Neige d'été part two Raymond Delambre

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Neige d'été part two
dramaturge Raymond Delambre
Transcript
00:00 (Bruit de douleur)
00:02 (Rires)
00:04 Aïe, à quelle douleur ça attaque à ma jambe !
00:06 Non, non, décidément, même le simple, j'aime pas ça !
00:10 Je te l'avais dit, hein ! Allez, essaie encore une fois !
00:12 Hein ?
00:12 Essaie encore une fois !
00:13 Essaie encore une fois !
00:14 Ben oui, bien sûr !
00:15 (Bruit de douleur)
00:17 (Rires)
00:19 (Bruit de douleur)
00:21 Aïe, je n'en peux plus !
00:23 Oula, mais oula, je fume en retard !
00:25 Ma grand-mère a 90 ans, et même à son âge, elle pratique encore le double vitus !
00:29 Ben oui, mais elle a 80 ans !
00:31 Non, mais là, j'ai vraiment très très mal ! Mais très très !
00:33 (Bruit de douleur)
00:35 (Bruit de douleur)
00:37 (Bruit de douleur)
00:39 (Bruit de douleur)
00:41 (Bruit de douleur)
00:43 (Bruit de douleur)
00:45 (Bruit de douleur)
00:47 (Bruit de douleur)
00:49 (Bruit de douleur)
00:51 (Bruit de douleur)
00:53 (Bruit de douleur)
00:55 (Bruit de douleur)
00:57 (Bruit de douleur)
00:59 (Bruit de douleur)
01:01 (Bruit de douleur)
01:03 (Bruit de douleur)
01:05 (Bruit de douleur)
01:07 (Bruit de douleur)
01:09 (Bruit de douleur)
01:11 (Bruit de douleur)
01:13 (Bruit de douleur)
01:15 (Bruit de douleur)
01:17 (Bruit de douleur)
01:19 (Bruit de douleur)
01:21 Salut à tous ! Pardon, mille fois par contre, tout ce temps !
01:23 Tout va bien !
01:25 La machine à neige est arrivée ?
01:27 Elle est là.
01:29 Ah ! On va d'abord laisser la technique faire des essais de neige.
01:31 Ah oui, ah oui !
01:33 Chansonne ! Tu es prête ?
01:35 Fais attention au projecteur !
01:37 Je n'ai jamais vu autant de cartes de police.
01:39 Il doit se passer quelque chose.
01:41 Comment se fait-il que l'arme ne soit pas encore là ?
01:43 Il y a des acteurs qui ne veulent pas vraiment réfléchir.
01:47 Eh bien, ça n'est pas grave.
01:49 Tant qu'il faut lui,
01:51 nous allons en profiter pour vous dire deux-trois petites choses.
01:53 Ah !
01:55 Douheur ou innocente condamnée ?
01:57 Etant classique,
01:59 elle est reprise à Trematour
02:01 depuis plus de mille ans
02:03 et toujours ou presque avec succès.
02:05 Aujourd'hui encore,
02:07 le public se passionne pour la courbe.
02:09 Pourquoi ?
02:11 Eh bien, sans doute,
02:13 ses enjeux, ses retombées sont universels
02:15 et intemporels.
02:17 Mais qu'est-ce que ça veut dire exactement ?
02:19 (Bruit de téléphone)
02:21 (Bruit de téléphone)
02:23 Je suis mortifié, vraiment.
02:27 Ah, voilà. Il ne me fait rien passer.
02:31 Alors,
02:33 je ne sais pas pourquoi,
02:35 mais j'ai fait les bonnes chiffres.
02:37 Je ne comprends pas.
02:39 Alors,
02:41 QUELQU'UN S'EST RÉVEILLÉ DANS CETTE CHOSE !
02:43 Nous vivons une époque assez démocratique.
02:47 Grâce à ça,
02:49 n'importe qui peut interrompre
02:51 n'importe qui.
02:53 C'est fou ce qu'il emporte.
02:55 Ce petit objet te punit
02:57 parce que tu ne l'as pas assez regardé.
02:59 En tout cas, il est joli.
03:01 Ça, c'est...
03:05 Ça, c'est un petit bouton qui a été créé
03:07 pour que tu puisses le faire taire quand tu veux.
