Les Editos Philosophiques de Pascal Dolhagaray, Semaine 27/2023

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Les Editos Philosophiques de Pascal Dolhagaray, Semaine 27/2023

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Transcript
00:00 *Musique*
00:17 *Son de clavier*
00:20 Bonjour, bienvenue sur 300 secondes maxi.
00:23 Je vous propose 12 détours d'une même durée, autant de parenthèses éphémères,
00:27 ponctuant l'espace inclus entre les deux grandes qui nous contiennent.
00:30 Juste des clins d'oeil sonores, une autre façon de vous décrire un détail dans ce paysage qui défile
00:36 à cette même vitesse que notre vie passe. Bonne émission à vous.
00:40 *Son de clavier*
00:43 Bonjour à vous.
00:46 Je me doute que ces deux monsèques vont me maudire,
00:52 plus encore si j'assure que les femmes sont en liberté surveillée,
00:56 non au premier degré, mais de façon tout aussi subjective que sournoise,
01:01 par ces critères de toujours encore en lice, chargés de les féminiser de façon officielle.
01:07 Les ascendants masculins expriment autant de priorités instaurées par des raisons mauvaises,
01:12 le pire de l'homme est pas encore considéré comme il le devrait,
01:17 notamment au regard des influences qui sont les siennes,
01:20 et continuent de nos jours à défrayer la chronique.
01:23 Je n'arrive pas à admettre, peut-être à tort,
01:26 que les capacités de l'agente féminine à parvenir à faire jeu égal au sein d'un contexte
01:31 devant par définition ses critères de base aux hommes,
01:34 soit pour les femmes une avancée digne de ce nom formulé autrement.
01:38 Nous ignorons à quoi ressemble une humanité,
01:41 au sein de laquelle tous ses représentants vivraient leur identité
01:44 en se laissant entraîner par leur goût de prédilection.
01:49 À nouveau j'incite sur le fait que l'homme en tant que genre ne mérite pas les titres qui lui sont attribués.
01:56 Voilà pourquoi les féministes dérangent, car elles sont pour l'heure, avant tout,
02:01 synonyme de remise en cause générale.
02:03 Il est ainsi facile de les critiquer, car leur contestation en quelque sorte se cherche une définition.
02:09 Dites autrement, ces femmes savent surtout ce qu'elles se refusent à être.
02:14 Elles sont de celles, comme de ceux d'ailleurs,
02:17 qui envisagent une reconstruction convaincue par avance
02:20 qu'une harmonie plus conséquente serait capable de prendre l'ascendant sur celle pour l'heure en place.
02:25 Ainsi, pour élever ensuite, elles, comme ils, se doivent de démolir.
02:31 Un paysage trop orienté doit disparaître.
02:35 Cette neutralité recherchée à présent sous les yeux,
02:38 ces mèmes se sentent de taille à rendre grâce à ces autres évidences alors sous-entendues.
02:45 Pour laisser aux femmes l'opportunité de s'accompagner au sens existentiel du terme,
02:50 sans qu'elles se focalisent sur des conclusions instituées par les hommes,
02:54 souvent à l'égard de nos scrutins,
02:57 j'ai remis en cause leur réelle démocratie en usant une formule,
03:01 jugée comme drôle par certains pour être soi-disant absurde,
03:05 prévenant que l'on vote, en l'occurrence, pour ceux qui se présentent,
03:09 débouchant ainsi sur une sorte de liberté à rayons limités.
03:14 Identiquement, les hommes ayant décidé de tout,
03:17 les femmes se voient contraintes de céder à des options trop définies.
03:21 Les êtres humains nécessitent pour se vivre une liberté qui ne soit pas tributaire de conditions.
03:26 Bien sûr demeurent celles, par évidence, nous prévenant de ces délicatesses que l'on doit aux autres.
03:32 Mais nombre de barrières prennent les devants tellement qu'à vouloir nous signifier le pire,
03:37 elles nous empêchent aussi le meilleur.
03:40 Les féministes, par leur colère, nous avertissent que le monde actuel, humainement parlant,
03:46 incarne une erreur grossière.
03:50 C'était Gratos !
03:55 Bonjour à vous !
04:10 Si un Dieu devait noter l'humanité, nul doute que nous nous verrions attribuer un « peu mieux faire symptomatique ».
04:20 Plus encore, finalement tout à l'image de notre technologie,
04:25 considérerait-il cet ensemble chargé de nous rassembler toutes et tous comme insuffisant,
04:30 jugeant cette pseudo-communion pour être foncièrement inaboutie,
04:35 penchée de ce côté où les hommes en priorité se situent.
04:39 Que mes détracteurs se calment !
04:41 Non, je ne me prends pas pour le porte-parole du tout-puissant en personne,
04:45 je me suis juste permis un certain recul,
04:48 me propulsant à cette hauteur spécifique où le dit personnage,
04:53 selon ce qu'on raconte de lui, se trouve soi-disant.
04:56 Pour l'heure, il ne saurait-il y avoir d'humanité,
05:00 puisque les femmes manquent à l'appel,
05:02 par le biais d'une absence double,
05:05 la première, banalement, pour ne pas être là au sens propre du terme,
05:09 la seconde, pour se voir imposée en guise de présence,
05:13 un positionnement en l'occurrence constitué par avance.
05:17 Les hommes, en quelque sorte, reconnaissent avec plus de facilité
05:22 les femmes qui leur ressemblent.
05:24 Les féministes, justement, ressentent en elles
05:28 cette nécessité de réhabilitation d'un genre pour leur laisser en friche.
05:33 Beaucoup d'hommes se sentent perturbés par cette éventualité,
05:36 depuis toujours, elles se sont calées à des comparaisons à leur égard,
05:40 aussi faciles qu'avantageuses.
05:43 Beaucoup, à travers le monde, ne peuvent se dire hommes
05:47 qu'au contact de femmes en priorité dominées.
05:50 Il faut, selon ces principes, que les femmes ne soient pas,
05:53 pour que ces mêmes hommes adviennent,
05:56 en épousant pour se faire un genre qui, avant tout, les rassure.
06:00 Une vieille dame, dont j'ai tant appris,
06:03 professeur de français, féministe avant l'heure,
06:06 entourée chez elle de livres, autant que de cendriers pleins,
06:10 au sein d'une maison parcourue sans interruption par tous les chats du quartier,
06:14 me prétendit que plus les hommes écartaient les bras
06:18 pour se faire dissuasifs, plus, en réalité, ils serraient les fesses.
06:23 Occupées de toutes parts par autant d'angoisse, par définition inconsciente,
06:27 les obligeant à donner le change en montrant les muscles.
06:31 Toutes les pérégrinations masculines à travers les âges,
06:35 dont d'autres significations, même les guerres déclarées,
06:39 répondent à cet impératif.
06:41 L'homme veut faire disparaître de ce qu'il n'est pas en capacité d'observer,
06:46 avant tout pour tenter de conjurer ce que cet aperçu lui afflige.
06:51 Bien évidemment, ces combats sont perdus par avance,
06:54 à la différence de ces miroirs brisés,
06:57 ces reflets attaqués se font plus précis, réduits de plus belles,
07:01 plus on les casse, plus ils renvoient à ceux qui les malmènent une image détaillée,
07:07 générant, chez ceux-là, cette même insistance identifiable justement dans nos recours,
07:13 non pas humain trop humain, mais masculin trop masculin.
