Violences contre les élus : le gouvernement veut alourdir les sanctions pénales

  • l’année dernière
Savoir et comprendre avec Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse

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##SAVOIR_ET_COMPRENDRE-2023-05-18##

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News
Transcription
00:00 Il est 10h30, merci d'être avec nous. Bonjour à toutes et à tous.
00:04 0826-300-300 pour intervenir, pour participer à notre émission.
00:08 Nos deux heures, parlons vrai chez Bourdas, c'est un plaisir de vous retrouver un jeudi férié.
00:14 Aussi, nous sommes là en direct, je dis bien en direct.
00:17 Vous savez, j'adore le direct, donc en direct avec vous et tous nos invités.
00:21 Vous allez voir, le programme est extrêmement riche pour un jeudi férié.
00:25 Nous sommes jeudi, jeudi politique, vous avez l'habitude, 11h-12h.
00:30 Eh bien, notre invité sera en direct dans notre studio, Robert Ménard, le maire de Béziers.
00:35 Nous aborderons tous les sujets d'actualité avec lui et vous pourrez réagir, lui poser des questions.
00:41 0826-300-300, protection des élus, réforme des institutions,
00:46 manifestation d'extrême droite, immigration, retraite, mixité sociale, sécheresse, corrida et l'Ukraine.
00:52 Ces sujets et d'autres encore, émission spéciale donc sur Sud Radio.
00:57 Il va répondre à mes questions, vous pourrez réagir à ses réponses
01:00 et vous pourrez aussi lui poser vos questions. 0826-300-300.
01:05 À 10h30 avec nous, c'est la matinée des maires.
01:08 Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudinck, nous allons lui parler des agressions contre les élus.
01:15 Même peine qu'en cas d'agression contre les forces de l'ordre,
01:18 pour les auteurs des menaces et agressions contre les élus.
01:22 Je lui parlerai aussi de l'A69, l'autoroute, future autoroute, Castre-Toulouse.
01:27 Manifestation d'extrême droite spontanée à Annecy.
01:31 Oui, à Annecy, c'était mardi soir et nous aurons le maire d'Annecy en direct.
01:35 Je vous disais que c'était la matinée des maires.
01:37 Nous aurons le maire d'Annecy en direct tout à l'heure à 10h45.
01:40 En raison de la sécheresse, des communes interdisent la construction de piscines.
01:46 En Haute-Corse, dans les Pyrénées-Orientales, à Saint-Malo et dans le Var,
01:51 la Fédération des professionnels de la piscine est inquiète.
01:55 Là encore, qu'en pensez-vous ? 0,826, 300, 300.
01:59 Et puis à 12h05, notre invité sera Pascal Hamel,
02:02 qui est oncologue, cancérologue à l'hôpital de Villejuif.
02:05 Nous allons parler du cancer du pancréas. Pourquoi ?
02:08 Eh bien parce que des tests prometteurs ont été réalisés.
02:14 Les tests d'un nouveau vaccin à ARN messager qui guérirait le cancer du pancréas.
02:21 Nous en parlerons tout à l'heure.
02:22 C'est très important comme découverte médicale.
02:26 Tout à l'heure à 12h05, notre invité, le professeur Pascal Hamel,
02:30 qui est oncologue et cancérologue à l'hôpital de Villejuif.
02:33 Il est 10h32. Dans quel monde on vit, nous avons l'habitude ?
02:38 Avec Félix Mathieu à Toulouse. Tiens, partons pour Toulouse.
02:42 Un footballeur écarté d'un match par son club,
02:46 qui a gagné la Coupe de France, vous le savez, le TFC,
02:49 adepte des jeux en ligne, le défenseur Rasmus Nikolaïsen,
02:54 emprunté de l'argent à ses coéquipiers.
02:57 100 000 euros tout de même empruntés à plusieurs coéquipiers du TFC
03:01 pour couvrir ses dettes de jeu.
03:03 Une somme rondelette que le Danois avait bien du mal à rembourser.
03:07 Cela commençait même à créer des tensions dans le vestiaire toulousain.
03:11 Le dossier a fini par remonter à la direction du club.
03:13 Certains commençaient à menacer d'arrêter de jouer s'ils n'étaient pas remboursés,
03:17 comme le rapportent l'équipe et la Dépêche du Midi.