03:09 Mais regarde comment on fait
03:11 au lieu de te désintéresser de lui.
03:13 Sinon, la prochaine fois,
03:15 cette catégorie sera encore ton maître.
03:17 Tu l'as éteint. Merci.
03:19 Merci beaucoup.
03:21 Il n'a même pas déni à regarder comment on est dans le film.
03:23 Il ne va pas savoir l'allumer.
03:25 Il faut que notre projet
03:27 de mise en scène
03:29 soit clair.
03:31 L'histoire aussi, bien sûr.
03:33 Il faut qu'on comprenne, je ne sais pas moi,
03:35 que l'âme zangue tant qu'd'empoisonner la veuve
03:37 de Tse est ne réussie
03:39 qu'à tuer son père
03:41 qu'il se rende aux tribus...
03:43 Pardon !
03:45 Je le coupe.
03:47 Je ne parle pas de moi.
03:49 ...qu'il se rende aux tribunaux.
03:51 Enfin, qu'il s'y rendra
03:53 s'il teigne tenir répété
03:55 aux oreilles prendues sur le flaming
03:57 pour accuser le meurtre
03:59 de cette pauvre douleur.
04:01 En bref, je ne vais pas vous raconter l'histoire.
04:03 Vous la connaissez aussi bien que moi.
04:05 Mais ça n'est pas là l'essentiel.
04:07 L'essentiel.
04:09 Charles Sand,
04:11 veille à ce que les trocons de neige
04:13 ne soient pas trop gros.
04:15 (Bruits de la neige)
04:17 Ça suffit, ça m'attend.
04:19 Non, mais c'est Kawa qui se fait montrer
04:21 qu'il s'en vait de ton travail.
04:23 Bien sûr.
04:25 L'essentiel,
04:27 c'est nous.
04:29 C'est le présent.
04:31 Ou plutôt,
04:33 c'est un rapport.
04:35 C'est le rapport de ce texte à nous.
04:37 Non pas le texte, lui, nous,
04:39 mais le rapport.
04:41 Au fond,
04:43 ce que nous avons à jouer,
04:45 ce n'est pas Doueux ou l'Innocent Condamné.
04:47 Mais comment dire cela ?
04:49 Dans ce texte,
04:51 par ce texte,
04:53 dans ce texte et par ce texte,
04:55 uniquement,
04:57 comme toujours quand on montre un classique,
04:59 l'histoire d'une troupe de théâtre
05:01 qui joue Doueux ou l'Innocent Condamné.
05:03 C'est ça, c'est l'histoire d'une troupe
05:05 à qui il arrive cela,
05:07 de jouer cette pièce.
05:09 Et c'est ça,
05:11 précisément,
05:13 la pièce.
05:15 On peut le dire autrement.
05:17 Tout doit donner l'impression
05:19 d'être nécessaire.
05:21 C'est parce que c'est nous
05:23 qui jouons,
05:25 que nous jouons de telle manière
05:27 que la pièce devient
05:29 ce qu'elle a toujours été.
05:31 Que Doueux, écrasé sous le jour,
05:33 est conduit sur les lieux de son exécution
05:35 et qu'elle prédile ce qui vient d'impossible
05:37 ne manquera pas d'arriver
05:39 que la neige tombera en neige.
05:41 Je trouve ça très poétique
05:45 raconté rapidement comme ça.
05:47 Son esprit de résistance
05:51 lui survit depuis plus d'un mille ans
05:53 et il lui survivra encore.
05:55 Il affirme que chacun
05:57 doit jouir de sa liberté de penser
05:59 et que s'il n'y arrive pas,
06:01 le ciel toujours
06:03 lui vient en neige.
06:05 Lui vient en neige.
06:07 Je veux bien l'espérer,
06:09 mais je ne suis pas sûr
06:11 que ce soit toujours le cas.
06:13 Ici, c'est le cas.
06:15 C'est ce type d'homme
06:17 que c'est, Doua ?
06:19 Elle dit qu'elle ne sait pas
06:21 qui serait Doua.
06:23 Cet esprit de résistance
06:27 en elle,
06:29 cette âme d'elle,
06:31 je ne vois pas encore comment
06:33 l'affaire Nien.
