• l’année dernière
Ave Michel Santos, Président Général Umih de l’Aveyron et patron du restaurant « Le Bistrot Guinguette » à Rodez.

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##C_EST_A_LA_UNE-2023-06-06##

Category

🗞
News
Transcription
00:00 7h13 sur Sud Radio, nous sommes, je vous le disais, un mois des vacances d'été.
00:04 Oui, ça passe vite, en tout cas les professionnels du tourisme sont inquiets.
00:08 Ils sont inquiets tout simplement puisque les saisonniers se font rares.
00:11 L'an dernier, la moitié des 150 000 postes n'avaient pas pu être pourvues en France.
00:15 Alors, quelle situation cette année ?
00:17 Pour en parler, je reçois le président général de l'UMI, de l'Aveyron.
00:20 Bonjour Michel Santos.
00:21 Bonjour.
00:22 Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
00:24 Alors l'UMI, on le rappelle, c'est le syndicat des métiers de l'hôtellerie, restauration.
00:27 Vous êtes par ailleurs le patron du restaurant Le Bistrot Guinguette à Rodez.
00:31 Comment s'annonce l'été finalement du côté de l'Aveyron ?
00:35 Ça s'annonce aussi compliqué que l'an dernier du côté du recrutement des saisonniers ?
00:38 Ça s'annonce aussi compliqué, surtout au mois d'août.
00:41 Au mois de juillet, on arrive encore à trouver quelques saisonniers,
00:44 mais au mois d'août, ça s'annonce très très compliqué.
00:46 Pour quelles raisons, le mois d'août en particulier ?
00:48 Les gens veulent partir en vacances.
00:50 Ah ouais, les saisonniers sont prêts à bosser pour le mois de juillet,
00:53 mais pas pour le mois d'août, c'est ce qu'ils vous disent ?
00:55 Pas pour le mois d'août, ouais, c'est ça.
00:56 Là, on reçoit beaucoup de CV, de jobs étudiants,
01:01 et les jeunes veulent travailler au mois de juillet, mais pas au mois d'août.
01:05 On leur dit, là, le juillet, tout le monde a trouvé plus ou moins ce qu'il faut,
01:08 mais au mois d'août, c'est vrai qu'il manque pas mal de personnes.
01:11 Donc, poursuivez plutôt pour le mois d'août plutôt que de partir en vacances au mois de juillet,
01:14 parce que là, on retrouverait du boulot en plus.
01:17 Il y a quelques années de sans arrière, ils travaillaient juillet et août,
01:21 et là, ils travaillent un mois et un mois, ils partent en vacances.
01:24 Ils se comprennent aussi, on entend bien,
01:26 mais si on pouvait répartir entre les deux mois, pour nous, ce serait l'idéal.
01:31 Avec cette condition qui est posée dès le CV, à vous entendre, donc c'est très tôt, du coup.
01:35 Est-ce que vous avez une idée, au moins à peu près, du pourcentage d'emplois saisonniers
01:39 qui n'a pas encore trouvé preneur aujourd'hui du côté de l'Aveyron ?
01:43 Nous, sur l'Aveyron, sur le mois d'août, il nous manque environ 300 saisonniers,
01:47 entre l'hôtellerie, les restaurations, les campings, les animateurs,
01:53 il nous manque environ 300 saisonniers.
01:54 Ça touche les secteurs en particulier ou vraiment tous les secteurs sont touchés aujourd'hui ?
01:58 Malheureusement, c'est tous les secteurs qui sont touchés, et c'est ce qui est inquiétant,
02:01 parce qu'avant, c'était essentiellement dans ce secteur, depuis deux ans, notamment après le Covid,
02:07 mais aujourd'hui, ça touche absolument tous les secteurs.
02:09 Au point pour certains de ne pas pouvoir ouvrir convenablement,
02:12 totalement, pour la période estivale, et notamment pour ce mois d'août dont vous avez parlé, Michel Santos ?
02:16 La crainte qu'on a, c'est qu'on ne pourra pas accueillir tous les clients cet été,
02:22 puisqu'on va être obligé certainement de fermer un à deux jours par semaine pour reposer nos collaborateurs,
02:27 et donc on sera obligé de fermer au détriment des clients
02:31 qui malheureusement ne pourront pas déjeuner ou dormir dans nos établissements.
02:37 Est-ce qu'on est vraiment sur du jamais vu cette année à ce niveau-là,
02:41 sur le recrutement des saisonniers, ou est-ce que finalement, on revit chaque année les mêmes difficultés ?
02:48 Alors ça s'accentue, pourtant on a fait les efforts qu'il fallait, on a augmenté de 16,3 les salaires.
02:55 Nous, on pense qu'aujourd'hui, un gros souci, c'est pour les logers.
02:59 Le logement des saisonniers, aujourd'hui, on en trouve très peu, il y a une grosse pénurie,
03:02 dû malheureusement à Airbnb qui prend beaucoup de logements.
03:10 Après, il y a quelque chose où on se rend compte aussi depuis un an ou deux,
03:15 c'est que les saisonniers en ont marre aussi des fois de se faire engueuler par les clients
03:22 parce que ça ne va pas assez vite.
03:25 Je pense que ça aussi, c'est quelque chose qui pèse et qu'on ne soulève pas assez
03:30 parce que c'est vrai qu'ils sont là pour bosser, ils veulent bosser,
03:34 mais à un moment donné, ils ne sont pas là pour se faire engueuler non plus.
03:36 Vous avez parlé du logement sur le logement, on a eu quand même des annonces du côté du gouvernement,
03:41 6 000 logements créés d'ici 2025, on a eu aussi la proposition sur la formation des chômeurs,
03:47 une plateforme en ligne pour regrouper l'ensemble des offres de saisonniers,
03:51 ça reste insuffisant ces propositions aujourd'hui ?
03:54 Oui, ça reste insuffisant par rapport au logement.
03:56 Moi, ce qui m'inquiète, c'est que fin d'année, on a la Coupe du monde de rugby,
03:59 l'an prochain, on a les Jeux olympiques.
04:01 Donc, comment on va faire pour loger tous ces saisonniers,
04:04 tous ces gens qui vont être là pour ces événements-là ?
04:07 Et si on ne peut pas les loger, ils ne seront pas là.
04:09 Ça arrive aussi peut-être un peu tard, est-ce qu'il y a également la réforme de l'assurance chômage
04:14 qui, d'une certaine manière, entraîne une moins bonne indemnisation pour les saisonniers ?
04:18 Ça joue également dans la pénurie qu'on observe en ce moment ou pas ?
04:22 Alors, ça joue un peu, ça joue en notre faveur en plus, mais ce n'est pas encore suffisant.
04:28 Je crois qu'à mon avis, tant qu'on ne revalorisera pas plus le travail,
04:33 on aura du mal toujours à trouver du monde.
04:35 Michel Santous, un grand merci en tout cas d'avoir été avec nous ce matin sur ce Radio.
04:38 Je vous rappelle, vous êtes président général de l'UMI à Véron,
04:41 patron du restaurant Le Bistrot Gangetta à Rodez.
04:44 Merci d'avoir été avec nous ce matin sur ce Radio et bonne journée à vous.
04:47 Bonne journée à vous aussi, merci.

Recommandations