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Le président du Sénat, Gérard Larcher, était l’invité de Laurence Ferrari dans #LaMatinale sur CNEWS.

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00:00 Laurence, vous recevez ce matin Gérard Larcher.
00:02 Bonjour M. le Président du Sénat.
00:04 Bienvenue dans la matinale de CNews.
00:05 On va commander par Emmanuel Macron qui va se rendre demain à Roubaix
00:09 pour symboliser le fait que la mort de ces trois jeunes policiers
00:12 lors d'une collision mortelle à Villeneuve-d'Ascq est un drame national.
00:16 C'est un drame national pour vous aussi ?
00:17 Oui, c'est un drame.
00:18 Ma première pensée va à la mémoire de ces policiers et à leur famille.
00:24 Mais ce drame, il est révélateur de toutes ces violences que nous vivons.
00:30 Violence vis-à-vis des élus.
00:32 Souvenez-vous de ce que nous avons vécu la semaine dernière
00:36 et les semaines d'avant à Saint-Brévin et dans d'autres endroits.
00:40 Violence vis-à-vis des blouses blanches.
00:43 On va en parler dans un instant.
00:45 Écharpes tricolores, blouses blanches, uniformes de policiers et de gendarmes.
00:50 Pompiers.
00:51 La question, bien sûr, je crois que la question centrale,
00:54 c'est quand même le retour de l'autorité dans ce pays.
00:59 Et...
01:00 Il n'y a plus d'autorité dans notre pays, Gérard ?
01:02 Je pense qu'elle a énormément baissé parce que quand on s'attaque à un élu local,
01:08 qui est le symbole même de l'engagement et du dévouement
01:12 pour un montant, j'allais dire, de rémunération,
01:15 vous savez, extrêmement modeste.
01:17 C'est quelque part que la violence et le repli sur soi dominent notre société.
01:24 Et je crois que c'est la première des choses dont nous devons être comptables.
01:28 Et le pacte social qui est en train de se déchirer dans notre pays aussi ?
01:32 Le pacte social, c'est...
01:34 Avons-nous un projet collectif ?
01:36 Est-ce que nous croyons à un certain nombre de valeurs ?
01:39 Parmi lesquelles, les valeurs du pays, les valeurs de la société,
01:45 les valeurs de la famille, les valeurs de l'autorité ?
01:48 Et bien, autour de tout cela, regardez...
01:52 Bien sûr, le drame, je pense à cette infirmière,
01:57 je pense aussi à la secrétaire médicale...
01:59 - On était prégardé à cause de ça.
02:00 - À leur famille, je pense à tous ces soignants,
02:03 j'ai été jadis le président des hôpitaux publics en France.
02:06 Et ils sont au service, comme les élus, ils sont au service et en premier rang.
02:12 Ça nous interpelle aussi sur le fonctionnement.
02:16 La psychiatrie, quelqu'un qui avait déjà été coupable d'agression, de tentative...
02:24 - En 2017, il avait déjà poignardé quatre personnes.
02:26 - Tentative criminelle.
02:29 - Il y a la lanceur de la justice. - Il se retrouve en liberté, toujours.
02:31 Et on n'a pas encore statué, alors qu'il a été, j'allais dire,
02:37 un non-lieu a été prononcé pour incapacité psychologique.
02:42 Mais on laisse tort, vous voyez ce que ça veut dire ?
02:45 Ça veut dire qu'il y a aussi un dysfonctionnement, y compris de la justice.
02:50 - Qu'il faudra rendre des comptes, qu'il va falloir comprendre ce qui s'est passé ?
02:52 - Nous allons avoir un texte très bientôt sur la justice.
02:56 C'est un sujet, mais c'est l'état aussi de la psychiatrie en France.
03:00 L'état de la pédopsychiatrie.
03:02 Hier, une personne venait me parler de l'état de la pédopsychiatrie.
03:07 Je vais vous dire que c'est inquiétant.
03:09 - Mais c'est un phénomène qui dure depuis des années, voire des décennies.
03:12 - Des décennies, non, mais en tous les cas, des années.
03:13 - Le fait qu'il y ait moins de lits disponibles dans les hôpitaux psychiatriques.
03:18 - Gouverner, c'est aussi relever ces défis-là.
03:20 - Et prévoir, et anticiper.
03:22 Encore un mot de ce qui s'est passé à Villeneuve-d'Ascq avec ses policiers de Roubaix.
03:26 Il y a aussi le problème de la conduite en prise de stupéchants et d'alcool.