06:35 C'est différent de la personne
06:37 de l'Histoire.
06:39 Je ne sais pas
06:41 où elle est.
06:43 Et puis, ce n'est pas
06:45 un personnage contemporain.
06:47 Il y aura toujours
06:51 une distance
06:53 entre elle et moi.
06:55 Il ne s'agit pas
06:57 d'attraper l'âme
06:59 de quelqu'autre
07:01 qui, lui aussi, n'existe pas.
07:03 Il s'agit, comme toujours,
07:05 de laisser parler
07:07 ta propre antériorité.
07:09 Et puis, les femmes comprennent mieux les hommes.
07:11 Ah, j'ai dit une bêtise.
07:17 Oui, en tout cas,
07:21 en ce moment, je suis un peu
07:23 dans la brume.
07:25 Heureusement.
07:27 Si c'était déjà clair,
07:29 ou presque,
07:31 la brume est une richesse.
07:33 Dans la brume,
07:35 tout peut nous arriver.
07:37 Il faut partir de la brume.
07:39 Mais en partir, c'est-à-dire
07:41 précisément, ne pas y rester.
07:43 Il reste que nous
07:45 devons réussir quelque chose,
07:47 faire du plateau le monde entier.
07:49 La scène doit devenir une terre
07:53 où acteurs et spectateurs seront ensemble
07:55 et communiqueront
07:57 à partir du teleste,
07:59 bien sûr, mais là encore,
08:01 au-delà de lui.
08:03 Au fond, de quoi s'agit-il ?
08:05 De bâtir
08:07 une ombre nouvelle
08:09 sur une douleur ancestrale,
08:11 c'est-à-dire une douleur universelle
08:13 que nous partageons aussi bien
08:15 avec nos amis les plus proches
08:17 que les plus lointains, avec nos parents,
08:19 avec nos enfants.
08:21 Eh bien, ici aussi,
08:23 mettons en partage nos rêves,
08:25 nos souffrances,
08:27 notre amour.
08:31 Tu as vu à quelle heure
08:35 tu es arrivé ?
08:37 - Quoi ? Catastrophe.
08:39 Catastrophe, je vois.
08:41 On a arrêté ta fille et ta mère.
08:43 - Quoi ?
08:45 Qu'est-ce que tu dis ?
08:47 - Ça n'est pas drôle ? Là, on le répète et tu nous déranges.
08:49 - Non, non, attends, il a l'air sérieux.
08:51 Qu'est-ce qui se passe ? Qui est arrêté ?
08:53 - Beaucoup d'autres gens ont été emmenés avec eux.
08:55 - Par qui ? - Par la police, ce matin dans le parc.
08:57 - Pourquoi n'as-tu pas appelé ? - Vous étiez injoignable.
08:59 - Je trouve le portable sur mes sachets.
09:01 - Ne blague pas, Joshua.
09:05 - Nous nous enfermons, vous répétez,
09:09 nous sommes complètement isolés du monde.
09:11 - Je vais faire établir une attestation au nom du théâtre.
09:13 Elles seront immédiatement relâchées.
09:15 - Ah, il y a qu'un au sol !
09:17 Arrête de couper ses flocons en quatre !
09:19 - Ah !
09:21 (Musique)
09:23 (Musique)
09:25 (Musique)
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09:31 (Musique)
09:37 (Musique)
09:43 (Musique)
09:49 (Musique)
09:55 (Musique)
09:57 (Musique)
10:07 (Musique)
10:21 (Musique)
10:23 (Musique)
10:31 (Musique)
10:35 (Musique)
10:39 (Musique)
10:43 (Musique)
10:49 (Musique)
10:51 (Musique)
10:57 (Musique)
11:03 (Musique)
11:09 - Maman ?
11:15 - Joshua !
11:17 (Musique)
11:19 (Musique)
11:21 (Musique)
11:23 (Musique)
11:25 (Musique)
11:27 (Musique)
11:29 - Maman,
11:31 s'il te plaît,
11:33 est-ce que tout va bien ?
11:35 - Maman, assieds-toi,
11:37 prends soin de ton genou.