07:18 Devant, si l'humanité continue à être abandonnée aux torpeurs des hommes,
07:23 à une autodestruction garantie.
07:27 C'était Ratos !
07:32 Bisous bisous !
07:46 Bonjour à vous !
07:49 En tant que philosophe, je ressens une vraie méfiance à l'égard des affirmations,
07:57 toutes confondues, même celles à caractère scientifique,
08:01 me paraissant détenir quelques informations passées inaperçues,
08:05 ou promises à conserver leur invisibilité, autant tant amont qu'on avale d'elles,
08:11 aussi je m'efforce méthodiquement à acquérir une sorte de continuité à toute conclusion,
08:16 surtout si elle me semble trop entendue.
08:19 Les totalitaristes, à mon humble avis, promiennent de méthodes contraires,
08:24 en l'occurrence l'on dit si pour de bon qu'une réflexion, peu importe son genre,
08:28 est parvenue à ses toutes limites, et l'on se refuse ainsi à vérifier
08:33 si dans ce qu'elle prétend avec tant d'assurance,
08:36 rien à son égard n'a été négligé en cours de route,
08:40 comme si cette imperméabilité qui la distingue n'était pas en réalité une passoire,
08:46 présentant des arguments méritant avant tout d'être poursuivis,
08:51 pour filtrer à travers elle de toutes parts,
08:54 tout autour de nous étant mobilité, toute fixité,
08:58 opposant à cet état de fine rigidité têtu,
09:01 se voit à plus ou moins long terme,
09:04 offert à une explosion qui la fera voler en mille éclats.
09:09 Très souvent, toujours inspiré en ce sens par notre absence de nature,
09:15 j'ai sous-entendu que pour ne pas détenir en nous d'orientation à défaut de cap véritable,
09:21 notre vitesse d'exécution générale était chargée à notre sensibilité d'assumer ce rôle-là.
09:28 Cette option est celle requise par l'économie libérale mondialisée,
09:33 et il paraît évident que cette croissance tant recherchée
09:36 est l'équivalent d'une marche optant en guise de direction pour un galop sans cesse accru.
09:43 Les dictatures, elles, désirent contenir cette course effrénée.
09:47 En soi, cette résolution n'est pas idiote.
09:50 Il ne faut pas être devin pour concevoir que le capitalisme affiche un bon sens à court terme.
09:57 Cette précipitation épousée sans savoir explicitement où l'on va,
10:02 nous propulsera en des destinations qui ne sauraient en être,
10:06 nous privant de surcroît au nom des moyens employés pour en arriver là,
10:11 de ce nécessaire pour ralentir d'abord et pour faire demi-tour ensuite.
10:16 Formulé autrement, le capitalisme sous la forme qui est la sienne actuellement
10:21 ne sera pas interrompu par nous en étant celui qui possède l'autre,
10:26 il est celui qui, au cours d'un final provisoire, nous interrompra.
10:31 Ainsi, une fois encore, sommes-nous confrontés à une contradiction,
10:36 mettant en exergue notre inviabilité récurrente pour n'être pas définis,
10:42 et cela de façon absolue, privés de ces informations qui vous précisent
10:47 pour réussir à vous rendre là, où le prorata de ce qui vous est vous attend.
10:55 Nous ne pouvons ni avancer ni rester sur place,
10:58 ni éventuelle position d'attente, incarnant elle aussi à sa manière de trajectoire,
11:02 patientée pour patientée paradoxalement,
11:05 en ce monde où tout bouge en dehors de nous comme en nous,
11:09 c'est se diriger quelque part, tout en conservant une position alors inchangée.
11:19 C'était Gratton, les amis.
11:23 Bisous.
11:26 Bonjour à vous.
11:37 Un jour, un ami, passant de temps à autre sur Grattos,
11:43 un tantinet déstabilisé, me fut remarqué que mes réflexions philosophiques
11:48 exprimaient à leur manière une espèce de chute libre, déjà désespérante en soi,
11:54 et promise à cesser à cet instant, où nous nous écraserions pour atteindre la terre ferme
12:00 sur un sol de surcroît, effrayant par oxysme, conçu par nous-mêmes de toute pièce.
12:06 En résumé, soit nous consentions à dégringoler sans fin,
12:10 en nous refusant à greffer à cette descente vertigineuse le moindre sens,
12:15 soit nous l'habillions de quelques assortiments de notre cru pour le faire plus constatable,
12:20 mais celui-ci solidifiait autrement, au fil de sa mise en forme,
12:25 de façon proportionnelle, concevait déjà et très en proportion cette surface
12:31 qui, à son unique contact, nous promettait de nous réduire en miettes.
12:36 Les épaules tombantes, il me demanda si, nous concernant, notre cause était entendue à ce point.
12:42 Je lui répondais que même douloureuse, il valait mieux avoir à l'esprit cette réalité.
12:49 Romain-Tilly-Jean, il fit l'effort de s'aligner à cette donnée, juste un temps durant,
12:54 puis constata ainsi que les assises en lui chargées de le constituer
12:59 furent comme saisies par un séisme, réclamant à l'échelle de Richter,
13:04 pour être évalué, qu'il rajouta à ses barreaux, déjà en place,
13:08 quelques éléments de même fonction supplémentaire.
13:11 Banalement, comme tout à chacun, il se voulait être là en lui,
13:16 pour conjurer par cette présence, cette absence de nature,
13:20 n'incarnant pas en l'occurrence qu'une nature en moi,
13:23 mais en priorité, une absence en tant que telle à part entière.
13:28 Ce combat décidé par lui, lui parut être une lutte par définition perdue d'avance,
13:34 et plus encore dépourvue d'une moindre chance de succès,
13:37 si on se refusait à son propre égard à la livrer.
13:41 Un verdict alors le frappa à la manière d'un retour de bâton,
13:45 cinglant, assassin même, l'être humain ne pouvait être pour l'être humain une solution.
13:52 Une question alors s'éleva en lui, à la manière d'une lumière faite
13:56 sur une réalité trop longtemps maintenue dans l'ombre,
13:59 si l'être humain ne pouvait se confier à lui-même,
14:02 si il s'y va, réussirait à le guider et à le contenir.
14:07 Je lui supposais alors que la nature, dans sa globalité,
14:11 par son omniprésence, dans son cas imminemment constatable,
14:15 pouvait être cette tutrice manquante,
14:18 toutes les autres espèces de ce monde s'aligner à ses prérogatives,
14:22 sans avoir à prendre conscience de leur obéissance,
14:25 nous autres humains devions nous rendre à un processus inverse,
14:29 il nous faudra ainsi considérer d'abord cette allégeance,
14:32 puis nous soumettre à ses conditions.
14:35 Ai-je besoin de vous décrire le scepticisme de mon ami,
14:40 sans que nous communiquions à ce sujet,
14:43 notre conversation orientée vers d'autres propos,
14:46 fut à sa manière explicite, nous étions mutuellement d'accord,
14:51 pour ces retrouvailles, réactures actuelles,
14:54 comme notre état du moment, n'exprimait pas les arguments voulus.
15:00 C'est des ratos.
15:05 Gros bisous.
15:08 Bonjour à vous.
15:20 Pour poursuivre l'édito 464,
15:23 on ne peut renier le fait qu'une tutelle à nous autres s'impose,
15:28 et que seule la nature s'avère en capacité d'assumer ce rôle.
15:32 Il est quand même cocasse de constater,
15:35 que notre errance actuelle est le résultat d'une prise de distance avec la nature,
15:40 à présent ancien.