03:30 Il y a une petite fille, vous l'avez bien noté, dans votre département à Trappes,
03:34 dans les Yvelines, qui a été tuée hier soir, pareil, avec une conductrice de 21 ans
03:39 qui était positive au stupéfiant.
03:41 Est-ce qu'il faut alourdir les peines ?
03:42 Éric Ciotti propose de passer une amende à 1 000 euros pour ceux qui consomment de la drogue.
03:46 - Alors, on est aujourd'hui à 200 euros et on a eu 45 000 contraventions,
03:53 simplement un peu plus de 40 % de recouvrement.
03:57 S'il y a aujourd'hui mort, c'est 150 000 euros et jusqu'à 10 ans de peine de prison.
04:06 Il faut maintenant que la loi soit appliquée, qu'elle soit réellement appliquée.
04:11 Il ne suffira pas d'alourdir les peines, c'est l'application de la loi.
04:14 C'est vraiment un de nos défis que nous abordons d'ailleurs dans le texte de justice.
04:18 - D'accord, donc ce sont vers les juges que vous vous tournez en leur disant "appliquez les textes".
04:24 Simplement, ils vous disent "il n'y a pas de place en prison, M. le Président Larcher".
04:26 - Ce n'est pas que les places en prison.
04:28 Il y a un projet de loi de programmation pour la justice qui est issu des États généraux.
04:34 Le Sénat y a participé.
04:36 Eh bien, rendez-vous dans ce débat qui aura lieu le mois prochain.
04:41 C'est donc le moment où nous devons traiter la réponse aux violences,
04:45 le meilleur fonctionnement de la justice.
04:47 L'objectif du Sénat, c'est que les Français retrouvent confiance dans leur justice.
04:52 Aujourd'hui, plus de 50% des Français n'ont pas confiance en leur justice.
04:57 Il faut donc que nous ayons des relations apaisées mais exigeantes avec la justice,
05:04 que nous leur donnions les moyens d'exercer.
05:07 Et c'est dans la loi de programmation de la justice.
05:11 Et il faut aussi que la justice se réponde aux attentes et aux besoins exprimés
05:17 par la décision politique, y compris à Mayotte.
05:21 Très bien. L'allusion à Mayotte nous amène à l'immigration.
05:24 Les Républicains vont déposer deux propositions de loi
05:27 pour réguler l'immigration massive.
05:29 Dans le journal du dimanche, ce week-end, on a vu Rexy Otti,
05:31 Bruno Rotaio et Olivier Marleix poser pour exprimer ce qu'ils veulent.
05:35 Est-ce que d'abord, vous êtes d'accord sur le fait qu'il va falloir changer notre Constitution
05:39 pour récupérer notre souveraineté en matière migratoire ?
05:45 La politique migratoire, c'est un des grands échecs
05:47 des six années de présidence d'Emmanuel Macron.
05:51 Regardez les chiffres.
05:52 320 000 titres délivrés l'an dernier.
05:57 Les demandes d'asile supérieures à 130 000.
06:01 L'explosion des demandes étudiantes.
06:04 La poursuite du regroupement familial.
06:08 Si nous n'avons pas une politique de régulation des flux migratoires,
06:13 eh bien, il n'y aura pas de politique d'intégration.
06:17 Et il n'y aura pas de politique d'accueil digne de ce nom.
06:21 Il faut donc une réponse globale.
06:23 Le Sénat a préparé à la Commission des lois,
06:28 mais aussi nos groupes politiques, une proposition de loi
06:33 qui fait suite d'ailleurs à des échanges qui sont eus avec le ministre de l'Intérieur.
06:37 Et cette proposition de loi, elle vise à quoi ?
06:40 À répondre ?
06:41 Quel quota ?
06:44 Comment on procède à l'analyse ?
06:46 Le regroupement familial.
06:47 On arrête le regroupement familial ?
06:48 On l'arrête ?
06:49 On ne l'arrête pas, mais on le gère autrement.
06:52 Les conditions de logement, les conditions de revenus,
06:55 les conditions de connaissance de la langue.
06:58 Tous ces sujets-là, il faut réellement les mettre sur la table
07:02 et aussi arrêter d'être le pays, le mieux disant social,
07:07 qui en quelque sorte crée la pompe aspirante.
07:10 Je ne reviendrai pas sur Mayotte ou la différence avec l'écomort
07:13 de 1 à 3 en matière tout simplement de revenus minimum,
07:19 mais je parlerai de l'aide médicale d'État.
