Ron DeSantis candidat à la Maison Blanche : "son idée est de s'accrocher à sa ligne ultra-conservatrice"

  • l’année dernière

Visitez notre site :
http://www.france24.com

Rejoignez nous sur Facebook
https://www.facebook.com/FRANCE24

Suivez nous sur Twitter
https://twitter.com/France24_fr#

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Voilà, campagne qui promet déjà, on n'est pas du tout au bout, mais de s'ancrer à la droite de la droite.
00:04 Bruno Darro, bonjour.
00:05 Bonjour.
00:05 On décrypte ensemble évidemment cette séquence.
00:08 Ron De Santis l'a redit hier, il compte réitérer finalement le modèle de la Floride,
00:13 pour, dit-il, redresser l'Amérique.
00:15 Oui, alors, on l'a vu dans le sujet à l'instant, d'abord ça n'a pas très bien commencé,
00:21 avec cette espèce d'énorme bug.
00:22 Ça fin par le fiasco carrément.
00:23 Oui, un fiasco, un énorme bug technique avec Twitter et son patron Elon Musk.
00:29 Qui s'est décidé à soutenir cette campagne.
00:34 Donc, est-ce que c'est de bonne augure ou pas ?
00:35 L'avenir nous le dira.
00:37 Mais ce qui est sûr, c'est que le slogan de Ron De Santis, c'est le grand retour de l'Amérique.
00:44 Ça ressemble fort au slogan de Donald Trump, il y a quelques années,
00:48 "rendre à l'Amérique sa grandeur".
00:50 Et effectivement, son idée, c'est de s'accrocher à cette ligne ultra, ultra conservatrice,
00:57 qu'il a mise en œuvre en Floride, on va le voir à l'écran.
01:02 Une ligne vraiment réactionnaire, on peut même dire,
01:07 puisqu'il revient sur tout un tas d'avancées concernant les questions sociétales,
01:12 qu'il s'agisse du droit à l'avortement qui a été fortement restreint,
01:16 la facilitation de la peine de mort, la facilitation du port d'armes,
01:22 l'opposition à des études sur les afro-américains,
01:24 et notamment la question de l'esclavage, le durcissement de la législation anti-migrants,
01:29 des lois anti-transgenres, des lois contre les homosexuels,
01:34 la fameuse loi "don't say gay", qui a été vigoureusement critiquée par l'entreprise Disney,
01:41 qui est l'un des principaux employeurs de la Floride,
01:44 ce qui a débouché sur un bras de fer entre le patron de Disney, Robert Hager,
01:49 et Ron De Santis, qui se poursuit actuellement,
01:52 puisqu'il y a une action en justice qui a été intentée par la société Disney,
01:56 qui estime qu'elle est victime de traitements non équitables,
02:01 du coup, de la part des autorités de Floride.
02:04 Alors, il sort du bois enfin, on serait tenté de dire,
02:07 parce que ça fait des mois qu'on annonce cette candidature.
02:09 Elle était très attendue il y a quelques mois,
02:12 et en fait, aujourd'hui, c'est vrai qu'on s'interroge.
02:14 Est-ce qu'il est à la hauteur ?
02:15 Il y a eu entre-temps les déboires judiciaires de Donald Trump,
02:18 ces courbes et ces chiffres qu'il place largement en tête.
02:21 Est-ce qu'il va, est-ce qu'il est en mesure de faire de l'ombre à l'ancien président américain ?
02:25 - Écoutez, c'est un peu tôt pour le dire,
02:28 mais ce qui est sûr, c'est que paradoxalement,
02:30 les ennuis judiciaires de Donald Trump, pour le moment,
02:33 n'ont pas eu d'impact véritablement,
02:35 du moins sur ses partisans absolument convaincus,
02:38 bien au contraire, on a envie de dire,
02:41 et le positionnement sur le fond très radical de Ron De Santis,
02:44 qui du coup est encore plus à droite que Donald Trump,
02:48 pour le moment, n'est pas très payant.
02:50 Les déboires avec Disney ne jouent pas en sa faveur,
02:55 puisque par exemple, Disney a annoncé qu'il devait y avoir l'ouverture d'un très grand campus en Floride.
03:00 Le patron de Disney a dit "puisque c'est comme ça, on n'ouvre pas ce campus,
03:03 il y a des milliers d'emplois, du coup, qui sont menacés",
03:06 et ça se retourne un peu comme un boomerang contre De Santis.
03:10 Donc la question c'est,
03:11 est-ce que son positionnement radical va lui servir face à Donald Trump ?
03:16 Est-ce que sur la forme, son positionnement plus modéré,
03:20 plus maîtrisé par rapport aux outrances, aux fous cadres de Donald Trump va le servir ?
03:25 Pas de réponse évidente pour le moment à ces questions,
03:29 mais ce qui est sûr, c'est qu'il a en face de lui quelqu'un, Donald Trump,
03:32 qui est bien décidé à se battre.
03:34 Les sondages actuellement donnent une large avance à Donald Trump
03:37 au sein du camp républicain par rapport à Ron De Santis.
03:41 Bon, on va rester prudent Élisabeth, parce que d'abord,
03:43 les primaires républicaines, officiellement, ça va débuter en janvier,
03:47 l'élection présidentielle c'est dans 18 mois,
03:50 donc beaucoup de choses peuvent se passer d'ici là.
03:54 Et puis, il y a un autre facteur qui a été signalé à la fin du sujet que nous avons vu,
03:58 c'est qu'il va y avoir d'autres...
03:59 - Tous les autres, effectivement.
04:00 - D'autres candidats qui vont se déclarer à l'investiture républicaine
04:05 et qui vont peut-être venir perturber, si vous voulez,
04:07 ce duel entre Trump et De Santis.
04:10 On pense notamment à l'ancienne ambassadrice à l'ONU, Nikki Haley,
04:14 on peut aussi penser à l'ancien vice-président Mike Pence,
04:17 plus quelques autres.
04:19 Donc, rien n'est joué, les jeux ne sont pas faits, alors on se parle.
04:23 - La route est encore longue, comme on dit.
04:24 Merci beaucoup Bruno Daru pour cette interview.

Recommandations