15:43 En ces temps, elle s'avérait à notre égard,
15:46 être l'ennemi, je pense à ce propos,
15:49 qu'elle ne présenta pas une amicalité à toute épreuve,
15:52 sur l'ensemble de ses latitudes.
15:54 Nous nous sommes risqués en des lieux,
15:57 où nous fûmes, pour vivre avec elle,
15:59 une cohabitation potentielle trop insuffisante.
16:02 Ainsi, le jour où la nature nous cause un souci,
16:05 ces mêmes problèmes se retournèrent contre nous,
16:08 car nous ne pouvions, comme nous ne le pouvons pas à présent,
16:12 être au sens propre à ces mêmes difficultés,
16:15 et parvenir à ces mêmes travers,
16:18 à imposer une solution.
16:21 Aujourd'hui, ce fossé n'a de cesse de se creuser,
16:24 la nature emprunte chaque jour davantage l'allure
16:27 d'une peau de chagrin en perdition.
16:30 Nous autres ne sommes même pas parvenus à cette prise de conscience minimum,
16:35 nous avertissant que nous sommes dans l'incapacité de nous exprimer,
16:39 nous avertissant que nous sommes dans l'incapacité de nous extirper
16:42 de cette panale généralisée,
16:45 en nous calant à nos seules initiatives,
16:48 nous ne calculant pas d'éventuelles solutions à travers ces problèmes
16:51 s'imposant à nous de toutes parts,
16:53 ces problèmes-là, tout en se multipliant,
16:56 se calculent à travers nous.
16:59 Plus nous imaginons en venir à bout,
17:02 plus ils gagnent en ampleur.
17:04 Si à ce que j'avance, vous doutez de bien fonder de ce tour d'horizon,
17:08 je prendrai deux exemples.
17:11 Le premier vous signifiera l'état de notre environnement naturel,
17:15 cette solution qu'incarne celui-ci depuis toujours,
17:19 p. au prix fort, notre impuissance à pouvoir nous gérer.
17:23 Le second, évidemment, se constate dans cette succession de guerres,
17:27 ce désaccord entre nous,
17:29 et tout autant sur un plan humain, un désaccord en nous,
17:33 se loge en nous-mêmes une césure qui ne saurait être colmatée.
17:38 Aujourd'hui, seules les armes de destruction massive nous contiennent.
17:42 Pour nous maintenir à distance,
17:44 nous avons conçu un genre d'influence supérieure,
17:47 la bombe H, étant à sa manière,
17:50 une espèce de nature pour le pire.
17:53 Si plus encore je me dois de vous démontrer
17:56 que nous ne réussirons pas à nous en sortir à partir de nous seuls,
18:00 la dissuasion nucléaire,
18:03 on regarde ce qui se déroule en Ukraine,
18:06 il paraît même plus retenir ce qui en nous nous contrarie à ce point,
18:11 que nous sommes, malgré cette menace, prêts à l'égard de nous-mêmes à en découdre.
18:15 Formule autrement.
18:17 Ces parades auxquelles nous rendons grâce
18:20 continuent de prolonger cette maladie qui nous occupe.
18:23 Voilà pourquoi, en conclusion,
18:25 je préconise un démontage complet de ce monde qui est le nôtre,
18:29 comme on se déshabille parfois,
18:31 convaincu d'être pleinement représenté par les vêtements choisis,
18:35 et qu'on renonce à cela pour comprendre
18:38 qu'il ne nous possède plus que nous les possédons.
18:42 Eh oui !
18:46 Bon, c'est raté aussi.
18:50 Gros bisous !
18:54 [Musique]
18:57 Bonjour à vous !
19:03 Comment démonter le monde ?
19:07 Les solutions que je vais sous-entendre
19:10 conduiront mes détracteurs à souffrir de crampes.
19:13 Ne peut rire à ce point sans conséquence de la sorte ?
19:17 Évidemment, je m'attends à être pris pour un débile patenté,
19:21 tout en percevant au sein de ces mêmes railleries un zeste d'appréhension.
19:26 Il ne manquerait plus que le crétin que je suis ait en partie raison.
19:31 D'abord, sur une décennie,
19:33 j'éveillerai à ce que la consommation de chers animaux cesse.
19:36 Revenir vers la nature signifie en parfaite proportion revenir vers le vivant.
19:41 Notre alimentation devra cesser de passer par le meurtre.
19:45 Pour cela, en priorité, il faudra aider nos agriculteurs à transiter en ce sens,
19:50 cette réhabilitation, comme toutes celles plus indirectes rattachées à cette nécessité,
19:56 ne doit pas déboucher en guise d'amélioration pour les uns
20:00 sur autant de faillite et d'abandon pour les autres.
20:04 Sur les 26 millions d'hectares cultivés dans l'hexagone,
20:07 les trois quarts seront replantés,
20:10 les arbres privilégiés pourraient être en large majorité défruitiers,
20:15 les modifications génétiques à cet effet seraient les bienvenues,
20:19 ne serait-ce que pour faire à sa manière plus prolifique ces espaces rendus à la nature,
20:25 autant à l'égard de ses occupantes toujours qu'à notre propre égard,
20:29 notre génie, cette fois employé dans un souci de réconciliation.
20:34 Trois autres manœuvres me paraissent également utiles.
20:38 La première consistant à une prolifération à outrance de nos potagers.
20:42 L'élevage interrompu des millions d'hectares sera d'autant plus, à cet effet, accessible.
20:48 En deux, la récupération des eaux de pluie par écoulées de sources,
20:52 si je puis m'exprimer ainsi,
20:55 soit par des réservoirs installés par millions à la base de nos maisons,
20:59 soit par des installations permettant de détourner le produit de ces jours
21:04 où la pluviométrie bat des records,
21:07 en épousant des principes très éloignés de ce que ces passines fameuses requièrent.
21:12 En trois, la récupération de nos déjections en tant qu'engrais naturels
21:18 me semble être de bonne augure.
21:20 D'abord devenus végétariens et consommant des aliments n'ayant plus de compte à rendre
21:25 à ces soucis de rentabilité qui les habilisent dans tous les sens du terme,
21:30 ces matières seront comme fertilisants exploitables, ce qui n'est pas le cas à présent.
21:36 Ce que nous consommons, poursuivant leur nuisance au sein de ces déchets-là,
21:41 en s'avérant ainsi plus toxiques qu'à pouvoir rendre au sol sous une autre forme,
21:46 cette nourriture permise,
21:48 à cela des millions de mètres cubes d'eau potable seront utilisés autrement,
21:52 il est quand même insensé de craindre pour sa soif
21:55 et d'user de ce nécessaire vital à travers sa chasse d'eau.
22:00 Je ne me fais pas d'illusion,
22:02 ces recours seront mille fois plus moqués qu'épousés,
22:06 leur simplicité donnera à l'esprit de beaucoup de quoi considérer ces paradigmes
22:10 comme simplistes en proportion,
22:13 mais qu'on se les dise le propre d'une évidence,
22:17 même en pratique, et de ne pas tourner en rond.
22:22 C'était Gratos.
22:29 [Bruit de pet]
22:32 [Bruit de téléphone]
22:41 Bonjour à vous.
22:45 Il y a des moments où l'on ne peut pas écarter de ce que nous sommes
22:52 le fait que nous nous compliquions la vie,
22:56 que nous aimions nous la faire plus difficile qu'un autre débat.