07:23 Vous voyez que ça a explosé en 10 ans, on est à plus d'un milliard aujourd'hui.
07:28 C'est sur tout cela qu'il faut travailler.
07:29 Et la dimension constitutionnelle...
07:32 Est-ce que vous êtes aussi le fait qu'on touche à la constitution
07:34 sur les arts marchés ?
07:34 Je pense que c'était important qu'il y ait cette dimension
07:37 de proposition de loi constitutionnelle,
07:39 car nous allons voir que sur un certain nombre de sujets...
07:42 Le regroupement familial par exemple.
07:44 Oui, mais aussi la demande d'asile à l'extérieur de la frontière,
07:48 le regroupement familial, le contrôle des politiques
07:53 d'intégration et d'assimilation, il y aura sans doute à bouger
07:58 notre constitution et de voir s'il n'y a pas à certains moments
08:02 des conflits, j'allais dire, avec les traités européens.
08:07 Il y a des pays qui sont dans ce qu'on appelle en vieux français
08:09 l'"opting out", chacun cite le Danemark.
08:13 Les Danemarks, pour Eric Ciotti.
08:15 Et c'est vrai, il y a quelques mois, l'ambassadeur était venu
08:20 nous exposer la politique, je vais vous faire remarquer
08:22 qu'au Danemark, ce sont des sociodémocrates,
08:24 et au Danemark, l'extrême droite est passée de 22% à 2%
08:30 en deux législatures à méditer, car ceux qui veulent combattre
08:35 le Rassemblement national, c'est ceux qui auront des politiques
08:38 pour aussi répondre à la maîtrise des flux migratoires.
08:41 Gérard Larcher, est-ce qu'il faut un référendum
08:43 sur la question migratoire ?
08:45 C'est ce que proposent vos amis des Républicains.
08:46 Oui ou non ?
08:48 Écoutez, si nécessaire il le faut, donc il faut élargir
08:51 le champ de l'article 11.
08:52 Donc il faut le faire.
08:54 Donc, échangé, il faut élargir le champ de l'article 11,
08:57 sinon, je l'avais dit, ça n'est pas possible d'avoir
09:00 une approche référendaire, ça devient un tel sujet de société
09:04 que consulter les Français et élargir le champ du référendum
09:07 de l'article 11.
09:08 Non pas.
09:10 Eh bien, c'est un sujet dont nous devons débattre.
09:12 Mais nous devons débattre à la lumière, j'allais dire notamment
09:16 sur le texte migratoire, des besoins ou des conflits
09:19 que nous verrons entre la volonté de la loi nationale
09:22 et les traités européens.
09:24 Est-ce que sur la question, encore une fois, de l'immigration
09:27 et de la délinquance, vous faites un lien ?
09:28 Éric Ciotti le fait.
09:30 Il y a des...
09:31 Dans les réseaux de trafiquants de drogue, dit-il,
09:32 l'utilisation de mineurs étrangers qui servent de guetteur
09:34 dans les quartiers.
09:35 Écoutez, tous les étrangers ne sont pas des délinquants,
09:39 heureusement et loin de là.
09:40 Simplement, puisqu'on parlait de justice, de futur texte,
09:46 de moyens pour la justice, je constate simplement que 24%
09:50 de la population qui aujourd'hui est incarcérée
09:54 est d'origine étrangère, alors qu'ils représentent
09:57 autour de 8% de la population nationale.
09:59 C'est aussi amédité, c'est aussi, me semble-t-il,
10:03 la marque que l'intégration et l'assimilation,
10:06 ce sont des politiques nécessaires et qui ne sont pas possibles
10:10 à assumer face à des flux migratoires.
10:12 Regardez ce qui se passe sur les mineurs.
10:14 Je n'évoquerai pas la rue Erlanger à Paris,
10:16 mais ce qui se passe aujourd'hui aux frontières de l'Italie
10:21 avec ces mineurs étrangers.
10:24 D'ailleurs, au plan humain, c'est quand même un sujet.
10:27 Ce sont des hommes et ça heurte nos valeurs.
10:31 En même temps, on ne peut pas continuer à voir tous les hôtels,
10:34 j'allais dire, avoir pour seule destination l'accueil de mineurs.
10:38 Est-ce que les propositions LR sont un copier-coller
10:40 des propositions du Rassemblement national ?
10:41 Pas du tout, ce sont des propositions de LR.
10:44 C'est le fruit du travail notamment conduit
10:47 par les députés et les sénateurs.