11:39 (Musique)
11:41 - Ce n'est rien, ce n'est rien.
11:43 Ils m'ont forcé à courir,
11:45 alors j'ai couru.
11:47 Je n'étais pas la seule.
11:49 - 80 ans, les autres groupes
11:51 sont tous arrêtés ?
11:53 - Tout le groupe des 80 ans a été
11:55 arrêté au complet.
11:57 Aucun d'entre nous n'a réussi à s'échapper.
11:59 Il n'en pouvait plus
12:03 de courir.
12:05 - Ok.
12:11 - C'est pour ça que je t'ai dit
12:13 que je voulais mettre des gens de 70 ans
12:15 dans le groupe de maman.
12:17 - J'y vois.
12:19 Intégrer à notre groupe
12:21 une jeune de 70 ans ?
12:23 À quoi bon ?
12:25 Ils maltraitent encore plus
12:27 les jeunes.
12:29 - Moi,
12:33 ils ne m'ont pas forcé à courir.
12:35 Au contraire, j'ai été enchaînée.
12:37 Je ne pouvais plus faire un seul mouvement.
12:39 Oh, maman,
12:41 j'ai été enchaînée deux jours durant.
12:43 Je ne sens plus mes jambes.
12:45 - Où as-tu mal ?
12:47 - Ici, en fait.
12:49 - Où tu as mal ?
12:51 - Ailleurs.
12:53 - Mais je ne vais pas pouvoir danser.
12:55 - Non, non, non, non, non.
12:57 Attends, attends.
12:59 - Tu penses à danser ?
13:01 Ah non.
13:03 Sois raisonnable, parfum.
13:05 - Tu ne m'aimes personne.
13:07 - On va faire un bon birthday.
13:09 - Ne t'inquiète pas.
13:11 On va faire un bon anniversaire.
13:13 - On le fêtera,
13:15 ton anniversaire. Ne t'inquiète pas.
13:17 Nous inviterons
13:19 toutes tes amies.
13:21 - Surtout ton camarade préféré.
13:23 - Je danserai avec lui.
13:25 - Il va te falloir des massages, auparavant.
13:27 - Pardon ?
13:29 - Va chez la kiné de ma mère. Il faudra au moins une dizaine de séances.
13:31 - Non, je n'en aurai pas besoin.
13:33 Je ferai de la méditation.
13:35 Je guérirai plus vite.
13:37 - Tu ne veux pas aller danser ?
13:39 - Ecoute-moi, non !
13:41 Quelle est donc cette peur
13:45 que je vis dans vos yeux ?
13:47 - Petit chat, hier,
13:51 on a dit à la télévision que vous, les méditatifs,
13:53 vouliez renverser le gouvernement.
13:55 - Tu es un gros poisson pourri.
13:57 - La télé reprenait un air sinistre de déjà-vu.
13:59 C'était un véritable appel au meurtre.
14:01 - Ma mère, c'est un panaca.
14:03 - Non, tu iras chez la kiné.
14:05 - Je n'ai pas envie.
14:07 - Quelle folie !
14:09 Et la bataille de la réception n'a sans doute que commencé.
14:11 Les prisons vont devenir trop petites pour nous tous.
14:13 Ils commencent déjà à embarquer nos estades.
14:15 Que faire ?
14:17 - Que faire ? Pour masser tout ce monde,
14:19 la kiné de ma mère ne suffira pas.
14:21 - Excuse-moi, c'est lui.
14:25 - Personne ne sait où sont embarqués
14:27 ceux qu'ils ont d'aile.
14:29 Les camions ont déjà commencé à emporter
14:31 les vaticans de la méditation
14:33 à des destinations inconnues.
14:35 - Aussi bien parfois,
14:37 les vieux que les enfants.
15:01 - Je ne pourrai plus m'adonner
15:03 à la méditation au bord du lac.
15:05 Je ne pourrai plus contempler
15:09 le disque solaire
15:11 qui flamboie et incendie
15:13 de ses rayons sur le lac
15:15 des locustes.
15:17 Adieu
15:21 au lotus du petit matin émergeant
15:23 de leur sommeil.
15:25 Adieu à la brume recouvrant
15:27 les feuilles de ce voile violet.
