Les Editos Philosophiques de Pascal Dolhagaray, Semaine 26/2023

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Les Editos Philosophiques de Pascal Dolhagaray, Semaine 26/2023

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Transcript
00:00 *Musique*
00:17 *Son de clavier*
00:20 Bonjour, bienvenue sur 300 secondes maxi.
00:23 Je vous propose 12 détours d'une même durée, autant de parenthèses éphémères,
00:27 pour que tu aies l'espace inclus entre les deux grandes qui nous contiennent.
00:30 Juste des clins d'oeil sonores, une autre façon de vous décrire un détail dans ce paysage qui défile
00:36 à cette même vitesse que notre vie passe. Bonne émission à vous.
00:40 Bonjour à vous.
00:45 *Musique*
00:49 Tout est sans limite en nous.
00:51 Et les événements capacités de nous satisfaire y parviennent
00:55 s'ils sont synonymes de continuité.
00:58 T'absence qui nous occupe, nous pousse à la surenchère.
01:02 Et ces obligations de croissance qui nous tenaille remplissent nos poubelles.
01:07 Il est une règle qui nous concerne nous et nous seul,
01:11 et qui précise que les agités chroniques d'une espèce ignorent comment rester à ne rien faire,
01:17 alors qu'ils devaient être de ceux s'abstenant par définition d'épouser la moindre initiative.
01:24 Ce que nous sommes se constate avant tout dans nos réalisations.
01:28 Comme nous ne détenons pas les gains de ce à quoi nous pouvons nous risquer le plus petit sous-entendu,
01:36 la moindre de nos idées se voit dérouler le tapis rouge.
01:40 Dans ce à quoi s'adonnent toutes les autres races de ce monde,
01:44 se constate une cohérence tellement véritable qu'elle s'avère en proportion harmonieuse.
01:50 Nous nous compensons ce manque en nous de direction prise par autant de caps empruntés à tout va.
01:59 Et ces millions de destinations permises par leur entremêlement contradictoire s'unissent les unes les autres.
02:07 Cette trajectoire leur ressemble de façon paradoxale à une sorte d'immobilisme remuant.
02:13 Cette ignorance touchante à nos spécificités est semblable à ces camisoles étranges que l'on passe à certains
02:22 afin qu'habillés par elles, ils en deviennent fous.
02:26 Il ne faut pas faire preuve d'une perspicacité hors normes pour admettre que nous sommes en quête d'indication.
02:34 Au point d'inverser cette manœuvre,
02:37 voulant que l'on sache très exactement pourquoi l'on fait ce que l'on s'apprête à faire avant de s'y risquer,
02:43 nous tout au contraire nous aventurons sans être à ce sujet plus renseigné.
02:49 Certains s'imaginent que cette reconnaissance explicative surgira lorsque ce même acte décidé en pratique
02:57 exprimera ses premières formes dans la réalité.
03:01 Et comme cette même logique n'apparaît pas par nécessité,
03:06 on se voit contraint de s'en inventer une, celle-ci conçue,
03:12 il ne nous reste plus alors qu'à y croire.
03:15 A partir de ce recours, une seconde inversion et non des moindres
03:19 prend sur nous un genre d'ascendant, en règle générale irréversible,
03:25 puisque après avoir fait, il est nécessaire de croire,
03:29 pourquoi fait cette réalisation d'un sens minimum, par anticipation,
03:33 comme dorénavant par coutume et tradition, on s'empresse de croire avant de retrousser ses manches,
03:40 cette adhésion en l'occurrence rafistolée semblant plus nécessaire que ce qu'elle valide.
03:46 Maintenant la croyance est-elle un savoir légitime,
03:50 même si elle réussit à donner le change,
03:53 à travers ce que l'on conçoit, pour qu'elle ne soit plus sujet aux doutes,
03:58 à nouveau nos connaissances souffrent-elles d'une origine contradictoire,
04:02 par rapport à ce qu'elles revendiquent,
04:05 nos enseignements pour obéir à leur tour à une nécessité de croyance,
04:09 ne se font-ils pas, à travers elle, exacts et faux, en si mintané ?
04:21 C'était Gratton.
04:23 Gros bisous.
04:27 Bonjour.
04:38 Cette confrontation consistant à opposer croyance et savoir n'est pas simple à démêler.
04:49 Cet athéisme qui est le mien, pour tenter d'y parvenir,
04:52 dut se remettre debout sur ses deux jambes et reprendre sa marche.
04:56 Lui qui s'imagina que de ne plus croire en Dieu,
05:00 lui suffirait pour se prétendre de façon définitive, aboutie,
05:04 compris que ce fameux tout-puissant n'était qu'une finalité de façade.
05:09 Le col entrepris lui présenta de façon piégeuse un genre de faux-plat
05:14 qui lui donna à penser que cette ascension-là, synonyme de prise à rebours,
05:20 ne serait qu'un jeu d'enfant.
05:22 En réalité, les religions ne signifiaient que la partie visible de l'iceberg.
05:27 Cette croyance tant initiée dans nos manières s'avérait bien plus conséquente
05:32 que ce personnage céleste prié par des millions de femmes et d'hommes.
05:37 Nietzsche entreprit un genre de manœuvre identique voulu au marteau,
05:42 puis céda à la dynamite, sans savoir maîtriser l'exposif en question,
05:48 tellement que la détonation prévue le réduisit en miettes de l'intérieur.
05:53 Après tout, si vous vous risquez à faire le tri de nos réalisations
05:58 pour mettre de côté celles pouvant être dites vraies pour de bon,
06:03 il vaut mieux à cette décision être équipé d'une raison à toute épreuve.
06:08 Cette volonté-là est de celle qui, d'un banal mouvement d'index,
06:13 bien et mal placé à la fois, fait s'écrouler l'édifice dans sa totalité
06:18 et si celui-ci, sombre, sa masse, est promise à vous entraîner à votre tour dans les abysses.
06:25 Ainsi, pour exemple, vous pouvez vous convaincre que pour tenir debout,
06:32 aux cathédrales expriment à leur manière autant de valeurs effectives.
06:38 Dans ce qu'elles incarnent se remarquent justesse et exactitude.
06:42 Les calculs nécessaires pour les élever démontrent un genre de rationalité
06:47 n'ayant pas à rougir de ces affirmations.
06:51 Mais ces conclusions-là méritent-elles encore leur titre, malgré ce qu'elles affichent,
06:57 lorsque l'on admet à la fois ce qu'elles permettent comme ce à quoi elles s'allient,
07:02 on ne prétendra qu'il ne faut pas tout mélanger.
07:06 Précaution en l'occurrence foncièrement dépassée,
07:09 dans un monde humain trop humain où l'ensemble, dans sa totalité,
07:14 n'est qu'une confusion générale grandeur nature.