23:00 D'ailleurs à ce sujet toute comparaison,
23:02 vous celui qui s'y risque à les formuler,
23:05 à être considéré comme simpliste,
23:07 comme je l'ai déjà sous-entendu,
23:09 au sein de ce maestrome qui nous entraîne,
23:12 ou tout au fil d'une permanence en concurrence avec tout,
23:16 laissant entrevoir une espèce de soupe insensée,
23:19 on vous réclame de ne pas tout mélanger, soi-disant.
23:22 Ainsi il n'est pas de bon ton de prétendre qu'une harmonie doit être en ce monde par nous trouvée,
23:28 et qu'il serait préférable, vu la dégradation accélérée de nos alentours,
23:32 de ne pas trop traîner.
23:34 Formuler autrement, la conquête de Mars attendra,
23:37 pour qu'on vous prenne de haut,
23:39 ce sens des priorités là semble trop facile d'accès,
23:43 pour que ces quelques-uns daignent lui accorder leur attention.
23:48 Pourtant, nous ne possédons pas l'essentiel pour nous tirer d'affaires,
23:53 nous détenons plus encore,
23:56 nous attendons en quelque sorte des finalités qui ne sauraient advenir d'elles-mêmes,
24:00 je sais bien qu'il viendra juger les vivants et les morts,
24:04 à condition qu'ils ne tardent pas trop,
24:06 sinon en guise d'avis à donner, Dieu devra se satisfaire des seuls défunts.
24:12 Notre absence de nature par définition nous a communiqué,
24:15 un bout prépondérant,
24:17 nous motivant à développer des moyens de tout genre en pagaille.
24:21 Cette prolifération est devenue à notre entendement un sens à part entière.
24:27 Ce même cumul qui esquinte notre monde,
24:30 et ce même agglomérat par lequel nous escomptons le sauver,
24:35 ainsi la complexification de nos principes,
24:38 nous apparaît comme un constat en capacité de nous donner gain de cause,
24:43 cette puissance sans cesse accrue parviendra ainsi,
24:47 selon une autre conviction, à nous donner raison.
24:51 Alors, aller sur Mars, nous prétend à sa façon capable de,
24:55 l'exploit en quelque sorte s'avère rassurant.
24:59 Toutes nos tribulations sont chargées inconsciemment de tenir en respect cette absence qui nous occupe,
25:05 mais en prenant ses distances avec un manque de cette espèce,
25:09 ce vide qui le caractérise en proportion, s'étend de plus bel endroit.
25:14 À nouveau, les solutions pensées se font au service des problèmes qu'elles escomptent réglés
25:20 pour pâtir en amont d'un difficile récurrent de considérations vraies à ce propos.
25:26 Revenir à des recours en l'occurrence simples, c'est autrement calmer le jeu.
25:31 Cette hystérie à tout va qui nous caractérise
25:35 est voulue pour hisser autant de décors,
25:39 afin de dissimuler non la réalité elle-même,
25:42 mais cette incapacité qui est la nôtre,
25:45 à pouvoir considérer celle qui nous correspond.
25:49 Nos désirs de fiction ne sont pas assouvis seulement pour prendre la place d'une histoire,
25:54 incapable de nous convenir,
25:57 et pour constituer un genre de récit minimum,
26:01 à défaut de parvenir à honorer une épopée,
26:04 semblable par ses indications, à un instant à suivre.
26:10 J'ai des retouches.
26:14 Gros bisous.
26:17 [Musique]
26:32 Bonjour à vous.
26:37 Il y a peu, j'étais une soirée, la conversation à un moment donné,
26:44 adoptant comme sujet la vie extraterrestre,
26:47 certains pressentaient à ce sujet que selon l'expression,
26:50 on ne nous disait pas tout.
26:53 Forcément, selon ces mêmes, il était préférable de nous cacher certaines informations.
26:57 Comment réagirions-nous,
27:00 si on apprenait que de vrais contacts avaient été établis
27:03 avec des entités pensantes provenant d'ailleurs ?
27:06 A cette éventualité, je ne puis m'empêcher de sourire.
27:10 Si un ami voulait connaître le pourquoi du rictus en question,
27:14 je le leur communiquais en les interrogeant.
27:17 Si demain, à toute outrespérance,
27:19 les autorités concernées nous avouaient de façon officielle
27:22 sur ce plan-là être bredouilles,
27:25 pour l'heure, le ciel fouillé de toutes parts demeure sans réponse.
27:29 Ces précisions-là ne seraient-elles pas plus dévastatrices que leur contraire ?
27:34 Ne se logerait-il pas dans ces confidences
27:37 une démonstration égale à celle nous confirmant pour de bon
27:41 la non-existence de Dieu ?
27:44 Ce désenchantement du monde,
27:47 sous-entendu par Max Weber,
27:49 continuerait ainsi, par le biais de cette sincérité-là,
27:52 à produire ces ondes de choc,
27:55 toujours plus promptes à faire le ménage au sein de nos illusions.
27:59 Entre nous s'installa une sorte de silence
28:03 et cachoteries dénoncées
28:05 ne révélait-elle pas, surtout à ce propos, notre désir profond ?
28:09 Nous refusons de quoi, à ce sujet-là, être tout simplement déçus.
28:13 Cette absence en dehors de nous,
28:16 s'ajoutant à celle se trouvant en-dedans de nous,
28:19 inconsciemment, ne pressent-on-nous pas
28:22 que nous ne possédons pas les épaules pour une solitude d'un tel akabie ?
28:26 Après tout, nos projections,
28:29 qu'elles concernent les petits hommes verts ou nos haut-dieux,
28:32 ne sont-elles pas vitales
28:34 à nouveau qu'il n'y ait personne en nous
28:37 au regard de cette définition manquante qui nous occupe,
28:40 nous fait peut-être insupportable
28:43 qu'autour de nous, même au plus loin, il n'y ait pas d'avantage.
28:47 Bien sûr, rien qu'au niveau de notre galaxie,
28:50 les mille milliards de planètes,
28:52 comme si millions d'autres flottant à bonne distance de leur soleil,
28:56 pile dans cette zone dite d'habitabilité,
28:59 peuvent nous donner à penser que, selon l'expression,
29:02 si une chance sur un milliard est nécessaire
29:05 pour que nous ne soyons pas seuls,
29:07 au nom des possibilités juste énumérées,
29:09 le compte peut être dit bon.
29:11 Seuls, ces distances remarquées au sein de cet amas de monde,
29:16 maintenant les intelligences à distance,
29:19 pour ne pas leur permettre de se repérer,
29:21 peuvent conduire les entités en question
29:24 à en conclure qu'elles sont seules.
29:26 Mais d'autres approches de ce genre
29:28 peuvent se montrer moins optimistes.
29:31 Des millions d'espèces parcourent notre Terre
29:34 et aucune d'entre elles n'inflige nos particularités.
29:38 Alors si nous sommes une anomalie
29:40 et notre conduite destructrice
29:42 pourrait formuler un constat de ce genre,
29:45 s'il y a erreur, ce travers s'est-il reproduit ailleurs
29:49 et si tel est le cas,
29:51 aura-t-il fait long feu,
29:53 comme ce provisoire qui nous guette
29:55 paraît nous prévenir que nous sommes partis
29:57 pour être de courte durée ?
30:00 Question, question...
30:03 Et c'est gratos !
30:05 Alléluia !
30:07 Des bisous, bien sûr !
30:10 Bonjour à vous !
30:27 Je voudrais revenir sur l'édito 468.