10:51 Et si nous voulons éviter que le Rassemblement national,
10:55 un jour, ne soit dans la tête d'une majorité de nos concitoyens,
10:59 il faut gérer les problèmes de ce pays, y répondre.
11:03 Emmanuel Macron n'y a pas répondu en matière de flux migratoires.
11:07 C'est notre responsabilité, c'est d'ailleurs notre ligne politique.
11:10 Voilà pourquoi je prône une ligne autonome pour dire, pour faire.
11:15 Et puis, nous aurons, parce que c'est l'intérêt du pays,
11:19 de résoudre cette question de maîtrise des flux migratoires.
11:22 Vous savez, je ne crois pas à l'immigration zéro.
11:24 Je pense que l'immigration, elle est parfois même nécessaire
11:30 dans notre pays, mais pas n'importe comment.
11:32 Mais pas les ordonner avec l'objet de faire demain
11:37 et de continuer à faire demain nation ensemble.
11:39 Encore une toute petite question sur les LR qui tentent de montrer
11:41 un front uni après la désunion qu'ils ont montrée
11:45 lors de la discussion sur les retraites.
11:47 Aurélien Pradié, lui, dit qu'il n'a pas vu les propositions
11:50 de Bruno Retailleau, Olivier Marlex et Éric Sautier dans le GD.
11:53 Il ne lit pas le GDD, a priori, dans lequel il faisait pourtant
11:55 une tribune il y a quelques jours.
11:57 Il est en faveur d'un RIP, un référendum d'initiative partagée.
11:59 C'est-à-dire ?
12:00 Ce n'est pas aujourd'hui la réponse possible.
12:04 Je ne doute pas qu'Aurélien Pradié prendra le temps de lire le GDD.
12:08 Et en tous les cas, la semaine prochaine,
12:11 les deux propositions de loi qui seront déposées,
12:14 je crois qu'au-delà des postures, il faut que tous ensemble,
12:17 quelles que soient nos sensibilités,
12:19 on réponde au défi de la régulation des flux migratoires.
12:23 Un tout petit mot sur la réforme des retraites.
12:25 Le 8 juin, le groupe Lyot va présenter à l'Assemblée nationale
12:28 une proposition de loi pour abroger cette réforme des retraites.
12:32 Il est souhaitable que l'Assemblée puisse voter ou pas ?
12:34 Il y a un certain nombre d'interrogations.
12:35 La loi a été votée, elle a été promulguée.
12:39 S'entament maintenant les négociations indispensables
12:43 entre les partenaires sociaux sur les conditions d'application
12:46 de la loi, sur des questions aussi importantes
12:49 que les seniors, on est en train de découvrir
12:52 que nous avons le taux d'emploi des seniors parmi les plus bas
12:54 et que les seniors, c'est une chance dans un pays
12:57 qui aujourd'hui a des besoins de réponse
13:01 en matière de ressources humaines et de main d'oeuvre.
13:04 Il y a aussi la prévention de l'usure professionnelle.
13:07 Il y a aussi des négociations salariales
13:10 qui viendront d'ailleurs renforcer l'accord national interprofessionnel
13:14 sur le partage des bénéfices dans les entreprises,
13:19 notamment au travers de l'intéressement.
13:22 Je pense que remettre en cause la loi de cette manière,
13:26 c'est affaiblir la loi.
13:27 Alors il y a en plus...
13:28 Le Sénat ne la voterait pas en tout cas.
13:30 Et en plus, ça applique quand même.
13:32 Un article, on voit là qu'on va diminuer les recettes
13:35 et augmenter les dépenses d'environ 17 milliards,
13:39 pour chaque année, on va tellement bien financièrement
13:41 qu'on peut se le permettre,
13:42 et pour éviter, contourner,
13:44 on dit "mais on va doubler la taxe sur les tabacs",
13:47 parce qu'en fait, il faut regarder,
13:50 la taxe sur les tabacs, elle rapporte 18 milliards.
13:53 Pour compenser 17 milliards,
13:55 il faudrait encore doubler la taxe sur les tabacs.
13:57 Je crois qu'il faut être sérieux.
13:59 Le texte, il est promulgué.
14:01 Mettons-le en oeuvre.
14:02 Donnons-lui cette dimension sociale
14:05 qui, d'ailleurs, a animé une grande partie des débats au Sénat,
14:08 où nous avons pu débattre de tout,
14:10 je le rappelle dans la réforme des retraites.