07:17 Notre science nous paraît fondée au regard de ce qu'elle est en capacité de produire.
07:22 Mais alors, si ces finalités s'avèrent en simultané autant sujets à caution
07:28 que dévastatrices sous d'autres aspects,
07:31 peut-on encore nous assurer qu'elles tombent justes ?
07:34 Bien sûr, il est de bon ton de ne pas associer le bon fonctionnement d'un moyen
07:39 à ce à quoi on le réserve.
07:42 Mais cette éventualité, pour avoir été rendue possible par ce même moyen,
07:47 ne remet-elle pas en cause cette justesse revendiquée ?
07:52 Des erreurs de calcul d'une autre espèce ne se constatent-ils pas
07:57 lorsque l'on se décide à pousser leur évaluation de ces quelques crans,
08:02 sachant alors les remettre en cause, rien qu'au nom de ce qu'ils permettent ?
08:12 Eh oui ! Et c'est gratos !
08:17 Bisous !
08:20 Bonjour à vous !
08:39 Cette suspicion capable de remettre en doute cette rationalité revendiquée par la science
08:45 est en priorité permise par la philosophie.
08:48 Celle à laquelle j'obéisse refuse, autant que faire se peut,
08:51 à affirmer quoi que ce soit, dépourvue de nature humaine.
08:55 Nous sommes en nous tout autant démunis de réelles conclusions potentielles.
09:00 A ce propos, la science paraît être en capacité de faire la différence.
09:04 Elle peut se prétendre d'une exactitude digne de ce non.
09:08 Les moyens développés en l'occurrence fonctionnent, et l'on peut,
09:12 pour se convaincre de cette assurance-là, s'arrêter à ce seul constat.
09:17 Maintenant, si cette même analyse est légèrement poussée au-delà,
09:21 comme exemple, on a la garantie pour les voir rouler par centaines de millions sur le sol de cette planète
09:28 que nos automobiles, sur un plan scientifique,
09:32 au regard de ce qu'elles démontrent, sont autant de valeur sûre.
09:36 Mais si l'on tient compte des dégâts qu'elles produisent,
09:41 de cette mécanique qui justement les permet,
09:44 peut-on encore dire d'elles qu'elles laissent entrevoir, malgré tout, un fonctionnement réel à ce sujet ?
09:51 Beaucoup se refusent à cette association, leur réticence voulant nous prévenir
09:56 qu'on ne peut établir de rapport avec celle-là,
09:59 susceptible de remettre en cause ce fonctionnement encombien reconnu et établi de ces mêmes mécaniques.
10:06 Ainsi que les voitures dégradent notre environnement,
10:09 ne saurait contredire cette science les ayant permises
10:13 l'exactitude exprimée par celle-ci, parvenant à se maintenir malgré les conséquences constatées.
10:20 Le dix fonctionnement ne devant, selon ce tour d'horizon à rayon limité,
10:25 pas se permettre d'analyser ce constituant à partir de reculs voulus plus conséquents.
10:32 Mais sous un autre aspect,
10:35 simplement parce qu'elles ne savent rouler sans laisser échapper d'elles
10:40 autant de déchets sous forme de gaz, en l'occurrence d'échappement,
10:44 ce seul constat ne peut-il pas être suffisant
10:48 pour nous démontrer qu'au regard de ces mêmes manques,
10:51 ce mécanique, comme tant d'autres d'ailleurs, ne fonctionne pas.
10:56 Et si nous insistons à vouloir lui reconnaître un exact contraire,
11:00 c'est parce qu'il nous plaît à l'égard de cette réalité,
11:04 pour nous épargner ses retours, de nous arrêter en chemin.
11:09 Beaucoup de nos moyens affichent sur un plan scientifique une assurance tronquée.
11:15 Pour prétendre qu'ils fonctionnent, on les limite à ce qu'ils permettent.
11:20 Au regard d'une totalité plus vaste,
11:22 nos calculs affichent autant de rafistolages grossiers.
11:27 Qui, dans sa vie, ne s'est pas persuadé d'avoir construit une parade sans appel,
11:32 en se rendant pour s'en persuader à cette cécité par laquelle banalement on se met à croire,
11:38 jusqu'à ce qu'un tiers, par rapport à vous, se transporte à la perspective d'après
11:45 et montre que votre rafistolage ne saurait tenir la route et la distance à la fois.
11:51 Nos automobiles expriment à l'échelle du monde une erreur de calcul.
11:56 Analysées à cette même hauteur, elles ne fonctionnent plus.
12:00 Et seule cette même hauteur, en guise de validation d'un fonctionnement vrai,
12:07 s'avère habilité.
12:13 C'était Gratos, les amis.
12:16 Bisous, bisous.
12:18 Bonjour à vous.
12:31 Nous sommes de ce monde, et nos conclusions ne peuvent être établies qu'à partir de ce qu'ils laissent entrevoir,
12:42 notamment en guise de fonctionnement.
12:44 Ainsi, toute science conçue par nous, et ne démontrant pas des caractéristiques semblables aux siens,
12:51 sur ce plan-là, n'exprime qu'un à peu près à haut risque.
12:55 Notre environnement naturel, par sa dégradation, laisse apparaître ces mêmes approximations.
13:01 Ainsi, nos automobiles, au-delà de ces confirmations entendues, par lesquelles il est dit qu'elles fonctionnent,
13:08 en réalité marchent et roulent de travers, cette science qui les permet,
13:12 au regard des conséquences qu'elles génèrent, n'est simplement pas aboutie,
13:17 au point que l'on peut dire d'elles que, malgré les apparences et notre volonté à croire en celles-ci,
13:24 cette science-là, en l'occurrence, s'effonce, formule autrement.
13:29 Ces mêmes engins nous confirment que, les concernant, nous avons commis autant d'erreurs de calcul,
13:35 toute garantie de la sorte, ne pouvant pour se constituer faire abstraction des conséquences qu'elles provoquent.
13:42 Dans un édito précédent, j'établissais un rapport pouvant consacrer une exactitude pour de bon,
13:50 au point de pouvoir dire d'elles qu'elles savaient être justes et suffisantes.
13:56 Nos automobiles sont l'expression d'une justesse à rayon limité.
13:59 Oui, on peut dire d'elles qu'un seul tour de clé lance leur moteur et qu'une vitesse passée elles avancent.
14:06 Cette constatation, sur un plan scientifique, peut nous garantir en retour autant de certitude.
14:12 Pourtant, toutes les cases n'ont pas été cochées.
14:16 À travers ces engins se distinguent autant de raccourcis,
14:19 parvenant malgré tout à faire tenir l'édifice debout, si l'on se tient à cette retenue.