30:30 J'ignore comment interpréter cette donnée.
30:33 Voulons que sur cette Terre,
30:35 à l'égard de tous les autres occupants de ce monde,
30:38 nous soyons différents à ce point.
30:40 Toutes les autres espèces, à divers degrés,
30:43 partagent malgré tout un certain seuil d'équivalence
30:46 entre l'animal le plus futé et le moins malin.
30:49 Si cette comparaison, par exemple, vise les mammifères,
30:53 l'écart en question ne sera rivalisé
30:56 avec cette distance à ce même propos,
30:59 éloignons de nous, au nom de ces mêmes critères,
31:03 la bestiole la plus dégourdie en ce sens
31:06 à notre habilité intellectuelle.
31:09 J'ai à ce niveau, je ressens, mille peines
31:11 à réussir à considérer l'alignement correspondant.
31:14 A cela, si cette constatation entre nous
31:18 et toutes les autres espèces,
31:20 parcourant cette planète,
31:22 ne s'effectuait qu'à partir d'un nombre restreint
31:25 de Béligerons.
31:27 Cette proportionnalité pourrait, en échange,
31:29 s'apparaître assurante, prétendant alors
31:31 qu'il ne faudrait que quelques exemplaires
31:34 pour parvenir à un genre semblable au nôtre.
31:37 La réalité est tout autre.
31:39 Dans notre cas, des millions sont nécessaires.
31:43 Est-ce que cette exigence est reportable
31:45 à l'échelle de la galaxie ?
31:47 On ne parle pas, dans ce cas, d'une vie lambda,
31:50 mais de spécimens semblables à ceux que nous sommes.
31:53 Je reste dubitatif, ne sachant quoi en déduire.
31:57 Mais le plus perturbant ne se contente pas
32:00 exclusivement à ce seuil d'analyse.
32:03 Ainsi, l'on ne peut pas dire que nous sommes,
32:05 au sein de cet ensemble,
32:07 une réelle valeur ajoutée,
32:09 le propre d'une erreur
32:11 et de mettre à mal le principe
32:13 s'étant trompé à travers elle.
32:16 Cette vérification, alignée à notre absence de nature,
32:19 pourrait nous sous-entendre un dérapage de ce genre.
32:22 Nous ne fonctionnons pas,
32:24 et le monde, dorénavant sous nos influences,
32:27 à son tour, fonctionne tout aussi mal.
32:30 Toutes ces données cumulées
32:32 ne disposent pas de quoi se faire rassurant.
32:35 Ainsi, nous sommes une exception
32:38 qui nous fait à des années-lumière
32:40 du reste des vivants de ce monde,
32:42 à cela cette puissance si particulière
32:45 que nous affichons, et destructrice à ce point,
32:48 qu'elle paraît pouvoir non seulement
32:50 anéantir ses bases spécifiques,
32:52 propres à donner la vie,
32:54 mais aussi susceptibles de n'errer à bout
32:56 de ce que nous sommes.
32:58 En comptant pour ce faire
33:00 sur notre propre concours,
33:02 car pour alourdir plus encore
33:04 ce flot de suspicions peu engageant,
33:06 non seulement nous sommes ceux
33:08 qui, répandant par nos agissements
33:10 une destruction à grande échelle,
33:12 cette caractéristique pourrait être
33:14 l'expression d'une volonté,
33:16 ambitionnant au final de vouloir conserver
33:18 ce monde pour elle seule, pas du tout.
33:20 Au fil de cet anéantissement généralisé,
33:23 nous nous avérons tout aussi en danger
33:25 que tous les autres, voire plus encore.
33:27 En conclusion,
33:29 une erreur de notre acabie dans l'univers
33:31 est-elle reproductible ?
33:33 Et si oui, ces changes de survie
33:36 ne seront-elles pas plus expéditives
33:38 encore que les nôtres ?
33:40 A voir,
33:42 ou pas, justement.
33:44 C'est du gratteau.
33:46 Chut !
33:48 Pishou, pishou !
33:50 Bonjour à vous !
34:01 Il y a peu, j'entendais un philosophe
34:06 prétendre que l'être humain
34:08 ne détenait pas cette légitimité
34:10 l'autorisant à pouvoir se dire bon
34:13 ou à pouvoir se dire mauvais.
34:15 Dans l'affaire,
34:17 nous nous avérons jugé parti.
34:19 Il est vrai que dans nos tribunaux,
34:21 en bien au-delà de défendre sa cause,
34:23 rares sont les prévenus
34:25 à qui l'on offre d'assurer les deux rôles,
34:27 en l'occurrence celui d'accusé
34:29 et celui réservé aux représentants de la loi.
34:31 Pour tout vous dire,
34:33 ce genre de remarques me mettent mal à l'aise.
34:35 Derrière cette réflexion,
34:37 se constate une sorte de condamnation sous-jacente
34:39 et en tendance,
34:41 sur le plan du qualitatif,
34:43 nous entraîner vers le bas.
34:45 Car pour nous refuser ce droit éventuel,
34:47 nous délivrons au minimum ce nécessaire
34:49 consistant à nous estimer
34:51 selon une certaine échelle de valeur,
34:53 ce refus, quoi qu'on en pense,
34:55 représente une forme de condamnation.
34:57 De cette insuffisance,
34:59 en l'occurrence soulignée,
35:01 à une sentence exprimée en bonne et due forme,
35:03 le pas peut être franchi d'un rien.
35:07 Mais encore,
35:09 si j'ai débuté cet édito
35:11 par la mise en avant
35:13 de cette soi-disant impuissance,
35:15 selon la formule retenue par mes soins,
35:17 que nous ne pouvons
35:19 ni nous dire bon, ni nous dire mauvais,
35:21 dans la tête d'abord,
35:23 comme dans la bouche ensuite de ces quelques-uns-là,
35:25 c'est avant tout parce que
35:27 nous ne disposons pas
35:29 de quoi nous prétendre bon,
35:31 qu'assurément, nous sommes mauvais.
35:33 Voilà pourquoi ce discours me dérange.
35:35 Formulé autrement,
35:37 par le biais d'autant de voix détournées,
35:39 le terminus visé
35:41 ne tarde pas à se révéler
35:43 comme à apparaître.
35:45 Et l'objectif privilégié s'élève à son tour,
35:47 ce pseudo-questionnement
35:49 sur nos aptitudes à ce propos,
35:51 et qu'un procédé,
35:53 non seulement pour nous mettre au pilori,
35:55 mais plus encore,
35:57 convaincu par ses arguments,
35:59 que nous nous positionnons
36:01 sur l'échafaud désigné,
36:03 sans exiger le concours de quiconque.
36:05 À cela,
36:07 de façon sarcastique,
36:09 je suis disposé à l'admettre,
36:11 et en employant une expression
36:13 s'accordant de coutume à d'autres paramètres,
36:15 si vous n'aimez pas les êtres humains,
36:17 n'en dégoûtez pas les autres.
36:19 Je sais bien que notre diversité
36:21 est source d'injustice.
36:23 Dans l'édito 469,
36:25 je décrivais cet éloignement
36:27 entre notre race
36:29 et toutes les autres.
36:31 Une autre distance,
36:33 de même acabit, se distingue dans nos rangs,
36:35 et je ne suis pas convaincu
36:37 que nous partagions à ce niveau
36:39 une même condition humaine.