15:29 Adieu à mon lac.
15:31 Adieu
15:33 à tout ce que j'aime si un peu s'éloigne.
15:35 La sérénité doit-elle donc être interdite ?
15:43 Toute élévation
15:51 doit-elle donc être réprimée ?
15:53 Les six châteaux de nos crânes
15:55 n'aspireront plus qu'au tonnelais de vin
15:57 et aux sacs de gré.
15:59 Devons-nous n'être plus
16:05 que des cordes sans âme ?
16:07 Les reniers
16:13 vont-ils, pourront-ils ?
16:15 Les reniers
16:21 vont-ils ?
16:23 Hélas !
16:25 Adieu aux charmantes oiseaux
16:29 qui se posaient sous mes bras et qui me venaient.
16:31 Adieu,
16:33 mes petits compagnons.
16:35 Mon bien-aimé,
16:37 mon baron,
16:39 où es-tu ?
16:41 Avec qui puis-je aujourd'hui partager
16:43 mes souffrances ?
16:45 [Musique]
17:09 [Musique]
17:33 [Musique]
17:43 [Musique]
17:53 [Musique]
18:03 [Musique]
18:25 [Musique]
18:35 [Musique]
18:45 [Musique]
18:55 [Musique]
19:05 [Musique]
19:21 Ma vie aura donc été
19:23 toute entière tracée d'avance ?
19:25 C'est mon destin
19:27 d'avoir été embarquée
19:29 dès le jour de ma naissance
19:31 sur le fleuve imperturbable du malheur.
19:33 [Musique]
20:01 [Musique]
20:03 [Musique]
20:13 [Musique]
20:21 [Musique]
20:49 [Musique]
20:59 [Musique]
21:09 [Musique]
21:31 [Musique]
21:41 [Musique]
21:47 [Musique]
22:07 [Musique]
22:31 S'il vous plaît, à présent,
22:33 on arrête les conversations
22:35 particulières.
22:37 On y va.
22:39 [Musique]
22:47 [Cris]
22:49 C'est toi ! Toi qui as empoisonné mon père !
22:51 [Musique]
22:53 Je sens des scélérations
22:55 dans ma pauvre vie humaine,
22:57 à l'abri de chez elle.
22:59 Cet imbécile a empoisonné son père.
23:01 À qui, à présent,
23:03 vous avez besoin ?
23:05 Mon vieux,
23:07 mon propre paternel,
23:09 tu dis que c'est moi qui l'ai empoisonné ?
23:11 Allons, vous, les gens de Coran-le-Mar.
23:13 Hé, les voisins, écoutez !
23:15 Écoutez tous ! D'où a empoisonné
23:17 mon vieux père ?
23:19 Ce qui arrive est scandaleux, vraiment.
23:21 Mais dans tes portes, vivons-nous.
23:23 On ne devrait pas pouvoir arrêter les gens si facilement,
23:25 aussi légèrement.
23:27 C'est honteux !
23:29 Arrêtez ! Mon cœur !
23:31 Comment vous allez me faire mourir, moi aussi ?
23:33 Quoi ? Tu as empoisonné mon père ?
23:35 Quelles sont tes intentions ?
23:37 Veux-tu que cette affaire
23:39 soit dans le public ou en privé ?
23:41 Moi, je ne risque pas d'être soupçonné,
23:43 mais toi, tu dois faire attention, mon ami.
23:45 Je le regarde ?
23:47 Quoi ?
23:49 Je le regarde ?
23:51 Oui, tu le regardes,
23:53 et tu ne parles que quand tu es face publique.
23:55 C'est qu'elle s'en rends !
23:57 Coutillot !
23:59 Coutillot !
24:01 N'oublie pas les anciennes leçons.
24:03 Cette pratique, il vaut mieux qu'on la pratique en secret,
24:05 chez toi.
24:07 En public ?
24:09 En privé, je me comprends bien. Que veux-tu dire ?
24:11 En public, ça veut dire que tu seras
24:13 assailli de questions, tu seras molesté,
24:15 tu seras torturé, car il y a peu de chances que tu passes aux ameux, n'est-ce pas ?
24:17 Si c'est en privé,
24:19 il te faudra devenir
24:21 ma femme au plus tôt.