14:26 Voulant qu'on ne s'interroge pas davantage à ce sujet, le plus surprenant,
14:31 est que ce questionnement d'abord taxe celui qui s'y risque de démence.
14:37 Ces autres religions que nos calculs autorisent nous font de peu de fois autrement.
14:43 Dans ces cas-là, il suffit de voir pour y croire, si vous émettez quelques doutes,
14:47 mettant à mal ces évidences-là, car à vous, on ne vous contestera pas,
14:53 parce que vous avez éminemment tort, on s'opposera à vous avant tout par crainte que vous puissiez avoir raison.
15:00 Ensuite, l'évolution de nos automobiles à ce propos enfonce le clou.
15:05 Ces impératifs de diversion, pour rester persuadés par ce soi-disant bien fondé rattaché à leur genre,
15:12 se fait plus gourmand.
15:14 Les voitures électriques évoluent grâce à cette même énergie qui les caractérise,
15:19 produite par des cendres à charbon.
15:22 S'il ne se loge pas là l'erreur de calcul, c'est que la science est tributaire pour conserver son titre.
15:29 D'une croyance qui a sa façon la légitime, portée par un réalisme voulu comme tel,
15:36 cette même équation, aperçue autrement, ne pourra dissimuler bien longtemps ses ratés.
15:42 Il n'y a pas de honte à se louper.
15:44 Il est vrai que nous avons joint à nos erreurs des notions qui ne les concernent pas,
15:50 cette maladresse qui nous poursuit en tout peut être dit mauvaise,
15:57 et cette même étiquette ruine cette confiance par laquelle on provient à se remettre en cause.
16:03 Ainsi, notre science exprime une exactitude trop limitée pour être juste.
16:09 C'était Grato.
16:13 Gros bisous.
16:17 [Musique]
16:24 [Bruit de téléphone]
16:26 Bonjour à vous.
16:29 Évidemment, il est très compliqué de faire admettre que notre science ne fonctionne pas pour être insuffisante.
16:40 Notre entendement, pour nous faciliter la tâche sur un plan existentiel,
16:45 s'arrange à limiter non seulement nos analyses potentielles,
16:49 mais plus encore leur portée, presque banalement.
16:53 Pour tenter de sauver tout ce qui peut l'être, au cours de notre vie,
16:58 on préfère s'aligner à des conclusions entendues.
17:01 En l'occurrence, tant d'engins de toutes sortes, produits par la science, de bisous,
17:06 paraissent fonctionner, à quoi bon se risquer ?
17:09 À se confronter à ces conséquences particulières, pouvant vous prétendre le contraire.
17:15 Certains même n'hésitent pas, sous forme d'humour, à me demander
17:20 si au regard des bénéfices tirés par le biais de ma philosophie, éventuellement,
17:26 n'aurais-je pas tort d'avoir raison ?
17:29 Beaucoup, en entendant mes éditos, s'en trouveront, à leur écoute, insupportés.
17:35 Dans un monde où les éditions priment, certaines réalités, en retour, n'ont plus leur mot à dire.
17:43 Moi qui, comme des millions d'autres, use et abuse parfois de ces matériels conçus par la science,
17:50 qui bénéficie des facilités qu'ils m'accordent,
17:54 comment puis-je assurer que leur fonctionnement ait une vue de l'esprit ?
17:59 Peut-être parce qu'il n'en est pas un qui ne soit pas susceptible de tomber en panne.
18:04 Ensuite, parce qu'ils sont sujets au vieillissement.
18:07 Enfin, que les améliorations qu'on leur apporte, même par défaut, nous signifient aussi leur imperfection.
18:14 Maintenant, pour corroborer mon propos, je me permettrai de comparer notre science
18:19 à celle à laquelle la nature se réfère.
18:22 À l'opposé de nous, nous avons affaire là à une authentique finalité suffisante,
18:28 une forêt exploite de ces carburants qui ne nécessitent pas d'être prélevés.
18:34 La chaleur, la lumière comme l'eau n'exigent pas forage, pompage et autres exploitations
18:40 pour alimenter les moteurs en question.
18:44 Cela, une surface boisée par définition ne tombe pas en panne.
18:49 Quant à son renouvellement, il s'opère automatiquement.
18:53 Les progrès constatés ne reflètent pas un genre semblable à celui que nous recherchons au fil de nos innovations.
19:01 Il s'agit là juste de la réhabilitation ininterrompue d'une perfection admise comme telle, ainsi juste régénérée.
19:11 D'ailleurs, si vous observez nos pérégrinations à caractère scientifique,
19:16 vous vous rendrez compte que ce mur revendiqué comme tel est instauré pour établir un tir juste provisoirement,
19:24 promis à ce sujet à réclamer son dû plus encore demain.
19:29 Car nos progrès, tous confondus, sont l'expression d'une assistance,
19:33 nous conditionnant paradoxalement à nous rendre plus encore de l'avant,
19:38 pour perdre à chaque pas en ce sens, malgré tant d'impressions contraires.
19:44 Ces moyens qui nous offriraient de quoi faire demi-tour, voire même de stopper juste un peu.
19:51 Notre science est explicitement fausse au regard de la nature.
19:56 D'ailleurs, si vous en doutez, si nous ne nous décidons pas à reconnaître nos erreurs de calcul,
20:04 notre environnement naturel d'abord, et nous ensuite, en paierons pour de bon le prix.
20:13 J'ai gâteuse.
20:17 Tant pis.
20:19 Yves Vellemort.
20:22 Bisous.
20:24 Bonjour à vous.
20:39 Dans la poursuite des éditos précédents,
20:42 je pense que beaucoup d'entre vous admettront qu'à ce même sujet, on préfère me fuir comme la peste.
20:47 Il ne manquerait plus que j'ai raison.
20:51 Plus encore que je m'avère convaincant,
20:53 ceux qui m'aiment plus ou moins savent que leur sommeil n'est pas à toute épreuve.
20:57 Alors on s'arrange à parler d'autre chose.
21:00 La NBA et ses phases finales.
21:02 Roland-Garros, la coupe du monde de rugby en France à l'automne.
21:07 Dire que notre science est fausse n'est pas avare en déstabilisation potentielle à l'égard de celle ou de celui,
21:15 se risquant juste un peu à comprendre.
21:18 A ces mêmes, pour les aider en ce sens, j'use souvent de cette démonstration.
21:23 En l'occurrence j'imagine un personnage, non pas idiot,
21:26 mais s'alignant à ce que son intelligence lui propose,
21:29 à qui l'on demanderait de parvenir au chiffre 7 en additionnant deux nombres.
21:35 Celui-ci se contenterait d'ajouter 3 à 3.
