Guy Carlier rend hommage au mois de Juin qui commence aujourd’hui !
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##GUY_CARLIER-2023-06-01##
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Transcript
00:00 - Il est 7h52, l'heure de la chronique de Guy Carlier, je crois, Laurie,
00:03 qu'il célèbre aujourd'hui l'arrivée d'un certain mois de juin.
00:07 - Bah oui, exactement !
00:09 Guy rend hommage au mois de juin ce matin avec une imagination, une idée,
00:14 comme il l'avait fait pour les jours de la semaine,
00:16 un séminaire pour les mois de l'année dans un grand hôtel parisien.
00:19 Bonjour Guy !
00:20 - Bonjour Laurie, bonjour Patrick, bonjour à tous !
00:23 Je me suis réveillé ce matin avec un optimisme et une joie de vivre inhabituelle.
00:28 Je me suis demandé quelle était la raison de cette allégresse.
00:31 Non Patrick, ça n'a rien à voir avec une superbe érection matinale du meilleur aloie.
00:35 Ah non, je viens de vous dire que c'était inhabituel.
00:38 C'était inhabituel.
00:39 Non, en fait c'est l'arrivée du mois de juin qui justifiait cette exaltation.
00:42 J'aime le mois de juin et je ne suis pas le seul.
00:45 Dans le hall d'un soffitel, sur le panneau gris au cadre d'argent
00:50 indiquant les conventions et les conférences se déroulant dans l'établissement,
00:54 on pourra lire « Salon Richelieu, 9h, Réunion des mois de l'année ».
00:59 Intrigué, je vais rentrer dans ce salon au centre duquel une grande table attend les participants
01:04 dont le nom figure sur un bristol posé devant chacun des 12 sièges qui l'entourent.
01:09 Je vais m'asseoir discrètement au fond de la salle pour observer les participants.
01:12 Tiens, les voilà qui arrivent peu à peu.
01:14 Comment ? Que dites-vous ? Cette scène n'est pas crédible ?
01:17 Peut-être, mais sur une échelle de crédibilité.
01:21 Avouez qu'une Assemblée Générale des mois de l'année a quand même plus de chances d'exister
01:25 qu'un livre de cul écrit par un ministre des Finances en fonction
01:29 dans lequel il évoquerait l'anus dilaté de sa compagne.
01:32 Alors, revenons à notre réunion des mois de l'année.
01:34 Comme à chaque fois dans ce genre de séminaire, le premier arrivé, le plus timide,
01:38 celui qui, par manque d'assurance, ne peut supporter le regard des autres,
01:42 c'est le mois de novembre.
01:43 C'est triste, déprimant, les autres se poussent du cou, le montre du menton.
01:47 Le voyant arriver, regardez les gafles, il est dépressif, il va s'asseoir à sa place,
01:51 à côté de décembre.
01:52 Donc, il contraste avec ce dernier et est humiliant car tout le monde aime décembre.
01:57 Décembre débarque avec des paquets cadeaux, fait diffuser un film à sa gloire
02:02 où l'on voit les enfants heureux devant le sapin de Noël,
02:04 des familles qui réveillent des séjours à la neige.
02:06 Et le film s'achève par le Père Noël qui fait revoir de la main
02:09 avant de s'envoler dans le ciel sur un traîneau tiré par les reines
02:12 sous les acclamations des autres mois.
02:14 Et puis, voici Julien, lui déteste décembre car il considère que,
02:18 fort de son statut de mois des vacances, c'est lui la star des mois de l'année.
02:23 Il envoie à son tour un film à sa gloire, on voit des hôtels de bord de mer,
02:27 des campings, des croisières, des files de voiture au péage de fleuris en bière.
02:31 Et puis, il sera assis évidemment sous les applaudissements.
02:34 Et puis, voici Mai qui recueille également un beau succès
02:38 en énumérant la liste de séjour férié.
02:40 1er mai, 8 mai, ascension, pentecôte,
02:42 chacune des dates étant acclamée par les participants.
02:45 Mais il s'est un peu déçu cette année,
02:47 il n'a pas donné l'occasion de flâner beaucoup au soleil.
02:50 Et c'est pourquoi la star du séminaire cette année,
02:53 celui qui remporte un vrai triomphe, c'est le mois de juin.
02:55 Parce qu'il est la promesse de l'été qui l'arrive.
02:58 Parce qu'on a l'impression que le monde passe en couleurs.
03:01 Parce qu'il installe un rythme un peu plus lent dans nos vies.
03:04 Il nous promet des glaces, des dimanches dans le jardin,
03:07 des parties de foot à la fin, des repas,
03:09 des dimanches justement, des rires, de la musique qui rend heureux.
03:13 Sauf le jour de la fête de la musique bien entendu.
03:15 Des tomates qu'on va aller acheter au marché,
03:17 et surtout des projets pour les vacances de juillet.
03:21 À la fin de son film qui s'achève par un footballeur levant la coupe d'Europe,
03:25 car juin c'est aussi le mois des finales,
03:27 à la fin de son film,
03:28 Juin s'est assis et il a murmuré en juillet à leur petite bite.
03:32 Eh oui, il a fait un triomphe, juillet est effondré.
03:35 Il ne comprenait pas, il disait "mais moi je suis le mois des vacances".
03:38 Juin dit "oui, mais moi je suis le mois pendant lequel on rêve des vacances".
03:43 Et le meilleur moment de l'amour, c'est quand on monte l'escalier.
03:46 Dans le salon Richelieu du Sofitel,
03:48 le mois d'avril demande à février "c'est un beau mois hein, juin".
03:52 Et février répond à Ney Rêveur "il n'y a pas d'autre mois".
03:56 *Musique*