les allers-retours, on fait, on fait pas, maintenant ou à la rentrée.
02:51 On sait qu'il y a eu beaucoup d'hésitations sur ce texte
02:55 qui divise selon la première ministre.
02:59 Et puis, il y a un problème peut-être de confiance
03:03 entre le président, encore une fois, Elisabeth Borne.
03:06 Certains se verraient bien à ma place.
03:08 Dit la même Elisabeth Borne, ça c'est vrai, on l'a compris.
03:12 Il y a au moins un candidat, il s'appelle Gérald Darmanin.
03:15 Il se place, il parle, il est présent.
03:17 En dépit des ratés de l'opération expulsion des clandestins à Mayotte
03:21 et des polémiques sur les manifestations d'extrême droite,
03:25 on verra, il y avait un délai de 100 jours fixé par le président de la République.
03:29 Il reste deux mois, ça va être long.

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