21:38 Le 6 à qui, résistant à le contenter pour être juste.
21:43 Même si ce 6 là se montre tragiquement insuffisant.
21:48 Sa justesse incarnant une réalité à partir de laquelle ce même personnage peut s'appuyer.
21:54 Alors cette considération surévaluée parvient à le convaincre.
21:59 Jusqu'à limiter ses capacités de perception à ses seules promesses.
22:03 Sans ne plus pouvoir percevoir ses limites qui lui sont rattachées
22:07 et qui ne tarderont pas à lui infiger les retours néfastes de cette inexactitude de base.
22:16 Ce niche, dans ce constat, pouvant sembler surréaliste toute l'histoire de l'humanité,
22:22 nous avertissant nous concernant d'une autre réalité.
22:26 A savoir que notre absence de nature, par définition,
22:30 nous privera ad vitam aeternam de ce nécessaire par lequel on peut se dire,
22:34 sans craindre, quelques répercussions négatives convaincus.
22:39 Notre absence de nature ne nous permet pas d'être persuadé de quoi que ce soit,
22:43 ce déséquilibre qu'elle incarne au nom de cette liberté absolue qu'elle nous délivre
22:49 et qui nous emprisonne à sa façon,
22:52 parvient à faire s'opposer cette pléiade quasi infinie de possibilités.
22:57 A pouvoir tout privilégier, nous ne choisissons rien.
23:01 Peut-être, pour être nous-mêmes une erreur de calcul,
23:05 ne pouvons-nous que générer de ces pseudo-conclusions incapables, à leur tour, de tenir la route.
23:10 Cette probabilité-là s'aperçoit aussi facilement qu'un éléphant installé dans un couloir.
23:16 Pour s'en rendre compte, il faut vouloir juste ouvrir les yeux
23:20 et ne pas détourner la tête pour déroger à cette nécessité.
23:24 Nous avons conçu un assortiment de croyances, il y en a pour tous les goûts,
23:29 prêtes à pallier à toutes les urgences.
23:32 Ces insistances, spécifiques pour être persuasives,
23:36 réclament de nous que nous cédions à une forme d'obsessionnel équivalent,
23:41 réprimant tout contraire à ce qu'elles affirment.
23:44 À nouveau, nos religions se constatent partout et se montrent, forcément,
23:49 nocives en ces endroits où elles sont les plus aisément identifiables.
23:55 Notre science est insuffisante, c'est ce qui la fait fausse,
23:59 tout résultat étant tributaire à l'égard de son exactitude,
24:05 de celui prou à la reconnaître.
24:09 C'était Gratos.
24:18 La réconciliation
24:20 Bonjour à vous.
24:32 Michel Houellebecq, en discussion avec Michel L'Enfraie,
24:38 a prétendu que la peine de mort fut à l'origine prise en compte
24:42 par la société de ce désir de vengeance ressenti par les victimes.
24:46 Cette approche est en l'occurrence des plus exactes.
24:49 Mais à mon analyse, ce recours explose provisoire,
24:52 ayant tendance à s'éterniser.
24:54 Même si on doit lui reconnaître de vraies vertus,
24:57 notre société, malgré ce qui se prétend à grand bruit,
25:01 s'avère moins violente que ce qu'elle fut dans un passé récent
25:05 et plus encore dans un passé lointain.
25:07 La vie humaine, depuis un siècle, progressivement a gagné en valeur,
25:11 ce qui fait, entre autres, que se retrouver en cellule,
25:15 est d'autant plus insupportable que les conditions de vie au dehors,
25:19 en règle générale pour le commun des mortels, se sont nettement améliorées.
25:23 Nous sommes en 2023, s'il vous plaît de vérifier ce que je précise,
25:28 remontez notre histoire commune juste de cent années,
25:32 et vous vous rendrez compte que ce confort qui est le nôtre,
25:36 de façon quasi entendue,
25:38 ne concernait même pas la classe supérieure
25:41 au regard de nos avancées technologiques.
25:44 Concernant cette nécessité de vengeance ressentie par ceux
25:48 ayant pâti d'une infamie majeure,
25:51 se constate un parallèle entre l'auteur des travers en question
25:55 et ce devant ad vitae aeternam composé avec.
25:59 Dans les deux cas, la justice évolue malgré ses efforts en terre inconnue.
26:04 Vous pourrez consacrer toute votre énergie à tenter d'admettre
26:08 ces deux formes de ressenti,
26:10 comprendre n'est pas explicitement ressentir.
26:14 La douleur, qu'on se le dise, n'est pas une donnée intellectualisable.
26:20 Dans les deux cas, autant du côté de l'assassin que de l'assassiné,
26:24 demeureront de ces questions qui généreront chez cela
26:28 autant de réponses paradoxales,
26:31 incapables d'arrêter pour de bon ces interrogations-là.
26:35 La souffrance ressentie provient de ces pourquoi
26:38 rester en capacité à l'entendement des principaux concernés,
26:43 de rester sans possibilité de conclusion en l'état.
26:47 Seule différence, s'il peut éventuellement s'en constater une,
26:51 l'assassin s'efforcera à faire qu'il dispose en lui
26:55 de quoi ne plus s'interroger pour fuir une sorte de retour
26:58 de manivelle peu glorieux.
27:00 Il n'est pas aussi simple qu'il y paraît
27:03 de se voir attribuer dans ses affaires le mauvais rôle.
27:06 Chacun de nous se doit de vivre avec ce qu'il est.
27:09 Nos actes, alors, font office de validation.
27:12 Voilà pourquoi, chez ces mêmes se remarque un cynisme caricatural
27:17 qui ne trompe personne.
27:19 Ce recours use pour tenter d'aboutir de ce que l'appropriation,
27:23 permise notamment par autant de revenus douteux, autorise.
27:27 Cela encore cède même à la provocation,
27:31 comme pour nous avertir qu'ils assument en réalité ce qu'ils sont.
27:34 J'entrouvois plutôt par ces parades autant de mesures désespérées.
27:38 Celui qui aime à se montrer odieux, très proportionnellement,
27:43 ne s'aime pas tout autant.
27:45 Le crime, par définition, chez nous autres humains, n'a pas d'objet.
27:49 Il y a autant de suicides que d'appels au secours.
27:53 Chez ceux qui basculent en ce sens,
27:55 la violence entre nous doit toute sa cruauté
27:59 à son absence initiale de raison.
28:03 C'était Gratos. Bisous.
28:08 Bonjour à vous.
28:22 Une fois encore, notre absence de nature nous prive d'une raison de plus.
28:32 Chez toutes les autres races,
28:34 les mâles s'entretuent pour obéir à une volonté de valeur ajoutée générale,
28:39 de celle en capacité de faire l'espèce plus conséquente,
28:43 la force du vainqueur étant une garantie génétique de progrès en ce sens,
28:48 nous autres humains.