03:19 Le fauteur de troubles financiers est donc écarté par le président
03:23 lors du match face à Lyon.
03:25 C'était il y a un peu plus d'un mois.
03:26 La raison officielle, une douleur aux ischios jambiers.
03:31 Puis la direction a débloqué des avances sur salaire à Rasmus Nikolaïsen
03:34 pour lui permettre de rembourser les autres joueurs qui s'étaient risqués à lui prêter.
03:39 La fièvre du jeu apparemment, c'est le péché mignon de ce footballeur danois.
03:43 Lors de son passage en Angleterre déjà au club de Portsmouth il y a deux ans,
03:48 il avait déjà écopé d'une amende de 2800 euros
03:51 infligée par la Fédération anglaise de football.
03:54 Amende à l'époque pour avoir parié sur une cinquantaine de matchs
03:57 et c'est strictement interdit aux joueurs professionnels.
04:00 Une addiction donc au jeu pour le défenseur du TFC.
04:04 10h34, nous en parlons de Toulouse avec Jean-Luc Moudinck,
04:08 le maire de Toulouse. Jean-Luc Moudinck, bonjour.
04:10 - Bonjour.
04:11 - Vous avez entendu parler de cette histoire de Nikolaïsen ?
04:14 - Bah écoutez, je l'ai découverte, comme vous, ces jours-ci,
04:17 je n'étais pas dans le secret des dieux.
04:19 - Bon. Jean-Luc Moudinck, je vais vous parler des élus.
04:22 Vous êtes élu, vous êtes maire de Toulouse,
04:25 le gouvernement réagit et veut alourdir les sanctions pénales
04:32 en cas d'agression, de menace contre les élus.
04:35 De quoi c'est ? Quelle est l'idée ?
04:36 L'idée c'est d'infliger les mêmes peines aux auteurs
04:41 des menaces et agressions contre les élus,
04:42 même peine qu'en cas d'agression contre les forces de l'ordre.
04:45 Il était temps ?
04:47 - Bah oui, il était temps et ce que l'on peut déplorer,
04:50 mais c'est un phénomène classique,
04:53 c'est qu'il faut attendre qu'il y ait un problème,
04:56 en l'occurrence la démission dans des circonstances dramatiques
05:00 de mon collègue de Saint-Brévent,
05:01 pour qu'il y ait une loi, il y ait une réaction.
05:03 Ça donne une image pas très valorisante des pouvoirs publics,
05:07 ça ne tient pas à ce gouvernement,
05:08 ça fonctionne comme ça depuis des décennies, disons la vérité,
05:11 et je crois que ça ne renforce pas la crédibilité
05:16 dans les pouvoirs publics,
05:18 les gens, les citoyens attendent qu'on soit dans l'anticipation.
05:23 Après, vous savez, c'est une bonne disposition,
05:27 j'étais hier matin avec Dominique Faure au ministère,
05:30 elle nous a exposé justement cet arsenal nouveau,
05:33 donc ce sont de bonnes dispositions,
05:35 tout ça est très bien,
05:36 mais je dis, attention, ça ne servira à rien
05:39 s'il n'y a pas la volonté,
05:40 parce que des lois, on n'en manque pas,
05:42 des règlements, on en a,
05:44 qu'on les améliore, c'est parfait,
05:45 mais ça ne servira à rien s'il n'y a pas la volonté.
05:49 Effectivement, dans ce qui est arrivé à mon collègue de Saint-Brévent,
05:51 quand il témoigne de l'attitude de l'autorité préfectorale,
05:55 il y a de quoi s'interroger.
05:56 Lorsqu'on se souvient de l'assassinat de Samuel Paty,
06:00 on se souvient aussi de la mise en cause de la hiérarchie de l'éducation nationale,
06:04 qui, du moins, le ressentait-il ainsi, ne le protégeait pas.
06:09 Donc il y a un problème,
06:10 c'est que lorsque la République est attaquée,
06:12 elle doit se défendre, elle ne doit pas baisser la tête,
06:15 or malheureusement, trop souvent,
06:17 elle se résigne à la lâcheté,
06:19 parce qu'en face, il y a des forces,
06:22 des forces obscures qui impressionnent.