36:41 À ce constat,
36:43 je pourrais en proportion
36:45 céder à ces aigreurs
36:47 qui m'inciteraient à confondre
36:49 mes insuffisances
36:51 à celles de notre espèce en général,
36:53 afin que les secondes
36:55 mises à ce point en avant
36:57 les miennes bénéficient
36:59 de cette exposition
37:01 pour paraître moins conséquentes.
37:03 Au tout contraire,
37:05 j'aime cette race
37:07 qui est la mienne,
37:09 pour savoir donner vie
37:11 à ces génies
37:13 qui pour partager mon genre
37:15 à travers leurs exploits
37:17 redorent mon plaisir.
37:19 Ah ah ah !
37:21 Hum hum !
37:23 Calme-toi Pascal, calme-toi.
37:25 Mais c'est gratos enfin !
37:27 Des bisous !
37:29 Bonjour !
37:31 Bonjour à vous !
37:41 Nietzsche, pour d'autres raisons,
37:47 nous a incités à vivre par de la bien et mal.
37:49 À propos de ce philosophe,
37:51 souvent j'en déduis à ce sujet
37:53 que ses désirs de reconnaissance
37:55 qu'il anima tout au long de son existence
37:57 et qui se fit en lui d'autant plus ressentir
37:59 qu'il connut peu de succès de son vivant,
38:01 l'incita à céder à quelques extrémités.
38:03 La mort fatigue, à mon humble avis,
38:05 est de celle-là.
38:07 Au-delà de pouvoir aimer le présent
38:09 pour ce qu'il est,
38:11 cette forme d'allégeance
38:13 signifie aussi la possibilité
38:15 d'une légitimation
38:17 de ce qui ne mérite pas
38:19 en priorité d'être
38:21 admis de la sorte,
38:23 formuler autrement,
38:25 si nous nous rangeons
38:27 par systématisme à ses adhésions,
38:29 par ses entendus,
38:31 nous y comprons en retour
38:33 sous le plan de leur qualité
38:35 d'autant de sentiments bon marché.
38:37 Tout au contraire,
38:39 sans céder pour autant
38:41 à cette moraline
38:43 qui, à l'inverse des déductions philosophiques de Nietzsche,
38:45 pose des barrières
38:47 au-devant de nos goûts,
38:49 je veux avoir confiance
38:51 en ces interprétations
38:53 dont les ressentis me subjurent,
38:55 se logent dans ces facultés
38:57 par définition,
38:59 ces spécificités qui nous disent humains,
39:01 seul un amour sincère
39:03 est capable d'accoler aux réalités
39:05 qui régissent ce monde des vérités de notre cru.
39:07 Dans l'édito 470,
39:09 je prétendais être dérangé
39:11 par cette conclusion
39:13 assurant que nous ne pouvons
39:15 de nous-mêmes nous dire bon ou mauvais,
39:17 la nature
39:19 peut nous aiguiller en ce sens.
39:21 Ceux qui l'agressent sans se poser la moindre question
39:23 ont des soucis à se faire
39:25 concernant leur valeur,
39:27 d'autant plus qu'ils ne s'en soucient guère.
39:29 Tous ces autres sensibles aux vivants
39:31 sentent bien en eux
39:33 un retour d'affection
39:35 qui à sa manière les complimente.
39:37 L'âme humaine n'est pas dupe.
39:39 Bien sûr
39:41 que nous ne pouvons émettre
39:43 de verdicts sérieux à partir de nous-mêmes.
39:45 Ces tentatives génèrent de ces modes
39:47 de pensée autarciques,
39:49 tournant un circuit fermé
39:51 et rendant ceux qui les adoptent fous
39:53 pour pivoter ainsi sur eux-mêmes,
39:55 cédant sans cesse
39:57 à une vitesse voulue accrue
39:59 censée les convaincre à l'égard
40:01 de ce qu'ils imaginent.
40:03 Les religions, comme certains principes laïcs,
40:05 témoignèrent et témoignent encore
40:07 de cette obstination.
40:09 Quant à ceux qui escomptent avoir raison
40:11 en se calant pour se faire au tort
40:13 de ces quelques-uns-là,
40:15 ils se devront, pour jouir de ces retours,
40:17 maintenir leur conscience à l'écart,
40:19 montrer du doigt ce qui s'égare,
40:21 plus encore lorsque ces mêmes désignations
40:23 sont synonymes d'accusation,
40:25 l'exploitation qui s'ensuit.
40:27 Au regard de ces procédés,
40:29 ne saurait correspondre
40:31 à la moindre mise en valeur.
40:33 La nature, à notre égard, est disposée
40:35 à nous communiquer cet enseignement
40:37 qui deviendra une route à suivre,
40:39 jalonnée de ses joies et autres bonheurs,
40:41 viculée par ses sensations
40:43 de légitimité
40:45 qui savent vous affirmer
40:47 à leur façon que vous êtes
40:49 pour de bon quelqu'un de bien.
40:51 Ouais, bah ça c'est dit, hein !
40:55 Hé !
40:57 Mais c'est gratos !
40:59 C'est gratos !
41:01 Des bisous !
41:13 Bonjour à vous !
41:15 Après tout,
41:21 si nous ne sommes pas une erreur de parcours,
41:23 si l'être humain incarne
41:25 une évolution digne de ce nom,
41:27 alors cette distance prise
41:29 avec la nature,
41:31 au point de ne pas bénéficier en nous
41:33 de ses orientations incontournables
41:35 prescrites à toutes les autres espèces,
41:37 cette allée consentie
41:39 par la nature à notre égard
41:41 sous la forme d'une prise de distance,
41:43 ne signifie-t-il pas
41:45 une invitation à la rejoindre
41:47 en bénéficiant de cette conscience
41:49 comme source de joie
41:51 par définition amplifiée
41:53 pour correspondre à une décision,
41:55 l'autonomie
41:57 correspondante à une sorte de mariage paradoxal
41:59 pouvant plus que tout autre,
42:01 à défaut
42:03 d'un bien comme d'un mal,
42:05 conduire à un pire
42:07 ou un meilleur récurrent.
42:09 Notre intelligence ne doit-elle pas
42:11 être estimée, non pas par rapport
42:13 à nos capacités à accumuler
42:15 les connaissances de toutes sortes,
42:17 les appauvoir et savoir nous ranger
42:19 à ces quelques reconnaissances
42:21 promptes à nous optimiser.
42:23 Après tout,
42:27 formulée d'une façon intentinée simpliste,
42:29 j'en conviens,
42:31 elle est sans doute plus rationnelle
42:33 que nous parvenions à trouver notre place en ce monde
42:35 avant que nous envisagions
42:37 de nous en aménager un ailleurs.
42:39 Plus encore que dire
42:41 de cette volonté sur le plan de la lucidité
42:43 lorsqu'un exact contraire
42:45 à notre égard
42:47 se révèle à ce point.
42:49 Les animaux bénéficient
42:51 de ces bonheurs que la nature leur autorise
42:53 sans posséder de ces arguments
42:55 dangereux capables
42:57 de les remettre en cause.
42:59 Ne serait-ce que pour ne plus réussir
43:01 à les reconnaître,
43:03 tout bonheur propose une plus-value
43:05 en exploitant pour qu'elle advienne
43:07 nos facultés à savoir sans cesse
43:09 les considérer.
43:11 L'être humain, par cette possibilité,
43:13 pouvait être mis en rapport
43:15 avec un autre infini.
43:17 Pour aborder cette étendue-là,
43:19 il nous fallait accentuer
43:21 cette allégeance requise en aimant
43:23 la nature sans retenue.