28:50 À nouveau, échappons à cette règle,
28:53 qui tout en s'avérant redoutable,
28:55 exprime malgré tout une légitimité, en l'occurrence exacte.
29:00 Nous autres humains, décidément, n'avons que des raisons à rien
29:05 qui nous meurtrissent doublement pour ne pas disposer de surcroît en nous,
29:10 de quoi ne pas les ressentir d'abord,
29:13 de quoi ne pas passer à l'acte à travers elles au nom de ce qu'elles nous supposent ensuite.
29:19 Parce que Michel Houellebecq,
29:21 qui à mon estime, incarne un genre de génie génial,
29:25 il n'est pas courant d'être les deux.
29:27 On peut être un génie, tout en se montrant rébarbatif et génial,
29:32 tout en exprimant des vues de courte portée.
29:35 Ce bras vigèle porte crâlement les deux casquettes.
29:39 Cet être humain laisse apparaître une forme d'exactitude
29:43 qui lui va d'autant mieux qu'elle semble très précisément lui correspondre,
29:47 malgré tout, il n'est pas avare en contradiction
29:50 pour être un écrivain qui ne se raconte pas d'histoire.
29:55 Ainsi, lorsque Michel Houellebecq prétend à juste titre
29:59 que la société, c'est-à-dire le cumul de nos anonymats respectifs
30:04 incarnés par quelques-uns,
30:06 décide de prendre en compte nos désirs de vengeance,
30:10 regard de ce que nous nous permettons en termes d'ensemble,
30:15 je me demande si canalisé de la sorte,
30:18 cette même vengeance ne bénéficie pas de l'opportunité d'un report
30:23 mille fois plus considérable qu'à l'origine.
30:26 La vengeance, sous cette forme, est-elle récoltée comme l'impôt
30:32 délivrant à ce que nous sommes,
30:34 multiplié alors par millions,
30:37 de quoi exprimer ses aigreurs à caractère sanglant
30:40 sous d'autres théâtres d'opération,
30:43 détenant une légitimité forcément rafistelée à cet effet ?
30:47 Nous sommes privés de quoi faire justice nous-mêmes,
30:50 mais nos bombes continuent de tomber ailleurs,
30:54 pour honorer en ce sens certaines circonstances
30:57 où le crime semble débarrassé de sa substance originelle.
31:02 Ne peut-on pas dire, sans qu'il s'agisse là d'accusations,
31:06 que nos sommets, où ces décisions dites collectives se prennent,
31:11 se doivent d'expulser ce cumul de rancœurs individuels
31:15 pour éviter de s'autodétruire ?
31:18 Ceux que nous sommes de façon explicitement fragile
31:22 et sommairement retenus,
31:24 au bord de ce gouffre qui nous concerne tous,
31:27 par ces interdits que nos éducations formulent,
31:31 ceux prétendus bien élevés sont ces mêmes qui s'empêchent ?
31:35 Cette retenue qui nous apprend à être,
31:38 étant parfaite adéquation avec notre absence de nature,
31:41 à son tour, elle prive pour permettre,
31:44 pour redouter cette confiance qui nous fait aveugles
31:48 à nos critères de toujours et par lesquels on bascule,
31:52 notre absence de nature encore, pour ne pas être,
31:56 par notre intermédiaire produit ce qui ne saurait être,
32:01 advenu paradoxalement, il demeure à ce point
32:05 qu'il s'amplifie d'autant plus qu'on cherche à le dissoudre.
32:13 C'était Gratos !
32:16 Bisous !
32:20 Bonjour à vous !
32:32 Pour revenir sur ce désir de vengeance empêché à tout à chacun,
32:40 cette prise en charge par la collectivité
32:43 maintient en l'état cette autre nécessité ressentie,
32:47 la justice semblant désirer en toute priorité satisfaire la victime,
32:52 le souci est que ceux pâtissant de tels événements
32:56 se voient en quelque sorte vengés par procuration
33:00 et nos désirs, en règle générale, exigent de pouvoir vider
33:04 les assiettes visées sur le concours de quiconque.
33:08 Formuler autrement, ces intentions-là restent sur leur fin.
33:13 A l'autre bout du crime, le coupable souffre paradoxalement
33:18 de se savoir protégé.
33:21 Abandonné à ceux qu'il a malmenés, son sort serait à la fois vite réglé
33:27 et abandonné à ces lenteurs spécifiques que la torture sait entretenir,
33:33 le déclassement social que nos barreaux instaurent sont avidissants,
33:37 ces insuffisances particulières qui vous font retrouver derrière
33:43 vous ont saisi, vous, plus qu'un autre.
33:47 La loi est chargée de gérer ces injustices contradictoires
33:51 que certaines trajectoires individuelles formulent,
33:55 elles canalisent sans savoir régler.
33:59 Le crime, constaté, il est déjà trop tard,
34:03 il a déjà, à travers ses extrémités, quelques aspects viraux,
34:07 semblables à ce que certaines maladies irréversibles provoquent,
34:11 quelque part, inconsciemment, comme par impuissance,
34:15 on pense nos criminels contagieux, voilà pourquoi on les isole,
34:20 sans réussir à conjurer cette maladie que notre absence de nature entretient.
34:25 Certains d'entre nous se remarquent par une énergie farouche
34:29 qui ne comprend aucun interdit, d'autant plus pour ressentir
34:33 cet espace incommensurable en nous, comme un appel à ce propos
34:37 ou à lâcher les chevaux, les dimensions en question à ces esprits-là
34:41 ne pouvant être vécues qu'au triple galop, toutes retenues des heurts,
34:46 eux ne savent que passer outre, alors coisonnés en cellules,
34:50 ces faux, selon l'expression, se retrouvent en cage,
34:54 et ces désirs de vengeance ainsi canalisés se transforment
34:58 en volonté de revanche chez ceux les ayant suscités,
35:02 le coup de frein envisagé devient coup d'accélérateur.
35:07 Maintenant, quelle solution imposer à ce problème ?
35:11 Je crains que ce souci, là, espère avant tout de notre part
35:15 que des initiatives de ce genre essaient de venir à bout de ces malfaçons,
35:21 sachant qu'il ne saurait y avoir des finalités d'un genre contraire
35:25 à celles qu'il libère en ce monde, à ainsi déclarer la guerre au mal
35:30 et vous le ferez plus douloureux encore.
35:33 Il faudrait, touchés par ces agressions, ne pas se sentir concernés,
35:38 faire comme si de rien n'était, votre fille a subi les pires outrages,
35:43 et conserver d'elle ces moments ou cet autre enfer,
35:47 avec vous conserver ces distances en guise de palliatif.