06:24 Il faut que la République se reprenne,
06:25 et qu'elle soit plus forte,
06:26 et qu'elle rétablisse, et qu'elle assume l'autorité,
06:29 l'autorité républicaine.
06:30 - Le gouvernement prévoit également la création d'un réseau
06:33 de plus de 3 400 référents atteints aux élus,
06:36 dans les commissariats et gendarmes.
06:38 C'est-à-dire que les élus seront mieux accueillis,
06:40 surtout mieux écoutés.
06:41 Vous avez le sentiment que vous n'étiez pas écouté,
06:44 ces derniers temps ?
06:46 - Bah écoutez, ce que je crois,
06:48 c'est qu'effectivement, il y a une ambiance générale dans notre pays,
06:52 et je ne vise évidemment pas
06:54 les forces de l'ordre, en disant ça,
06:56 ou les personnes qui travaillent dans les commissariats,
06:59 mais il y a une ambiance générale de contestation des élus.
07:03 Et donc à partir de là, quand un élu est victime de menaces,
07:07 parfois on peut s'insinuer l'idée, l'attente,
07:10 que, au fond, ben oui, il est élu,
07:13 donc bon, il est contesté, c'est normal, etc.
07:17 Et donc peu à peu, il y a un glissement qui s'opère,
07:20 et on s'habitue, on dit bon, on relativise.
07:24 Ce que je crois, c'est que l'effet dramatique s'ajoute,
07:27 et on a aujourd'hui, peut-être, en tout cas je le souhaite,
07:32 une prise de conscience.
07:34 On sait que près du tiers des élus ont subi des violences.
07:45 - Jean-Luc Moudin, vous, dans l'exercice de vos fonctions,
07:48 vous sentez un changement d'attitude de la part des citoyens,
07:53 vis-à-vis de vous, vis-à-vis d'autres élus que vous connaissez,
07:57 et vous en parlez entre vous, j'imagine.
08:00 - Oui, alors, je ne dirais pas, parce que je ne veux pas faire un amalgame,
08:04 une généralisation, je ne dis pas un changement d'attitude de la part des citoyens,
08:07 mais je dirais un changement d'attitude de la part de certains, bien évidemment.
08:11 Heureusement, c'est une minorité, mais c'est vrai.
08:14 Je suis élu depuis un certain temps à Toulouse,
08:16 et je vois bien que les choses changent,
08:18 qu'il y a une agressivité de plus en plus exprimée,
08:22 de plus en plus assumée, des menaces,
08:25 des inscriptions personnalisées sur l'espace public,
08:29 pour intimider, faire en quelque sorte, toujours pareil,
08:34 faire surgir un climat de peur qui fait que l'autorité républicaine que nous incarnons,
08:42 on en a une partie sur notre tête, recule.
08:45 C'est toujours le même problème.
08:48 - Mais Jean-Luc Moutin s'est encouragé par certains partis politiques extrémistes,
08:55 gauche ou droite, sur les réseaux sociaux par exemple ?
08:58 - Oui, il est certain que les réseaux sociaux, c'est un véritable cancer de ce point de vue-là.
09:03 Grâce à l'anonymat, la mise en cause des élus, les mensonges,
09:09 les propos de menaces se multiplient.
09:14 Et donc effectivement, tant que les réseaux sociaux seront anonymes,
09:16 alors que par définition les élus, nous, on est des cibles publiques,
09:19 on n'est pas anonymes, forcément il y a un déséquilibre,
09:22 et ce déséquilibre, il est extrêmement malgré tout.
09:24 - Il faut mettre fin à l'anonymat sur les réseaux sociaux Jean-Luc Moutin.
09:28 - Oui, moi j'y suis favorable, effectivement.
09:30 On réclame tellement souvent la transparence à l'endroit des élus,
09:35 on a multiplié les lois sur la transparence depuis 20 ans,
09:38 bon très bien, tout ça dans un climat de méfiance,
09:41 mais alors la transparence, elle doit être aussi pour ceux qui nous mettent en cause.
09:46 - Question sur l'A69, cette autoroute Castre-Toulouse.
09:52 Il y a des contestations, il y en a eu beaucoup des contestations,
09:58 ça se poursuit, où en est-on ?