14:13 Peut-être que certains députés ont quelque part eu une gêne
14:16 de n'avoir discuté que deux articles au lieu des vingt.
14:19 La faute à la France Insoumise d'avoir fait de l'obstruction parlementaire ?
14:21 Tout ce blocage qui a été fait,
14:25 le Parlement s'est fait pour débattre.
14:30 Voter ou ne pas voter les lois,
14:32 ce n'est pas fait pour les bloquer.
14:33 En mot des finances publiques,
14:35 vous dites qu'il faut maîtriser nos finances publiques.
14:37 Pierre Moscovici, le premier président de la Cour des comptes,
14:39 dit la même chose.
14:40 Le quoi qu'il en coûte, il ne s'est pas arrêté en réalité dans notre pays.
14:43 Écoutez, en tous les cas, les trois dernières semaines du président de la République,
14:46 c'est un milliard de plus pour le lycée professionnel,
14:49 c'est deux milliards de plus pour le plan vélo,
14:51 mais tout est souhaitable.
14:53 Mais l'état de notre pays, c'est plus de 3 000 milliards de dettes.
14:56 C'est 3 % qu'un objectif qu'on se donne pour 2027, vous vous rendez compte ?
15:03 Et nous serons la lanterne rouge en matière de déficit
15:07 des pays de l'Union européenne.
15:09 On a un rendez-vous et, je vais dire,
15:13 soyons thomistes au premier sens du terme.
15:16 Projet de loi de programmation des finances publiques.
15:19 Le Sénat a dit, l'objectif, ce n'est pas de 7, ce n'est pas de 9 à 2027,
15:25 c'est 2,5, donc il faut faire un effort.
15:29 Et puis il y a le projet de loi de finances.
15:32 Écoutez, il y a une revue générale des dépenses publiques.
15:37 Vous savez où on coupe ?
15:38 Nous avons 1 200 agences, qui est 20 % de la masse salariale.
15:41 Croyez-vous qu'elles soient toutes utiles, nécessaires ?
15:47 Nous avons un coût des normes que l'OCDE chiffre,
15:50 le surcoût des normes à 60 milliards d'euros en France.
15:54 Nous avons une complexification.
15:56 C'est à tout cela que nous devons nous attaquer.
15:59 Et ce n'est pas y a qu'un, il faut faire.
16:02 Il faut faire et ce sera le rendez-vous du projet de loi de finances.
16:06 Et le ministre de l'économie et des finances me semble en avoir la volonté.
16:10 Et comme on lui annonce un jour une fiscalité en plus
16:15 pour financer des dépenses sans doute nécessaires pour la transition écologique,
16:20 je pense qu'il faut essayer d'avoir une approche qui soit cohérente
16:23 et ne pas financer les baisses d'impôts par rien.
16:27 Ça fait aussi partie des promesses.
16:29 Il faut que les baisses d'impôts promises soient financées.
16:31 Message que vous passez à Bruno Le Maire.
16:32 J'ai une dernière question concernant la sœur de Samuel Paty,
16:35 Mikaël Paty, qui vous a adressé une lettre
16:37 pour vous demander d'accéder à sa demande d'ouverture
16:38 d'une commission d'enquête parlementaire sur l'assassinat de son frère.
16:41 Mon frère, dit-elle, n'a-t-il pas rempli sa part du contrat social
16:44 pour que l'État ne lui ait pas assuré sa protection ?
16:46 Que lui dites-vous ?
16:47 Vous savez, Samuel Paty, ça me parle.
16:49 C'est mon département.
16:52 Mon département, quelques mois après, c'est Stéphanie,
16:54 m'enfermée, assassinée dans ma propre ville de Rambouillet.
16:58 Et donc que Samuel Paty ait apporté sa part,
17:01 je vais dire plus que sa part,
17:03 puisqu'il a donné sa vie pour des principes éducatifs.
17:07 Cette demande, la commission des lois devra l'examiner.
17:11 Mais vous y êtes favorable ?
17:13 J'ai trompé.
17:14 Je pense que la famille de Samuel Paty
17:17 et un certain nombre de ses collègues,
17:19 et la mémoire de Samuel Paty,
17:20 méritent que nous examinions cette demande avec attention,
17:26 volonté de justice et en même temps une forme d'empathie respectueuse.
17:32 Merci beaucoup Gérard Larcher d'être venu ce matin dans la matinale.
17:34 Merci de m'avoir invité.
17:35 À vous Romain Nézan pour la suite.
17:37 [Musique]
17:41 [SILENCE]

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