35:51 Inutile de préciser que nous ne sommes pas aptes à gérer de telles souffrances,
35:56 selon ces manières très précisément.
35:58 À travers nous, ces impossibilités qui nous caractérisent
36:02 s'emboîtent et gagnent en force,
36:05 faisant qu'on se sent désarmés en prenant les armes
36:09 et tout autant démunis en refaisant d'user des moyens qu'elles indiquent.
36:18 C'est gratos.
36:21 Bisous.
36:23 Bonjour à vous.
36:35 Notre absence de nature réclame-t-elle de notre part
36:42 que nous sachions nous faire absents
36:45 en usant pour se faire d'autant d'indifférences diverses comme proportionnelles.
36:50 Après tout, votre enfant a été assassiné,
36:54 vous décidez de vous focaliser sur ces instants précis
36:58 qui le firent si précieux à votre estime,
37:01 ces temps de bonheur selon cette approche,
37:03 ne devant pas subir les outrages générés par un acte atroce,
37:08 voire même, à leur manière, ne pas se nourrir de ces instants de grâce,
37:13 en provoquant en vous,
37:15 en exploitant ces impressions de satisfaction presque parfaite pour être momentané,
37:21 de quoi alimenter les effluves terribles de ce contraire tôt pénible,
37:26 le mal par ce procédé usant des souffrances du bien pour se poursuivre.
37:31 Quel être humain est capable de se contenter de la sorte ?
37:35 Sommes-nous privés de ces éducations qui font les grandes âmes,
37:39 ou nos âmes sont-elles trop conséquentes
37:42 pour que nous sachions établir de telles éducations ? Je l'ignore.
37:46 Michel Houellebecq, usant de cette lucidité qui le caractérise,
37:51 peut sans se tromper parler d'une prise en charge de ce désir de vengeance,
37:57 cette patate chaude et de ces déchets toxiques qui se dissolvent au fil de temps long.
38:03 À cela, ce même désir n'est tributaire d'aucune distance.
38:07 On peut pour vous soulager le positionner à des lustres de vous,
38:11 vous continuerez à l'avoir sous les yeux.
38:14 Michel Onfray peut prétendre que cette volonté toute offerte à la loi du talion
38:20 ne vous dédommagera jamais de ce que vous avez en l'occurrence perdu.
38:25 Cet homme supérieurement intelligent, forcément,
38:29 invitera à comprendre, mais comment assimiler ce qui par définition ne s'explique pas ?
38:36 La justice n'est pas en capacité de contenir ce ressenti.
38:40 Celui-ci ne peut être maîtrisé que si l'on se décide à faire abstraction de ce qu'il véhicule en vous.
38:47 Atteint par ce qu'il réclame, il est déjà trop tard.
38:51 L'idée de a fait son chemin et l'esprit de la sorte envahi s'en trouve à la fois pris en otage.
38:59 Une expression religieuse, au sens où il faut aimer croire pour lui accorder un minimum de crédit,
39:07 prétend qu'il n'y a pas de problème, que ne se constate que des solutions.
39:13 Notre absence de nature considérée pour ce qu'elle est,
39:16 cette pseudo-garantie aussitôt fait long feu,
39:19 à savoir qu'à travers cette insuffisance sans fond nous concernant,
39:23 il n'y a pas de solution, il n'y a que des problèmes.
39:27 Maintenant, pour tenter de nous dépêtrer de cette réalité,
39:32 l'on peut tenter de considérer que nos problèmes ne méritent pas ce titre,
39:37 que nos reconnaissances justement leur octroient, formulent autrement.
39:41 Apprenons à nous faire indifférent à l'égard du pire et le meilleur ne s'en portera que mieux.
39:48 Malgré la justesse de ces deux penseurs, ce désir de vengeance à leur effectif
39:54 ne paraît pas être sujet à un quelconque traitement,
39:57 susceptible de les canaliser et plus encore d'en venir à bout,
40:02 nous composons, nous vivons avec, de cumul en report.
40:07 Notre absence de nature semblant nous avertir qu'au-delà de nous empêcher d'être,
40:13 peu importe les tendances requises, elle nous interdit plus encore d'advenir.
40:20 Abonnez-vous !
40:27 Bessi de Gratos les amis ! Bisous !
40:30 Bonjour à vous !
40:46 Dans les sociétés dites avancées se constate une évolution disons particulière.
40:51 En France notamment au début du siècle dernier, au cours de la première guerre mondiale,
40:56 on ne peut pas prétendre que se dégager à l'égard de la vie humaine,
41:01 comme de son estimation, une reconnaissance de sa valeur éventuelle les plus marquée,
41:06 les 1 400 000 morts en témoignent.
41:09 Et paradoxalement alors que les êtres humains de ces époques devaient pâtir de mille souffrances,
41:15 les familles s'avéraient nombreuses.
41:18 Pour expliquer ce fait et on mettra en avant l'efficacité des moyens modernes de contraception,
41:23 je ne suis pas sûr que l'on puisse s'arrêter à cette seule affirmation.
41:28 Il y a donc plus de 100 ans, les couples désireux de maîtriser leur fécondité y parvenaient très bien,
41:34 des exemples à ce sujet ne manquent pas.
41:37 Selon une autre logique, on aurait pu admettre que les femmes et les hommes de l'après-grande guerre
41:44 au regard de ce qu'ils avaient vécu, comme de ce qu'ils se devaient de vivre,
41:50 auraient pu se décider à s'abstenir, pourquoi proposer à des êtres humains à venir de telles conditions,
41:58 voire même cette obligation de reproduction auquel toute race oblige pour se poursuivre en ce monde,
42:04 aurait pu être la possibilité d'une sorte de marchandage politique,
42:08 en l'occurrence nous ferons des enfants si les règles qui régissent nos sociétés changent,
42:13 sinon ce contexte presque banalement s'interrompra par manque d'acteurs.
42:19 Je me doute que ce contrepoids-là dans la balance, en ces temps comme dans les nôtres,
42:25 affichait une sorte d'improbabilité rédhibitoire, la sexualité étant avant tout à l'esprit des hommes une priorité à moindre coût.
42:36 Si l'on combine cette approche à ce peu de droits accordés aux femmes, alors il n'y a rien de surprenant à constater une addition si frénétique des progénitures.
42:47 Mais malgré tout cette même interrogation demeure, pourquoi aujourd'hui,
42:52 alors que nous n'avons jamais bénéficié de tant de moyens,
42:56 des pays les plus équipés, sans ces mêmes nations où la natalité recule,
43:01 sommes-nous plus pronds à partager notre misère que nos conforts divers et variés ?