10:01 Est-ce que la République, là aussi, est-ce que les lois sont défiées ?
10:07 - Écoutez, oui, parce que la vérité c'est que mes collègues du Tarn se battent depuis
10:12 au moins un tiers de siècle pour ce projet,
10:14 donc il y a eu des études, il y a eu des réunions publiques,
10:17 il y a eu des concertations, l'enquête publique,
10:20 enfin bref, on en a beaucoup, beaucoup débattu.
10:23 Toutes les lois en matière d'élaboration de projet ont été scrupuleusement respectées,
10:29 donc on arrive en quelque sorte à la fin du processus démocratique,
10:33 et donc le projet, effectivement, est juridiquement mûr,
10:38 et ce que l'on observe, c'est qu'il y a là aussi une minorité,
10:43 mais une minorité qui fait de bruit, d'opposants qui n'acceptent pas,
10:48 qui n'acceptent pas le processus démocratique,
10:51 et qui veulent contester physiquement ce projet.
10:56 - Remise en cause de la démocratie ?
10:59 - Oui, moi je le crois, moi je crois effectivement que c'est une remise en cause de la démocratie,
11:02 et aujourd'hui, vous avez une fraction de l'opinion,
11:04 dans le cadre d'une ambiance générale avec une montée des extrêmes,
11:09 qui considère que, oui, c'est pas parce qu'on est élu qu'on est légitime,
11:16 c'est pas parce qu'on est élu qu'on a le droit de prendre des décisions,
11:19 c'est pas parce que la loi s'applique qu'elle doit s'appliquer, etc.
11:23 Et donc cette remise en cause des élus, de la démocratie, des projets,
11:28 tout ça, ça forme un tout.
11:30 Évidemment, quand on est élu, on est porteur de projets,
11:32 on prend des décisions qui ne sont pas toujours populaires,
11:36 quand on prend de bonnes décisions, on nous reproche de ne pas assurer notre mandat,
11:40 de manquer de courage,
11:42 et quand on en prend, forcément, il y en a qui ne sont pas d'accord.
11:46 Que les gens ne soient pas d'accord, c'est normal,
11:48 mais qu'ils ne respectent pas le processus démocratique auquel eux-mêmes ont participé,
11:53 en allant contester dans des réunions, en organisant eux-mêmes des manifestations,
11:58 c'est quelque chose qui n'est pas acceptable, et donc là,
12:01 là aussi, on doit affirmer l'autorité républicaine, parce qu'elle est légitime,
12:05 on doit être fort, la République doit être plus forte.
12:07 - Merci Jean-Luc Moudinc, merci maire de Toulouse, sur Sud Radio ce matin.
12:12 Il est 10h42, vous êtes sur Sud Radio.
12:14 Dans un instant, un autre maire sera avec nous, le maire d'Annecy, stupé,
12:17 il est stupéfait, pourquoi ?
12:19 Parce que mardi soir, dans sa ville, Annecy, qui est une ville tranquille,
12:24 au bord d'un lac paisible et si beau,
12:26 eh bien mardi soir, il y a eu une manifestation spontanée de militants d'extrême droite,
12:31 qui ont crié des slogans évidemment hostiles,
12:35 hostiles aux élus, hostiles à la République,
12:39 et la France aux Français, voilà ce qu'on entendait dans les rues d'Annecy.
12:43 Mardi soir, ça a choqué le maire, qui sera avec nous dans quelques instants.
12:48 Vous êtes sur Sud Radio, c'est un peu la matinée des maires,
12:51 puisque vous le savez, entre 11h et midi, je vais recevoir Robert Ménard, le maire de Béziers,
12:56 et nous allons aborder tous les sujets d'actualité avec lui.
12:58 Vous pourrez réagir, lui poser des questions, 0826 300 300.
13:02 C'est ainsi que ça se passe le matin sur Sud Radio,
13:04 dans Parlons Vrai chez Bourdin, entre 10h30 et 12h30,
13:07 c'est un plaisir d'être avec vous, 10h43, à tout de suite.
13:11 Réagissez maintenant au 0826 300 300.
13:15 Sud Radio, Parlons Vrai chez Bourdin.

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