Inflation: Emmanuel Macron souhaite "mettre la pression sur des grands groupes de distribution"

  • l’année dernière
Emmanuel Macron souhaite "mettre la pression sur des grands groupes de distribution" et "rouvrir les négociations là où c'est nécessaire" pour juguler l'inflation. Le président de la République a dit espérer que l'inflation sur les produits alimentaires soit "absorbée (...) d'ici à l'automne".

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Transcript
00:00 On arrive certainement à ce que tous les Français attendaient ce soir,
00:02 c'est-à-dire toutes les questions relatives notamment à l'inflation,
00:04 comment les contrer, voilà.
00:06 On a agi, on a agi d'abord en mettant, vous le savez, des boucliers,
00:09 ensuite avec ce bouclier qui a montré son efficacité.
00:12 Vous me donnerez, vous nous direz après s'il a vraiment été efficace le bouclier.
00:16 On va rouvrir les négociations là où c'est nécessaire
00:19 et donc d'abord mettre la pression sur des grands groupes de distribution.
00:23 Ça veut dire qu'on veut qu'il n'y ait pas de marge exceptionnelle,
00:26 aidez-nous à baisser les prix pour nos compatriotes.
00:28 Donc c'est demandé gentiment ça ou c'est un vrai coup de pression ?
00:32 Non.
00:33 Pardon.
00:34 Moi ce qui me fascine c'est que la pression elle est alternativement
00:40 sur les industriels et sur les distributeurs.
00:43 Donc on ne sait pas qui sont les fauteurs de marge.
00:48 Chaque fois que j'en ai interviewé un, il m'explique que c'est l'autre.
00:50 En faux d'ailleurs, sans le désigner.
00:53 Je vous avoue, je commence à avoir un peu le tourné.
00:54 Il y avait eu au début du mouvement inflationniste
00:57 une enquête de l'Inspection Générale des Finances,
00:59 je crois qui avait dit qu'il n'y avait pas de profiteurs.
01:02 Il y a des études qui ont été faites récemment
01:04 qui montrent que dans les profits, il y a effectivement une part de l'inflation.
01:08 On a du mal à comprendre, Corinne,
01:09 c'est qu'en fait il y a des décalages effectifs dans le temps
01:13 entre le moment où on achète, le moment où on fabrique et le moment où on revend.
01:17 Et honnêtement, je comprends très bien que les Français qui souffrent en ce moment
01:20 de cette inflation ne comprennent pas ce tempo.
01:23 Mais il y a quand même quelques explications qui viennent de ça.
01:26 Vous voulez parler de moi, vous voulez réagir ?
01:27 Oui, juste au passage, il y a aussi cette notion de marge exceptionnelle.
01:31 Puisqu'on était, vous voyez, dans les bénéfices anormaux,
01:36 qui était quelque chose que M. Macron avait plutôt tendance à considérer
01:40 comme étant non réel.
01:42 Là, il en parle.
01:43 Marge exceptionnelle, c'est vraiment les bénéfices qui ne devraient pas exister.
01:46 Il authentifie.
01:47 Il authentifie et en particulier sur cette question de la distribution.
01:51 On ne l'avait pas fait sur l'énergie, mais là, sur la question de la distribution,
01:54 on sait, on l'a dit à plusieurs reprises ce soir,
01:57 que c'est là que les Français perdent le plus en pouvoir d'achat actuellement,
02:00 et notamment sur l'alimentaire.
02:02 Et donc là, très clairement, il y a cette idée qui avait déjà été,
02:05 d'ailleurs, esquissée par son ministre de l'économie et des finances,
02:08 mais là, qu'il reprend à son compte ce soir.

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