43:07 Après tout, ne peut-on pas en déduire que lorsque l'existence était pénible,
43:12 l'idée d'être plus nombreux pour partager cet assortiment de douleurs,
43:16 ce n'est à l'entendement de beaucoup comme une évidence.
43:20 Ces désagréments de tout genre amoindris, on se sent moins disposé à céder à une quelconque division de cet ordre.
43:27 L'amertume d'hier est aujourd'hui savoureuse,
43:31 et les plaisirs qui s'ensuivent nous ramènent à nos capacités à pouvoir en jouir,
43:36 en veillant pour ce faire, dans la recherche d'une efficacité à ce propos voulu sans cesse accru,
43:42 à nous consacrer à notre seule personne.
43:46 Jadis, une espèce d'aprôté générale s'était appropriée l'ambiance des lieux comme des temps concernés,
43:52 alors pour tenter de contenir ces peines, on se décidait à donner la vie, même compliquée,
43:57 et prolongement rattachée à cette option, pouvait être dit pour le meilleur.
44:02 Aujourd'hui, ce même pseudo-bénéfice nous apparaît avant tout comme coûteux.
44:09 C'est gratos.
44:16 Oui, oui, oui, c'est toujours gratos.
44:19 C'est tout.
44:21 Bonjour à vous.
44:32 Dans le prolongement de l'édito 457,
44:38 on peut également constater que les enfants mis au monde au début du siècle dernier
44:43 n'étaient pas à notre sensibilité aussi précieux qu'ils le sont à présent,
44:48 à ce propos s'est produit une inversion assez extraordinaire.
44:53 Cette notion rattachée à l'enfant prétendu roi n'est plus de nos jours une vue de l'esprit,
45:00 car chirurgien se loupe à l'égard de nos chérubins et le ciel est promis à lui tomber sur la tête.
45:06 Là aussi se remarque une contradiction, puisque nous paraissons tant aimer nos enfants,
45:11 pourquoi n'en permettons-nous pas davantage ?
45:15 Ce même questionnement peut être consommé en l'autre sens.
45:19 Pourquoi au fil de ces périodes anciennes,
45:21 où les petits ne bénéficiaient pas de ces considérations actuelles qui les font sans prix,
45:26 s'accordent des temps à les vouloir nombreux,
45:29 ce constat signifie-t-il un sous-entendu ne manquant pas, en l'occurrence de cynisme,
45:35 à savoir que nous nous aimons bien plus à travers nos enfants,
45:40 que nous les aimons eux,
45:42 pour la raison simple qu'ils font de nous quelqu'un,
45:45 l'attention qu'ils nous communiquent,
45:48 nous conférant une espèce d'importance proportionnelle qui inconsciemment nous flatte.
45:53 Plus encore, si autrefois la pénibilité des temps
45:57 pouvait remettre en cause cette nécessité de reproduction,
46:01 pourrant alors sous-entendre, notamment après 1918,
46:05 que le rajout d'une génération comme d'une vague supplémentaire
46:09 à une histoire humaine ne méritant pas décidément un épisode de plus
46:13 pouvait apparaître comme fondée,
46:16 tout au contraire en multiplia les nouveaux venus.
46:20 Actuellement nos bébés sont plus suivis que des Formule 1,
46:23 à leur égard, et tant mieux,
46:25 une multitude de priorités sont cocédées,
46:28 et pourtant les maternités dans nos villes dites moyennes,
46:32 par absence de naissance, se ferment.
46:35 Ce pire de jadis,
46:37 aspire-t-il que la vie soit donnée
46:39 afin qu'un espoir général soit récupéré au passage ?
46:43 Les époques étaient si rudes
46:45 qu'un mieux potentiel à bien y réfléchir
46:47 n'était pas un exploit insurmontable.
46:51 Aujourd'hui où l'être humain lambda
46:53 jouit d'un confort refusé au roi comme au prince de jadis,
46:57 ne craint-on pas qu'une sorte de maximum soit atteint
47:00 et qu'à ce sommet,
47:02 pour ne pas pouvoir s'y fixer de façon arrêtée,
47:05 entraînée par tant de mobilité,
47:07 les nôtres comprises,
47:09 se présentent à nous autant de descentes,
47:12 nous paraissons vertigineuses,
47:14 opposées à la sensibilité d'êtres humains
47:17 ne sachant plus ni avoir froid, ni avoir faim.
47:21 Se loge une incompréhension sans doute apte
47:23 à mieux nous expliquer en retour,
47:26 sommes-nous l'expression d'un genre d'ingratitude de fond,
47:30 ou portons-nous les stigmates d'être trop malmenés par ce monde,
47:34 d'une race bénéficiant d'un instant de trêve seulement à l'échelle du temps
47:39 et décidant pour elle-même de marquer une pause
47:42 en faisant traîner l'épisode en cours,
47:45 notamment en retardant le suivant
47:48 comme en en réduisant son ampleur.
47:53 C'était Gratos, mes amis. Bisous.
48:01 [Musique]
48:07 [Bruit de téléphone]
48:09 Bonjour à vous.
48:12 Toujours attachés à ce même sujet,
48:17 ceux-là touchant à la natalité,
48:19 on ne peut écarter la baisse de celle-ci
48:22 de l'accroissement de l'espérance de vie.
48:25 Autrefois, les êtres humains quittaient ce monde plus tôt
48:28 que nous en sommes nous séparés.
48:31 L'addition de leur progéniture,
48:33 leur concédé un nombre de vies supplémentaires,
48:35 mise à disposition par procuration.
48:38 Aujourd'hui, ce supplément est offert sans détournement.
48:42 À cela, à la vie elle-même est proposée des possibilités d'existence.
48:47 En tant qu'humain, on peut se définir autrement qu'en étant parent.
48:51 On ne peut être que la mère ou le père d'un tiers.
48:55 À présent, on peut tenter de se faire quelqu'un à partir de soi et pour soi.
49:00 Si la vie paraît être moins donnée de nos jours,
49:03 c'est sans doute parce que des éventualités nous sont offertes
49:07 pour que nous puissions autant que faire se peut vivre la nôtre.
49:11 Souvent de façon sarcastique,
49:13 juste cette insinuation un tantinet provocatrice,
49:17 prétendant que cet égoïsme, en l'occurrence salitaire et nécessaire,
49:21 qu'il m'arrive d'afficher parfois,
49:23 n'exprime pas une volonté franche d'ingratitude à l'égard d'autrui,
49:27 juste le désir de songer à moi avant de songer aux autres.
49:32 Quelques-uns s'amuseront de cette remarque pour la considérer débile,
49:36 mais les avantages que je vise ne sont pas explicitement privilégiés
49:42 pour qu'ils se transforment en inconvénients à l'encontre de tant d'autres.