43:25 Cette affection, par le biais de notre génie,
43:27 aurait su établir
43:29 ce fonctionnement prompt à nous délivrer
43:31 une sorte d'amicalité réciproque
43:33 sans fin.
43:35 Peut-être qu'à ce sujet, la nature
43:37 s'est faite fautive.
43:39 Pourquoi serait-elle, comme par définition,
43:41 exsente de tout reproche ?
43:43 Cet éloignement prodigué
43:45 comme retour d'affection, en l'occurrence
43:47 proportionnel,
43:49 fut peut-être à l'origine trop conséquent.
43:51 Nature, misa
43:53 peut-être sur un amour d'autant plus
43:55 grand que la distance entre
43:57 elle et nous fut grande, gourmande.
43:59 Elle ne prévut que cet écart
44:01 à ce point creusé,
44:03 contribué à ce que nous nous perdions
44:05 de vue, par son appétit.
44:07 Cette autre lumière
44:09 attachée à ce phare fut positionnée
44:11 bien au-delà de notre vue.
44:13 A défaut de nous retrouver
44:15 pour le meilleur,
44:17 à force de surenchère,
44:19 elle nous perdit pour le pire,
44:21 autant à notre propre égard
44:23 qu'au sien.
44:25 Il est connu que de se séparer
44:27 lorsque l'on s'aime propose
44:29 des retrouvailles, justement délectueuses,
44:31 à condition que les chemins
44:33 empruntés épousent
44:35 de ces trajectoires
44:37 le refrain de se croiser à nouveau.
44:39 C'est radieux.
44:45 Bisous.
44:47 [Musique]
45:05 [Sonnerie]
45:07 Bonjour
45:09 à vous.
45:15 Actuellement, on parle beaucoup
45:17 de l'euthanasie.
45:19 Raphaël Andoven, échangeant avec
45:21 Michel Houellebecq,
45:23 compara les concertations en question
45:25 à celles distirées il y a presque un demi-siècle,
45:27 lorsque l'avortement fut
45:29 légalisé dans un souci
45:31 en toute priorité d'encadrement.
45:33 A ce propos,
45:35 au-delà d'une autorisation officielle,
45:37 cette approche touchante
45:39 à notre fin de vie
45:41 devrait, selon ma sensibilité,
45:43 être calculée dès notre naissance
45:45 pour avoir, depuis mon enfance,
45:47 comptoyé le monde ouvrier,
45:49 se trimant dans les usines,
45:51 sur un plan existentiel
45:53 à défaut d'intensité,
45:55 se calculer selon une certaine
45:57 espérance de vie et l'idée de partir de bonheur,
45:59 malgré leur rudesse générale,
46:01 leur été pénible
46:03 à intégrer, pour incarner
46:05 à la fois un désaveu
46:07 comme une injustice de plus comme de trop.
46:09 Ce que je vais prétendre
46:11 paraîtra à certains
46:13 comme foncièrement erroné,
46:15 mais bien avant de nous aider à mourir,
46:17 il serait préférable
46:19 de nous aider à vivre.
46:21 Je pense
46:23 que l'exception
46:25 qui nous habite toutes et tous
46:27 est, par définition,
46:29 une donnée fondamentale
46:31 laissée en friche,
46:33 notamment par le biais de ces éducations
46:35 voulues collectives.
46:37 Il est quand même étrange que nos rassemblements,
46:39 lorsqu'ils sont synonymes d'uniformisation,
46:41 ne nous tétanisent pas
46:43 dans la manière d'une réalité
46:45 effrayante,
46:47 de surcroît officialisée.
46:49 À ce sujet,
46:51 le 10 filet du 14 juillet, on est la parfaite démonstration
46:53 que les êtres humains que nous sommes
46:55 doivent avant tout répondre
46:57 à cet appel qui, par anticipation,
46:59 les constitue
47:01 et que nos goûts, en l'occurrence, expriment.
47:03 Bien sûr, on peut avoir remarqué
47:05 qu'on peut être favorable
47:07 à des réalisations collectives
47:09 à condition que ces préférences
47:11 ne nous effacent pas.
47:13 Après tout, que l'on prenne plaisir
47:15 à s'associer pour jouir
47:17 dans ces regroupements-là
47:19 d'une mise en évidence de soi pour soi
47:21 comme on l'envisage,
47:23 cette option ne saurait
47:25 causer souci à ceux qui l'entreprennent
47:27 comme à tous
47:29 ces autres évoluant de près comme de loin
47:31 tout autour, si ce compactage
47:33 n'a pas pour intention
47:35 de se répandre.
47:37 D'ailleurs, une constatation s'impose
47:39 à nous, ces mises en paquet
47:41 nous incitent souvent
47:43 à nous sacrifier de façon définitive.
47:45 Voilà pourquoi
47:47 on s'efforce, à notre égard,
47:49 de nous effacer en nous,
47:51 cette fois en évitant
47:53 l'oxymore attaché au terme
47:55 de suicide assisté, souligné
47:57 par Raphaël Antoven,
47:59 ce terme employé de coutume pour faciliter
48:01 la venue de notre ultime souffle,
48:03 ne se distingue plus
48:05 par un sens contradictoire,
48:07 la prise en charge correspond
48:09 très précisément à cette intention.
48:11 Le suicide souligné
48:13 exige une réelle assistance
48:15 pour parvenir à ses fins
48:17 dans tous les sens du terme.
48:19 Personne sous cette forme
48:21 ne peut se suicider seul.
48:23 Alors, pour revenir à mon propos
48:25 de départ, en l'occurrence
48:27 l'euthanasie,
48:29 avant que l'on se soucie de nos
48:31 expirations,
48:33 qu'on nous laisse nous préoccuper
48:35 avant tout de ce qui nous
48:37 aspire.
48:39 Et oui !
48:43 C'était Gratos !
48:47 Gros bisous !
48:59 Bonjour à vous !
49:01 Un gamin,
49:05 il y a quelques mois,
49:07 me demanda si Adolf Hitler
49:09 fut, selon ses mots, l'inventeur
49:11 de l'euthanasie.
49:13 Il me fallut quelques minutes pour comprendre
49:15 ce petit beut d'homme, en cours moyen
49:17 première année, particulièrement sensible
49:19 à ces débats échangés entre adultes,
49:21 s'intéressait à celui traitant
49:23 de ce moment où une sorte
49:25 d'incompatibilité radicale se
49:27 constate entre notre être et
49:29 notre corps, l'un ne parvenant
49:31 plus à supporter l'autre,
49:33 cette césure ne pouvant être
49:35 comblée même par tout l'amour du monde,
49:37 en ces instants
49:39 où les sentiments, même les plus forts,
49:41 doivent se reconnaître vaincus
49:43 par la douleur physique.
49:45 Enfin j'admis que
49:47 de sa part se constatait une méprise,
49:49 ce petit bonhomme
49:51 entendit euthanasie
49:53 là où il devait entendre
49:55 euthanasie. Le plus étonnant
49:57 est que cet être humain
49:59 de neuf ans anticipa
50:01 toute explication et parvint,
50:03 malgré cette erreur de départ, à s'aménager
50:05 une certaine logique,
50:07 conservant une cohérence à l'égard
50:09 de laquelle rien ne devait
50:11 le contraindre à rougir.