24:23 Tu me compenses vivre en cachette ?
24:25 Cachette ! Je me désaboulerais, moi-même.
24:27 La méditation, ma femme en privé,
24:29 ça deviendra plus.
24:31 Je n'ai pas de conseils à te donner.
24:33 Toi, veille sur toi.
24:35 Et je vois là plutôt une bonne affaire pour toi.
24:37 Ah, mais si, il y aura deux ans que la droite, hein, non ?
24:39 Je n'ai pas en quoi s'aider ton père,
24:41 je n'ai donc aucune raison d'avoir peur de me présenter au tribunal avec toi.
24:43 La hiérarchie commence à vérifier
24:45 s'il y a des gens qui s'agonent
24:47 à la méditation, d'un autre côté.
24:49 Mais quelle menace s'approche !
24:51 Très bien, allons à la salle des audiences immédiatement.
24:53 [Musique]
24:55 [Musique]
24:57 Je fais le merveilleux que les autres.
24:59 À toi, j'ai l'impression
25:01 qu'on ne sait plus
25:03 s'il s'agit du théâtre ou de la réalité.
25:05 À ceux qui se plaignent
25:07 à moi d'un crime,
25:09 je peux dire précisément qu'il s'agit de l'éducation.
25:11 Par exemple, à partir de maintenant,
25:13 ça n'est plus du théâtre.
25:15 Je demande d'abord
25:17 de l'or et de l'argent.
25:19 Si un inspecteur s'annonce pour contrôler mes dossiers,
25:21 je peux dire que je suis malade.
25:23 [Rires]
25:25 Moi, Taupé,
25:27 homme d'officier, maire de Chauzot,
25:29 ce matin, je me suis rendu
25:31 dans la salle des audiences.
25:33 [Rires]
25:35 Je trône tout en haut.
25:37 Si ma terre qui siégeait à ma droite,
25:39 si ma terre qui siégeait
25:41 à ma gauche,
25:43 en donnait l'air de la boîte des plaintes.
25:45 [Musique]
25:47 La boîte des plaintes !
25:49 Je porte plainte. Je porte plainte.
25:51 Ah ! Ceux qui m'apportent des larges-jambes
25:53 sont déjà arrivés.
25:55 Tous ceux qui viennent m'apporter des plaintes
25:57 sont un peu des parents, puisqu'ils ont nourris
25:59 et m'habillent.
26:01 Qui est le plaignant ? Qui est l'accusé du cadavre ?
26:03 Humble que je suis, c'est moi, l'âne,
26:05 l'âne Zang, le plaignant. J'accuse Doua
26:07 d'avoir empoisonné mon père, qui était son futur beau-père.
26:09 Votre honneur ! Votre honneur !
26:11 Celle-là s'appelle Boiveté, qui était ma belle-mère.
26:13 Que votre honneur veuille bien rendre justice
26:15 à un petit homme comme moi.
26:17 Qui a versé le poison ?
26:19 Ce crime ne me concerne pas, votre honneur.
26:23 Je ne suis qu'une humble jeune femme.
26:25 Ce crime ne me concerne pas, votre honneur.
26:27 Moi aussi, j'ai un humble vrai-pareil.
26:29 Ce crime ne me concerne pas, votre honneur, moi qui, non plus.
26:31 Personne n'est donc concerné.
26:33 C'est donc moi, sans doute,
26:35 qui ai versé le poison.
26:37 Ma belle-mère dégage.
26:39 Je ne suis pas une bonne mère.
26:41 Je ne suis pas une bonne mère.
26:43 Je ne suis pas une bonne mère.
26:45 Je ne suis pas une bonne mère.
26:47 Ma belle-mère dégage, ma belle-mère.
26:49 Je ne sais pas si c'est bien de faire ça.
26:53 Si, si, si, si, si, si, si.
26:57 C'est bien, c'est bien.
26:59 Enfin,
27:01 deux premières choses, malgré tout.
27:03 Je commence par la première.
27:09 Vous êtes tous trop centrés.
27:11 Il faudrait laisser
27:13 le centre vide.
27:15 Et comme ça, on ne lui règle
27:17 non seulement le maire, mais aussi...

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