49:46 Cette priorité-là n'exprime pas un désir de nuisance équivalent.
49:51 Elle répond juste à une nécessité existentielle
49:55 consommée comme une compétition d'un autre genre
49:58 et prétendant que le tracé qui me correspond
50:01 ne saurait permettre en simultané plusieurs trajectoires
50:05 sans perdre de cette précision qui justement compose sa valeur.
50:10 « Ne faisons-nous pas moins d'enfants
50:13 parce que nous bénéficions de l'opportunité d'une vie
50:16 comme d'une existence pour nous-mêmes, »
50:19 formule autrement.
50:21 Le René n'est pas plus passé avec cette précipitation
50:26 qu'il est conservé pour soi.
50:29 Ces vies si compliquées à imposer autrefois
50:33 n'étaient-elles pas, au regard de cette profusion
50:36 constituant les familles nombreuses, plus débarrassées que données,
50:40 aujourd'hui ce supplément considérable de valeur attachée à la vie humaine,
50:45 ne nous inspire-t-il pas de conserver cet excédent
50:49 pour notre seul profit après tout ?
50:52 La rudesse des temps anciens pouvait, à défaut d'autres parades,
50:56 être aussi conjurée par le nombre.
50:59 Cette pénibilité divisée par la multitude
51:02 pouvait s'avérer même de façon subjective, moins ingrate.
51:05 À présent, le processus inversé.
51:08 On peut aussi, sans se dire explicitement monstrueux,
51:12 vouloir, puisqu'il y a gâteau,
51:15 que les parts soient voulues plus conséquentes
51:17 en maîtrisant déjà la venue potentielle de nouveaux arrivants.
51:21 Formule autrement, ce recours est une façon sans doute inconsciente,
51:25 pour l'heure, de commencer par calmer un jeu
51:28 affichant de ces frénésies contre-productives
51:31 méritant autant de ralentissement
51:33 pour que la vitesse des éléments concernés
51:37 n'ordonne une sorte de vitesse générale
51:40 décidant alors, pour nous, de notre allure en tout.
51:45 C'était Gratos !
51:49 Bisous !
51:54 Bonjour à vous !
52:07 Il y a peu, via les réseaux sociaux,
52:10 j'ai relayé, comme document en l'occurrence partagé,
52:13 une manifestation de féministes.
52:16 D'abord, je n'aime pas les sous-entendus rattachés à ce titre.
52:19 Par lui, des reproches sont formulés à celles revendiquant.
52:23 Comme si le statut des femmes, après analyse,
52:26 devait pâtir de limites,
52:29 à différence des hommes, qui depuis toujours
52:32 peuvent être autant qu'ils le désirent,
52:34 ce que leur sexe leur inspire d'être.
52:37 Ainsi même, ces tendances inverses
52:39 demeurent une sorte de barrière à l'égard
52:41 de ce qu'on autorise au beau sexe.
52:43 Malgré une authentique évolution,
52:45 beaucoup d'interdit ont la peau dure,
52:48 des quasi-réflexes à ce propos continuent de signifier
52:51 ce qu'on leur refuse par coutume, lorsqu'elles passent outre.
52:55 Tendez l'oreille juste un peu,
52:57 et vous percevrez ces remarques, soi-disant des temps anciens,
53:00 mais toujours vivaces,
53:02 considérant qu'une femme en pantalon ne saurait en être une,
53:05 ou qu'il est choquant de les apercevoir
53:08 d'une cigarette aux lèvres.
53:10 Le racisme le plus tonitruant,
53:12 formulé par la jante masculine,
53:14 fut celui adressé aux femmes.
53:16 Certains vont me maudire,
53:18 mais il y eut de façon indirecte
53:20 une mise en esclavage d'une moitié de l'humanité,
53:23 à ce point que cette pseudo-émancipation,
53:26 mise en avant par les hommes,
53:28 comme première libération de la femme,
53:30 se distingue par une sorte d'humour mauvais,
53:33 cette sifflure embauchée dans les usines
53:36 où se fabriquaient les obus.
53:38 On les appela les « munitionnettes ».
53:41 Beaucoup générairent, par cette contribution
53:44 de sérieux problèmes de santé,
53:46 notamment de stérilité,
53:48 par ce recours ont contraigné les femmes
53:51 à assumer ces travers,
53:53 en règle générale, de nature masculine.
53:56 A l'égard de Simone de Beauvoir,
53:58 je le sens à profond respect.
54:00 Je considère sa tirade célèbre,
54:02 disant que les femmes sont des hommes comme les autres,
54:05 non seulement inexactes,
54:07 mais foncièrement à haut risque.
54:09 J'aime plutôt apprétendre
54:11 que s'il doit y avoir réhabilitation,
54:14 on peut alors présenter cette volonté d'égalité autrement,
54:17 en affirmant que la femme
54:19 est un être humain comme un autre,
54:21 car en assurant qu'elle détient de quoi
54:23 devenir un homme à part entière,
54:25 l'homme, de façon catastrophique,
54:27 dans cette tentative de mise à niveau,
54:30 devient une sorte de référence absolue.
54:33 Alors que les femmes à l'unité
54:35 doivent tout autant que les hommes
54:37 se rendre en priorité à cette humanité
54:39 qui leur correspond.
54:41 L'être humain ne saurait être un homme avant tout.
54:45 Que cette humanité potentielle délivrée à toutes et tous
54:48 conduise certaines femmes
54:50 dans l'exercice de ce qui les satisfait
54:53 à user de recours masculinisants,
54:55 pourquoi pas,
54:57 si ces options pour être empruntées
54:59 ne poussent pas une trajectoire instaurée par les hommes,
55:02 notre humanité commune doit être sur le plan
55:05 de notre identification,
55:07 cette trajectoire majeure
55:09 ouvrant sur tous les possibles.
55:11 L'homme n'a jamais été un exemple,
55:13 pas plus pour les femmes que pour lui-même,
55:16 veillons à ce qu'il ne le devienne pas.
55:19 C'était Gratoche.
55:23 Calmos, calmos.
55:25 Ah ah ah.
55:27 Et des bisous, bien sûr.
55:29 [Musique]
55:37 [Son de cloche]
55:40 Merci pour votre attention,
55:42 le temps nous a imposé sa loi
55:44 en nous entraînant dans nos vies respectives
55:46 une heure plus loin.
55:47 J'ignore où vous vous trouverez la semaine prochaine,
55:49 mais si le cœur vous en dit,
55:51 je vous donne rendez-vous pour renouveler l'expérience
55:53 en vous souhaitant d'ici là
55:55 plein de hasards heureux.
55:56 Bien à vous.
55:58 [Musique]
56:16 [SILENCE]

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