50:13 Sans se démonter, il me fit part
50:15 de ses déductions,
50:17 peu importe l'âge, se décider
50:19 à emboîter le pas au précepte hitlérien
50:21 pour les plus motivés,
50:23 était orneux convaincu par la nécessité
50:25 d'un suicide, juste
50:27 consommé autrement.
50:29 A partir de cette conclusion,
50:31 la déformation de ce terme
50:33 explicitant cet accompagnement si particulier
50:35 à son esprit
50:37 ne lui apparut pas comme tel,
50:39 d'où son interrogation de départ.
50:41 Cette anecdote
50:43 déjà démontra les facultés de l'intelligence
50:45 en général,
50:47 celle-ci peut pâtir au fil
50:49 de quelques premiers pas mal engagés,
50:51 d'une trajectoire mal fichue.
50:53 Cette clairvoyance
50:55 qui la distingue,
50:57 lui délivrera toujours de quoi recouvrer
50:59 son équilibre.
51:01 Jules, car tel est son prénom,
51:03 sans le savoir,
51:05 même en se référant à une donnée fausse,
51:07 toucha,
51:09 aidé en cela par sa raison,
51:11 à une caractéristique humaine
51:13 de premier intérêt,
51:15 à savoir que le suicide
51:17 concerne toujours et avant tout
51:19 ceux qui ne ressentent plus pour eux
51:21 cette importance par définition
51:23 vitale qui vous conditionne
51:25 à vous accrocher à ce que vous êtes.
51:27 On se sacrifie d'autant plus
51:29 aisément pour une cause dite commune
51:31 que l'on est en comparaison
51:33 pour soi quasiment rien.
51:35 D'où la nécessité pour ce
51:37 désireux que vous donniez votre vie,
51:39 que vous ne ressentiez en vous
51:41 à votre propre égard
51:43 la moindre importance équivalente.
51:45 Cet épisode
51:47 me renvoie à l'édito 473
51:49 ce qui est étonnant
51:51 et frustrant à la fois
51:53 est que l'euthanasie
51:55 par l'officialisation
51:57 de ce qu'il sous-entend
51:59 exprime une importance
52:01 d'une évidence en l'occurrence plus marquée
52:03 au fait de mourir
52:05 qu'au fait de vivre.
52:07 Le suicide
52:09 ne s'entend pas dans ses discours
52:11 comme, et cela en priorité
52:13 absolue,
52:15 une existence non consommée
52:17 et réservée à celles et ceux
52:19 se devant de vivre la leur.
52:21 Le suicide avant tout
52:23 n'est pas de mourir
52:25 de trop
52:27 mais de ne pas avoir
52:29 vécu assez.
52:31 Secrétos
52:33 Bonjour
52:49 à vous
52:51 Toujours par rapport à l'euthanasie
52:55 je pense que ce recours
52:57 au regard de ce qu'il véhicule
52:59 ne peut être réduit
53:01 à sa seule signification.
53:03 Si un nécessaire
53:05 pour faciliter notre départ
53:07 en ce monde peut sembler judicieux
53:09 demeure tout le vécu en amont
53:11 qui sur un plan existentiel
53:13 manque gravement à l'appel.
53:15 A ce niveau,
53:17 ce suicide assisté, selon l'expression
53:19 s'avère être une espèce
53:21 de méthode récurrente à tout va
53:23 formulée autrement
53:25 "on ne prend pas soin de nous à l'unité".
53:27 Quelques penseurs à ce propos
53:29 s'effraient du fait
53:31 que l'on se doit d'assurer
53:33 notre nécessaire vital
53:35 c'est un peu comme si la nature
53:37 réclamait aux lions d'élever
53:39 ses mêmes gazelles pour se permettre
53:41 ensuite de les chasser.
53:43 Les efforts que nous consentons
53:45 pour cet ensemble témoignent d'une rudesse
53:47 incompréhensible
53:49 sont à ce point paradoxaux
53:51 que l'on peut penser les concernant
53:53 qu'ils seraient moins onéreux
53:55 si les investissements qu'ils requièrent
53:57 envisageaient des visées contraires
53:59 ne seraient déjà
54:01 que regard de leur conclusion.
54:03 Cette constatation,
54:05 là aussi de façon contradictoire,
54:07 génère par l'évidence
54:09 qu'il y est rattaché un genre
54:11 de banalité de Mamakabi
54:13 parvenant à l'esprit d'une majorité
54:15 hélas trop conséquente
54:17 à l'affaire simpliste en proportion.
54:19 Ainsi, on peut dire de nous
54:21 que sur un plan existentiel
54:23 nous nous suicidons
54:25 dès notre plus jeune âge.
54:27 Cette particularité intégrée,
54:29 on ne s'étonne plus
54:31 que notre esprit est éteint
54:33 depuis belle lurette,
54:35 pour ne pas dire depuis l'origine,
54:37 on envisage à cette autre extrémité
54:39 physique en l'occurrence
54:41 de procéder de même
54:43 avec notre corps.
54:45 D'ailleurs à ce sujet,
54:47 sur le plan de l'analyse,
54:49 se constate un mélange des genres.
54:51 Certains s'inquiètent de voir
54:53 cette natalité nécessaire,
54:55 soi-disant,
54:57 démontrer à l'encontre
54:59 des sociétés dites avancées
55:01 une baisse drastique.
55:03 Décidément, la quantité est synonyme
55:05 pour nous de graal absolu.
55:07 Il faut ainsi que nous soyons
55:09 d'abord plus nombreux de l'autre,
55:11 que nous cumulions
55:13 des années de vie sans cesse augmentées.
55:15 Décidément,
55:17 comment réussir à faire admettre
55:19 plus sur un plan existentiel,
55:21 en priorité de cet ordre,
55:23 ne saurait être suffisant.
55:25 Il nous faudrait un monde
55:27 réclamant peu de nous
55:29 pour nous fournir cet obligatoire.
55:31 Nous offrons de nous prolonger
55:33 au sens pratique du terme,
55:35 afin que nous nous consacrions
55:37 à notre différence,
55:39 le pire étant à l'instant
55:41 où l'on s'interrompt,
55:43 de se considérer comme étranger en soi-même.
55:45 L'euthanasie est chargée
55:47 de tuer les corps.
55:49 Concentrons-nous aussi
55:51 sur ceux qui tuent les esprits
55:53 et qui bénéficient
55:55 d'une légitimité à toute épreuve.
55:57 Nous ressemblons
55:59 toutes et tous à ces maisons
56:01 aux fenêtres comme aux portes,
56:03 fracturées dès l'origine
56:05 et traversées en permanence
56:07 par autant de courants d'air,
56:09 instaurant entre leurs murs
56:11 un genre de mobilité transparente
56:13 semblable à celle qui nous parcourt
56:15 et nous fait tenter rien
56:17 à la fois pour ne pas nous délivrer
56:19 de quoi nous arrêter
56:21 un temps soit peu
56:23 à ce que nous sommes.
56:25 C'était Gratoche.
56:29 Bisous.
56:31 Merci pour votre attention.
56:43 Le temps nous a imposé sa loi
56:45 en nous entraînant dans nos vies respectives
56:47 une heure plus loin. J'ignore
56:49 où vous vous trouverez la semaine prochaine
56:51 mais si le cœur vous en dit.
56:53 Je vous donne rendez-vous pour renouveler l'expérience
56:55 en vous souhaitant d'ici là plein de hasards heureux.
56:57 Bien à vous.
56:59 [Musique]
57:01 [Musique]
57:17 [SILENCE]

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